Comme un autre avant moi, je trouve que le mot "Broaf !" décrit bien cette BD. Mouairf, quoi...
Que ce soit dans cette série ou dans sa série la plus connue, les Petits Hommes, Seron a tendance à partir dans le délire intégral. Sauf que là, il assume totalement et cela donne une série Bd accès sur l'humour et l'érotisme gentil.
Le dessin de Seron est tout en rondeur, ce qui ne colle pas trop avec le côté érotique, mais il faut admettre qu'il n'est pas mauvais et que ses petites femmes ne sont mal réussies.
Par contre, pour ce qui est du scénario, c'est vraiment moyen. L'intrigue n'a rien de prenante, elle part un peu à droite à gauche, l'érotisme n'a que peu de chose d'émoustillant, et l'humour est très bas de plafond. J en'accroche pas, tout comme je n'accroche pas du tout aux tomes les plus récents des Petits Hommes.
Ca se laisse lire mais bon...
Broaf, quoi...
(je n’ai lu que les deux premiers tomes)
Une BD très curieuse. Le dessin est un peu fouillis mais sympathique, et l’histoire regorge d’idées intéressantes. Le problème, c’est qu’il y en a trop et qu’elles ne sont pas exploitées comme elles le pourraient. Résultat, les personnages se baladent dans un univers très travaillé mais on ne parvient pas à saisir leurs motivations ou un fil conducteur. On fini par suivre l’héroïne sur le bateau, sans jamais maîtriser les enjeux pour chacun des groupes, et se contenter de suivre l’action est un peu frustrant. C’est dommage parce que le tout n’est pas trop mal réalisé, mais en devient illisible et perd beaucoup de son intérêt.
Le bateau en particulier est extraordinaire. C’est un thème que l’on retrouve parfois, d’une cité toujours en construction, où l’on ne peut que se perdre, et où chaque quartier est habité par une population spécifique, dont les intérêts s’entrecroisent. C’est le genre de décor qui plaît a priori, et qui là est bien dessiné et mis en place, mais l’action ne fait que le traverser de long en large sans jamais s’en servir réellement :(
C'est franchement très bof ce truc!
J'ai acheté cette Bd parce que j'avais trouvé les dessins jolis et vu une scène d'action qui paraissait pas mal mais j'avais pas vu qu'il y avait une scène de cul toutes les 3 pages...
Bon faire une pseudo histoire d'amour avec des vampires qui doivent se boire le sang et se bouffer la ch... c'est quand même très moyen.
Les dessins sont quand même jolis... tout n'est pas à jeter!
C'est vrai que l'idée de départ est banal, mais ça n'avait pas si mal commencée (disons la 1ère moitié du 1er tome) et ça aurait pu se révéler intéressant si la suite ne partant pas complêtement en live.
Quelques idées sont bonnes, mais c'est trop mal et trop vite exploité pour que le résultat soit potable.
Le dessin a mal vieilli, ce qui ne rattrape rien...
En même temps, il faut quand même admettre que ça se laisse lire, sûrement parce que les 4 tomes sont très vite lus.
Un album que j'ai lu grâce au dessin qui me paraissait intéressant, sachant qu'en plus j'apprécie assez le steam-punk en général.
Effectivement, le dessin est plutôt bon et il y a un gros travail de mise en scène, c'est tout à fait admirable.
La dynamique du dessin est pourquoi considérablement alourdie par une histoire parfois poussive, qui n'arrive pas à se sortir de longs monologues en voix off. L'auteur veut créer une ambiance, un sentiment de mal-être, mais n'a réussi qu'à me faire sauter des bulles.
Et finalement, ça finit en queue de poisson alors que tout était déjà bien banal... donc franchement, il n'y a que le dessin qui sauve cette BD, le reste n'est vraiment pas à la hauteur.
Peut-on rester un artiste invetif, créatif, bref assez génial jusqu'à la fin de sa vie. Lewis Trondheim pense que non, c'est pourquoi il a interrompu sa carrière... peur de se répéter, de rester coincé dans un schéma trop familier. Voilà le thème de la problématique abordée dans "désoeuvré"... Lewis se pose beaucoup de questions, mais franchement, ce bouqin n'apporte, à mes yeux, pas grand chose pour y répondre. Dessiné sur le mode des "carnets de bord", mais avec beaucoup moins d'humour (c'est vrai que le sujet est sérieux), ce petit ouvrage m'a copieusement ennuyé et ne m'a pas vraiment appris grand chose.
Lewis, arrête de te poser des questions ! Essaie juste de faire de la bonne bédé, et tant pis si tu te répètes ou si tu tournes en rond, tant que tu illumines nos tristes vies d'un petit rayon de soleil (sous la forme d'un grand sourire aux lèvres!), pour moi, y'a rien d'autre qui compte !
J’ai eu du mal à noter cet ... album, car mon sentiment a changé en cours de lecture, passant de l’enthousiasme à l’impatience (“oui, bon, allez, recentre un peu !”) puis de cette dernière à une certaine frustration. Je l’ai acheté après être tombée, en le feuilletant, sur une planche où Lapinot invectivait son créateur, j’ai trouvé ça assez jubilatoire et en ai conclu, un peu hâtivement, que tout le bouquin serait plus ou moins construit ainsi : une sorte de dialogue entre Trondheim et ses personnages, ces derniers tentant de le faire revenir sur sa décision d’arrêter la BD. En fait, ces passages-là ne sont que de trop rares (à mon goût) intermèdes, les principaux interlocuteurs de Trondheim étant davantage d’autres auteurs de bande dessinée. Certains parmi vous apprécieront sans doute, moi j’avoue que ce n’est pas ce que je cherchais dans cet essai.
Sur le fond, on a les angoisses et la crise de la quarantaine d’un privilégié qui a le bonheur inquiet. C’est parfois touchant, d’autre fois exaspérant, ça semble sincère, certes, mais c’est aussi nombriliste, assez futile, et peu construit. Aussi, malgré toute l’admiration que j’ai pour lui, j’ai souvent eu, au cours de ma lecture, l’envie de lui botter le c** !
Bon, pour conclure sur une note positive, il faut avouer que ça se lit très bien, que ce n’est pas ennuyeux et que de surcroît, ça prouve une fois de plus que Trondheim SAIT dessiner, cette dernière remarque étant destinée à ceux qui confondent simplicité et facilité.
L'idée est assez excellente, je pense que personne ne dira le contraire. Raconter ainsi une histoire à travers le temps, sans unité de lieu ou de personnages mais avec un seul fil directeur, et qui plus est antéchronologiquement, voilà qui présentait un fort potentiel ! Pourtant j'ai été plus que rebuté par les dessins, qui - même en étant (forcément) variés d'un tome à l'autre - ne sont globalement pas du tout d'un genre que j'apprécie. En plus les tomes les plus contemporains de notre époque (les premiers, donc) m'ont paru moins mystérieux, plus "communs", moins prenants. Je sais que le premier tome m'a paru assez malsain, pas mauvais mais clairement pas passionnant, que le tome 3 m'a un peu marqué, même s'il fait trop roman à suspense relativement banal, et que j'ai plutôt bien aimé "Nahik". En dehors de ça, la série ne m'a pas laissé de souvenir impérissable. Dommage.
Brouf, brouf... Je pense que je n'ai jamais lu une intégrale aussi rapidement, non par parce qu'elle m'a passionné mais bien parce que très vite, je me suis mis à la feuilleter plutôt qu'à la lire tant elle me gonflait.
Je trouve le format des albums et les couvertures bien sympathiques. Rien que les couleurs et le dessin des couvertures me donnaient envie de lire la série. Mais ensuite le dessin intérieur m'a nettement moins accroché (le style Clamp, j'en ai été vacciné depuis X: 1999). Les visages féminins des hommes, leurs vêtements et leurs comportements qui font se demander si ce sont des femmes ou des hommes, les plumes ou les fleurs de cerisiers qui emplissent l'arrière-plan dans les moments "tragiques", les postures des personnages et leurs visages qui collent difficilement avec les situations correspondantes, etc... C'est pas mon style.
Ensuite, l'histoire commence d'une manière qui m'a assez surpris, moi qui m'attendait à la grandiloquence de X: 1999 : la narration du tome 1 est très fouillis, l'histoire mêlant de la magie/exorcisme à une sorte de romance bizarre, homosexuelle et légèrement humoristique entre les deux personnages principaux Subaru et Seiichiro, romance dont on ne comprend pas grand chose dans ce premier tome.
Au fil des tomes, tandis que les scènes de magie et d'aventures se poursuivent à la façon d'épisodes, cette drôle de romance se fait expliquer et l'humour cède peu à peu la place à la "tragédie grandiloquente" qui m'énerve tant chez Clamp. On revient sans arrêt sur une "vision/souvenir" de Subaru qui très vite nous amène à nous méfier de plus en plus de Seiichiro et à se dire "oh la la, mais quel peut bien être ce mystère incroyable et grandiose que cache ce Seiichiro ? oh, je tremble à l'idée de le savoir...". Et cette vision est rabâchée sans arrêt, tandis que l'intrigue globale n'avance pas ou presque pas. Et ça finit sur un tome 7 totalement grandiloquent à la manière de X: 1999, avec les mêmes répliques répétées sans arrêt pour bien insister dessus, avec le côté tragique accentuée artificiellement, avec une intrigue qui se trouve enfin expliquée même si on avait tout compris depuis des heures tant le scénario avait insisté lourdement sur ces "visions" de Subaru.
C'est lourdingue, ennuyeux, prévisible.
Alors ce doit être la série de Clamp que j'ai le mieux réussi à lire jusqu'à présent car le dessin est de qualité et l'histoire pas détestable, mais franchement, je n'ai guère apprécié cette série.
Cet album se veut une sorte de représentation de la société de la Cité des Anges il y a 15 ans. Le tableau est loin d'être riant : meurtres racistes, insouciance des ethnies, inconséquence sexuelle, instabilité sentimentale... A travers le parcours de cette trentaine de personnages, c'est toute la décadence de l'Amérique des années Reagan/Bush Sr que l'on assiste. Et c'est lourd. Il y a trop de personnages, dont les destins s'entrecroisent, et le propos est dilué dans la masse. Le dessin est quelconque, certes typique de l'underground, mais pas toujours très lisible. On a vraiment du mal à s'y intéresser. Je retiendrai cependant deux "bons mots", que j'ai bien aimés : "Smoke, drink, take drugs, wear fur, fuck" marqué sur un t-shirt, et "l'âge n'a aucune importance, sauf si tu es un fromage". :)
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Les Petites Femmes
Comme un autre avant moi, je trouve que le mot "Broaf !" décrit bien cette BD. Mouairf, quoi... Que ce soit dans cette série ou dans sa série la plus connue, les Petits Hommes, Seron a tendance à partir dans le délire intégral. Sauf que là, il assume totalement et cela donne une série Bd accès sur l'humour et l'érotisme gentil. Le dessin de Seron est tout en rondeur, ce qui ne colle pas trop avec le côté érotique, mais il faut admettre qu'il n'est pas mauvais et que ses petites femmes ne sont mal réussies. Par contre, pour ce qui est du scénario, c'est vraiment moyen. L'intrigue n'a rien de prenante, elle part un peu à droite à gauche, l'érotisme n'a que peu de chose d'émoustillant, et l'humour est très bas de plafond. J en'accroche pas, tout comme je n'accroche pas du tout aux tomes les plus récents des Petits Hommes. Ca se laisse lire mais bon... Broaf, quoi...
Hispañola
(je n’ai lu que les deux premiers tomes) Une BD très curieuse. Le dessin est un peu fouillis mais sympathique, et l’histoire regorge d’idées intéressantes. Le problème, c’est qu’il y en a trop et qu’elles ne sont pas exploitées comme elles le pourraient. Résultat, les personnages se baladent dans un univers très travaillé mais on ne parvient pas à saisir leurs motivations ou un fil conducteur. On fini par suivre l’héroïne sur le bateau, sans jamais maîtriser les enjeux pour chacun des groupes, et se contenter de suivre l’action est un peu frustrant. C’est dommage parce que le tout n’est pas trop mal réalisé, mais en devient illisible et perd beaucoup de son intérêt. Le bateau en particulier est extraordinaire. C’est un thème que l’on retrouve parfois, d’une cité toujours en construction, où l’on ne peut que se perdre, et où chaque quartier est habité par une population spécifique, dont les intérêts s’entrecroisent. C’est le genre de décor qui plaît a priori, et qui là est bien dessiné et mis en place, mais l’action ne fait que le traverser de long en large sans jamais s’en servir réellement :(
Dark Crimson - Vampire master
C'est franchement très bof ce truc! J'ai acheté cette Bd parce que j'avais trouvé les dessins jolis et vu une scène d'action qui paraissait pas mal mais j'avais pas vu qu'il y avait une scène de cul toutes les 3 pages... Bon faire une pseudo histoire d'amour avec des vampires qui doivent se boire le sang et se bouffer la ch... c'est quand même très moyen. Les dessins sont quand même jolis... tout n'est pas à jeter!
La Survivante
C'est vrai que l'idée de départ est banal, mais ça n'avait pas si mal commencée (disons la 1ère moitié du 1er tome) et ça aurait pu se révéler intéressant si la suite ne partant pas complêtement en live. Quelques idées sont bonnes, mais c'est trop mal et trop vite exploité pour que le résultat soit potable. Le dessin a mal vieilli, ce qui ne rattrape rien... En même temps, il faut quand même admettre que ça se laisse lire, sûrement parce que les 4 tomes sont très vite lus.
Démon Intérieur
Un album que j'ai lu grâce au dessin qui me paraissait intéressant, sachant qu'en plus j'apprécie assez le steam-punk en général. Effectivement, le dessin est plutôt bon et il y a un gros travail de mise en scène, c'est tout à fait admirable. La dynamique du dessin est pourquoi considérablement alourdie par une histoire parfois poussive, qui n'arrive pas à se sortir de longs monologues en voix off. L'auteur veut créer une ambiance, un sentiment de mal-être, mais n'a réussi qu'à me faire sauter des bulles. Et finalement, ça finit en queue de poisson alors que tout était déjà bien banal... donc franchement, il n'y a que le dessin qui sauve cette BD, le reste n'est vraiment pas à la hauteur.
Désoeuvré
Peut-on rester un artiste invetif, créatif, bref assez génial jusqu'à la fin de sa vie. Lewis Trondheim pense que non, c'est pourquoi il a interrompu sa carrière... peur de se répéter, de rester coincé dans un schéma trop familier. Voilà le thème de la problématique abordée dans "désoeuvré"... Lewis se pose beaucoup de questions, mais franchement, ce bouqin n'apporte, à mes yeux, pas grand chose pour y répondre. Dessiné sur le mode des "carnets de bord", mais avec beaucoup moins d'humour (c'est vrai que le sujet est sérieux), ce petit ouvrage m'a copieusement ennuyé et ne m'a pas vraiment appris grand chose. Lewis, arrête de te poser des questions ! Essaie juste de faire de la bonne bédé, et tant pis si tu te répètes ou si tu tournes en rond, tant que tu illumines nos tristes vies d'un petit rayon de soleil (sous la forme d'un grand sourire aux lèvres!), pour moi, y'a rien d'autre qui compte !
Désoeuvré
J’ai eu du mal à noter cet ... album, car mon sentiment a changé en cours de lecture, passant de l’enthousiasme à l’impatience (“oui, bon, allez, recentre un peu !”) puis de cette dernière à une certaine frustration. Je l’ai acheté après être tombée, en le feuilletant, sur une planche où Lapinot invectivait son créateur, j’ai trouvé ça assez jubilatoire et en ai conclu, un peu hâtivement, que tout le bouquin serait plus ou moins construit ainsi : une sorte de dialogue entre Trondheim et ses personnages, ces derniers tentant de le faire revenir sur sa décision d’arrêter la BD. En fait, ces passages-là ne sont que de trop rares (à mon goût) intermèdes, les principaux interlocuteurs de Trondheim étant davantage d’autres auteurs de bande dessinée. Certains parmi vous apprécieront sans doute, moi j’avoue que ce n’est pas ce que je cherchais dans cet essai. Sur le fond, on a les angoisses et la crise de la quarantaine d’un privilégié qui a le bonheur inquiet. C’est parfois touchant, d’autre fois exaspérant, ça semble sincère, certes, mais c’est aussi nombriliste, assez futile, et peu construit. Aussi, malgré toute l’admiration que j’ai pour lui, j’ai souvent eu, au cours de ma lecture, l’envie de lui botter le c** ! Bon, pour conclure sur une note positive, il faut avouer que ça se lit très bien, que ce n’est pas ennuyeux et que de surcroît, ça prouve une fois de plus que Trondheim SAIT dessiner, cette dernière remarque étant destinée à ceux qui confondent simplicité et facilité.
Le Décalogue
L'idée est assez excellente, je pense que personne ne dira le contraire. Raconter ainsi une histoire à travers le temps, sans unité de lieu ou de personnages mais avec un seul fil directeur, et qui plus est antéchronologiquement, voilà qui présentait un fort potentiel ! Pourtant j'ai été plus que rebuté par les dessins, qui - même en étant (forcément) variés d'un tome à l'autre - ne sont globalement pas du tout d'un genre que j'apprécie. En plus les tomes les plus contemporains de notre époque (les premiers, donc) m'ont paru moins mystérieux, plus "communs", moins prenants. Je sais que le premier tome m'a paru assez malsain, pas mauvais mais clairement pas passionnant, que le tome 3 m'a un peu marqué, même s'il fait trop roman à suspense relativement banal, et que j'ai plutôt bien aimé "Nahik". En dehors de ça, la série ne m'a pas laissé de souvenir impérissable. Dommage.
Tokyo Babylon
Brouf, brouf... Je pense que je n'ai jamais lu une intégrale aussi rapidement, non par parce qu'elle m'a passionné mais bien parce que très vite, je me suis mis à la feuilleter plutôt qu'à la lire tant elle me gonflait. Je trouve le format des albums et les couvertures bien sympathiques. Rien que les couleurs et le dessin des couvertures me donnaient envie de lire la série. Mais ensuite le dessin intérieur m'a nettement moins accroché (le style Clamp, j'en ai été vacciné depuis X: 1999). Les visages féminins des hommes, leurs vêtements et leurs comportements qui font se demander si ce sont des femmes ou des hommes, les plumes ou les fleurs de cerisiers qui emplissent l'arrière-plan dans les moments "tragiques", les postures des personnages et leurs visages qui collent difficilement avec les situations correspondantes, etc... C'est pas mon style. Ensuite, l'histoire commence d'une manière qui m'a assez surpris, moi qui m'attendait à la grandiloquence de X: 1999 : la narration du tome 1 est très fouillis, l'histoire mêlant de la magie/exorcisme à une sorte de romance bizarre, homosexuelle et légèrement humoristique entre les deux personnages principaux Subaru et Seiichiro, romance dont on ne comprend pas grand chose dans ce premier tome. Au fil des tomes, tandis que les scènes de magie et d'aventures se poursuivent à la façon d'épisodes, cette drôle de romance se fait expliquer et l'humour cède peu à peu la place à la "tragédie grandiloquente" qui m'énerve tant chez Clamp. On revient sans arrêt sur une "vision/souvenir" de Subaru qui très vite nous amène à nous méfier de plus en plus de Seiichiro et à se dire "oh la la, mais quel peut bien être ce mystère incroyable et grandiose que cache ce Seiichiro ? oh, je tremble à l'idée de le savoir...". Et cette vision est rabâchée sans arrêt, tandis que l'intrigue globale n'avance pas ou presque pas. Et ça finit sur un tome 7 totalement grandiloquent à la manière de X: 1999, avec les mêmes répliques répétées sans arrêt pour bien insister dessus, avec le côté tragique accentuée artificiellement, avec une intrigue qui se trouve enfin expliquée même si on avait tout compris depuis des heures tant le scénario avait insisté lourdement sur ces "visions" de Subaru. C'est lourdingue, ennuyeux, prévisible. Alors ce doit être la série de Clamp que j'ai le mieux réussi à lire jusqu'à présent car le dessin est de qualité et l'histoire pas détestable, mais franchement, je n'ai guère apprécié cette série.
Love & Rockets X
Cet album se veut une sorte de représentation de la société de la Cité des Anges il y a 15 ans. Le tableau est loin d'être riant : meurtres racistes, insouciance des ethnies, inconséquence sexuelle, instabilité sentimentale... A travers le parcours de cette trentaine de personnages, c'est toute la décadence de l'Amérique des années Reagan/Bush Sr que l'on assiste. Et c'est lourd. Il y a trop de personnages, dont les destins s'entrecroisent, et le propos est dilué dans la masse. Le dessin est quelconque, certes typique de l'underground, mais pas toujours très lisible. On a vraiment du mal à s'y intéresser. Je retiendrai cependant deux "bons mots", que j'ai bien aimés : "Smoke, drink, take drugs, wear fur, fuck" marqué sur un t-shirt, et "l'âge n'a aucune importance, sauf si tu es un fromage". :)