Goya

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Goya pose son chevalet dans sa maison aux environs de Madrid. Il ne le sait pas encore, mais il va réaliser l’un des chefs d’œuvre les plus puissants. Un album sombre et éclairé sur l’un des maîtres avant-gardistes de la peinture moderne.


1816 - 1871 : De la chute du Premier Empire à la Commune Biographies Espagne Peinture et tableaux en bande dessinée

Goya achète une propriété à Carabarchel, aux alentours de Ségovie. Il s’y installe avec sa fidèle Leocadia et sa fille Rosario. Alors que tout le monde s’affaire à l’emménagement dans cette nouvelle bâtisse, le maître Goya peint frénétiquement, aidé par Pedro qui broie du sable pour ses peintures. Il déteste être dérangé pendant qu’il réalise ses tableaux. Quand Rosario joue avec son chien Pépito à proximité du maître, il attrape la bête et la met sous une bassine en métal. Quand Rosario lui fait de l’ombre et l’empêche de travailler, il lui demande derechef de se pousser. Quand le chien le réveille en pleine nuit, il se lève pour le punir violemment. Le lendemain, Rosario cherche Pépito et le retrouve inanimé au fond du puits. Il sait que c’est son père adoptif qui l’a tué. Elle va à sa rencontre pour lui exprimer toute sa colère. Goya la prend alors violemment par le poignet et lui montre que son chien est plus vivant que nature. Il est dans le tableau qu’il vient de réaliser…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 04 Mars 2015
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Goya © Glénat 2015
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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24/07/2015 | Erik
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Par Ro
Note: 3/5
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Note : 2.5/5 De Goya, on retient surtout ses tableaux les plus sombres, les plus angoissants. C'est sa période la plus noire que les auteurs ont fait le choix de mettre en image dans cet album, le temps qu'il a passé dans sa maison de campagne, la Quinta del Sordo, entre 1819 et 1823, vers la fin de sa vie. Il y est représenté en un personnage hautain, autoritaire, très ombrageux, complètement refermé sur lui-même et ayant tendance à s'énerver facilement. On y suit également la fille de sa servante dont on apprend qu'elle pourrait probablement être sa propre fille. C'est par son biais qu'on peut par moment apercevoir la part d'humanité et de gentillesse refoulée du peintre dont de rares éclats percent sa carapace d'animosité et d'aigreur. Mais cela ne suffit guère à le rendre plus attachant. Le graphisme essaie de s'aligner sur la noirceur du personnage et de son oeuvre avec un trait assez impressionniste, aux teintes sombres et à l'ambiance claustrophobique. Il vaut mieux connaître le personnage et son histoire pour apprécier pleinement la lecture. Notamment ce n'est que vers le milieu de l'album que j'ai découvert que le peintre était sourd, chose expliquant probablement son côté renfermé. Et ce n'est qu'après lecture que j'ai appris que les peintures réalisées dans ce récit étaient murales. Et surtout, je n'ai quasiment pas compris la fin. Rêve ? Fuite réelle ? Pourquoi ? Il n'y a aucune explication donnée par les auteurs, même dans le texte documentaire en fin d'album. En définitive, même si cet album m'a permis d'obtenir une vision du personnage de Goya vers la fin de sa carrière et de son état d'esprit quand il a peint ses œuvres les plus marquantes, j'ai été assez déçu par cette lecture qui me laisse sur ma faim et n'est pas particulièrement agréable à lire.

16/03/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Goya n'était pas un homme particulièrement sympathique. Il n'a pas hésité à tuer le chien de sa nièce qui aboyait un peu trop en le noyant dans le puits de la belle résidence familiale. Bref, une ordure de la pire espèce dont on admire aujourd'hui les tableaux à travers le monde en louant son art et son génie. Je n'ai que mépris pour cet assassin d'animaux et ses tableaux ne m'intéressent guère. Tout n'est que violence et vanité. Voilà, le cadre étant fixé, on suit la tranche de vie la plus obscure de ce peintre qui dessinera le fameux Saturne dévorant ses fils. Les peintures noires s'arrachent partout dans le monde car elles font figure de précurseur du romantisme. Il est clair que l'humeur de cet artiste avait une influence considérable sur ses oeuvres. La bd joue d'ailleurs sur une variation de couleur assez sombres. Elle ne se concentre pas tellement sur les techniques de peinture mais nous montre l'homme tel qu'il l'était. Visiblement, la colère était sa muse. Si on fait abstraction du monstre, c'est une oeuvre à découvrir pour connaître le premier des artistes engagés. Un album néanmoins très sombre et sans concession.

24/07/2015 (modifier)