Bof, bof, bof, bof, bof, bof, bof... Ca vole pas bien haut tout ça.
Encore une BD qui surfe sur la mode des métiers, tels Les Profs, "les psys"... certaines sont bien fichues, d'autres carrément marrantes, mais pas celle-là.
Pourquoi? me direz-vous. Eh bien les raisons sont obscures et complexes.
Voici en effet le fil conducteur de cette série: les CRS vont taper du manifestant, et... c'est tout.
Sûr qu'avec quelque chose d'aussi mince, on passe rapidement dans le n'importe quoi: j'ai même vu un gag où le CRS, après une manifestation de sorcières, revient changé en grenouille. Faut-il en rire ou en pleurer? Je préfère personnellement refermer directement l'album.
Je ne suis pas contre le fait de tourner en parodie, sinon (c'est le cas ici) en ridicule une profession, mais il faut que cela reste correct!
Certes tous les gags ne sont pas tous du même niveau que celui précédemment cité, certains font même sourire, mais globalement... c'est pas terrible quoi.
En plus les tomes sortent à une vitesse trop ahurissante pour que la qualité des gags puisse être de première mise crédible.
A lire donc, si vous avez du temps à perdre, et si vous êtes un inconditionnel des BDs à gags...
Je n'ai vraiment pas été emballé par cette BD (d'ailleurs est-ce vraiment une BD?).
Le carnet de voyage de Thompson est, ai-je trouvé, paradoxalement peu tourné sur le voyage mais surtout centré sur sa propre personne et ses petites contrariétés. C'est dommage, d'abord parce que lorsque l'auteur s'attache à décrire les paysages et gens qu'il voit, c'est souvent très beau (je pense notamment à certains croquis sur le Maroc), et surtout c'est dommmage parce qu'à l'inverse ses jérémiades constantes sur (je cite, en vrac et de façon non exhaustive) sa main qui lui fait mal (pauvre chéri), sa tourista, sa copine qui est partie, son éducation religieuse, ses crises d'angoisse, le décalage horaire ou encore les gens qui sont plus heureux que lui; c'est très, très lassant.
A force j'avais vraiment envie de lui mettre des coups de pied dans le fondement.
Reste un talent de dessinateur indéniable et pour l'anecdote des rencontres avec nos Trondheim et Blutch nationaux qui sont toujours amusants à découvrir sous un autre angle.
C'est une BD assez étrange... Empreinte d'un pessimisme incroyablement profond, elle nous montre plusieurs personnages (Eric et Sal vont se séparer, puis se recroiser avec d'autres personnes) qui semblent ne pas vraiment contrôler leur vie, subir une espèce de fatalité un peu cruelle parfois. Les moments d'étrangeté sont entrecoupés de traits d'humour parfois bien vus, mais j'ai du mal à accrocher.
Le dessin de Mezzo est maîtrisé, mais un peu trop statique à mon goût. Il me fait penser à celui de certains auteurs underground américains qui s'enferment un peu dans un style. Ca tourne en rond, même si les couleurs de Ruby essaient de réhausser l'ensemble.
Attention racollage manifeste !
Attention BD commerciale manifeste !
Attention roman-photo assez médiocre !
J'ai un peu de peine à enregistrer cette BD ici tant son contenu, sa couverture, sa format, tout est sans aucun détour synonyme de racollage actif et de marketing aigu.
En plus, elle ne contient pas de vrais dessins mais juste des photos largement retouchées à l'informatique. Jim nous avait déjà fait le coup avec On éteint la lumière, on se dit tout où les dessins n'étaient rien d'autre que des cases intégralement noires. Ici ce sont des photos de jolies filles bronzées en bikinis avec moultes zooms sur les fesses dès que l'occasion se présente.
Alors voilà exactement le but avoué de cette BD : permettre aux mecs de mater des jolies filles en bikini ! Ben oui, ça aurait été des dessins à la place, ça aurait largement moins vendeur, eh, coco ! Et faut avouer que c'est assez joli à regarder (sauf quand le gag porte exprès sur une grosse moche poilue qui a dû être particulièrement heureuse de voir ses photos utilisées pour un gag la mettant si bien... en valeur...). Le traitement photonumérique est assez joli et les couleurs bien chaudes et agréables à regarder (un peu comme les filles de la Bd, tiens...).
Maintenant, pour le reste, ce sont les gags ultra-typiques de Jim, ceux qu'on retrouvait déjà dans pas mal de ses autres BDs. Un petit mix de tout ce qu'il a déjà fait, le plus mauvais comme le moyennement drôle, le tout remis au goût de l'été chaud qui s'annonce et qui va permettre de mettre cette BD bien en vue dans les bacs des librairies et autres centres commerciaux. C'est vraiment rarement drôle, je le dis tout net, je doute avoir ri une seule fois.
C'est le genre de BD que je feuillette sans jamais réussir à la lire pour de vrai. Mais c'est sans doute l'objectif de cette BD puisque les filles y sont si jolies à regarder.
Joli même si ce n'est pas du vrai dessin, juste assez original pour ne pas mériter une note minable, mais pas drôle. Et puis il y a plein de pages mais ça coûte vraiment cher pour ce que c'est : sans doute pour payer les mannequins...
S'il y a bien une chose qui m'énerve en BD (comme en littérature d'ailleurs), c'est de voir un bon sujet/thème de départ gaspillé par une mise en oeuvre foirée.
Et là, ça n'a pas loupé. Pourtant, moi j'en attendais beaucoup de cette BD. Pensez donc : la légende de la ville d'Ys (celle que ma grand mère bretonne me racontait avec une fierté toute celtique dans sa voix), si ça c'est pas un sujet en or.
Et là, qu'est ce qu'on retrouve au final ?
Un pavé proprement indigeste, dont les dessins sont certes irréprochables mais dont l'intrigue est longue, lente, confuse et soporifique à souhaits. C'est bien simple, à la fin, j'étais presque pressé que cette foutue ville soit engloutie pour que je puisse refermer ce damné bouquin !
Cerise sur le gâteau : les auteurs ont jugé bon d'en rajouter sur le thème de 'nous les pauvres bretons, asservis par un jacobisme parisien odieusement centralisateur qui détruit nos coutumes et nous empêche de vivre notre alcoolisme millénaire en paix'. Excusez moi, mais je n'ai pas compris ce que cela venait faire là dedans et ce sont donc autant de pages que j'ai allègrement sautées (et ne venez pas me traiter de parisien dédaigneux, ma famille est du Finistère).
Bref un beau fiasco, bien réalisé mais franchement plombé par sa lourdeur menhiresque.
C'est dommage, ça partait bien.
Le contexte (légendes indiennes) est original et la trame de départ est bien pensée (une jeune indienne partagée entre deux totems représentant bien et mal). Il y avait là de quoi construire une sérier vraiment innovante et intéressante.
Mais bon, les dessins ne m'ont pas vraiment emballé (c'est vrai que ça ressemble un peu à du Disney) et je ne les ai pas trouvés assez fouillés ni réalistes à mon goût (et qu'est ce que ça m'énerve les séries où les auteurs se sentent obligés de nous asséner des petites bestioles censément drôles et mignonnes - j'ai nommé ici les Pipintus).
Les histoires passent à côté de leur potentiel. Là où la 'schizophrénie' de Luuna aurait pu donner lieur à des développements intéressants, ou au moins à des scènes d'anthologie (notamment quand elle est possédée par sa part d'ombre), on reste face à quelque chose d'assez fade et décevant.
A noter cependant, le rebondissement à la toute fin du tome 3 pourrait signifier que la série prend un nouveau virage plus sérieux et moins gentillet. A voir ..
Qu'il est difficile de donner un avis sur cette BD.
Peut-on rire de tout ?
Je suis prêt à le penser, oui, et j'ai vraiment lu cette BD par curiosité en me disant que traiter un sujet aussi polémique et sensible pouvait faire ressortir quelque chose de vraiment original, fort voire marrant. Je me sentais assez distant du sujet, assez insensible pour ne pas sombrer du tout dans la polémique, pour n'être choqué par rien et rigoler de voir le tabou se faire littéralement exploser par la plume trash et acide de Vuillemin et Gourion.
Et effectivement, j'ai été soufflé par l'audace des premières pages de l'album, par la première image même qui montre la photo d'un déporté maigre et pitoyable grimé avec une mèche et une moustache à la Hitler. Je me suis dit : "Oupf ! Hé beh ! Si ça commence comme ça, ça va être fort !".
Quand j'ai lu ensuite le petit roman photo où le professeur Choron et d'autres de sa bande jouent le rôle d'officiers nazis qui critiquent la BD Hitler=SS elle-même ou la complimentent par moments, je trouvais ça drôle aussi.
Mais c'est ensuite que la BD démarre pour de bon.
Ce sont des gags ou histoires courtes dessinées par Vuillemin pour la plupart, à l'exception de quelques gags en une image qu'il n'a pas dessinés et qui n'ont pas le même humour aussi trash.
Car c'est trash : les nazis y sont représentés en glorieux cons, les juifs en victimes naïves et torturables à loisir, les homosexuels en obsédés dégueus et dignes d'être lynchés par les autres prisonniers, les déportés dans leur ensemble sont vus comme une bande de lâches idiots prêts à s'entretuer par connerie et par haine de leur prochain, les français ou autres pays conquis sont des collabos, dénonciateurs, lâches et salopards, et partout des profiteurs, des salauds, des connards plus écoeurants les uns que les autres.
Certains gags m'ont fait rire par leur incorrection politique totale et leur audace dans la manière dont les auteurs font croire qu'ils se placent du côté des nazis. Pour l'exemple, l'image de la galerie demande "pourquoi ?" en montrant les monceaux de cadavres des camps, et la page suivante, imprimée par les imprimeries Goebbels répond : "Parce que !!" avec un nazi glorieux et combattant. Ou encore un petit jeu en une image représentant un aryen beau et fort placé à côté d'une foule de déportés où la légende dit : "Il y a 6 millions d'erreurs dans cette image, saurez-vous les trouver et les éliminer ?".
Nul anti-semitisme ni anti-homosexualité dans tout cela à mes yeux, les auteurs traitent de la torture en général, de l'horreur de la guerre et de l'extermination en général et ces gags auraient pour la plupart pu aussi bien se placer dans les camps Khmers Rouges ou les Goulags de Staline.
Néanmoins, je suis ressorti de ma lecture avec un véritable malaise. Je ne suis pas aussi insensible que je le pensais. Il y a une telle accumulation d'horreur, de trash, de violence, de monstruosité humaine qui est représentée dans ces "gags" que c'en est... écoeurant. La dénonciation par le politiquement incorrect a marché d'une certaine manière lors de ma lecture. C'est une BD assez forte et qui fonctionne sur ce plan là.
Par contre... par contre, j'ai trop vite retrouvé l'humour typique de Vuillemin, cet humour crade, souvent scato, violent, dégueu. Certains gags n'ont même rien à voir avec le décor nazi qu'est sensée représenter la BD, comme par exemple le gag avec les mouches dont une mouche à merde.
De même, je n'ai guère rigolé à la plupart des histoires que j'ai trouvées lourdes et pas vraiment drôles.
Certaines images, certains gags sont forts et audacieux mais beaucoup sont assez mauvais, voire redondants avec d'autres gags de Vuillemin dans ses autres BDs qui n'ont rien à voir avec le sujet.
Cette BD a joué sur le côté choc de son sujet et de la façon dont elle le traite avec dérision et le désir de choquer, mais passé la surprise et le choc, elle devient rapidement écoeurante et assez peu drôle. Alors à ce prix là, et même si c'est une BD rare car interdite en France par la censure, je trouve qu'elle ne vaut pas tant que ça la peine d'être lue.
Mon avis ne porte que sur la Ligne de Front.
Bon ben, j'ai pas trouvé ça terrible.
Le ton général de l'album hésite entre l'humour délirant que Larcenet sait mettre en oeuvre avec brio et le tragique dans son aspect réquisitoire contre la guerre.
Je n'ai rien contre le mélange des genres mais je trouve ici que la mayonnaise ne prend pas et l'ensemble m'a déconcerté plus qu'autre chose.
Par ailleurs le couplet anti-militariste de Larcenet, je l'ai trouvé très convenu et un peu facile dans son propos. Dans la série la guerre c'est moche, les politiciens sont des salauds, l'herbe est verte et l'eau ça mouille, Larcenet joue une partition des plus classiques que d'autres ont d'ailleurs orchestré avec beaucoup plus de talent sur le même thème (je pense bien sûr à Tardi). Il n'apporte rien de véritablement nouveau au sujet (ah si, le truc des engoulevents, c'est plutôt bien trouvé) et verse parfois un peu dans le grotesque quand il va voir du côté du mystico-fumeux (le passage sur la mère des bombes m'a franchement gavé).
En résumé, les politiques et les généraux sont tous des lâches et des ordures, les soldats sont tous des braves types au grand coeur, et rien mais alors vraiment rien ne saurait justifier qu'on fasse la guerre parce que c'est vraiment trop moche.
Désolé ce genre de platitudes, ça me laisse froid et je trouve ça extrêmement simpliste.
A lire uniquement pour le comique de certaines scènes et dialogues, pour le reste on peut facilement trouver mieux sur le même thème.
Je n’ai pas été très emballé par cette bd.
D’accord pour dire que c’est plaisant, qu’il y a des passages où je me suis bien marré, que l’esprit libertin souffle dans cet album.
Cependant, il y a des situations que je trouve assez irréalistes. Comme le fait que Valbert prenne Jacquot sous sa protection d’un coup de tête pour en faire son fils me semble un peu tordu même si cela peut correspondre assez au tempérament volage du personnage. Ce qui m’a dérangé, c’est qu’il n’y a pas vraiment de fil conducteur dans cette bd, la fin est d’ailleurs surprenante et encore une fois assez irréaliste (ceux qui liront cette bd me comprendront.. enfin, je l’espère !).
J’aime bien ce dessin qui rappelle celui de Blain et qui est en adéquation avec l’ambiance post-révolutionnaire de l’histoire.
En conclusion, « Jacquot » est un album agréable, plaisant mais qui manque un peu de cohérence dans son scénario pour que je sois vraiment attaché aux aventures de Valbert.
Je partais sur un bon à-priori sur la bonne réputation de la collection Empreinte Dupuis mais franchement j'ai été déçu par cette BD.
Le dessin m'a choqué dès la première page par son côté amateur. Ca ressemble au style de dessin d'un adolescent que ses amis considèrent comme un bon voire très bon dessinateur mais qui est encore loin d'une maîtrise professionnelle. Ca se ressent déjà dans la colorisation faite à la main, c'est louable, mais qui déborde assez souvent ou laisse quelques endroits blancs par-ci par-là. Et ça se ressent aussi et surtout par quelques dessins plutôt ratés concernant les visages féminins, des décors, des nuages, des blessures dont l'erreur anatomique saute aux yeux, etc... Dommage parce que certains dessins sont bien réussis et prometteurs (le dessinateur semble bien maîtriser le dessin du guerrier gaulois mâle par exemple), mais franchement ça donne un aspect amateur à la BD.
Quant au scénario, quand on le résume, il ne paraît pas mauvais et également assez prometteur même s'il rassemble des clichés un peu trop courants ces temps-ci dans la BD de Fantasy : élus aux pouvoirs mystérieux, jeune fille qui se révèle très forte au combat et dans la magie mystique, prophétie grandiloquente, etc... Malgré ces déjà-vus, je trouve le décor de conflits de civilisations antiques intéressant (influence du jeu Civilization ou de Rome Total War ?) et l'histoire pourrait être bien sympa si... si la narration n'était pas aussi mauvaise. Franchement, les dialogues et la mise en page sont tels que j'ai vraiment eu du mal à suivre le récit et surtout à entrer dedans. Trop fouillis, vraiment.
Une BD qui manque donc singulièrement de maîtrise tant dans le dessin que la narration, mais qui laisse espérer des auteurs prometteurs.
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CRS = Détresse
Bof, bof, bof, bof, bof, bof, bof... Ca vole pas bien haut tout ça. Encore une BD qui surfe sur la mode des métiers, tels Les Profs, "les psys"... certaines sont bien fichues, d'autres carrément marrantes, mais pas celle-là. Pourquoi? me direz-vous. Eh bien les raisons sont obscures et complexes. Voici en effet le fil conducteur de cette série: les CRS vont taper du manifestant, et... c'est tout. Sûr qu'avec quelque chose d'aussi mince, on passe rapidement dans le n'importe quoi: j'ai même vu un gag où le CRS, après une manifestation de sorcières, revient changé en grenouille. Faut-il en rire ou en pleurer? Je préfère personnellement refermer directement l'album. Je ne suis pas contre le fait de tourner en parodie, sinon (c'est le cas ici) en ridicule une profession, mais il faut que cela reste correct! Certes tous les gags ne sont pas tous du même niveau que celui précédemment cité, certains font même sourire, mais globalement... c'est pas terrible quoi. En plus les tomes sortent à une vitesse trop ahurissante pour que la qualité des gags puisse être de première mise crédible. A lire donc, si vous avez du temps à perdre, et si vous êtes un inconditionnel des BDs à gags...
Carnet de voyage (Un américain en balade)
Je n'ai vraiment pas été emballé par cette BD (d'ailleurs est-ce vraiment une BD?). Le carnet de voyage de Thompson est, ai-je trouvé, paradoxalement peu tourné sur le voyage mais surtout centré sur sa propre personne et ses petites contrariétés. C'est dommage, d'abord parce que lorsque l'auteur s'attache à décrire les paysages et gens qu'il voit, c'est souvent très beau (je pense notamment à certains croquis sur le Maroc), et surtout c'est dommmage parce qu'à l'inverse ses jérémiades constantes sur (je cite, en vrac et de façon non exhaustive) sa main qui lui fait mal (pauvre chéri), sa tourista, sa copine qui est partie, son éducation religieuse, ses crises d'angoisse, le décalage horaire ou encore les gens qui sont plus heureux que lui; c'est très, très lassant. A force j'avais vraiment envie de lui mettre des coups de pied dans le fondement. Reste un talent de dessinateur indéniable et pour l'anecdote des rencontres avec nos Trondheim et Blutch nationaux qui sont toujours amusants à découvrir sous un autre angle.
Le Roi des Mouches
C'est une BD assez étrange... Empreinte d'un pessimisme incroyablement profond, elle nous montre plusieurs personnages (Eric et Sal vont se séparer, puis se recroiser avec d'autres personnes) qui semblent ne pas vraiment contrôler leur vie, subir une espèce de fatalité un peu cruelle parfois. Les moments d'étrangeté sont entrecoupés de traits d'humour parfois bien vus, mais j'ai du mal à accrocher. Le dessin de Mezzo est maîtrisé, mais un peu trop statique à mon goût. Il me fait penser à celui de certains auteurs underground américains qui s'enferment un peu dans un style. Ca tourne en rond, même si les couleurs de Ruby essaient de réhausser l'ensemble.
Ibiza Club
Attention racollage manifeste ! Attention BD commerciale manifeste ! Attention roman-photo assez médiocre ! J'ai un peu de peine à enregistrer cette BD ici tant son contenu, sa couverture, sa format, tout est sans aucun détour synonyme de racollage actif et de marketing aigu. En plus, elle ne contient pas de vrais dessins mais juste des photos largement retouchées à l'informatique. Jim nous avait déjà fait le coup avec On éteint la lumière, on se dit tout où les dessins n'étaient rien d'autre que des cases intégralement noires. Ici ce sont des photos de jolies filles bronzées en bikinis avec moultes zooms sur les fesses dès que l'occasion se présente. Alors voilà exactement le but avoué de cette BD : permettre aux mecs de mater des jolies filles en bikini ! Ben oui, ça aurait été des dessins à la place, ça aurait largement moins vendeur, eh, coco ! Et faut avouer que c'est assez joli à regarder (sauf quand le gag porte exprès sur une grosse moche poilue qui a dû être particulièrement heureuse de voir ses photos utilisées pour un gag la mettant si bien... en valeur...). Le traitement photonumérique est assez joli et les couleurs bien chaudes et agréables à regarder (un peu comme les filles de la Bd, tiens...). Maintenant, pour le reste, ce sont les gags ultra-typiques de Jim, ceux qu'on retrouvait déjà dans pas mal de ses autres BDs. Un petit mix de tout ce qu'il a déjà fait, le plus mauvais comme le moyennement drôle, le tout remis au goût de l'été chaud qui s'annonce et qui va permettre de mettre cette BD bien en vue dans les bacs des librairies et autres centres commerciaux. C'est vraiment rarement drôle, je le dis tout net, je doute avoir ri une seule fois. C'est le genre de BD que je feuillette sans jamais réussir à la lire pour de vrai. Mais c'est sans doute l'objectif de cette BD puisque les filles y sont si jolies à regarder. Joli même si ce n'est pas du vrai dessin, juste assez original pour ne pas mériter une note minable, mais pas drôle. Et puis il y a plein de pages mais ça coûte vraiment cher pour ce que c'est : sans doute pour payer les mannequins...
Bran Ruz
S'il y a bien une chose qui m'énerve en BD (comme en littérature d'ailleurs), c'est de voir un bon sujet/thème de départ gaspillé par une mise en oeuvre foirée. Et là, ça n'a pas loupé. Pourtant, moi j'en attendais beaucoup de cette BD. Pensez donc : la légende de la ville d'Ys (celle que ma grand mère bretonne me racontait avec une fierté toute celtique dans sa voix), si ça c'est pas un sujet en or. Et là, qu'est ce qu'on retrouve au final ? Un pavé proprement indigeste, dont les dessins sont certes irréprochables mais dont l'intrigue est longue, lente, confuse et soporifique à souhaits. C'est bien simple, à la fin, j'étais presque pressé que cette foutue ville soit engloutie pour que je puisse refermer ce damné bouquin ! Cerise sur le gâteau : les auteurs ont jugé bon d'en rajouter sur le thème de 'nous les pauvres bretons, asservis par un jacobisme parisien odieusement centralisateur qui détruit nos coutumes et nous empêche de vivre notre alcoolisme millénaire en paix'. Excusez moi, mais je n'ai pas compris ce que cela venait faire là dedans et ce sont donc autant de pages que j'ai allègrement sautées (et ne venez pas me traiter de parisien dédaigneux, ma famille est du Finistère). Bref un beau fiasco, bien réalisé mais franchement plombé par sa lourdeur menhiresque.
Luuna
C'est dommage, ça partait bien. Le contexte (légendes indiennes) est original et la trame de départ est bien pensée (une jeune indienne partagée entre deux totems représentant bien et mal). Il y avait là de quoi construire une sérier vraiment innovante et intéressante. Mais bon, les dessins ne m'ont pas vraiment emballé (c'est vrai que ça ressemble un peu à du Disney) et je ne les ai pas trouvés assez fouillés ni réalistes à mon goût (et qu'est ce que ça m'énerve les séries où les auteurs se sentent obligés de nous asséner des petites bestioles censément drôles et mignonnes - j'ai nommé ici les Pipintus). Les histoires passent à côté de leur potentiel. Là où la 'schizophrénie' de Luuna aurait pu donner lieur à des développements intéressants, ou au moins à des scènes d'anthologie (notamment quand elle est possédée par sa part d'ombre), on reste face à quelque chose d'assez fade et décevant. A noter cependant, le rebondissement à la toute fin du tome 3 pourrait signifier que la série prend un nouveau virage plus sérieux et moins gentillet. A voir ..
Hitler=SS
Qu'il est difficile de donner un avis sur cette BD. Peut-on rire de tout ? Je suis prêt à le penser, oui, et j'ai vraiment lu cette BD par curiosité en me disant que traiter un sujet aussi polémique et sensible pouvait faire ressortir quelque chose de vraiment original, fort voire marrant. Je me sentais assez distant du sujet, assez insensible pour ne pas sombrer du tout dans la polémique, pour n'être choqué par rien et rigoler de voir le tabou se faire littéralement exploser par la plume trash et acide de Vuillemin et Gourion. Et effectivement, j'ai été soufflé par l'audace des premières pages de l'album, par la première image même qui montre la photo d'un déporté maigre et pitoyable grimé avec une mèche et une moustache à la Hitler. Je me suis dit : "Oupf ! Hé beh ! Si ça commence comme ça, ça va être fort !". Quand j'ai lu ensuite le petit roman photo où le professeur Choron et d'autres de sa bande jouent le rôle d'officiers nazis qui critiquent la BD Hitler=SS elle-même ou la complimentent par moments, je trouvais ça drôle aussi. Mais c'est ensuite que la BD démarre pour de bon. Ce sont des gags ou histoires courtes dessinées par Vuillemin pour la plupart, à l'exception de quelques gags en une image qu'il n'a pas dessinés et qui n'ont pas le même humour aussi trash. Car c'est trash : les nazis y sont représentés en glorieux cons, les juifs en victimes naïves et torturables à loisir, les homosexuels en obsédés dégueus et dignes d'être lynchés par les autres prisonniers, les déportés dans leur ensemble sont vus comme une bande de lâches idiots prêts à s'entretuer par connerie et par haine de leur prochain, les français ou autres pays conquis sont des collabos, dénonciateurs, lâches et salopards, et partout des profiteurs, des salauds, des connards plus écoeurants les uns que les autres. Certains gags m'ont fait rire par leur incorrection politique totale et leur audace dans la manière dont les auteurs font croire qu'ils se placent du côté des nazis. Pour l'exemple, l'image de la galerie demande "pourquoi ?" en montrant les monceaux de cadavres des camps, et la page suivante, imprimée par les imprimeries Goebbels répond : "Parce que !!" avec un nazi glorieux et combattant. Ou encore un petit jeu en une image représentant un aryen beau et fort placé à côté d'une foule de déportés où la légende dit : "Il y a 6 millions d'erreurs dans cette image, saurez-vous les trouver et les éliminer ?". Nul anti-semitisme ni anti-homosexualité dans tout cela à mes yeux, les auteurs traitent de la torture en général, de l'horreur de la guerre et de l'extermination en général et ces gags auraient pour la plupart pu aussi bien se placer dans les camps Khmers Rouges ou les Goulags de Staline. Néanmoins, je suis ressorti de ma lecture avec un véritable malaise. Je ne suis pas aussi insensible que je le pensais. Il y a une telle accumulation d'horreur, de trash, de violence, de monstruosité humaine qui est représentée dans ces "gags" que c'en est... écoeurant. La dénonciation par le politiquement incorrect a marché d'une certaine manière lors de ma lecture. C'est une BD assez forte et qui fonctionne sur ce plan là. Par contre... par contre, j'ai trop vite retrouvé l'humour typique de Vuillemin, cet humour crade, souvent scato, violent, dégueu. Certains gags n'ont même rien à voir avec le décor nazi qu'est sensée représenter la BD, comme par exemple le gag avec les mouches dont une mouche à merde. De même, je n'ai guère rigolé à la plupart des histoires que j'ai trouvées lourdes et pas vraiment drôles. Certaines images, certains gags sont forts et audacieux mais beaucoup sont assez mauvais, voire redondants avec d'autres gags de Vuillemin dans ses autres BDs qui n'ont rien à voir avec le sujet. Cette BD a joué sur le côté choc de son sujet et de la façon dont elle le traite avec dérision et le désir de choquer, mais passé la surprise et le choc, elle devient rapidement écoeurante et assez peu drôle. Alors à ce prix là, et même si c'est une BD rare car interdite en France par la censure, je trouve qu'elle ne vaut pas tant que ça la peine d'être lue.
Une aventure rocambolesque de...
Mon avis ne porte que sur la Ligne de Front. Bon ben, j'ai pas trouvé ça terrible. Le ton général de l'album hésite entre l'humour délirant que Larcenet sait mettre en oeuvre avec brio et le tragique dans son aspect réquisitoire contre la guerre. Je n'ai rien contre le mélange des genres mais je trouve ici que la mayonnaise ne prend pas et l'ensemble m'a déconcerté plus qu'autre chose. Par ailleurs le couplet anti-militariste de Larcenet, je l'ai trouvé très convenu et un peu facile dans son propos. Dans la série la guerre c'est moche, les politiciens sont des salauds, l'herbe est verte et l'eau ça mouille, Larcenet joue une partition des plus classiques que d'autres ont d'ailleurs orchestré avec beaucoup plus de talent sur le même thème (je pense bien sûr à Tardi). Il n'apporte rien de véritablement nouveau au sujet (ah si, le truc des engoulevents, c'est plutôt bien trouvé) et verse parfois un peu dans le grotesque quand il va voir du côté du mystico-fumeux (le passage sur la mère des bombes m'a franchement gavé). En résumé, les politiques et les généraux sont tous des lâches et des ordures, les soldats sont tous des braves types au grand coeur, et rien mais alors vraiment rien ne saurait justifier qu'on fasse la guerre parce que c'est vraiment trop moche. Désolé ce genre de platitudes, ça me laisse froid et je trouve ça extrêmement simpliste. A lire uniquement pour le comique de certaines scènes et dialogues, pour le reste on peut facilement trouver mieux sur le même thème.
Valbert
Je n’ai pas été très emballé par cette bd. D’accord pour dire que c’est plaisant, qu’il y a des passages où je me suis bien marré, que l’esprit libertin souffle dans cet album. Cependant, il y a des situations que je trouve assez irréalistes. Comme le fait que Valbert prenne Jacquot sous sa protection d’un coup de tête pour en faire son fils me semble un peu tordu même si cela peut correspondre assez au tempérament volage du personnage. Ce qui m’a dérangé, c’est qu’il n’y a pas vraiment de fil conducteur dans cette bd, la fin est d’ailleurs surprenante et encore une fois assez irréaliste (ceux qui liront cette bd me comprendront.. enfin, je l’espère !). J’aime bien ce dessin qui rappelle celui de Blain et qui est en adéquation avec l’ambiance post-révolutionnaire de l’histoire. En conclusion, « Jacquot » est un album agréable, plaisant mais qui manque un peu de cohérence dans son scénario pour que je sois vraiment attaché aux aventures de Valbert.
Le Livre des Amortels
Je partais sur un bon à-priori sur la bonne réputation de la collection Empreinte Dupuis mais franchement j'ai été déçu par cette BD. Le dessin m'a choqué dès la première page par son côté amateur. Ca ressemble au style de dessin d'un adolescent que ses amis considèrent comme un bon voire très bon dessinateur mais qui est encore loin d'une maîtrise professionnelle. Ca se ressent déjà dans la colorisation faite à la main, c'est louable, mais qui déborde assez souvent ou laisse quelques endroits blancs par-ci par-là. Et ça se ressent aussi et surtout par quelques dessins plutôt ratés concernant les visages féminins, des décors, des nuages, des blessures dont l'erreur anatomique saute aux yeux, etc... Dommage parce que certains dessins sont bien réussis et prometteurs (le dessinateur semble bien maîtriser le dessin du guerrier gaulois mâle par exemple), mais franchement ça donne un aspect amateur à la BD. Quant au scénario, quand on le résume, il ne paraît pas mauvais et également assez prometteur même s'il rassemble des clichés un peu trop courants ces temps-ci dans la BD de Fantasy : élus aux pouvoirs mystérieux, jeune fille qui se révèle très forte au combat et dans la magie mystique, prophétie grandiloquente, etc... Malgré ces déjà-vus, je trouve le décor de conflits de civilisations antiques intéressant (influence du jeu Civilization ou de Rome Total War ?) et l'histoire pourrait être bien sympa si... si la narration n'était pas aussi mauvaise. Franchement, les dialogues et la mise en page sont tels que j'ai vraiment eu du mal à suivre le récit et surtout à entrer dedans. Trop fouillis, vraiment. Une BD qui manque donc singulièrement de maîtrise tant dans le dessin que la narration, mais qui laisse espérer des auteurs prometteurs.