Les derniers avis (105558 avis)

Par hipopom
Note: 2/5
Couverture de la série La Trilogie Nikopol
La Trilogie Nikopol

J'ai comme l'impression de commettre un sacrilège... Mais là je dois dire que je n'ai pas aimé, j'ai pas accroché du tout pourtant après avoir lu le Sommeil du monstre et 32 Décembre je pensais être réconcilié avec Bilal. Mais voilà que je tombe là dessus... Alors pour commencer parlons du dessin. C'est beau mais qu'est ce que c'est figé, c'est plus de l'illustration que des planches de BD, on dirait qu'il fait ça juste pour pouvoir vendre des posters ! Et puis je trouve que son esthetique ne se renouvelle pas beaucoup, toujours les cheveux bleus, joujours le maquillage bizarre, toujours le même genre de monde... Je ne vois pas de différences nettes entre les deux séries. Son trait a beau être fin et précis, les personnages manquent de vie et d'expressivité (c'est une opinion personnelle). La richesse de détails c'est bien mais on sent du vide derrière, il ferait mieux de créer des mondes et de les illustrer pour des jeux ou autres... Parce que le scénar je l'ai trouvé super moyen et vraiment mal construit. Les trois tomes commencent au petit bonheur la chance, avec des liens pas toujours clairs (genre pouf champion de chess master et l'autre qui fait du ciné). La main de l'auteur est un peu trop visible pour que ce soit naturel, ça fait forcé. Et puis les histoires sont un peu étranges : Horus prend possession d'un mec cryogénisé pendant trente ans (ce qui ne l'a pas trop ému apparemment) et le bonhomme met quelques mois avant de péter un câble... Je trouve pas ça très crédible, et ça contribue à rendre les ficelles encore plus grosses. Les personnages ne sont pas rendus attachants, à part Horus qui reste le plus intriguant et celui avec le plus de personnalité. Le monde décrit est un concentré de critiques simples, c'est trop gratuit avec des développements vraiment peu crédibles car trop mal amenés (soit on n'explique rien soit on explique mais faut que ce soit crédible...). L'absurdité est manifeste mais trop d'absurde tue l'absurde on pourrait presque dire et ça m'a plus détaché et ennuyé qu'interrogé. J'ai eu vraiment l'impression de voir encore une dénonciation à deux balles (un peu à la jodorowsky dans les Technopères ou dans Sillage) des erreurs de l'histoire ou de la société. Je n'ai pas trouvé ça très intelligent mais au contraire souvent très facile. Donc tout le monde aime Bilal, tant mieux pour eux. Si je n'aime pas, ce n'est pas pour me démarquer mais vraiment parce que je me suis ennuyé à la lecture de ces trois albums. Je n'ai terminé que pour pouvoir me forger une opinion sinon je me serais arrêté avant la fin de la Foire des immortels ! Je n'ai pas réussi à accrocher ni à l'histoire ni à l'univers tel qu'il est présenté. Je reconnais que le dessin est beau mais il manque cruellement de vie pour raconter une histoire, c'est beaucoup trop statique. Surtout le ton et l'univers décrit m'ont dérangé et agacé, cette envie de faire original était trop visible, de même que celle de faire intelligent. Du coup je ne pense pas lire un Bilal avant quelques années, il me faut du temps pour m'en remettre.

08/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Candy Candy
Candy Candy

Je suppose que tout "mâle" qui se respecte, comme moi quoi, a comme idée de base que "Candy, berk ! C'est pour les filles ! Jamais je lirais ça ! Beuaaark !". Et pourtant, suivant les conseils d'amis, je me suis mis à lire l'intégrale de Candy Candy et... et... Et quand on commence, on ne peut plus lâcher cette série ! Ma femme et moi l'avons dévorée à toutes vitesses. Ce manga, un shojo évidemment, parait bien plus intelligent et adulte que le dessin animé. Bien sûr, on y retrouve la même naïveté, la Candy toute gentille qui veut aider tout le monde mais comme on le sait, "au pays de Candy, y a des méchants et des gentils", etc etc... mais on se prend dès le début à s'attacher à ses aventures, ses romances, ses rêves, son évolution dans la vie, ses amis. Bref, on arrive trop vite à la fin des 9 tomes et on aimerait même qu'il y ait une suite... Quant au dessin, il est meilleur, je pense, que dans le dessin animé, sans être exceptionnel pour autant. Bref, si vous êtes un homme et si vous avez le courage de lire une BD "pour les filles, beuark !", ou bien si vous êtes une femme et que vous n'avez pas peur de redécouvrir "une histoire qu'on aimait quand on était enfant", vous aurez le plaisir de découvrir une série très agréable et très prenante.

07/01/2004 (modifier)
Par timon
Note: 2/5
Couverture de la série Blacksad
Blacksad

Les dessins sont tout simplement grandioses, et rien que pour cela je conseille l'achat de la bd. Un bon moment d'évasion. Car il faut dire que le scénario nous laisse sur notre fin. Tout d'abord, Blacksad ne résout pas les énigmes, celles-ci s'offrent à lui comme par magie. De plus, l'originalité n'est pas de mise, on a l'impression d'avoir déjà vu ça quelque part. Bref, une bd à n'acheter que pour les dessins.

07/01/2004 (modifier)
Couverture de la série Ether Glister
Ether Glister

Série apparemment passée largement inaperçue (et apparemment abandonnée, le 1er et unique tome date d'août 2000), j'ai été étonné de tomber dessus par hasard et de reconnaître le dessin de Yoann mettant en scène sur la couverture une jeune femme en tenue moulante rouge, qui ressemble étonnament à la voleuse du Père-Fauteuil. O_o Le thème n'est pas très innovant, puisque après un conflit une planète se retrouve empoisonnée (enfin son athmosphère) et coupée en deux par un champ magnétique. Ce fond de science-fiction est en fait le prétexte à suivre Ether Glister -- la jeune et jolie femme du professeur qui invente un moyen de rendre l'athmosphère propre -- dans ce qui est ici une course poursuite et le début de son aventure. Le fond qui est posé n'est pas (encore) beaucoup exploité, et de fait l'album paraît court et peu développé, privilégiant l'aspect "scènes d'action" à l'approfondissement de l'univers. Le dessin de Yoann est très beau (façon Toto l'ornithorynque), mais un peu sombre, et surtout à mon avis absolument pas adapté à ce style d'histoire; en plus il se veut réaliste et va même jusqu'à essayer de faire du dynamisme (voir la galerie, la case avec la flèche rouge), ce qui passe assez mal, je trouve. Dans l'ensemble, j'ai lu l'album sans m'être pris au jeu ni avoir jamais vraiment été intéressé. "Encore une énième série fantastique sans grand intérêt", pourrait-on même dire, qui se lit (assez bien, quand même), et qui s'oublie.

07/01/2004 (modifier)
Par JBT900
Note: 1/5
Couverture de la série Les Enragés
Les Enragés

Du bon vieux nanar comme on les aime ! Précision en guise de préambule : j'ai lu la version "Encrages" en noir et blanc. Et franchement je me demande ce qui a bien pu passer dans la tête des responsables éditoriaux Delcourt pour décider de décliner cette série dans la collection Encrages. Parce que bon, je n'ai rien contre Erwan Le Saëc qui est peut être un gars très sympa et super bien mais alors on ne peut pas en dire autant de ses dessins sur cette série. C'est hyper réaliste, impersonnel, froid, et pour tout dire franchement laid (je ne parlerai même pas de certaines perspectives très… hum… chaotiques). Ce dessin n'évoque aucune émotion, il ne véhicule rien, on dirait du Jean Graton sous Tranxène. Quant au scénario de Chauvel, je lui ai préféré et de loin, ceux de Ring Circus ou de Rails. Parce que là pardon mais en matière de clichés, de déjà-vu, et de ficelles élimées on fait difficilement mieux. Les personnages n'ont aucune épaisseur, on assiste à une suite d'évènements prévisibles et sans surprise. Le ton est plat, les commentaires de la voix off sont maladroits, sans saveur, mornes. Quant aux flash-backs, ils ne semblent servir qu'à meubler la maigreur effarante du scénario. Ils n'apportent vraiment rien d'original et gênent plus que ce qu'ils peuvent construire. Bref, rien de nouveau sous le soleil du polar, surtout sur une histoire qui s'étire sur 5 albums. Si vous recherchez un polar original et personnel, ou un dessin chargé d'émotion, ben faut pas lire cette série au titre plus que trompeur.

07/01/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Lucky Luke
Lucky Luke

Bon, autant être clair tout de suite, quand je pense à Lucky Luke, je pense directement aux albums scénarisés par Goscinny que j’ai tous dans ma bibliothèque et que je relis occasionnellement avec le même plaisir. Lucky Luke, même scénarisé par Goscinny, ce n’est jamais aussi bon qu’Astérix, mais ce n’est pas loin en dessous selon moi. Surtout quand je lis des albums comme « Le juge », « Les daltons dans le blizzard », « A l'ombre des derricks » ou encore l’incroyable « Les rivaux de Painful Gulch » (le meilleur de la série, selon moi). Le reste est franchement plus dispensable, voire très mauvais mais parfois, il arrive que l'on tombe sur un bon album... « Le Pony Express » ou « le Daily Star » sont dans la veine du grand Goscinny.

07/01/2004 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Week-end avec préméditation
Week-end avec préméditation

J'hésite entre 3 et 4 étoiles. Ce sera 4, parce que le dessin a beaucoup de charme et de personnalité. La mise en scène est soignée et fine, le découpage excellent. L'histoire ne traite pas son sujet (le deuil d'un ami), de manière très originale (sur un sujet analogue, Jason a fait bien plus fort avec "Attends") mais elle le fait avec justesse et doigté. Les choses sont bien amenées, et malgré le peu d'action, on est pris par l'intrigue et les réflexions des personnages, malgré quelques bavardages par moments un peu pesants et consensuels. A lire, donc...

06/01/2004 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série Presque
Presque

Les albums de Manu Larcenet qui sont édités par Les Rêveurs n'ont à priori pas grand chose à voir avec ceux parus chez Dargaud par exemple. Et pourtant… On sait bien que même chez les plus grands humoristes, il y a bien souvent de véritables talents de critique social, de satiriste. Larcenet n'est certes pas l'auteur humoriste du siècle (ce serait le cantonner à un seul talent) mais avec les planches de son "Robin des bois" récemment rassemblées en album chez Dargaud ou avec la série des "Bill Baroud" chez Fluide, il y a quand même de bons morceaux de rire en perspective. Pour "Presque", on n'est pas vraiment dans le même registre… Ici on a affaire à un Larcenet cynique et sombre, un Larcenet qui s'interroge tout le long, qui s'exaspère, qui s'impatiente, qui critique mais ce dernier point est un aspect finalement moins important, peut-être… En préambule à l'album, il le dit lui même : il n'a plus autant de haine, il n'en veut plus aux soldats qui lui ont fait tant baver durant son service. Reste la vie… Peut-il, faut-il en vouloir à la vie ? Il s'agit là du dénominateur commun des albums de Manu Larcenet parus chez "Les Rêveurs". A la différence d'un "On fera avec" plus facile (parfois proche de ce qu'on pourrait qualifier de "cynisme de gare") et moins personnel, "Presque" résonne avec fracas : l'autobiographie y côtoie une réflexion troublante sur le pouvoir, l'autorité et les strates qui régissent les comportements humains. Oh oui, pas de quoi révolutionner les traités de philosophie du siècle mais on s'en fout, la question n'est pas là. Non, dans le noir comme dans le burlesque, dans le sérieux comme dans le blanc, Larcenet reste avant tout un auteur plein de poésie et de tendresse. Le ton adopté est mesuré, juste, l'auteur ne cherche pas à faire des effets de manche, il se contente de s'ouvrir à son passé, d'y puiser la matière première d'un album sincère et direct. Et évidemment ça fonctionne. Lorsque l'auteur évoque ses tentatives de communication avec sa mère, on retrouve toute la violence d'un monde extérieur qui nous apparaît dangereux, éreintant. Sentiment universel que nous avons souvent connu lors de notre adolescence (celle de l'âme et du cœur qui n'a rien à voir avec celle de l'état civil). "Presque" évoque un passage entre son ancienne vie et une nouvelle façon de la voir, de l'appréhender, c'est un rite de passage qui a forgé un point de vue marqué au fer rouge dans l'inconscient comme dans le quotidien des 2 Larcenet : l'homme et l'artiste. "Presque" est un album important, il complète superbement la vision que le lecteur peut se faire de l'œuvre de Larcenet. Il donne quelques clés pour embrasser l'ensemble de sa production mais aussi pour essayer de se faire une idée (forcément incomplète) de l'homme. Et surtout il porte de façon superbe toutes les directions et les aspirations que Larcenet a bien voulu nous montrer avec plus de réserve, moins de brutalité mais avec un regard toujours aiguisé dans des œuvres plus récentes. "Presque" est un album précieux, avec un dessin à l'image du propos et de l'artiste qui l'a signé : touchant, paradoxal et poétique. Et donc rare, forcément.

06/01/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série S.O.S. Bonheur
S.O.S. Bonheur

Je viens enfin de lire cette BD dont j'avais entendu parler en bien depuis si longtemps et j'avoue ne pas avoir été déçu. Effectivement, elle est très bien, notamment la fin. Les 2 premiers tomes comportent 6 histoires courtes qui ne sont pas particulièrement originales. Pour peu que vous ayiez un peu lu de la SF classique, vous y retrouvez la plupart des idées déjà écrites dans des romans ayant pour thèmes des dystopies (systèmes d'oppression parfaitement maîtrisés) : Fahrenheit 451, 1984, Les Monades Urbaines, Brazil... Néanmoins, les histoires sont bien menées et on les lit avec plaisir (sauf peut-être la toute première que j'ai trouvé un peu laborieuse). Puis vient le 3e tome, qui utilise le décor créé par les 6 premières histoires, et les fusionne en un tout cohérent et intéressant. Et là, on rentre encore plus dans la BD, surtout quand arrive la fin, le dénouement final qui vient bouleverser la donne et rajouter une couche à la reflexion sur la révolution, la liberté et la nature humaine. J'adore quand la fin d'une BD transforme l'oeuvre en un tout cohérent, intelligent et marquant et c'est le cas de celle-ci. Bref, une bonne, voire très bonne BD.

06/01/2004 (modifier)
Par Scram
Note: 3/5
Couverture de la série Mother
Mother

Voilà une BD que je n'aurais pas acheté si je n'avais pas lu une autre BD du même auteur : Algernon Woodcock (j'adore cette série). Mother est une BD assez étrange. Je crois qu'on ne peut jamais être sûr d'avoir tout saisi. J'ai eu la même impression après avoir lu Cromwell Stone d'Andreas. Malgré tout j'ai bien accroché, je trouve intéressant de fermer une BD (ou un roman)en se posant des questions. Si l'auteur a réussi son coup, on a logiquement envie de relire l'oeuvre pour essayer de mieux rentrer dans l'univers de l'auteur. Ici l'histoire est peut-être un peu trop obscure, il est difficile de rentrer dedans et à la fin on se dit que même après 10 lectures on n'y verra pas grand chose de plus. Je crois que chacun se fera son histoire, le tout est de voir si on aime être dans le potage (je comprends qu'on n'accroche pas à ce style de BD). Sinon au niveau des graphismes, moi j'aime ce que fait Sorel, son style s'accorde bien avec les histoires qu'il traite.

05/01/2004 (modifier)