Généralement, je préfère ne pas lire les avis juste avant de donner le mien pour ne pas être influencé, mais là quand j’ai vu les 4 étoiles pour "Parker et Badger", je n’ai pas pu m’empêcher de jeter un œil.
J’ai dû louper quelque chose ? Mais je n’ai vraiment pas le courage de relire ce tome 1 pour découvrir ce quelque chose.
J’ai trouvé le dessin (Cuadrado) vraiment pas génial… enfin, je n’ai pas du tout accroché. Et les gags, un tiers m’a amusé et le reste m’a profondément ennuyé. C’est bizarre d’habitude, les BDs à gags me font passer un bon moment.
Y'a une bonne quinzaine d'albums Soleil qui sont sortis la même semaine (j'aimerais voir la gueule des autres éditeurs…)… évidement, dans cette masse, tout ne mérite pas la même attention. Je suis même pas sûr que tout soit lisible… J'aurais pu vous parler d'un album médiocre ou l'autre… J'ai préféré, parce que je suis un garçon bien et que j'ai un bon fond, vous parler de celle qui, à mon sens, mérite le plus qu'on fasse attention à elle. Y'a pas de secret, elle est signée par deux grands noms de chez Soleil. Arleston qui, question bd de divertissement sans prise de tête, a déjà prouvé à mainte reprise qu'il savait y faire et Varanda, qui est loin d'être le premier scribouillard venu. Pourtant, c'est super attendu comme bd, c'est exactement le genre de truc qu'on attend chez Soleil : de l'héroïc fantasy avec un dessin très cartoon, de l'humour bon enfant, des monstres méchants, des personnages féminins à forte poitrine, un héros un peu poseur et coureur de jupon… Oui, je sais, je suis en train de décrire la moitié du catalogue Soleil… mais ici, y'a une qualité graphique et scénaristique qui force l'admiration. Je pose la question : comment avec des éléments aussi …banals, faire une bonne bd qu'on lit de bout en bout sans bailler et qu'on termine avec un sourire de satisfaction et déjà très intéressé par la lecture du deuxième tome? Peut-être que ces gars ont du talent, tout bêtement… plus que les dizaines d'autres auteurs qui essaieront cette année encore de nous sortir la même formule et n'aboutiront qu'à la création d'une série mort-née qui ne dépassera jamais le stade du premier tome…
Un premier tome très sympathique donc, malgré un manque flagrant d'originalité. Espérons que la qualité sera aussi au rendez-vous sur la longueur…
J'ai lu avec un certain intérêt cette histoire de yakusa traitée sous un angle assez original : le héros, qui se sait condamné par la maladie, fait un bilan de sa vie tout en continuant d'assumer les conséquences de ses choix passés.
Cependant, le dessin quoique assez beau, comporte des maladresses notamment au niveau des silhouettes, ça a un peu gâché ma lecture. Bref, une histoire intéressante mais pas transcendante.
P.S. : Je ne suis pas fan de Kitano, ça a peut-être joué. ;)
Une très bonne série même si je rejoins quelques avis précédent pour dire que le troisième tome n’est pas indispensable sauf pour conclure.
En fait la force de cette série c’est le découpage des deux premiers tomes : déjà les deux points de vue sont parfaitement mis en scène, mais surtout les auteurs ont réussi à faire deux tomes complémentaires, où les faits de cette histoire de meurtre sont bien répartis entre le tome 1 et le 2. Ca donne quelque chose de cohérent et facile à suivre.
Pour le dessin, il est impeccable, ça colle avec l’histoire, le noir/blanc/jaune renforce le côté sombre et froid.
Comme je l’ai déjà dit, je n’aurais pas lu le troisième que cela ne m’aurait pas gêné, j’ai pas trop compris ce qu’il apportait mais bon, la série reste excellente.
Franchement un bon moment de lecture!
Comme très souvent avec les productions signées Ange on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une oeuvre très originale. Mais plutôt d'un patchwork de choses connues ; un peu de Men In Black par ci un peu de Star Wars par là ! mais bon ces mélanges marchent bien et on passe finalement un bon moment.
Les dessins de Janolle sont vraiment très sympas (sauf peut-être le premier plan de la couverture qui fait un peu bizarre). Bien dynamique comme il faut et les couleurs y collent bien, de ce côté là rien à redire.
J'attendrais bien la suite qui a priori est prévue en 2 tomes, mais le potentiel de la série parait bien plus grand, ce qui, chez soleil peut augurer un 2e 3e 4e 5e... cycle ainsi qu'à 47 spin off dessinés par des auteurs ouzbeks, tchétchènes ou moldaves...
Attention, ceux qui s'attendent à un nouveau Quartier Lointain vont être déçus ! Ces cinq chapitres (qui forment trois histoires) sont évidemment plus courts que ce récit en deux volumes, et leur saveur est différente. On retrouve bien sûr ce qui caractérise Taniguchi : superbe dessin avec ces morphologies si caractéristiques, visages souvent sereins où les sentiments s'esquissent discrètement, goût pour les "petites choses", grande sensibilité, etc. Le rythme de l'ensemble est assez contemplatif, et certains passages rappellent même assez L'homme qui marche.
J'ai personnellement été assez touché par la première histoire, qui raconte la perte d'un animal de compagnie avec lequel on a vécu un long temps. Mais ce genre d'effet est très lié au vécu du lecteur, et j'imagine que ceux qui n'ont jamais connu une telle perte vont s'ennuyer assez fermement...
Les trois histoires suivantes mettent en scène l'adoption d'une chatte, la naissance de chatons, l'accueil de la nièce du couple qui a fugué de chez sa mère. Rien que de petites choses, à mon avis pas transcendant (et même un peu... vide, à vrai dire) mais plaisant à lire.
La dernière enfin, parle d'alpinisme. On retrouve les superbes décors du Sommet des Dieux et ce besoin farouche et indomptable de se surpasser. Le lien avec les autres histoires est la présence d'une panthère des neiges, qui est également une jolie métaphore. Inspiration nettement plus "épique" que les précédents récits donc, à tel point que sa présence détonne un peu. Mais l'histoire est belle et envoûtante.
Au final, à force de publier du Taniguchi, on finit forcément par diluer sa force, que ce soit par banalisation, par la publication d'oeuvres moins fortes, ou pour d'autres raisons. Toujours est-il que si "Terre de rêves" est une lecture agréable, il me reste (comparativement à ses autres oeuvres) un goût de trop peu et de moins bien.
Décidément, les zombies ont la cote ! Ca n'arrête plus, ils déferlent de partout. Cet ouvrage-ci commencent un peu comme le film Dawn of the dead (L'armée des morts) : un policier blessé tombe dans le coma pendant un long temps, et lorsqu'il se réveille le monde est tout cassé de partout et les gens sont devenus des zombies qui n'ont qu'une envie, à savoir manger de la chair fraîche... Notre doulx héros policier, en plus d'essayer de survivre, va se mettre en quête de sa famille, en espérant qu'elle n'ait pas été massacrée. Et c'est en rejoignant la ville où ils ont pu fuir que les problèmes (proportionnels à la concentration de zombies) vont vraiment commencer. Car en plus de ces monstres, le danger vient aussi dans une certaine mesure des vivants et de leurs dissensions.
Bon, je dois avouer commencer à en avoir un peu soupé des histoires de zombies. A fortiori lorsqu'elles se basent sur un cadre classique et n'apportent pas de nouveauté au genre. Dans le même registre, Criminal Macabre tire très nettement mieux son épingle du jeu. Celle-ci donc, est relativement simple. Le postulat de base est certes intéressant et potentiellement riche en développement, mais pour l'instant Walking Dead reste sagement dans les limites connues du genre. Il se laisse bien lire, sans fièvre ni frisson mais sans inintérêt non plus, mais il lui manque ce petit quelque chose qui fait qu'on va être scotché à l'histoire et qu'on va fiévreusement attendre la suite. La deuxième moitié de l'album surtout, marque un net ralentissement du rythme, et est donc moins trépidante...
Conclusion, une histoire sympa à lire, mais pour l'instant pas du tout originale. A voir avec la suite...
O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération.
Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]).
Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public.
Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
3,5. Ce recueil d'histoires plus ou moins courtes comporte un "long" récit de 19 planches appelé "L'ascension", déjà publié dans le collectif Le retour de Dieu. Les autres histoires (entre 3 et 5 planches) sont adaptées d'après des nouvelles de Jean-Luc Mathieu, sauf la dernière (2 planches).
"L'ascension" est un récit au goût assez mystique, une parabole sur l'être humain en tant que personne. On retrouve bien évidemment la saveur si caractéristique de l'univers de Marc-Antoine Mathieu, avec bien sûr un petit goût de Julius Corentin Acquefacques, mais qui rappelle surtout ses autres nouvelles, comme Le coeur des ombres ou La mutation. Le parcours de cet homme qui n'a pas de nom dans cette cathédrale immense l'amènera à rencontrer plein de gens, à entendre plein d'explications possibles. Ce cheminement dans cet univers étrange et apparemment absurde est incontestablement fascinant, et sa clé se trouve tout à la fin.
Superbe histoire. Et le dessin si typique de MAM, ce magnifique Noir/Blanc si tranché, amplifie encore le plaisir du lecteur. Tiens, au fait... l'architecte pages 10 et 11... il ne ressemblerait pas un peu à Léandri ?
Les autres nouvelles sont très différentes. Situées dans notre monde elles mettent en scène différentes situations, de genre fantastique, anticipation, polar ou même roman graphique. Courtes et allant donc assez à l'essentiel, leur ton surprend, et il faut sans doute un moment d'adaptation pour "redescendre de L'Ascension". A noter qu'un de leur point commun est une espèce de solitude, d'isolement, voire de mélancolie. Je les ai personnellement moins appréciées que "L'ascension", non parce qu'elles sont moins bonnes, mais vraiment parce qu'elles sont différentes.
De toute façon n'hésitez pas, il faut lire tout Marc-Antoine Mathieu. :)
"Sœur Marie-Thérèse", c’est une série avec un humour grinçant, potache, irrévérencieux et surréaliste à souhait. Le coup de patte de Maëster est excellent pour ce genre de BDs.
A lire et à relire pour trouver tous les œufs de Pâques planqués un peu partout.
J’aurai mis 4/5, si il y avait eu de la couleur, je ne suis pas fan des BDs en noir et blanc.
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Parker et Badger
Généralement, je préfère ne pas lire les avis juste avant de donner le mien pour ne pas être influencé, mais là quand j’ai vu les 4 étoiles pour "Parker et Badger", je n’ai pas pu m’empêcher de jeter un œil. J’ai dû louper quelque chose ? Mais je n’ai vraiment pas le courage de relire ce tome 1 pour découvrir ce quelque chose. J’ai trouvé le dessin (Cuadrado) vraiment pas génial… enfin, je n’ai pas du tout accroché. Et les gags, un tiers m’a amusé et le reste m’a profondément ennuyé. C’est bizarre d’habitude, les BDs à gags me font passer un bon moment.
Elixirs
Y'a une bonne quinzaine d'albums Soleil qui sont sortis la même semaine (j'aimerais voir la gueule des autres éditeurs…)… évidement, dans cette masse, tout ne mérite pas la même attention. Je suis même pas sûr que tout soit lisible… J'aurais pu vous parler d'un album médiocre ou l'autre… J'ai préféré, parce que je suis un garçon bien et que j'ai un bon fond, vous parler de celle qui, à mon sens, mérite le plus qu'on fasse attention à elle. Y'a pas de secret, elle est signée par deux grands noms de chez Soleil. Arleston qui, question bd de divertissement sans prise de tête, a déjà prouvé à mainte reprise qu'il savait y faire et Varanda, qui est loin d'être le premier scribouillard venu. Pourtant, c'est super attendu comme bd, c'est exactement le genre de truc qu'on attend chez Soleil : de l'héroïc fantasy avec un dessin très cartoon, de l'humour bon enfant, des monstres méchants, des personnages féminins à forte poitrine, un héros un peu poseur et coureur de jupon… Oui, je sais, je suis en train de décrire la moitié du catalogue Soleil… mais ici, y'a une qualité graphique et scénaristique qui force l'admiration. Je pose la question : comment avec des éléments aussi …banals, faire une bonne bd qu'on lit de bout en bout sans bailler et qu'on termine avec un sourire de satisfaction et déjà très intéressé par la lecture du deuxième tome? Peut-être que ces gars ont du talent, tout bêtement… plus que les dizaines d'autres auteurs qui essaieront cette année encore de nous sortir la même formule et n'aboutiront qu'à la création d'une série mort-née qui ne dépassera jamais le stade du premier tome… Un premier tome très sympathique donc, malgré un manque flagrant d'originalité. Espérons que la qualité sera aussi au rendez-vous sur la longueur…
Bushido
J'ai lu avec un certain intérêt cette histoire de yakusa traitée sous un angle assez original : le héros, qui se sait condamné par la maladie, fait un bilan de sa vie tout en continuant d'assumer les conséquences de ses choix passés. Cependant, le dessin quoique assez beau, comporte des maladresses notamment au niveau des silhouettes, ça a un peu gâché ma lecture. Bref, une histoire intéressante mais pas transcendante. P.S. : Je ne suis pas fan de Kitano, ça a peut-être joué. ;)
Berceuse assassine
Une très bonne série même si je rejoins quelques avis précédent pour dire que le troisième tome n’est pas indispensable sauf pour conclure. En fait la force de cette série c’est le découpage des deux premiers tomes : déjà les deux points de vue sont parfaitement mis en scène, mais surtout les auteurs ont réussi à faire deux tomes complémentaires, où les faits de cette histoire de meurtre sont bien répartis entre le tome 1 et le 2. Ca donne quelque chose de cohérent et facile à suivre. Pour le dessin, il est impeccable, ça colle avec l’histoire, le noir/blanc/jaune renforce le côté sombre et froid. Comme je l’ai déjà dit, je n’aurais pas lu le troisième que cela ne m’aurait pas gêné, j’ai pas trop compris ce qu’il apportait mais bon, la série reste excellente.
Babel (Soleil)
Franchement un bon moment de lecture! Comme très souvent avec les productions signées Ange on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une oeuvre très originale. Mais plutôt d'un patchwork de choses connues ; un peu de Men In Black par ci un peu de Star Wars par là ! mais bon ces mélanges marchent bien et on passe finalement un bon moment. Les dessins de Janolle sont vraiment très sympas (sauf peut-être le premier plan de la couverture qui fait un peu bizarre). Bien dynamique comme il faut et les couleurs y collent bien, de ce côté là rien à redire. J'attendrais bien la suite qui a priori est prévue en 2 tomes, mais le potentiel de la série parait bien plus grand, ce qui, chez soleil peut augurer un 2e 3e 4e 5e... cycle ainsi qu'à 47 spin off dessinés par des auteurs ouzbeks, tchétchènes ou moldaves...
Terre de rêves
Attention, ceux qui s'attendent à un nouveau Quartier Lointain vont être déçus ! Ces cinq chapitres (qui forment trois histoires) sont évidemment plus courts que ce récit en deux volumes, et leur saveur est différente. On retrouve bien sûr ce qui caractérise Taniguchi : superbe dessin avec ces morphologies si caractéristiques, visages souvent sereins où les sentiments s'esquissent discrètement, goût pour les "petites choses", grande sensibilité, etc. Le rythme de l'ensemble est assez contemplatif, et certains passages rappellent même assez L'homme qui marche. J'ai personnellement été assez touché par la première histoire, qui raconte la perte d'un animal de compagnie avec lequel on a vécu un long temps. Mais ce genre d'effet est très lié au vécu du lecteur, et j'imagine que ceux qui n'ont jamais connu une telle perte vont s'ennuyer assez fermement... Les trois histoires suivantes mettent en scène l'adoption d'une chatte, la naissance de chatons, l'accueil de la nièce du couple qui a fugué de chez sa mère. Rien que de petites choses, à mon avis pas transcendant (et même un peu... vide, à vrai dire) mais plaisant à lire. La dernière enfin, parle d'alpinisme. On retrouve les superbes décors du Sommet des Dieux et ce besoin farouche et indomptable de se surpasser. Le lien avec les autres histoires est la présence d'une panthère des neiges, qui est également une jolie métaphore. Inspiration nettement plus "épique" que les précédents récits donc, à tel point que sa présence détonne un peu. Mais l'histoire est belle et envoûtante. Au final, à force de publier du Taniguchi, on finit forcément par diluer sa force, que ce soit par banalisation, par la publication d'oeuvres moins fortes, ou pour d'autres raisons. Toujours est-il que si "Terre de rêves" est une lecture agréable, il me reste (comparativement à ses autres oeuvres) un goût de trop peu et de moins bien.
Walking Dead
Décidément, les zombies ont la cote ! Ca n'arrête plus, ils déferlent de partout. Cet ouvrage-ci commencent un peu comme le film Dawn of the dead (L'armée des morts) : un policier blessé tombe dans le coma pendant un long temps, et lorsqu'il se réveille le monde est tout cassé de partout et les gens sont devenus des zombies qui n'ont qu'une envie, à savoir manger de la chair fraîche... Notre doulx héros policier, en plus d'essayer de survivre, va se mettre en quête de sa famille, en espérant qu'elle n'ait pas été massacrée. Et c'est en rejoignant la ville où ils ont pu fuir que les problèmes (proportionnels à la concentration de zombies) vont vraiment commencer. Car en plus de ces monstres, le danger vient aussi dans une certaine mesure des vivants et de leurs dissensions. Bon, je dois avouer commencer à en avoir un peu soupé des histoires de zombies. A fortiori lorsqu'elles se basent sur un cadre classique et n'apportent pas de nouveauté au genre. Dans le même registre, Criminal Macabre tire très nettement mieux son épingle du jeu. Celle-ci donc, est relativement simple. Le postulat de base est certes intéressant et potentiellement riche en développement, mais pour l'instant Walking Dead reste sagement dans les limites connues du genre. Il se laisse bien lire, sans fièvre ni frisson mais sans inintérêt non plus, mais il lui manque ce petit quelque chose qui fait qu'on va être scotché à l'histoire et qu'on va fiévreusement attendre la suite. La deuxième moitié de l'album surtout, marque un net ralentissement du rythme, et est donc moins trépidante... Conclusion, une histoire sympa à lire, mais pour l'instant pas du tout originale. A voir avec la suite...
La Jeune Fille aux Camélias
O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération. Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]). Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public. Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
L'Ascension et autres récits
3,5. Ce recueil d'histoires plus ou moins courtes comporte un "long" récit de 19 planches appelé "L'ascension", déjà publié dans le collectif Le retour de Dieu. Les autres histoires (entre 3 et 5 planches) sont adaptées d'après des nouvelles de Jean-Luc Mathieu, sauf la dernière (2 planches). "L'ascension" est un récit au goût assez mystique, une parabole sur l'être humain en tant que personne. On retrouve bien évidemment la saveur si caractéristique de l'univers de Marc-Antoine Mathieu, avec bien sûr un petit goût de Julius Corentin Acquefacques, mais qui rappelle surtout ses autres nouvelles, comme Le coeur des ombres ou La mutation. Le parcours de cet homme qui n'a pas de nom dans cette cathédrale immense l'amènera à rencontrer plein de gens, à entendre plein d'explications possibles. Ce cheminement dans cet univers étrange et apparemment absurde est incontestablement fascinant, et sa clé se trouve tout à la fin. Superbe histoire. Et le dessin si typique de MAM, ce magnifique Noir/Blanc si tranché, amplifie encore le plaisir du lecteur. Tiens, au fait... l'architecte pages 10 et 11... il ne ressemblerait pas un peu à Léandri ? Les autres nouvelles sont très différentes. Situées dans notre monde elles mettent en scène différentes situations, de genre fantastique, anticipation, polar ou même roman graphique. Courtes et allant donc assez à l'essentiel, leur ton surprend, et il faut sans doute un moment d'adaptation pour "redescendre de L'Ascension". A noter qu'un de leur point commun est une espèce de solitude, d'isolement, voire de mélancolie. Je les ai personnellement moins appréciées que "L'ascension", non parce qu'elles sont moins bonnes, mais vraiment parce qu'elles sont différentes. De toute façon n'hésitez pas, il faut lire tout Marc-Antoine Mathieu. :)
Soeur Marie-Thérèse des Batignolles
"Sœur Marie-Thérèse", c’est une série avec un humour grinçant, potache, irrévérencieux et surréaliste à souhait. Le coup de patte de Maëster est excellent pour ce genre de BDs. A lire et à relire pour trouver tous les œufs de Pâques planqués un peu partout. J’aurai mis 4/5, si il y avait eu de la couleur, je ne suis pas fan des BDs en noir et blanc.