Je n'accroche pas vraiment au dessin de Winshluss. Je le trouve très efficace, agréable à lire mais pas vraiment esthétique en lui-même. Ca doit grandement tenir à une affaire de goût mais en ce qui me concerne, je ne suis pas fan de ce dessin, suffisamment pour apprécier ma lecture mais pas suffisamment pour trouver que c'est un bel album.
J'ai également eu un petit peu de mal à accrocher à l'histoire au tout début. C'est du muet intégral, enfin si on ne compte pas l'épilogue, et j'ai trouvé que ça se lisait un peu vite au départ. Ceci dit, ensuite, j'ai commencé à apprécier l'humour et à m'attacher un peu plus à ce petit singe intelligent que l'on suit dans le récit. Cet humour, justement, est bien souvent noir, assez caustique. Et au final, j'ai relativement apprécié la lecture de la globalité de l'histoire, et j'ai même été éclaté de rire sur la chute de cette longue histoire. De même, la façon dont l'histoire de ce petit singe est transposée dans le monde humain du 19e siècle dans l'épilogue m'a assez plu.
Globalement, je n'ai cependant pas du tout été suffisamment charmé pour estimer cette BD comme culte, juste plaisante, sympa et assez originale.
Par contre, même si l'album en lui-même est beau et gros physiquement, je trouve son prix un peu abusif car, malgré le nombre de pages, ça se lit assez vite et, comme je le dis plus haut, le graphisme lui-même ne suffit pas à compenser le prix à mes yeux.
Hum... euh... Il est bien écrit Delcourt au bas de cette couverture? Ah oui...tiens.... Le dessin, on peut comprendre, le trait de ce jeune dessinateur est prometteur. Y’a bien quelques problèmes de découpage pas très clair par moments... Mais pour un premier album, c’est amplement méritant. Mais le scénar, pardon, c’est loin d’être du grand art... L’album refermé, je n’en retiens absolument rien... des personnages peu présents, un album bouffé par l’affrontement de super héros coincé entre le comics et les « je te fous des kaméha dans la gueule et j’ai plein de champ d’énergie autour de moi »... Le problème, c’est qu’on est clairement en dessous des modèles. Beaucoup de scènes d’actions donc... au découpage de toute façon moins minutieux que la plupart des mangas du genre et à côté de tout ça une intrigue de fond à laquelle il est difficile de se raccrocher... on voit des persos nous parler d’un élu... de visions... de tel ou tel personnage, sans avoir une seule chance de saisir qui ils sont, ce qu’ils font... Les personnages qui parlent par énigme, ça marche 3 planches, mais refermer le premier tome sans avoir compris la moitié de ce qui est dit, je dis NON! C’est se foutre du lecteur... Je ne vais pas attendre le tome 2 pour savoir si ce qui se cache derrière tout ça est intéressant au non, cela me semble déjà tellement mal présenté dans ce premier tome... A éviter, clairement...
Dans le thème 'je me tourne en dérision' c'est pas mal du tout ! Et pour rien gâcher, le coup de crayon est très agréable à découvrir (je ne connaissais pas avant). En plus le fil conducteur de cette BD est justement... la BD, alors pour les fans comme nous, on se régale.
En tout cas, ces gags on éveillés chez moi une petite curiosité de voyeur. A savoir, quelle part de réel y a là-dessous ?
Bel album, en effet qui bénéficie d'un dessin très juste dans les expressions de personnages et d'un découpage très fin. Et puis surtout, il y a quelque chose de très attachant chez ce personnage au départ pathétique, qui acquiert le statut de héros par sa persévérance et son obstination.
La rencontre entre le Viking et l’Inuit est un sujet intéressant mais son traitement est relativement prévisible. Loin de moi l’idée de vous raconter la fin mais je pourrais résumer le propos en une seule phrase et cela vous paraîtrait tellement bateau... J’ai pris un certain plaisir à lire cet album, mais je n’ai pas spécialement envie d’y revenir... Les histoires de Shaman... et les morales néo-tribalo-rousseliennes ne me captivent pas spécialement...
Le dessin de Supiot est toujours aussi coloré, peut-être moins réussi graphiquement que « Le dérisoire » dans lequel l’histoire tournait autour de deux-trois grandes idées visuelles particulièrement fortes. Ici, la banquise, c’est joli, mais pas aussi marquant, je trouve. Cela reste du bel ouvrage mais à 15 euros l’album, j’attends quelque chose de plus exceptionnel. A lire, pas forcément à acheter...
La Goule, c’est d’abord une couverture attirante malgré son côté sombre. C’est ensuite, l’espace du feuilletage, un graphisme très pictural, quelque part entre un Denis Deprez et un Loustal. Mais stop aux références, qu’avons nous réellement? Une histoire relativement mince et courte, racontée de manière très visuelle et expansive sur 88 planches. Avec une moyenne de 2-3 cases par planche, c’est lu en 15 minutes... Pas le temps de s’ennuyer... pas le temps non plus de s’extasier sur une histoire très courte qui se résume à deux trois scènes principales. J’avoue être plutôt séduit par l’aspect graphique de l’oeuvre, mais pas au point de pardonner une intrigue trop mince et trop creuse... Il y avait d’autres choses à dire sur la Goule et le personnage du tueur...
C'est vrai que sur les 2 premiers tomes, cette histoire d'incal qui tombe dans la vie de ces héros improbables que sont ce détective et son oiseau, est originale et accrocheuse. Y a un mystère qui nous tient.
Mais après, personnellement, je n'arrive plus à suivre : notre cher détective perd son rôle de héros (du coup la BD perd beaucoup de sa saveur) et le scénario se déroule sans lui sur des thèmes mystico religieux SF auxquels je n'adhère plus du tout. D'ailleurs, j'ai arrêté ma lecture au cours du tome 4 tellement je m'ennuyais !
Je ne suis pas particulièrement fan de l’équipe constituée par Hermann et son fils Yves H. J’avais trouvé Liens de Sang inabouti mais intéressant, Manhattan Beach 1957 était honorable, mais j’ai du mal à accrocher ce "Girl from Ipanema". Déjà, la couverture de l’album est non seulement pas très accrocheuse, mais d’une inélégance rare pour un album d’Hermann. Elle est moche, trop sombre, et ne donne pas spécialement envie de se plonger dans l’album. Tout au plus peut on lui reconnaître un caractère intriguant par la nature pour le moins « triviale » de la position des personnages.
Mais ce qui m’a le plus embêté dans cet album, c’est la très lourde présence des récitatifs. C’est pas un scénar que nous a pondu Yves H., c’est un roman, les planches sont régulièrement envahie par des paquets de textes à la troisième personne qui, loin de se contenter d’accompagner l’image ou même de jouer dans un système redondant façon « Jacobs », nous racontent carrément des éléments important de l’enquête policière, comme si des scènes entières étaient n’étaient pas arrivées sur la table du dessinateur et était restées sous la forme de texte continu écrit. Joliment écris, d’ailleurs... mais personnellement, en ouvrant le dernier album d’Hermann, j’avais envie de lire une bd, et non un demi-roman ou une demi-bd... Je ne vais pas jouer les puristes, on peut admettre qu’il y a dans cette bd, une tentative de créer un genre intermédiaire, mais perso, si je devais pondre un scénario pour un dessinateur aussi doué qu’Hermann, je serais plutôt du genre à tout miser sur l’image. Suffit de lire 3-4 planches d’un album comme « On a tué Wild Bill » ou les meilleurs Jeremiah pour se rendre compte à quel point le talent du père Hermann est tout entier dans l’image et que celui-ci n’a foncièrement aucun besoin de mots en plus pour appuyer son grand talent de metteur en scène, en lisant cet album, j’ai eu l’impression que ça, même son propre fils ne l’ a pas compris. Le résultat est un peu fadasse, les scènes racontées par le texte n’arrive pas à avoir le même impact que les scènes visuelles, après un long récitatif, on a l’impression d’avoir raté un épisode d’un feuilleton, et d’en avoir lu à la sauvette un résumé. Pourtant le texte est précis, il met en évidence tous les détails de l’enquête (qui, en matière de cohérence, se tient admirablement) mais cette abondance de détail noie le lecteur et ne permet pas vraiment à un personnage ou une émotion particulière de ressortir vraiment de l’album. J’ai dans l’idée que c’est le mélange de moyens qui fait clapoter la chose, il faut une cohérence stylistique pour qu’une histoire fonctionne, c’est fragile une histoire... une incohérence flagrante, trop d’invraisemblances peut la réduire en cendres... Imaginez un film à demi tourné dont on vous proposerai de lire la partie manquante sous forme de scénario, imaginez un tableau à demi-peint dont on vous décrirait la moitié de l’image, une symphonie dont on vous ferai entendre la moitié et dont on vous proposerait de lire le reste sur partition... Ca casse un peu la magie, non? En résumé, je pense qu’il est parfois nécessaire de savoir si on veut faire de la bd ou du roman... à trop hésiter entre les deux, on ne fait ni une bonne bd, ni un bon roman...
Faut attendre la fin de l’album avec sa scène d’épilogue pour enfin avoir du « vrai » Hermann, une scène ironique et allusive qui peut très bien se passer du moindre mot de récitatif pour avoir son impact narratif et émotionnel.
Avis aux amateurs d’action !
« Duds Hunt » est un bon petit one-shot qui se lit facilement, aux dessins superbes, et au scénario intéressant. Bon, il ne s’agit que d’une succession de bagarres, rien de bien recherché tout de même, mais il faut avouer qu’elles sont remarquablement mises en scène (voir galerie). La fin est bien faite je trouve, et apporte une réponse crédible et inattendue à la question « qui finance ce mystérieux jeu où tous les coups sont permis ». L’histoire de la petite fille et sa maman apporte un 2ème point de vue, extérieur au jeu, plus humain et très touchant.
Allez, pas la meilleure BD que j’ai lue cette année, mais carrément efficace, et comme c’est un one-shot, qui en plus coûte trois fois rien, il serait bête de s’en priver.
Note approximative : 2.5/5
Il y a hélas peu à dire sur cette petite BD car elle est vraiment très courte. Son prix est démesuré comparé à sa taille et surtout à son temps de lecture : 1 minute chrono si vous ne vous attardez pas trop sur les dessins ! Alors si vous cherchez une histoire complexe, vous offrant de longues minutes de lecture, passez votre chemin !
Mais si vous recherchez une ambiance, des dessins plutôt très réussis et un petit conte noir et court, vous pourriez bien apprécier Antichambre de la Nuit. Pour ma part, j'ai trouvé les dessins vraiment jolis, l'histoire ne cassant vraiment pas 3 roues à un vélo mais tout à fait lisible et possiblement porteuse d'ambiance. Ca se lit, ça se lit très très vite, mais ça se lit. Un petit objet assez joli à regarder donc, mais sûrement pas en le payant le prix éditeur, hélas.
En fait, c'est le format de cette édition qui ne convient pas du tout à mon sens, car fournir une couverture cartonnée et bien solide pour contenir une histoire courte et unique d'une quinzaine de pages, ça fait vraiment trop luxueux pour cette BD à mon avis.
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Smart monkey
Je n'accroche pas vraiment au dessin de Winshluss. Je le trouve très efficace, agréable à lire mais pas vraiment esthétique en lui-même. Ca doit grandement tenir à une affaire de goût mais en ce qui me concerne, je ne suis pas fan de ce dessin, suffisamment pour apprécier ma lecture mais pas suffisamment pour trouver que c'est un bel album. J'ai également eu un petit peu de mal à accrocher à l'histoire au tout début. C'est du muet intégral, enfin si on ne compte pas l'épilogue, et j'ai trouvé que ça se lisait un peu vite au départ. Ceci dit, ensuite, j'ai commencé à apprécier l'humour et à m'attacher un peu plus à ce petit singe intelligent que l'on suit dans le récit. Cet humour, justement, est bien souvent noir, assez caustique. Et au final, j'ai relativement apprécié la lecture de la globalité de l'histoire, et j'ai même été éclaté de rire sur la chute de cette longue histoire. De même, la façon dont l'histoire de ce petit singe est transposée dans le monde humain du 19e siècle dans l'épilogue m'a assez plu. Globalement, je n'ai cependant pas du tout été suffisamment charmé pour estimer cette BD comme culte, juste plaisante, sympa et assez originale. Par contre, même si l'album en lui-même est beau et gros physiquement, je trouve son prix un peu abusif car, malgré le nombre de pages, ça se lit assez vite et, comme je le dis plus haut, le graphisme lui-même ne suffit pas à compenser le prix à mes yeux.
Derm
Hum... euh... Il est bien écrit Delcourt au bas de cette couverture? Ah oui...tiens.... Le dessin, on peut comprendre, le trait de ce jeune dessinateur est prometteur. Y’a bien quelques problèmes de découpage pas très clair par moments... Mais pour un premier album, c’est amplement méritant. Mais le scénar, pardon, c’est loin d’être du grand art... L’album refermé, je n’en retiens absolument rien... des personnages peu présents, un album bouffé par l’affrontement de super héros coincé entre le comics et les « je te fous des kaméha dans la gueule et j’ai plein de champ d’énergie autour de moi »... Le problème, c’est qu’on est clairement en dessous des modèles. Beaucoup de scènes d’actions donc... au découpage de toute façon moins minutieux que la plupart des mangas du genre et à côté de tout ça une intrigue de fond à laquelle il est difficile de se raccrocher... on voit des persos nous parler d’un élu... de visions... de tel ou tel personnage, sans avoir une seule chance de saisir qui ils sont, ce qu’ils font... Les personnages qui parlent par énigme, ça marche 3 planches, mais refermer le premier tome sans avoir compris la moitié de ce qui est dit, je dis NON! C’est se foutre du lecteur... Je ne vais pas attendre le tome 2 pour savoir si ce qui se cache derrière tout ça est intéressant au non, cela me semble déjà tellement mal présenté dans ce premier tome... A éviter, clairement...
Blotch
Dans le thème 'je me tourne en dérision' c'est pas mal du tout ! Et pour rien gâcher, le coup de crayon est très agréable à découvrir (je ne connaissais pas avant). En plus le fil conducteur de cette BD est justement... la BD, alors pour les fans comme nous, on se régale. En tout cas, ces gags on éveillés chez moi une petite curiosité de voyeur. A savoir, quelle part de réel y a là-dessous ?
Sur la neige
Bel album, en effet qui bénéficie d'un dessin très juste dans les expressions de personnages et d'un découpage très fin. Et puis surtout, il y a quelque chose de très attachant chez ce personnage au départ pathétique, qui acquiert le statut de héros par sa persévérance et son obstination.
Féroce
La rencontre entre le Viking et l’Inuit est un sujet intéressant mais son traitement est relativement prévisible. Loin de moi l’idée de vous raconter la fin mais je pourrais résumer le propos en une seule phrase et cela vous paraîtrait tellement bateau... J’ai pris un certain plaisir à lire cet album, mais je n’ai pas spécialement envie d’y revenir... Les histoires de Shaman... et les morales néo-tribalo-rousseliennes ne me captivent pas spécialement... Le dessin de Supiot est toujours aussi coloré, peut-être moins réussi graphiquement que « Le dérisoire » dans lequel l’histoire tournait autour de deux-trois grandes idées visuelles particulièrement fortes. Ici, la banquise, c’est joli, mais pas aussi marquant, je trouve. Cela reste du bel ouvrage mais à 15 euros l’album, j’attends quelque chose de plus exceptionnel. A lire, pas forcément à acheter...
La Goule
La Goule, c’est d’abord une couverture attirante malgré son côté sombre. C’est ensuite, l’espace du feuilletage, un graphisme très pictural, quelque part entre un Denis Deprez et un Loustal. Mais stop aux références, qu’avons nous réellement? Une histoire relativement mince et courte, racontée de manière très visuelle et expansive sur 88 planches. Avec une moyenne de 2-3 cases par planche, c’est lu en 15 minutes... Pas le temps de s’ennuyer... pas le temps non plus de s’extasier sur une histoire très courte qui se résume à deux trois scènes principales. J’avoue être plutôt séduit par l’aspect graphique de l’oeuvre, mais pas au point de pardonner une intrigue trop mince et trop creuse... Il y avait d’autres choses à dire sur la Goule et le personnage du tueur...
l'Incal
C'est vrai que sur les 2 premiers tomes, cette histoire d'incal qui tombe dans la vie de ces héros improbables que sont ce détective et son oiseau, est originale et accrocheuse. Y a un mystère qui nous tient. Mais après, personnellement, je n'arrive plus à suivre : notre cher détective perd son rôle de héros (du coup la BD perd beaucoup de sa saveur) et le scénario se déroule sans lui sur des thèmes mystico religieux SF auxquels je n'adhère plus du tout. D'ailleurs, j'ai arrêté ma lecture au cours du tome 4 tellement je m'ennuyais !
The Girl from Ipanema
Je ne suis pas particulièrement fan de l’équipe constituée par Hermann et son fils Yves H. J’avais trouvé Liens de Sang inabouti mais intéressant, Manhattan Beach 1957 était honorable, mais j’ai du mal à accrocher ce "Girl from Ipanema". Déjà, la couverture de l’album est non seulement pas très accrocheuse, mais d’une inélégance rare pour un album d’Hermann. Elle est moche, trop sombre, et ne donne pas spécialement envie de se plonger dans l’album. Tout au plus peut on lui reconnaître un caractère intriguant par la nature pour le moins « triviale » de la position des personnages. Mais ce qui m’a le plus embêté dans cet album, c’est la très lourde présence des récitatifs. C’est pas un scénar que nous a pondu Yves H., c’est un roman, les planches sont régulièrement envahie par des paquets de textes à la troisième personne qui, loin de se contenter d’accompagner l’image ou même de jouer dans un système redondant façon « Jacobs », nous racontent carrément des éléments important de l’enquête policière, comme si des scènes entières étaient n’étaient pas arrivées sur la table du dessinateur et était restées sous la forme de texte continu écrit. Joliment écris, d’ailleurs... mais personnellement, en ouvrant le dernier album d’Hermann, j’avais envie de lire une bd, et non un demi-roman ou une demi-bd... Je ne vais pas jouer les puristes, on peut admettre qu’il y a dans cette bd, une tentative de créer un genre intermédiaire, mais perso, si je devais pondre un scénario pour un dessinateur aussi doué qu’Hermann, je serais plutôt du genre à tout miser sur l’image. Suffit de lire 3-4 planches d’un album comme « On a tué Wild Bill » ou les meilleurs Jeremiah pour se rendre compte à quel point le talent du père Hermann est tout entier dans l’image et que celui-ci n’a foncièrement aucun besoin de mots en plus pour appuyer son grand talent de metteur en scène, en lisant cet album, j’ai eu l’impression que ça, même son propre fils ne l’ a pas compris. Le résultat est un peu fadasse, les scènes racontées par le texte n’arrive pas à avoir le même impact que les scènes visuelles, après un long récitatif, on a l’impression d’avoir raté un épisode d’un feuilleton, et d’en avoir lu à la sauvette un résumé. Pourtant le texte est précis, il met en évidence tous les détails de l’enquête (qui, en matière de cohérence, se tient admirablement) mais cette abondance de détail noie le lecteur et ne permet pas vraiment à un personnage ou une émotion particulière de ressortir vraiment de l’album. J’ai dans l’idée que c’est le mélange de moyens qui fait clapoter la chose, il faut une cohérence stylistique pour qu’une histoire fonctionne, c’est fragile une histoire... une incohérence flagrante, trop d’invraisemblances peut la réduire en cendres... Imaginez un film à demi tourné dont on vous proposerai de lire la partie manquante sous forme de scénario, imaginez un tableau à demi-peint dont on vous décrirait la moitié de l’image, une symphonie dont on vous ferai entendre la moitié et dont on vous proposerait de lire le reste sur partition... Ca casse un peu la magie, non? En résumé, je pense qu’il est parfois nécessaire de savoir si on veut faire de la bd ou du roman... à trop hésiter entre les deux, on ne fait ni une bonne bd, ni un bon roman... Faut attendre la fin de l’album avec sa scène d’épilogue pour enfin avoir du « vrai » Hermann, une scène ironique et allusive qui peut très bien se passer du moindre mot de récitatif pour avoir son impact narratif et émotionnel.
Duds Hunt
Avis aux amateurs d’action ! « Duds Hunt » est un bon petit one-shot qui se lit facilement, aux dessins superbes, et au scénario intéressant. Bon, il ne s’agit que d’une succession de bagarres, rien de bien recherché tout de même, mais il faut avouer qu’elles sont remarquablement mises en scène (voir galerie). La fin est bien faite je trouve, et apporte une réponse crédible et inattendue à la question « qui finance ce mystérieux jeu où tous les coups sont permis ». L’histoire de la petite fille et sa maman apporte un 2ème point de vue, extérieur au jeu, plus humain et très touchant. Allez, pas la meilleure BD que j’ai lue cette année, mais carrément efficace, et comme c’est un one-shot, qui en plus coûte trois fois rien, il serait bête de s’en priver.
Antichambre de la Nuit
Note approximative : 2.5/5 Il y a hélas peu à dire sur cette petite BD car elle est vraiment très courte. Son prix est démesuré comparé à sa taille et surtout à son temps de lecture : 1 minute chrono si vous ne vous attardez pas trop sur les dessins ! Alors si vous cherchez une histoire complexe, vous offrant de longues minutes de lecture, passez votre chemin ! Mais si vous recherchez une ambiance, des dessins plutôt très réussis et un petit conte noir et court, vous pourriez bien apprécier Antichambre de la Nuit. Pour ma part, j'ai trouvé les dessins vraiment jolis, l'histoire ne cassant vraiment pas 3 roues à un vélo mais tout à fait lisible et possiblement porteuse d'ambiance. Ca se lit, ça se lit très très vite, mais ça se lit. Un petit objet assez joli à regarder donc, mais sûrement pas en le payant le prix éditeur, hélas. En fait, c'est le format de cette édition qui ne convient pas du tout à mon sens, car fournir une couverture cartonnée et bien solide pour contenir une histoire courte et unique d'une quinzaine de pages, ça fait vraiment trop luxueux pour cette BD à mon avis.