Franchement un bon moment de lecture!
Comme très souvent avec les productions signées Ange on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une oeuvre très originale. Mais plutôt d'un patchwork de choses connues ; un peu de Men In Black par ci un peu de Star Wars par là ! mais bon ces mélanges marchent bien et on passe finalement un bon moment.
Les dessins de Janolle sont vraiment très sympas (sauf peut-être le premier plan de la couverture qui fait un peu bizarre). Bien dynamique comme il faut et les couleurs y collent bien, de ce côté là rien à redire.
J'attendrais bien la suite qui a priori est prévue en 2 tomes, mais le potentiel de la série parait bien plus grand, ce qui, chez soleil peut augurer un 2e 3e 4e 5e... cycle ainsi qu'à 47 spin off dessinés par des auteurs ouzbeks, tchétchènes ou moldaves...
Attention, ceux qui s'attendent à un nouveau Quartier Lointain vont être déçus ! Ces cinq chapitres (qui forment trois histoires) sont évidemment plus courts que ce récit en deux volumes, et leur saveur est différente. On retrouve bien sûr ce qui caractérise Taniguchi : superbe dessin avec ces morphologies si caractéristiques, visages souvent sereins où les sentiments s'esquissent discrètement, goût pour les "petites choses", grande sensibilité, etc. Le rythme de l'ensemble est assez contemplatif, et certains passages rappellent même assez L'homme qui marche.
J'ai personnellement été assez touché par la première histoire, qui raconte la perte d'un animal de compagnie avec lequel on a vécu un long temps. Mais ce genre d'effet est très lié au vécu du lecteur, et j'imagine que ceux qui n'ont jamais connu une telle perte vont s'ennuyer assez fermement...
Les trois histoires suivantes mettent en scène l'adoption d'une chatte, la naissance de chatons, l'accueil de la nièce du couple qui a fugué de chez sa mère. Rien que de petites choses, à mon avis pas transcendant (et même un peu... vide, à vrai dire) mais plaisant à lire.
La dernière enfin, parle d'alpinisme. On retrouve les superbes décors du Sommet des Dieux et ce besoin farouche et indomptable de se surpasser. Le lien avec les autres histoires est la présence d'une panthère des neiges, qui est également une jolie métaphore. Inspiration nettement plus "épique" que les précédents récits donc, à tel point que sa présence détonne un peu. Mais l'histoire est belle et envoûtante.
Au final, à force de publier du Taniguchi, on finit forcément par diluer sa force, que ce soit par banalisation, par la publication d'oeuvres moins fortes, ou pour d'autres raisons. Toujours est-il que si "Terre de rêves" est une lecture agréable, il me reste (comparativement à ses autres oeuvres) un goût de trop peu et de moins bien.
Décidément, les zombies ont la cote ! Ca n'arrête plus, ils déferlent de partout. Cet ouvrage-ci commencent un peu comme le film Dawn of the dead (L'armée des morts) : un policier blessé tombe dans le coma pendant un long temps, et lorsqu'il se réveille le monde est tout cassé de partout et les gens sont devenus des zombies qui n'ont qu'une envie, à savoir manger de la chair fraîche... Notre doulx héros policier, en plus d'essayer de survivre, va se mettre en quête de sa famille, en espérant qu'elle n'ait pas été massacrée. Et c'est en rejoignant la ville où ils ont pu fuir que les problèmes (proportionnels à la concentration de zombies) vont vraiment commencer. Car en plus de ces monstres, le danger vient aussi dans une certaine mesure des vivants et de leurs dissensions.
Bon, je dois avouer commencer à en avoir un peu soupé des histoires de zombies. A fortiori lorsqu'elles se basent sur un cadre classique et n'apportent pas de nouveauté au genre. Dans le même registre, Criminal Macabre tire très nettement mieux son épingle du jeu. Celle-ci donc, est relativement simple. Le postulat de base est certes intéressant et potentiellement riche en développement, mais pour l'instant Walking Dead reste sagement dans les limites connues du genre. Il se laisse bien lire, sans fièvre ni frisson mais sans inintérêt non plus, mais il lui manque ce petit quelque chose qui fait qu'on va être scotché à l'histoire et qu'on va fiévreusement attendre la suite. La deuxième moitié de l'album surtout, marque un net ralentissement du rythme, et est donc moins trépidante...
Conclusion, une histoire sympa à lire, mais pour l'instant pas du tout originale. A voir avec la suite...
O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération.
Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]).
Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public.
Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
3,5. Ce recueil d'histoires plus ou moins courtes comporte un "long" récit de 19 planches appelé "L'ascension", déjà publié dans le collectif Le retour de Dieu. Les autres histoires (entre 3 et 5 planches) sont adaptées d'après des nouvelles de Jean-Luc Mathieu, sauf la dernière (2 planches).
"L'ascension" est un récit au goût assez mystique, une parabole sur l'être humain en tant que personne. On retrouve bien évidemment la saveur si caractéristique de l'univers de Marc-Antoine Mathieu, avec bien sûr un petit goût de Julius Corentin Acquefacques, mais qui rappelle surtout ses autres nouvelles, comme Le coeur des ombres ou La mutation. Le parcours de cet homme qui n'a pas de nom dans cette cathédrale immense l'amènera à rencontrer plein de gens, à entendre plein d'explications possibles. Ce cheminement dans cet univers étrange et apparemment absurde est incontestablement fascinant, et sa clé se trouve tout à la fin.
Superbe histoire. Et le dessin si typique de MAM, ce magnifique Noir/Blanc si tranché, amplifie encore le plaisir du lecteur. Tiens, au fait... l'architecte pages 10 et 11... il ne ressemblerait pas un peu à Léandri ?
Les autres nouvelles sont très différentes. Situées dans notre monde elles mettent en scène différentes situations, de genre fantastique, anticipation, polar ou même roman graphique. Courtes et allant donc assez à l'essentiel, leur ton surprend, et il faut sans doute un moment d'adaptation pour "redescendre de L'Ascension". A noter qu'un de leur point commun est une espèce de solitude, d'isolement, voire de mélancolie. Je les ai personnellement moins appréciées que "L'ascension", non parce qu'elles sont moins bonnes, mais vraiment parce qu'elles sont différentes.
De toute façon n'hésitez pas, il faut lire tout Marc-Antoine Mathieu. :)
"Sœur Marie-Thérèse", c’est une série avec un humour grinçant, potache, irrévérencieux et surréaliste à souhait. Le coup de patte de Maëster est excellent pour ce genre de BDs.
A lire et à relire pour trouver tous les œufs de Pâques planqués un peu partout.
J’aurai mis 4/5, si il y avait eu de la couleur, je ne suis pas fan des BDs en noir et blanc.
J'ADORE!
On adhère facilement à l'histoire dans le T1 et T2, mais après je trouve que ça s'emballe un peu trop...
Dans le T3 et T4 l'histoire donne trop d'informations, il y a beaucoup de précipitation, même si les couleurs, les dialogues, les dessins et les personnages nous accrochent, on a l'impression que le travail est un peu bâclé...
C'est vraiment dommage car si le scénario était plus structuré, moins lourd, donnant plus de détails; ça ne gâcherait pas la lecture.
Mais bon, si on les relit et qu'on s'attarde bien sur chaque situation, alors on ne peut qu'apprécier et râler car on nous laisse sur notre faim !!!!!!!!!
Vivement la suite!
Et j'espère de tout coeur que cette série durera jusqu'au T9 au moins !
Aaaaah, que c'est rafraîchissant ! Soleil continue dans la lancée de Princesse Saphir en publiant une oeuvre très mignonne. Etonnamment Unico date de 1978... Je l'aurais crue bien plus ancienne.
Toujours est-il qu'il s'agit là d'une oeuvre assez jeunesse, et avec un certain goût de shôjo. Unico visite involontairement différentes époques et lieux, sa mémoire à chaque fois perdue... mécanisme commode pour raconter plusieurs petites histoires (3 histoires de 70 pages dans le premier tome) sans avoir à forcément les bâtir les unes sur les autres... mais qui marche bien.
Unico c'est vraiment mignon. C'est gentil et c'est adorable. Le dessin est très rond, les sentiments (amour, amitié, tristesse, duplicité...) assez exacerbé, la mise en scène excellente (en termes de cadrage et découpage, Tezuka est quand même un maître), et mine de rien les histoires ne sont pas niaises. Oh, bien sûr elles ne sont pas comparables au Phénix, et certainement pas à ses oeuvres plus sombres comme MW ou Ayako ! Rappelez-vous, le propos d'Unico est gentil. Mais on trouve quand même une complexité dans les histoires et dans les personnages, une vraie situation avec de vrais acteurs, qui est très bien brossée. L'ensemble se lit très facilement, et réussit à être vraiment distrayant et prenant.
Le point très particulier de la série concerne le dessin. D'une part il était à l'origine en couleurs, mais la série a été réédité au Japon en noir et blanc, et c'est (malheureusement ?) cette version qui paraît aujourd'hui... D'autre part les cases débordent systématiquement sur tous les bords de toutes les pages (cf la galerie). L'effet ainsi créé est très étrange, mais clairement original et même intéressant... on se retrouve à scruter les morceaux de cases sur les bords des pages pour voir les détails des dessins.
Donc voilà, si vous cherchez une petite série vraiment sympathique, chaleureuse et pas prise de tête, Unico vous tend les bras, devenez son ami. :S
J’ai beau lire et relire cette série, c’est toujours le même plaisir. Il y a rien à redire : cette BD est une série culte, aucun doute la dessus.
Scénario, textes : Drôles, poétiques, et diantre que c’est bien écrit.
Les dessins : Fantastiques, beaucoup de détails et les expressions humanisées des visages de nos héros « animaux » sont une pure réussite.
En un seul mot pour caractériser cette série : Excellente
Les dessins manquent de charme ou de magie quand on les compare à Corto… Les couleurs sûrement, et puis un trait qui paradoxalement semble moins naturel tout en étant un peu trop simple.
L’histoire est très classique, mais plaisante quand même. Un récit d’aventure et d’amour, bien raconté. Et certains dialogues sont vraiment bien, ils sonnent juste tout en semblant étrangement détachés de l’histoire.
Rien d’inoubliable non plus, mais ce n’est pas une lecture à bouder.
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Babel (Soleil)
Franchement un bon moment de lecture! Comme très souvent avec les productions signées Ange on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une oeuvre très originale. Mais plutôt d'un patchwork de choses connues ; un peu de Men In Black par ci un peu de Star Wars par là ! mais bon ces mélanges marchent bien et on passe finalement un bon moment. Les dessins de Janolle sont vraiment très sympas (sauf peut-être le premier plan de la couverture qui fait un peu bizarre). Bien dynamique comme il faut et les couleurs y collent bien, de ce côté là rien à redire. J'attendrais bien la suite qui a priori est prévue en 2 tomes, mais le potentiel de la série parait bien plus grand, ce qui, chez soleil peut augurer un 2e 3e 4e 5e... cycle ainsi qu'à 47 spin off dessinés par des auteurs ouzbeks, tchétchènes ou moldaves...
Terre de rêves
Attention, ceux qui s'attendent à un nouveau Quartier Lointain vont être déçus ! Ces cinq chapitres (qui forment trois histoires) sont évidemment plus courts que ce récit en deux volumes, et leur saveur est différente. On retrouve bien sûr ce qui caractérise Taniguchi : superbe dessin avec ces morphologies si caractéristiques, visages souvent sereins où les sentiments s'esquissent discrètement, goût pour les "petites choses", grande sensibilité, etc. Le rythme de l'ensemble est assez contemplatif, et certains passages rappellent même assez L'homme qui marche. J'ai personnellement été assez touché par la première histoire, qui raconte la perte d'un animal de compagnie avec lequel on a vécu un long temps. Mais ce genre d'effet est très lié au vécu du lecteur, et j'imagine que ceux qui n'ont jamais connu une telle perte vont s'ennuyer assez fermement... Les trois histoires suivantes mettent en scène l'adoption d'une chatte, la naissance de chatons, l'accueil de la nièce du couple qui a fugué de chez sa mère. Rien que de petites choses, à mon avis pas transcendant (et même un peu... vide, à vrai dire) mais plaisant à lire. La dernière enfin, parle d'alpinisme. On retrouve les superbes décors du Sommet des Dieux et ce besoin farouche et indomptable de se surpasser. Le lien avec les autres histoires est la présence d'une panthère des neiges, qui est également une jolie métaphore. Inspiration nettement plus "épique" que les précédents récits donc, à tel point que sa présence détonne un peu. Mais l'histoire est belle et envoûtante. Au final, à force de publier du Taniguchi, on finit forcément par diluer sa force, que ce soit par banalisation, par la publication d'oeuvres moins fortes, ou pour d'autres raisons. Toujours est-il que si "Terre de rêves" est une lecture agréable, il me reste (comparativement à ses autres oeuvres) un goût de trop peu et de moins bien.
Walking Dead
Décidément, les zombies ont la cote ! Ca n'arrête plus, ils déferlent de partout. Cet ouvrage-ci commencent un peu comme le film Dawn of the dead (L'armée des morts) : un policier blessé tombe dans le coma pendant un long temps, et lorsqu'il se réveille le monde est tout cassé de partout et les gens sont devenus des zombies qui n'ont qu'une envie, à savoir manger de la chair fraîche... Notre doulx héros policier, en plus d'essayer de survivre, va se mettre en quête de sa famille, en espérant qu'elle n'ait pas été massacrée. Et c'est en rejoignant la ville où ils ont pu fuir que les problèmes (proportionnels à la concentration de zombies) vont vraiment commencer. Car en plus de ces monstres, le danger vient aussi dans une certaine mesure des vivants et de leurs dissensions. Bon, je dois avouer commencer à en avoir un peu soupé des histoires de zombies. A fortiori lorsqu'elles se basent sur un cadre classique et n'apportent pas de nouveauté au genre. Dans le même registre, Criminal Macabre tire très nettement mieux son épingle du jeu. Celle-ci donc, est relativement simple. Le postulat de base est certes intéressant et potentiellement riche en développement, mais pour l'instant Walking Dead reste sagement dans les limites connues du genre. Il se laisse bien lire, sans fièvre ni frisson mais sans inintérêt non plus, mais il lui manque ce petit quelque chose qui fait qu'on va être scotché à l'histoire et qu'on va fiévreusement attendre la suite. La deuxième moitié de l'album surtout, marque un net ralentissement du rythme, et est donc moins trépidante... Conclusion, une histoire sympa à lire, mais pour l'instant pas du tout originale. A voir avec la suite...
La Jeune Fille aux Camélias
O_O Voilà une lecture au moins aussi étrange, dérangeante que Ripple. Le fond de l'histoire est relativement simple, mais sa mise en scène est très complexe, et vraiment paticulière. On ne comprend pas tout de suite le propos de l'histoire tant sa forme le masque... de manière assez extrême. Jugez-en : p. 8 une jeune fille atttachée et pleine de sang arrache la tête d'un poulet avec les dents. p. 16 : la femme serpent suce la momie pendant que le géant lui broute le minou. p. 20 : un petit chiot se retrouve éclaté, ses organes répandus partout... Dire que pas mal de passages sont franchement horribles, ignobles, répugnants n'est pas une exagération. Pour autant je ne sais pas trop quoi penser de cet album, ni dans un sens ni dans l'autre. Le graphisme est superbe, d'une finesse et d'une richesse étonnantes. Le répertoire d'horreurs est bien fourni et ne risque pas de laisser indifférent. L'album, malsain dans sa forme, a quelque chose de fascinant. Pourtant, comme je le disais, l'histoire se résume finalement en quelques mots ([SPOILER] grossièrement : une orpheline adoptée par un cirque est tourmentée pas des monstres. Un "magicien" arrive, se pose en défenseur, domine tout le monde, et ils s'en vont [/SPOILER]). Bref, lecture complètement étrange. IMHO a très clairement le mérite d'avoir une ligne éditoriale étonnante et originale. De qualité également. Mais elle ne s'adresse clairement pas au grand public. Dernière chose, la VF est imprimée en bleu sombre. Ca n'a l'air de rien, mais l'effet est très beau.
L'Ascension et autres récits
3,5. Ce recueil d'histoires plus ou moins courtes comporte un "long" récit de 19 planches appelé "L'ascension", déjà publié dans le collectif Le retour de Dieu. Les autres histoires (entre 3 et 5 planches) sont adaptées d'après des nouvelles de Jean-Luc Mathieu, sauf la dernière (2 planches). "L'ascension" est un récit au goût assez mystique, une parabole sur l'être humain en tant que personne. On retrouve bien évidemment la saveur si caractéristique de l'univers de Marc-Antoine Mathieu, avec bien sûr un petit goût de Julius Corentin Acquefacques, mais qui rappelle surtout ses autres nouvelles, comme Le coeur des ombres ou La mutation. Le parcours de cet homme qui n'a pas de nom dans cette cathédrale immense l'amènera à rencontrer plein de gens, à entendre plein d'explications possibles. Ce cheminement dans cet univers étrange et apparemment absurde est incontestablement fascinant, et sa clé se trouve tout à la fin. Superbe histoire. Et le dessin si typique de MAM, ce magnifique Noir/Blanc si tranché, amplifie encore le plaisir du lecteur. Tiens, au fait... l'architecte pages 10 et 11... il ne ressemblerait pas un peu à Léandri ? Les autres nouvelles sont très différentes. Situées dans notre monde elles mettent en scène différentes situations, de genre fantastique, anticipation, polar ou même roman graphique. Courtes et allant donc assez à l'essentiel, leur ton surprend, et il faut sans doute un moment d'adaptation pour "redescendre de L'Ascension". A noter qu'un de leur point commun est une espèce de solitude, d'isolement, voire de mélancolie. Je les ai personnellement moins appréciées que "L'ascension", non parce qu'elles sont moins bonnes, mais vraiment parce qu'elles sont différentes. De toute façon n'hésitez pas, il faut lire tout Marc-Antoine Mathieu. :)
Soeur Marie-Thérèse des Batignolles
"Sœur Marie-Thérèse", c’est une série avec un humour grinçant, potache, irrévérencieux et surréaliste à souhait. Le coup de patte de Maëster est excellent pour ce genre de BDs. A lire et à relire pour trouver tous les œufs de Pâques planqués un peu partout. J’aurai mis 4/5, si il y avait eu de la couleur, je ne suis pas fan des BDs en noir et blanc.
Kookaburra
J'ADORE! On adhère facilement à l'histoire dans le T1 et T2, mais après je trouve que ça s'emballe un peu trop... Dans le T3 et T4 l'histoire donne trop d'informations, il y a beaucoup de précipitation, même si les couleurs, les dialogues, les dessins et les personnages nous accrochent, on a l'impression que le travail est un peu bâclé... C'est vraiment dommage car si le scénario était plus structuré, moins lourd, donnant plus de détails; ça ne gâcherait pas la lecture. Mais bon, si on les relit et qu'on s'attarde bien sur chaque situation, alors on ne peut qu'apprécier et râler car on nous laisse sur notre faim !!!!!!!!! Vivement la suite! Et j'espère de tout coeur que cette série durera jusqu'au T9 au moins !
Unico
Aaaaah, que c'est rafraîchissant ! Soleil continue dans la lancée de Princesse Saphir en publiant une oeuvre très mignonne. Etonnamment Unico date de 1978... Je l'aurais crue bien plus ancienne. Toujours est-il qu'il s'agit là d'une oeuvre assez jeunesse, et avec un certain goût de shôjo. Unico visite involontairement différentes époques et lieux, sa mémoire à chaque fois perdue... mécanisme commode pour raconter plusieurs petites histoires (3 histoires de 70 pages dans le premier tome) sans avoir à forcément les bâtir les unes sur les autres... mais qui marche bien. Unico c'est vraiment mignon. C'est gentil et c'est adorable. Le dessin est très rond, les sentiments (amour, amitié, tristesse, duplicité...) assez exacerbé, la mise en scène excellente (en termes de cadrage et découpage, Tezuka est quand même un maître), et mine de rien les histoires ne sont pas niaises. Oh, bien sûr elles ne sont pas comparables au Phénix, et certainement pas à ses oeuvres plus sombres comme MW ou Ayako ! Rappelez-vous, le propos d'Unico est gentil. Mais on trouve quand même une complexité dans les histoires et dans les personnages, une vraie situation avec de vrais acteurs, qui est très bien brossée. L'ensemble se lit très facilement, et réussit à être vraiment distrayant et prenant. Le point très particulier de la série concerne le dessin. D'une part il était à l'origine en couleurs, mais la série a été réédité au Japon en noir et blanc, et c'est (malheureusement ?) cette version qui paraît aujourd'hui... D'autre part les cases débordent systématiquement sur tous les bords de toutes les pages (cf la galerie). L'effet ainsi créé est très étrange, mais clairement original et même intéressant... on se retrouve à scruter les morceaux de cases sur les bords des pages pour voir les détails des dessins. Donc voilà, si vous cherchez une petite série vraiment sympathique, chaleureuse et pas prise de tête, Unico vous tend les bras, devenez son ami. :S
De Cape et de Crocs
J’ai beau lire et relire cette série, c’est toujours le même plaisir. Il y a rien à redire : cette BD est une série culte, aucun doute la dessus. Scénario, textes : Drôles, poétiques, et diantre que c’est bien écrit. Les dessins : Fantastiques, beaucoup de détails et les expressions humanisées des visages de nos héros « animaux » sont une pure réussite. En un seul mot pour caractériser cette série : Excellente
Dans un ciel lointain
Les dessins manquent de charme ou de magie quand on les compare à Corto… Les couleurs sûrement, et puis un trait qui paradoxalement semble moins naturel tout en étant un peu trop simple. L’histoire est très classique, mais plaisante quand même. Un récit d’aventure et d’amour, bien raconté. Et certains dialogues sont vraiment bien, ils sonnent juste tout en semblant étrangement détachés de l’histoire. Rien d’inoubliable non plus, mais ce n’est pas une lecture à bouder.