Un bon 3 étoiles, qui pourrait se transformer en quatre si la série évolue et se conclue bien.
Tout au long ça monte en puissance, il y a de plus en plus d’éléments, de paramètres qui rentrent en jeu, un rythme soutenu mais qui s’accorde quand même des scènes plus calmes. Il faudra voir dans l’avenir si tous ces éléments sont bien gérés.
J’aime bien cet univers cyberpunk, c’est assez mystérieux et ça apparaît comme très riche, il y a de la matière et c’est exploité.
J’ai quand même eu une petite impression de déjà vu, avec ces aliens, ces manipulations génétiques pour faire un « super soldat ». Enfin bon ça passe quand même.
Lapeyre se débrouille plutôt bien pour un jeune dessinateur, il y a quelques petits défauts au tome 1, sur les visages de Gills et de la fille, mais sinon j’aime beaucoup, c’est riche et précis, on ressent un peu l’influence manga, avec un coup de crayon dynamique.
Les couleurs, comme l’ont déjà dit certains, sont superbes. J’ai été étonné d’apprendre qu’elles sont en faites réalisées par ordinateur et par un logiciel qui reproduit l’aquarelle. L’effet est assez bluffant.
Une série sympathique avec en plus des auteurs très cools à rencontrer.
Ca fait un bon bout de temps que je suis cette série, peut-être la plus ancienne, et vraiment chaque tome est un régal. Bone c’est de l’humour, des persos attachants et une excellente histoire, certains disent que ça tourne au Seigneur des Anneaux mais perso j’ai pas vraiment cherché à faire le rapprochement. Et puis même, quelle série n’a pas des points communs avec une autre œuvre !?
Jeff Smith maîtrise vraiment super bien le noir et blanc, c’est un délice. Il a une telle franchise, de plus, dans ses traits. J’ai eu l’impression que chaque case était dessinée naturellement sans travail préalable, qu’il voulait nous montrer la première image qu’il avait imaginée. Je dis pas qu’il faut pas travailler ses plans mais là ça rendait vraiment bien.
C’est dommage que dans les derniers tomes j’ai eu comme l’impression que certains persos étaient un peu bâclées, comme Thorn par exemple qui paraît plus petite parfois.
Sinon c’est nickel dans l’ensemble, j’adhère complètement à son style.
L’histoire n’est pas en reste non plus, les premiers sont vraiment drôles, il ne se passe pas encore grand chose, mais la série dégage tout son charme. Puis petit à petit l’histoire reprend ses droits, ça reste tout de même assez comique avec des persos comme Smiley et Phoney.
Par rapport à la référence au Seigneur des Anneaux, je me demande si Mach-Far n’est pas la en fait presque que pour rendre le récit moins manichéen en important son point de vue, en expliquant que le Bien et le Mal ne sont relatifs qu’au camp auquel on appartient.
A noter que le 11ème tome en vaut bien 2 avec ses 240 pages.
Une de mes séries préférées vraiment, il me tarde de la relire pour la première fois du début à la fin.
Veys et Barral s'en sortent bien au final.
Ce pastiche de Blake et Mortimer est vraiment réussi, malgré un humour pas très profond, tous les détails de l'univers de la série sont repris à leur sauce, avec dérision et ironie, sans jamais porter insulte à leur prédécesseur.
Ca m'a vraiment fait plaisir de les voir moins coincés que d'habitude :)
Le dessin me fait autant -voire plus- marrer que l'histoire, la tronche des deux héros est reconnaissable mais très risible avec leurs mimiques d'imbéciles, les situations dans lesquelles ils se retrouvent sont toutes plus ridicules les unes que les autres, une réussite sur ce point de vue.
Je sais pas pour vous mais ça donne un souffle novateur à la série des Blake et Mortimer... ;)
Disons le d'emblée, ce premier opus est très loin d'un chef d'oeuvre de l'humour. Cela dit, les bons moments abondent et les clins d'oeil au septième art, sont savoureux (le corniaud avec "forcément, maintenant elle va marcher beaucoup moins bien" et le jeu de la mort avec le survet et la géante...).
De plus, le caractère ridicule des personnages de Blake et Mortimer nouvelle version, contraste jusqu'à provoquer une franche rigolade, avec leur mythique modèle, qui brillent eux par leurs extraordinaires flegme et intelligence. Ce télescopage avec une bd qui fait partie des classiques est vraiment une très bonne idée. Maintenant, reste à voir ce que cette série naissante va devenir.
La surprise passée, je crains en effet, que ces aventures de Philip et Francis ne deviennent vite, poussives...
Il en faudra du talent à Veys et à Barral pour tenir sur la durée.
Je n'ai pas parlé du dessin parce qu'en fait, il est très bon. Se démarquant à la fois de la série originale tout en en respectant l'esprit, il n'a pas forcément à rougir de la comparaison.
Et c'est pas rien de le dire.
Après avoir été présenté en France dans le magazine Fantask numéro 3 ou 4, Spider-man a été publié en France pour la première fois en 1969 (dans le magazine Marvel je crois).
Intéressant ce que dit Bédélisse, je pense la même chose, si vous êtes tenté par les vieux Spider-man, préférez les tomes dessinés par John Romita sr.
Même si Ditko a le mérite d'avoir "inventé"* Spider-man, je trouve que Romita sr a par la suite donné plus d'ampleur et de force au personnage, en fait il a posé les bases de ce qu'il est devenu aujourd'hui. Pour moi ça reste le Spidey de référence, même si le style de Ditko ne manque pas de qualités et est très dynamique pour l'époque.
Ceci dit, il faut vraiment être un fan du Tisseur pour lire tout les volumes composant la série. Les histoires sont simples, les scénarios c'est du Stan Lee pur jus, avec les passages d'humour bien lourd et les joutes verbales autant que physiques entre Spidey et ses ennemis les plus "old school". Sans oublier bien sûr les clins d'oeil et tirades constantes que Stan Lee adresse au lecteur.
Tout cela a beaucoup vieilli, les personnages sont très manichéens, et cela paraît tourner en rond : Flash est le caïd joli coeur éternel rival de Peter, Tante May doit mourir un épisode sur deux, Peter est amoureux de Gwen, le bouffon vert est génial et fou...
On trouve aussi des ennemis de Spidey qui n'existent quasiment plus aujourd'hui comme le Caméléon, le Kangourou etc.
Je me répète mais il faut vraiment être fan de l'araignée pour en lire "l'intégrale" même si quelques épisodes sont chargés d'un parfum de nostalgie qui touchera tous ceux qui autrefois lisaient les mythiques périodiques que sont Strange ou Nova, par exemple.
Je mets la note de 4/5 tout en étant conscient que objectivement aujourd'hui elle n'est pas du tout représentative de la qualité de cette oeuvre. Quoi que l'on puisse en penser maintenant cela reste tout de même "Culte" pour pas mal de gens.
* Ditko est mort, il s'était brouillé avec Stan Lee à ce sujet, tous deux revendiquaient la paternité de Spider-man.
Un comic qui a le mérite d'être original, en plus les deux premiers tomes sont traités différemment, l'univers varie d'un volume à l'autre, l'intérêt ne faiblit pas et l'histoire s'installe tranquillement. Pour l'instant c'est du bon, en plus c'est divertissant.
Les dessins sont corrects sans être extraordinaires, le découpage nickel et niveau couleurs c'est conforme à l'ensemble, du travail soigné.
Indépendamment la représentation des personnages me paraît idéalement retranscrite, tant au niveau graphique que descriptif, j'adore Barbe Bleue par exemple, on sent bien le danger potentiel qu'il véhicule sous ses airs respectables.
La société des "Fables" est bien construite, tout fonctionne de façon très simple et les trouvailles originales fourmillent. Les rapports entre les personnages sont ambigus et complexes, ce qui n'est pas étonnant au regard de leur statut, différent de celui des simples "communs".
Une lecture que j'ai fort apprécié, que je trouve assez riche. Seul petit bémol, les couvertures, qui même si elles se démarquent du style comic habituel, ne sont pas très accrocheuses.
Je vais être bref, il se passe bien peu de chose dans ce manga. Je suis assez d'accord avec The Patrick, 300 pages vite lues et puis pouf c'est fini et on n'a que vaguement compris ce qui se passait.
Le point fort de cet album est incontestablement son graphisme, les dessins de Fukuyama sont beaux, dynamiques et ils ne manquent pas de fantaisie.
Hélas cela ne suffit pas à combler le vide ressenti à la lecture.
Ce premier tome ne donne pas vraiment envie de lire la suite, même si par certains aspects on peut considérer que c'est une œuvre qui ne manque pas de qualités, le tout sonne bien trop creux pour donner envie de continuer.
J'ai eu une bonne surprise à la lecture des deux premiers tomes de ce manga, je n'en attendais pas grand chose et le feuilletage ne m'a pas vraiment inspiré. J'ai donc acheté le premier, et une fois celui-ci lu je me suis immédiatement procuré le second.
Personnellement cela m'agace aussi de voir la représentation des personnages en action ; idem au niveau narratif, certains dialogues paraissent redondants tant ils sont martelés, et j'ajoute que voir les personnages hurler à chaque page alourdit parfois la lecture.
Ceci dit, vu que les protagonistes sont des enfants du primaire, il me paraît cohérent qu'ils agissent de la sorte, en plus cette œuvre commence à dater et sur la narration cela se ressent.
On peut dire aussi que dans ce genre de récit, le fait de parler des menaces et dangers de façon répétitive et insistante est un moyen efficace de faire monter l'angoisse pour l'auteur.
Tout cela pour dire que d'un certain point de vue ce défaut n'en est pas vraiment un ; puis niveau redondance il y a pire, je pense à Devil Man (une autre vieillerie culte) c'est autrement plus lourd.
Cette histoire commence de façon rationnelle et plonge au fil des pages dans le surnaturel total, c'est en partie pour cela que la comparaison avec les bouquins de Stephen King fonctionnant sur ce même ressort me paraît naturelle.
L'école se trouve "emportée" en un lieu étrange et les évènements dramatiques s'enchaînent, plus rien n'est impossible on tombe dans le fantastique le plus absolu.
De plus, rien n'est expliqué, pourquoi cette école ? Le monde est-il mort ? Pourquoi n'y a-t-il personne d'autre ?
Cela aussi peut passer pour de la facilité, en fait c'est bien plus subtil que cela ne le paraît, Umezu n'explique pas pourquoi certains évènements se sont produits, il préfère opposer les personnages aux conséquences de ces évènements. A la lecture cela n'en est que plus fort, on les accompagne, comme eux au fil des pages on découvre les horreurs générées par ce monde étrange.
Il y a quelque chose d'intéressant : les personnages adultes, les professeurs, ceux qui sont censés éduquer et protéger leurs élèves les former pour être fort... sont très vite au second plan dans le récit, ceux-ci ne peuvent survivre dans une réalité qu'ils ne maîtrisent pas.
Les enfants sont donc les seuls à pouvoir s'adapter à cet univers où les repères établis n'existent plus.
Le message sous-jacent d'Umezu est pour moi significatif, il ne croit plus en sa génération.
J'apprécie son doux délire... Cerise sur le gâteau, l'histoire malgré sa narration poussiéreuse fonctionne très bien au premier degré, de plus au niveau graphique si Umezu est plutôt mauvais pour les scènes d'action, en ce qui concerne la représentation des visages déformés par l'angoisse, l'horreur ou la folie il est très bon pour les illustrer.
Un manga à lire, en plus six tomes au total ce n'est pas excessif. Le format Bunko est classe et le prix fort correct.
Bref, que du bon (même les couvertures en ce qui me concerne !) lisez le !
Bon et bien voilà un manga qui confirme la proximité des extrêmes. Je m'explique : à la fois l'histoire est affreusement facile (scènes de cul, supers pouvoirs), à la fois on sent que la manière de raconter et finalement de mettre en avant l'égocentrisme et le mépris du héros n'est pas anodine et même plus que ça : elle est géniale.
Ayant lu les 10 premiers tomes, je confirme qu'en effet ce sentiment que je pressentais depuis le début et qui m'a poussé à continuer la lecture jusque là, est justifié.
Déjà, l'histoire commence à changer de tournure aux alentours du tome 7. Enfin, au tome 10, c'est clair : pour moi le manga traduit directement une critique subtile de la société actuelle japonaise (voire même plus) (je ne livrerais pas le dénouement de ce tome pour ne pas spoiler).
C'est un genre d'histoire, je suis d'accord, extrêmement dérangeant, très glauque et très sombre, mais qui expose tellement bien les fondations du malheur et de la misère humaine que l'œuvre dépasse finalement toutes les facilités qu'elle convoyait.
Enfin, ce manga contient quand même une bonne dose d'humour, bien sûr il faut le prendre au 15eme degré (ex: quand l'alien débarque dans la salle de classe, et que le prof s'en va en disant : "Travaillez bien !")
En conclusion une œuvre qui plaira, c'est sûr, à bien peu de monde, mais à ceux qui sont capable d'accepter la réalité dans ses meilleurs cotés comme dans ses pires défauts.
Rah ! Pourquoi Thorn n'a-t-elle pas écrit son avis 2 jours plus tôt, avant que j'achète à un prix franchement cher cette BD que je n'ai vraiment pas appréciée ? Car 22 Euros prix éditeur pour s'ennuyer pendant plus d'une heure de lecture, ça fait cher l'addition !
Et maintenant que je lis l'avis de Thorn, je me rends compte qu'on a ressenti cette BD exactement de la même manière.
Comme Thorn, je n'accroche pas au dessin. Je le trouve souvent moche, notamment concernant les personnages. Les corps des hommes et des femmes donnent l'impression que tout le monde qui entoure David Boring est moche et laid, de quoi avoir du mal à comprendre les obsessions sexuelles du héros pour telle ou telle femme.
Quant à l'histoire, non seulement tout du long je l'ai trouvé aussi "pénible" et "ennuyeuse" que la traduction du mot "Boring", mais au final j'ai également un ressenti d'une histoire glauque et pessimiste. Franchement le genre d'histoire que je n'aime pas lire. Ca m'a fait un peu le même effet que quand j'ai lu Attends de Jason : les originalités narratives en moins, je suis resté sur une histoire que j'estime sinistre et dont l'intérêt global m'échappe totalement, une histoire que j'ai lue en faisant la gueule du début à la fin tant elle ne m'a inspiré ni sourire ni émotion.
Je peux néanmoins sortir quelques petites qualités à cette BD. La narration admet quelques originalités par moments, rien de bien transcendant mais pas vraiment de déjà-vu. Le scénario est assez original également par moments car je m'attendais à une histoire simplement intimiste sur la vie privée de David Boring, mais à cela s'ajoute des histoires de meurtres, de fin du monde, d'enquêtes, de huis-clos à la 10 petits nègres, comme le fait remarquer Thorn ci-dessous... Bref, un scénario qui peut surprendre par moments.
Mais à côté de ça, le héros n'est pas attachant du tout pour moi, il a un comportement à la fois distant et réfléchi tout en étant un "obsédé de la croupe" (ce sont ses mots) et un obsédé tout court prêt à faire des transferts amoureux sur une femme puis l'autre sans soucis. De même, le scénario aussi parait très distant : on nous annonce la fin du monde, tout le monde qui meurt empoisonné, et la minute suivante, le héros qui a l'air de s'en foutre complètement discute de sa vie sexuelle médiocre avec son oncle. Et c'est sans arrêt comme ça :
- son meilleur ami meurt; il pense alors qu'il n'a pas envie de revoir sa mère
- son amie lui apprend que la police cherche à le foutre en prison; il va alors chercher son rival amoureux pour retrouver sa petite amie qui l'a plaquée
- des terroristes vont gazer la ville; il se dit que le cul de cette femme est bien gras et tombant comme il les aime
- il se prend une balle en plein front; il peste alors parce que sa mère tente de le ramener près de lui
Et le tout sans que le héros se départisse de son visage d'éternel gamin pessimiste et glauque.
Boring... Et déprimant aussi... Et franchement cher pour une telle tranche d'ennui...
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Les Chroniques de Magon
Un bon 3 étoiles, qui pourrait se transformer en quatre si la série évolue et se conclue bien. Tout au long ça monte en puissance, il y a de plus en plus d’éléments, de paramètres qui rentrent en jeu, un rythme soutenu mais qui s’accorde quand même des scènes plus calmes. Il faudra voir dans l’avenir si tous ces éléments sont bien gérés. J’aime bien cet univers cyberpunk, c’est assez mystérieux et ça apparaît comme très riche, il y a de la matière et c’est exploité. J’ai quand même eu une petite impression de déjà vu, avec ces aliens, ces manipulations génétiques pour faire un « super soldat ». Enfin bon ça passe quand même. Lapeyre se débrouille plutôt bien pour un jeune dessinateur, il y a quelques petits défauts au tome 1, sur les visages de Gills et de la fille, mais sinon j’aime beaucoup, c’est riche et précis, on ressent un peu l’influence manga, avec un coup de crayon dynamique. Les couleurs, comme l’ont déjà dit certains, sont superbes. J’ai été étonné d’apprendre qu’elles sont en faites réalisées par ordinateur et par un logiciel qui reproduit l’aquarelle. L’effet est assez bluffant. Une série sympathique avec en plus des auteurs très cools à rencontrer.
Bone
Ca fait un bon bout de temps que je suis cette série, peut-être la plus ancienne, et vraiment chaque tome est un régal. Bone c’est de l’humour, des persos attachants et une excellente histoire, certains disent que ça tourne au Seigneur des Anneaux mais perso j’ai pas vraiment cherché à faire le rapprochement. Et puis même, quelle série n’a pas des points communs avec une autre œuvre !? Jeff Smith maîtrise vraiment super bien le noir et blanc, c’est un délice. Il a une telle franchise, de plus, dans ses traits. J’ai eu l’impression que chaque case était dessinée naturellement sans travail préalable, qu’il voulait nous montrer la première image qu’il avait imaginée. Je dis pas qu’il faut pas travailler ses plans mais là ça rendait vraiment bien. C’est dommage que dans les derniers tomes j’ai eu comme l’impression que certains persos étaient un peu bâclées, comme Thorn par exemple qui paraît plus petite parfois. Sinon c’est nickel dans l’ensemble, j’adhère complètement à son style. L’histoire n’est pas en reste non plus, les premiers sont vraiment drôles, il ne se passe pas encore grand chose, mais la série dégage tout son charme. Puis petit à petit l’histoire reprend ses droits, ça reste tout de même assez comique avec des persos comme Smiley et Phoney. Par rapport à la référence au Seigneur des Anneaux, je me demande si Mach-Far n’est pas la en fait presque que pour rendre le récit moins manichéen en important son point de vue, en expliquant que le Bien et le Mal ne sont relatifs qu’au camp auquel on appartient. A noter que le 11ème tome en vaut bien 2 avec ses 240 pages. Une de mes séries préférées vraiment, il me tarde de la relire pour la première fois du début à la fin.
Philip et Francis (Les Aventures de)
Veys et Barral s'en sortent bien au final. Ce pastiche de Blake et Mortimer est vraiment réussi, malgré un humour pas très profond, tous les détails de l'univers de la série sont repris à leur sauce, avec dérision et ironie, sans jamais porter insulte à leur prédécesseur. Ca m'a vraiment fait plaisir de les voir moins coincés que d'habitude :) Le dessin me fait autant -voire plus- marrer que l'histoire, la tronche des deux héros est reconnaissable mais très risible avec leurs mimiques d'imbéciles, les situations dans lesquelles ils se retrouvent sont toutes plus ridicules les unes que les autres, une réussite sur ce point de vue. Je sais pas pour vous mais ça donne un souffle novateur à la série des Blake et Mortimer... ;)
Philip et Francis (Les Aventures de)
Disons le d'emblée, ce premier opus est très loin d'un chef d'oeuvre de l'humour. Cela dit, les bons moments abondent et les clins d'oeil au septième art, sont savoureux (le corniaud avec "forcément, maintenant elle va marcher beaucoup moins bien" et le jeu de la mort avec le survet et la géante...). De plus, le caractère ridicule des personnages de Blake et Mortimer nouvelle version, contraste jusqu'à provoquer une franche rigolade, avec leur mythique modèle, qui brillent eux par leurs extraordinaires flegme et intelligence. Ce télescopage avec une bd qui fait partie des classiques est vraiment une très bonne idée. Maintenant, reste à voir ce que cette série naissante va devenir. La surprise passée, je crains en effet, que ces aventures de Philip et Francis ne deviennent vite, poussives... Il en faudra du talent à Veys et à Barral pour tenir sur la durée. Je n'ai pas parlé du dessin parce qu'en fait, il est très bon. Se démarquant à la fois de la série originale tout en en respectant l'esprit, il n'a pas forcément à rougir de la comparaison. Et c'est pas rien de le dire.
Spider-Man - L'intégrale
Après avoir été présenté en France dans le magazine Fantask numéro 3 ou 4, Spider-man a été publié en France pour la première fois en 1969 (dans le magazine Marvel je crois). Intéressant ce que dit Bédélisse, je pense la même chose, si vous êtes tenté par les vieux Spider-man, préférez les tomes dessinés par John Romita sr. Même si Ditko a le mérite d'avoir "inventé"* Spider-man, je trouve que Romita sr a par la suite donné plus d'ampleur et de force au personnage, en fait il a posé les bases de ce qu'il est devenu aujourd'hui. Pour moi ça reste le Spidey de référence, même si le style de Ditko ne manque pas de qualités et est très dynamique pour l'époque. Ceci dit, il faut vraiment être un fan du Tisseur pour lire tout les volumes composant la série. Les histoires sont simples, les scénarios c'est du Stan Lee pur jus, avec les passages d'humour bien lourd et les joutes verbales autant que physiques entre Spidey et ses ennemis les plus "old school". Sans oublier bien sûr les clins d'oeil et tirades constantes que Stan Lee adresse au lecteur. Tout cela a beaucoup vieilli, les personnages sont très manichéens, et cela paraît tourner en rond : Flash est le caïd joli coeur éternel rival de Peter, Tante May doit mourir un épisode sur deux, Peter est amoureux de Gwen, le bouffon vert est génial et fou... On trouve aussi des ennemis de Spidey qui n'existent quasiment plus aujourd'hui comme le Caméléon, le Kangourou etc. Je me répète mais il faut vraiment être fan de l'araignée pour en lire "l'intégrale" même si quelques épisodes sont chargés d'un parfum de nostalgie qui touchera tous ceux qui autrefois lisaient les mythiques périodiques que sont Strange ou Nova, par exemple. Je mets la note de 4/5 tout en étant conscient que objectivement aujourd'hui elle n'est pas du tout représentative de la qualité de cette oeuvre. Quoi que l'on puisse en penser maintenant cela reste tout de même "Culte" pour pas mal de gens. * Ditko est mort, il s'était brouillé avec Stan Lee à ce sujet, tous deux revendiquaient la paternité de Spider-man.
Fables
Un comic qui a le mérite d'être original, en plus les deux premiers tomes sont traités différemment, l'univers varie d'un volume à l'autre, l'intérêt ne faiblit pas et l'histoire s'installe tranquillement. Pour l'instant c'est du bon, en plus c'est divertissant. Les dessins sont corrects sans être extraordinaires, le découpage nickel et niveau couleurs c'est conforme à l'ensemble, du travail soigné. Indépendamment la représentation des personnages me paraît idéalement retranscrite, tant au niveau graphique que descriptif, j'adore Barbe Bleue par exemple, on sent bien le danger potentiel qu'il véhicule sous ses airs respectables. La société des "Fables" est bien construite, tout fonctionne de façon très simple et les trouvailles originales fourmillent. Les rapports entre les personnages sont ambigus et complexes, ce qui n'est pas étonnant au regard de leur statut, différent de celui des simples "communs". Une lecture que j'ai fort apprécié, que je trouve assez riche. Seul petit bémol, les couvertures, qui même si elles se démarquent du style comic habituel, ne sont pas très accrocheuses.
Bienvenue au Gamurakan
Je vais être bref, il se passe bien peu de chose dans ce manga. Je suis assez d'accord avec The Patrick, 300 pages vite lues et puis pouf c'est fini et on n'a que vaguement compris ce qui se passait. Le point fort de cet album est incontestablement son graphisme, les dessins de Fukuyama sont beaux, dynamiques et ils ne manquent pas de fantaisie. Hélas cela ne suffit pas à combler le vide ressenti à la lecture. Ce premier tome ne donne pas vraiment envie de lire la suite, même si par certains aspects on peut considérer que c'est une œuvre qui ne manque pas de qualités, le tout sonne bien trop creux pour donner envie de continuer.
L'Ecole emportée
J'ai eu une bonne surprise à la lecture des deux premiers tomes de ce manga, je n'en attendais pas grand chose et le feuilletage ne m'a pas vraiment inspiré. J'ai donc acheté le premier, et une fois celui-ci lu je me suis immédiatement procuré le second. Personnellement cela m'agace aussi de voir la représentation des personnages en action ; idem au niveau narratif, certains dialogues paraissent redondants tant ils sont martelés, et j'ajoute que voir les personnages hurler à chaque page alourdit parfois la lecture. Ceci dit, vu que les protagonistes sont des enfants du primaire, il me paraît cohérent qu'ils agissent de la sorte, en plus cette œuvre commence à dater et sur la narration cela se ressent. On peut dire aussi que dans ce genre de récit, le fait de parler des menaces et dangers de façon répétitive et insistante est un moyen efficace de faire monter l'angoisse pour l'auteur. Tout cela pour dire que d'un certain point de vue ce défaut n'en est pas vraiment un ; puis niveau redondance il y a pire, je pense à Devil Man (une autre vieillerie culte) c'est autrement plus lourd. Cette histoire commence de façon rationnelle et plonge au fil des pages dans le surnaturel total, c'est en partie pour cela que la comparaison avec les bouquins de Stephen King fonctionnant sur ce même ressort me paraît naturelle. L'école se trouve "emportée" en un lieu étrange et les évènements dramatiques s'enchaînent, plus rien n'est impossible on tombe dans le fantastique le plus absolu. De plus, rien n'est expliqué, pourquoi cette école ? Le monde est-il mort ? Pourquoi n'y a-t-il personne d'autre ? Cela aussi peut passer pour de la facilité, en fait c'est bien plus subtil que cela ne le paraît, Umezu n'explique pas pourquoi certains évènements se sont produits, il préfère opposer les personnages aux conséquences de ces évènements. A la lecture cela n'en est que plus fort, on les accompagne, comme eux au fil des pages on découvre les horreurs générées par ce monde étrange. Il y a quelque chose d'intéressant : les personnages adultes, les professeurs, ceux qui sont censés éduquer et protéger leurs élèves les former pour être fort... sont très vite au second plan dans le récit, ceux-ci ne peuvent survivre dans une réalité qu'ils ne maîtrisent pas. Les enfants sont donc les seuls à pouvoir s'adapter à cet univers où les repères établis n'existent plus. Le message sous-jacent d'Umezu est pour moi significatif, il ne croit plus en sa génération. J'apprécie son doux délire... Cerise sur le gâteau, l'histoire malgré sa narration poussiéreuse fonctionne très bien au premier degré, de plus au niveau graphique si Umezu est plutôt mauvais pour les scènes d'action, en ce qui concerne la représentation des visages déformés par l'angoisse, l'horreur ou la folie il est très bon pour les illustrer. Un manga à lire, en plus six tomes au total ce n'est pas excessif. Le format Bunko est classe et le prix fort correct. Bref, que du bon (même les couvertures en ce qui me concerne !) lisez le !
Gantz
Bon et bien voilà un manga qui confirme la proximité des extrêmes. Je m'explique : à la fois l'histoire est affreusement facile (scènes de cul, supers pouvoirs), à la fois on sent que la manière de raconter et finalement de mettre en avant l'égocentrisme et le mépris du héros n'est pas anodine et même plus que ça : elle est géniale. Ayant lu les 10 premiers tomes, je confirme qu'en effet ce sentiment que je pressentais depuis le début et qui m'a poussé à continuer la lecture jusque là, est justifié. Déjà, l'histoire commence à changer de tournure aux alentours du tome 7. Enfin, au tome 10, c'est clair : pour moi le manga traduit directement une critique subtile de la société actuelle japonaise (voire même plus) (je ne livrerais pas le dénouement de ce tome pour ne pas spoiler). C'est un genre d'histoire, je suis d'accord, extrêmement dérangeant, très glauque et très sombre, mais qui expose tellement bien les fondations du malheur et de la misère humaine que l'œuvre dépasse finalement toutes les facilités qu'elle convoyait. Enfin, ce manga contient quand même une bonne dose d'humour, bien sûr il faut le prendre au 15eme degré (ex: quand l'alien débarque dans la salle de classe, et que le prof s'en va en disant : "Travaillez bien !") En conclusion une œuvre qui plaira, c'est sûr, à bien peu de monde, mais à ceux qui sont capable d'accepter la réalité dans ses meilleurs cotés comme dans ses pires défauts.
David Boring
Rah ! Pourquoi Thorn n'a-t-elle pas écrit son avis 2 jours plus tôt, avant que j'achète à un prix franchement cher cette BD que je n'ai vraiment pas appréciée ? Car 22 Euros prix éditeur pour s'ennuyer pendant plus d'une heure de lecture, ça fait cher l'addition ! Et maintenant que je lis l'avis de Thorn, je me rends compte qu'on a ressenti cette BD exactement de la même manière. Comme Thorn, je n'accroche pas au dessin. Je le trouve souvent moche, notamment concernant les personnages. Les corps des hommes et des femmes donnent l'impression que tout le monde qui entoure David Boring est moche et laid, de quoi avoir du mal à comprendre les obsessions sexuelles du héros pour telle ou telle femme. Quant à l'histoire, non seulement tout du long je l'ai trouvé aussi "pénible" et "ennuyeuse" que la traduction du mot "Boring", mais au final j'ai également un ressenti d'une histoire glauque et pessimiste. Franchement le genre d'histoire que je n'aime pas lire. Ca m'a fait un peu le même effet que quand j'ai lu Attends de Jason : les originalités narratives en moins, je suis resté sur une histoire que j'estime sinistre et dont l'intérêt global m'échappe totalement, une histoire que j'ai lue en faisant la gueule du début à la fin tant elle ne m'a inspiré ni sourire ni émotion. Je peux néanmoins sortir quelques petites qualités à cette BD. La narration admet quelques originalités par moments, rien de bien transcendant mais pas vraiment de déjà-vu. Le scénario est assez original également par moments car je m'attendais à une histoire simplement intimiste sur la vie privée de David Boring, mais à cela s'ajoute des histoires de meurtres, de fin du monde, d'enquêtes, de huis-clos à la 10 petits nègres, comme le fait remarquer Thorn ci-dessous... Bref, un scénario qui peut surprendre par moments. Mais à côté de ça, le héros n'est pas attachant du tout pour moi, il a un comportement à la fois distant et réfléchi tout en étant un "obsédé de la croupe" (ce sont ses mots) et un obsédé tout court prêt à faire des transferts amoureux sur une femme puis l'autre sans soucis. De même, le scénario aussi parait très distant : on nous annonce la fin du monde, tout le monde qui meurt empoisonné, et la minute suivante, le héros qui a l'air de s'en foutre complètement discute de sa vie sexuelle médiocre avec son oncle. Et c'est sans arrêt comme ça : - son meilleur ami meurt; il pense alors qu'il n'a pas envie de revoir sa mère - son amie lui apprend que la police cherche à le foutre en prison; il va alors chercher son rival amoureux pour retrouver sa petite amie qui l'a plaquée - des terroristes vont gazer la ville; il se dit que le cul de cette femme est bien gras et tombant comme il les aime - il se prend une balle en plein front; il peste alors parce que sa mère tente de le ramener près de lui Et le tout sans que le héros se départisse de son visage d'éternel gamin pessimiste et glauque. Boring... Et déprimant aussi... Et franchement cher pour une telle tranche d'ennui...