Dans le cadre du cycle des 7 Vies de l'Epervier, cette série est à mes yeux à mi-chemin entre Ninon secrète et Masquerouge. On y retrouve le décor et nombre de personnages de la première de ces deux séries (dont Ninon elle-même), le tout mêlé à une intrigue à base de cagoulards au début puis d'échanges d'enfants en lien avec le tome 8 de Masquerouge. Mais autant, j'avais relativement apprécié Ninon secrète, autant ici, la sauce ne prend pas.
Le dessin est très académique, très austère. Il manque franchement de charme. Et même s'il est correct pour les personnages, les décors dessinés à la règle ne sont vraiment pas pour me plaire. En outre, au cours du deuxième tome, le style de dessin change tout à coup complètement, de même que le lettrage, pour devenir un petit peu moins académique mais franchement moins bon soudainement. C'est presque comme si le dessinateur (et surtout le lettreur) avait changé alors que ce n'est pas le cas, semble-t-il. Bizarre, mais raté à mon goût. Ca donne franchement l'impression que la série ne marchant pas, le dessinateur a décidé de moins se donner de peine sur le dessin pour produire les planches plus rapidement.
Quant à l'histoire, elle n'est guère prenante.
Comme toujours avec Cothias, on rentre bien dans la période historique, les détails et la chronologie des évènements historiques sont d'ailleurs expliqués en détail en début de chaque tome et au fil des albums. Historiquement, c'est donc assez intéressant.
Mais pour commencer, le personnage principal, Jean-Baptiste Donjon, n'est pas attachant du tout à mon goût. On suit ses aventures sans grand interêt, d'autant que l'intrigue réelle ne se dévoile pas avant le troisième tome. Et même alors, on suit toujours l'histoire sans s'y intéresser réellement, sans que cela ne marque les esprits. Tout m'y a semblé plat, sans âme.
Ca se laisse lire, mais c'est vraiment sans plus.
Ce manga peut paraître pas mal au début : l'histoire est attirante bien que les dessins ne soient pas de première qualité... Mais le problème arrive à la fin du volume 2 : on sent que l'auteur aurait pu arrêter là (alors qu'il reste 38 volumes!!!!) et la suite de l'histoire est tirée par les cheveux. Enfin, j'ai pu lire que jusqu'au 5 parce que c'est vraiment pas très passionnant voilà.
Je m'attendais à une oeuvre de tout premier plan et j'ai été dérouté pour ne pas dire déçu par l'univers de Chaland.
Je vais forcément relire les intégrales que j'ai achetées il y a peu, pour tenter de percevoir ce que je n'ai pas compris, parce qu'en lisant à droite et à gauche, les belles critiques que cet univers a générées, je ne comprends pas d'où vient le décalage que je ressens. D'autant plus, que dans le tome 1 de l'intégrale de Freddy Lombart, j'ai noté des ambiguïtés, des préjugés négatifs notamment vis à vis des africains, assez déplaisants. Mais je le répète, je suis vraiment prêt à revoir ma première impression, tant elle me semble exagérée (je devais pas être au mieux lors de ma lecture).
Le graphisme quant à lui est très maîtrisé. J'aime beaucoup comment Chaland récupérait la ligne claire pour servir son propos.
Je n'ai pas trop envie de détailler ce qui m'a chiffonné dans cette série. Ou plutôt, je me contenterai de préciser que c'est le type de bd, estampillé pré ado qui ne correspond à rien de ce que j'attends d'une bd. Les histoires de journaleux, casse cou, aux prises avec des espions, des gangsters de tout poil... c'est bon. Quand j'ai envie de ce type d'univers, je me dirige vers le sommet de la montagne ; je relis Les aventures de Tintin.
Finalement la seule curiosité qu'elle a représenté pour moi, ce sont les débuts de Marini qui a ensuite évolué vers la flamboyance qu'on lui connait.
Marrant comme l'avis de Ro reflète tout à fait mon opinion par rapport à Valentina...
Pour moi, c'est une BD qui m'a très rapidement saoûlé... Je n'accroche définitivement pas aux dessins, au style graphique ampoulé et chargé de Crépax. Bon, c'est vrai que ses héroïnes ont un côté lascif qui peut être sympa sur quelques images, mais à chaque apparition, non ! Et qu'est-ce que c'est que cette histoire ? C'est du foutraque puissance 69 millions... Peut-être y-a-til un côté esthétisant très en vogue actuellement dans le milieu bobo, mais décidément, ce n'est pas ma tasse de thé.
Je ne m'attendais pas à grand chose avec cette série : je commence à bien connaître le style Tezuka et ses quelques particularités ne m'ont guère surpris dans cette série là.
J'ai toujours du mal avec le dessin de Tezuka d'autant plus qu'il est ici très enfantin. Certains personnages sont d'ailleurs dessinés à la façon cartoon, tant et si bien que le seigneur Nylon, par exemple, me rappelle carrément Fone Bone avec la tête qu'on lui a faite.
Mais ici le scénario s'adresse résolument à des enfants à mes yeux. Hormis le coup du petit ange qui doit faire en sorte que Saphir redevienne une fille à part entière, tout le reste de l'histoire est franchement déjà vu pour moi. La princesse qui tombe amoureuse du prince du pays voisin mais qui ne peut lui avouer qui elle est réellement, la princesse qui se retrouve emprisonnée par le méchant rival de son père qui veut prendre le pouvoir, la princesse qui joue les justicières masquées ensuite pour défendre la veuve et l'orphelin... La narration est traitée sur un ton léger et naïf, ne se prenant pas au sérieux mais ne suffisant pas du tout à me captiver. En lisant le tome 1 de cette série, j'ai eu l'impression de relire une histoire dont je connaissais déjà tous les évènements, sans jamais ressentir particulièrement l'envie de connaître la suite et de savoir ce qui allait arriver à la pauvre Saphir. Même l'humour de Tezuka (parfois décalé comme dans Phenix) n'a pas suffi à me dérider et à trouver l'histoire autre chose que bof sans plus.
Le Jour du loup était une lecture bien sympathique, avec un aspect burlesque plaisant, et un rythme trépidant. Bienvenue au Gamurakan ne partage pas exactement ces qualités. On commence par comprendre avec beaucoup de difficulté ce qui se passe. On continue par oublier toute explication possible et se concentrer sur la répétition des méfaits de ces angelots, et ce sur un rythme relativement haletant... mais un peu à la manière des pires scènes des films d'action hollywoodiens : tout va très vite, les événements se succèdent et on tourne les pages à une vitesse hallucinante. En résumé, il y a beaucoup à voir (environ 300 pages), mais rien à lire. J'ai eu l'impression de lire une coquille complètement creuse, sans aucune substance, sans aucun contenu, et ça m'a vraiment gavé.
Alors oui, dessins et découpages sont bons, oui ce truc est assez barré, et peut-être même que l'idée est originale. Mais c'est vraiment pénible à lire, et qu'est-ce que ça me paraît creux ! 1,5.
J'ai lu avec un certain intérêt cette histoire de yakusa traitée sous un angle assez original : le héros, qui se sait condamné par la maladie, fait un bilan de sa vie tout en continuant d'assumer les conséquences de ses choix passés.
Cependant, le dessin quoique assez beau, comporte des maladresses notamment au niveau des silhouettes, ça a un peu gâché ma lecture. Bref, une histoire intéressante mais pas transcendante.
P.S. : Je ne suis pas fan de Kitano, ça a peut-être joué. ;)
O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération.
Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]).
Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public.
Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
Prenez Largo Winch, remplacez sa paire de roupettes par une paire de nénés et coupez ce qui dépasse et hop, magie, vous obtenez, à peu de choses près, Lady S.
Soit donc une jolie jeune slave baroudeuse qui, après une adolescence houleuse, va se retrouver embarquée dans une série d’aventures, complots, fusillades et, on l’espère pour les prochains tomes histoire de mettre un peu de piment, coucheries débridées, et sera régulièrement rattrapée par son passé turbulent.
L’ennui c’est que le scénar n’est pas du niveau des 1ers Largo Winch, que personnellement j’aimais bien, mais plutôt de celui des plus récents, c’est-à-dire pas terrible… Rebondissements mous et vieilles ficelles donnent au 1er tome un côté "BD de papa" pas franchement flatteur. Rien que les premières planches donnent le ton : l’espion qui s’introduit dans une réception en se faisant passer pour le remplaçant d’un serveur malade (lui-même neutralisé avec un gros "spray anesthésiant" qui rappelle plutôt les méthodes des méchants de Tintin que celles du super-agent secret Sam Fisher de Splinter Cell…), ça a déjà tellement été fait que ça devrait être interdit maintenant !
Les multiples flash backs sont un poil pénibles à la longue ; c’est parfois bavard, les personnages ayant notamment la désagréable habitude de nous raconter, à la moindre occasion, tout le CV de l’héroïne. Du genre "Bonjour, je m’appelle Suzan. Je parle 45 langues grâce à mes 4 années d’études à Oxford et les nombreux voyages que j’ai été amenée à faire de par le vaste monde pour suivre mes parents diplomates, qui sont morts il y a 3 ans. Ma mère avait un cancer du clitoris, la pôvre, et mon père s’en est suicidé de chagrin 3 mois après, c’était un mercredi, notre gouvernante avait fait du flan au pâté pour le dessert", à quoi l’interlocuteur répond généralement "On ne me la fait pas à moi, tovaritch, je sais bien que vous vous appelez en réalité Shania. Petite, vous avez été élevée par des pangolins, vous aimiez le clafoutis aux cerises, votre vodka préférée était la Zubrowka et vous avez été opérée des amygdales à 8 ans et demi. Après avoir servi dans les Spetsnaz pendant 5 ans, vous avez tout plaqué pour élever les 19 enfants illégitimes que vous aviez eu avec Gorbatchev. Puis vous avez été exécutée par des agents de la CIA mais en fait vous n’étiez pas vraiment morte, car en fait c’était juste votre sosie. Vous avez échappé à nos meilleurs hommes mais maintenant on dirait que le S.P.E.C.T.R.E vous tient à nouveau, Commandeur Bond, ha ha ha !" Vous voyez un peu le topo ? Et c’est comme ça toutes les 4 pages.
Le plus étonnant dans tout ça c’est finalement que, comme le fait remarquer Ro avec cette justesse qui le caractérise parfois (c’est-à-dire, quand il ne met pas une note minable à Preacher, le sot), " objectivement, il faut avouer que ça marche ". Malgré ses nombreux défauts, le 1er tome se lit gentiment, on va jusqu’au bout sans jamais se passionner pour cette histoire, mais sans jamais s’ennuyer pour autant. Il faut reconnaître qu’il y a un certain savoir-faire derrière tout ça, et que même si c’est pas original pour deux sous, voire un p’tit peu con, c’est quand même pas de la grosse daube.
Cela étant dit, je lirai sans doute le tome 2 ne serait-ce que pour avoir la conclusion de cette première aventure, mais si ça ne devient pas plus palpitant que ça (s’il n’y a pas plus de femmes à poil, quoi), je m’arrêterai là, je ne m’enfilerai pas 12 épisodes supplémentaires…
En résumé, disons que c’est une BD de divertissement sur laquelle vous pouvez jeter un œil si vous avez déjà lu tout ce que votre bibliothèque de quartier propose de mieux dans le même genre.
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Le Masque de fer
Dans le cadre du cycle des 7 Vies de l'Epervier, cette série est à mes yeux à mi-chemin entre Ninon secrète et Masquerouge. On y retrouve le décor et nombre de personnages de la première de ces deux séries (dont Ninon elle-même), le tout mêlé à une intrigue à base de cagoulards au début puis d'échanges d'enfants en lien avec le tome 8 de Masquerouge. Mais autant, j'avais relativement apprécié Ninon secrète, autant ici, la sauce ne prend pas. Le dessin est très académique, très austère. Il manque franchement de charme. Et même s'il est correct pour les personnages, les décors dessinés à la règle ne sont vraiment pas pour me plaire. En outre, au cours du deuxième tome, le style de dessin change tout à coup complètement, de même que le lettrage, pour devenir un petit peu moins académique mais franchement moins bon soudainement. C'est presque comme si le dessinateur (et surtout le lettreur) avait changé alors que ce n'est pas le cas, semble-t-il. Bizarre, mais raté à mon goût. Ca donne franchement l'impression que la série ne marchant pas, le dessinateur a décidé de moins se donner de peine sur le dessin pour produire les planches plus rapidement. Quant à l'histoire, elle n'est guère prenante. Comme toujours avec Cothias, on rentre bien dans la période historique, les détails et la chronologie des évènements historiques sont d'ailleurs expliqués en détail en début de chaque tome et au fil des albums. Historiquement, c'est donc assez intéressant. Mais pour commencer, le personnage principal, Jean-Baptiste Donjon, n'est pas attachant du tout à mon goût. On suit ses aventures sans grand interêt, d'autant que l'intrigue réelle ne se dévoile pas avant le troisième tome. Et même alors, on suit toujours l'histoire sans s'y intéresser réellement, sans que cela ne marque les esprits. Tout m'y a semblé plat, sans âme. Ca se laisse lire, mais c'est vraiment sans plus.
3x3 Eyes
Ce manga peut paraître pas mal au début : l'histoire est attirante bien que les dessins ne soient pas de première qualité... Mais le problème arrive à la fin du volume 2 : on sent que l'auteur aurait pu arrêter là (alors qu'il reste 38 volumes!!!!) et la suite de l'histoire est tirée par les cheveux. Enfin, j'ai pu lire que jusqu'au 5 parce que c'est vraiment pas très passionnant voilà.
Chaland
Je m'attendais à une oeuvre de tout premier plan et j'ai été dérouté pour ne pas dire déçu par l'univers de Chaland. Je vais forcément relire les intégrales que j'ai achetées il y a peu, pour tenter de percevoir ce que je n'ai pas compris, parce qu'en lisant à droite et à gauche, les belles critiques que cet univers a générées, je ne comprends pas d'où vient le décalage que je ressens. D'autant plus, que dans le tome 1 de l'intégrale de Freddy Lombart, j'ai noté des ambiguïtés, des préjugés négatifs notamment vis à vis des africains, assez déplaisants. Mais je le répète, je suis vraiment prêt à revoir ma première impression, tant elle me semble exagérée (je devais pas être au mieux lors de ma lecture). Le graphisme quant à lui est très maîtrisé. J'aime beaucoup comment Chaland récupérait la ligne claire pour servir son propos.
Kokonino World (Olivier Varèse)
Je n'ai pas trop envie de détailler ce qui m'a chiffonné dans cette série. Ou plutôt, je me contenterai de préciser que c'est le type de bd, estampillé pré ado qui ne correspond à rien de ce que j'attends d'une bd. Les histoires de journaleux, casse cou, aux prises avec des espions, des gangsters de tout poil... c'est bon. Quand j'ai envie de ce type d'univers, je me dirige vers le sommet de la montagne ; je relis Les aventures de Tintin. Finalement la seule curiosité qu'elle a représenté pour moi, ce sont les débuts de Marini qui a ensuite évolué vers la flamboyance qu'on lui connait.
Valentina
Marrant comme l'avis de Ro reflète tout à fait mon opinion par rapport à Valentina... Pour moi, c'est une BD qui m'a très rapidement saoûlé... Je n'accroche définitivement pas aux dessins, au style graphique ampoulé et chargé de Crépax. Bon, c'est vrai que ses héroïnes ont un côté lascif qui peut être sympa sur quelques images, mais à chaque apparition, non ! Et qu'est-ce que c'est que cette histoire ? C'est du foutraque puissance 69 millions... Peut-être y-a-til un côté esthétisant très en vogue actuellement dans le milieu bobo, mais décidément, ce n'est pas ma tasse de thé.
Princesse Saphir
Je ne m'attendais pas à grand chose avec cette série : je commence à bien connaître le style Tezuka et ses quelques particularités ne m'ont guère surpris dans cette série là. J'ai toujours du mal avec le dessin de Tezuka d'autant plus qu'il est ici très enfantin. Certains personnages sont d'ailleurs dessinés à la façon cartoon, tant et si bien que le seigneur Nylon, par exemple, me rappelle carrément Fone Bone avec la tête qu'on lui a faite. Mais ici le scénario s'adresse résolument à des enfants à mes yeux. Hormis le coup du petit ange qui doit faire en sorte que Saphir redevienne une fille à part entière, tout le reste de l'histoire est franchement déjà vu pour moi. La princesse qui tombe amoureuse du prince du pays voisin mais qui ne peut lui avouer qui elle est réellement, la princesse qui se retrouve emprisonnée par le méchant rival de son père qui veut prendre le pouvoir, la princesse qui joue les justicières masquées ensuite pour défendre la veuve et l'orphelin... La narration est traitée sur un ton léger et naïf, ne se prenant pas au sérieux mais ne suffisant pas du tout à me captiver. En lisant le tome 1 de cette série, j'ai eu l'impression de relire une histoire dont je connaissais déjà tous les évènements, sans jamais ressentir particulièrement l'envie de connaître la suite et de savoir ce qui allait arriver à la pauvre Saphir. Même l'humour de Tezuka (parfois décalé comme dans Phenix) n'a pas suffi à me dérider et à trouver l'histoire autre chose que bof sans plus.
Bienvenue au Gamurakan
Le Jour du loup était une lecture bien sympathique, avec un aspect burlesque plaisant, et un rythme trépidant. Bienvenue au Gamurakan ne partage pas exactement ces qualités. On commence par comprendre avec beaucoup de difficulté ce qui se passe. On continue par oublier toute explication possible et se concentrer sur la répétition des méfaits de ces angelots, et ce sur un rythme relativement haletant... mais un peu à la manière des pires scènes des films d'action hollywoodiens : tout va très vite, les événements se succèdent et on tourne les pages à une vitesse hallucinante. En résumé, il y a beaucoup à voir (environ 300 pages), mais rien à lire. J'ai eu l'impression de lire une coquille complètement creuse, sans aucune substance, sans aucun contenu, et ça m'a vraiment gavé. Alors oui, dessins et découpages sont bons, oui ce truc est assez barré, et peut-être même que l'idée est originale. Mais c'est vraiment pénible à lire, et qu'est-ce que ça me paraît creux ! 1,5.
Bushido
J'ai lu avec un certain intérêt cette histoire de yakusa traitée sous un angle assez original : le héros, qui se sait condamné par la maladie, fait un bilan de sa vie tout en continuant d'assumer les conséquences de ses choix passés. Cependant, le dessin quoique assez beau, comporte des maladresses notamment au niveau des silhouettes, ça a un peu gâché ma lecture. Bref, une histoire intéressante mais pas transcendante. P.S. : Je ne suis pas fan de Kitano, ça a peut-être joué. ;)
La Jeune Fille aux Camélias
O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération. Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]). Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public. Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
Lady S.
Prenez Largo Winch, remplacez sa paire de roupettes par une paire de nénés et coupez ce qui dépasse et hop, magie, vous obtenez, à peu de choses près, Lady S. Soit donc une jolie jeune slave baroudeuse qui, après une adolescence houleuse, va se retrouver embarquée dans une série d’aventures, complots, fusillades et, on l’espère pour les prochains tomes histoire de mettre un peu de piment, coucheries débridées, et sera régulièrement rattrapée par son passé turbulent. L’ennui c’est que le scénar n’est pas du niveau des 1ers Largo Winch, que personnellement j’aimais bien, mais plutôt de celui des plus récents, c’est-à-dire pas terrible… Rebondissements mous et vieilles ficelles donnent au 1er tome un côté "BD de papa" pas franchement flatteur. Rien que les premières planches donnent le ton : l’espion qui s’introduit dans une réception en se faisant passer pour le remplaçant d’un serveur malade (lui-même neutralisé avec un gros "spray anesthésiant" qui rappelle plutôt les méthodes des méchants de Tintin que celles du super-agent secret Sam Fisher de Splinter Cell…), ça a déjà tellement été fait que ça devrait être interdit maintenant ! Les multiples flash backs sont un poil pénibles à la longue ; c’est parfois bavard, les personnages ayant notamment la désagréable habitude de nous raconter, à la moindre occasion, tout le CV de l’héroïne. Du genre "Bonjour, je m’appelle Suzan. Je parle 45 langues grâce à mes 4 années d’études à Oxford et les nombreux voyages que j’ai été amenée à faire de par le vaste monde pour suivre mes parents diplomates, qui sont morts il y a 3 ans. Ma mère avait un cancer du clitoris, la pôvre, et mon père s’en est suicidé de chagrin 3 mois après, c’était un mercredi, notre gouvernante avait fait du flan au pâté pour le dessert", à quoi l’interlocuteur répond généralement "On ne me la fait pas à moi, tovaritch, je sais bien que vous vous appelez en réalité Shania. Petite, vous avez été élevée par des pangolins, vous aimiez le clafoutis aux cerises, votre vodka préférée était la Zubrowka et vous avez été opérée des amygdales à 8 ans et demi. Après avoir servi dans les Spetsnaz pendant 5 ans, vous avez tout plaqué pour élever les 19 enfants illégitimes que vous aviez eu avec Gorbatchev. Puis vous avez été exécutée par des agents de la CIA mais en fait vous n’étiez pas vraiment morte, car en fait c’était juste votre sosie. Vous avez échappé à nos meilleurs hommes mais maintenant on dirait que le S.P.E.C.T.R.E vous tient à nouveau, Commandeur Bond, ha ha ha !" Vous voyez un peu le topo ? Et c’est comme ça toutes les 4 pages. Le plus étonnant dans tout ça c’est finalement que, comme le fait remarquer Ro avec cette justesse qui le caractérise parfois (c’est-à-dire, quand il ne met pas une note minable à Preacher, le sot), " objectivement, il faut avouer que ça marche ". Malgré ses nombreux défauts, le 1er tome se lit gentiment, on va jusqu’au bout sans jamais se passionner pour cette histoire, mais sans jamais s’ennuyer pour autant. Il faut reconnaître qu’il y a un certain savoir-faire derrière tout ça, et que même si c’est pas original pour deux sous, voire un p’tit peu con, c’est quand même pas de la grosse daube. Cela étant dit, je lirai sans doute le tome 2 ne serait-ce que pour avoir la conclusion de cette première aventure, mais si ça ne devient pas plus palpitant que ça (s’il n’y a pas plus de femmes à poil, quoi), je m’arrêterai là, je ne m’enfilerai pas 12 épisodes supplémentaires… En résumé, disons que c’est une BD de divertissement sur laquelle vous pouvez jeter un œil si vous avez déjà lu tout ce que votre bibliothèque de quartier propose de mieux dans le même genre.