Finalement, je n'ai pas été surpris par cette BD. Le style graphique de David B. m'est coutumier, la mise en couleur est réussie.
Le scénario est léger avec un final correspondant bien au récit et me convenant.
Ce conte se lit vite et est bien accessible pour les jeunes. Je trouve que l'exercice est réussi, il s'agit bien d'une BD jeunesse et non adulte.
C'est pour cette raison que ma note s'arrête à 3/5 car je trouve cette BD trop peu consistante et trop classique sur le fond. Pour la forme, j'aime mais il faut être objectif, ce style particulier ne plaira pas à tout le monde.
Une des bonnes séries humoristiques des éditions Bamboo. Rien de prodigieux mais le trait rond, expressif et dynamique de Maltaite allié aux gags bien construits quoique prévisibles de Dugomier donne vie à des albums plaisants à défaut d’être hilarants.
L’univers du camping y est bien exploité dans sa diversité ainsi que dans ses coutumes (dont l’incontournable apéro et son cérémonial). On n’échappe pas aux gags sexy faciles (étrange, la réputation des campeuses hollandaises …), mais l’ensemble demeure assez léger pour me satisfaire.
D’un niveau assez équivalent à celui d’un Cactus Club. A lire pour s’aérer le cerveau.
Achetés au culot dans une solderie, ces Crossovers m’auront fait passer un très agréable moment de lecture, même si, à la longue, elle perd de son charme et de son efficacité.
Parodie des histoires de super-héros, la série nous expose une famille particulière dont chaque membre illustre un courant scénaristique récurent dans ce style. Chaque personnage, bien entendu, ignore que son fils, sa fille, son père, sa mère, son mari, sa femme, son frère, sa sœur, etc … est, lui aussi un « spécialiste dans son genre ». Et, entre Superman, Buffy, le monde de Narnia et Independence Day, le délire est bien présent. J’ai bien aimé ce second degré de type brut de coffrage tel que les américains savent le faire. L’album a la subtilité d’un char d’assaut, déborde d’un humour à deux balles, mais se révèle en définitive plutôt efficace pour un lecteur dans mon genre, qui trouve déjà à l’origine ce genre de super-héros à la limite du ridicule (oui, j’ai vraiment du mal avec les super-héros qui se prennent au sérieux).
Malheureusement, comme je l’ai dit, la première surprise et les premiers quiproquos passés (comptez tout de même une bonne soixantaine de planches), l’aventure se mord la queue, et nous ressert les mêmes plats jusqu’à plus soif. Heureusement, un cinquième membre de la famille redynamisera le final, pour me laisser sur une bonne impression, en définitive.
L’aspect graphique de l’album fut une grosse surprise pour moi (pour ne pas dire « une fameuse claque dans le coin de la tronche »). Ignare que je suis, j’ignorais que Mauricet, un des bons dessinateurs humoristiques de Bamboo, était en réalité un artiste accompli, capable de s’adapter avec talent à d’autres styles que le franco-belge à gros nez. Et son trait inspiré du style Comic américain est d’une indiscutable qualité. Il convient très bien à ce genre de parodie tant il est universel. Pour une fois, ce léger manque de personnalité dans le trait de l’artiste se révèle être un atout !
Une très bonne affaire, donc, pour un investissement minime. Malheureusement, malgré ce très bon rapport qualité/prix, les passages creux m’empêchent d’attribuer plus qu’un pas mal, pas mal du tout. A découvrir, sans nul doute, et à acheter à bas prix si ce genre parodique vous inspire.
Une histoire assez spéciale, à mi-chemin entre fable fantastique et drame intimiste avec quelques emprunts à l’univers délirant de son illustrateur, voici ce que m’a proposé la femme du magicien.
Certains passages sont très bons mais l’album propose également plusieurs temps creux qui viennent ternir ces bons moments. Parmi ces excellents passages, un début parodiant un univers de western dans lequel les cavaliers sont remplacés par des jockeys vieillissants. Parmi les moments creux, des scènes à la vulgarité gratuite, que j’ai trouvée totalement inadéquate.
Le dessin de Boucq est semblable à celui qu’il emploie sur « Jérôme Moucherot ». Ce style risque de ne pas plaire à tout le monde tant il est saturé. En effet, des rides des personnages aux couleurs employées, tout est accentué à l’excès. Mais si je ne suis pas grand fan de ce style, je l’ai trouvé adapté à cette histoire, et j’en ai même apprécié l’exubérance à plusieurs occasions.
Pas mal, donc, mais assez inégal dans son histoire et très « personnel » dans son style graphique.
Factory c'est un goût délicieux au début et un goût de rien à la fin.
L'histoire commence assez abruptement, l'univers créé n'est pas vraiment expliqué, les faits sont là et on doit faire avec. Cela ne pose pas vraiment de problèmes dans la mesure où l'on peut facilement imaginer les évènements qui ont conduit à de telles extrémités, un monde post-apocalyptiques où il n'est plus question de vivre mais de survivre.
Le suspense est très bien mené et l'intrigue m'a tenue jusqu'au bout sans me lâcher ne serait-ce qu'une seule seconde, c'est glauque à souhait et parfois un peu gore. Le dessin est absolument parfait avec des décors réduits au minimum dans un monde où presque plus rien ne subsiste, ce qui permet de mettre en valeur les personnages qui eux seuls font l'histoire. Par ailleurs, les personnages animaliers sont très intrigants d'autant que les explications sur leur état arrive vers la fin et c'est ici que je vais enchaîner avec ce qui m'a fait gripper aux rideaux, non pas de plaisir mais de colère…
… Il n'y a pas de fin ! L'histoire s'achève dans un espèce de suspense à vous arracher les tripes, on pourra juste se faire quelques bonnes charcuteries avec nos bouts d'intestin ou alors se les enrouler autour de cou et lancer une nouvelle mode ! On ne fait plus dans la série abandonnée, la nouvelle vague, le must du must, c'est la bd où vous imaginez vous-même le final ! Il y en aura bien quelques-uns pour s'écrier au génie, moi j'appelle ça de l'arnaque.
Ajoutez à cela que ces trois tomes auraient largement tenu en deux bien plus denses, ils sont extrêmement légers et de ce fait le coût de la série est assez rebutant.
Trois étoiles ? Parce que le peu que nous offre l'auteur est un pur délice !
J'avais lu une bonne moitié de ces histoires courtes dans le Tintin de l'époque, et c'est un vrai plaisir de les retrouver à présent, 15 à 20 ans plus tard.
C'est un recueil assez hétérogène, tant sur le plan graphique que narratif, et de nombreuses erreurs de jeunesse le parsèment. Comme des ruptures dans le rythme, des sauts dans le temps ou des accélérations un peu maladroites. Mais le potentiel qui amènera la genèse du Moine fou est bien présent et c'est intéressant, pour les admirateurs de l'oeuvre de Vink (dont je suis) de se replonger dans ses péchés de jeunesse.
Sur le plan du dessin, ce n'est que dans les deux ou trois derniers récits que le style commence à s'affirmer, auparavant c'est assez voire très maladroit, même si la mise en scène était déjà très réussie.
A réserver aux amateurs de Vink et de légendes indochinoises cependant.
"L’agent 212" ? J’apprécie à petite dose.
Les dessins sont classiques pour une série d’humour du Journal Spirou. Du genre gros nez, réussi certes, mais je n’aime pas vraiment le trait de Kox, les personnages ne sont pas très beaux et les décors assez pauvres. De plus les couleurs sont plates.
Au niveau du scénario, c’est assez mitigé. Un gag dans Spirou, ou un album de temps en temps, ça passe.
Mais lire "L’agent 212" trop souvent c’est s’exposer à l’overdose. Je ne ris jamais à la lecture de ces albums, quelque fois je souris.
Le problème, c’est que comme cette série a beaucoup de succès, il y a trop d’albums sortis, et sur la longueur les gags s’épuisent et la série devient médiocre.
Il faut tout de même dire qu'on "se laisse prendre" par cette oeuvre de Taniguchi. On se laisse avoir, en baissant négligemment sa garde, alors qu'on aurait bandé son bras plus énergiquement en tombant, par hasard, un dimanche soir pluvieux, sur une énième diffusion de "Ghost" par Tf1.
Bon, je ne vais par faire injure à Taniguchi en comparant "Un ciel radieux" au film cucul mystique dont la scène dite "au tour de poterie" fut surtout l'occasion d'un pastiche hilarant par la suite.
Soyons juste. L'ensemble est émouvant, à la limite du larmoyant, sans jamais la franchir. L'histoire porte une juste réflexion, assez sobre pour être finalement fort simple, sur ce qui doit faire le sens d'une vie : il vaut mieux vivre pour sa famille que pour son travail. Cela est cependant dit avec suffisamment de sincérité pour que le message gagne étonnamment en profondeur. C'est l'effet Taniguchi, qu'on n'ouvre jamais sans un certain sentiment de gravité.
Le dessin, enfin, séduira les amateurs de Taniguchi et de son style hiératique et épuré. On ne change pas une équipe qui gagne.
A lire un soir d'été, quand on a été peut-être trop heureux.
Une bonne histoire, bien dans le ton de ce que fait Léo généralement (alors que Rodolphe s’occupe du scénario ce coup-ci), mais qui reste selon moi un cran en dessous des mondes d’Aldébaran. L’action semble moins crédible, les manifestations surnaturelles moins intrigantes… à moins que je commence à me lasser ? Je ne pense pas, j’ai adoré le 1er tome d'Antarès, sorti récemment.
Rien à dire sur le dessin, si vous aimez le style de Léo, vous ne serez pas dépaysé.
Bon, ça reste une série agréable et prenante, mais je la trouve simplement un peu en-deçà de Aldébaran, Bételgeuse et Antarès. Les fans de Léo ayant déjà lu ces 3 séries devraient néanmoins passer un bon moment en lisant Kenya.
Oui pas mal...
Les situations dans lesquelles se fourre Jean-Claude sont bien horribles, un vrai cauchemar pour tout jeune homme qui se respecte. Tronchet a parfaitement réussi à retranscrire la pression que ressent un jeune homme au lycée ou à l'université.
Les dessins sont corrects et les gags bien variés. Bref, carrément sympa.
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Roi Rose
Finalement, je n'ai pas été surpris par cette BD. Le style graphique de David B. m'est coutumier, la mise en couleur est réussie. Le scénario est léger avec un final correspondant bien au récit et me convenant. Ce conte se lit vite et est bien accessible pour les jeunes. Je trouve que l'exercice est réussi, il s'agit bien d'une BD jeunesse et non adulte. C'est pour cette raison que ma note s'arrête à 3/5 car je trouve cette BD trop peu consistante et trop classique sur le fond. Pour la forme, j'aime mais il faut être objectif, ce style particulier ne plaira pas à tout le monde.
Les Campeurs
Une des bonnes séries humoristiques des éditions Bamboo. Rien de prodigieux mais le trait rond, expressif et dynamique de Maltaite allié aux gags bien construits quoique prévisibles de Dugomier donne vie à des albums plaisants à défaut d’être hilarants. L’univers du camping y est bien exploité dans sa diversité ainsi que dans ses coutumes (dont l’incontournable apéro et son cérémonial). On n’échappe pas aux gags sexy faciles (étrange, la réputation des campeuses hollandaises …), mais l’ensemble demeure assez léger pour me satisfaire. D’un niveau assez équivalent à celui d’un Cactus Club. A lire pour s’aérer le cerveau.
Les Crossovers
Achetés au culot dans une solderie, ces Crossovers m’auront fait passer un très agréable moment de lecture, même si, à la longue, elle perd de son charme et de son efficacité. Parodie des histoires de super-héros, la série nous expose une famille particulière dont chaque membre illustre un courant scénaristique récurent dans ce style. Chaque personnage, bien entendu, ignore que son fils, sa fille, son père, sa mère, son mari, sa femme, son frère, sa sœur, etc … est, lui aussi un « spécialiste dans son genre ». Et, entre Superman, Buffy, le monde de Narnia et Independence Day, le délire est bien présent. J’ai bien aimé ce second degré de type brut de coffrage tel que les américains savent le faire. L’album a la subtilité d’un char d’assaut, déborde d’un humour à deux balles, mais se révèle en définitive plutôt efficace pour un lecteur dans mon genre, qui trouve déjà à l’origine ce genre de super-héros à la limite du ridicule (oui, j’ai vraiment du mal avec les super-héros qui se prennent au sérieux). Malheureusement, comme je l’ai dit, la première surprise et les premiers quiproquos passés (comptez tout de même une bonne soixantaine de planches), l’aventure se mord la queue, et nous ressert les mêmes plats jusqu’à plus soif. Heureusement, un cinquième membre de la famille redynamisera le final, pour me laisser sur une bonne impression, en définitive. L’aspect graphique de l’album fut une grosse surprise pour moi (pour ne pas dire « une fameuse claque dans le coin de la tronche »). Ignare que je suis, j’ignorais que Mauricet, un des bons dessinateurs humoristiques de Bamboo, était en réalité un artiste accompli, capable de s’adapter avec talent à d’autres styles que le franco-belge à gros nez. Et son trait inspiré du style Comic américain est d’une indiscutable qualité. Il convient très bien à ce genre de parodie tant il est universel. Pour une fois, ce léger manque de personnalité dans le trait de l’artiste se révèle être un atout ! Une très bonne affaire, donc, pour un investissement minime. Malheureusement, malgré ce très bon rapport qualité/prix, les passages creux m’empêchent d’attribuer plus qu’un pas mal, pas mal du tout. A découvrir, sans nul doute, et à acheter à bas prix si ce genre parodique vous inspire.
La Femme du magicien
Une histoire assez spéciale, à mi-chemin entre fable fantastique et drame intimiste avec quelques emprunts à l’univers délirant de son illustrateur, voici ce que m’a proposé la femme du magicien. Certains passages sont très bons mais l’album propose également plusieurs temps creux qui viennent ternir ces bons moments. Parmi ces excellents passages, un début parodiant un univers de western dans lequel les cavaliers sont remplacés par des jockeys vieillissants. Parmi les moments creux, des scènes à la vulgarité gratuite, que j’ai trouvée totalement inadéquate. Le dessin de Boucq est semblable à celui qu’il emploie sur « Jérôme Moucherot ». Ce style risque de ne pas plaire à tout le monde tant il est saturé. En effet, des rides des personnages aux couleurs employées, tout est accentué à l’excès. Mais si je ne suis pas grand fan de ce style, je l’ai trouvé adapté à cette histoire, et j’en ai même apprécié l’exubérance à plusieurs occasions. Pas mal, donc, mais assez inégal dans son histoire et très « personnel » dans son style graphique.
Factory
Factory c'est un goût délicieux au début et un goût de rien à la fin. L'histoire commence assez abruptement, l'univers créé n'est pas vraiment expliqué, les faits sont là et on doit faire avec. Cela ne pose pas vraiment de problèmes dans la mesure où l'on peut facilement imaginer les évènements qui ont conduit à de telles extrémités, un monde post-apocalyptiques où il n'est plus question de vivre mais de survivre. Le suspense est très bien mené et l'intrigue m'a tenue jusqu'au bout sans me lâcher ne serait-ce qu'une seule seconde, c'est glauque à souhait et parfois un peu gore. Le dessin est absolument parfait avec des décors réduits au minimum dans un monde où presque plus rien ne subsiste, ce qui permet de mettre en valeur les personnages qui eux seuls font l'histoire. Par ailleurs, les personnages animaliers sont très intrigants d'autant que les explications sur leur état arrive vers la fin et c'est ici que je vais enchaîner avec ce qui m'a fait gripper aux rideaux, non pas de plaisir mais de colère… … Il n'y a pas de fin ! L'histoire s'achève dans un espèce de suspense à vous arracher les tripes, on pourra juste se faire quelques bonnes charcuteries avec nos bouts d'intestin ou alors se les enrouler autour de cou et lancer une nouvelle mode ! On ne fait plus dans la série abandonnée, la nouvelle vague, le must du must, c'est la bd où vous imaginez vous-même le final ! Il y en aura bien quelques-uns pour s'écrier au génie, moi j'appelle ça de l'arnaque. Ajoutez à cela que ces trois tomes auraient largement tenu en deux bien plus denses, ils sont extrêmement légers et de ce fait le coût de la série est assez rebutant. Trois étoiles ? Parce que le peu que nous offre l'auteur est un pur délice !
Derrière la haie de bambous - Contes et légendes du Vietnam
J'avais lu une bonne moitié de ces histoires courtes dans le Tintin de l'époque, et c'est un vrai plaisir de les retrouver à présent, 15 à 20 ans plus tard. C'est un recueil assez hétérogène, tant sur le plan graphique que narratif, et de nombreuses erreurs de jeunesse le parsèment. Comme des ruptures dans le rythme, des sauts dans le temps ou des accélérations un peu maladroites. Mais le potentiel qui amènera la genèse du Moine fou est bien présent et c'est intéressant, pour les admirateurs de l'oeuvre de Vink (dont je suis) de se replonger dans ses péchés de jeunesse. Sur le plan du dessin, ce n'est que dans les deux ou trois derniers récits que le style commence à s'affirmer, auparavant c'est assez voire très maladroit, même si la mise en scène était déjà très réussie. A réserver aux amateurs de Vink et de légendes indochinoises cependant.
L'Agent 212
"L’agent 212" ? J’apprécie à petite dose. Les dessins sont classiques pour une série d’humour du Journal Spirou. Du genre gros nez, réussi certes, mais je n’aime pas vraiment le trait de Kox, les personnages ne sont pas très beaux et les décors assez pauvres. De plus les couleurs sont plates. Au niveau du scénario, c’est assez mitigé. Un gag dans Spirou, ou un album de temps en temps, ça passe. Mais lire "L’agent 212" trop souvent c’est s’exposer à l’overdose. Je ne ris jamais à la lecture de ces albums, quelque fois je souris. Le problème, c’est que comme cette série a beaucoup de succès, il y a trop d’albums sortis, et sur la longueur les gags s’épuisent et la série devient médiocre.
Un ciel radieux
Il faut tout de même dire qu'on "se laisse prendre" par cette oeuvre de Taniguchi. On se laisse avoir, en baissant négligemment sa garde, alors qu'on aurait bandé son bras plus énergiquement en tombant, par hasard, un dimanche soir pluvieux, sur une énième diffusion de "Ghost" par Tf1. Bon, je ne vais par faire injure à Taniguchi en comparant "Un ciel radieux" au film cucul mystique dont la scène dite "au tour de poterie" fut surtout l'occasion d'un pastiche hilarant par la suite. Soyons juste. L'ensemble est émouvant, à la limite du larmoyant, sans jamais la franchir. L'histoire porte une juste réflexion, assez sobre pour être finalement fort simple, sur ce qui doit faire le sens d'une vie : il vaut mieux vivre pour sa famille que pour son travail. Cela est cependant dit avec suffisamment de sincérité pour que le message gagne étonnamment en profondeur. C'est l'effet Taniguchi, qu'on n'ouvre jamais sans un certain sentiment de gravité. Le dessin, enfin, séduira les amateurs de Taniguchi et de son style hiératique et épuré. On ne change pas une équipe qui gagne. A lire un soir d'été, quand on a été peut-être trop heureux.
Kenya
Une bonne histoire, bien dans le ton de ce que fait Léo généralement (alors que Rodolphe s’occupe du scénario ce coup-ci), mais qui reste selon moi un cran en dessous des mondes d’Aldébaran. L’action semble moins crédible, les manifestations surnaturelles moins intrigantes… à moins que je commence à me lasser ? Je ne pense pas, j’ai adoré le 1er tome d'Antarès, sorti récemment. Rien à dire sur le dessin, si vous aimez le style de Léo, vous ne serez pas dépaysé. Bon, ça reste une série agréable et prenante, mais je la trouve simplement un peu en-deçà de Aldébaran, Bételgeuse et Antarès. Les fans de Léo ayant déjà lu ces 3 séries devraient néanmoins passer un bon moment en lisant Kenya.
Jean-Claude Tergal
Oui pas mal... Les situations dans lesquelles se fourre Jean-Claude sont bien horribles, un vrai cauchemar pour tout jeune homme qui se respecte. Tronchet a parfaitement réussi à retranscrire la pression que ressent un jeune homme au lycée ou à l'université. Les dessins sont corrects et les gags bien variés. Bref, carrément sympa.