Le nouveau trait Italien est particulièrement séduisant, et les coloristes de cette nouvelles générations savent créer des ambiances particulières et très réussies. En France, Sky Doll a ouvert la voie à toute une pléthore de graphistes Milanais, pour la plupart issue de Disney Italia, et édités chez Soleil, mais aussi les humanos, par exemple.
Complètement sous le charme du duo d'auteurs de Sky Doll, et du travail de toute la team de Monster Allergy, je me devais donc de lire cet album mis en image par Donald, un autre "pote" de ce groupe de graphistes surdoués.
En effet, le trait est assez classe. Pas du niveau de celui de Barbucci (beaucoup moins dynamique et fin, par exemple, malgré l'action quasi-constante de ce premier tome), mais offrant parfois des planches vraiment bien senties, très propres. La mise en couleur, elle aussi, est de qualité. On sent vraiment l'influence qu'a eu Canepa sur la coloriste, qui la remercie d'ailleurs d'entrée de jeu. Il faut rendre à césar ce qui appartient à César ;)
Mais alors, pourquoi ma note moyenne ? Tout simplement parceque, et cela même si le récit possède un sacré potentiel, une impression de bordel m'assaille à la lecture de cet album. Ca saute dans tous les sens, ça hurle, c'est vraiment fun durant quelques pages, mais devient fatigant sur la longueur, hélas.
Rien de bien grave, bien sûr. Le monde est mis en place, les personnages nous sont présentés et sont assez sympathiques... juste ce sentiment de bazarre qui revient régulièrement... dommage.
Allez ! Je lirai le tome 2, qui je n'en doute pas sera meilleur sur tous les plans. Manque peut être un tout petit peu de maturité, tout simplement...
J'ai découvert Taniguchi par le biais de Quartier Lointain, dyptique de grande qualité qui à l'époque m'avait vraiment transporté. Vraiment, cette histoire méritait bien son Alph'art du meilleur scénario 2003 !
C'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers les autres productions de l'auteur : L'homme qui marche, Kaze No Sho... Autant d'albums qui m'ont laissé dubitatif au mieux, et qui m'ont franchement déçu, dans tous les cas.
Mais le journal de mon père retenait tout de même mon attention : semblable dans son style et sa narration à Quartier Lointain, ce dernier m'avait tellement plu...
Mais voilà, une fois de plus, ça ne marche pas. Tout d'abord parceque je me rends compte que les themes récurrents que l'auteur aborde ne me touchent pas plus que ça. L'auteur à travers son personnage qui nous expose sa relation avec son père, le pauvre chien malade, les catastrophes écologiques, le sens de la famille, l'honneur... j'ai déjà lu tout cela dans une autre série autrement mieux construite.
Mais alors, d'où vient le problème ? Cet album méritait t'il d'être lu avant Quartier Lointain ?
Tout au plus ne m'a-t'il apporté, hélas, qu'une vague impression de déjà vu, et ce malgré la maîtrise narrative de l'auteur.
Le dessin est très beau, très net. Certes, on peut reprocher à l'auteur d'user des stéréotypes physiques habituels pour dessiner ses personnages, qui, ils faut bien le dire, ont "souvent la même tête". Mais les plus grands auteurs connaissent ce problème... Marini en tête, ce qui ne m'empêche pas de trouver son travail remarquable. Ici, même chose.
Ce qui ne m'a pas plu, c'est donc résoluement le fait de lire un "Quartier Loitain" de plus, mais qui n'en possède ni l'âme, ni la grandeur.
Fans de Taniguchi, lisez cette oeuvre que vous trouverez culte. Les autres, par contre...
En voila un bien singulier album. Paru à l'origine chez Vents d'Ouest en 1995, il redécouvre les rayons de nos libraires chez les Humanoïdes Associés, qui permettent à Olivier Boiscommun de laisser aller sa plume dans une histoire personnelle, aux premiers abords fantastique, mais finalement relativement humaine, tant elle traite de se passage difficile de l'enfance à l'adolescence.
Un album qui pourtant, et ce malgré sa relative beauté graphique, ne m'a pas réellement touché. Tout au plus ai-je suivi d'un oeil distrait les aventures de Joe, à travers une allégorie qui, trop obscure, ne laisse transparaître qu'une histoire fantastique un peu trop décousue pour être réellement palpitante.
Car si le style de Boiscommun, ici en noir et blanc, est si singulier et maîtrisé, sa mise en scène manque de rigueur, d'un liant entre les scènes. Boiscommun n'est pas scénariste, et le story-board manque pour le coup cruellement de structure...
Reste que l'appréciation de cet album passera avant tout par celle du dessin de l'artiste. Et s'il est superbe, on est tout de même en droit de se demander si ces planches n'ont pas été crées en couleur pour ensuite être passées en noir et blanc... d'autant plus que cette monochromie n'a ici pas de réel intérêt, à mes yeux. Pas de jeu de contraste, pas d'éclat de blanc lumineux ni d'obscurité noire provocante...
Un album à réserver aux fans de l'auteur, les autres n'y trouveront qu'un court divertissement.
Bien sûr, c'est beau. Très beau, même !
Mais là ou Vincent & Van Gogh m'avait touché par la folie ambiante qui illustrait les pages du recueil, je trouve qu'ici le côté un peu détaché de la narration de ce premier tome, sans réel liant, entache le plaisir de lecture.
En effet, même si l'on se plait à découvrir la vie de débauche et de luxure de Toulouse-Lautrec, sous le dessin à la fois fantaisiste et incroyablement maîtrisé de Gradimir Smudja, le manque évident de structure pêche. On décroche régulièrement, sans pour autant "subir" l'album - ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Ce premier Opus n'est pas mauvais, mais méritait un traitement narratif plus précis.
Je passe très vite sur les couleurs de l'auteur qui sont tout simplement fabuleuses. C'est de l'Art avec un grand A, chaque case est un tableau, chaque page une invitation au voyage. Du plaisir pour nos yeux...
Les amateurs d'art de l'époque trouveront surement leur compte par les multiples références qui composent cet album. Les autres, eux, seront surement gênés comme moi par le côté un peu bordélique du scénario.
Cet album m'avait attiré par son dessin et sa couverture assez sympa. Pourtant, je ne suis pas particulièrement fan des productions de Ange, de manière générale...
Bon, rien de transcendant, finalement. Le dessin est certes racé et dynamique, mais manque un peu de constance, surtout (hélas) au niveau du visage de l'héroine, qu'il m'est arrivé de ne pas reconnaitre au premier coup d'oeil sur certaines cases. Toutefois, l'ensemble se tient très bien, et le découpage est de qualité. Vif, coloré, il ne manque qu'un peu d'expérience à l'auteur pour effectuer un travail vraiment nickel.
C'est au niveau du scénario que j'emettrais plus de réserves. L'histoire elle-même est assez séduisante, mais la narration est telle qu'on décroche régulièrement, hélas.
Dommage, car le clan secret qui vit dans les murs du Roi méritait d'être mieux traité... peut être en l'entourant encore plus de mystère, ce qui l'aurait rendu vraiment attrayant...
Bon, je lirai la suite... mais je ne suis pas retourné, pour le moment.
J'ai lu pas mal d'avis positifs, de-ci de-là, concernant cet album. Mon libraire lui-même m'a dit "J'ai beaucoup aimé".
Pourtant, un truc me tracassait depuis le début : je n'ai jamais lu ou entendu d'avis de quelqu'un ayant lu le petit bijou de Duprat, "Mon cousin dans la mort", album que je vous conseille vivement.
C'est donc avec une certaine appréhension que je me suis plongé dans ce One-Shot, qui pour moi depuis le début sentait le réchauffé, tendance copie conforme, mention plagiat. "Mon cousin dans la mort" - "Vincent, mon frère mort vivant" : appréhension légitime, pas vrai ?
Appréhension confirmée dès les premières pages. Tout d'abord, le dessin est très similaire à l'album de Duprat sans être pour autant aussi maitrisé. Il reste tout de même assez sympa... mais une fois de plus, quelle repompe ! Les personnages eux-même jouent les durs par leur regard parfois plein de haine, à l'instart de "Mon cousin dans la mort". Toutefois, là où la méchanceté ambiante était carrément déstabilisante dans l'opus qui me sert de référence ici, elle n'est qu'anecdotite dans ce One Shot, "pour faire pareil" sans raison valable. C'est pourquoi, finalement, les personnages ne prennent que parfois une attitude haineuse, sans raison apparante. Très bizarre.
Enfin, la narration elle aussi est similaire au petit livre de Duprat. Le scénario est bien sûr différent, en quelques points - c'est bien plus fantastique ici, on s'amuse même du petit diable (qui peut faire penser à celui de Lincoln, en moins inventif), mais on ne va tout de même pas bien loin. J'ai de plus l'impression que cet album est posé la le cul entre deux chaises : narration parfois très enfantine d'une part, sujet plutôt adulte parfois, je ne sais pas vraiment à qui s'adresse cet album, en fin de compte.
A l'époque de la création de la collection Lattitudes, de Soleil, j'étais plutôt enjoué : enfin un peu de nouveauté, non formatée comme le reste des débilité HF de l'éditeur ! Mais plus je lis d'albums de chez Lattitudes, plus je déchante...
Moui l'habitant de l'infini...
J'en avais entendu beaucoup de bien, et finalement, moi qui suis plutôt habitué à ce genre de mangas, je l'ai trouvé très très moyen.
Tout d'abord l'histoire qui ne tient pas debout.
Ensuite les dessins que je ne trouve pas exceptionnels.
Et pour finir, ben...je n'accroche pas voilà tout.
En fait je pense préférer les mangas plus réalistes (gekigas) ou alors complètement fantaisistes (Samurai Deeper Kyo par exemple), tandis que là c'est un mélange des deux, qui pour moi ne prend pas.
Je n'ai pas lu la nouvelle édition qui est certainement plus réussie, ce qui n'est pas trop dur.
Princesse Saphir... un manga que je voulais lire depuis longtemps, mais au final une déception !
J'adore les contes de fée, c'est pour cela que je pensais aimer Saphir et au final je crois que c'est pour cela que je ne l'aime pas. Parce que l'histoire est trop inspirée des contes de fée classiques, et l'ensemble manque singulièrement de nouveauté. A chaque page plane un air de déjà-vu (qui n'existe peut-être pas pour les japonais, moins nourris que nous aux contes de Grimm, Perrault ou Andersen).
Et puis la narration est assez vieillotte, et l'ensemble est mignon mais assez niais. Je n'ai jamais réussi à m'attacher aux personnages ni à m'intéresser aux péripéties de l'intrigue.
Pas de doute, je préfère les Tezuka destinés à un public adulte !
Autant j'ai fini par bien apprécier Edika et ses histoires délirantes, autant je n'y arrive pas avec Carali.
Le dessin y est semblable mais finalement nettement moins bon.
Et les histoires ont très globalement une même thématique : du délire, du cul, du "gentil" trash et de l'humour un peu provocant. Mais franchement, je n'ai trouvé aucun gag des crétins sont des abrutis drôle et je n'aime pas cette recherche de trash et de cul gratuit et provocant par son côté un peu gore. Le délire part trop loin et surtout trop facilement et il n'en reste plus rien de drôle pour moi.
Je ne suis surtout pas fan de mangas shojos dans le style de Ayashi No Ceres que j'assimile très vite aux séries du studio Clamp que je n'aime vraiment pas.
Pourtant, j'ai été plutôt agréablement surpris par le premier tome de cette série : l'action démarre vite et surtout fort. De découvrir dans les premières pages que la famille de l'héroïne veut à tout prix... la tuer dès le jour de ses 16 ans, c'est assez original pour une histoire que je prenais pour nunuche à priori. L'intrigue s'enchaîne bien dans ce premier tome, les personnages sont corrects (même si on retrouve le "beau ténébreux" super-typique des Shojos un peu merdiques) et ça se lit bien.
L'ennui, c'est que ça se dégrade très vite au fil des tomes. L'histoire de la nymphe céleste devient cliché et sans originalité. Les petites intrigues s'enchaînent sans être prenantes du tout et surtout bien souvent très déjà vues. Bref, l'intérêt du manga chute très rapidement pour devenir franchement banal et inintéressant.
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Aliénor
Le nouveau trait Italien est particulièrement séduisant, et les coloristes de cette nouvelles générations savent créer des ambiances particulières et très réussies. En France, Sky Doll a ouvert la voie à toute une pléthore de graphistes Milanais, pour la plupart issue de Disney Italia, et édités chez Soleil, mais aussi les humanos, par exemple. Complètement sous le charme du duo d'auteurs de Sky Doll, et du travail de toute la team de Monster Allergy, je me devais donc de lire cet album mis en image par Donald, un autre "pote" de ce groupe de graphistes surdoués. En effet, le trait est assez classe. Pas du niveau de celui de Barbucci (beaucoup moins dynamique et fin, par exemple, malgré l'action quasi-constante de ce premier tome), mais offrant parfois des planches vraiment bien senties, très propres. La mise en couleur, elle aussi, est de qualité. On sent vraiment l'influence qu'a eu Canepa sur la coloriste, qui la remercie d'ailleurs d'entrée de jeu. Il faut rendre à césar ce qui appartient à César ;) Mais alors, pourquoi ma note moyenne ? Tout simplement parceque, et cela même si le récit possède un sacré potentiel, une impression de bordel m'assaille à la lecture de cet album. Ca saute dans tous les sens, ça hurle, c'est vraiment fun durant quelques pages, mais devient fatigant sur la longueur, hélas. Rien de bien grave, bien sûr. Le monde est mis en place, les personnages nous sont présentés et sont assez sympathiques... juste ce sentiment de bazarre qui revient régulièrement... dommage. Allez ! Je lirai le tome 2, qui je n'en doute pas sera meilleur sur tous les plans. Manque peut être un tout petit peu de maturité, tout simplement...
Le Journal de mon père
J'ai découvert Taniguchi par le biais de Quartier Lointain, dyptique de grande qualité qui à l'époque m'avait vraiment transporté. Vraiment, cette histoire méritait bien son Alph'art du meilleur scénario 2003 ! C'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers les autres productions de l'auteur : L'homme qui marche, Kaze No Sho... Autant d'albums qui m'ont laissé dubitatif au mieux, et qui m'ont franchement déçu, dans tous les cas. Mais le journal de mon père retenait tout de même mon attention : semblable dans son style et sa narration à Quartier Lointain, ce dernier m'avait tellement plu... Mais voilà, une fois de plus, ça ne marche pas. Tout d'abord parceque je me rends compte que les themes récurrents que l'auteur aborde ne me touchent pas plus que ça. L'auteur à travers son personnage qui nous expose sa relation avec son père, le pauvre chien malade, les catastrophes écologiques, le sens de la famille, l'honneur... j'ai déjà lu tout cela dans une autre série autrement mieux construite. Mais alors, d'où vient le problème ? Cet album méritait t'il d'être lu avant Quartier Lointain ? Tout au plus ne m'a-t'il apporté, hélas, qu'une vague impression de déjà vu, et ce malgré la maîtrise narrative de l'auteur. Le dessin est très beau, très net. Certes, on peut reprocher à l'auteur d'user des stéréotypes physiques habituels pour dessiner ses personnages, qui, ils faut bien le dire, ont "souvent la même tête". Mais les plus grands auteurs connaissent ce problème... Marini en tête, ce qui ne m'empêche pas de trouver son travail remarquable. Ici, même chose. Ce qui ne m'a pas plu, c'est donc résoluement le fait de lire un "Quartier Loitain" de plus, mais qui n'en possède ni l'âme, ni la grandeur. Fans de Taniguchi, lisez cette oeuvre que vous trouverez culte. Les autres, par contre...
L'Histoire de Joe
En voila un bien singulier album. Paru à l'origine chez Vents d'Ouest en 1995, il redécouvre les rayons de nos libraires chez les Humanoïdes Associés, qui permettent à Olivier Boiscommun de laisser aller sa plume dans une histoire personnelle, aux premiers abords fantastique, mais finalement relativement humaine, tant elle traite de se passage difficile de l'enfance à l'adolescence. Un album qui pourtant, et ce malgré sa relative beauté graphique, ne m'a pas réellement touché. Tout au plus ai-je suivi d'un oeil distrait les aventures de Joe, à travers une allégorie qui, trop obscure, ne laisse transparaître qu'une histoire fantastique un peu trop décousue pour être réellement palpitante. Car si le style de Boiscommun, ici en noir et blanc, est si singulier et maîtrisé, sa mise en scène manque de rigueur, d'un liant entre les scènes. Boiscommun n'est pas scénariste, et le story-board manque pour le coup cruellement de structure... Reste que l'appréciation de cet album passera avant tout par celle du dessin de l'artiste. Et s'il est superbe, on est tout de même en droit de se demander si ces planches n'ont pas été crées en couleur pour ensuite être passées en noir et blanc... d'autant plus que cette monochromie n'a ici pas de réel intérêt, à mes yeux. Pas de jeu de contraste, pas d'éclat de blanc lumineux ni d'obscurité noire provocante... Un album à réserver aux fans de l'auteur, les autres n'y trouveront qu'un court divertissement.
Le Cabaret des Muses (Le Bordel des Muses)
Bien sûr, c'est beau. Très beau, même ! Mais là ou Vincent & Van Gogh m'avait touché par la folie ambiante qui illustrait les pages du recueil, je trouve qu'ici le côté un peu détaché de la narration de ce premier tome, sans réel liant, entache le plaisir de lecture. En effet, même si l'on se plait à découvrir la vie de débauche et de luxure de Toulouse-Lautrec, sous le dessin à la fois fantaisiste et incroyablement maîtrisé de Gradimir Smudja, le manque évident de structure pêche. On décroche régulièrement, sans pour autant "subir" l'album - ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Ce premier Opus n'est pas mauvais, mais méritait un traitement narratif plus précis. Je passe très vite sur les couleurs de l'auteur qui sont tout simplement fabuleuses. C'est de l'Art avec un grand A, chaque case est un tableau, chaque page une invitation au voyage. Du plaisir pour nos yeux... Les amateurs d'art de l'époque trouveront surement leur compte par les multiples références qui composent cet album. Les autres, eux, seront surement gênés comme moi par le côté un peu bordélique du scénario.
Belladone
Cet album m'avait attiré par son dessin et sa couverture assez sympa. Pourtant, je ne suis pas particulièrement fan des productions de Ange, de manière générale... Bon, rien de transcendant, finalement. Le dessin est certes racé et dynamique, mais manque un peu de constance, surtout (hélas) au niveau du visage de l'héroine, qu'il m'est arrivé de ne pas reconnaitre au premier coup d'oeil sur certaines cases. Toutefois, l'ensemble se tient très bien, et le découpage est de qualité. Vif, coloré, il ne manque qu'un peu d'expérience à l'auteur pour effectuer un travail vraiment nickel. C'est au niveau du scénario que j'emettrais plus de réserves. L'histoire elle-même est assez séduisante, mais la narration est telle qu'on décroche régulièrement, hélas. Dommage, car le clan secret qui vit dans les murs du Roi méritait d'être mieux traité... peut être en l'entourant encore plus de mystère, ce qui l'aurait rendu vraiment attrayant... Bon, je lirai la suite... mais je ne suis pas retourné, pour le moment.
Au Pays des Ombres (Vincent mon frère mort-vivant)
J'ai lu pas mal d'avis positifs, de-ci de-là, concernant cet album. Mon libraire lui-même m'a dit "J'ai beaucoup aimé". Pourtant, un truc me tracassait depuis le début : je n'ai jamais lu ou entendu d'avis de quelqu'un ayant lu le petit bijou de Duprat, "Mon cousin dans la mort", album que je vous conseille vivement. C'est donc avec une certaine appréhension que je me suis plongé dans ce One-Shot, qui pour moi depuis le début sentait le réchauffé, tendance copie conforme, mention plagiat. "Mon cousin dans la mort" - "Vincent, mon frère mort vivant" : appréhension légitime, pas vrai ? Appréhension confirmée dès les premières pages. Tout d'abord, le dessin est très similaire à l'album de Duprat sans être pour autant aussi maitrisé. Il reste tout de même assez sympa... mais une fois de plus, quelle repompe ! Les personnages eux-même jouent les durs par leur regard parfois plein de haine, à l'instart de "Mon cousin dans la mort". Toutefois, là où la méchanceté ambiante était carrément déstabilisante dans l'opus qui me sert de référence ici, elle n'est qu'anecdotite dans ce One Shot, "pour faire pareil" sans raison valable. C'est pourquoi, finalement, les personnages ne prennent que parfois une attitude haineuse, sans raison apparante. Très bizarre. Enfin, la narration elle aussi est similaire au petit livre de Duprat. Le scénario est bien sûr différent, en quelques points - c'est bien plus fantastique ici, on s'amuse même du petit diable (qui peut faire penser à celui de Lincoln, en moins inventif), mais on ne va tout de même pas bien loin. J'ai de plus l'impression que cet album est posé la le cul entre deux chaises : narration parfois très enfantine d'une part, sujet plutôt adulte parfois, je ne sais pas vraiment à qui s'adresse cet album, en fin de compte. A l'époque de la création de la collection Lattitudes, de Soleil, j'étais plutôt enjoué : enfin un peu de nouveauté, non formatée comme le reste des débilité HF de l'éditeur ! Mais plus je lis d'albums de chez Lattitudes, plus je déchante...
L'Habitant de l'infini
Moui l'habitant de l'infini... J'en avais entendu beaucoup de bien, et finalement, moi qui suis plutôt habitué à ce genre de mangas, je l'ai trouvé très très moyen. Tout d'abord l'histoire qui ne tient pas debout. Ensuite les dessins que je ne trouve pas exceptionnels. Et pour finir, ben...je n'accroche pas voilà tout. En fait je pense préférer les mangas plus réalistes (gekigas) ou alors complètement fantaisistes (Samurai Deeper Kyo par exemple), tandis que là c'est un mélange des deux, qui pour moi ne prend pas. Je n'ai pas lu la nouvelle édition qui est certainement plus réussie, ce qui n'est pas trop dur.
Princesse Saphir
Princesse Saphir... un manga que je voulais lire depuis longtemps, mais au final une déception ! J'adore les contes de fée, c'est pour cela que je pensais aimer Saphir et au final je crois que c'est pour cela que je ne l'aime pas. Parce que l'histoire est trop inspirée des contes de fée classiques, et l'ensemble manque singulièrement de nouveauté. A chaque page plane un air de déjà-vu (qui n'existe peut-être pas pour les japonais, moins nourris que nous aux contes de Grimm, Perrault ou Andersen). Et puis la narration est assez vieillotte, et l'ensemble est mignon mais assez niais. Je n'ai jamais réussi à m'attacher aux personnages ni à m'intéresser aux péripéties de l'intrigue. Pas de doute, je préfère les Tezuka destinés à un public adulte !
Les Crétins sont des abrutis
Autant j'ai fini par bien apprécier Edika et ses histoires délirantes, autant je n'y arrive pas avec Carali. Le dessin y est semblable mais finalement nettement moins bon. Et les histoires ont très globalement une même thématique : du délire, du cul, du "gentil" trash et de l'humour un peu provocant. Mais franchement, je n'ai trouvé aucun gag des crétins sont des abrutis drôle et je n'aime pas cette recherche de trash et de cul gratuit et provocant par son côté un peu gore. Le délire part trop loin et surtout trop facilement et il n'en reste plus rien de drôle pour moi.
Ayashi No Ceres
Je ne suis surtout pas fan de mangas shojos dans le style de Ayashi No Ceres que j'assimile très vite aux séries du studio Clamp que je n'aime vraiment pas. Pourtant, j'ai été plutôt agréablement surpris par le premier tome de cette série : l'action démarre vite et surtout fort. De découvrir dans les premières pages que la famille de l'héroïne veut à tout prix... la tuer dès le jour de ses 16 ans, c'est assez original pour une histoire que je prenais pour nunuche à priori. L'intrigue s'enchaîne bien dans ce premier tome, les personnages sont corrects (même si on retrouve le "beau ténébreux" super-typique des Shojos un peu merdiques) et ça se lit bien. L'ennui, c'est que ça se dégrade très vite au fil des tomes. L'histoire de la nymphe céleste devient cliché et sans originalité. Les petites intrigues s'enchaînent sans être prenantes du tout et surtout bien souvent très déjà vues. Bref, l'intérêt du manga chute très rapidement pour devenir franchement banal et inintéressant.