Agadamgorodok

Note: 2.9/5
(2.9/5 pour 10 avis)

C'est l'histoire de deux frères qu'apparemment tout oppose. Jules et Spéracédès. Ils ne savent pas qu'ils sont frères. Ils ignorent qu'ils ont, qu'ils ont eu, le même père. Jules est un rêveur, un naïf qui vit d'expédients. Spéracédès, un criminel, le chef de la maffia locale. Un jour, pourtant, un événement les rapproche et leur fait découvrir la vérité ; la vérité sur leur passé et sur eux-mêmes.


Aire Libre Denis Lapière Russie Sibérie

C'est l'histoire de deux frères qu'apparemment tout oppose. Jules et Spéracédès. Ils ne savent pas qu'ils sont frères. Ils ignorent qu'ils ont, qu'ils ont eu, le même père. Jules est un rêveur, un naïf qui vit d'expédients. Spéracédès, un criminel, le chef de la maffia locale. Un jour, pourtant, un événement les rapproche et leur fait découvrir la vérité ; la vérité sur leur passé et sur eux-mêmes. Agadamgorodok est leur histoire. Mais c'est aussi le nom d'une ville obscure de Sibérie construite dans l'euphorie socialiste des années cinquante, aujourd'hui abandonnée à sa triste déchéance. Le climat y est rude. Rude y est la vie. Régulièrement, des gens disparaissent et l'on ne retrouve jamais leurs corps. L'oeuvre de Spéracédès, évidemment.. Un récit tragique et flamboyant. .

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Août 2003
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Agadamgorodok © Dupuis 2003
Les notes
Note: 2.9/5
(2.9/5 pour 10 avis)
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05/09/2003 | ArzaK
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Par DamBDfan
Note: 3/5
L'avatar du posteur DamBDfan

Un album très spécial et prenant. La première chose qui frappe dans cette histoire est l’ambiance froide presque clinique de cette ville de Russie à l’aspect vide où les habitants se terrent, de peur des représailles du chef maffieux local. On ne sait pas grand chose de cette région ce qui renforce le côté mystérieux. Tout paraît désolant, presque sans espoir et on ne voudrait pas y être. Le personnage de Spéracédes est complexe, on connaît peu de choses sur son passé, l'origine de ses névroses et certaines séquences vont assez vite (l’histoire d’amour entre Jules et Anja). Dommage, j'ai au final une sensation d'inachevé concernant le scénario qui reste quand même fluide et agréable à lire jusqu'au bout.

14/09/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Je suis déçu car je croyais que j'allais bien aimer cette BD. En effet, d'ordinaire j'aime bien les récits ayant pour cadre la Russie et j'apprécie ce type de graphisme qui me fait penser au dessin de Pellejero lui-même amateur de cette région du monde (Le Tour de Valse, Aromm...). Alors si le cadre est le bon, présentant une Russie post-soviétique où la maffia règne en maître dans une petite ville paumée, le récit, lui, n'a rien de passionnant. Je réalise que le résumé sur la fiche raconte presque tout, la surprise de fin incluse. A part ça, on nous présente deux personnages principaux. Un chef maffieux tout puissant et névrosé qui tue à tour de bras tous ceux qui ont l'heur de froisser ne serait-ce qu'un peu sa sensibilité. Son pouvoir s'étend à toute la petite ville d'Agadamgodorok dont les habitants voient les morts se succéder sans oser s'en mêler de peur d'être le suivant sur la liste. Et d'un autre côté, il y a Jules, un rêveur insouciant aux allures de simple d'esprit qui erre de petits boulots en petits boulots. Les deux vont se rencontrer et boum (ou plutôt plouf) cela se termine peu de temps après. Vraiment pas convaincu, j'ai trouvé l'histoire peu crédible, pas très compréhensible en termes de comportements des personnages et le récit d'ensemble me parait trop léger pour me contenter.

06/01/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Si il n'y avait pas eu cette ambiance particulière, j'aurais noté plus bas. Je ne vois pas trop où veulent en venir les auteurs. Je n'ai rien retenu de ce scénario qui m'a semblé vide. Je ne vais pas résumer car en une ligne je donnerai toute l'histoire. Elle est noire et cette oppression de la ville est bien rendue. Le dessin est ultra gras avec des couleurs trop marquées. L'ensemble fait kitch. Soit je suis passé à côté du sujet, soit il n'y a pas grand chose à retirer de ce one shot. La lecture se fait bien mais l'on ne sait pas où l'on va. En tout cas, ce ne sera pas dans ma bibliothèque.

04/09/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Je n’ai trouvé que peu d’intérêt à la lecture de cet Agadamgorodok. Tout d’abord, le dessin ne m’a pas séduit. Un encrage épais et des teintes sombres au service d’un trait manquant de nuances : rien ici n’était fait pour me séduire. Et lorsqu’une jeune femme blanche, blonde et nue m’apparaît, par un étrange et peu justifié jeu d’ombres, noire de chez noir, j’y perds mon latin. Mal maîtrisé, ce graphisme m’aura à plus d’une occasion plongé dans la confusion la plus totale. Ensuite, l’histoire imaginée par Lapière ne m’aura que peu séduit. Pourtant souvent charmé par les travaux de ce sensible conteur (Le Bar du vieux français, Charly, Luna Almaden), je n’ai pas saisi le but profond de cet album. L’évocation historique est quasi nulle, l’histoire d’amour est très pauvre et invraisemblable, et l’intrigue centrale et son dénouement final sont complètement absurdes. Désolé, mais je n’arrive absolument pas à croire à cette intrigue. Restent quelques bonnes idées et une narration fluide … mais c’est bien trop peu pour me convaincre. Bof …

18/05/2009 (modifier)
Par cac
Note: 2/5
L'avatar du posteur cac

Vraiment pas accroché à cet univers froid et meurtrier de Russie communiste d’une époque indéterminée. Le dessin n’a pas aidé à me convaincre car je ne l’apprécie que peu. Il colle plutôt bien à la froideur précédemment évoqué de cette Russie mais je n'aime pas ce trait trop gras. Dispensable, de meilleures choses à prendre dans cette collection selon moi.

14/02/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

Drôle de nom pour une rencontre ! Agadamgorodok -ville sous neige- c'est en réalité Akademgorod, la cité russo-sibérienne qui est entièrement consacrée à la recherche scientifique (véridique). C'est aussi dans cette "cité" que vit le bon Jules qui, de petits boulots en jobs ingrats, s'avère incapable de conserver l'un ou l'autre. Il est vrai que Jules n'a pas inventé la poudre. Son physicien de père voulait pourtant en faire un cosmonaute. Et c'est réussi : Jules est perpétuellement dans la Lune, et bientôt obnubilé par l'image d'une femme entraperçue. Mais quel rapport entre Jules et Spéracédès, chef de la mafia locale ? Bailly et Lapière m'ont ici proposé ici une inquiétante tranche de vie et de mort au coeur de la Russie de nulle part. Un "nulle part" d'autant plus étonnant qu'il s'affiche tout en contrastes : déliquescence et bouc émissaire qui jouent la contradiction, avec le graphisme d'un Bailly dont j'apprécie les talents de peintre. J'ai eu ici affaire à un album vibrant. Un album "désolant" aussi, mais habité : parfaitement russe, quoi !... Bon one-shot.

26/01/2007 (modifier)
Par Thorn
Note: 4/5

Elle est assez terrible, cette BD. Une histoire d’amour et de vie au milieu d’un univers de mort et de froid. Les dessins sont très simples, mais super expressifs, surtout les jeux de regards, et les couleurs accentuent tout ça. L’histoire est très noire, et triste. Et elle est très bien contée, par des scènes qui se suivent tranquillement, sans que l’on sache où on va, mais on se laisse porter, en découvrant petit à petit les personnages.

23/02/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

L'évocation commençait bien, avec ces exécutions sommaires un peu mystérieuses. Mais par la suite, le récit se concentre sur la romance entre Jules et Anja, pour oublier le decorum soviétique. Alors, malgré la plaisance du récit et du dessin, on grade un goût d'inachevé.

15/11/2004 (modifier)
L'avatar du posteur ThePatrick

C'était un 2 ou un 4 mais pas un 3. "Agadamgorodok" laisse un parfum d'inachevé, d'entraperçu, de vision fugitive, brève. Les personnages n'ont pas de réelle profondeur, et pourtant on apprend à les connaître, comme ça, juste en voyant leur quotidien. L'histoire a quelques senteurs politiques, avec quelques allusions, mais à dire vrai cela m'a passé loin au-dessus de la tête. Le dessin, très clair, limpide, bénéficie d'une mise en couleur... lumineuse. Son graphisme varie pour les scènes de rêves ou de récit, et reste absolument superbe. L'histoire, donc, est un morceau de la vie de quelques personnes. Jules, personnage un peu simple, qui n'aspire à rien, sinon la tranquillité, et un peu de bonheur sous la forme d'un joli ange blond. Feodor Feodorovitch, son "tuteur", amoureux des livres. Le gros méchant, qui contrôle la ville et s'amuse à liquider les gens qu'il n'aime pas de façon "ludique" (comme le "brise-glace" : mettez les pieds d'une personne dans une bassine de béton, attendez que ça prenne, lâchez le tout depuis un hélicoptère au milieu d'un lac gelé, et regardez la jolie gerbe d'eau...). L'histoire que créé la rencontre de ces personnages est sombre. D'une noirceur absolue, de celles qu'aucune lueur d'espoir ne vient adoucir. Et malgré cela, ou peut-être bien à cause de cela, "Agadamgorodok" est très beau, et vaut largement la peine d'être lu.

08/12/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5

Un album noir, dans lequel les maigres espoirs des personnages sont broyés d’un seul coup, avec une brutalité qui laisse pantois. Loin de l’optimisme et de la légèreté de sa série enfantine « Ludo », Pierre Bailly donne ici dans la beauté glaciale et sombre. Jouant d’un merveilleux contraste entre couleurs froides et chaudes, il offre un album d’une beauté graphique envoûtante et troublante. Le scénario de Lapière est sans doute l’un des plus noirs que ce scénariste très éclectique ait jamais écrit. Personnellement, je ne croyais pas le scénariste de « Ludo » ou de « Tif et Tondu » capable d’autant de cruauté envers ses personnages. Il nous avait déjà fait part de sa verve « romanesque » dans des œuvres comme « Un peu de fumée bleue » mais il y avait toujours cette lueur d’espoir auquel les personnages pouvaient se raccrocher… Ici, l’album débouche sur le néant le plus absolu… Aux risques de ne pas être apprécié par la plupart des lecteurs, Lapière a osé et c’est tant mieux.

05/09/2003 (modifier)