Cette série n’est qu’une énième bd d’humour thématique. A la différence des autres, la cible n’est pas une corporation de métier mais une personne. Et quelle personne, notre JCVD national !
On est tous d’accord là-dessus, cette bd ne casse pas trois pattes à un canard, fut-il tripode. JCVD n’est pas un monstre sacré mais un dinosaure. Tel ce reptile du temps jadis, son cerveau n’est pas plus grand qu’une noix. A partir de ce postulat, tout est prétexte à des bêtises qui n’ont d’égal que les citations de l’acteur (présents par ailleurs dans les hauts de pages). JCVD n’est pas bien méchant mais il accumule les gaffes en voulant bien faire, ce qui est censé faire rire le lecteur. Ca marche parfois mais l’humour ne vole pas bien haut en général. Côté dessin, Rudo s’applique plutôt bien dans un style passe-partout. Juste la composition des planches qui n’est pas terrible mais cela est inhérent au sujet traité.
Rien de bien transcendant donc . . . Mais laissons le mot de la fin à JCVD :
Tu vois, si tu veux rester aware, tu te dois de lire cette wonderful bd. Le livre, c’est du papier. Le papier, c’est de l’arbre. Et l’arbre, c’est la vie ! Lire cette bd, c’est respirer la vie. Be aware my friend !
La vache, j’ai le brain tout en compote. Dur dur de penser comme lui.
Pierig
J'ai eu un peu de mal à caser cette série quelque part. En effet elle raconte la vie quotidienne d'un couple de lycéens homosexuels, qui sont aux prises avec des démons et des fantômes, tout en essayant de vivre librement leur sexualité.
Finalement j'ai choisi "érotique", car les scènes intimes sont relativement explicites (même si du flouté apparaît aux bons endroits), et leur vie de lycéens en tant que telle n'est pas trop abordée ; de même le côté "chasseur de fantômes" n'est utilisé qu'à deux reprises au cours des 260 pages de ce manga.
Erotique, mais personnellement je n'ai pas été du tout excité par les scènes explicites. Je suis hétérosexuel, ceci explique peut-être cela. L'homosexualité ne me gêne pas, et je me suis efforcé de me concentrer sur ce qui fait le centre de cette histoire, la relation amoureuse entre les deux garçons. Franchement j'espérais mieux. Les dialogues sont niais ("si tu meurs, je te suivrai...") et manquent totalement de réalisme, je trouve. De même, l'auteur nous montre leur vie intime quasiment uniquement sous l'angle de la sexualité, ce que je trouve très réducteur, même concernant des lycéens...
Le style graphique de Takakura est assez typique des mangas sentimentaux : les garçons sont efféminés, mais le trait est assez élégant. Par contre ce pauvre Ryû semble parfois souffrir de malformations physiques plutôt moches...
Bof, quoi...
Encore une adaptation BD d'une série télévisée et encore une fois je ne connais pas cette dernière. Mais celle-là, au vu de la BD, je la zapperai volontiers.
Mélange de Star Academy et de Sous le Soleil, cette BD met en scène des filles de 18 ans aussi immatures que des écolières. L'intrigue est d'une grande platitude et tellement prévisible que c'en est navrant. C'est le genre de scénario pondu à la chaîne dans les magazines pour enfants qui ne se soucient ni d'originalité ni de profondeur. J'ai trouvé ça assez pénible par moment.
Quant au dessin, il est de niveau "fanzine +", c'est-à-dire le bon amateur, au trait très typé manga, à qui on donne sa chance au niveau professionnel. Les décors sont très simples, les anatomies pas très respectées, et seuls les visages sont de bon niveau même si leurs expressions sont souvent outrées ou un peu en décalage par rapport aux contextes.
Ce n'est clairement pas pour moi. Mais peut-être qu'un lectorat de jeunes filles pourrait y trouver son compte...
Je m’attendais à découvrir une bd humoristique en lisant « Je t’ai aimé comme on aime les cons » et ce ne fut pas du tout le cas.
Ce récit raconte la séparation assez douloureuse entre Miranda et Pedro après quatre ans de vie commune racontée par la jeune femme. Ceux-ci se sont rencontrés par Internet, c’est Miranda qui a fait le premier pas en allant rejoindre Pedro à Séville. Une fois sur place, Miranda va ressentir la solitude, la galère pour trouver un job stable et son manquement pour Valence sa ville natale…
Je ne sais pas si cette bd est une œuvre autobiographique, toujours est-il que je ne l’ai pas trop appréciée… En effet, je n’ai rien retenu de ce récit, ni ressenti d’émotions en le lisant. A la rigueur, si Pedro semble être incontestablement le grand responsable de cette séparation, je trouve que Miranda en est également coupable par son enfermement, son absence d’initiative et son absence de dialogue : pendant ses périodes à la recherche d’un emploi, elle avait quand même suffisamment de temps pour s’occuper de son compagnon n’est ce pas ?
Bref, j’ai eu le sentiment d’assister au déballage d’une jeune femme sans que cela m’apporte quelque chose sauf que la vie continue malgré tout après cet échec… c’est un peu maigre comme constat non ?
La narration employée par l’auteur m’a posé de gros problème de compréhension : le récit jongle sans cesse entre des scènes du présent et celles du passé sans alerter les lecteurs si bien que je n’ai eu de cesse de me demander où j’en étais !
A mon avis, il aurait fallu que le dessinateur différencie davantage son graphisme en adoptant par exemple un coup de crayon plus brouillon lors des séquences d’antan et plus clair pour les scènes d’aujourd’hui, à défaut de réaliser une mise en couleurs.
Quant au dessin proprement dit de José Miguel Fonollosa, je l’ai trouvé très agréable à contempler : son style est épuré et tout en rondeur, les décors sont minimalistes mais suffisent amplement pour ce genre de récit, les personnages sont assez facilement identifiables.
En conclusion, je suis ressorti un peu indifférent de cette lecture, je n’ai pas ressenti d’émotions particulières en lisant « Je t’ai aimé comme on aime les cons ». Le personnage principal, Miranda, ne fait que des constats ou de se lamenter sur son sort sans pour autant faire avancer les choses ou construire un projet commun (de toute façon, il n’y avait pas de dialogues dans ce couple…). Bref, j’ai eu l’impression de lire une bd où l’héroïne (l’auteure ?) ne faisait que de se libérer de ses rancoeurs.
Quant à la narration, je l’ai trouvée chaotique…
Pas terrible du tout.
Comme l’a souligné Ro, il s’agit d’une adaptation d’une série d’animation prise en cours de route. N’ayant pas non plus vu cette série animée, j’ai été un peu perdu au début. Mais bien vite les repères se prennent pour constater qu’il n’y a rien de bien original à se mettre sous la dent. Il s’agit vraiment d’un ersatz de Star Wars à la trame ultra-conventionnelle et sans aucune saveur. On sent dans cet univers un mélange de choses connues, ce qui donne une désagréable impression de déjà vu. Mais ce mélange aurait pu être mieux préparé. Là, on frise l’indigestion. Côté dessins, rien de bien formidable non plus. Le trait semi-réaliste et les couleurs flashies ne m’ont en aucun cas séduit.
Bref, une série sans aucune profondeur... à réserver sans doute aux amateurs de l’anime ?
J'ai souvent du mal avec le mélange des genres. (Par exemple un polar qui se termine par une pirouette fantastique). Mais quand je suis prévenu dès le début, généralement j'arrive à accrocher. En plus ici dès la page 15, on a affaire à des bestioles surréalistes, donc on est complètement dans du fantastique, genre que je peux apprécier.
Le dessin me plaît pas mal, il est original et agréable. Le premier tome m'a bien plu, ça se passe dans un bled paumé et plusieurs habitants meurent dans d'étranges circonstances. Crimes atroces ? Bêtes sauvages ? ou tout simplement le vieil indien que personne n'aime ? C'est bien mené, intrigant et l'on sent évidement que l'explication de tout ça sera fantastique.
Jusque-là tout allait bien. Que ses grosses bébêtes soient les auteurs des crimes m'allait très bien... Mais que par-dessus on rajoute une couche d'ésotérisme, d'anges et de démons, le tout accompagné de chevaliers templiers, là non ce n'est pas passé. En plus les dialogues en vers ne m'ont pas franchement plu.
Quelle belle déception que cette conclusion...
Pour être franc, j’ai acheté ce collectif parce que Civiello y participe, c’est un de mes dessinateurs préférés. Pour le reste, j’ai aimé les romans de J.R.R. Tolkien mais je n’en suis pas pour autant un fan absolu !
« L’essayeur des anneaux » est une parodie du « seigneur des anneaux ». La bd est décomposée en onze récits différents réalisés par des scénaristes et dessinateurs différents.
En regardant bien la couverture, l’album se présente comme un recueil drôle. Ok, l’ensemble m’est apparu sympa mais je ne me suis rarement marré à sa lecture.
Franchement, la plupart des histoires s’oublient rapidement, même celle dessinée par Emmanuel Civiello m’a déçu (au niveau du scénario)…
En fait, seul, le récit réalisé par Leroux et Duval m’a semblé digne de figurer dans ce collectif. Et pourtant, ma préférence va pour l’histoire contée par Morvan et Nemiri alors que ceux-ci épinglent le roman de J.R.R. Tolkien. J’ai trouvé ce récit très décalé, original et au moins ces auteurs sont sincères.
A mon avis, le gros problème avec ce genre de collectif est que les récits sont tellement différents et courts qu’il est très difficile de s’attacher aux personnages… peut-être aurait-il mieux fallu imposer des protagonistes similaires à tous les auteurs pour que les récits soient suffisamment homogènes à l’image de ce que fait Jean David Morvan avec ses collectifs sur Carmen Mc Callum et Travis ?
Au niveau du dessin, je vous laisse juge : chaque dessinateur présente un style tellement différent les uns des autres qu’il est difficile d’y émettre un avis général.
Finalement, « L’essayeur des anneaux » est un collectif dont je ne vous conseille pas l’achat. La plupart des récits me sont apparus très quelconques et franchement, je ne me suis pas marré en lisant cet album.
Lecture très dispensable…
Je dirais même, dans le prolongement du résumé de l'éditeur, qu'on est plutôt loin de l'anthologie.
En effet, chinant chez mon libraire préféré, je suis attiré par la jolie couverture et le nom de la collection Mirages, souvent gage de qualité chez Delcourt. Mais à la lecture, je déchante très vite. Visiblement les auteures ont choisi de transposer leurs histoires d'amour personnelles dans ces récits. Et la plupart du temps c'est plutôt plat. Bien sûr, les histoires d'amour ce n'est pas toujours spectaculaires, mais pour le coup c'est à la limite du chiant. Pourtant, avec un panel d'artistes françaises, espagnole, autrichienne et allemande, on aurait pu espérer une diversité salvatrice. En plus les styles graphiques, qui eux, sont diversifiés, ne sauvent pas forcément l'ensemble.
Il y a pourtant deux histoires que j'ai appréciées. "Basilic rouge", de Laureline, et "les Moitiés", d'Elodie Durand. La tentative, louable, de vouloir lancer sur le marché français des débutantes ou des auteures étrangères, est pour moi un peu ratée, hélas.
Très, très jolie bd avec ses couleurs directes et chaudes ! Du magnifique Griffo, c'est ce qui m'a tout de suite attiré, d'où les deux étoiles.
Quant à l'histoire, une histoire de dingues à vous rendre dingue. Un démarrage d'une lenteur édifiante où il ne se passe vraiment pas grand chose avec l'interminable présentation de quantité de fous plus insipides les uns que les autres.
Au tout début on croit qu'il s'agit d'un polar "chez les fous" mais au fur et à mesure que l'on avance on tombe dans "chez les fous" c'est tout. On est si loin du magnifique Mémoires d'un incapable où il n'y a qu'un seul fou mais quel fou !
Tous ces dingues et leur folie n'ont pas réussi à m'intéresser à cette lecture que j'ai d'ailleurs abandonnée au cours du deuxième tome, frustrée et lassée par tant d'absurdité qui me donnait l'impression de ne mener nulle part. J'ai aussi le souvenir d'une narration un peu lourde et ennuyeuse.
Le fin mot de l'histoire sera pour Shakespeare (Hamlet, acte V, scène 1),
Le fossoyeur :
- Ce fut le jour même où naquit le jeune Hamlet, celui qui est devenu fou et qu'on a envoyé en Angleterre…
Hamlet :
- Pourquoi donc ?
Le Fossoyeur :
- On ne s'apercevra pas qu'il est fou; tous les hommes de ce pays sont aussi fous que lui.
Ca ne me parle pas, ça ne me parle vraiment pas.
Ce n'est pas le genre de BD que j'aime.
Ce n'est pas le genre de dessin que j'aime. Je le trouve trop "main levé", trop imprécis, trop vide. Et ses quelques envolées graphiques, incluant symboles, formes et images pour soutenir le propos, ne me touchent pas.
Ce n'est pas le genre de récit que j'aime. Il commence en mettant en images et en paroles des états d'esprit, des sentiments, des pensées. Quelques tentatives de poésie en images, en textes et en narration graphique. Il se poursuit par une brève histoire d'amour qui se finit mal. Puis ce sont ensuite des apitoiements sur la misère du narrateur, de la morosité, une quête de l'espoir de quelqu'un de trop sensible qui s'écoute beaucoup et s'interroge trop sur lui et ce qui l'entoure. C'est mon sentiment à la lecture de cet ouvrage. C'est surtout le sentiment que nous avons des façons de vivre radicalement différentes, ce narrateur et moi.
Du coup, ça ne me parle pas du tout et je m'ennuie.
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Cette série n’est qu’une énième bd d’humour thématique. A la différence des autres, la cible n’est pas une corporation de métier mais une personne. Et quelle personne, notre JCVD national ! On est tous d’accord là-dessus, cette bd ne casse pas trois pattes à un canard, fut-il tripode. JCVD n’est pas un monstre sacré mais un dinosaure. Tel ce reptile du temps jadis, son cerveau n’est pas plus grand qu’une noix. A partir de ce postulat, tout est prétexte à des bêtises qui n’ont d’égal que les citations de l’acteur (présents par ailleurs dans les hauts de pages). JCVD n’est pas bien méchant mais il accumule les gaffes en voulant bien faire, ce qui est censé faire rire le lecteur. Ca marche parfois mais l’humour ne vole pas bien haut en général. Côté dessin, Rudo s’applique plutôt bien dans un style passe-partout. Juste la composition des planches qui n’est pas terrible mais cela est inhérent au sujet traité. Rien de bien transcendant donc . . . Mais laissons le mot de la fin à JCVD : Tu vois, si tu veux rester aware, tu te dois de lire cette wonderful bd. Le livre, c’est du papier. Le papier, c’est de l’arbre. Et l’arbre, c’est la vie ! Lire cette bd, c’est respirer la vie. Be aware my friend ! La vache, j’ai le brain tout en compote. Dur dur de penser comme lui. Pierig
Pure Love
J'ai eu un peu de mal à caser cette série quelque part. En effet elle raconte la vie quotidienne d'un couple de lycéens homosexuels, qui sont aux prises avec des démons et des fantômes, tout en essayant de vivre librement leur sexualité. Finalement j'ai choisi "érotique", car les scènes intimes sont relativement explicites (même si du flouté apparaît aux bons endroits), et leur vie de lycéens en tant que telle n'est pas trop abordée ; de même le côté "chasseur de fantômes" n'est utilisé qu'à deux reprises au cours des 260 pages de ce manga. Erotique, mais personnellement je n'ai pas été du tout excité par les scènes explicites. Je suis hétérosexuel, ceci explique peut-être cela. L'homosexualité ne me gêne pas, et je me suis efforcé de me concentrer sur ce qui fait le centre de cette histoire, la relation amoureuse entre les deux garçons. Franchement j'espérais mieux. Les dialogues sont niais ("si tu meurs, je te suivrai...") et manquent totalement de réalisme, je trouve. De même, l'auteur nous montre leur vie intime quasiment uniquement sous l'angle de la sexualité, ce que je trouve très réducteur, même concernant des lycéens... Le style graphique de Takakura est assez typique des mangas sentimentaux : les garçons sont efféminés, mais le trait est assez élégant. Par contre ce pauvre Ryû semble parfois souffrir de malformations physiques plutôt moches... Bof, quoi...
Chante !
Encore une adaptation BD d'une série télévisée et encore une fois je ne connais pas cette dernière. Mais celle-là, au vu de la BD, je la zapperai volontiers. Mélange de Star Academy et de Sous le Soleil, cette BD met en scène des filles de 18 ans aussi immatures que des écolières. L'intrigue est d'une grande platitude et tellement prévisible que c'en est navrant. C'est le genre de scénario pondu à la chaîne dans les magazines pour enfants qui ne se soucient ni d'originalité ni de profondeur. J'ai trouvé ça assez pénible par moment. Quant au dessin, il est de niveau "fanzine +", c'est-à-dire le bon amateur, au trait très typé manga, à qui on donne sa chance au niveau professionnel. Les décors sont très simples, les anatomies pas très respectées, et seuls les visages sont de bon niveau même si leurs expressions sont souvent outrées ou un peu en décalage par rapport aux contextes. Ce n'est clairement pas pour moi. Mais peut-être qu'un lectorat de jeunes filles pourrait y trouver son compte...
Je t'ai aimé comme on aime les cons
Je m’attendais à découvrir une bd humoristique en lisant « Je t’ai aimé comme on aime les cons » et ce ne fut pas du tout le cas. Ce récit raconte la séparation assez douloureuse entre Miranda et Pedro après quatre ans de vie commune racontée par la jeune femme. Ceux-ci se sont rencontrés par Internet, c’est Miranda qui a fait le premier pas en allant rejoindre Pedro à Séville. Une fois sur place, Miranda va ressentir la solitude, la galère pour trouver un job stable et son manquement pour Valence sa ville natale… Je ne sais pas si cette bd est une œuvre autobiographique, toujours est-il que je ne l’ai pas trop appréciée… En effet, je n’ai rien retenu de ce récit, ni ressenti d’émotions en le lisant. A la rigueur, si Pedro semble être incontestablement le grand responsable de cette séparation, je trouve que Miranda en est également coupable par son enfermement, son absence d’initiative et son absence de dialogue : pendant ses périodes à la recherche d’un emploi, elle avait quand même suffisamment de temps pour s’occuper de son compagnon n’est ce pas ? Bref, j’ai eu le sentiment d’assister au déballage d’une jeune femme sans que cela m’apporte quelque chose sauf que la vie continue malgré tout après cet échec… c’est un peu maigre comme constat non ? La narration employée par l’auteur m’a posé de gros problème de compréhension : le récit jongle sans cesse entre des scènes du présent et celles du passé sans alerter les lecteurs si bien que je n’ai eu de cesse de me demander où j’en étais ! A mon avis, il aurait fallu que le dessinateur différencie davantage son graphisme en adoptant par exemple un coup de crayon plus brouillon lors des séquences d’antan et plus clair pour les scènes d’aujourd’hui, à défaut de réaliser une mise en couleurs. Quant au dessin proprement dit de José Miguel Fonollosa, je l’ai trouvé très agréable à contempler : son style est épuré et tout en rondeur, les décors sont minimalistes mais suffisent amplement pour ce genre de récit, les personnages sont assez facilement identifiables. En conclusion, je suis ressorti un peu indifférent de cette lecture, je n’ai pas ressenti d’émotions particulières en lisant « Je t’ai aimé comme on aime les cons ». Le personnage principal, Miranda, ne fait que des constats ou de se lamenter sur son sort sans pour autant faire avancer les choses ou construire un projet commun (de toute façon, il n’y avait pas de dialogues dans ce couple…). Bref, j’ai eu l’impression de lire une bd où l’héroïne (l’auteure ?) ne faisait que de se libérer de ses rancoeurs. Quant à la narration, je l’ai trouvée chaotique…
Skyland
Pas terrible du tout. Comme l’a souligné Ro, il s’agit d’une adaptation d’une série d’animation prise en cours de route. N’ayant pas non plus vu cette série animée, j’ai été un peu perdu au début. Mais bien vite les repères se prennent pour constater qu’il n’y a rien de bien original à se mettre sous la dent. Il s’agit vraiment d’un ersatz de Star Wars à la trame ultra-conventionnelle et sans aucune saveur. On sent dans cet univers un mélange de choses connues, ce qui donne une désagréable impression de déjà vu. Mais ce mélange aurait pu être mieux préparé. Là, on frise l’indigestion. Côté dessins, rien de bien formidable non plus. Le trait semi-réaliste et les couleurs flashies ne m’ont en aucun cas séduit. Bref, une série sans aucune profondeur... à réserver sans doute aux amateurs de l’anime ?
Lune d'argent sur Providence
J'ai souvent du mal avec le mélange des genres. (Par exemple un polar qui se termine par une pirouette fantastique). Mais quand je suis prévenu dès le début, généralement j'arrive à accrocher. En plus ici dès la page 15, on a affaire à des bestioles surréalistes, donc on est complètement dans du fantastique, genre que je peux apprécier. Le dessin me plaît pas mal, il est original et agréable. Le premier tome m'a bien plu, ça se passe dans un bled paumé et plusieurs habitants meurent dans d'étranges circonstances. Crimes atroces ? Bêtes sauvages ? ou tout simplement le vieil indien que personne n'aime ? C'est bien mené, intrigant et l'on sent évidement que l'explication de tout ça sera fantastique. Jusque-là tout allait bien. Que ses grosses bébêtes soient les auteurs des crimes m'allait très bien... Mais que par-dessus on rajoute une couche d'ésotérisme, d'anges et de démons, le tout accompagné de chevaliers templiers, là non ce n'est pas passé. En plus les dialogues en vers ne m'ont pas franchement plu. Quelle belle déception que cette conclusion...
L'Essayeur des Anneaux
Pour être franc, j’ai acheté ce collectif parce que Civiello y participe, c’est un de mes dessinateurs préférés. Pour le reste, j’ai aimé les romans de J.R.R. Tolkien mais je n’en suis pas pour autant un fan absolu ! « L’essayeur des anneaux » est une parodie du « seigneur des anneaux ». La bd est décomposée en onze récits différents réalisés par des scénaristes et dessinateurs différents. En regardant bien la couverture, l’album se présente comme un recueil drôle. Ok, l’ensemble m’est apparu sympa mais je ne me suis rarement marré à sa lecture. Franchement, la plupart des histoires s’oublient rapidement, même celle dessinée par Emmanuel Civiello m’a déçu (au niveau du scénario)… En fait, seul, le récit réalisé par Leroux et Duval m’a semblé digne de figurer dans ce collectif. Et pourtant, ma préférence va pour l’histoire contée par Morvan et Nemiri alors que ceux-ci épinglent le roman de J.R.R. Tolkien. J’ai trouvé ce récit très décalé, original et au moins ces auteurs sont sincères. A mon avis, le gros problème avec ce genre de collectif est que les récits sont tellement différents et courts qu’il est très difficile de s’attacher aux personnages… peut-être aurait-il mieux fallu imposer des protagonistes similaires à tous les auteurs pour que les récits soient suffisamment homogènes à l’image de ce que fait Jean David Morvan avec ses collectifs sur Carmen Mc Callum et Travis ? Au niveau du dessin, je vous laisse juge : chaque dessinateur présente un style tellement différent les uns des autres qu’il est difficile d’y émettre un avis général. Finalement, « L’essayeur des anneaux » est un collectif dont je ne vous conseille pas l’achat. La plupart des récits me sont apparus très quelconques et franchement, je ne me suis pas marré en lisant cet album. Lecture très dispensable…
Pommes d'amour - 7 love stories
Je dirais même, dans le prolongement du résumé de l'éditeur, qu'on est plutôt loin de l'anthologie. En effet, chinant chez mon libraire préféré, je suis attiré par la jolie couverture et le nom de la collection Mirages, souvent gage de qualité chez Delcourt. Mais à la lecture, je déchante très vite. Visiblement les auteures ont choisi de transposer leurs histoires d'amour personnelles dans ces récits. Et la plupart du temps c'est plutôt plat. Bien sûr, les histoires d'amour ce n'est pas toujours spectaculaires, mais pour le coup c'est à la limite du chiant. Pourtant, avec un panel d'artistes françaises, espagnole, autrichienne et allemande, on aurait pu espérer une diversité salvatrice. En plus les styles graphiques, qui eux, sont diversifiés, ne sauvent pas forcément l'ensemble. Il y a pourtant deux histoires que j'ai appréciées. "Basilic rouge", de Laureline, et "les Moitiés", d'Elodie Durand. La tentative, louable, de vouloir lancer sur le marché français des débutantes ou des auteures étrangères, est pour moi un peu ratée, hélas.
La pension du docteur Eon
Très, très jolie bd avec ses couleurs directes et chaudes ! Du magnifique Griffo, c'est ce qui m'a tout de suite attiré, d'où les deux étoiles. Quant à l'histoire, une histoire de dingues à vous rendre dingue. Un démarrage d'une lenteur édifiante où il ne se passe vraiment pas grand chose avec l'interminable présentation de quantité de fous plus insipides les uns que les autres. Au tout début on croit qu'il s'agit d'un polar "chez les fous" mais au fur et à mesure que l'on avance on tombe dans "chez les fous" c'est tout. On est si loin du magnifique Mémoires d'un incapable où il n'y a qu'un seul fou mais quel fou ! Tous ces dingues et leur folie n'ont pas réussi à m'intéresser à cette lecture que j'ai d'ailleurs abandonnée au cours du deuxième tome, frustrée et lassée par tant d'absurdité qui me donnait l'impression de ne mener nulle part. J'ai aussi le souvenir d'une narration un peu lourde et ennuyeuse. Le fin mot de l'histoire sera pour Shakespeare (Hamlet, acte V, scène 1), Le fossoyeur : - Ce fut le jour même où naquit le jeune Hamlet, celui qui est devenu fou et qu'on a envoyé en Angleterre… Hamlet : - Pourquoi donc ? Le Fossoyeur : - On ne s'apercevra pas qu'il est fou; tous les hommes de ce pays sont aussi fous que lui.
Litost
Ca ne me parle pas, ça ne me parle vraiment pas. Ce n'est pas le genre de BD que j'aime. Ce n'est pas le genre de dessin que j'aime. Je le trouve trop "main levé", trop imprécis, trop vide. Et ses quelques envolées graphiques, incluant symboles, formes et images pour soutenir le propos, ne me touchent pas. Ce n'est pas le genre de récit que j'aime. Il commence en mettant en images et en paroles des états d'esprit, des sentiments, des pensées. Quelques tentatives de poésie en images, en textes et en narration graphique. Il se poursuit par une brève histoire d'amour qui se finit mal. Puis ce sont ensuite des apitoiements sur la misère du narrateur, de la morosité, une quête de l'espoir de quelqu'un de trop sensible qui s'écoute beaucoup et s'interroge trop sur lui et ce qui l'entoure. C'est mon sentiment à la lecture de cet ouvrage. C'est surtout le sentiment que nous avons des façons de vivre radicalement différentes, ce narrateur et moi. Du coup, ça ne me parle pas du tout et je m'ennuie.