Tom Carbone, c'est plus du délire que du simple absurde. Ca part dans tous les sens. Les histoires sont très variées car ça peut être vraiment n'importe quoi, du petit conflit de voisinage entre Tom et son voisin jardinier jusqu'à des contes fantasques sur les lapins de Paques ou des voyages dans le temps.
Le dessin n'est pas top, digne ancêtre de certains styles de dessins loufoques de la Bande à Tcho!, mais bon, ça fonctionne, c'est tout ce qu'on lui demande.
Mais par contre, je dois avouer que je ne trouve pas ça vraiment drôle. Bon, certaines chutes, certaines cases particulièrement délirantes m'ont arraché quelques sourires ou pouffements de rire, mais dans l'ensemble, sur un album, je dois rire quatre ou cinq fois au maximum, ce qui franchement laisse largement le temps de trouver morne le reste des planches. C'est délirant, mais ce genre de délire ne me fait pas vraiment rire.
"Tatiana K.", c’est l’histoire grotesque d’une playmate intellectualisée qui se voit confrontée à d’anciens membres du parti nazi, de l’ex-KGB ou encore de l’Opus Dei, sur fond de propos écologiques et d’eugénisme. La ribambelle d’individus aux noms quasi-imprononçables apparaissant dans cette histoire rend cette dernière inutilement complexe et bien vite indigeste. De plus, les dialogues, longs et poussifs, finissent par agacer (tout comme le comportement gamin de Nicolas). Mais c’est sans compter, dans le tome 3, sur un final vraiment atterrant. Seul le dessin sauve les meubles et évite une sanction plus sévère encore . . .
Bref, complètement inintéressant. :(
Pour répondre à Don Lope, on a droit à des allusions aux Strygoï (Stryges ?) et à Dracula dans le tome 3 (bon ok, c’est pas des Aliens). :)
"Erma Jaguar, un chef-d'oeuvre de l'érotisme onirique, glacé et sulfureux"... Mouais... C'est surtout pour moi une série érotique qui a très mal vieilli (elle date pourtant d'environ 1990).
Le dessin de Varenne est particulier, pour ceux qui le connaissent. Je ne l'aime pas, même si ses femmes ne sont pas moches. Bon, disons que globalement ce n'est pas moche, mais bon, j'aime pas trop.
Mais c'est surtout l'histoire que je trouve franchement bof, ici. Erma Jaguar, c'est la "femme" fatale mystérieuse qui se balade dans la ville en quête de situations où elle pourra montrer sa puissance de séduction et de domination, c'est l'intouchable qui fascine et domine autant la situation que les hommes et les femmes.
Le récit est légèrement onirique dans le sens où certaines situations sont assez peu crédibles (exemple : Erma, pour impressionner une jeune femme, la "téléporte" devant le château de Versailles où a lieu une noce où elles s'incrustent sans soucis).
Les scènes érotiques elles-mêmes sont peu crédibles tant Erma semble dotée d'une force de persuasion et de domination bizarre. En trois tomes, je n'ai dû voir qu'une ou deux scènes qui m'ont semblé assez émoustillantes, les autres me paraissant sans intérêt voire plus agaçantes qu'autre chose. J'étais d'autant moins émoustillé que l'auteur joue sur le fait qu'en réalité (vous vous en rendrez vite compte), Erma Jaguar n'est pas vraiment ce qu'elle semble être.
Par dessus les marché, les dialogues et les textes narratifs sont particulièrement lourdingues, tentant de jouer à la fois dans le domaine lyrique et le domaine érotique et troublant : "elle descendit l'escalier, le sexe en avant", "elle caressa la carrosserie de la voiture comme une jambe sous une robe", "les phares de la voiture léchaient le bitume", etc... sans arrêt. C'en est presque ridicule.
Tout le récit semble être un piédestal pour adorer une déesse érotique du nom d'Erma Jaguar, mais non seulement ce personnage arrogant ne me plait pas, mais en plus la vie et les aventures, sexuelles ou non, qu'elle vit ne m'ont pas intéressé.
Si je devais m'en tenir au premier volume, je dirais voilà une bande dessinée vraiment excellente, et j'irais sans tarder la gratifier d'un 4/5.
Mais si je dois voire la série complète, je ne peux pas en dire autant. Tant le scénario du premier épisode était fouillé tant les suivant sont pauvre et peu intéressant.
Alors conseiller l'achat ? Du premier tome oui, pourquoi pas, il peut se lire seul, mais conseiller l'achat de la série alors sans hésitation je dis non.
Dommage, c'était bien parti.
Akira... j'ai lu Akira avant Dômu, la comparaison tombe sous le sens, car on sent dans cette BD que certaines idées effleurées ici seront développées ensuite dans le chef-d'oeuvre immense que sera Akira.
De là à dire que Dômu est une sorte de genèse d'Akira, pas d'accord!
Otomo se sert dans Dômu de la télékinésie et autres super-pouvoirs qui semblent proches de ceux de Tetsuo, le cadre urbain... (présent dans quasiment toutes les oeuvres d'Otomo, tant celui-ci aime représenter des villes gigantesques ayant une identité propre et si forte, que le lecteur ou spectateur s'en trouve toujours marqué.) Mais cela ne suffit pas à donner un lien fort à ces deux oeuvres.
Cette histoire est confuse, j'ai l'impression que l'auteur a voulu trop en montrer et s'est dispersé, le problème est que le lecteur se sent parfois perdu, la trame part un peu dans tous les sens et les scènes sautent d'une à l'autre de façon abrupte.
Au niveau des dessins aussi la comparaison avec Akira est inévitable... et même si Dômu ne s'en sort pas trop mal d'un point de vue strictement graphique, on est loin de l'ampleur et la force d'Akira.
Au niveau du découpage et de la démesure Akira surpasse également largement Dômu.
Il est vrai que certains effets font leur petit effet : les délires plutôt sanglants de certains plans ou les scènes d'affrontement et de chutes sont efficaces et dynamiques.
Dômu une œuvre culte? Certainement, mais c'est surtout dû au fait que ce soit une BD d'Otomo qui a réalisé un des mangas les plus marquants de l'histoire.
Couverture étrangement séduisante, beau dessin parfois superbe (même si le format donne l'impression d'être trop grand et que beaucoup de cases sont très dépouillées), voilà qui donne envie de lire cet album.
La lecture par contre laisse perplexe. L'étrangeté s'immisce dans l'histoire avec des chauffeurs de taxis portant le nom de présidents américains et des billets à l'effigie de différents personnages. Figure de style ? Fantastique ? Onirisme ? L'effet en tout cas est amusant.
Lorsque Johan se retrouve face à l'ours blanc qui parle, la même question se pose avec encore plus d'acuité. Dès lors tout part un peu de travers et le bizarre s'accentue nettement... Les possibilités d'interprétations sont assez nombreuses. On peut évidemment faire le lien entre Yasmina Polaire et l'ours blanc (polaire, donc) et voir dans l'enfermement de l'ours l'enfermement de Yasmina dans leur couple. Puis dans l'inversion de la situation l'enfermement de Johann et la liberté retrouvée de Yasmina...
...
Et alors ? Bin et alors si c'est effectivement ça, mon opinion se résumera à un "Ah" totalement dépassionné. Si ce n'est pas ça, alors je n'ai rien compris à cet album et ça ne va pas me faire l'apprécier. Dans les deux cas ce n'est pas le genre de lecture que je recommanderai. D'ailleurs si j'avais vu que le scénariste était celui de Démons, j'aurais passé mon chemin directement et sans regret. Un 3 par défaut, donc. Et puis non, ça m'agace ce genre de truc.
Arthur le fantôme, c'est un personnage ultra-connu pour tous ceux qui lisaient Pif Gadget. Au même titre que Surplouf et les Tristus et les Rigolus, ce sont des créations de Cézard qui ont marqué plus d'une génération.
Cézard a un dessin de qualité, dynamique et rond. Ses premières planches de Arthur sont plutôt chargées et un peu fouillis, pas toujours très agréables à lire de nos jours. Mais dès le tome 2 de cette réédition par Toth, ses décors s'épurent et la lecture devient plus fluide et agréable.
Quant aux scénarios, ils sont eux aussi synonymes d'une époque où l'aventure se mêlait à l'humour dans les pages des BDs jeunesse. Ce sont des rebondissements à répétition, des péripéties assez grand guignolesques, des méchants ridicules, des gentils hilares et souriants. La série Arthur a en outre la particularité de se moquer totalement de la logique chronologique entre chaque histoire : le petit fantôme peut aussi bien se retrouver au Far-West qu'au Moyen-Age, aux USA ou en Ecosse. L'important pour l'auteur était de pouvoir raconter ses histoires pleines d'actions, de rebondissements et d'humour légèrement "tarte-à-la-crême".
Lire une histoire courte de Arthur le fantôme justicier n'est pas déplaisante, bien qu'elles soient plus destinées aux enfants qu'aux adultes. Par contre, les histoires longues en 60 pages comme celles publiées ici chez Toth sont largement plus indigestes : pour ma part, ça commence bien sur quelques pages, puis les rebondissements s'accumulent, les méchants changent, il n'y a pas une minute de répit, l'histoire qui partait sur une base au départ change d'intrigue, etc... une fuite en avant dans l'accumulation de rebondissements et de péripéties. Personnellement, je n'arrive plus du tout à lire cela, et je crois me rappeler qu'étant enfant, je m'en lassais également très vite.
Hormis cela, il règne une assez bonne ambiance dans cette BD mais je n'aime pas vraiment pour autant.
La Justice League of America (JLA), créée par DC Comics il y a une quarantaine d’années, revient. Le concept est simple : rassembler les héros de cet éditeur et leur faire vivre des aventures encore plus "palpitantes". Dans Justice et liberté, c’est un dangereux virus extraterrestre éminemment contagieux qu’ils vont devoir combattre, en utilisant leurs talents en équipe. Mais en privilégiant la rapidité à la communication, ils nuisent gravement à leur image et auront donc également à affronter un adversaire aussi redoutable qu’impalpable, l’opinion publique.
Illustrateur et dessinateur émérite au style photoréaliste impressionnant, dynamique et vivant, Alex Ross ne déroge pas ici à ses habitudes et ne décevra pas ses fans. Le découpage est plus insolite, qui s’éloigne parfois de la bande dessinée pour se rapprocher de l’illustration, la narration étant alors assurée par la voix off du Martian’s Manhunter. Cela donne une impression de concision et de densité qui peut surprendre.
Surprenantes également, les implications de cet album. Que la météorite dont est issu le virus soit tombée en Afrique rappelle fortement Alerte !, soit. Que prétextant le besoin de rapidité, les super-héros prennent sur eux d’agir en accord avec le Pentagone mais en ignorant totalement les gouvernements africains, passe encore. Mais que Wonder Woman ose dire "Quand des innocents meurent, nous avons tous les droits", que la ligue affirme vouloir agir pour le bien du monde sans en référer du tout au dit monde, cela sonne très désagréablement au vu de l’actualité de ces derniers mois au Moyen-Orient. La JLA, reflet d’une Amérique impérialiste gendarme du monde ?
Alex Ross n’est pourtant pas familier de ce genre de propagande déguisée, lui qui a réalisé Uncle Sam où il dénonce justement l’histoire sanglante des Etats-Unis, ainsi que Kingdom come, où il traite du problème de l’intégration des super-héros dans la société, de façon réfléchie et convaincante.
Reste donc à se poser la question de l’ironie. JLA : Justice et liberté est-il à ranger aux côtés de Starship troopers ? Sous un apparent premier degré exaltant et sous un second dérangeant, s’en cache-t-il un troisième, dénonciateur ? A vous de vous faire votre opinion.
Bon, alors on va commencer par les choses qui fâchent, à savoir le "dessin", si l'on peut parler de dessin dans le cas d'image 3D : je trouve le character design raté, et le graphisme hideux. Je ne vois vraiment par pourquoi les auteurs ont tenu à faire de la trouadé pour une histoire sur les Sioux : si ça avait été de la S-F, j'aurais dit OK ; si ça avait été pour faire des petits personnages ronds et rigolos pour un conte ou une BD d'humour, pas de problème ; si ça avait été fait avec un logiciel ultra-puissant donnant un rendu photoréaliste, j'aurais trouvé ça justifié aussi, mais là, vraiment, non, je ne vois pas de bonne raison de ne pas avoir réalisé Petite Louve avec de bons vieux crayons et pinceaux, si ce n'est que les auteurs avaient envie de faire joujou avec un gadget high-tech...
Bref, passée cette très mauvaise impression, il reste un petit album pas foncièrement antipathique, qui a de quoi plaire au jeune public grâce à son histoire qui parvient à être simple et jolie sans être trop cucul-la-praline. Petit reproche quand même, on a clairement affaire à un "tome d'exposition" surtout destiné à présenter l'univers et les personnages en vue d'une future longue série, et du coup, l'intrigue elle-même est très mince, très peu développée.
Bref, voilà, si je ne détestais pas tant le dessin, j'aurais mis 3/5, mais là, vraiment, beurk.
A part ça, donc, c'est pas mal.
Cette série, empruntée plus ou moins par hasard, ne m'a vraiment pas emballé.
J'ai trouvé le concept de base assez fort (le monde ravagé par une maladie étrange, le bateau-ville gigantesque) mais son développement et son exploitation ne m'ont pas paru à la hauteur de ce qu'il pouvait laisser présager.
Les références nombreuses à l'Ile au Trésor m'ont un peu perdu et je n'en ai pas toujours compris l'intérêt et/ou le sens. L'évolution du personnage de l'héroïne qui se transforme au tome 2 en super guerrière/aventurière sans que l'on sache trop pourquoi m'a également dérouté.
Le dessin, ouvertement inspiré par le Cycle de l'Oiseau du Temps, m'a paru brouillon, confus et pas vraiment maîtrisé. Pour être honnête, il m'a plus rebuté qu'autre chose.
Je n'ai pas pris de plaisir à lire cette BD, et c'est vraiment dommage car l'idée de départ aurait pu aboutir à quelque chose de puissant.
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Tom Carbone
Tom Carbone, c'est plus du délire que du simple absurde. Ca part dans tous les sens. Les histoires sont très variées car ça peut être vraiment n'importe quoi, du petit conflit de voisinage entre Tom et son voisin jardinier jusqu'à des contes fantasques sur les lapins de Paques ou des voyages dans le temps. Le dessin n'est pas top, digne ancêtre de certains styles de dessins loufoques de la Bande à Tcho!, mais bon, ça fonctionne, c'est tout ce qu'on lui demande. Mais par contre, je dois avouer que je ne trouve pas ça vraiment drôle. Bon, certaines chutes, certaines cases particulièrement délirantes m'ont arraché quelques sourires ou pouffements de rire, mais dans l'ensemble, sur un album, je dois rire quatre ou cinq fois au maximum, ce qui franchement laisse largement le temps de trouver morne le reste des planches. C'est délirant, mais ce genre de délire ne me fait pas vraiment rire.
Tatiana K.
"Tatiana K.", c’est l’histoire grotesque d’une playmate intellectualisée qui se voit confrontée à d’anciens membres du parti nazi, de l’ex-KGB ou encore de l’Opus Dei, sur fond de propos écologiques et d’eugénisme. La ribambelle d’individus aux noms quasi-imprononçables apparaissant dans cette histoire rend cette dernière inutilement complexe et bien vite indigeste. De plus, les dialogues, longs et poussifs, finissent par agacer (tout comme le comportement gamin de Nicolas). Mais c’est sans compter, dans le tome 3, sur un final vraiment atterrant. Seul le dessin sauve les meubles et évite une sanction plus sévère encore . . . Bref, complètement inintéressant. :( Pour répondre à Don Lope, on a droit à des allusions aux Strygoï (Stryges ?) et à Dracula dans le tome 3 (bon ok, c’est pas des Aliens). :)
Erma Jaguar
"Erma Jaguar, un chef-d'oeuvre de l'érotisme onirique, glacé et sulfureux"... Mouais... C'est surtout pour moi une série érotique qui a très mal vieilli (elle date pourtant d'environ 1990). Le dessin de Varenne est particulier, pour ceux qui le connaissent. Je ne l'aime pas, même si ses femmes ne sont pas moches. Bon, disons que globalement ce n'est pas moche, mais bon, j'aime pas trop. Mais c'est surtout l'histoire que je trouve franchement bof, ici. Erma Jaguar, c'est la "femme" fatale mystérieuse qui se balade dans la ville en quête de situations où elle pourra montrer sa puissance de séduction et de domination, c'est l'intouchable qui fascine et domine autant la situation que les hommes et les femmes. Le récit est légèrement onirique dans le sens où certaines situations sont assez peu crédibles (exemple : Erma, pour impressionner une jeune femme, la "téléporte" devant le château de Versailles où a lieu une noce où elles s'incrustent sans soucis). Les scènes érotiques elles-mêmes sont peu crédibles tant Erma semble dotée d'une force de persuasion et de domination bizarre. En trois tomes, je n'ai dû voir qu'une ou deux scènes qui m'ont semblé assez émoustillantes, les autres me paraissant sans intérêt voire plus agaçantes qu'autre chose. J'étais d'autant moins émoustillé que l'auteur joue sur le fait qu'en réalité (vous vous en rendrez vite compte), Erma Jaguar n'est pas vraiment ce qu'elle semble être. Par dessus les marché, les dialogues et les textes narratifs sont particulièrement lourdingues, tentant de jouer à la fois dans le domaine lyrique et le domaine érotique et troublant : "elle descendit l'escalier, le sexe en avant", "elle caressa la carrosserie de la voiture comme une jambe sous une robe", "les phares de la voiture léchaient le bitume", etc... sans arrêt. C'en est presque ridicule. Tout le récit semble être un piédestal pour adorer une déesse érotique du nom d'Erma Jaguar, mais non seulement ce personnage arrogant ne me plait pas, mais en plus la vie et les aventures, sexuelles ou non, qu'elle vit ne m'ont pas intéressé.
Chasseurs d'étoiles
Si je devais m'en tenir au premier volume, je dirais voilà une bande dessinée vraiment excellente, et j'irais sans tarder la gratifier d'un 4/5. Mais si je dois voire la série complète, je ne peux pas en dire autant. Tant le scénario du premier épisode était fouillé tant les suivant sont pauvre et peu intéressant. Alors conseiller l'achat ? Du premier tome oui, pourquoi pas, il peut se lire seul, mais conseiller l'achat de la série alors sans hésitation je dis non. Dommage, c'était bien parti.
Dômu - Rêves d'enfants
Akira... j'ai lu Akira avant Dômu, la comparaison tombe sous le sens, car on sent dans cette BD que certaines idées effleurées ici seront développées ensuite dans le chef-d'oeuvre immense que sera Akira. De là à dire que Dômu est une sorte de genèse d'Akira, pas d'accord! Otomo se sert dans Dômu de la télékinésie et autres super-pouvoirs qui semblent proches de ceux de Tetsuo, le cadre urbain... (présent dans quasiment toutes les oeuvres d'Otomo, tant celui-ci aime représenter des villes gigantesques ayant une identité propre et si forte, que le lecteur ou spectateur s'en trouve toujours marqué.) Mais cela ne suffit pas à donner un lien fort à ces deux oeuvres. Cette histoire est confuse, j'ai l'impression que l'auteur a voulu trop en montrer et s'est dispersé, le problème est que le lecteur se sent parfois perdu, la trame part un peu dans tous les sens et les scènes sautent d'une à l'autre de façon abrupte. Au niveau des dessins aussi la comparaison avec Akira est inévitable... et même si Dômu ne s'en sort pas trop mal d'un point de vue strictement graphique, on est loin de l'ampleur et la force d'Akira. Au niveau du découpage et de la démesure Akira surpasse également largement Dômu. Il est vrai que certains effets font leur petit effet : les délires plutôt sanglants de certains plans ou les scènes d'affrontement et de chutes sont efficaces et dynamiques. Dômu une œuvre culte? Certainement, mais c'est surtout dû au fait que ce soit une BD d'Otomo qui a réalisé un des mangas les plus marquants de l'histoire.
Central Park
Couverture étrangement séduisante, beau dessin parfois superbe (même si le format donne l'impression d'être trop grand et que beaucoup de cases sont très dépouillées), voilà qui donne envie de lire cet album. La lecture par contre laisse perplexe. L'étrangeté s'immisce dans l'histoire avec des chauffeurs de taxis portant le nom de présidents américains et des billets à l'effigie de différents personnages. Figure de style ? Fantastique ? Onirisme ? L'effet en tout cas est amusant. Lorsque Johan se retrouve face à l'ours blanc qui parle, la même question se pose avec encore plus d'acuité. Dès lors tout part un peu de travers et le bizarre s'accentue nettement... Les possibilités d'interprétations sont assez nombreuses. On peut évidemment faire le lien entre Yasmina Polaire et l'ours blanc (polaire, donc) et voir dans l'enfermement de l'ours l'enfermement de Yasmina dans leur couple. Puis dans l'inversion de la situation l'enfermement de Johann et la liberté retrouvée de Yasmina... ... Et alors ? Bin et alors si c'est effectivement ça, mon opinion se résumera à un "Ah" totalement dépassionné. Si ce n'est pas ça, alors je n'ai rien compris à cet album et ça ne va pas me faire l'apprécier. Dans les deux cas ce n'est pas le genre de lecture que je recommanderai. D'ailleurs si j'avais vu que le scénariste était celui de Démons, j'aurais passé mon chemin directement et sans regret. Un 3 par défaut, donc. Et puis non, ça m'agace ce genre de truc.
Arthur le fantôme justicier
Arthur le fantôme, c'est un personnage ultra-connu pour tous ceux qui lisaient Pif Gadget. Au même titre que Surplouf et les Tristus et les Rigolus, ce sont des créations de Cézard qui ont marqué plus d'une génération. Cézard a un dessin de qualité, dynamique et rond. Ses premières planches de Arthur sont plutôt chargées et un peu fouillis, pas toujours très agréables à lire de nos jours. Mais dès le tome 2 de cette réédition par Toth, ses décors s'épurent et la lecture devient plus fluide et agréable. Quant aux scénarios, ils sont eux aussi synonymes d'une époque où l'aventure se mêlait à l'humour dans les pages des BDs jeunesse. Ce sont des rebondissements à répétition, des péripéties assez grand guignolesques, des méchants ridicules, des gentils hilares et souriants. La série Arthur a en outre la particularité de se moquer totalement de la logique chronologique entre chaque histoire : le petit fantôme peut aussi bien se retrouver au Far-West qu'au Moyen-Age, aux USA ou en Ecosse. L'important pour l'auteur était de pouvoir raconter ses histoires pleines d'actions, de rebondissements et d'humour légèrement "tarte-à-la-crême". Lire une histoire courte de Arthur le fantôme justicier n'est pas déplaisante, bien qu'elles soient plus destinées aux enfants qu'aux adultes. Par contre, les histoires longues en 60 pages comme celles publiées ici chez Toth sont largement plus indigestes : pour ma part, ça commence bien sur quelques pages, puis les rebondissements s'accumulent, les méchants changent, il n'y a pas une minute de répit, l'histoire qui partait sur une base au départ change d'intrigue, etc... une fuite en avant dans l'accumulation de rebondissements et de péripéties. Personnellement, je n'arrive plus du tout à lire cela, et je crois me rappeler qu'étant enfant, je m'en lassais également très vite. Hormis cela, il règne une assez bonne ambiance dans cette BD mais je n'aime pas vraiment pour autant.
JLA - Justice et liberté
La Justice League of America (JLA), créée par DC Comics il y a une quarantaine d’années, revient. Le concept est simple : rassembler les héros de cet éditeur et leur faire vivre des aventures encore plus "palpitantes". Dans Justice et liberté, c’est un dangereux virus extraterrestre éminemment contagieux qu’ils vont devoir combattre, en utilisant leurs talents en équipe. Mais en privilégiant la rapidité à la communication, ils nuisent gravement à leur image et auront donc également à affronter un adversaire aussi redoutable qu’impalpable, l’opinion publique. Illustrateur et dessinateur émérite au style photoréaliste impressionnant, dynamique et vivant, Alex Ross ne déroge pas ici à ses habitudes et ne décevra pas ses fans. Le découpage est plus insolite, qui s’éloigne parfois de la bande dessinée pour se rapprocher de l’illustration, la narration étant alors assurée par la voix off du Martian’s Manhunter. Cela donne une impression de concision et de densité qui peut surprendre. Surprenantes également, les implications de cet album. Que la météorite dont est issu le virus soit tombée en Afrique rappelle fortement Alerte !, soit. Que prétextant le besoin de rapidité, les super-héros prennent sur eux d’agir en accord avec le Pentagone mais en ignorant totalement les gouvernements africains, passe encore. Mais que Wonder Woman ose dire "Quand des innocents meurent, nous avons tous les droits", que la ligue affirme vouloir agir pour le bien du monde sans en référer du tout au dit monde, cela sonne très désagréablement au vu de l’actualité de ces derniers mois au Moyen-Orient. La JLA, reflet d’une Amérique impérialiste gendarme du monde ? Alex Ross n’est pourtant pas familier de ce genre de propagande déguisée, lui qui a réalisé Uncle Sam où il dénonce justement l’histoire sanglante des Etats-Unis, ainsi que Kingdom come, où il traite du problème de l’intégration des super-héros dans la société, de façon réfléchie et convaincante. Reste donc à se poser la question de l’ironie. JLA : Justice et liberté est-il à ranger aux côtés de Starship troopers ? Sous un apparent premier degré exaltant et sous un second dérangeant, s’en cache-t-il un troisième, dénonciateur ? A vous de vous faire votre opinion.
Petite Louve
Bon, alors on va commencer par les choses qui fâchent, à savoir le "dessin", si l'on peut parler de dessin dans le cas d'image 3D : je trouve le character design raté, et le graphisme hideux. Je ne vois vraiment par pourquoi les auteurs ont tenu à faire de la trouadé pour une histoire sur les Sioux : si ça avait été de la S-F, j'aurais dit OK ; si ça avait été pour faire des petits personnages ronds et rigolos pour un conte ou une BD d'humour, pas de problème ; si ça avait été fait avec un logiciel ultra-puissant donnant un rendu photoréaliste, j'aurais trouvé ça justifié aussi, mais là, vraiment, non, je ne vois pas de bonne raison de ne pas avoir réalisé Petite Louve avec de bons vieux crayons et pinceaux, si ce n'est que les auteurs avaient envie de faire joujou avec un gadget high-tech... Bref, passée cette très mauvaise impression, il reste un petit album pas foncièrement antipathique, qui a de quoi plaire au jeune public grâce à son histoire qui parvient à être simple et jolie sans être trop cucul-la-praline. Petit reproche quand même, on a clairement affaire à un "tome d'exposition" surtout destiné à présenter l'univers et les personnages en vue d'une future longue série, et du coup, l'intrigue elle-même est très mince, très peu développée. Bref, voilà, si je ne détestais pas tant le dessin, j'aurais mis 3/5, mais là, vraiment, beurk. A part ça, donc, c'est pas mal.
Hispañola
Cette série, empruntée plus ou moins par hasard, ne m'a vraiment pas emballé. J'ai trouvé le concept de base assez fort (le monde ravagé par une maladie étrange, le bateau-ville gigantesque) mais son développement et son exploitation ne m'ont pas paru à la hauteur de ce qu'il pouvait laisser présager. Les références nombreuses à l'Ile au Trésor m'ont un peu perdu et je n'en ai pas toujours compris l'intérêt et/ou le sens. L'évolution du personnage de l'héroïne qui se transforme au tome 2 en super guerrière/aventurière sans que l'on sache trop pourquoi m'a également dérouté. Le dessin, ouvertement inspiré par le Cycle de l'Oiseau du Temps, m'a paru brouillon, confus et pas vraiment maîtrisé. Pour être honnête, il m'a plus rebuté qu'autre chose. Je n'ai pas pris de plaisir à lire cette BD, et c'est vraiment dommage car l'idée de départ aurait pu aboutir à quelque chose de puissant.