Tiens, voilà une série sympa !
Un peu plus "aventures" que "Cubitus", voici une alternative que Dupa n'a pas trop explorée, faute de succès... L'ambiance des camionneurs est vraisemblable (je ne suis pas un spécialiste), le dessin de Dupa est très agréable à l'oeil (mais pas révolutionnaire), et les histoires, sans être palpitantes, sont distrayantes.
Techniquement, question couleur, c'est très bien, beaucoup de travail et de patience. les textes sont joliment écrits (mais creux) . Mais ce n'est pas suffisant pour élever l'album au delà d'un énième album heroïc fantasy. Et surtout, de grosses lacunes de mise en scène et de dessin me font remettre cet album dans le bac (cache misère la grosse machine des couleurs??? Peut-être aussi est-ce l'exemple que le dessin sur ordinateur n'est encore prêt de détrôner la méthode traditionnelle... Dim D étant meilleur à mon sens sur papier ("Aleph")). Pour le scénario, il m'a l'air très classique pour le moment (à voir)... avec même une reprise presque littérale ou du moins, bien trop ouvertement inspirée (je ne suis pas contre l'inspiration d'ouvrage de références, mais il y a des limites) de la création du monde par Illuvatar (Tolkien, voire "Le Silmarilion").
Voilà, rien de bien nouveau, et l'annonce d'un album révolutionnaire techniquement me semble tout à fait excessive.
Chaussez vos crampons, ajustez le protège dents, faites chauffer la boite à gifles et entrez dans le merveilleux monde du rugby! Ces gags caricaturent avec talent ce sport fait de combat collectif, d'amitié et de grosse 3èmes mi-temps (du moins il y a 10 ans). Les joueurs portent les noms des héros de l'Iliade, ce qui retranscrit assez bien le côté rude du rugby. Si un amateur apréciera sûrement plus ces histoires, je ne pense pas qu'un néophyte sera obligatoirement réfractaire à cet humour et ces ambiances. L'auteur montre qu'il connait parfaitement ce sport : Bouzigue est un digne réprésentant de la confrérie des piliers et l'opposition avants/arrières est bien cernée.
Le trait est assez simple, caricatural, les gags sont envoyés rapidement et font mouche quasiment tout le temps même si le côté jeunesse fatigue un peu parfois. Du très bon malgré tout.
Hé hé ! Je lisais ça dans le Journal Sud-Ouest du temps où je vivais à Bordeaux... Voilà une série très sympa sur le sport, ses dérives, son humour très particulier, son atmosphère (joueurs, staff et supporters)... Je me marrais en voyant ce gros rugbyman (Bouzigue je crois), toujours avec la tronche en vrac et une oreille écrabouillée...
Mais toujours avec le regard rempli de tendresse de l'auteur, une sommité dans le sud-ouest.
Le dessin n'est pas merveilleux, mais typique de la caricature de presse...
Ces trois petites histoires qui se déroulent en Bretagne (probablement au début du siècle, ou à la fin du siècle dernier), ont une saveur étrange.
La première en particulier (celle de Pas d'Bol), finit d'une manière qui laisse une foule de choses en suspens, qui laisse la voie libre à de nombreuses interprétations ; elle contient également de nombreuses "morales" possibles, si toutefois l'auteur a eu l'intention de les y glisser.
Ces histoires, j'ai envie de les qualifier d'adultes. Elles sont en effet quelque peu atypiques, exemptes d'un déroulement classique. Elles raconteraient plutôt un morceau de vie, inachevé(es) par nature. C'est bien sûr à double tranchant : autant cela crée un côté poétique et suscite des questions, laisse libre cours à l'imagination, autant cela surprend et on se prend à regretter une "bonne histoire classique bien formatée début/développement/fin".
Le dessin quant à lui me plaît assez modérément : les larges aplats utilisés le rendent un peu vide (peu de détails), à l'image de l'horizon lorsqu'on regarde l'océan. Il manque de plus de contraste, c'est un peu dommage. On constatera cependant une utilisation marquée du sans parole, largement bienvenue pour un tel album.
Je suis donc quelque peu mitigé... Certes, cet album est plaisant à lire, mais à mon avis pas à mettre en priorité sur la liste de ses achats. Reste le triste espoir de le trouver d'occasion, la collection Encrages se retrouvant souvent à moitié prix.
"La teigne" c'est un album sans paroles (à part "Ah ah ah !" et autres onomatopées teigneuses) qui raconte la petite histoire d'un personnage dont le seul plaisir est de tout détruire. Bien sûr, il s'ennuie quand même un peu, mais rien d'autre ne le satisfait... Que voulez-vous, à chacun sa nature...
Si le sujet me paraît sympathique, la mise en oeuvre me rebute sur quelques points.
Le premier, c'est les ellipses. Entendez par là l'intervalle de temps séparant deux cases. Il est en effet variable, ce qui à la lecture, loin de donner une impression de fluidité, accroche : on se prend à réfléchir sur l'enchaînement entre les cases et à revenir en arrière... On a parfois des séquences de type manga, très décomposées, très lentes, montrant un même mouvement sur quatre cases successives, et parfois une succession beaucoup plus bd, rapide et dynamique. Autant dire que ça déboussole un peu...
Le second, c'est les longueurs dans l'histoire... Certains passages me semblent assez inutiles, plus présents pour "la beauté générale" que pour faire progresser l'histoire.
Le troisième enfin, c'est le côté un peu cucul de l'ensemble, qui donne l'impression de lire un livre pour enfants. Oui, bien sûr, ceci n'engage que moi, n'empêche je trouve l'histoire singulièrement peu développée pour un tel nombre de pages.
A part ces quelques points, le dessin de Robin est très sympathique (quoique assez minimaliste ici) : les personnages -- le gros truc indestructible au sourire niais en particulier -- très bien faits et très sympathiques (oui, même la teigne :)). L'histoire, sans être exceptionnelle, est rigolote, rappelant les grands classiques du cartoon, comme certains Bugs Bunny ou Bip Bip, et certains passages carrément géniaux (le rêve de la teigne, par exemple).
Je n'en conseille pas l'achat uniquement en raison de son prix (12,50 euros), mais si vous le trouvez d'occasion, n'hésitez pas.
Une adaptation sympathique tant pour ceux qui connaissent le conte que pour ceux qui souhaitent le découvrir sur ce support.
Le dessin est simple et caustique à la fois, assez éloigné des illustrations de Jarry, mais il convient assez bien à l'histoire.
En outre, l'éditeur a choisi de publier cette adaptation sur papier vélin, ce qui ajoute au plaisir de la lecture.
J'encourage vivement ceux qui ont aimé "La nef des fous" à plonger dans l'univers absurde de Jarry que ce soit par cette BD ou mieux, par son livre.
Ayant découvert Bruno Bazile avec Les Faussaires, et ayant eu l'occasion de le rencontrer en festival, j'en ai logiquement profité pour découvrir "Les avatars".
Le bonhomme est très intéressant, et travaille dans le métier depuis longtemps déjà malgré une grosse interruption. En dédicace, ses gestes sont petits, tout petits, mais rapides, et très précis. Il semble assez perfectionniste... et ses dédicaces sont véritablement superbes.
"Les avatars" par contre, ne bénéficient pas exactement de ce traitement. Le dessin (trait) semble inachevé, et les couleurs ne comblent malheureusement pas cette impression de manque.
Mais ce qui pêche surtout dans cet album, c'est le rythme... L'idée de base est en effet intéressante ; mettre en scène deux équipes concurentes est un grand classique ; l'abondance de références, de clins d'oeil plus ou moins tordus (avec lexique à la fin) est également une recette éprouvée... Mais voilà, tout n'est pas utilisé à bon escient... L'alternance du point de vue entre les deux équipes est fait à l'avenant et on en vient rapidement à se demander l'intérêt de la chose. Aucun, à vrai dire : il aurait mieux valu se concentrer sur un point de vue et développer une histoire mieux bâtie plutôt que d'alterner ainsi, créant quelque chose de bancal.
Les clins d'oeil sont très nombreux, peu facilement compréhensibles pour qui n'a pas la culture des années 60. Les visages connus (Louis de Funès, Roger Moore, Bertrand Blier...) n'apportent pas grand chose au récit, même si le personnage incarné portant les traits de Roger Moore en est une parodie intéressante.
Sinon, je vous rassure, on n'en sait pas plus sur les avatars à la fin de l'album qu'au début.
D'une manière générale, cet album me semble mal construit, faisant plus "collection de scènes" que véritable histoire. C'est bien dommage, mais il reste quand même quelques passages très drôles et très savoureux. Et bon point pour les tomes déjà parus en quatrième de couverture. :)
Voici l'une des BD à Papa les plus populaires. Créée par Jijé, dessinateur prodigieux, et Jean Doisy, alors rédacteur en chef du journal Spirou, la série est passée entre de nombreuses mains, notamment au niveau du scénario. Charlier, pape incontesté de l'exercice à l'époque, lui a donné ses meilleurs idées, en collaboration avec Eddy paape au graphisme.
Créé le 2 octobre 1941, "Valhardi" vivra jusqu'en 1946 deux bonnes centaines de planches sous le pinceau de Jijé. Deux gros albums en seront extraits. A la Libération, les possibilités de voyager se trouvant à nouveau ouvertes, Jijé va souhaiter voir le monde et confiera Valhardi pour une dizaine d'années à Eddy Paape. Il le reprendra de 1956 à 1965, réalisant neuf splendides albums.
Après beaucoup d'insistance, Eddy Paape accepte de reprendre "Valhardi", sans avoir jamais fait de bande dessinée. C'est comme cela qu'il commence dans "Spirou". Mais reprendre un personnage créé par quelqu'un d'autre est très difficile parce qu'il est toujours jugé d'après le dessinateur précédent. Franquin avait très bien réussi. Eddy Paape jugea qu'il avait complètement transformé "Valhardi" et puisque l'éditeur n'arrêtait pas de vanter les mérites de Jijé, il préféra lui rendre son personnage.
On le voit, il s'agissait là d'une série stratégique, très importante pour l'éditeur.
La plupart des albums dessinés par Jijé (et ceux dessinés par Paape) valent vraiment le coup.
Tome 2.
Lovecraftien à souhait, terrifiant, insidieux, une des rares BD à vous filer la chair de poule. Chose rare, très rare, et on ne peut que saluer les auteurs qui se sont attaqués à un genre trop délaissé jusqu'ici.
Cinématographique en diable et totalement assumé.
Essai transformé.
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Niky
Tiens, voilà une série sympa ! Un peu plus "aventures" que "Cubitus", voici une alternative que Dupa n'a pas trop explorée, faute de succès... L'ambiance des camionneurs est vraisemblable (je ne suis pas un spécialiste), le dessin de Dupa est très agréable à l'oeil (mais pas révolutionnaire), et les histoires, sans être palpitantes, sont distrayantes.
Le Seigneur d'Ombre
Techniquement, question couleur, c'est très bien, beaucoup de travail et de patience. les textes sont joliment écrits (mais creux) . Mais ce n'est pas suffisant pour élever l'album au delà d'un énième album heroïc fantasy. Et surtout, de grosses lacunes de mise en scène et de dessin me font remettre cet album dans le bac (cache misère la grosse machine des couleurs??? Peut-être aussi est-ce l'exemple que le dessin sur ordinateur n'est encore prêt de détrôner la méthode traditionnelle... Dim D étant meilleur à mon sens sur papier ("Aleph")). Pour le scénario, il m'a l'air très classique pour le moment (à voir)... avec même une reprise presque littérale ou du moins, bien trop ouvertement inspirée (je ne suis pas contre l'inspiration d'ouvrage de références, mais il y a des limites) de la création du monde par Illuvatar (Tolkien, voire "Le Silmarilion"). Voilà, rien de bien nouveau, et l'annonce d'un album révolutionnaire techniquement me semble tout à fait excessive.
Les Rubipèdes
Chaussez vos crampons, ajustez le protège dents, faites chauffer la boite à gifles et entrez dans le merveilleux monde du rugby! Ces gags caricaturent avec talent ce sport fait de combat collectif, d'amitié et de grosse 3èmes mi-temps (du moins il y a 10 ans). Les joueurs portent les noms des héros de l'Iliade, ce qui retranscrit assez bien le côté rude du rugby. Si un amateur apréciera sûrement plus ces histoires, je ne pense pas qu'un néophyte sera obligatoirement réfractaire à cet humour et ces ambiances. L'auteur montre qu'il connait parfaitement ce sport : Bouzigue est un digne réprésentant de la confrérie des piliers et l'opposition avants/arrières est bien cernée. Le trait est assez simple, caricatural, les gags sont envoyés rapidement et font mouche quasiment tout le temps même si le côté jeunesse fatigue un peu parfois. Du très bon malgré tout.
Les Rubipèdes
Hé hé ! Je lisais ça dans le Journal Sud-Ouest du temps où je vivais à Bordeaux... Voilà une série très sympa sur le sport, ses dérives, son humour très particulier, son atmosphère (joueurs, staff et supporters)... Je me marrais en voyant ce gros rugbyman (Bouzigue je crois), toujours avec la tronche en vrac et une oreille écrabouillée... Mais toujours avec le regard rempli de tendresse de l'auteur, une sommité dans le sud-ouest. Le dessin n'est pas merveilleux, mais typique de la caricature de presse...
Au bord du monde
Ces trois petites histoires qui se déroulent en Bretagne (probablement au début du siècle, ou à la fin du siècle dernier), ont une saveur étrange. La première en particulier (celle de Pas d'Bol), finit d'une manière qui laisse une foule de choses en suspens, qui laisse la voie libre à de nombreuses interprétations ; elle contient également de nombreuses "morales" possibles, si toutefois l'auteur a eu l'intention de les y glisser. Ces histoires, j'ai envie de les qualifier d'adultes. Elles sont en effet quelque peu atypiques, exemptes d'un déroulement classique. Elles raconteraient plutôt un morceau de vie, inachevé(es) par nature. C'est bien sûr à double tranchant : autant cela crée un côté poétique et suscite des questions, laisse libre cours à l'imagination, autant cela surprend et on se prend à regretter une "bonne histoire classique bien formatée début/développement/fin". Le dessin quant à lui me plaît assez modérément : les larges aplats utilisés le rendent un peu vide (peu de détails), à l'image de l'horizon lorsqu'on regarde l'océan. Il manque de plus de contraste, c'est un peu dommage. On constatera cependant une utilisation marquée du sans parole, largement bienvenue pour un tel album. Je suis donc quelque peu mitigé... Certes, cet album est plaisant à lire, mais à mon avis pas à mettre en priorité sur la liste de ses achats. Reste le triste espoir de le trouver d'occasion, la collection Encrages se retrouvant souvent à moitié prix.
La Teigne
"La teigne" c'est un album sans paroles (à part "Ah ah ah !" et autres onomatopées teigneuses) qui raconte la petite histoire d'un personnage dont le seul plaisir est de tout détruire. Bien sûr, il s'ennuie quand même un peu, mais rien d'autre ne le satisfait... Que voulez-vous, à chacun sa nature... Si le sujet me paraît sympathique, la mise en oeuvre me rebute sur quelques points. Le premier, c'est les ellipses. Entendez par là l'intervalle de temps séparant deux cases. Il est en effet variable, ce qui à la lecture, loin de donner une impression de fluidité, accroche : on se prend à réfléchir sur l'enchaînement entre les cases et à revenir en arrière... On a parfois des séquences de type manga, très décomposées, très lentes, montrant un même mouvement sur quatre cases successives, et parfois une succession beaucoup plus bd, rapide et dynamique. Autant dire que ça déboussole un peu... Le second, c'est les longueurs dans l'histoire... Certains passages me semblent assez inutiles, plus présents pour "la beauté générale" que pour faire progresser l'histoire. Le troisième enfin, c'est le côté un peu cucul de l'ensemble, qui donne l'impression de lire un livre pour enfants. Oui, bien sûr, ceci n'engage que moi, n'empêche je trouve l'histoire singulièrement peu développée pour un tel nombre de pages. A part ces quelques points, le dessin de Robin est très sympathique (quoique assez minimaliste ici) : les personnages -- le gros truc indestructible au sourire niais en particulier -- très bien faits et très sympathiques (oui, même la teigne :)). L'histoire, sans être exceptionnelle, est rigolote, rappelant les grands classiques du cartoon, comme certains Bugs Bunny ou Bip Bip, et certains passages carrément géniaux (le rêve de la teigne, par exemple). Je n'en conseille pas l'achat uniquement en raison de son prix (12,50 euros), mais si vous le trouvez d'occasion, n'hésitez pas.
Ubu Roi
Une adaptation sympathique tant pour ceux qui connaissent le conte que pour ceux qui souhaitent le découvrir sur ce support. Le dessin est simple et caustique à la fois, assez éloigné des illustrations de Jarry, mais il convient assez bien à l'histoire. En outre, l'éditeur a choisi de publier cette adaptation sur papier vélin, ce qui ajoute au plaisir de la lecture. J'encourage vivement ceux qui ont aimé "La nef des fous" à plonger dans l'univers absurde de Jarry que ce soit par cette BD ou mieux, par son livre.
Les Avatars
Jean Valhardi
Voici l'une des BD à Papa les plus populaires. Créée par Jijé, dessinateur prodigieux, et Jean Doisy, alors rédacteur en chef du journal Spirou, la série est passée entre de nombreuses mains, notamment au niveau du scénario. Charlier, pape incontesté de l'exercice à l'époque, lui a donné ses meilleurs idées, en collaboration avec Eddy paape au graphisme. Créé le 2 octobre 1941, "Valhardi" vivra jusqu'en 1946 deux bonnes centaines de planches sous le pinceau de Jijé. Deux gros albums en seront extraits. A la Libération, les possibilités de voyager se trouvant à nouveau ouvertes, Jijé va souhaiter voir le monde et confiera Valhardi pour une dizaine d'années à Eddy Paape. Il le reprendra de 1956 à 1965, réalisant neuf splendides albums. Après beaucoup d'insistance, Eddy Paape accepte de reprendre "Valhardi", sans avoir jamais fait de bande dessinée. C'est comme cela qu'il commence dans "Spirou". Mais reprendre un personnage créé par quelqu'un d'autre est très difficile parce qu'il est toujours jugé d'après le dessinateur précédent. Franquin avait très bien réussi. Eddy Paape jugea qu'il avait complètement transformé "Valhardi" et puisque l'éditeur n'arrêtait pas de vanter les mérites de Jijé, il préféra lui rendre son personnage. On le voit, il s'agissait là d'une série stratégique, très importante pour l'éditeur. La plupart des albums dessinés par Jijé (et ceux dessinés par Paape) valent vraiment le coup.
Sanctuaire
Tome 2. Lovecraftien à souhait, terrifiant, insidieux, une des rares BD à vous filer la chair de poule. Chose rare, très rare, et on ne peut que saluer les auteurs qui se sont attaqués à un genre trop délaissé jusqu'ici. Cinématographique en diable et totalement assumé. Essai transformé.