2.5
Un one-shot correct sans plus qui s'adresse surtout aux enfants.
Je ne sais pas si comme avec Disney il y avait un gros cahier de charges, mais l'imagination de Trondheim est vraiment asphyxié dans cet album. Les personnages et les situations sont tous du déjà vu. On dirait une bd paru dans une publication jeunesse comme il en sortait à la chaine à une époque ou encore un épisode quelconque d'un dessin animée. Cette histoire souffre aussi du gros défaut des aventures mettant en vedette le marsupilami: les humains ont plus d'importances dans le scénario que le marsupilami lui-même qui est mis en retrait et qui agit surtout comme un deus ex machina. Il était mieux comme compagnon turbulent de Spirou et Fantasio.
Il reste le dessin de Nesme qui ressemble à un film d'animation qui est très bon quoique je ne suis pas un fan de son marsupilami.
J'avais déjà vu passer des extraits de cette série en ligne (les premiers épisodes, en fait) et avoue avoir été suffisamment intriguée par la prémisse pour que je n'hésite pas à acheter le premier tome lorsque j'ai découvert que l'histoire venait d'arriver dans nos vertes contrées.
La Belle & la Racaille, comme son nom français l'indique, est une histoire d'amour similaire au conte de La Belle et la Bête, remaniée ici façon éveil des sentiments amoureux en milieux scolaire (lycéen) entre deux personnes d'apparences très (trop) différentes. L'éponyme racaille s'appelle Atsuko, une loubarde à l'ancienne, une sécheuse de cours invétérée, une machine de guerre capable d'écraser n'importe quel crétin qui l'énerve au sol. La belle, quant à elle, s'appelle Kanzaki, une jeune fille tout ce qu'il y a de plus adorable, qui n'aurait aucun mal à être une fille très populaire si elle n'était pas constamment surexcitée et tête en l'air, nouvelle au bahut et qui va immédiatement s'enticher d'Atsuko à la consternation de cette dernière. Au début seulement, car progressivement, Atsuko elle aussi va énormément s'attacher à Kanzaki, les deux prenant grand plaisir à se retrouver, bien qu'aucune n'arrive vraiment à bien communiquer cet état de fait à l'autre.
C'est un récit simple, qui ne révolutionne pas sa formule et ne se montre pas aussi fou dans son exécution que ce à quoi j'aurais pu m'attendre, mais le résultat est bon, maîtrisé. L'histoire fonctionne, on parvient à s'attacher à ces deux jeunes filles, à leur relation qui se créé petit à petit et à leurs difficultés à bêtement exprimer ce qu'elles ressentent à l'autre.
L'œuvre brille aussi beaucoup par son dessin, très proche d'un style rétro (en tout cas similaire à celui d'artistes comme Naoko Takeuchi). Je trouve que le style graphique ajoute un joli cachet bienvenu dans cette série, c'est même lui qui avait attiré mon attention sur cette série il y a quelques années.
Une série de romance lycéenne très mignonne.
Dans un univers qui évoque celui des Dark Souls, peuplé de sinistres guerriers géants servant de champions à d'impitoyables seigneurs en guerre, les humains ne sont guère plus que de la piétaille sacrifiable. Bianca, jeune apprentie forgeronne, voit son destin basculer le jour où son maître et protecteur est tué. Elle découvre alors une part cachée de ses origines et décide de fuir l'empire sombre dans lequel elle a toujours vécu. Avec son maître, elle a forgé une épée magique capable de ranimer le Birdking, un ancien roi guerrier devenu son protecteur. Cette armure animée, que l'on pourrait croire vide, semble pourtant abriter une âme...
Birdking s'inscrit dans une dark fantasy efficace, au rythme prenant, proche d'un bon feuilleton dont on veut connaître la suite. Le style graphique, moderne et accessible, rappelle celui de certains webcomics. Le trait, simple, pourrait faire penser à une série jeunesse, mais le ton reste sombre et l'ambiance oppressante. Si la technique montre quelques limites, l'auteur les compense habilement par l'intégration de mots dans les cases pour traduire l'émotion ou l'action, ce qui s'avère souvent utile pour la lisibilité de certaines scènes.
On explore un monde implacable, où le manichéisme n'est qu'apparence tant le danger rôde à chaque coin de page et où les humains ne sont que des pièces d'un vaste jeu de pouvoir. Les références sont nombreuses, tirées à la fois du jeu vidéo et de l'animation, avec notamment un passage souterrain qui évoque clairement la Moria de Tolkien. L'intrigue débute de façon classique, mais la richesse de l'univers apporte la dose de mystère et d'originalité nécessaire pour captiver. Même si certains rebondissements sont prévisibles, l'histoire parvient à surprendre et à maintenir l'intérêt. Le rythme soutenu rend la lecture fluide et addictive.
Après trois tomes, et en attendant un quatrième encore en préparation, j'ai clairement envie de poursuivre cette aventure.
Je me retrouve assez dans l’avis de Ro, même si je pense avoir moins apprécié moins que lui ma lecture de ce diptyque.
Tout l’aspect graphique (dessin et colorisation), sans être hyper original, se révèle dynamique et agréable. Suffisamment plaisant en tout cas pour m’avoir poussé à aller jusqu’au bout, alors que certains détails m’avaient au départ plutôt rebuté.
L’histoire est assez originale, faisant intervenir quelques personnages réels (Andy Warhol, Johnny Cash) dans une intrigue qui nous fait traverser une bonne partie de l’Amérique du Nord (Québec et New-York au départ, puis Californie ensuite).
Les relations – amoureuses mais pas que – entretenues par le héros Thomas avec la femme qu’il aime sortent du commun, avec un « contrat » que Thomas aura du mal à accepter et respecter jusqu’au bout.
C’est aussi un autre « contrat » qui lui posera problème, lui qui se voit contraint de peindre « à la chaine » pour un commanditaire qu’il n’apprécie pas. Les réflexions – hélas pas trop poussées – au sujet du marché de l’art, de l’inspiration, du lien entre créateur et marchand auraient mérité d’être plus creusées. Mais elles densifient une intrigue qui, sans cela, aurait été un peu creuse.
Mais certaines choses m’ont un peu gêné. La rencontre avec Warhol, et surtout les valises de billets qui ont permis à Thomas de « vivre » sans aucune réelle contrainte durant presque deux ans, m’ont paru trop improbables, et ont faussé la vision que j’ai eue de l’histoire. De même, je n’ai pas vraiment compris le jeu du barman propriétaire de la grange du Juke Box Motel.
Bref, pas désagréable, cette lecture m’a laissé un peu sur ma faim.
Note réelle 2,5/5.
J’ai emprunté les trois albums au CDI de mon collège, même si la série ne m’attirait pas forcément (je n’ai pas trouvé les couvertures très folichonnes !).
Hélas, je n’ai pas accroché à cette histoire, qui je pense est clairement à réserver à un jeune lectorat (de collège donc), car ça ne passe pas la barrière de l’âge.
Je n’ai apprécié ni le dessin ni la colorisation, que j’ai trouvés hésitants, manquant de nuances et de détails, voire un peu bâclés par endroit. Tout l’aspect graphique fait d’ailleurs bien plus que son âge, et ressemble à des animes manga du siècle précédent.
L’histoire y ramène d’ailleurs aussi, au point que j’ai eu parfois l’impression de lire du nouveau Goldorak – même si ici les combats ont lieu quasi exclusivement au sol. Dialogues, scénario et personnages manquent vraiment de profondeur, de surprises. On baigne aussi trop dans les bons sentiments. Le coup du fils de la femme de ménage, forcément méprisé par la fille du général, qui devient par une suite de circonstances improbables son collègue dans la lutte contre de méchants envahisseurs – ressemblant à des crabes géants – est cousu de fils blancs. On se doute que ces personnages vont se rabibocher, et triompher collectivement au final.
Le casting mêle des gamins de toutes les origines, la femme de ménage et son rejeton apportent la touche sociale, à croire que ce casting a été réalisé après une étude marketing.
Enfin bref, le déroulé de l’intrigue ne m’a pas intéressé, et comme les autres aspects non plus, c’est sans enthousiasme, et en survolant le dernier tiers du troisième album, que j’ai fini la série, qui n’est clairement pas ma came.
Ce diptyque possède de réelles qualités, qui peuvent satisfaire beaucoup de lecteurs. Mais j’en suis sorti déçu.
Le dessin de Puerta est original et intrigant. Avec un rendu très réaliste, presque proche de photographies retravaillées, il donne quelque chose qui ressemble à des illustrations quelque peu vieillottes et désuètes. Revers de la médaille, c’est un peu statique.
Quant à l’intrigue, elle baigne dans l’univers de Jules Verne. Lui-même personnage central (y compris dans sa jeunesse), il se trouve embarqué dans des aventures qui permettent à Gil de multiplier les clins d’œil à l’œuvre de Verne (« 20 000 lieues sous les mers », « Voyage au centre de la Terre », « Une ville flottante », pour ce qui est des plus évidentes), ou à sa vie réelle (son voyage au Canada et sa traversée de l’Atlantique).
Cela ravira sans doute certains des aficionados du romancier pionnier de la SF, mais hélas j’ai trouvé très décousue l’intrigue, qui passe du coq à l’âne en Amérique, alors que des séquences en France (mettant en scène l’éditeur fétiche Hetzel, discutant avec des industriels allemands par exemple) ne m’ont pas paru captivantes ou intéressantes pour le développement de l’intrigue.
Intrigue qui sombre un peu dans le n’importe quoi et les facilités expédiées sur la fin.
Bref, de bonnes idées, un hommage de lecteurs amoureux de Verne, mais un résultat qui m’a laissé sur ma faim.
Note réelle 2,5/5.
Dans une cité futuriste déglinguée aux allures postapocalyptiques, d'immenses animaux surgissent de manière aléatoire et sèment la destruction. Jacquie, traçaire de métier, traque ces monstres, avec une obsession particulière pour l'un d'eux, plus colossal et insaisissable que les autres. Sa route croise celle de Kevyn, un adolescent bricoleur, vif et bien informé sur les recoins du quartier, qui se joint à sa quête.
Pour une fois, Les Humanoïdes Associés publient un titre en noir et blanc très proche du manga, tant sur le fond que sur la forme. Corc signe ici sa première bande dessinée, et ses références aux classiques du manga SF sont visibles : l'ombre d’Akira et de Katsuhiro Otomo en général plane sur cette mégalopole décrépite et son ado motard et un peu dealer et son rapport à Jacquie qui rappelle fortement la relation entre Kaneda et Kei. Gunnm affleure dans les paysages et les scènes de chasse urbaine, et Blame ! aussi parfois dans l'écrasement des personnages par l'échelle des bâtiments et des créatures. Impossible aussi de ne pas penser à L'Attaque des Titans dans les acrobaties de Jacquie, qui virevolte autour des monstres à l’aide de son grappin. Ce mélange pourra sembler trop familier à certains lecteurs, mais visuellement et narrativement, c'est très bien exécuté.
Le trait de Corc est déjà étonnamment maîtrisé : personnages expressifs, découpage dynamique, équilibre entre gravité et légèreté… Kevyn apporte une touche d’humour avec ses réactions un peu excessives, tandis que Jacquie incarne une froideur presque caricaturale. Le récit, tout en rythme et en tension, glisse discrètement vers une dimension plus mystérieuse, suggérant que tout pourrait ne pas être réel, avec un cadre urbain nommé de façon évocatrice et de multiples références au rêve. L’histoire entretient habilement le flou sans tout révéler trop vite.
On pourra toutefois reprocher aux deux héros des rôles un peu trop convenus : Jacquie constamment renfermée et hautaine, Kevyn surexcité et parfois fatigant avec ses exclamations répétées. Leur duo fonctionne grâce à la mise en scène nerveuse, mais leurs échanges manquent de nuance.
Cela reste une première œuvre prometteuse. Corc ne renouvelle pas le genre, mais il maîtrise déjà ses codes et livre un album qui séduit par son efficacité graphique et narrative.
Etonnant que cette histoire de 1983 n'ait pas été publiée en France avant quand on sait la renommée de son auteur Miyazaki. L'histoire est joliment illustrée, en couleurs ce qui est assez rare dans le manga et fait penser bien sûr à d'autres oeuvres de l'auteur y compris par les traits de ses personnages. Ici le jeune Shuna se décide à quitter son village enclavé dans les montagnes pour rechercher une solution afin de mieux nourrir le village.
On lui a parlé d'une graine un peu spéciale qu'il pourrait rapporter et semer. C'est une aventure périlleuse et le jeune va rencontrer dans son voyage une esclave qui doit avoir à peu près son âge et sa soeur qui deviendront de bons amis, voire un peu plus.
C'est un conte inspiré d'une légende tibétaine. Je ne dirais pas que c'est quelque chose d'haletant mais ça se lit bien et à découvrir assurément pour les complétistes de l'œuvre de l'auteur.
Ca y est je me fais vieux. Le titre et la couverture me disaient quelque chose mais je me suis rendu compte en le lisant que j'avais déjà emprunté cet album il y a environ un an et demi. J'ai du avoir la flemme de le poster. Ou peut-être que je n'avais pas d'inspiration à écrire quelque chose sur cette histoire un peu étrange. Car de quoi parle ce scénario : d'art, de compétition entre voisins au caractère volontairement manichéen et antagoniste. L'un est un artiste loser qui se retrouve flanqué d'un chien quand l'autre est un brillant et fameux artiste dans sa jolie maison dans laquelle se prélasse un chat. Tout les oppose mais le loser espère toujours déboucher sur une grande inspiration et une reconnaissance critique avec le bon pinceau et la bonne peinture sans voir que l'autre le phagocyte. La grande planche où le loser réalise son oeuvre, autoportrait de lui et son chien m'a bien fait marrer. Bref il n'y a pas vraiment de morale ou quelque chose à en comprendre, juste se laisser porter par cette fable teintée d'humour.
J'ai trouvé ces petites anecdotes sur des thèmes scientifiques ou des mystères historiques assez drôlement raconté et bien illustré. Le concept est simple avec une question sur la page de gauche et quelques cases pour y répondre à droite. Par exemple d'où vient l'électricité statique ou qui a réalisé les statues de l'île de Pâques ? Plutôt destiné à un public jeune, même les parents peuvent y apprendre quand même 2, 3 choses. Lire tout l'album d'un coup me semble un risque de se lasser mais en plusieurs lampées étalées c'est pas mal.
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El Diablo
2.5 Un one-shot correct sans plus qui s'adresse surtout aux enfants. Je ne sais pas si comme avec Disney il y avait un gros cahier de charges, mais l'imagination de Trondheim est vraiment asphyxié dans cet album. Les personnages et les situations sont tous du déjà vu. On dirait une bd paru dans une publication jeunesse comme il en sortait à la chaine à une époque ou encore un épisode quelconque d'un dessin animée. Cette histoire souffre aussi du gros défaut des aventures mettant en vedette le marsupilami: les humains ont plus d'importances dans le scénario que le marsupilami lui-même qui est mis en retrait et qui agit surtout comme un deus ex machina. Il était mieux comme compagnon turbulent de Spirou et Fantasio. Il reste le dessin de Nesme qui ressemble à un film d'animation qui est très bon quoique je ne suis pas un fan de son marsupilami.
La Belle & la Racaille
J'avais déjà vu passer des extraits de cette série en ligne (les premiers épisodes, en fait) et avoue avoir été suffisamment intriguée par la prémisse pour que je n'hésite pas à acheter le premier tome lorsque j'ai découvert que l'histoire venait d'arriver dans nos vertes contrées. La Belle & la Racaille, comme son nom français l'indique, est une histoire d'amour similaire au conte de La Belle et la Bête, remaniée ici façon éveil des sentiments amoureux en milieux scolaire (lycéen) entre deux personnes d'apparences très (trop) différentes. L'éponyme racaille s'appelle Atsuko, une loubarde à l'ancienne, une sécheuse de cours invétérée, une machine de guerre capable d'écraser n'importe quel crétin qui l'énerve au sol. La belle, quant à elle, s'appelle Kanzaki, une jeune fille tout ce qu'il y a de plus adorable, qui n'aurait aucun mal à être une fille très populaire si elle n'était pas constamment surexcitée et tête en l'air, nouvelle au bahut et qui va immédiatement s'enticher d'Atsuko à la consternation de cette dernière. Au début seulement, car progressivement, Atsuko elle aussi va énormément s'attacher à Kanzaki, les deux prenant grand plaisir à se retrouver, bien qu'aucune n'arrive vraiment à bien communiquer cet état de fait à l'autre. C'est un récit simple, qui ne révolutionne pas sa formule et ne se montre pas aussi fou dans son exécution que ce à quoi j'aurais pu m'attendre, mais le résultat est bon, maîtrisé. L'histoire fonctionne, on parvient à s'attacher à ces deux jeunes filles, à leur relation qui se créé petit à petit et à leurs difficultés à bêtement exprimer ce qu'elles ressentent à l'autre. L'œuvre brille aussi beaucoup par son dessin, très proche d'un style rétro (en tout cas similaire à celui d'artistes comme Naoko Takeuchi). Je trouve que le style graphique ajoute un joli cachet bienvenu dans cette série, c'est même lui qui avait attiré mon attention sur cette série il y a quelques années. Une série de romance lycéenne très mignonne.
Birdking
Dans un univers qui évoque celui des Dark Souls, peuplé de sinistres guerriers géants servant de champions à d'impitoyables seigneurs en guerre, les humains ne sont guère plus que de la piétaille sacrifiable. Bianca, jeune apprentie forgeronne, voit son destin basculer le jour où son maître et protecteur est tué. Elle découvre alors une part cachée de ses origines et décide de fuir l'empire sombre dans lequel elle a toujours vécu. Avec son maître, elle a forgé une épée magique capable de ranimer le Birdking, un ancien roi guerrier devenu son protecteur. Cette armure animée, que l'on pourrait croire vide, semble pourtant abriter une âme... Birdking s'inscrit dans une dark fantasy efficace, au rythme prenant, proche d'un bon feuilleton dont on veut connaître la suite. Le style graphique, moderne et accessible, rappelle celui de certains webcomics. Le trait, simple, pourrait faire penser à une série jeunesse, mais le ton reste sombre et l'ambiance oppressante. Si la technique montre quelques limites, l'auteur les compense habilement par l'intégration de mots dans les cases pour traduire l'émotion ou l'action, ce qui s'avère souvent utile pour la lisibilité de certaines scènes. On explore un monde implacable, où le manichéisme n'est qu'apparence tant le danger rôde à chaque coin de page et où les humains ne sont que des pièces d'un vaste jeu de pouvoir. Les références sont nombreuses, tirées à la fois du jeu vidéo et de l'animation, avec notamment un passage souterrain qui évoque clairement la Moria de Tolkien. L'intrigue débute de façon classique, mais la richesse de l'univers apporte la dose de mystère et d'originalité nécessaire pour captiver. Même si certains rebondissements sont prévisibles, l'histoire parvient à surprendre et à maintenir l'intérêt. Le rythme soutenu rend la lecture fluide et addictive. Après trois tomes, et en attendant un quatrième encore en préparation, j'ai clairement envie de poursuivre cette aventure.
Jukebox motel
Je me retrouve assez dans l’avis de Ro, même si je pense avoir moins apprécié moins que lui ma lecture de ce diptyque. Tout l’aspect graphique (dessin et colorisation), sans être hyper original, se révèle dynamique et agréable. Suffisamment plaisant en tout cas pour m’avoir poussé à aller jusqu’au bout, alors que certains détails m’avaient au départ plutôt rebuté. L’histoire est assez originale, faisant intervenir quelques personnages réels (Andy Warhol, Johnny Cash) dans une intrigue qui nous fait traverser une bonne partie de l’Amérique du Nord (Québec et New-York au départ, puis Californie ensuite). Les relations – amoureuses mais pas que – entretenues par le héros Thomas avec la femme qu’il aime sortent du commun, avec un « contrat » que Thomas aura du mal à accepter et respecter jusqu’au bout. C’est aussi un autre « contrat » qui lui posera problème, lui qui se voit contraint de peindre « à la chaine » pour un commanditaire qu’il n’apprécie pas. Les réflexions – hélas pas trop poussées – au sujet du marché de l’art, de l’inspiration, du lien entre créateur et marchand auraient mérité d’être plus creusées. Mais elles densifient une intrigue qui, sans cela, aurait été un peu creuse. Mais certaines choses m’ont un peu gêné. La rencontre avec Warhol, et surtout les valises de billets qui ont permis à Thomas de « vivre » sans aucune réelle contrainte durant presque deux ans, m’ont paru trop improbables, et ont faussé la vision que j’ai eue de l’histoire. De même, je n’ai pas vraiment compris le jeu du barman propriétaire de la grange du Juke Box Motel. Bref, pas désagréable, cette lecture m’a laissé un peu sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Mech Academy
J’ai emprunté les trois albums au CDI de mon collège, même si la série ne m’attirait pas forcément (je n’ai pas trouvé les couvertures très folichonnes !). Hélas, je n’ai pas accroché à cette histoire, qui je pense est clairement à réserver à un jeune lectorat (de collège donc), car ça ne passe pas la barrière de l’âge. Je n’ai apprécié ni le dessin ni la colorisation, que j’ai trouvés hésitants, manquant de nuances et de détails, voire un peu bâclés par endroit. Tout l’aspect graphique fait d’ailleurs bien plus que son âge, et ressemble à des animes manga du siècle précédent. L’histoire y ramène d’ailleurs aussi, au point que j’ai eu parfois l’impression de lire du nouveau Goldorak – même si ici les combats ont lieu quasi exclusivement au sol. Dialogues, scénario et personnages manquent vraiment de profondeur, de surprises. On baigne aussi trop dans les bons sentiments. Le coup du fils de la femme de ménage, forcément méprisé par la fille du général, qui devient par une suite de circonstances improbables son collègue dans la lutte contre de méchants envahisseurs – ressemblant à des crabes géants – est cousu de fils blancs. On se doute que ces personnages vont se rabibocher, et triompher collectivement au final. Le casting mêle des gamins de toutes les origines, la femme de ménage et son rejeton apportent la touche sociale, à croire que ce casting a été réalisé après une étude marketing. Enfin bref, le déroulé de l’intrigue ne m’a pas intéressé, et comme les autres aspects non plus, c’est sans enthousiasme, et en survolant le dernier tiers du troisième album, que j’ai fini la série, qui n’est clairement pas ma came.
Jules Verne et l'astrolabe d'Uranie
Ce diptyque possède de réelles qualités, qui peuvent satisfaire beaucoup de lecteurs. Mais j’en suis sorti déçu. Le dessin de Puerta est original et intrigant. Avec un rendu très réaliste, presque proche de photographies retravaillées, il donne quelque chose qui ressemble à des illustrations quelque peu vieillottes et désuètes. Revers de la médaille, c’est un peu statique. Quant à l’intrigue, elle baigne dans l’univers de Jules Verne. Lui-même personnage central (y compris dans sa jeunesse), il se trouve embarqué dans des aventures qui permettent à Gil de multiplier les clins d’œil à l’œuvre de Verne (« 20 000 lieues sous les mers », « Voyage au centre de la Terre », « Une ville flottante », pour ce qui est des plus évidentes), ou à sa vie réelle (son voyage au Canada et sa traversée de l’Atlantique). Cela ravira sans doute certains des aficionados du romancier pionnier de la SF, mais hélas j’ai trouvé très décousue l’intrigue, qui passe du coq à l’âne en Amérique, alors que des séquences en France (mettant en scène l’éditeur fétiche Hetzel, discutant avec des industriels allemands par exemple) ne m’ont pas paru captivantes ou intéressantes pour le développement de l’intrigue. Intrigue qui sombre un peu dans le n’importe quoi et les facilités expédiées sur la fin. Bref, de bonnes idées, un hommage de lecteurs amoureux de Verne, mais un résultat qui m’a laissé sur ma faim. Note réelle 2,5/5.
Bestia
Dans une cité futuriste déglinguée aux allures postapocalyptiques, d'immenses animaux surgissent de manière aléatoire et sèment la destruction. Jacquie, traçaire de métier, traque ces monstres, avec une obsession particulière pour l'un d'eux, plus colossal et insaisissable que les autres. Sa route croise celle de Kevyn, un adolescent bricoleur, vif et bien informé sur les recoins du quartier, qui se joint à sa quête. Pour une fois, Les Humanoïdes Associés publient un titre en noir et blanc très proche du manga, tant sur le fond que sur la forme. Corc signe ici sa première bande dessinée, et ses références aux classiques du manga SF sont visibles : l'ombre d’Akira et de Katsuhiro Otomo en général plane sur cette mégalopole décrépite et son ado motard et un peu dealer et son rapport à Jacquie qui rappelle fortement la relation entre Kaneda et Kei. Gunnm affleure dans les paysages et les scènes de chasse urbaine, et Blame ! aussi parfois dans l'écrasement des personnages par l'échelle des bâtiments et des créatures. Impossible aussi de ne pas penser à L'Attaque des Titans dans les acrobaties de Jacquie, qui virevolte autour des monstres à l’aide de son grappin. Ce mélange pourra sembler trop familier à certains lecteurs, mais visuellement et narrativement, c'est très bien exécuté. Le trait de Corc est déjà étonnamment maîtrisé : personnages expressifs, découpage dynamique, équilibre entre gravité et légèreté… Kevyn apporte une touche d’humour avec ses réactions un peu excessives, tandis que Jacquie incarne une froideur presque caricaturale. Le récit, tout en rythme et en tension, glisse discrètement vers une dimension plus mystérieuse, suggérant que tout pourrait ne pas être réel, avec un cadre urbain nommé de façon évocatrice et de multiples références au rêve. L’histoire entretient habilement le flou sans tout révéler trop vite. On pourra toutefois reprocher aux deux héros des rôles un peu trop convenus : Jacquie constamment renfermée et hautaine, Kevyn surexcité et parfois fatigant avec ses exclamations répétées. Leur duo fonctionne grâce à la mise en scène nerveuse, mais leurs échanges manquent de nuance. Cela reste une première œuvre prometteuse. Corc ne renouvelle pas le genre, mais il maîtrise déjà ses codes et livre un album qui séduit par son efficacité graphique et narrative.
Le Voyage de Shuna
Etonnant que cette histoire de 1983 n'ait pas été publiée en France avant quand on sait la renommée de son auteur Miyazaki. L'histoire est joliment illustrée, en couleurs ce qui est assez rare dans le manga et fait penser bien sûr à d'autres oeuvres de l'auteur y compris par les traits de ses personnages. Ici le jeune Shuna se décide à quitter son village enclavé dans les montagnes pour rechercher une solution afin de mieux nourrir le village. On lui a parlé d'une graine un peu spéciale qu'il pourrait rapporter et semer. C'est une aventure périlleuse et le jeune va rencontrer dans son voyage une esclave qui doit avoir à peu près son âge et sa soeur qui deviendront de bons amis, voire un peu plus. C'est un conte inspiré d'une légende tibétaine. Je ne dirais pas que c'est quelque chose d'haletant mais ça se lit bien et à découvrir assurément pour les complétistes de l'œuvre de l'auteur.
Le Nécromanchien
Ca y est je me fais vieux. Le titre et la couverture me disaient quelque chose mais je me suis rendu compte en le lisant que j'avais déjà emprunté cet album il y a environ un an et demi. J'ai du avoir la flemme de le poster. Ou peut-être que je n'avais pas d'inspiration à écrire quelque chose sur cette histoire un peu étrange. Car de quoi parle ce scénario : d'art, de compétition entre voisins au caractère volontairement manichéen et antagoniste. L'un est un artiste loser qui se retrouve flanqué d'un chien quand l'autre est un brillant et fameux artiste dans sa jolie maison dans laquelle se prélasse un chat. Tout les oppose mais le loser espère toujours déboucher sur une grande inspiration et une reconnaissance critique avec le bon pinceau et la bonne peinture sans voir que l'autre le phagocyte. La grande planche où le loser réalise son oeuvre, autoportrait de lui et son chien m'a bien fait marrer. Bref il n'y a pas vraiment de morale ou quelque chose à en comprendre, juste se laisser porter par cette fable teintée d'humour.
Zéropédia
J'ai trouvé ces petites anecdotes sur des thèmes scientifiques ou des mystères historiques assez drôlement raconté et bien illustré. Le concept est simple avec une question sur la page de gauche et quelques cases pour y répondre à droite. Par exemple d'où vient l'électricité statique ou qui a réalisé les statues de l'île de Pâques ? Plutôt destiné à un public jeune, même les parents peuvent y apprendre quand même 2, 3 choses. Lire tout l'album d'un coup me semble un risque de se lasser mais en plusieurs lampées étalées c'est pas mal.