Génération collège

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)

Que peut bien faire une bande de copains dans un collège aux USA ? bin, faut demander à Denayer...


Adolescence Ecole

C’est l’histoire de 4 collégiens (Dakota, Texas, Phoenix et Mary-Lee) qui débutent à la fac. Pour faire simple, les tensions qui surviennent ne sont pas toujours facile à gérer surtout lorsqu’on sait que Mary-Lee aime Dakota et Dakota aime Phoenix qui aime Texas ! Entre, les études et les sorties, il faut parfois trouver le temps de jouer aux détectives ou aux top models...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 1994
Statut histoire Une histoire par tome 5 tomes parus

Couverture de la série Génération collège © Le Lombard 1994
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)
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18/12/2002 | Pierig
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Je m’en méfiais … et j’avais raison. Empruntée sur base du trait de Denayer, cette série ne m’a pas séduit du tout. Déjà, je me demandais ce que Denayer allait faire dans ce genre d’univers. Lui, le spécialiste des scènes chocs (voir Les Casseurs), le talentueux dessinateur de voitures n’allait-il pas s’égarer dans cet univers à la Beverly Hills 90212 ? De ce point de vue, je ne serais pas trop critique, au contraire même. L’auteur parvient toujours à intégrer des séquences dans lesquelles il se sent à l’aise, son trait demeure beau quoique fort classique, les décors sont soignés, les personnages sont bien typés. Christian Denayer me prouve ici qu’il est capable de s’adapter à un autre univers pourvu qu’on lui laisse la place pour illustrer quelques beaux châssis. Mais pour le reste ! Déjà, les scénarios n’ont rien de passionnant. Ils sont stéréotypés, prévisibles et absolument pas crédibles. Certes, la série s’adresse à de jeunes adolescent(e)s, et les thèmes et univers abordés (racisme, lutte des classes, drogues, milieu de la mode, rapports prof-élève) les intéresseront sans doute. Mais la manière dont ces thèmes sont abordés est des plus primaires et surtout taillée pour franchir n’importe quel comité de censure. Par exemple, lorsqu’une de héroïnes se retrouve entrainée sur le chemin de la drogue et de la prostitution, son intégrité physique n’est mise à mal que via une gifle et un maquillage outrancier. Jamais elle ne sera contrainte à des rapports forcés, les attouchements dont elle sera victimes feraient sourire une bonne sœur, sa consommation de drogue aura pour toutes séquelles une tête qui tourne et des vomissements. Bienvenue chez les bisounours ! Je ne demandais pas des scènes explicites mais il y a quand même moyen de parler de certaines choses d’une manière réaliste sans se sentir obligé de les montrer. Evoquer les dangers encourus sous cette forme édulcorée est, à mes yeux, sans intérêt car trop éloigné de la réalité. Cet aspect « éloigné de la réalité » est d’ailleurs récurrent dans l’ensemble de la série. Aucune histoire ne m’est apparu ne fusse que plausible. Mais, surtout, que ces personnages sont têtes à claques ! Pas un d’entre eux ne m’est apparu attachant, bien au contraire. Dakota est un caractériel pleurnichard, Texas un prétentieux fils à papa, Mary-Lee une tchoulotte nombriliste et complexée, Phoenix une m’as-tu-vu arrogante. Et la situation ne s’améliorera pas vraiment au fil des tomes. Enfin, les dialogues offrent quelques passages incroyablement décalés. Vous vous imaginez un fils de vendeur de voitures d’occasion (décrit comme un membre de la middle class américaine) dire au sujet de membres de ce qui ressemble à un réseau de drogue et de prostitution : « Je m’en vais corriger ces chenapans » ? Moi pas ! Si la série compte cinq tomes, c’est qu’elle a rencontré un lectorat. Je n’en fais pas partie mais pour la qualité visuelle de l’ensemble, et parce que la qualité des scénarios progresse au fil des albums, j’accorde tout de même un petit « bof ».

04/10/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Voilà une série pas très appréciée en général mais dont la lecture m'est apparue pourtant très plaisante. Le dessin m'a tout de suite séduit car il y a un effort manifeste réalisé dans les décors ainsi que dans la finesse des traits des personnages ou même encore des automobiles dont le réalisme est saisissant. Ce n'est pas de la bd vieillie qui survit péniblement grâce à la réputation. Le scénario est quant à lui parfaitement maîtrisé. Le sujet tourne autour d'une école réputée où vont se rencontrer divers jeunes émanant de milieux sociaux différents. Il y aura forcément des conflits au milieu de belles jeunes filles. Cela peut ressembler à des séries TV américaines du genre "Beverly Hills"(que je suivais au milieu des années 90). J'aime l'Amérique et je n'ai aucun a priori négatif sur ce pays qui m'a toujours fasciné. Je sais pour en faire l'expérience que ce pays ne jouit pas d'une bonne cote de ce côté-ci en ce moment. Cependant, il ne faut pas mélanger politique et vie de jeunes étudiants. C'est intéressant à plus d'un titre. Outre le fait qu'on vit leurs amitiés, leurs problèmes, leur histoire, chaque album a une consonance plus élargie en abordant des thèmes tel que la drogue, le racisme ou les conflits avec les parents. Et puis, peut-on réellement affirmer que les personnages sont stéréotypés ? Je trouve que l'auteur sait parfaitement souligner les qualités et les défauts de chacun. Les couvertures sont originales car on nous présente à chaque fois un élève du groupe. Le tome 1 commence par le jeune Dakota. Je suis encore très surpris de retrouver ce prénom qui est manifestement à la mode en ce moment dans de nombreuses productions actuelles. Bon, on a aussi droit à du "Texas" alors il ne faut s'étonner de rien ! Il ne faut cependant pas s'y tromper : cette série s'adresse surtout à un public ado de par la légèreté du récit. Faut-il pour autant en minimiser l'impact ? Non, je ne le pense pas.

13/07/2008 (MAJ le 14/07/2008) (modifier)
Par Jugurtha
Note: 2/5

C'est le dessin de Denayer qui attire l'oeil sur les couvertures de cette série, et il faut dire qu'elle constitue précisément un véritable festival Denayer au niveau du dessin, l'auteur rendant à merveille les décors des Etats-Unis, des véhicules formidablement reconstitués et bien entendu d'adorables créatures. Mais si le dessin est formidable, précis, lisible, conjugué à une mise en page très efficace et à une narration très rythmée, le ton est quand même vraiment trop naïf et fleur bleue. Les personnages ne sont pas très intéressants et ont parfois des attitudes contradictoires d'un album à l'autre, mais surtout ces histoires de collège restent trop au niveau de bluettes, et lorsqu'elles tentent de flirter avec le polar, tout cela reste trop caricatural pour être convaincant. Les caricatures sont d'ailleurs bien trop présentes dans les situations ou les personnages secondaires pour que cette série soit marquante à tous points de vue. Reste que Denayer sait rythmer son récit et ses dialogues sont suffisamment sobres pour que cela se lise sans déplaisir, mais cela manque quand même sérieusement d'intérêt pour être inoubliable. Donc, à lire à l'occasion, mais mieux vaut ne pas trop en attendre... sinon un graphisme magnifique qui est toujours un plaisir à regarder.

29/02/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai toujours repoussé la lecture de cette série car je la confondais en réalité avec Tendre banlieue que je n'avais pas trop apprécié. La confusion venait du terme "collège" car Tendre banlieue parle de et s'adresse en gros aux collégiens. Mais dans Generation collège, il s'agit en réalité d'un College au sens High School aux USA : ce ne sont donc pas de jeunes collégiens comme en France qui sont concernés ici mais des jeunes adultes ou vieux adolescents qui ont déjà le permis de conduire. Première bonne impression : le dessin. Je m'attendais à un dessin basique voire assez amateur (après tout, pour un lectorat de collègiens, on s'en fout que ce soit mal dessiné), mais en fait Denayer maîtrise bien son dessin. A tel point que je trouve que les planches de Generation collège ont un style et une colorisation ressemblant beaucoup à celles de Francq pour Largo Winch. Techniquement plutôt bon, bien colorisée, ce serait donc un très bon dessin s'il ne manquait pas légèrement d'âme et d'originalité. Deuxième bonne impression, la narration est bonne et les histoires se lisent très bien. En gros, je ne me suis pas ennuyé à la lecture de chaque tome. Mais passé cela, il y a quand même des défauts manifestes qui me font dire que c'est une série plutôt sympa mais franchement pas indispensable. Le premier, c'est l'influence manifeste d'une série télé comme Beverly Hills : les USA et pire leurs High School sont le monde de la superficialité, des jeunes garçons musclés, des filles jolies mais concons, des romances à deux balles, des bagnoles et du ciel bleu permanent. Le deuxième, c'est la naïveté un peu nunuche des intrigues. Ca s'adresse pas trop à un public adulte, quoi. Les personnages sont très stéréotypés, à tel point qu'ils s'appellent par le nom de leur état (des USA) d'origine plutôt que par leurs vrais noms. Les romances (contrariées bien sûr) sont assez gamines, les intrigues policières sont résolues par les adolescents et la police est totalement inexistante à par comme faire-valoir par moments, les sujets de société sont traités de manière naïve avec une fin où tout finit bien, etc... Naïf et assez déjà vu, c'est ce que je retiens véritablement de ces histoires.

04/08/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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Mon avis rejoint celui de pierig. J'apprécie beaucoup Denayer (au fait, qqn a posté les Casseurs ici ?), mais en tant que dessinateur seulement. On a du mal à s'intéresser à cette histoire tout juste sortie de la série télé Beverly Hills ; j'ai offert ça à ma soeur, quand elle avait entre 15 et 17 ans, c'est dire ! Denayer aime les Etats-Unis, cela transparaît dans toutes ses séries, mais à force de s'identifier à eux, on devient aussi bête que les ados ricains.

31/12/2002 (modifier)
Par Pierig
Note: 2/5
L'avatar du posteur Pierig

Denayer est un dessinateur de talent qui n’a pas son pareil pour dessiner les camions et bahuts en tout genre. Mais, avec « Génération collège », il s’improvise également scénariste... et de ce côté, je dois dire que c’est un flop monumental ! En effet, la trame de l’histoire est plutôt mince et le dessin, aussi réussi soit-il, ne suffit malheureusement pas à combler cette lacune. Bref, Denayer déçoit donc avec cette série. Je le préfère lorsqu’il dessinait « les casseurs » ou plus récemment « Wayne Shelton ».

18/12/2002 (modifier)