Les derniers avis (102338 avis)

Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Secrets de l'économie japonaise en bande dessinée
Les Secrets de l'économie japonaise en bande dessinée

2.5 Un des premiers mangas parus en français, battant même d'un an Akira ! Le seul autre manga que je connais qui est paru en album (je compte pas ce qu'on pouvait trouver dans les magazines spécialisés) avant celui-ci c'est le premier tome de Gen d'Hiroshima. On est donc dans la préhistoire du manga publié par des éditeurs français et ça se voit: le sens de lecture à l'occidental, c'est basé sur une traduction américaine, on présente ça comme une BD....Et s'il a été un des premiers mangas publiés en France s'est à cause de son sujet: l'économique japonaise. On est à une époque où globalement cela va bien au Japon (mais l'auteur montre qu'il y a des problèmes à résoudre) et on à l'impression en Occident que les japonais vont conquérir le monde. Au final, l'économie s'est écroulé dans les années 90, mais les japonais ont tout de même conquit le monde avec leurs mangas et leurs animes. C'est fou comment ça fonctionne la vie, hein ? J'ai trouvé que cela se laissait lire comme objet de curiosité et historique. Comme on est dans du documentaire, le coté fictif comme les personnages n'est pas important, ce qui compte s'est d'apprendre des choses et j'en ai appris des choses quoiqu'il y a plusieurs choses que j'ai pas trop compris parce que le milieu financier et moi cela fait deux. C'est surtout intéressant d'un point vue historique parce qu'on voit la situation dans les années 80 et comme cela parle beaucoup de la relation entre le Japon et le reste du monde et en particulier les États-Unis, on va voir les chômeurs américains gueuler contre l'industrie automobile et Ronald Reagan (le monstre le plus effrayant jamais dessiné par Ishinomori) fait plusieurs appariations. C'est ça le principal problème du manga: tout est daté qu'au final au lieu d'être un documentaire sur le monde de l'économie, on dirait plus un documentaire historique sur le Japon des années 80. Et lorsqu'on sait comment s'est passé la suite, c'est un peu triste de voir des types voulant appliquer le néo-libéralisme dans tous les secteurs économiques et pire encore ça se termine en nous disant que l'économie japonaise va superbement bien alors que tout a pété un ou deux ans après la publication de ce livre en France ! De plus, il y a souvent des notes de bas de pages pas toujours pertinentes qui brisent le rythme de la lecture. Sinon, le dessin n’est pas mauvais, mais la photocopie est vraiment moyenne. On dirait que chez Albin Michel on a fait le service minimum parce que bon c’est ‘juste’ de la BD et pas un livre ‘sérieux’….

03/10/2023 (modifier)
Par Patoun
Note: 4/5 Coups de coeur du moment
Couverture de la série Le Chanteur perdu
Le Chanteur perdu

Suite à la discussion sur les "séries avec un unique avis", je m'empresse de parcourir le thème du même nom. J'y découvre avec étonnement @ Le Chanteur perdu, BD rangée dans mon étagère depuis plus d'un an mais sans jamais n'avoir été lue, sacrilège... C'est donc le moment d'y mettre fin ! Et bien suite à cette lecture passionnante, c'est avec grand plaisir que je rédige cet avis pour ainsi apporter mon gravillon à l'édifice que représente la requête de Ro. Le récit s'inspire dans les grandes lignes d'une histoire vraie : celle de l'auteur, David Trochet, passionné de variétés françaises, à la recherche d'un auteur-compositeur des années 70 qu'il avait découvert avec passion durant ses jeunes années et dont les mélodies résonnaient encore en lui trente ans plus tard (pour reprendre ses propres paroles). Il décide finalement de se lancer à la recherche de ce dernier et commence alors le début d'un voyage initiatique qui conduira notre personnage principal à l'autre bout du monde... Au cours du récit, il est aisé de s'identifier au héros tant ses problèmes / questionnements au quotidien sont / ont été / seront l'affaire de bon nombre. L'enchaînement des péripéties, quoiqu'un peu rapide à certains moments, est bien conduit et nous tient en haleine jusqu'aux dernières pages. Je trouve le dessin simple mais en raccord avec la contrainte que représente la richesse d'un tel récit : l'histoire se suffit à elle même, le dessin n'est ici qu'un agrément. Enfin, petit coup de cœur tout de même pour le choix des couleurs chaudes qui accompagnent avec légèreté la narration. Je m'en vais de ce pas écouter les musiques de ce chanteur (pas si) perdu ! ;) Merci Gaston pour la découverte ;) Note réelle : 4/5

03/10/2023 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
Couverture de la série Eros X Sf
Eros X Sf

De l'érotisme par Shotaro Ishinomori, un des auteurs le plus prolifique du manga et qui a d'ailleurs dépassé on maitre Tezuka vu qu'il est inscrit au livre des records comme l'auteur qui a dessiné le plus de pages. Les récits datent de la fin des années 60 jusqu'au milieu des années 70, une époque où tout comme la bande dessinée, le manga changeait, devenait plus mature et donc s'ouvrait à des expérimentations. La plupart des récits sont dans ce genre là: Ishinomori explore des thèmes parfois sombres, s'amuse avec la narration et parfois ça sens trop l'improvisation avec ses récits plus humoristiques où tout part dans tous les sens. Je trouve que le tout à très mal vieillis, surtout lorsqu'il y a de l'humour parce qu'on tombe dans du grand-guignolesque que je n'aime pas. À la limite, quelques passages des récits plus sombres sont vaguement intéressant et l'avant-dernière récit est pas trop mauvaise, mais globalement je me suis ennuyé. Si vous voulez de l'érotisme émoustillant, vous allez être déçu parce que le dessin d'Ishinomori est pas très sexy. En tout cas, il ne m'a pas du tout excité. J'ai mis l’album comme adulte seulement pour pas avoir des problèmes, mais franchement la plupart du temps c'est soft comparé à ce qu'on trouve aujourd'hui dans le manga, même ceux pour ados ! À noter que trois chapitres font parti d'une série de 5 chapitres et il en manque deux pour je ne sais quelle raison et le dernier récit, autobiographique, me semble hors-sujet parce que j'ai rien vu d'érotique dans ce récit. À la limite, c'est à lire si on veut voir ce qu'on faisait dans les magazines pour adultes japonais pour l'époque et qu'on est fan des histoires qui brisent les conventions, mais l'intérêt est tout de même limité.

03/10/2023 (modifier)
Couverture de la série Lodger
Lodger

Stray Bullets étant une référence majeure en matière de polar, je ne pouvais décemment pas passer à côté de Lodger, le nouveau bijou concocté par David et Maria Lapham. Grand bien m'en a pris puisque le titre est excellent. Lodger c'est d'abord une histoire de vengeance en mode course poursuite parsemée de cadavres à travers les États-Unis. Mais Lodger, fi du trash et de la violence, c'est avant tout une très belle histoire d'amour (trahie!) impossible.... Le récit est finement écrit et construit et une deuxième lecture plus attentive s'avère très intéressante pour mieux comprendre l'ensemble et identifier des éléments négligés à la découverte. Le trait très élégant de David Lapham fait encore une fois des merveilles. Un incontournable pour tous les amateurs de polar.

03/10/2023 (modifier)
Couverture de la série Les Boules
Les Boules

Un OVNI cette bd, un album dont je ne sais trop quoi penser d’ailleurs, en tout cas j’en suis sorti moins emballé que Spooky. En hommage à un de leur ami décédé, une bande de potes tourne un film amateur en adaptant son script SF lorgnant ouvertement vers la série Z « Les aventures d’Adrix le Destructeur, l’Empereur des 9 Galaxies », une histoire franchement nanar mâtinée de scènes porno ringardes et improbables. La lecture possède un gros côté surréaliste avec cette thématique, les fans de Zardoz s’en amuseront. A côté de ça, le récit n’oublie pas d’être plus rationnel avec Élise, la compagne d’un des acteurs. Un étrange mix de burlesque et de terre à terre, honnêtement je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus délirant et décalé, j’en suis donc sorti un poil déçu. Reste que certaines scènes sont bien réussies (les chasseurs, le coup des flics) et que l’auteur, sous couvert d’une forme insolite, développe une histoire touchante sur l’amitié. La mise en page est simple et fonctionnelle. Pas le franchement bien escompté mais un récit sympathique et qui sort des sentiers battus.

03/10/2023 (modifier)
Couverture de la série La Survie de l'Espèce
La Survie de l'Espèce

Cet album montre de façon très cynique (et donc critique de façon très forte) le fonctionnement de l’ultralibéralisme façon Hayek ou Friedman. La narration est amusante, l’humour noir est omniprésent, mais la démonstration est limpide, sans fioriture. Elle éclaire le fonctionnement d’un système qui profite à quelques-uns (les gros actionnaires), au détriment de l’immense majorité (les travailleurs, voire même n’importe quel membre de la société (même si les dirigeants, patrons et traders s’en tirent mieux). Le dessin est très simple, les décors quasi absents. Ça n’est jamais un pensum, ni un brûlot anarchiste. Mais pourtant, ça pourrait ouvrir quelques yeux. Le cheminement doit un peu à Marx, mais aussi s’en écarte, en particulier parce que le principal narrateur est un gros actionnaire qui explique le fonctionnement du système à son fils, qu’il aimerait être son successeur, une grosse caricature (mais en fait très crédible), mais il n’y a pas d’appel à la révolution. Juste un décillement jouissif, salutaire. Un album ludique et clair, d’une lecture très agréable.

03/10/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 4/5
Couverture de la série Histoires pour tous
Histoires pour tous

Je n'ai pu lire que les cinq premiers tomes au lycée, et l'absence de réédition m'interdit pour l'instant d'accéder à l'ensemble des volumes (ce qui changera avec les rééditions de Delcourt, j'espère …). Mais je recommande franchement la lecture si vous arrivez à en dénicher. Tezuka fut l'auteur le plus prolifique en manga, et la masse d'histoires compilées ici témoigne de son imagination débordante. Enfin, créativité, plutôt. Les tomes fonctionnent par regroupements d'histoires dans un ordre non chronologique mais thématiques, ce qui amène les premiers tomes à se concentrer sur des histoires de guerre et des histoire autobiographiques. Il faut dire que Tezuka et la guerre, c'est un duo récurrent. Il en parle souvent, la critique, la détaille, mais sait surtout très bien parler de son horreur. Et c'est ce qui est le plus marquant dans ces histoires courtes : elles peuvent tout à la fois être humoristique (ce que j'aime le moins, on a clairement pas le même humour) ou sérieuses. Et ces dernières, surtout autobiographiques, font la part belle à la guerre et comment elle a prit, transformé et défiguré les gens qui l'entouraient. Que ce soit l'histoire de son ami de cours qui s'est donné la mort en s'enroulant autour du corps le dessin que Tezuka lui avait fait ou son amie d'enfance qui finit brulé et défiguré (et qu'il n'aura de cesse de représenter en BD), on sent le poids implacable de la guerre et de ses conséquences. Pour autant, Tezuka ne magnifie jamais son pays non plus : le Japon impérialiste lui semble tout aussi stupide et violent. Les histoires s'enchainent donc sur différents sujets, toutes ne sont clairement pas du même niveau (celles avec les animaux par exemple retiennent bien moins mon attention) mais globalement Tezuka aime peindre les travers de l'humanité, les défauts d'un individu et les horreurs que l'on peut commettre. Mélange de plusieurs genres, les histoires ont de quoi plaire à chacun, pour peu que son dessin ne vous rebute pas (il reste assez unique en son genre et je continue de lui trouver des qualités). Si vous dénichez des volumes, je recommande la lecture ! Pour ma part j'attends avec impatience la réédition pour enfin avoir l'intégrale.

03/10/2023 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Banya
Banya

J'ai acheté cette série il y a longtemps, en me basant uniquement sur la note et n'ayant même pas lu l'unique avis posté à ce jour. J'avais longtemps oublié son existence jusqu'à ce que je retombe par hasard sur son nom dans la liste des BD a un seul avis, et je me suis décidé à l'aviser, parce que le manga est franchement étonnant. Imaginez un Shonen de baston. Imaginez un monde de fantasy. Imaginez un jeune homme au pouvoir énorme. Vous y êtes ? Bien, ce personnage principal c'est le facteur qui délivre les messages dans toutes les situations possibles et imaginable. Voila grosso modo le pitch de base du manga. Et honnêtement, ça fonctionne très bien en tant que parodie du genre ! J'ai lu la série il y a longtemps mais j'ai un bon souvenir des premiers tomes, assez fun et déjanté où un personnage presque immortel et aux pouvoirs absurdement forts se bat contre des armées (ou leur marche dessus) pour livrer du courrier parce qu'il a le sens du devoir avant tout. Je pensais que la série serait un délire absurde pendant plusieurs tomes avec une sorte d'apogée de la surenchère mais malheureusement elle développe ensuite une histoire plus traditionnelle, qui s'éloigne du courrier et part dans une quête de dragon franchement trop classique et inintéressante. Cette quête m'a fait penser que l'intention de l'auteur n'était peut-être pas si humoristique, au moins pour la fin qui se veut plus sérieuse. Projet raté en ce qui me concerne, j'ai largement préféré le début qui va à fond dans le trop. Une série oubliable (et très certainement oublié d'ailleurs) mais qui aurait pu être franchement mieux si elle avait exploitée à fond le gros délire qu'elle proposait en introduction. Presque bien, en somme !

03/10/2023 (modifier)
Par Cleck
Note: 3/5
Couverture de la série La revanche des bibliothécaires
La revanche des bibliothécaires

Tom Gauld a un style bien particulier et chacune de ses BD est immédiatement reconnaissable. Ce que l'éditeur "2024" améliore plus encore avec la reconduction de son élégant format à l'italienne désormais associé à l'auteur. Preuve incontestable que nous avons là un véritable auteur de BD. Pour autant, ces strips sont-ils réellement bons, les gags fonctionnent-ils véritablement ? Bien rarement en fait. Si certains sont truculents à souhait et d'une merveilleuse mécanique autorisant les plaisantes analyses déconstructives, force est de constater que dans la majorité des cas, le sourire est à peine de sortie. Du fait de la répétitivité des gags, de la moindre pertinence de certaines idées. De ces BD que l'on aimerait aimer davantage, qui aimantent notre sympathie, mais qui concrètement déçoivent davantage qu'elles ne promettaient. L'éditeur serait avisé de procéder à un important tri.

03/10/2023 (modifier)
Couverture de la série La Magie du rangement - illustrée -
La Magie du rangement - illustrée -

Une note de « pas mal » parce que, même si je ne suis pas spécialement convaincu par la méthode de Marie Kondo et même si je trouve la partie fictionnelle du récit puérilement démonstrative, j’admets que ce manga est clair dans ses explications, facile à lire et illustré avec soin. Maintenant, honnêtement, lorsque l’autrice déclare qu’il ne faut garder chez soi que les objets qui nous donnent de la joie, je me demande quel rapport elle entretient avec son papier wc ou sa loque à poussières. De même, le caractère très démonstratif du changement qui va s’opérer chez sa disciple m’amuse tant il est excessif (elle range son appartement et, pouf !, elle devient plus efficace à son travail, trouve l’amour et se projette dans l’avenir avec envie et passion). Mais tous les conseils sont intéressants à entendre et il est clair que certains principes clairement expliqués ici peuvent faciliter notre vie et nous faire redécouvrir les richesses que cache notre intérieur. Mieux utiliser nos ressources, nous débarrasser du superflu et de l’inutile sont des principes de base. Libérer de la place dans notre appartement permet de libérer de la place dans nos vies, cela devient de la philosophie de bazar… mais elle n’est pas totalement dénuée de pertinence. Donc, voilà, si comme moi, vous aviez entendu parler de Marie Kondo et de sa méthode sans jamais chercher à creuser plus loin, ce manga est rapide et agréable à lire. Il permet à l’autrice d’expliquer les principes de base de sa méthode et ses objectifs. Pas mal, quoi.

03/10/2023 (modifier)