Bof. J'aime bien le dessin qui nous offre de beaux paysages (c'est pour ça que je ne mets pas une étoile). Par contre, niveau scénario, c'est très bas.
Voyez-vous, je suis un lecteur qui aime bien le texte. Je suis incapable d'apprécier les albums totalement muets. Pour moi, une bande dessinée c'est le dessin ET le texte. C'est sympa de voir que le dessinateur a un bon style et qu'il est capable de faire des scènes vachement bien dessinées, mais il me faut un scénario.
Dès la couverture, la filiation est évidente. Graphiquement "L'Autre Terre" se place dans le sillage des productions de Didier Crisse, lequel a donné sa bénédiction à la réalisation de cet album.
Donc si vous êtes allergique à ce style, passez votre chemin, même si Beno est aussi proche d'un autre émule de Crisse, à savoir Jean-Pierre Danard (Marlysa). Seule vraie différence, les héroïnes de Beno sont morphologiquement un peu moins gonflées au niveau des poumons. Pour le reste, c'est très proche... je ne déteste pas ce style, mais n'en suis pas trop fan non plus. Avis neutre donc, d'autant plus que les couleurs informatisées ne sont pas exceptionnelles, loin de là.
Au niveau de l'histoire, c'est une banale histoire de naufragé de l'espace qui débarque sur une copie presque conforme de sa planète d'origine, simplement moins avancée. Nous avons donc un environnement steampunk avec un soupçon de planet fantasy. Le basculement de l'intrigue à la fin du tome 1 apporte un petit regain d'intérêt, mais je ne suis pas sûr que cela représente plus qu'un feu de paille.
Graphiquement, je n'ai pas aimé. L'ambiance neigeuse de cette petite bourgade américaine un peu isolée est très bien rendue. Cependant, je n'apprécie guère les visages avec cette colorisation un peu floue. Les cadrages et les plans m'ont paru souvent inappropriés et presque brouillon.
Scénaristiquement, je n'ai pas aimé. En effet, les dialogues sonnent creux entre les trois principaux personnages, ce qui amène un peu à l'ennui. Et puis, ces histoires de sorcellerie à Salem inspirées par les oeuvres d'Arthur Miller ne sont pas très originales. Bien sûr, on ne peut que compatir à la morale de cette histoire qui s'en prend à l'uniformisation de la société américaine et qui plaide pour le droit à la différence. Mais le propos n'est guère avenant et cela ne le fait pas malgré une ambiance morbide et des références en tout genre notamment au comic. Bref, cela reste plat et sans grand intérêt.
Au total, ce polar aux accents de fantastique ne m'a point convaincu car incongru.
Je n'avais pas d'a priori négatif sur cette série au doux nom "la vie en rose" mais qui pourrait plutôt s'appeler "une descente aux enfers". La collection "bulle noire "de chez Glénat est plutôt spécialisée dans les histoires glauques genre thriller.
On suit ici le parcours d'une jeune mère qui vient de se séparer d'un petit ami après avoir déjà divorcé. Elle se connecte bêtement sur le net et fait une mauvaise rencontre avec un certain "Coca-cola" ce qui lui vaudra beaucoup de soucis entre harcèlement et dépression. Rien d'original dans l'idée si ce n'est d'ajouter des scènes d'attaques de frelons digne d'un Hitchcock dans Les Oiseaux. Ce fut le moment le plus pathétique de cette lecture !
En effet, ce phénomène reste inexpliqué alors que le concept même de la série se base sur le réalisme le plus quotidien de la vie bruxelloise. Bref, les auteurs ont voulu ajouter malicieusement un petit soupçon de fantastique... mais cela ne rend absolument pas crédible pour un sou cette histoire !
Le tome 2 est radicalement différent mais se perd dans des méandres inutiles via un pistolet identique à celui du fameux Coca-Cola qu'elle retrouve dans les affaires de son ex-copain Willy dont le comportement jaloux et agressif finit par la perturber davantage. Elle devient véritablement paranoïaque. Le lecteur peut légitiment penser qu'elle devient folle et qu'elle est victime d'hallucinations diverses.
Le final du troisième tome est l'un des plus franchement stupides qu'il m'ait été donné de lire. Cela se voulait être la révélation grandiose de ce complot machiavélique... cela tombe plutôt à plat. Ce n'est pas que l'explication ne soit pas rationnelle mais c'est la façon de la servir. Je vous assure que l'incrédulité demeure après lecture.
Que dire également de notre héroïne au charmant prénom de Rose qui dirige un magasin de fleurs ? (ce n'est pas inventé !). Quelconque, pas de personnalité pouvant provoquer le moindre attrait. Le dessin est plutôt plat et statique, ce qui ne donne pas vraiment une belle perspective à ce roman de gare.
La lecture est plutôt facile. Les trois tomes peuvent se lire en moins d'une heure. J'ai senti qu'il y avait de la potentialité mais cela a été mal dirigé, voilà tout.
C'est le dessin de Denayer qui attire l'oeil sur les couvertures de cette série, et il faut dire qu'elle constitue précisément un véritable festival Denayer au niveau du dessin, l'auteur rendant à merveille les décors des Etats-Unis, des véhicules formidablement reconstitués et bien entendu d'adorables créatures.
Mais si le dessin est formidable, précis, lisible, conjugué à une mise en page très efficace et à une narration très rythmée, le ton est quand même vraiment trop naïf et fleur bleue.
Les personnages ne sont pas très intéressants et ont parfois des attitudes contradictoires d'un album à l'autre, mais surtout ces histoires de collège restent trop au niveau de bluettes, et lorsqu'elles tentent de flirter avec le polar, tout cela reste trop caricatural pour être convaincant.
Les caricatures sont d'ailleurs bien trop présentes dans les situations ou les personnages secondaires pour que cette série soit marquante à tous points de vue. Reste que Denayer sait rythmer son récit et ses dialogues sont suffisamment sobres pour que cela se lise sans déplaisir, mais cela manque quand même sérieusement d'intérêt pour être inoubliable.
Donc, à lire à l'occasion, mais mieux vaut ne pas trop en attendre... sinon un graphisme magnifique qui est toujours un plaisir à regarder.
Une série tout de même un peu décevante quand on voit le trio d'auteurs qui l'a animée. Certes, le premier tome est plaisant, Greg étant tout à fait à son aise dans un univers burlesque où l'on retrouve la magie de ses dialogues, et la conjugaison avec Chéret et son traitement réaliste est originale, mais la série s'essouffle sur cinq tomes.
Les intrigues ne sont qu'un alignement de gags sans structures solides, et si Chéret est un auteur de très haut niveau, son style nerveux et ses mises en pages bondissantes s'accordent mal avec les dialogues touffus de ses scénaristes et des décors importants.
Les situations premier degré et les jungles luxuriantes de Rahan lui convenaient mieux.
Si Greg est à l'aise dans l'humour, Van Hamme lui succède avec un certain bonheur, mais le burlesque finit par succéder au surréalisme, et tout ce petit monde finit par tourner en rond sans renouveler l'intérêt, et à sombrer parfois dans la facilité.
Bref, même si certaines situations ne manquent pas de saveur, l'ensemble est assez inégal et seuls les tous premiers titres valent vraiment le détour, et constituent une curiosité. A lire à l'occasion, mais cela se laisse bien vite oublier.
Visuellement c'est pas mal. Mais à part ça... L'histoire prend différents chemins qui me laissent perplexe. C'est globalement trop confus pour moi. J'ai parfois l'impression que les auteurs ne savent pas comment orienter leur série. Plus du côté sorcellerie, de la critique sociale en Union Soviétique ou du désastre de la guerre. En résumé, on trouve un peu de tout ça : de l'amour ésotérique sur fond de guerre.
Prenez l'Union Soviétique en toile de fonds. Vous y mettez une guerre entre les partisans de cette Etoile Rouge et les défenseurs d'une contrée. Ensuite vous distillez un poil de magie avec des sorcières capables d'embraser d'immenses canons et des espèces de dieux tout puissants. Au milieu de tout ça, vous rajoutez une histoire d'amour. Vous mélangez le tout et The Red Star est le résultat... Une bonne idée maladroitement réalisée qui laisse un arrière-goût de déception.
Le premier tome est encore pas trop mal, car la surprise de la mise en page et du type de narration est présente. Mais au bout d'un moment, c'est ennuyeux. Le deuxième tome part dans des considérations surréalistes, très loin de l'action du premier. Je réessayerai de le relire plus tard, car je pense que des passages m'ont échappé et pourtant j'étais concentré lors de ma lecture ! Pour l'instant je me demande réellement ce que l'auteur a voulu dénoncer, puisque sa bande dessinée est à forte connotation politique et critique. Mais je ne saisis vraiment pas son point de vue. Peut-être ne suis-je pas sensible à son discours.
Et pourtant j'adore les récits qui sortent de l'ordinaire, qui essayent de développer une autre façon de raconter une histoire. Le problème étant que l'auteur pousse trop en avant son scénario au point de brouiller l'histoire et de ne plus donner sens à son oeuvre. Au point même de désorienter son lecteur...
Après lecture des 4 premiers tomes.
J'avais lu les 3 premiers tomes il y a un certain temps, et je n'avais pas vraiment apprécié ce premier triptyque.
Aujourd'hui j'ai remis le couvert avec en complément le tome 4.
Et bien, ça reste toujours "Bof, sans plus".
L'histoire est décousue, je n'arrive pas à être captivé par le scénario.
Le dessin est correct, je n'aime pas les couleurs dans les 3 premiers tomes, ce problème est corrigé dans le quatrième, mais je me demande l'intérêt de poursuivre une série poussive...
L'ensemble me donne l'impression d'avoir terriblement vieilli.
Je ne reviendrai plus sur cette série, quand ça ne le fait pas, autant passer à autre chose.
Etrange BD que je n'arrive pas à situer. Elle est composée d'histoires courtes en une planche, chacune étant séparée de la suivante par une page blanche ne comportant rien d'autre qu'une case de mise en situation. Ce ne sont pas vraiment des gags, ou du moins ils ne se revendiquent pas comme tels. Ce sont des instantanés de vie, des situations parfois sans queue ni tête, ou des mises en scène à la composition travaillée.
Toutes tournent autour du personnage principal de Bingo Bongo. Ce dernier est un trentenaire assez antipathique, écrivain raté mais imbu de lui-même, acariâtre et traitant sa compagne comme une moins-que-rien à son service.
Ses petites aventures en une planche tiennent pour beaucoup de l'absurde et le personnage de Bingo en prend souvent pour son grade. C'est un humour un peu pince-sans-rire assez surprenant car on ne sait pas comment l'appréhender.
Quand on finit par s'y faire, le sourire peut venir pour quelques passages, mais on se demande tout de même franchement où l'auteur veut en venir.
En fait, c'est surtout le graphisme de cette BD qui m'a plu. J'aime la ligne claire de Ted Benoit et ces scénettes de Bingo Bongo sont autant de possibilités de laisser exprimer son graphisme et de faire des tentatives de mises en page, colorisations et autres.
Mais il ne suffit pas que ce soit joli car le scénario ou l'absence de scénario ne m'a pas contenté. Trop vite lu, un peu trop incongru dans le contenu, c'est une BD qui vaut le coup d'oeil pour le graphisme mais pas pour ses histoires.
Même si la lecture ne fut pas pénible, ce n'est vraiment pas ce que j'affectionne le plus.
Il est à noter quelques bonnes répliques toutes "en finesse" du personnage de Whales.
Au delà, je n'aime pas non plus ce milieu nombriliste décrit dans cette BD, les personnages sont insignifiants par leurs façons de vivre et de penser. Ca me fait même rire de voir des personnages jouer les rebelles alors qu'ils se la veulent élitiste et vivent dans le luxe et la luxure.
Plus que la BD et la forme, c'est plus le contenu que je rejette...
Chacun son mode de pensée et ses convictions, ce one-shot n'a rien apporté dans ma modeste petite vie de provincial.
Sans ce titre à rallonge qui interpelle, je n'aurai jamais été intéressé par cette BD.
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La théorie du chaos
Bof. J'aime bien le dessin qui nous offre de beaux paysages (c'est pour ça que je ne mets pas une étoile). Par contre, niveau scénario, c'est très bas. Voyez-vous, je suis un lecteur qui aime bien le texte. Je suis incapable d'apprécier les albums totalement muets. Pour moi, une bande dessinée c'est le dessin ET le texte. C'est sympa de voir que le dessinateur a un bon style et qu'il est capable de faire des scènes vachement bien dessinées, mais il me faut un scénario.
L'Autre Terre
Dès la couverture, la filiation est évidente. Graphiquement "L'Autre Terre" se place dans le sillage des productions de Didier Crisse, lequel a donné sa bénédiction à la réalisation de cet album. Donc si vous êtes allergique à ce style, passez votre chemin, même si Beno est aussi proche d'un autre émule de Crisse, à savoir Jean-Pierre Danard (Marlysa). Seule vraie différence, les héroïnes de Beno sont morphologiquement un peu moins gonflées au niveau des poumons. Pour le reste, c'est très proche... je ne déteste pas ce style, mais n'en suis pas trop fan non plus. Avis neutre donc, d'autant plus que les couleurs informatisées ne sont pas exceptionnelles, loin de là. Au niveau de l'histoire, c'est une banale histoire de naufragé de l'espace qui débarque sur une copie presque conforme de sa planète d'origine, simplement moins avancée. Nous avons donc un environnement steampunk avec un soupçon de planet fantasy. Le basculement de l'intrigue à la fin du tome 1 apporte un petit regain d'intérêt, mais je ne suis pas sûr que cela représente plus qu'un feu de paille.
Dusk
Graphiquement, je n'ai pas aimé. L'ambiance neigeuse de cette petite bourgade américaine un peu isolée est très bien rendue. Cependant, je n'apprécie guère les visages avec cette colorisation un peu floue. Les cadrages et les plans m'ont paru souvent inappropriés et presque brouillon. Scénaristiquement, je n'ai pas aimé. En effet, les dialogues sonnent creux entre les trois principaux personnages, ce qui amène un peu à l'ennui. Et puis, ces histoires de sorcellerie à Salem inspirées par les oeuvres d'Arthur Miller ne sont pas très originales. Bien sûr, on ne peut que compatir à la morale de cette histoire qui s'en prend à l'uniformisation de la société américaine et qui plaide pour le droit à la différence. Mais le propos n'est guère avenant et cela ne le fait pas malgré une ambiance morbide et des références en tout genre notamment au comic. Bref, cela reste plat et sans grand intérêt. Au total, ce polar aux accents de fantastique ne m'a point convaincu car incongru.
La Vie en Rose
Je n'avais pas d'a priori négatif sur cette série au doux nom "la vie en rose" mais qui pourrait plutôt s'appeler "une descente aux enfers". La collection "bulle noire "de chez Glénat est plutôt spécialisée dans les histoires glauques genre thriller. On suit ici le parcours d'une jeune mère qui vient de se séparer d'un petit ami après avoir déjà divorcé. Elle se connecte bêtement sur le net et fait une mauvaise rencontre avec un certain "Coca-cola" ce qui lui vaudra beaucoup de soucis entre harcèlement et dépression. Rien d'original dans l'idée si ce n'est d'ajouter des scènes d'attaques de frelons digne d'un Hitchcock dans Les Oiseaux. Ce fut le moment le plus pathétique de cette lecture ! En effet, ce phénomène reste inexpliqué alors que le concept même de la série se base sur le réalisme le plus quotidien de la vie bruxelloise. Bref, les auteurs ont voulu ajouter malicieusement un petit soupçon de fantastique... mais cela ne rend absolument pas crédible pour un sou cette histoire ! Le tome 2 est radicalement différent mais se perd dans des méandres inutiles via un pistolet identique à celui du fameux Coca-Cola qu'elle retrouve dans les affaires de son ex-copain Willy dont le comportement jaloux et agressif finit par la perturber davantage. Elle devient véritablement paranoïaque. Le lecteur peut légitiment penser qu'elle devient folle et qu'elle est victime d'hallucinations diverses. Le final du troisième tome est l'un des plus franchement stupides qu'il m'ait été donné de lire. Cela se voulait être la révélation grandiose de ce complot machiavélique... cela tombe plutôt à plat. Ce n'est pas que l'explication ne soit pas rationnelle mais c'est la façon de la servir. Je vous assure que l'incrédulité demeure après lecture. Que dire également de notre héroïne au charmant prénom de Rose qui dirige un magasin de fleurs ? (ce n'est pas inventé !). Quelconque, pas de personnalité pouvant provoquer le moindre attrait. Le dessin est plutôt plat et statique, ce qui ne donne pas vraiment une belle perspective à ce roman de gare. La lecture est plutôt facile. Les trois tomes peuvent se lire en moins d'une heure. J'ai senti qu'il y avait de la potentialité mais cela a été mal dirigé, voilà tout.
Génération collège
C'est le dessin de Denayer qui attire l'oeil sur les couvertures de cette série, et il faut dire qu'elle constitue précisément un véritable festival Denayer au niveau du dessin, l'auteur rendant à merveille les décors des Etats-Unis, des véhicules formidablement reconstitués et bien entendu d'adorables créatures. Mais si le dessin est formidable, précis, lisible, conjugué à une mise en page très efficace et à une narration très rythmée, le ton est quand même vraiment trop naïf et fleur bleue. Les personnages ne sont pas très intéressants et ont parfois des attitudes contradictoires d'un album à l'autre, mais surtout ces histoires de collège restent trop au niveau de bluettes, et lorsqu'elles tentent de flirter avec le polar, tout cela reste trop caricatural pour être convaincant. Les caricatures sont d'ailleurs bien trop présentes dans les situations ou les personnages secondaires pour que cette série soit marquante à tous points de vue. Reste que Denayer sait rythmer son récit et ses dialogues sont suffisamment sobres pour que cela se lise sans déplaisir, mais cela manque quand même sérieusement d'intérêt pour être inoubliable. Donc, à lire à l'occasion, mais mieux vaut ne pas trop en attendre... sinon un graphisme magnifique qui est toujours un plaisir à regarder.
Domino
Une série tout de même un peu décevante quand on voit le trio d'auteurs qui l'a animée. Certes, le premier tome est plaisant, Greg étant tout à fait à son aise dans un univers burlesque où l'on retrouve la magie de ses dialogues, et la conjugaison avec Chéret et son traitement réaliste est originale, mais la série s'essouffle sur cinq tomes. Les intrigues ne sont qu'un alignement de gags sans structures solides, et si Chéret est un auteur de très haut niveau, son style nerveux et ses mises en pages bondissantes s'accordent mal avec les dialogues touffus de ses scénaristes et des décors importants. Les situations premier degré et les jungles luxuriantes de Rahan lui convenaient mieux. Si Greg est à l'aise dans l'humour, Van Hamme lui succède avec un certain bonheur, mais le burlesque finit par succéder au surréalisme, et tout ce petit monde finit par tourner en rond sans renouveler l'intérêt, et à sombrer parfois dans la facilité. Bref, même si certaines situations ne manquent pas de saveur, l'ensemble est assez inégal et seuls les tous premiers titres valent vraiment le détour, et constituent une curiosité. A lire à l'occasion, mais cela se laisse bien vite oublier.
The Red Star
Visuellement c'est pas mal. Mais à part ça... L'histoire prend différents chemins qui me laissent perplexe. C'est globalement trop confus pour moi. J'ai parfois l'impression que les auteurs ne savent pas comment orienter leur série. Plus du côté sorcellerie, de la critique sociale en Union Soviétique ou du désastre de la guerre. En résumé, on trouve un peu de tout ça : de l'amour ésotérique sur fond de guerre. Prenez l'Union Soviétique en toile de fonds. Vous y mettez une guerre entre les partisans de cette Etoile Rouge et les défenseurs d'une contrée. Ensuite vous distillez un poil de magie avec des sorcières capables d'embraser d'immenses canons et des espèces de dieux tout puissants. Au milieu de tout ça, vous rajoutez une histoire d'amour. Vous mélangez le tout et The Red Star est le résultat... Une bonne idée maladroitement réalisée qui laisse un arrière-goût de déception. Le premier tome est encore pas trop mal, car la surprise de la mise en page et du type de narration est présente. Mais au bout d'un moment, c'est ennuyeux. Le deuxième tome part dans des considérations surréalistes, très loin de l'action du premier. Je réessayerai de le relire plus tard, car je pense que des passages m'ont échappé et pourtant j'étais concentré lors de ma lecture ! Pour l'instant je me demande réellement ce que l'auteur a voulu dénoncer, puisque sa bande dessinée est à forte connotation politique et critique. Mais je ne saisis vraiment pas son point de vue. Peut-être ne suis-je pas sensible à son discours. Et pourtant j'adore les récits qui sortent de l'ordinaire, qui essayent de développer une autre façon de raconter une histoire. Le problème étant que l'auteur pousse trop en avant son scénario au point de brouiller l'histoire et de ne plus donner sens à son oeuvre. Au point même de désorienter son lecteur...
Les Ailes de Plomb
Après lecture des 4 premiers tomes. J'avais lu les 3 premiers tomes il y a un certain temps, et je n'avais pas vraiment apprécié ce premier triptyque. Aujourd'hui j'ai remis le couvert avec en complément le tome 4. Et bien, ça reste toujours "Bof, sans plus". L'histoire est décousue, je n'arrive pas à être captivé par le scénario. Le dessin est correct, je n'aime pas les couleurs dans les 3 premiers tomes, ce problème est corrigé dans le quatrième, mais je me demande l'intérêt de poursuivre une série poussive... L'ensemble me donne l'impression d'avoir terriblement vieilli. Je ne reviendrai plus sur cette série, quand ça ne le fait pas, autant passer à autre chose.
Bingo Bongo et son combo congolais
Etrange BD que je n'arrive pas à situer. Elle est composée d'histoires courtes en une planche, chacune étant séparée de la suivante par une page blanche ne comportant rien d'autre qu'une case de mise en situation. Ce ne sont pas vraiment des gags, ou du moins ils ne se revendiquent pas comme tels. Ce sont des instantanés de vie, des situations parfois sans queue ni tête, ou des mises en scène à la composition travaillée. Toutes tournent autour du personnage principal de Bingo Bongo. Ce dernier est un trentenaire assez antipathique, écrivain raté mais imbu de lui-même, acariâtre et traitant sa compagne comme une moins-que-rien à son service. Ses petites aventures en une planche tiennent pour beaucoup de l'absurde et le personnage de Bingo en prend souvent pour son grade. C'est un humour un peu pince-sans-rire assez surprenant car on ne sait pas comment l'appréhender. Quand on finit par s'y faire, le sourire peut venir pour quelques passages, mais on se demande tout de même franchement où l'auteur veut en venir. En fait, c'est surtout le graphisme de cette BD qui m'a plu. J'aime la ligne claire de Ted Benoit et ces scénettes de Bingo Bongo sont autant de possibilités de laisser exprimer son graphisme et de faire des tentatives de mises en page, colorisations et autres. Mais il ne suffit pas que ce soit joli car le scénario ou l'absence de scénario ne m'a pas contenté. Trop vite lu, un peu trop incongru dans le contenu, c'est une BD qui vaut le coup d'oeil pour le graphisme mais pas pour ses histoires.
Pourquoi les baleines bleues viennent-elles s'échouer sur nos rivages ?
Même si la lecture ne fut pas pénible, ce n'est vraiment pas ce que j'affectionne le plus. Il est à noter quelques bonnes répliques toutes "en finesse" du personnage de Whales. Au delà, je n'aime pas non plus ce milieu nombriliste décrit dans cette BD, les personnages sont insignifiants par leurs façons de vivre et de penser. Ca me fait même rire de voir des personnages jouer les rebelles alors qu'ils se la veulent élitiste et vivent dans le luxe et la luxure. Plus que la BD et la forme, c'est plus le contenu que je rejette... Chacun son mode de pensée et ses convictions, ce one-shot n'a rien apporté dans ma modeste petite vie de provincial. Sans ce titre à rallonge qui interpelle, je n'aurai jamais été intéressé par cette BD. A lire pour s'en faire une idée avant d'investir.