Aaah, l'idée est attrayante, et pas dénuée d'ambition. Revisiter le personnage de Loki pour en faire une lecture nouvelle et proposer un regard inédit, voilà une matière de base pleine de promesses. Lorsqu'en plus on voit le style des dessins, très réalistes et qui font inévitablement penser au superbe style d'Alex Ross, la tentation se fait grande.
Loki vient de vaincre Odin et Thor. Devenu le seigneur d'Asgard, les ennuis commencent ! Les alliés qui lui ont permis de vaincre viennent demander ou exiger leur dû et ne le laissent pas en paix. Son peuple doit être gouverné, des décisions doivent être prises. Las ! Loki n'est pas vraiment fait pour ce rôle. On découvre au fil des ses pérégrinations dans son palais, de ses réflexions, souvenirs et actes son visage. Celui d'un jeune garçon adopté par Odin qui tua jadis son père, rejeté par tous, cible de toutes les moqueries. Moins fort (chétif), moins beau (laid), moins aimé (rejeté), moins monolithique (complexe), moins franc (rusé), il est le parfait opposé de Thor. La question de son histoire est posée de manière aigue : est-il responsable de ce qu'il est, ou bien Odin qui l'adopta en dépit du bon sens, ou encore tous ceux qui l'ont rejeté et ont donc particpé à sa construction, ou encore l'inflexible destin, si puissant au royaume des dieux ? Le paradoxe, et non des moindres, est qu'à présent Loki doit exécuter Thor. Loki le hait, certes, mais à cause de la comparaison entre lui et Thor, comparaison qui se trouve dans le regard des autres. Car Loki l'aime, lui Thor, le seul à lui avoir témoigné de l'affection dans cet océan de mépris.
Voilà, sujet assez fort donc, puisque tout comme la mythologie il touche aux racines de l'être. L'album est en outre grand pour un comics (presque du A4), ce qui lui donne une ampleur appréciable. Les textes ont une sonorité archaïque, sont bien rendus, et participent largement au charme de l'histoire. Par contre sa force est quelque peu émoussée par un final à mon avis trop brusque, trop rapide. Par le dessin également, qui bien que très beau est malheureusement très peu contrasté (la faute à l'impression peut-être ?), perdant ainsi beacoup en netteté et en détails. En outre - et contrairement à Alex Ross - si techniquement le dessin est superbe, en revanche la plupart des visages sont assez laids (je pense à Loki, bien sûr, mais aussi à Balder, Daïa, Frigga, Farbauti...)
Dernière chose : si vous n'aimez pas les récits introspectifs et plutôt contemplatifs, ne lisez pas Loki. Ce n'est pas du Taniguchi bien sûr, mais il ne brille pas non plus par son côté action.
Je pense que l'on peut dire qu'avec ce one-shot, Corbeyran a fait fort. Le climat général du récit est tout à fait singulier ainsi que le scénario qui, lui non plus, ne manque pas d'originalité.
L'histoire nous plonge dans une ambiance glauque et oppressante. Dans cet univers, le temps semble figé et on suit le parcours d'un enfant que les parents ont laissé en pension dans un établissement hors du commun. A partir de là, on va essayer de découvrir avec notre pensionnaire, les secrets de cette école assez particulière.
Je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce one-shot. Le récit est haletant et on tourne les pages avec beaucoup de curiosité. La narration est fluide et l'auteur ne fait aucune concession quant à l'aboutissement de cette histoire. En résumé, ce récit est dramatiquement beau !
Amaury Bouillez ("Pest") nous offre un dessin à la mesure du récit. Son trait épuré convient parfaitement à l'atmosphère crée par le scénariste.
A noter : Les visages sont très expressifs surtout devant la peur, ce qui intensifie la crédibilité de l'histoire.
Le Phalanstère du Bout du Monde ne manque vraiment pas d'intérêt. C'est un album qui mérite d'être lu.
Je le conseille vivement !!!!
Quelle poilade !!! De la bonne, très bonne BD humoristique où les gags s'enchaînent plus drôles les uns que les autres. Les deux auteurs ont un univers commun basé sur l'absurde qui est un véritable remède contre la morosité. A consommer sans modération !
PS. : pour l'anecdote, mon gag préféré est celui des Révoltés du Bounty, il m'a fait chialer de rire.
Kid Korrigan, c’est le plaisir renouvelé d’un album scénarisé par un auteur aux multiples facettes (des Stryges à La Digue en passant par Abraxas, Pest ou encore Petit Verglas). Cette bd est un petit recueil de réflexions assez générales sur l’existence, le boulot, etc. Pas de grands débats philosophiques, juste une petite joute verbale, truculente à certains moments, plus anodine à d’autres, entre un gnome et un dragon débonnaire. Le dessin assez minimaliste est bien à propos avec l’esprit de la bd, tout comme les aplats chauds et lumineux. Toutefois, je regrette les allusions faites par Corbeyran aux Tamagoshi et autres Pokemon. Mais bon, cela reste sympathique dans son ensemble.
A lire!
Premier album des auteurs, "La fantôme" laisse espérer de bonne choses. Le dessin, original et sympa, utilise largement différents styles, dont un noir et blanc très tranché pour les flashbacks, ainsi qu'un autre très joli pour les scènes où l'héroïne rêvasse. Le découpage est bon et les plans bien choisis. L'histoire, basée sur un sujet pas facile, est plutôt touchante, toute en sensibilité, sans rien d'extraordinaire ni de spectaculaire, un peu du style "tranche de vie". Et c'est là que ça me plaît un peu moins, puisque globalement l'histoire ne me touche pas vraiment... Peut-être parce que l'équilibre entre "réalité" et "fiction" me paraît un peu artificiel, peut-être parce qu'il y a un événement déclic et que donc la fin me paraît rapide...
Moi je reste quand même sur une impression mitigée.
Il y a clairement beaucoup de bonnes choses dans cette série.
Déjà, c’est très original, le monde de Pan est magnifiquement décrit, et les aventures des différents protagonistes nous le font visiter de fond en comble. J’aime beaucoup le dessin, qui est lui aussi très original, mais surtout très beau.
Enfin, l’humour est bien présent (un humour fin, bien adapté à l’histoire), et il se dégage une poésie rarement égalée en bande dessinée (enfin à ma modeste connaissance).
Mais voila, malgré toutes ces qualités, je n’ai tout simplement pas accroché à l’histoire. Ou plutôt si, j’ai adoré le 1er tome, mais mon intérêt a fléchi au cours du 2eme, pour carrément disparaître lors du 3eme. La raison ? C’est trop lourd à lire ! Il y a beaucoup de personnages (et donc beaucoup de noms compliqués à retenir), dont certains se réincarnent en d’autres à tour de bras. La lecture est très longue, les cases sont toutes petites et remplies de texte, et au milieu du 2eme tome, je me suis retrouvé incapable de me rappeler qui faisait quoi, qui aimait qui, et l’histoire n’était finalement qu’un beau foutoir dans ma pauvre tête.
Voila, impression mitigée donc. Un auteur de talent, pas de doute là-dessus, qui m’a fait passer de très bons moments (surtout dans le 1er tome), mais je reste quand même sur un sentiment de frustration, comme si j’étais passé à coté de quelque chose de grandiose. Qui sait, mon avis sera peut-être différent après une relecture prochaine…
Mouiche, bof, je reste assez dubitatif sur cet album qui explore les circonvolutions de l’espace interséquentiel du petit monde de la bd "d’auteur". Qu’avons-nous à nous mettre sous la dent ? Pas grand chose pour celui qui a lu "Pervenche et Victor" ou encore "Cercle vicieux" du même auteur. Le fil conducteur est assez ténu et a une furieuse tendance à prendre la tangente plutôt que d’épouser la courbure d’un hypothétique récit dont la consistance fait un peu défaut. En fait, toute l’excitation du professeur me semble veine et les dialogues vides de sens. Toutefois, Lécroart innove lorsqu’il calque le style graphique d’autres auteurs, même si ceux-ci me sont trop méconnus pour la plupart. Mais ça reste laborieux et un peu trop hermétique à mon goût.
Voilà un bon exemple de BD pour adultes qui ne se prend pas au sérieux. On est très loin des délires plus ou moins heureux, ce sont juste des histoires assez crédibles (toutes proportions gardées bien sûr) vécues par des jeunes filles délurées, le tout traité de manière souvent amusante.
Le dessin est pas mal du tout si on n'essaie de ne pas être trop pointilleux sur certains détails.
Bref, de la BD X très sympa :)
Un cas typique de "J'ai mis la main sur une licence super connue, comment se faire un max de pognon avec sans trop me fatiguer".
Ayant été subjugué à l'époque par les prouesses techniques et l'inventivité scénaristique de la série du même nom, j'ai été tenté de lire cet album. Las !!! Rythme plat, histoire insignifiante, dessins certes fidèles à la physionomie des personnages principaux, mais sans la moindre lueur d'humanité. La psychologie de Jack Bauer est à peine effleurée, alors que c'est ce qui faisait toute la force de la série TV. De plus, les auteurs ont poussé le vice jusqu'à intégrer l'heure à chaque double-page, afin de susciter chez le lecteur une sensation de course contre la montre, ce qui est malheureusement loin d'être le cas. Bref en deux mots, cette BD est un magnifique ratage, mais une réussite mercantile quasi assurée. Dommage !!
Je n'ai lu que le premier tome de cette série, et la moitié du tome consacré à Cassidy. C'est peu pour pouvoir donner son avis, mais comme personne dans les critiques plus bas n'a eu l'air de dire que les premiers tomes étaient moins bons que les suivants, je pense que mon avis est valable.
Car en fait, je n'ai pas pu continuer "Preacher" plus loin. Cette BD m'a mise franchement mal à l'aise dans les idées qui s'en dégagent, avec une apologie de la violence gratuite et une utilisation fanatique de vagues symboles chrétiens dans une soupe qui se veut trash mais que personnellement j'ai trouvé franchement malsaine.
Alors, certes, le dessin est très correct et la mise en scène limpide, ce qui me change des quelques comics que j'aie lus jusqu'à présent. Mais c'est vraiment sur le fond que cette BD m'a gênée...
Et en plus je me suis plutôt ennuyée à la lecture :o/
Bref, j'ai pas aimé. Du tout.
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Thor - Loki
Aaah, l'idée est attrayante, et pas dénuée d'ambition. Revisiter le personnage de Loki pour en faire une lecture nouvelle et proposer un regard inédit, voilà une matière de base pleine de promesses. Lorsqu'en plus on voit le style des dessins, très réalistes et qui font inévitablement penser au superbe style d'Alex Ross, la tentation se fait grande. Loki vient de vaincre Odin et Thor. Devenu le seigneur d'Asgard, les ennuis commencent ! Les alliés qui lui ont permis de vaincre viennent demander ou exiger leur dû et ne le laissent pas en paix. Son peuple doit être gouverné, des décisions doivent être prises. Las ! Loki n'est pas vraiment fait pour ce rôle. On découvre au fil des ses pérégrinations dans son palais, de ses réflexions, souvenirs et actes son visage. Celui d'un jeune garçon adopté par Odin qui tua jadis son père, rejeté par tous, cible de toutes les moqueries. Moins fort (chétif), moins beau (laid), moins aimé (rejeté), moins monolithique (complexe), moins franc (rusé), il est le parfait opposé de Thor. La question de son histoire est posée de manière aigue : est-il responsable de ce qu'il est, ou bien Odin qui l'adopta en dépit du bon sens, ou encore tous ceux qui l'ont rejeté et ont donc particpé à sa construction, ou encore l'inflexible destin, si puissant au royaume des dieux ? Le paradoxe, et non des moindres, est qu'à présent Loki doit exécuter Thor. Loki le hait, certes, mais à cause de la comparaison entre lui et Thor, comparaison qui se trouve dans le regard des autres. Car Loki l'aime, lui Thor, le seul à lui avoir témoigné de l'affection dans cet océan de mépris. Voilà, sujet assez fort donc, puisque tout comme la mythologie il touche aux racines de l'être. L'album est en outre grand pour un comics (presque du A4), ce qui lui donne une ampleur appréciable. Les textes ont une sonorité archaïque, sont bien rendus, et participent largement au charme de l'histoire. Par contre sa force est quelque peu émoussée par un final à mon avis trop brusque, trop rapide. Par le dessin également, qui bien que très beau est malheureusement très peu contrasté (la faute à l'impression peut-être ?), perdant ainsi beacoup en netteté et en détails. En outre - et contrairement à Alex Ross - si techniquement le dessin est superbe, en revanche la plupart des visages sont assez laids (je pense à Loki, bien sûr, mais aussi à Balder, Daïa, Frigga, Farbauti...) Dernière chose : si vous n'aimez pas les récits introspectifs et plutôt contemplatifs, ne lisez pas Loki. Ce n'est pas du Taniguchi bien sûr, mais il ne brille pas non plus par son côté action.
Le phalanstère du bout du monde
Je pense que l'on peut dire qu'avec ce one-shot, Corbeyran a fait fort. Le climat général du récit est tout à fait singulier ainsi que le scénario qui, lui non plus, ne manque pas d'originalité. L'histoire nous plonge dans une ambiance glauque et oppressante. Dans cet univers, le temps semble figé et on suit le parcours d'un enfant que les parents ont laissé en pension dans un établissement hors du commun. A partir de là, on va essayer de découvrir avec notre pensionnaire, les secrets de cette école assez particulière. Je dois dire que j'ai beaucoup aimé ce one-shot. Le récit est haletant et on tourne les pages avec beaucoup de curiosité. La narration est fluide et l'auteur ne fait aucune concession quant à l'aboutissement de cette histoire. En résumé, ce récit est dramatiquement beau ! Amaury Bouillez ("Pest") nous offre un dessin à la mesure du récit. Son trait épuré convient parfaitement à l'atmosphère crée par le scénariste. A noter : Les visages sont très expressifs surtout devant la peur, ce qui intensifie la crédibilité de l'histoire. Le Phalanstère du Bout du Monde ne manque vraiment pas d'intérêt. C'est un album qui mérite d'être lu. Je le conseille vivement !!!!
La Vie est courte
Quelle poilade !!! De la bonne, très bonne BD humoristique où les gags s'enchaînent plus drôles les uns que les autres. Les deux auteurs ont un univers commun basé sur l'absurde qui est un véritable remède contre la morosité. A consommer sans modération ! PS. : pour l'anecdote, mon gag préféré est celui des Révoltés du Bounty, il m'a fait chialer de rire.
Kid Korrigan
Kid Korrigan, c’est le plaisir renouvelé d’un album scénarisé par un auteur aux multiples facettes (des Stryges à La Digue en passant par Abraxas, Pest ou encore Petit Verglas). Cette bd est un petit recueil de réflexions assez générales sur l’existence, le boulot, etc. Pas de grands débats philosophiques, juste une petite joute verbale, truculente à certains moments, plus anodine à d’autres, entre un gnome et un dragon débonnaire. Le dessin assez minimaliste est bien à propos avec l’esprit de la bd, tout comme les aplats chauds et lumineux. Toutefois, je regrette les allusions faites par Corbeyran aux Tamagoshi et autres Pokemon. Mais bon, cela reste sympathique dans son ensemble. A lire!
La fantôme
Premier album des auteurs, "La fantôme" laisse espérer de bonne choses. Le dessin, original et sympa, utilise largement différents styles, dont un noir et blanc très tranché pour les flashbacks, ainsi qu'un autre très joli pour les scènes où l'héroïne rêvasse. Le découpage est bon et les plans bien choisis. L'histoire, basée sur un sujet pas facile, est plutôt touchante, toute en sensibilité, sans rien d'extraordinaire ni de spectaculaire, un peu du style "tranche de vie". Et c'est là que ça me plaît un peu moins, puisque globalement l'histoire ne me touche pas vraiment... Peut-être parce que l'équilibre entre "réalité" et "fiction" me paraît un peu artificiel, peut-être parce qu'il y a un événement déclic et que donc la fin me paraît rapide...
Le Mur de Pan
Moi je reste quand même sur une impression mitigée. Il y a clairement beaucoup de bonnes choses dans cette série. Déjà, c’est très original, le monde de Pan est magnifiquement décrit, et les aventures des différents protagonistes nous le font visiter de fond en comble. J’aime beaucoup le dessin, qui est lui aussi très original, mais surtout très beau. Enfin, l’humour est bien présent (un humour fin, bien adapté à l’histoire), et il se dégage une poésie rarement égalée en bande dessinée (enfin à ma modeste connaissance). Mais voila, malgré toutes ces qualités, je n’ai tout simplement pas accroché à l’histoire. Ou plutôt si, j’ai adoré le 1er tome, mais mon intérêt a fléchi au cours du 2eme, pour carrément disparaître lors du 3eme. La raison ? C’est trop lourd à lire ! Il y a beaucoup de personnages (et donc beaucoup de noms compliqués à retenir), dont certains se réincarnent en d’autres à tour de bras. La lecture est très longue, les cases sont toutes petites et remplies de texte, et au milieu du 2eme tome, je me suis retrouvé incapable de me rappeler qui faisait quoi, qui aimait qui, et l’histoire n’était finalement qu’un beau foutoir dans ma pauvre tête. Voila, impression mitigée donc. Un auteur de talent, pas de doute là-dessus, qui m’a fait passer de très bons moments (surtout dans le 1er tome), mais je reste quand même sur un sentiment de frustration, comme si j’étais passé à coté de quelque chose de grandiose. Qui sait, mon avis sera peut-être différent après une relecture prochaine…
Le Cycle
Mouiche, bof, je reste assez dubitatif sur cet album qui explore les circonvolutions de l’espace interséquentiel du petit monde de la bd "d’auteur". Qu’avons-nous à nous mettre sous la dent ? Pas grand chose pour celui qui a lu "Pervenche et Victor" ou encore "Cercle vicieux" du même auteur. Le fil conducteur est assez ténu et a une furieuse tendance à prendre la tangente plutôt que d’épouser la courbure d’un hypothétique récit dont la consistance fait un peu défaut. En fait, toute l’excitation du professeur me semble veine et les dialogues vides de sens. Toutefois, Lécroart innove lorsqu’il calque le style graphique d’autres auteurs, même si ceux-ci me sont trop méconnus pour la plupart. Mais ça reste laborieux et un peu trop hermétique à mon goût.
Les Petites Vicieuses
Voilà un bon exemple de BD pour adultes qui ne se prend pas au sérieux. On est très loin des délires plus ou moins heureux, ce sont juste des histoires assez crédibles (toutes proportions gardées bien sûr) vécues par des jeunes filles délurées, le tout traité de manière souvent amusante. Le dessin est pas mal du tout si on n'essaie de ne pas être trop pointilleux sur certains détails. Bref, de la BD X très sympa :)
24 Heures chrono
Un cas typique de "J'ai mis la main sur une licence super connue, comment se faire un max de pognon avec sans trop me fatiguer". Ayant été subjugué à l'époque par les prouesses techniques et l'inventivité scénaristique de la série du même nom, j'ai été tenté de lire cet album. Las !!! Rythme plat, histoire insignifiante, dessins certes fidèles à la physionomie des personnages principaux, mais sans la moindre lueur d'humanité. La psychologie de Jack Bauer est à peine effleurée, alors que c'est ce qui faisait toute la force de la série TV. De plus, les auteurs ont poussé le vice jusqu'à intégrer l'heure à chaque double-page, afin de susciter chez le lecteur une sensation de course contre la montre, ce qui est malheureusement loin d'être le cas. Bref en deux mots, cette BD est un magnifique ratage, mais une réussite mercantile quasi assurée. Dommage !!
Preacher
Je n'ai lu que le premier tome de cette série, et la moitié du tome consacré à Cassidy. C'est peu pour pouvoir donner son avis, mais comme personne dans les critiques plus bas n'a eu l'air de dire que les premiers tomes étaient moins bons que les suivants, je pense que mon avis est valable. Car en fait, je n'ai pas pu continuer "Preacher" plus loin. Cette BD m'a mise franchement mal à l'aise dans les idées qui s'en dégagent, avec une apologie de la violence gratuite et une utilisation fanatique de vagues symboles chrétiens dans une soupe qui se veut trash mais que personnellement j'ai trouvé franchement malsaine. Alors, certes, le dessin est très correct et la mise en scène limpide, ce qui me change des quelques comics que j'aie lus jusqu'à présent. Mais c'est vraiment sur le fond que cette BD m'a gênée... Et en plus je me suis plutôt ennuyée à la lecture :o/ Bref, j'ai pas aimé. Du tout.