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Couverture de la série Dans la forêt - d'après le roman de Jean Hegland
Dans la forêt - d'après le roman de Jean Hegland

Une adaptation bouleversante et empreinte de poésie Avec Dans la forêt, Lomig offre une adaptation saisissante du roman de Jean Hegland, à la fois fidèle et profondément personnelle. L’histoire de ces deux sœurs, isolées dans une maison en pleine forêt après l’effondrement de la civilisation, est un récit bouleversant sur la survie, l’amour familial et notre lien à la nature. Au-delà de la tension et des épreuves qu’affrontent les personnages, cette bande dessinée nous invite à réfléchir sur notre mode de vie et sur l’importance de se reconnecter à l’essentiel : la nature, nos racines, et ce qui nous nourrit véritablement. La forêt, omniprésente, devient un personnage à part entière, à la fois protecteur et indifférent, sublimé par les magnifiques dessins en noir et blanc de Lomig. Le choix graphique, tout en sobriété, renforce l’intensité du récit. Les traits épurés et les jeux d’ombres et de lumières capturent à merveille la beauté et la rudesse de ce retour à l’état sauvage. Dans la forêt n’est pas seulement une adaptation réussie, c’est une œuvre profondément actuelle, qui nous questionne sur notre rapport à l’écologie, à la modernité et à la résilience humaine. Une lecture puissante, qui reste en tête longtemps après la dernière page.

26/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Walking Dead
Walking Dead

Un chef-d’œuvre du genre post-apocalyptique The Walking Dead, c’est bien plus qu’un simple comics. C’est une œuvre qui m’a complètement happé, une plongée dans l’horreur et l’humanité la plus brute. Ce qui rend cette série si incroyable, ce sont les personnages : ils sont tellement humains, avec leurs forces, leurs failles, leurs erreurs… On s’attache à eux, on souffre avec eux, et parfois, on est dévasté par leurs pertes. Les relations sociales et les dilemmes moraux sont au cœur de l’histoire, et c’est ce qui m’a le plus touché. Ce n’est pas juste une histoire de zombies, c’est une réflexion sur ce que signifie survivre dans un monde où tout s’effondre. Le noir et blanc renforce cette immersion : il donne une ambiance sombre, réaliste, et chaque dessin de Charlie Adlard est chargé d’émotion et de tension. Les morts sont brutales, imprévisibles, et elles nous rappellent constamment que personne n’est à l’abri. Franchement, je manque de mots pour décrire à quel point cette série est exceptionnelle. C’est une œuvre qui reste en tête longtemps après l’avoir lue. Pour moi, The Walking Dead est incontournable, que vous soyez fan de comics ou non.

26/01/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Le Roi Méduse
Le Roi Méduse

Près de 300 pages qui n'ont pas été totalement une partie de plaisir il faut bien l'avouer. Lire du Brecht Evens demande une certaine exigence. Déjà sur le plan graphique c'est beau, un travail incroyable même, mais il faut parfois décrypter les enchevêtrements de couleurs de certaines planches. L'histoire est centrée sur un père et son fils, et en quelque sorte eux contre le reste du monde. Un certain relent de complotisme se fait sentir. J'ai pensé en effet au film Captain Fantastic avec Viggo Mortensen. Ça manque parfois de rythme, on ne sait pas trop où l'auteur veut en venir. Pour autant je pense que je me laisserai tenter un jour par le tome 2.

25/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Tarzan l'homme-singe
Tarzan l'homme-singe

Une énième adaptation du célèbre roman de Rice Burroughs. Plus proche du film « Greystoke » (avec Christophe Lambert – film que j’avais bien aimé à l’époque) que des versions Disney ou Weissmuller (dont j’adorais les films, qui me faisaient peur, lorsque je les avait vu tout gamin, mais qu’il me serait impossible aujourd’hui de regarder sans m’énerver ou m’ennuyer). Un joli dossier final rappelle d’ailleurs sur plusieurs pages l’histoire du roman et de ses premières adaptations. Pour ce qui est de ce premier tome (d’un diptyque), nous avons l’histoire de l’arrivée des parents de Lord Greystoke/Tarzan jusqu’à sa rencontre avec « Jane » (qui arrive sur la toute fin de l’album). Ça se laisse lire, mais ça ne m’a pas emballé plus que ça. En partie parce que la narration – essentiellement au style indirect – est assez monotone. Et pleine de naïveté dans certaines expressions ou idées (comment cet « homme-singe » peut-il différencier et reconnaitre plusieurs accents de langages de « Blancs » ?). J’ai aussi trouvé le dessin inégal. En particulier certains détails effacés en arrière-plan ne me conviennent pas. Mais il est quand même lisible et la colorisation est parfois très jolie pour les sous-bois. Après bien d’autres, Corbeyran livre sa version de Tarzan. Je suis resté sur ma faim pour ce tome inaugural en tout cas. Note réelle 2,5/5

25/01/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Une vingtaine
Une vingtaine

Voici un recueil de plusieurs histoires courtes de Sébastien Lumineau aussi connu en tant qu'Imius, signature qu'on voit sur certaines planches. C'est une époque fanzinat de la fin des années 1990 dont je ne suis pas spécialiste. Pour ma part je n'avais jamais entendu parler du Journal de Judith et Marinette, qui semble orienté au jeune public vu la tonalité de certaines histoires. Par exemple on a des histoires sur une fratrie de jeunes et pauvres bûcherons dans la montagne qui n'obéissent pas à leurs parents, puis les frères se liguent contre l'un d'eux, le chouchou des parents. On a aussi des pages plus courtes et muettes façon strips avec un chien qui se prend des lampadaires, prémices de Fido face à son destin. Je ne suis pas forcément fan de ce chien mais sur l'ensemble et avec un graphisme noir et blanc pouvant varier de style et faisant montre d'une belle maitrise, cela se laisse lire.

25/01/2025 (modifier)
Couverture de la série Magus
Magus

Aucune indication de lieu ou de date pour cette série, qui semble toutefois vouloir se situer dans une région d’Europe longtemps indéfinie (on devine dans le troisième tome que c’est censé se trouver dans le sud-ouest de la France), durant le moyen-âge « classique » (XIIème/XIIIème siècles). Mais du coup, à cette époque, les autorités ecclésiastiques et politiques/militaires étaient bien installées, et j’ai eu du mal à croire/accepter certains détails de l’intrigue, comme cette « armée » privée pillant et dépouillant les cadavres, sans que cela ne soit problématique. C’est du médiéval fantastique qui amène dans une intrigue plus classique des personnages jouant de la magie/sorcellerie. Pourquoi pas ? Mais ici ça ne m’a pas emballé plus que ça. Si le début de l’histoire est dramatique et rythmé, il y a pas mal de passages moins dynamiques, un peu trop longs. Et, comme souvent, je n’ai pas toujours été convaincu par l’apport du fantastique. Mais, ceci étant dit, les trois tomes se laissent lire. C’est aussi que le dessin et la colorisation font plutôt bien le boulot. C’est lisible et assez agréable (peut-être des visages un peu trop « carrés » - mais moins souvent que ceux d’Hermann).

25/01/2025 (modifier)
Par gruizzli
Note: 3/5
Couverture de la série Almudena - Le Temps d'un été
Almudena - Le Temps d'un été

Une série mignonne sur l'adolescence et la découverte d'une culture, mais sans grande envolée. C'est une BD ni honteuse ni géniale, qui plaira sans doute plus aux jeunes. En lisant la BD, j'ai eu l'impression de relire une sorte de La Saveur du Printemps, tant au niveau de l'histoire que du dessin. C'est plutôt rond et mignon, avec des grandes bouches ouvertes (trope qui m'énerve un peu), mais ça fait le café. Je note une chouette utilisation des couleurs, mais niveau dessin ça reste assez léger à mon goût. Pour l'histoire, c'est simple, presque trop. On a une jeune ado qui a la tête bien sur les épaules (contrairement à sa mère) et qui va passer trois mois avec son père Guatémaltèque qu'elle ne connait pas. L'histoire se déroule assez classiquement, avec des réactions d'une ado face à un père inconnu, la découverte de sa langue (l'espagnol qu'elle ne connait pas du tout) et différentes choses autour. Je suis juste très content qu'il n'y ai pas eu de romance casée au milieu, ce qui est agréable. Mais malheureusement je trouve qu'on reste en surface. Il n'y a que peu de réelles interrogations sur la communication avec la barrière de la langue, malgré une touchante idée finale, on manque de précision sur le Guatémala et ce qu'a connu ce pays (il n'a pas émigré par hasard), sur la gentrification évoquée mais sans réel développement, sur des questions de racisme structurel du pays (seulement évoqué). Je comprends les intentions de l'auteur sur le lien entre le père et la fille, mais j'avoue qu'au-delà des bons sentiments et des moments de joie, ça manque de corps. J'aurais aimé que certains sujets soient abordés frontalement et franchement, pas juste évoqué et ensuite résolu aussi vite. J'ai conscience que la BD s'adresse à des plus jeunes et peut amener à des réflexions nombreuses (gentrification, homosexualité, migration, liens familiaux ...) et plusieurs fois amenées intelligemment. C'est pas bête ni facile dans les sujets, c'est juste parfois un peu trop survolé. L'adulte que je suis y trouve bien moins son compte, tout simplement.

25/01/2025 (modifier)
Par Blue boy
Note: 3/5
Couverture de la série Aux soirs de grande ardeur
Aux soirs de grande ardeur

Passionné d’Histoire et d’archéologie, Nicolas Puzenat prend soin de le préciser au début du livre, « Aux soirs de grande ardeur » est avant tout un récit de fiction qui ne recherche pas l’exactitude historique, et on lui sait gré de cette honnêteté ! Pour cela, il s’est tout de même inspiré des travaux des spécialistes pour raconter cette histoire qui se déroule pendant la révolution néolithique, où l’humanité découvrait l’agriculture et l’élevage, abandonnait le nomadisme pour se sédentariser. Il sera difficile de ne pas faire le rapprochement avec son diptyque Mégafauna, qui était davantage une uchronie médiévale fantaisiste. Comme pour son prédécesseur, « Aux soirs de grande ardeur » permet à son auteur d’y développer plusieurs thématiques sur la manière dont fonctionne une société humaine, notamment avec sa hiérarchie, ses croyances et ses mythes. De ce point de vue, c’est assez crédible, et l’ouvrage souligne amèrement que le pouvoir a toujours été voué à la corruption et d’abord dans l’intérêt de ceux qui le détiennent avant celui de leurs citoyens. Mais contrairement à Mégafauna, la société décrite ici est très patriarcale, et à ce titre plus proche de notre réalité, les femmes n’ayant que des fonctions subalternes, même si les choses ont — heureusement — bien évolué depuis la montée en puissance des mouvements féministes. Mais le récit est aussi une histoire d’amour mettant en scène Manakor, cette jeune servante un peu potelée qui fantasme secrètement sur son maître Kaal, qui, quant à lui, semble totalement indifférent à ses suppliques silencieuses. Sous les conseils toxiques de sa chuchoteuse, qui n’est autre que sa grand-mère, Manakor va devoir faire la part des choses en faisant davantage confiance à sa propre intuition. Car c’est ici l’élément fantastique du récit, une croyance selon laquelle les humains ont tous leur chuchoteur dédié, sorte de fantôme d’un ancêtre ou d’un parent représentant cette petite voix intérieure qui nous est tant familière, mais qui dans le récit apparaît comme négative et illustre bien la façon dont peuvent naître les superstitions. Quant à la « potentielle » histoire d’amour, d’abord à sens unique, elle va évoluer vers une sorte de triangle amoureux, avec l’irruption de la jeune nomade Ferline, amante secrète de Kaal, dès lors que l’incendie de forêt obligera les habitants à quitter la cité. Et c’est un autre élément qui servira de toile de fond à l’histoire : un énorme incendie qui ravage la forêt environnante et sera le catalyseur d’une quête initiatique pour Kaal et sa servante. On serait bien tenté de faire un rapprochement avec les « mégafeux » qui se manifestent de plus en plus fréquemment dans notre monde actuel — notamment les plus récents qui ont dévasté des quartiers entiers de Los Angeles — en les voyant comme le symptôme d’un bouleversement de la société. Dans le livre, c’est le nomadisme qui se confronte à la sédentarisation (on peut juste supposer que l’incendie est un acte malveillant de la part de ceux qui désapprouvent l’arrivée du progrès puisque cela n’est pas dit explicitement). Dans notre réalité, les effets du changement climatique menaçant de plus en plus le confort de nos sociétés. Le dessin de Nicolas Puzenat reste toujours aussi fouillé, avec force détails sur l’architecture, les outils, les armes et les parures en usage il y 10 000 ans. On apprécie beaucoup son côté « artisanal », antithèse d’un certain académisme un peu lisse que l’on vérifie souvent dans la bande dessinée, qui amène beaucoup de fraîcheur à la narration. On relèvera également l’effort sur la mise en couleur, en particulier dans la représentation des paysages forestiers, indifférents et pourtant fragiles face à la menace du feu. Si la narration est peut-être un peu moins prenante que Mégafauna, l’ouvrage vaut davantage pour son aspect documentaire et sociologique, sous la loupe du conteur qu’est Nicolas Puzenat. La conclusion arrive comme une ode à la liberté, où l’on découvrira une Manakor littéralement transfigurée, résultat d’une quête initiatique accomplie.

25/01/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Déesse blanche, déesse noire
Déesse blanche, déesse noire

Déesse blanche, déesse noire m’a déçu sur plusieurs aspects. J’ai eu du mal à m’accrocher à l’intrigue, qui m’a semblé trop floue et décousue. L’histoire, bien que prometteuse avec son mélange de mythologie et de réflexion sur les identités, est parfois difficile à suivre. Les transitions entre les différentes scènes sont abruptes, et je me suis retrouvé perdu dans un enchevêtrement de symboles et de concepts parfois un peu cucul sans vraiment savoir où l’auteur voulait en venir. Les personnages, malgré leur potentiel, manquent de profondeur. Leur développement est souvent superficiel, et je n’ai pas ressenti d'attachement particulier envers eux. L’aspect spirituel et philosophique, bien que central, a parfois donné l’impression d’être un peu prétentieux, comme si l’auteur cherchait à aborder trop de thèmes à la fois sans réellement les explorer en profondeur. Enfin, les dessins, même s’ils sont intéressants à certains moments, m'ont paru assez inégaux. Certaines planches sont superbes, mais d’autres manquent de clarté et de précision, ce qui nuit à l’immersion dans l’histoire. En résumé, Déesse blanche, déesse noire ne m’a pas convaincu. L’œuvre m’a laissé sur ma faim, trop complexe et trop abstraite à mon goût, sans parvenir à réellement capter mon intérêt.

25/01/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Prince Valiant
Prince Valiant

Prince Valiant est un monument à l'ancienne, celles des années 1930 et 1940, même si sa parution s'est étalée jusqu'aux années 70. Elle mélange épopée médiévale, mythologie et aventure héroïque avec un héros à la fois noble et humain, en quête de justice et d’honneur dans des royaumes lointains. L'atout majeur de Prince Valiant réside dans son dessin magistral. Dans la lignée des Alex Raymond (Flash Gordon) autres autres Burne Hogarth (Tarzan), Hal Foste présente de planches virtuoses aux héros parfaits et aux décors à grand spectacle. A travers des planches d’une grande richesse visuelle, il capture l'esprit chevaleresque à l'ancienne avec des décors somptueux et des personnages expressifs. L’utilisation du format de page entière permet une immersion totale, et les illustrations demeurent impressionnantes même après plusieurs décennies. Les intrigues elles-mêmes, toutefois, ont nettement plus vieilli et il est difficile de passer outre leur aspect désuet, avec des stéréotypes de genre ou des dialogues un peu lourds. Si l'on y arrive, on peut tout demême profiter de leur côté épique, de leur rythme soutenu et de quelques personnages secoindaires bien développés, comme Sir Gawain ou la princesse Aleta. Malheureusement, même si je n'ai pas eu le courage de lire toute la série, j'en ai lu suffisamment pour retrouver quelques trames répétitives. Et surtout, c'est la narration textuelle qui est dure à surmonter pour un lecteur moderne. C'est cette narration à l'ancienne avec le texte qui accompagne l'image en se plaçant à ses côtés plutôt que de s'insérer dedans, et sans bulle même quand les personnages parlent. Ce type denarration est trop proche du livre illustré pour moi et m'empêche de profiter d'une lecture fluide. En somme, Prince Valiant est un grand classique de l'âge d'or des comic strips d'aventure à l'ancienne qui, même s’il a vieilli pour ce qui est des intrigues et de la narration, reste superbe visuellement.

25/01/2025 (modifier)