Un gag d'Edika, ca peut faire sourire, on se dit : "oui, pas mal" et on en entame un deuxième. Au troisième, on commence vite à se poser des questions : "c'est le même gag, non?", "Où est la chute?". Et si on est courageux, on s'enfile l'album en entier espérant tomber sur le gag vraiment drôle (y'en a quand même...). L'humour ne vole jamais haut et reste mono-thématique (pipi, caca, bite, couille, nichons...) et devient vite lassant. Dommage...
La p’tite bête à poils jaunes avec une queue démesurément longue est une trouvaille géniale du Grand Monsieur Franquin ;) . Le marsupilami est un animal fabuleux qui mérite, à juste titre, qu’une série entière lui soit consacrée. Mais voilà, les « aventures » de notre marsupial préféré sont en dessous de tout au regard du talent de son créateur :( !
Avec le marsupilami, il y avait un réel potentiel de développement que ses « nouveaux pères » n’ont pas su valoriser . . . dommage, dommage . . . Je ne conseille que la lecture des 4 premiers albums qui sont « bien » mais inutile de s’attarder sur les autres !
Faire évoluer les héros d’une série à succès lorsqu’ils étaient enfant n’est pas neuf !…parfois la réussite est au rendez-vous, mais ici, ce n’est pas le cas. Les histoires sont d’une banalité déconcertante. De plus, cela n’apporte rien de plus à la « découverte fascinante du monde de Troy », que du contraire ! Une bd très dispensable donc.
Pour autant, je ne suit pas déçu de mon achat car je savais à quoi m’attendre.
J’ai profité d’une promo où le prix de vente était de 3 euros (elle vaut difficilement plus, il faut bien l’avouer !).
Deuxième album de Lécroart, et toujours de l'inhabituel. Ici, l'idée consiste à plier certaines pages et à les rabattre sur leurs opposées, créant ainsi une nouvelle histoire, un peu à la manière de certains dessins d'humour circulant de-ci de-là, que vous avez peut-être déjà eus entre les mains. Idée certes originale, mais bon, il faut bien reconnaître qu'en dehors de cette originalité, cet album n'a pas grand-chose pour lui. Dessin pas superbe, histoire très mièvre, deuxième histoire plus que bancale (où alors je n'ai rien compris : fallait-il plier l'album comme indiqué, ou en faire une cocotte en papier ?)... Voilà de quoi laisser un arrière-goût de trop peu...
Lisez plutôt Cercle vicieux, du même auteur, originalité et qualité garanties.
Carrément pas accroché du tout à cette BD. Je trouve le scénario confus, n'allant pas au bout de ses possibilités ...
L'illustration est certes très recherchées, poussées, mais déjà je n'avais pas adhérer au trait de Croci lors de la lecture d'"Auschwitz". La c'est vraiment une question de gout, d'autres vont certainement aimer.
(je confirme ... elle est très belle ta dédicace Cassidy !)
A lire en Bibliothèque ...
Ayant beaucoup apprécié le dernier album de Croci, Gloriande de Thémines, j'ai voulu donner sa chance à cette BD malgré les dernières critiques plutôt tièdes vues sur ce site. Eh bien, finalement, ce n'est pas moi qui les contredirai : moi non plus, je n'ai pas accroché. Le fait qu'un oeuvre traite d'un sujet grave, d'une page de l'histoire qu'il ne faut jamais oublier, n'en fait pas automatiquement une oeuvre de qualité. "Auschwitz" ne constitue ni un documentaire solide, ni un témoignage poignant sur la Shoah ; finalement, ça a l'air d'un bouquin conçu à l'usage des écoles : une BD a plus de chance d'intéresser les collégiens et lycéens qu'un documentaire ou un roman, elle permet donc une première approche moins rebutante de ce sujet difficile s'il en est, avant de passer à une étude un peu plus approfondie. D'ailleurs, il y a même un lexique à la fin, qui explique des termes comme "Holocauste" ou "chambre à gaz" : il est donc assez clair que le livre ne s'adresse pas vraiment aux gens qui connaissent déjà un tout petit peu le sujet.
Bon, bref, si vous êtes prof d'histoire et que vous ne savez pas comment amener ce sujet sur le tapis avec votre classe, cette BD peut constituer une entrée en matière correcte (à mon avis, du moins, mais je ne suis pas prof) ; les autres peuvent faire l'impasse sur ce titre.
Depuis qu'il a achevé Preacher, qui restera sans doute LA grande oeuvre de sa vie à moins d'un nouvel éclair de génie, Garth Ennis partage son temps entre des projets personnels (Just a Pilgrim chez Black Bull ou "Dicks 2" chez Avatar, par exemple) et la remise à jour des vieux superhéros les plus antipathiques de chez Marvel. Après le Punisher, il s'attaque à un autre psychopathe limite facho, ce bon bourrin de Nick Fury, que David Hasselhof incarna si brillamment au petit écran.
On sent qu'il essaie de tourner un peu en dérision ce personnage de fou de guerre qui ne s'éclate que quand il peut buter du soldat ennemi dans la jungle et la boue, mais on sent aussi qu'il n'a pas pu aller trop loin, parce que Marvel a bien l'intention de ressortir le personnage du placard pour de bon et ne va donc pas le laisser le ridiculiser complètement.
Du coup, ça reste une BD assez classique, sans grande originalité, sans intérêt particulier, qui sent le réchauffé : l'histoire façon "G.I. Joe saute sur l'Ile aux Terroristes" a déjà été vue dans l'épisode "L'Ile des Damnés" du Punisher (du même Garth Ennis), le personnage de "Fuckface" est un mélange du "Russe" de Punisher et du "Arseface" (ou Tronchdecul) de Preacher... Pour ne rien arranger, la traductrice a effectué un magnifique travail de sabotage : impossible de reconnaître le grand talent de dialoguiste de Garth Ennis derrière la V.F. absolument minable qu'elle a réalisée.
Garth Ennis, par pitié, lâche Marvel, et concentre-toi sur "Dicks 2" : c'est épouvantablement con, mais c'est autrement plus enthousiasmant que le Punisher et Nick Fury réunis.
Cette bédé ne m'a vraiment pas convaincu. Tout d'abord, il y a le thème de la bédé, ce fameux phénomène. Effectivement, comme le dit si bien la page de garde, arrêter le temps (ne serait-ce que celui d'une Stella), c'est un fantasme que nous avons tous eu un jour. Du coup, la manière dont le héros se sert de ce pouvoir formidable paraît à tout le moins bien banale, voire carrément désolante, et assez frustrante pour le lecteur. L'histoire ne m'a réservé aucune surprise (avant même la première page, on connaît le pouvoir du héros), et tout ce qu'il fait ensuite est bien tristement téléphoné. D'autre part, la bédé regorge de clichés, et tous les sentiments sont exprimés d'une manière à ce point banale que cela devient irritant; voire carrément drôle de niaiserie, comme, par exemple, cette fantastique histoire d'amour: "– Comme deux morceaux d'un même objet cassé, nous étions faits pour nous assembler. – Solitaires, nous n'étions plus seuls. – Nous étions comme deux pièces d'un seul et même puzzle." Avouez quand même que plus cliché que ça, c'est difficile. Vient ensuite la fin, où, on ne sait ni trop comment ni pourquoi, le héros découvre une nouvelle facette de son pouvoir (les auteurs pensaient-ils avoir déjà épuisé toutes les possibilités de la première), celui d'accélérer le temps...
Il me reste encore à parler du dessin, qui, s'il ne m'a pas déplu, n'a rien de subjuguant non plus. Bref, si Phenomenum est une bédé qui se laisse lire, son sujet est traité d'une manière bien trop superficielle que pour pouvoir m'intéresser.
Tout le monde connaît Lara Croft, archéologue - aventurière aux arguments de poids (je parle de ses 2 revolvers qu'elle porte constamment !). Une espèce d'Indiana Jones au féminin en quelque sorte.
Autant le dire tout de suite : je ne suis pas un fan du jeu vidéo à la base de tout ceci. Et cette adaptation en comics me laisse tout aussi froid que les aventures pixellisées de la belle.
Bien sûr, cette BD n'est pas foncièrement mauvaise, elle est simplement à l'image de son héroïne : too much !
De l'action à gogo, des scènes chocs avec des poses très "comics" de l'apétissante Lara.
Lara est archéologue ? On a donc droit à des histoires de peuplades anciennes, de vieux artefacts mythiques, de légendes oubliées et même de dinosaures ! Dan Jurgens ne laisse aucun temps mort à sa bimbo survitaminée, et Andy Park met tout ceci en image avec un réel souci d'efficacité même si à force, on frise l'overdose.
Mais bon, quand dès le départ, on n'accroche pas à l'héroïne (qui pourtant ne manque pas de prises potentielles ;) ) le reste lasse forcément au bout d'un moment.
Bref, du comics tout-venant, du mainstream de moyenne gamme, formaté pour tirer un profit maximum de la licence "Tomb Raider", mais qui en dehors des afficionados purs et durs de Lara Croft, aura vite fait de vous gaver. À ne conseiller qu'aux collectionneurs maniaques de tout ce qui touche le personnage-titre.
Et bien tout génie qu'il est, Alan Moore ne peut pas toujours faire l'unanimité.
Tom Strong, tiré de sa récente ligne de comics ABC, ne m'a pas du tout convaincu.
Je sais bien que ce personnage et cette série ne sont en fait qu'un gigantesque clin d'oeil à l'industrie et à l'histoire des comics, qu'Alan Moore y fait référence aux différentes époques et modes qui ont traversé la BD anglo-saxonne le siècle dernier, mais malgré tout, je trouve tout cela au mieux inintéressant, au pire indigeste.
Que voulez-vous, on peut idôlatrer un auteur pour ses chefs d'oeuvres (Watchmen et V for Vendetta en tête) sans pour autant adorer tout ce qu'il fait.
D'un point de vue purement théorique, cette série est ambitieuse et originale, mais dans les faits, je dois avouer m'être ennuyé au cours de la lecture. Les multiples références historiques qui jalonnent la série n'ont rien éveillé en moi, ni curiosité ni émotion.
Il est très possible que ce soit moi qui "passe à côté" de cette série et que d'autres y verront plus de points positifs, mais force est de constater que ni les scenarii ni le dessin de Chris Sprouse (pas mauvais d'ailleurs, très rétros) n'ont eu d'intérêt à mes yeux.
À conseiller donc aux fans de Moore qui désirent avoir l'intégralité de ses oeuvres.
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Edika
Un gag d'Edika, ca peut faire sourire, on se dit : "oui, pas mal" et on en entame un deuxième. Au troisième, on commence vite à se poser des questions : "c'est le même gag, non?", "Où est la chute?". Et si on est courageux, on s'enfile l'album en entier espérant tomber sur le gag vraiment drôle (y'en a quand même...). L'humour ne vole jamais haut et reste mono-thématique (pipi, caca, bite, couille, nichons...) et devient vite lassant. Dommage...
Marsupilami
La p’tite bête à poils jaunes avec une queue démesurément longue est une trouvaille géniale du Grand Monsieur Franquin ;) . Le marsupilami est un animal fabuleux qui mérite, à juste titre, qu’une série entière lui soit consacrée. Mais voilà, les « aventures » de notre marsupial préféré sont en dessous de tout au regard du talent de son créateur :( ! Avec le marsupilami, il y avait un réel potentiel de développement que ses « nouveaux pères » n’ont pas su valoriser . . . dommage, dommage . . . Je ne conseille que la lecture des 4 premiers albums qui sont « bien » mais inutile de s’attarder sur les autres !
Gnomes de Troy
Faire évoluer les héros d’une série à succès lorsqu’ils étaient enfant n’est pas neuf !…parfois la réussite est au rendez-vous, mais ici, ce n’est pas le cas. Les histoires sont d’une banalité déconcertante. De plus, cela n’apporte rien de plus à la « découverte fascinante du monde de Troy », que du contraire ! Une bd très dispensable donc. Pour autant, je ne suit pas déçu de mon achat car je savais à quoi m’attendre. J’ai profité d’une promo où le prix de vente était de 3 euros (elle vaut difficilement plus, il faut bien l’avouer !).
Pervenche & Victor
Deuxième album de Lécroart, et toujours de l'inhabituel. Ici, l'idée consiste à plier certaines pages et à les rabattre sur leurs opposées, créant ainsi une nouvelle histoire, un peu à la manière de certains dessins d'humour circulant de-ci de-là, que vous avez peut-être déjà eus entre les mains. Idée certes originale, mais bon, il faut bien reconnaître qu'en dehors de cette originalité, cet album n'a pas grand-chose pour lui. Dessin pas superbe, histoire très mièvre, deuxième histoire plus que bancale (où alors je n'ai rien compris : fallait-il plier l'album comme indiqué, ou en faire une cocotte en papier ?)... Voilà de quoi laisser un arrière-goût de trop peu... Lisez plutôt Cercle vicieux, du même auteur, originalité et qualité garanties.
Gloriande de Thémines
Carrément pas accroché du tout à cette BD. Je trouve le scénario confus, n'allant pas au bout de ses possibilités ... L'illustration est certes très recherchées, poussées, mais déjà je n'avais pas adhérer au trait de Croci lors de la lecture d'"Auschwitz". La c'est vraiment une question de gout, d'autres vont certainement aimer. (je confirme ... elle est très belle ta dédicace Cassidy !) A lire en Bibliothèque ...
Auschwitz
Ayant beaucoup apprécié le dernier album de Croci, Gloriande de Thémines, j'ai voulu donner sa chance à cette BD malgré les dernières critiques plutôt tièdes vues sur ce site. Eh bien, finalement, ce n'est pas moi qui les contredirai : moi non plus, je n'ai pas accroché. Le fait qu'un oeuvre traite d'un sujet grave, d'une page de l'histoire qu'il ne faut jamais oublier, n'en fait pas automatiquement une oeuvre de qualité. "Auschwitz" ne constitue ni un documentaire solide, ni un témoignage poignant sur la Shoah ; finalement, ça a l'air d'un bouquin conçu à l'usage des écoles : une BD a plus de chance d'intéresser les collégiens et lycéens qu'un documentaire ou un roman, elle permet donc une première approche moins rebutante de ce sujet difficile s'il en est, avant de passer à une étude un peu plus approfondie. D'ailleurs, il y a même un lexique à la fin, qui explique des termes comme "Holocauste" ou "chambre à gaz" : il est donc assez clair que le livre ne s'adresse pas vraiment aux gens qui connaissent déjà un tout petit peu le sujet. Bon, bref, si vous êtes prof d'histoire et que vous ne savez pas comment amener ce sujet sur le tapis avec votre classe, cette BD peut constituer une entrée en matière correcte (à mon avis, du moins, mais je ne suis pas prof) ; les autres peuvent faire l'impasse sur ce titre.
Fury - Lève-toi et marche (La Guerre lui va si Bien)
Depuis qu'il a achevé Preacher, qui restera sans doute LA grande oeuvre de sa vie à moins d'un nouvel éclair de génie, Garth Ennis partage son temps entre des projets personnels (Just a Pilgrim chez Black Bull ou "Dicks 2" chez Avatar, par exemple) et la remise à jour des vieux superhéros les plus antipathiques de chez Marvel. Après le Punisher, il s'attaque à un autre psychopathe limite facho, ce bon bourrin de Nick Fury, que David Hasselhof incarna si brillamment au petit écran. On sent qu'il essaie de tourner un peu en dérision ce personnage de fou de guerre qui ne s'éclate que quand il peut buter du soldat ennemi dans la jungle et la boue, mais on sent aussi qu'il n'a pas pu aller trop loin, parce que Marvel a bien l'intention de ressortir le personnage du placard pour de bon et ne va donc pas le laisser le ridiculiser complètement. Du coup, ça reste une BD assez classique, sans grande originalité, sans intérêt particulier, qui sent le réchauffé : l'histoire façon "G.I. Joe saute sur l'Ile aux Terroristes" a déjà été vue dans l'épisode "L'Ile des Damnés" du Punisher (du même Garth Ennis), le personnage de "Fuckface" est un mélange du "Russe" de Punisher et du "Arseface" (ou Tronchdecul) de Preacher... Pour ne rien arranger, la traductrice a effectué un magnifique travail de sabotage : impossible de reconnaître le grand talent de dialoguiste de Garth Ennis derrière la V.F. absolument minable qu'elle a réalisée. Garth Ennis, par pitié, lâche Marvel, et concentre-toi sur "Dicks 2" : c'est épouvantablement con, mais c'est autrement plus enthousiasmant que le Punisher et Nick Fury réunis.
Phenomenum
Cette bédé ne m'a vraiment pas convaincu. Tout d'abord, il y a le thème de la bédé, ce fameux phénomène. Effectivement, comme le dit si bien la page de garde, arrêter le temps (ne serait-ce que celui d'une Stella), c'est un fantasme que nous avons tous eu un jour. Du coup, la manière dont le héros se sert de ce pouvoir formidable paraît à tout le moins bien banale, voire carrément désolante, et assez frustrante pour le lecteur. L'histoire ne m'a réservé aucune surprise (avant même la première page, on connaît le pouvoir du héros), et tout ce qu'il fait ensuite est bien tristement téléphoné. D'autre part, la bédé regorge de clichés, et tous les sentiments sont exprimés d'une manière à ce point banale que cela devient irritant; voire carrément drôle de niaiserie, comme, par exemple, cette fantastique histoire d'amour: "– Comme deux morceaux d'un même objet cassé, nous étions faits pour nous assembler. – Solitaires, nous n'étions plus seuls. – Nous étions comme deux pièces d'un seul et même puzzle." Avouez quand même que plus cliché que ça, c'est difficile. Vient ensuite la fin, où, on ne sait ni trop comment ni pourquoi, le héros découvre une nouvelle facette de son pouvoir (les auteurs pensaient-ils avoir déjà épuisé toutes les possibilités de la première), celui d'accélérer le temps... Il me reste encore à parler du dessin, qui, s'il ne m'a pas déplu, n'a rien de subjuguant non plus. Bref, si Phenomenum est une bédé qui se laisse lire, son sujet est traité d'une manière bien trop superficielle que pour pouvoir m'intéresser.
Lara Croft Tomb Raider
Tout le monde connaît Lara Croft, archéologue - aventurière aux arguments de poids (je parle de ses 2 revolvers qu'elle porte constamment !). Une espèce d'Indiana Jones au féminin en quelque sorte. Autant le dire tout de suite : je ne suis pas un fan du jeu vidéo à la base de tout ceci. Et cette adaptation en comics me laisse tout aussi froid que les aventures pixellisées de la belle. Bien sûr, cette BD n'est pas foncièrement mauvaise, elle est simplement à l'image de son héroïne : too much ! De l'action à gogo, des scènes chocs avec des poses très "comics" de l'apétissante Lara. Lara est archéologue ? On a donc droit à des histoires de peuplades anciennes, de vieux artefacts mythiques, de légendes oubliées et même de dinosaures ! Dan Jurgens ne laisse aucun temps mort à sa bimbo survitaminée, et Andy Park met tout ceci en image avec un réel souci d'efficacité même si à force, on frise l'overdose. Mais bon, quand dès le départ, on n'accroche pas à l'héroïne (qui pourtant ne manque pas de prises potentielles ;) ) le reste lasse forcément au bout d'un moment. Bref, du comics tout-venant, du mainstream de moyenne gamme, formaté pour tirer un profit maximum de la licence "Tomb Raider", mais qui en dehors des afficionados purs et durs de Lara Croft, aura vite fait de vous gaver. À ne conseiller qu'aux collectionneurs maniaques de tout ce qui touche le personnage-titre.
Tom Strong
Et bien tout génie qu'il est, Alan Moore ne peut pas toujours faire l'unanimité. Tom Strong, tiré de sa récente ligne de comics ABC, ne m'a pas du tout convaincu. Je sais bien que ce personnage et cette série ne sont en fait qu'un gigantesque clin d'oeil à l'industrie et à l'histoire des comics, qu'Alan Moore y fait référence aux différentes époques et modes qui ont traversé la BD anglo-saxonne le siècle dernier, mais malgré tout, je trouve tout cela au mieux inintéressant, au pire indigeste. Que voulez-vous, on peut idôlatrer un auteur pour ses chefs d'oeuvres (Watchmen et V for Vendetta en tête) sans pour autant adorer tout ce qu'il fait. D'un point de vue purement théorique, cette série est ambitieuse et originale, mais dans les faits, je dois avouer m'être ennuyé au cours de la lecture. Les multiples références historiques qui jalonnent la série n'ont rien éveillé en moi, ni curiosité ni émotion. Il est très possible que ce soit moi qui "passe à côté" de cette série et que d'autres y verront plus de points positifs, mais force est de constater que ni les scenarii ni le dessin de Chris Sprouse (pas mauvais d'ailleurs, très rétros) n'ont eu d'intérêt à mes yeux. À conseiller donc aux fans de Moore qui désirent avoir l'intégralité de ses oeuvres.