Nantes, durant la longue période des guerres de Vendée (où Les Blancs et Les Bleus s’affrontaient), le lieutenant Varenne et son acolyte Uncas, sont engagés pour retrouver le colonel Schreb. Celui-ci, surnommé l’Ange de la terreur, s’est retiré dans des marécages bretons, en compagnie de toute une armée d’oubliés. Son exil est considéré comme une vendetta et si Varenne le trouve, il doit l’abattre.
Transposer le célèbre court roman ‘Au cœur des ténèbres’ de Joseph Conrad doit être un sacré défi. C’est un roman intense au caractère très sombre. Il compte le récit d’un périple au cœur de l’Afrique noire d’un jeune officier de la marine marchande britannique envoyé pour rétablir des liens commerciaux, concernant le business de l’ivoire, en pleine jungle, avec un certain Kurtz qui ne donne plus de nouvelles. Je pense qu’après tout le monde doit connaître ce roman de Conrad même si jamais lu via Apocalypse now, le film de Francis Ford Coppola, en transposant le récit durant la guerre du Vietman avec ce duo inoubliable qui est Martin Sheen et Marlon Brando.
Jean-Pierre Pécau replace donc les événements de la nouvelle de Conrad avec brio puisqu’il arrive à sublimer ce récit étrange et terrible. Tout en restant sur le thème du conflit, il met en place la sédition d’un homme face à l’horreur de la guerre et met en avant un épisode sanglant et sombre de l’histoire de France : les guerres de Vendée. Les thèmes abordés sont forts et nous dévoilent toute l'angoisse de cette période de l’après Terreur. De plus, Jean-Pierre Pécau arrive à garder le côté exotique, mot à prendre avec des pincettes, du récit de Conrad qui se déroule en Afrique noire, avec le personnage de Uncas, un peau-rouge de la tribu Mohawk, venu s’engager dans l’armée française. De même que le récit de Conrad se déroule sur un fleuve d’Afrique noire au milieu de la jungle, présentement le récit se déroule sur un canoë dans des marécages touffus.
Le côté graphique est absolument réussi et atypique. Le trait de Benjamin Bachelier s’harmonise avec la plume de Jean-Pierre Pécau et nous applaudissons le choix de ce duo qui est en total symbiose. Tout en gris, les traits marqués des personnages nous envahissent et nous crient leur horreur, souvent nous sommes à la limite de déchiffrer comme dans un brouillard. Ils ont des regards et des expressions happés par la folie. Des regards hagards, pétris de douleur et de souvenirs sanglants. Et tout d’un coup, des touches de couleurs, très vives, qui nous font monter en pression ! Boum ! Tout en se terminant comme dans une explosion de douleurs ! C’est beau, très beau, très émouvant et très délicat en fait. Je pense que cela peut rebuter au premier coup d’œil car le rendu est presque grossier mais c’est de l’art totalement maîtrisé.
Bravo aux auteurs et à l’éditeur qui a su porter à bien ce projet totalement réussi.
Rhaaaaaaaaaaaa.
J’avais déjà amplement dépassé mon budget lors d’une de mes razzias sur Paris lorsque je suis tombé sur cet album. Je l’ai ouvert… et j’ai donc décidé d’oublier mon budget (ceinture, et patates pour quelques temps !).
Car c’est typiquement le genre de trucs qui m’attirent. Graphiquement, j’ai immédiatement été accroché. C’est proche par certains aspects de l’univers et des tronches de Winshluss (d’ailleurs son complice Cizo a participé à la couverture), ou des univers déjantés de Dave Cooper – Stéphane Blanquet s’y trouverait à l’aise aussi. On est donc là, on le voit, en terrain miné pour le lecteur lambda. Mais pour les plus curieux, ceux qui sont friands d’univers originaux et décalés, c’est vraiment le genre de chose qui peut déclencher le coup de cœur – comme cela a été le cas pour moi.
Car, outre l’univers, très underground – mais pas tant que ça finalement, il faut aussi parler du rendu. En effet, Yann Taillefer use d’une très jolie bichromie – rouge et bleu, en dessinant au stylo bille : cela donne un aspect crayonné très chouette, un peu brouillon, mais que j’ai vraiment beaucoup aimé !
Voilà pour ce qui m’avait scotché lors du feuilletage. Pour ce qui est de l’intrigue, ou plutôt des histoires courtes (plus que des chapitres, car en fait il n’y a pas forcément d’intrigue à proprement parler), il est très difficile de faire un résumé – est-il souhaitable d’ailleurs ?
Dès le départ, on est happé par un univers à la fois loufoque et oppressant, une sorte de régime totalitaire, qui élimine les déviants, ceux qui sortent des clous, qui se construit sur les restes de ces rebuts. Société étrange, dont les personnages sont parfois des hybrides objets/humains, des bouts de corps difformes, des freaks tout droit sortis d’un imaginaire débridé et fantasmagorique.
C’est parfois un peu trash, parfois énigmatique (mais comme devant un tableau, il faut savoir rester avec une question sans réponse, aimer ne s’explique pas toujours !), parfois poétique (mais alors une poésie très noire, malgré le bleu et le rouge rosâtre qui règnent en maîtres – et qui atténuent quelque peu le côté trash évoqué plus haut).
A part quelques bruits et une ou deux onomatopées, c’est entièrement muet. Mais la lecture est très fluide – pour peu qu’on accroche à l’univers développé ici.
Je voudrais finir en remerciant les éditeurs – ici Les Requins Marteaux et Super Loto – qui prennent le risque de publier ce qu’ils aiment, de le faire en dépit de certaines contingences, et qui le font très bien. En cela il n’y a pas de petit ou de grand éditeur, ou plus précisément la grandeur ne se mesure pas au chiffre d’affaires. Cela va sans dire, certes, mais ça va encore mieux en le disant.
A découvrir !
A lire le résumé de cette série, on pourrait croire à un scénario pour la jeunesse assez déjà vu. En effet, c'est l'histoire d'un gamin qui emménage dans un nouvel immeuble où il fait la rencontre d'une fille espiègle et pleine de personnalité qui a un compagnon de jeu extraordinaire vivant en secret sur le toit de leur tour. Celui-ci n'est autre que King-Kong (enfin Kong-Kong pour être plus précis) mais finalement cela aurait pu être n'importe quel autre monstre géant ami imaginaire de ce type de récit pour enfants. Sauf que d'une part, à priori il n'a rien d'imaginaire même si aucun adulte ne semble se soucier d'un singe gigantesque vivant au-dessus d'eux. Et d'autre part, il se dégage de cette BD une ambiance très personnelle et pleine de charme, à base d'humour pince-sans-rire, de décalage et d'une certaine poésie onirique.
L'originalité commence avec les personnages. Le garçon est ici un binoclard dont on ne verra jamais le vrai regard, plutôt réservé et guindé dans son attitude, et également grand amateur de chevaliers du moyen-âge. La fille est un peu garçon manqué, amatrice de films d'action et d'horreur, et très à l'aise avec son singe géant d'ami même s'il est sensé avoir mangé tous les autres garçons qu'elle lui a présentés. Et le fameux King-Kong est une version très sereine du personnage, presque une icône immobile à la fois menaçante et bienveillante... quand il ne part pas en délire complet sous l'influence de la musique rock qu'il adore.
Le ton du récit est spécial car situé quelque part entre la fable onirique, l'humour parfois un peu noir, la poésie urbaine et la petite bluette entre deux enfants qui s'apprécient et finalement peut-être même un peu plus que cela. C'est un mélange de tout ça et je dois dire que je suis tombé sous son charme.
Il faut dire aussi que le dessin est très réjouissant. C'est un style maîtrisé, plein de personnalité, qui rappellera parfois un peu les illustrations que réalisaient Quentin Blake pour Roald Dahl pour ce qui est des personnages, et parfois de grands noms du dessin comme Christophe Blain ou Blutch pour les décors et pour le fameux Kong-Kong. C'est du beau boulot et très agréable à la lecture.
Tout cela contribue à donner une très belle âme à cette BD qu'on lit avec le sourire et parfois même quelques vrais rires tout en étant touché par la simplicité et la personnalité de son récit et de ses protagonistes.
Cela me fait toujours de la peine de lire ce genre d’œuvre qui constitue des expériences assez malheureuses mais qui font partie de la vie.
Une jeune femme de 33 ans a tout pour être heureuse à savoir un mari qui travaille sans relâche et une petite fille lorsqu'elle apprend qu'elle a un cancer de l'utérus et qu'il faut absolument l'enlever pour avoir une chance de guérison. Il se trouve que cette jeune femme est la mangaka ce
qui confère une dimension plus personnelle à l’œuvre.
Ce one-shot raconte le difficile parcours de la lutte contre ce cancer qui touche un certain nombre de femmes. Il y aura des larmes et surtout le doute. On observera également les différentes réactions de l'entourage qui n'aide pas vraiment sans compter sur le corps médical qui ne réagit pas très humainement. On abordera la maladie et ses effets dans les moindres détails. J'ai bien aimé ce côté explications médicales.
Maintenant, je n'ai pas trop aimé le fait que ce couple de mangaka pense à exploiter cette histoire autobiographique dans une future publication avec ce côté voyeur et mercantile. On nous explique que c'est un réflexe de mangaka mais j'avoue que cela ne fait pas très pudique. Il s'agit quand même de quelque chose d'assez intime.
Quoiqu'il en soit, je ne vais pas m'arrêter à ce genre de considération car l'objectif ultime est de donner de l'espoir à des femmes qui traversent ce genre d'épreuves. En effet, cette histoire demeure réellement assez touchante et même parfois bouleversante. Cela mérite lecture, c'est certain. En tout cas, une belle leçon de vie !
C'est le genre de titre que j'aurais sans doute jamais découvert car j'ai failli passer à côté. Et pourtant, ces deux histoires m'ont vraiment bien plu contre toute attente spécifique. Le thème commun semble être celui de la nourriture boisson comprise.
La première histoire est concentrée sur une bouteille de champagne qu'un restaurateur polonais garde précieusement dans le coffre fort d'un bar cabaret berlinois durant la Seconde Guerre Mondiale. C'est inspiré par un récit authentique. Les alliés vont bombarder la ville notamment en 1943. Tout sera détruit sauf cette bouteille de champagne auquelle notre Polonais tient véritablement à cœur. Il faut dire qu'il a commencé tout en bas de l'échelle sociale avant de bâtir un restaurant réputé qui sera même fréquenté par une certaine Marlène Dietrich.
La seconde histoire est celle d'un flic qui va se déplacer assez loin dans le Nevada pour réclamer une part de tarte aux pommes à une cuisinière black. On se demande pourquoi autant d'obstination car la cuisinière en question ne souhaite pas la faire. La fin de ce récit sera assez émouvante. J'ai beaucoup aimé cette chute finale qui en dit long.
On pourra regretter que ces histoires soient si courtes mais elles demeurent assez inoubliables car très touchantes. En cela, cette œuvre est une réussite. Pas d'amertume alors !
Il s'agit d'un village où l'on élève des sortes de dragons de combat. Il est vrai que cela ressemble beaucoup à de gros crocodiles assez imprévisibles et plutôt menaçants.
D'emblée, j'ai aimé cette ambiance un peu particulière et un peu sombre. On s'attache assez rapidement à Elin et à sa mère en charge de la garde de cinq Tôda qui meurent brutalement durant une nuit. Elle sera emprisonnée pour ce crime alors qu'elle n'est pas responsable de ce qui est arrivé.
C'est en effet une société patriarcale très guerrière et plutôt repliée sur elle-même et qui a tout misé sur ces dragons protecteurs. La jeune Elin va devoir alors prendre son destin en main avec un don assez mystérieux.
La suite ne m'a pas déçu, loin de là. Je dois dire que j'ai été agréablement surpris au fil des tomes. On suivra Elin dans ses aventures parsemées de beaucoup d'épreuves dans un monde assez rude. De la très bonne fantasy qui dépasse toutes les attentes.
C'est une aventure qui se passe durant l'une des premières expositions universelles à Paris en 1855 organisée par l'Empereur Napoléon III. Il y a de réelles références historiques assez intéressantes. Cette exposition devait être la vitrine d'une société inventive en pleine révolution industrielle.
Cependant, c'est surtout une histoire d'une jeune fille de romanichelles qui est également une véritable voyante plutôt talentueuse. Elle devra déjouer un attentat organisé contre l'Empereur lui-même sur fond de complots et d'enquêtes policières. Il est également question de la politique de Louis-Napoléon vis à vis des premiers colons en Algérie qui est devenue française en 1830. Visiblement, Napoléon voulait rendre les terres volées aux autochtones arabes ce qui ne lui a pas valu que des amis.
J'ai failli baisser ma note à 3 étoiles à cause d'une fin d'intrigue qui fait dans la surenchère au coupable. Pour autant, je me suis abstenu de le faire car dans l'ensemble, c'est très bien dessiné et très bien réalisé. A noter un dossier technique en fin d'ouvrage pour compléter nos connaissances.
Le second tome traite de l'exposition universelle de 1867 où la petite Julie est devenue une belle femme ressemblant à Esméralda. L'aventure et l'amour seront au rendez-vous pour notre plus grand plaisir. Cela demeure toujours aussi captivant. Cap sur le troisième et dernier tome.
Au cœur des ténèbres.
Cet ajout du "au" avant le titre de cette BD est fait en toute conscience car effectivement ce que nous proposent les deux auteurs est bien une adaptation de la célébrissime longue nouvelle de Joseph Conrad parue en 1899 "Au cœur des ténèbres". Cette nouvelle va faire au fil du temps l'objet de nombreuses adaptations cinématographiques, la plus célèbre étant sans conteste le fabuleux film de Francis F. Coppola "Apocalypse Now". On peut également citer le film de Werner Herzog "Aguirre, la colère de dieu" de 1972 où si la trame est très proche elle est par contre fondée sur des faits authentiques.
Personnellement je suis un grand fan de ces deux films mais également de la nouvelle de Conrad, aussi voir une nouvelle adaptation qui de surcroit se passe dans la région où j'habite ne pouvait que me titiller. Hop là je suis breton pas vendéen...
Nous suivons donc le lieutenant Varenne complétement traumatisé par les horreurs de la guerre qui se voit confier la mission de partir à la recherche du colonel Sherb surnommé "l'ange de la terreur". Ce dernier a perdu la raison et se terre dans les marais de Brière autour de la ville de Guérande. Là entouré de ses fidèles il fait tirer sans distinction aussi bien sur les blancs que sur les bleus en asservissant la population locale.
En compagnie de son ami et éclaireur Mohawk, Uncas, le lieutenant Varenne s'enfonce au cœur du marais. Je connais ces marais de Brière et si l'on m'avait dit un jour qu'ils pourraient être le lieu de ce type d'histoire je ne l'aurais pas cru et c'est tout le talent du dessinateur Benjamin Bachelier de traduire sur le papier le côté fascinant, trouble, angoissant que peuvent avoir ces paysages faits de grandes étendues d'eau marquées de ci de là par des buttes de roseaux, si l'on y ajoute les bancs de brouillard, il suffit de peu d'imagination pour s'y croire. C'est donc un trait assez simple, les décors sont minimalistes, les visages cabossés mais bougrement efficaces que nous propose B.Bachelier avec des ambiances en adéquation parfaite avec le récit. Tout en noir et blanc, il se permet la couleur pour illustrer les délires maladifs du lieutenant et la mort du colonel Kurtz, oup's, colonel Sherb.
En ce qui concerne le scénario je n'ai que peu de choses à dire sinon que le récit colle parfaitement à celui de Conrad et que l'idée au départ saugrenue de situer l'action dans les marais de Bretagne à l'époque de la Révolution française est au final un excellent choix.
Ici le voyage se fait en canoë et n'a donc certes pas l'ampleur d'un voyage en patrouilleur, de charge en hélicoptères au son de la walkyrie ou d'odeur du napalm, pour autant cette BD plutôt silencieuse ne nous épargne pas la célébrissime réplique finale "L'horreur, l'horreur" qui hante les mémoires.
C'est peu de dire que cette œuvre atypique est une réussite qu'il faut lire et faire partager.
Super ! C'est le qualificatif qui me vient en tête pour exprimer mon sentiment sur ce titre destiné à la jeunesse. Il est question de deux frères et une sœur qui ont été abandonnés sur notre planète la Terre par leurs parents pour des raisons qu'on ignore au début.
Ils doivent aller à l'école et faire comme si de rien n'était alors qu'ils sont extra-terrestres et qu'ils ont de super-pouvoirs. J'ai bien aimé cette ambivalence qui est très bien mise en scène car tout paraît "crédible" ou du moins authentique. A noter également une progression de l'intensité dans les chapitres qui suivent. Bref, cela se bonifie de tome en tome avec en point d'orgue un 4ème opus tout à fait sombre et prenant.
J'ai bien aimé le dessin qui est très avenant et qui rend la lecture plutôt agréable. J'accorde les 4 étoiles car je n'ai rien à redire sur la qualité. Quand c'est bon, c'est bon. Une bd qui prend enfin la jeunesse au sérieux avec quelque chose digne de ce nom. C'est super.
(4 étoiles pour les fans de la série éponyme)
Je n'ai pas grand chose à ajouter ou enlever à l'excellente critique de Ro.
Cela dit je mets 4 étoiles pour l'effort d'écriture qui intéressera tout fan de Rick & Morty et de chèvres (ils sont légion, cette série animée par pour enfants est la plus populaire sur IMDB).
Même s'ils n'ont pas le niveau des fous furieux qui écrivent la série, les auteurs de ce comic respectent bien le foisonnant univers - ou plutôt multivers - de R&M; les personnages, l'humour noir, les délires SF, etc. Et ils se permettent même de l'étendre de façon souvent intéressante (même si ce n'est pas canonique).
Bon comme déjà dit, ce comic n'est pas aussi "thought provoking" que la série et donc moins mémorable. Mais il faut dire pour sa défense que la série place la barre haute !
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Coeur de Ténèbres (Delcourt)
Nantes, durant la longue période des guerres de Vendée (où Les Blancs et Les Bleus s’affrontaient), le lieutenant Varenne et son acolyte Uncas, sont engagés pour retrouver le colonel Schreb. Celui-ci, surnommé l’Ange de la terreur, s’est retiré dans des marécages bretons, en compagnie de toute une armée d’oubliés. Son exil est considéré comme une vendetta et si Varenne le trouve, il doit l’abattre. Transposer le célèbre court roman ‘Au cœur des ténèbres’ de Joseph Conrad doit être un sacré défi. C’est un roman intense au caractère très sombre. Il compte le récit d’un périple au cœur de l’Afrique noire d’un jeune officier de la marine marchande britannique envoyé pour rétablir des liens commerciaux, concernant le business de l’ivoire, en pleine jungle, avec un certain Kurtz qui ne donne plus de nouvelles. Je pense qu’après tout le monde doit connaître ce roman de Conrad même si jamais lu via Apocalypse now, le film de Francis Ford Coppola, en transposant le récit durant la guerre du Vietman avec ce duo inoubliable qui est Martin Sheen et Marlon Brando. Jean-Pierre Pécau replace donc les événements de la nouvelle de Conrad avec brio puisqu’il arrive à sublimer ce récit étrange et terrible. Tout en restant sur le thème du conflit, il met en place la sédition d’un homme face à l’horreur de la guerre et met en avant un épisode sanglant et sombre de l’histoire de France : les guerres de Vendée. Les thèmes abordés sont forts et nous dévoilent toute l'angoisse de cette période de l’après Terreur. De plus, Jean-Pierre Pécau arrive à garder le côté exotique, mot à prendre avec des pincettes, du récit de Conrad qui se déroule en Afrique noire, avec le personnage de Uncas, un peau-rouge de la tribu Mohawk, venu s’engager dans l’armée française. De même que le récit de Conrad se déroule sur un fleuve d’Afrique noire au milieu de la jungle, présentement le récit se déroule sur un canoë dans des marécages touffus. Le côté graphique est absolument réussi et atypique. Le trait de Benjamin Bachelier s’harmonise avec la plume de Jean-Pierre Pécau et nous applaudissons le choix de ce duo qui est en total symbiose. Tout en gris, les traits marqués des personnages nous envahissent et nous crient leur horreur, souvent nous sommes à la limite de déchiffrer comme dans un brouillard. Ils ont des regards et des expressions happés par la folie. Des regards hagards, pétris de douleur et de souvenirs sanglants. Et tout d’un coup, des touches de couleurs, très vives, qui nous font monter en pression ! Boum ! Tout en se terminant comme dans une explosion de douleurs ! C’est beau, très beau, très émouvant et très délicat en fait. Je pense que cela peut rebuter au premier coup d’œil car le rendu est presque grossier mais c’est de l’art totalement maîtrisé. Bravo aux auteurs et à l’éditeur qui a su porter à bien ce projet totalement réussi.
Stum
Rhaaaaaaaaaaaa. J’avais déjà amplement dépassé mon budget lors d’une de mes razzias sur Paris lorsque je suis tombé sur cet album. Je l’ai ouvert… et j’ai donc décidé d’oublier mon budget (ceinture, et patates pour quelques temps !). Car c’est typiquement le genre de trucs qui m’attirent. Graphiquement, j’ai immédiatement été accroché. C’est proche par certains aspects de l’univers et des tronches de Winshluss (d’ailleurs son complice Cizo a participé à la couverture), ou des univers déjantés de Dave Cooper – Stéphane Blanquet s’y trouverait à l’aise aussi. On est donc là, on le voit, en terrain miné pour le lecteur lambda. Mais pour les plus curieux, ceux qui sont friands d’univers originaux et décalés, c’est vraiment le genre de chose qui peut déclencher le coup de cœur – comme cela a été le cas pour moi. Car, outre l’univers, très underground – mais pas tant que ça finalement, il faut aussi parler du rendu. En effet, Yann Taillefer use d’une très jolie bichromie – rouge et bleu, en dessinant au stylo bille : cela donne un aspect crayonné très chouette, un peu brouillon, mais que j’ai vraiment beaucoup aimé ! Voilà pour ce qui m’avait scotché lors du feuilletage. Pour ce qui est de l’intrigue, ou plutôt des histoires courtes (plus que des chapitres, car en fait il n’y a pas forcément d’intrigue à proprement parler), il est très difficile de faire un résumé – est-il souhaitable d’ailleurs ? Dès le départ, on est happé par un univers à la fois loufoque et oppressant, une sorte de régime totalitaire, qui élimine les déviants, ceux qui sortent des clous, qui se construit sur les restes de ces rebuts. Société étrange, dont les personnages sont parfois des hybrides objets/humains, des bouts de corps difformes, des freaks tout droit sortis d’un imaginaire débridé et fantasmagorique. C’est parfois un peu trash, parfois énigmatique (mais comme devant un tableau, il faut savoir rester avec une question sans réponse, aimer ne s’explique pas toujours !), parfois poétique (mais alors une poésie très noire, malgré le bleu et le rouge rosâtre qui règnent en maîtres – et qui atténuent quelque peu le côté trash évoqué plus haut). A part quelques bruits et une ou deux onomatopées, c’est entièrement muet. Mais la lecture est très fluide – pour peu qu’on accroche à l’univers développé ici. Je voudrais finir en remerciant les éditeurs – ici Les Requins Marteaux et Super Loto – qui prennent le risque de publier ce qu’ils aiment, de le faire en dépit de certaines contingences, et qui le font très bien. En cela il n’y a pas de petit ou de grand éditeur, ou plus précisément la grandeur ne se mesure pas au chiffre d’affaires. Cela va sans dire, certes, mais ça va encore mieux en le disant. A découvrir !
Kong-Kong
A lire le résumé de cette série, on pourrait croire à un scénario pour la jeunesse assez déjà vu. En effet, c'est l'histoire d'un gamin qui emménage dans un nouvel immeuble où il fait la rencontre d'une fille espiègle et pleine de personnalité qui a un compagnon de jeu extraordinaire vivant en secret sur le toit de leur tour. Celui-ci n'est autre que King-Kong (enfin Kong-Kong pour être plus précis) mais finalement cela aurait pu être n'importe quel autre monstre géant ami imaginaire de ce type de récit pour enfants. Sauf que d'une part, à priori il n'a rien d'imaginaire même si aucun adulte ne semble se soucier d'un singe gigantesque vivant au-dessus d'eux. Et d'autre part, il se dégage de cette BD une ambiance très personnelle et pleine de charme, à base d'humour pince-sans-rire, de décalage et d'une certaine poésie onirique. L'originalité commence avec les personnages. Le garçon est ici un binoclard dont on ne verra jamais le vrai regard, plutôt réservé et guindé dans son attitude, et également grand amateur de chevaliers du moyen-âge. La fille est un peu garçon manqué, amatrice de films d'action et d'horreur, et très à l'aise avec son singe géant d'ami même s'il est sensé avoir mangé tous les autres garçons qu'elle lui a présentés. Et le fameux King-Kong est une version très sereine du personnage, presque une icône immobile à la fois menaçante et bienveillante... quand il ne part pas en délire complet sous l'influence de la musique rock qu'il adore. Le ton du récit est spécial car situé quelque part entre la fable onirique, l'humour parfois un peu noir, la poésie urbaine et la petite bluette entre deux enfants qui s'apprécient et finalement peut-être même un peu plus que cela. C'est un mélange de tout ça et je dois dire que je suis tombé sous son charme. Il faut dire aussi que le dessin est très réjouissant. C'est un style maîtrisé, plein de personnalité, qui rappellera parfois un peu les illustrations que réalisaient Quentin Blake pour Roald Dahl pour ce qui est des personnages, et parfois de grands noms du dessin comme Christophe Blain ou Blutch pour les décors et pour le fameux Kong-Kong. C'est du beau boulot et très agréable à la lecture. Tout cela contribue à donner une très belle âme à cette BD qu'on lit avec le sourire et parfois même quelques vrais rires tout en étant touché par la simplicité et la personnalité de son récit et de ses protagonistes.
Adieu, mon utérus
Cela me fait toujours de la peine de lire ce genre d’œuvre qui constitue des expériences assez malheureuses mais qui font partie de la vie. Une jeune femme de 33 ans a tout pour être heureuse à savoir un mari qui travaille sans relâche et une petite fille lorsqu'elle apprend qu'elle a un cancer de l'utérus et qu'il faut absolument l'enlever pour avoir une chance de guérison. Il se trouve que cette jeune femme est la mangaka ce qui confère une dimension plus personnelle à l’œuvre. Ce one-shot raconte le difficile parcours de la lutte contre ce cancer qui touche un certain nombre de femmes. Il y aura des larmes et surtout le doute. On observera également les différentes réactions de l'entourage qui n'aide pas vraiment sans compter sur le corps médical qui ne réagit pas très humainement. On abordera la maladie et ses effets dans les moindres détails. J'ai bien aimé ce côté explications médicales. Maintenant, je n'ai pas trop aimé le fait que ce couple de mangaka pense à exploiter cette histoire autobiographique dans une future publication avec ce côté voyeur et mercantile. On nous explique que c'est un réflexe de mangaka mais j'avoue que cela ne fait pas très pudique. Il s'agit quand même de quelque chose d'assez intime. Quoiqu'il en soit, je ne vais pas m'arrêter à ce genre de considération car l'objectif ultime est de donner de l'espoir à des femmes qui traversent ce genre d'épreuves. En effet, cette histoire demeure réellement assez touchante et même parfois bouleversante. Cela mérite lecture, c'est certain. En tout cas, une belle leçon de vie !
Amertumes
C'est le genre de titre que j'aurais sans doute jamais découvert car j'ai failli passer à côté. Et pourtant, ces deux histoires m'ont vraiment bien plu contre toute attente spécifique. Le thème commun semble être celui de la nourriture boisson comprise. La première histoire est concentrée sur une bouteille de champagne qu'un restaurateur polonais garde précieusement dans le coffre fort d'un bar cabaret berlinois durant la Seconde Guerre Mondiale. C'est inspiré par un récit authentique. Les alliés vont bombarder la ville notamment en 1943. Tout sera détruit sauf cette bouteille de champagne auquelle notre Polonais tient véritablement à cœur. Il faut dire qu'il a commencé tout en bas de l'échelle sociale avant de bâtir un restaurant réputé qui sera même fréquenté par une certaine Marlène Dietrich. La seconde histoire est celle d'un flic qui va se déplacer assez loin dans le Nevada pour réclamer une part de tarte aux pommes à une cuisinière black. On se demande pourquoi autant d'obstination car la cuisinière en question ne souhaite pas la faire. La fin de ce récit sera assez émouvante. J'ai beaucoup aimé cette chute finale qui en dit long. On pourra regretter que ces histoires soient si courtes mais elles demeurent assez inoubliables car très touchantes. En cela, cette œuvre est une réussite. Pas d'amertume alors !
Elin, la charmeuse de bêtes
Il s'agit d'un village où l'on élève des sortes de dragons de combat. Il est vrai que cela ressemble beaucoup à de gros crocodiles assez imprévisibles et plutôt menaçants. D'emblée, j'ai aimé cette ambiance un peu particulière et un peu sombre. On s'attache assez rapidement à Elin et à sa mère en charge de la garde de cinq Tôda qui meurent brutalement durant une nuit. Elle sera emprisonnée pour ce crime alors qu'elle n'est pas responsable de ce qui est arrivé. C'est en effet une société patriarcale très guerrière et plutôt repliée sur elle-même et qui a tout misé sur ces dragons protecteurs. La jeune Elin va devoir alors prendre son destin en main avec un don assez mystérieux. La suite ne m'a pas déçu, loin de là. Je dois dire que j'ai été agréablement surpris au fil des tomes. On suivra Elin dans ses aventures parsemées de beaucoup d'épreuves dans un monde assez rude. De la très bonne fantasy qui dépasse toutes les attentes.
La Fille de l'Exposition Universelle
C'est une aventure qui se passe durant l'une des premières expositions universelles à Paris en 1855 organisée par l'Empereur Napoléon III. Il y a de réelles références historiques assez intéressantes. Cette exposition devait être la vitrine d'une société inventive en pleine révolution industrielle. Cependant, c'est surtout une histoire d'une jeune fille de romanichelles qui est également une véritable voyante plutôt talentueuse. Elle devra déjouer un attentat organisé contre l'Empereur lui-même sur fond de complots et d'enquêtes policières. Il est également question de la politique de Louis-Napoléon vis à vis des premiers colons en Algérie qui est devenue française en 1830. Visiblement, Napoléon voulait rendre les terres volées aux autochtones arabes ce qui ne lui a pas valu que des amis. J'ai failli baisser ma note à 3 étoiles à cause d'une fin d'intrigue qui fait dans la surenchère au coupable. Pour autant, je me suis abstenu de le faire car dans l'ensemble, c'est très bien dessiné et très bien réalisé. A noter un dossier technique en fin d'ouvrage pour compléter nos connaissances. Le second tome traite de l'exposition universelle de 1867 où la petite Julie est devenue une belle femme ressemblant à Esméralda. L'aventure et l'amour seront au rendez-vous pour notre plus grand plaisir. Cela demeure toujours aussi captivant. Cap sur le troisième et dernier tome.
Coeur de Ténèbres (Delcourt)
Au cœur des ténèbres. Cet ajout du "au" avant le titre de cette BD est fait en toute conscience car effectivement ce que nous proposent les deux auteurs est bien une adaptation de la célébrissime longue nouvelle de Joseph Conrad parue en 1899 "Au cœur des ténèbres". Cette nouvelle va faire au fil du temps l'objet de nombreuses adaptations cinématographiques, la plus célèbre étant sans conteste le fabuleux film de Francis F. Coppola "Apocalypse Now". On peut également citer le film de Werner Herzog "Aguirre, la colère de dieu" de 1972 où si la trame est très proche elle est par contre fondée sur des faits authentiques. Personnellement je suis un grand fan de ces deux films mais également de la nouvelle de Conrad, aussi voir une nouvelle adaptation qui de surcroit se passe dans la région où j'habite ne pouvait que me titiller. Hop là je suis breton pas vendéen... Nous suivons donc le lieutenant Varenne complétement traumatisé par les horreurs de la guerre qui se voit confier la mission de partir à la recherche du colonel Sherb surnommé "l'ange de la terreur". Ce dernier a perdu la raison et se terre dans les marais de Brière autour de la ville de Guérande. Là entouré de ses fidèles il fait tirer sans distinction aussi bien sur les blancs que sur les bleus en asservissant la population locale. En compagnie de son ami et éclaireur Mohawk, Uncas, le lieutenant Varenne s'enfonce au cœur du marais. Je connais ces marais de Brière et si l'on m'avait dit un jour qu'ils pourraient être le lieu de ce type d'histoire je ne l'aurais pas cru et c'est tout le talent du dessinateur Benjamin Bachelier de traduire sur le papier le côté fascinant, trouble, angoissant que peuvent avoir ces paysages faits de grandes étendues d'eau marquées de ci de là par des buttes de roseaux, si l'on y ajoute les bancs de brouillard, il suffit de peu d'imagination pour s'y croire. C'est donc un trait assez simple, les décors sont minimalistes, les visages cabossés mais bougrement efficaces que nous propose B.Bachelier avec des ambiances en adéquation parfaite avec le récit. Tout en noir et blanc, il se permet la couleur pour illustrer les délires maladifs du lieutenant et la mort du colonel Kurtz, oup's, colonel Sherb. En ce qui concerne le scénario je n'ai que peu de choses à dire sinon que le récit colle parfaitement à celui de Conrad et que l'idée au départ saugrenue de situer l'action dans les marais de Bretagne à l'époque de la Révolution française est au final un excellent choix. Ici le voyage se fait en canoë et n'a donc certes pas l'ampleur d'un voyage en patrouilleur, de charge en hélicoptères au son de la walkyrie ou d'odeur du napalm, pour autant cette BD plutôt silencieuse ne nous épargne pas la célébrissime réplique finale "L'horreur, l'horreur" qui hante les mémoires. C'est peu de dire que cette œuvre atypique est une réussite qu'il faut lire et faire partager.
Supers
Super ! C'est le qualificatif qui me vient en tête pour exprimer mon sentiment sur ce titre destiné à la jeunesse. Il est question de deux frères et une sœur qui ont été abandonnés sur notre planète la Terre par leurs parents pour des raisons qu'on ignore au début. Ils doivent aller à l'école et faire comme si de rien n'était alors qu'ils sont extra-terrestres et qu'ils ont de super-pouvoirs. J'ai bien aimé cette ambivalence qui est très bien mise en scène car tout paraît "crédible" ou du moins authentique. A noter également une progression de l'intensité dans les chapitres qui suivent. Bref, cela se bonifie de tome en tome avec en point d'orgue un 4ème opus tout à fait sombre et prenant. J'ai bien aimé le dessin qui est très avenant et qui rend la lecture plutôt agréable. J'accorde les 4 étoiles car je n'ai rien à redire sur la qualité. Quand c'est bon, c'est bon. Une bd qui prend enfin la jeunesse au sérieux avec quelque chose digne de ce nom. C'est super.
Rick and Morty
(4 étoiles pour les fans de la série éponyme) Je n'ai pas grand chose à ajouter ou enlever à l'excellente critique de Ro. Cela dit je mets 4 étoiles pour l'effort d'écriture qui intéressera tout fan de Rick & Morty et de chèvres (ils sont légion, cette série animée par pour enfants est la plus populaire sur IMDB). Même s'ils n'ont pas le niveau des fous furieux qui écrivent la série, les auteurs de ce comic respectent bien le foisonnant univers - ou plutôt multivers - de R&M; les personnages, l'humour noir, les délires SF, etc. Et ils se permettent même de l'étendre de façon souvent intéressante (même si ce n'est pas canonique). Bon comme déjà dit, ce comic n'est pas aussi "thought provoking" que la série et donc moins mémorable. Mais il faut dire pour sa défense que la série place la barre haute !