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Couverture de la série Watership Down
Watership Down

Je précise que je n’ai pas lu le roman original de Richard Adams avant cette lecture. Mon premier contact avec Watership Down s’est donc fait par ce roman graphique, et l’expérience a été immédiatement marquante. L’œuvre impose un univers dense, sombre et profondément adulte, bien loin d’un simple récit animalier, et réussit à captiver du début à la fin malgré son exigence. Visuellement, le roman graphique est impressionnant. Le dessin, très naturaliste, donne aux lapins une vraie crédibilité animale sans jamais tomber dans l’anthropomorphisme excessif. Les ambiances sont magnifiques, parfois apaisantes, parfois oppressantes, et certaines scènes dégagent une violence sèche et brutale qui renforce la gravité du récit. Les décors et les couleurs participent pleinement à l’immersion et donnent une véritable identité à l’album. Il est vrai que, sur certaines scènes, il peut être un peu difficile de reconnaître les différents lapins, notamment lors des passages de groupe. Les designs sont volontairement proches, ce qui peut entraîner une légère confusion. Cela dit, ce point n’est pas réellement dérangeant au final : il faut simplement rester attentif et concentré pendant la lecture, ce qui correspond bien au ton sérieux et à la densité de l’histoire. La qualité de l’ouvrage mérite une mention toute particulière, notamment parce qu’il est édité par Monsieur Toussaint Louverture. Comme souvent avec cet éditeur, le travail éditorial est remarquable : fabrication solide, impression soignée, très beau papier, et une couverture sublimée par un vernis sélectif qui met parfaitement en valeur l’illustration. On sent un vrai respect de l’œuvre et du lecteur, avec un livre pensé comme un objet à part entière. L’édition propose également de très bons compléments, notamment la carte fournie avec l’ouvrage, indispensable pour suivre les déplacements et comprendre la géographie des différentes garennes. Cette carte inclut aussi un vocabulaire propre à l’univers, ce qui aide à mieux saisir certains termes spécifiques au monde des lapins sans alourdir la lecture. Ce sont des ajouts discrets mais extrêmement appréciables. Je suis d’ailleurs particulièrement content que ce soit Monsieur Toussaint Louverture qui édite cet album. C’est un éditeur qui propose régulièrement de magnifiques ouvrages, exigeants et soignés, comme le roman La Maison des feuilles ou d’autres titres marquants de leur catalogue. Leur identité éditoriale, très forte, correspond parfaitement à une œuvre aussi singulière et ambitieuse que Watership Down. Sur le fond, le récit impressionne par sa maturité. Les thèmes de la survie, du pouvoir, de la peur, de la communauté et de la mort sont traités avec profondeur. La mythologie interne et les croyances des lapins donnent une richesse étonnante à l’univers et renforcent l’impact émotionnel de l’ensemble, même sans connaître le roman original. Après la lecture, j’ai regardé le film d’animation de 1978, qui m’a paru très complémentaire et tout aussi marquant dans son approche plus brute. Je sais également qu’il existe une série Netflix, que je n’ai pas encore regardé. En conclusion, ce roman graphique est une réussite totale. Une œuvre forte, sombre, ambitieuse, magnifiquement éditée, qui mérite pleinement son 5/5 et laisse une impression durable.

17/12/2025 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série L'Oeil du loup
L'Oeil du loup

Je suis plutôt client de Mathieu Sapin et c'est son nom qui a attiré mon regard sur cet album au rayon jeunesse. Je ne connaissais pas le roman de Pennac dont c'est adapté et avec sa participation active comme souligné dans le dossier en fin d'ouvrage. Une oeuvre de 1984 soit 40 ans passés et déjà très affutée sur les relations entre le monde animal et l'humain qui le détruit à une époque où on parlait beaucoup moins d'écologie. C'est un regard croisé entre un loup enfermé dans un zoo et un enfant qui le fixe à travers les grilles. On vit alors l'histoire du loup bleu et comment il est arrivé là alors qu'il vivait tranquillement dans sa meute, puis on a l'histoire de l'enfant africain. Celui-ci est malin et arrive sans parler et par son simple regard à baisser la garde du loup qui a été blessé à un oeil. Bien vu.

16/12/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série Les Folles Anecdotes de l'Histoire
Les Folles Anecdotes de l'Histoire

2.5 Mouais bof....J'aime bien le travail de Julien Hervieux sur les anecdotes surprenantes sur les guerres, mais la j'ai un peu l'impression qu'il est en train de tirer sur la corde avec cette série qui parle d'autres sujets. Déjà, il y a le fait que le dessinateur change à chaque histoire. Dans le lot, il y en a plusieurs que j'aime et c'est toujours un bonheur de voir leur trait, même si c'est pour une histoire courte, mais en même temps ça fait un peu usine à BD où on change toujours de dessinateur pour que les choses aient vites. Chaque album parle d'un sujet différent et les deux albums sont inégaux. Le premier qui parle de sport est pas mal avec des anecdotes que je ne connaissais pas, mais le second sur le paranormal est vraiment pas terrible. C'est peut-être parce que le paranormal est un sujet qui m'intéresse et donc j'en connais un rayon, mais la plupart des histoires m'ont semblé être du déjà vu avec ses arnaques très connus comme les photos des fées de Cottingley. Dans cet album, il y a deux histoires qui m'ont divertit. Et après avoir refermé cet album je me suis dit que les albums de cette série vont être inégales basé sur si Hervieux a assez d'anecdotes peu connus et non du réchauffés et si cela peut tenir un album complet. À emprunter à la bibliothèque.

16/12/2025 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle
Jean Doux et le Mystère de la Disquette Molle

J'ai découvert il y a peu qu'il y avait eu une hype sur ce titre ici-même. J'avoue que c'est fort drôle, a fortiori si on a connu les années 1990 et qu'en plus on a un travail de bureau. Le summum serait de disposer d'une broyeuse à papier et c'est une vérité qu'il en existe plusieurs types, tout un art la réduction en confettis. Mais on imprime moins de nos jours, on a moins de trucs à broyer. On a donc un bouquin épais au format à l'italienne et au titre improbable. On se prend au jeu de l'enquête labyrinthique de Jean Doux et ses acolytes autour de cette valise trouvée dans le faux plafond. J'ai eu peur de la lassitude vu le nombre de pages mais pas du tout, pour autant pas certain que j'y aurai mis 30 balles. Bien joué (Jean) Philippe Valette.

16/12/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Coquelicots d'Irak
Coquelicots d'Irak

C'est l'histoire de Brigitte coloriste de son état, qui est née d'un père irakien et d'une mère française. C'est aussi la femme de Lewis depuis des années qui réalise le dessin dans son style plutôt minimaliste. Cet album de 2016 n'a pas eu l'écho de Persepolis dont on pourrait le rapprocher car il y a une thématique similaire de souvenirs d'enfance dans cette région du monde et les Findakly sont chrétiens ce qui a son importance dans un Irak où l'islam est majoritaire. Un pays tout comme l'Iran qui a bien changé depuis. Les anecdotes ne sont pas toujours chronologiquement aisées à suivre. La politique pas plus. Ce qui est le plus savoureux reste l'humour qui nait du décalage culturel notamment de la mère lorsqu'ils vivent en Irak.

16/12/2025 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
Couverture de la série La Sage-Femme du Roi
La Sage-Femme du Roi

Cet album est une biographie de la vie de la sage femme Angélique du Coudray qui a révolutionné l'enseignement de l'accouchement a une époque où les bébés mort-nées, les femmes mortes en accouchement ou les enfants et les femmes mutilés au cours de l'accouchement étaient légions. Cette femme fait malheureusement parties trop nombreuses figures historiques féminines qui a finit oublié. Il faut dire que comme on le voit dans la BD les chirurgiens font tout pour contrôler le travail des sages femmes et veulent carrément prendre leurs places. Malgré le fait qu'il y a le roi dans le titre, au final on le voit peu et on quitte Paris pendant une bonne partie de l'album. On suit surtout la vie de du Coudray dans le milieu rural où c'est là qu'elle va avoir l'idée de génie pour bien enseigner l'art de l'accouchement à d'autres femmes. La personnalité de du Coudray est intéressante parce que c'est une femme qui ne baisse pas les bras malgré les problèmes qu'elle subit. On voit aussi les différences entre la ville et le monde rural. Si à Paris les chirurgiens font tout pour prendre la place des sages-femmes, lorsqu'elle se retrouve à la campagne du Coudray va surtout faire face à la superstition et la mentalité conservatrice des autres femmes qui n'aiment pas trop se confier à des inconnus et qui préfèrent les matrones, ses femmes qui s'occupent des accouchements et dont le gros de leur éducation médicales vient du fait.... qu'elles ont elles-mêmes accouchées.... Bref, on va voir les difficultés de l'accouchement, comment c'est dur pour une femme de faire changer de mentalités dans un monde dominé par les hommes et c'est pas trop mal. Les thèmes abordés sont intéressants et encore actuel. Le dessin est correct, il manque un peu d'émotions, mais ce n'est pas figé ou trop académique comme c'était le cas dans les vieilles bandes dessinés historiques.

16/12/2025 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
Couverture de la série Aquarica
Aquarica

Les planches sont belles et grandes, y compris celles de Schuiten en fin de second tome, pour cette histoire mélangeant chasseurs de baleines et une espèce de baleine mythologique. C'est une île en soi cet animal et qui abrite une population autochtone bien étrange dont des bombasses blondes pas atteintes par la consanguinité. Cela conduit nécessairement à un conflit entre ces deux mondes, celui des gros bourrins sanguinaires avides d'argent et de l'autre les hippies écolos protecteurs de baleine. Attiré surtout par le nom de Schuiten, cela se laisse lire mais j'ai trouvé cela gentillet.

16/12/2025 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Vertiges de Quito
Vertiges de Quito

C'est un album de Tronchet qui m'a bien plu, pourtant je ne suis pas un inconditionnel de cet auteur et son humour. Il faut dire qu'ici il ne met pas en scène des personnages à l'humour parfois douteux mais sa propre famille partie vivre plusieurs années à Quito. C'est une ville incroyable dans les montagnes où les gens n'ont pas la même philosophie de vie et une des plus hautes capitales du monde. Sa femme parle le quechua et semble une sacrée baroudeuse. Il raconte plusieurs anecdotes un peu à la manière de Guy Delisle il est vrai mais son style de dessin est beaucoup plus coloré. Un 4/5 un poquito surnoté par rapport à mon réel ressenti.

16/12/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
Couverture de la série Liberal attitude
Liberal attitude

Tiens, c'est marrant, cette BD date de 2010, et si l'on excepte quelques références à Facebook, elle n'a pas vraiment vieilli. Elle se fout de la gueule de la crise économique et de l'ultralibéralisme en les mettant en scène à travers des situations pleines d'ironie et d'humour noir, parfois très politiquement incorrectes. Le parti pris est clairement caricatural, le cynisme est poussé à fond, ce qui en fait à la fois la force et la limite de l'album. Ce n'est pas toujours hilarant, certains gags sont un peu forcés et manquent de percutant, mais l'ensemble est suffisamment varié pour éviter la lassitude. En tout cas, j'ai ri plus d'une fois, parfois d'un rire un peu jaune devant cette vision extrême du système libéral et de ses dérives. Le graphisme est appréciable. Le trait est simple mais il est mis en valeur par un encrage épais et élégant, ainsi que par un choix de couleurs légèrement désaturées qui donnent une vraie identité à l'ensemble. Ce n'est pas le genre de dessin qui impressionne techniquement, mais c'est efficace, et surtout ça me donne envie de lire. Et comme la mise en scène fonctionne, au final, je suis plutôt satisfait, même si je reste un peu sur ma faim sur certains gags.

16/12/2025 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
Couverture de la série Marcel keuf le flic
Marcel keuf le flic

Avec Marcel Keuf, l'intention de Charb est claire et assumée : taper sur les flics en général, à travers une succession de strips très courts. Marcel et ses collègues sont cons, violents, racistes, sexistes, homophobes, alcoolo, et enchainent bavures et sorties ignobles. ACAB en trois cases, répété à l'infini. Le problème n'est pas tant le fond (on peut rire de tout, et se moquer de la police comme de n'importe quel corps de métier pourrait être drôle), mais la facilité du traitement. La critique est primaire, mécanique, presque complaisante dans son antifascisme de principe. Les clichés s'enchainent, les portes ouvertes sont enfoncées, et très vite les gags deviennent prévisibles. Le trash est frontal, souvent vulgaire, mais rarement percutant, surtout si on le compare à un Vuillemin, capable de rendre bien plus drôles et mémorables des personnages pourtant encore plus odieux. Là où ça devrait choquer ou provoquer un rire jaune, ça tombe à plat, comme un gag convenu dont le héros et son univers se résument à leur bêtise. Pour ne rien arranger, la répétition du même message sur tout un album, sans réelle variation ni montée en puissance, finit par lasser. C'est un humour trash qui se picore plus qu'il ne se lit, trop univoque et trop peu subtil pour réellement m'amuser.

16/12/2025 (modifier)