Je ne suis pas père, et ce n'est pas près d'arriver, mais pour autant cette BD m'a beaucoup parlé ! Elle arrive à mettre en mots toutes les angoisses et les questions que l'ont peut être amené à avoir lors de la paternité, et mine de rien elles ont trouvé un écho en moi.
Ce qui est assez remarquable, c'est que l'auteur ne verse pas dans le nombrilisme obtus ni dans le pathos à outrance. Il dose assez justement son ressenti pour arriver à nous le livrer sans emphase et sans fard. Les doutes, les questionnements, mais aussi tout ces moments qui font de lui un père, avec tout ce que regroupe ce mot. Il y a beaucoup de phrases qui m'ont sonné terriblement justes parce qu'elles me sont déjà venues à l'esprit également. Et l'auteur entrecoupe le tout de ces scènes quotidiennes pour un jeune parent, entre s'occuper des enfants, vivre sa vie et son couple, mais aussi le monde extérieur. Il y a vraiment un mélange de plusieurs considérations savamment dosé.
Le dessin ajoute à l'ensemble, avec quelque chose de très clair et dépouillé, sans pour autant être simpliste. Il se concentre sur l'essentiel, les réflexions du personnage principal. Et c'est très bien mené.
L'auteur à également trouvé la bonne longueur de BD, développant suffisamment mais s'arrêtant lorsqu'il le fallait, évitant de tomber dans la redite.
Bref, une BD intéressante que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire et à découvrir ! Si je n'en suis pas encore au stade de ces considérations ou de ces réflexions, je ne les trouve pas moins pertinentes pour autant, et quelque chose me dit que je vais bien finir par la relire un de ces jours ! Lecture chaudement conseillée !
Larcenet me fait penser avec cet album au Trondheim d’ Approximativement, qui se questionnait en permanence, se demandait s’il savait dessiner, et si c’était important de savoir le faire pour faire de la Bande dessinée.
C’est juste qu’ici, Larcenet – comme souvent dans les albums introspectifs qu’il a publiés chez Les Rêveurs – nous donne à voir sa face sombre, nous invite à explorer avec lui ses tourments, sans qu’il soit question de juger. La livraison se fait sans service après-vente, sans guide de visite.
En tout cas, le dessin, usant de différents styles, mais presque toujours sombre et torturé – tout en restant lisible et relativement aéré, est plutôt chouette, et en tout cas raccord avec les textes (et à mon goût !).
Ces dessins de Larcenet illustrent en tout cas ici un long poème noir dans lequel je vous invite à vous plonger, car il n’y a pas là que du poison, l’antidote s’y trouve aussi.
Alors tout d'abord, remballez vos préjugés. Il ne s'agit ni d'un Shojo, ni d'un manga destiné à un jeune public (elle est éditée en France chez PIKA dans la collection "PIKA SEINEN") et on est très loin d'un Harry Pot-de-Beurre.
Alors certes, l'héroïne est jeune et inexpérimentée mais ses actions ont déclenché une tragédie (elle n'est donc pas victime mais en quelque sorte "coupable") et cela ne fait que renforcer sa détermination.
Voilà, maintenant qu'on a clarifié ce point, on peut parler des qualités qui font de ce manga un excellent achat qui vous fera passer un bon moment.
Le dessin est bon voire très bon parfois même si certaines cases sont un peu vides. Le character design est également agréable et aide à la lecture. Mais c'est avant tout le scénario, original, qui fait de ce manga une perle rare. En effet, là où un shonen se retrouvera à faire du "level-up", ici on a une intrigue complexe dont, après 4 tomes, on ne fait qu'effleurer le potentiel, le tout servi par un découpage donnant un très bon rythme à l'ensemble.
Bref, du tout bon et j'ai hâte de lire la suite...
Après relecture et lecture du tome 5, j'augmente ma note d'une étoile car ce manga est tout simplement magique...
De bonnes histoires de Dylan Dog et cela me fait regretter encore plus que si peu d'albums ont été traduits en français.
Ce sont des histoires fantastiques-thriller assez classiques (quoique le premier tome m'a semblé un peu original et assez tordu par moment), mais efficaces. Je pense que les amateurs du genre auront du plaisir à lire cette série du moment qu'ils n'ont pas peur des trucs qui font un peu vieillot. Le dessin en noir et blanc est efficace pour créer une atmosphère fantastique et même un peu terrifiante et angoissante. Les scénarios sont prenants et la narration est fluide. Si vous voulez connaitre l'univers de Dylan Dog, vous pouvez sans problème commencer votre exploration avec ses albums.
C'est une bd toute simple : un format carré, un gaufrier adapté, une mise en couleurs classique, des petits tutoriels pour apprendre à dessiner les héros de l’histoire.
C’est une bd toute simple pour les petits lecteurs avides d’aventures chevaleresques.
C’est une bd toute simple sur laquelle se sont penchés trois auteurs de comics, dont le scénariste de graphic novel, James Sturm. Il est par ailleurs professeur de bandes dessinées et directeur de l’école « Center for Cartoon Studies ». C’est donc un monsieur tout à fait sérieux qui a écrit cette petite friandise à l’humour potache.
C'est une bd toute simple qui mérite son 4 * !
Jean Dytar fait partie de mes nouveaux auteurs préférés comme par exemple Timothé le Boucher dans un autre genre. Ce sont probablement ces auteurs qui vont marquer les années 2020. Cap sur le futur en tournant la page du passé.
L’œuvre est inventive car elle met en scène des petits tableaux non connus du fameux Musée du Louvre. Il faut dire qu'il n'y en a que pour la Joconde. C'est tout un rapport avec la célébrité de l’œuvre qui est étudié de manière assez ludique et originale.
La mise en abyme est une trouvaille tout à fait spectaculaire dans son déroulé. Que dire également de ces personnages assez sympathiques qui prennent vie en sortant de leur cadre ?
C'est frais et c'est très beau visuellement. C'est de l'art dans la conception de cette bd qui va faire date. Les tableaux de l'ombre vont les mettre en lumière. Rien que pour cela, cela vaut le coup d'aborder cette œuvre qui jette un regard particulier sur l'art en général.
Lorsque ma lecture a débuté, je n'étais pas franchement convaincu. On fait connaissance d'une famille composée essentiellement de 3 fratries dont l'un des membres souhaite se séparer de la maison de vacances située au bord d'une plage de Loire-Atlantique pour rejoindre son grand fils parti au Texas.
On va pleurer car l'un des frères est obligé de se séparer de son autre résidence secondaire située dans les Alpes où il aimait bien pratiquer le ski. Cela sera le prix à payer pour pouvoir sauver de la vente cette résidence de vacances où la famille aime bien se retrouver. Par la suite, on voudrait nous faire croire que cette famille de bobos chante en chœur l'Internationale communiste et la lutte finale devant un château de sable menacé de destruction par les vagues. J'avoue que j'en suis resté bouche bée.
Fort heureusement, il y aura un découpage en plusieurs parties où l'on va remonter le temps pour découvrir les différents propriétaires de cette maison qui renferme un lourd secret. Il y a en effet un drame derrière tout cela. La maison devient alors un fil conducteur comme un personnage à part entière.
Au final, c'est une œuvre plutôt subtile où il faudra chercher des petits indices dans les moindres détails pour découvrir la vérité. C'est assez bien construit. Il y a une certaine habileté mêlée à de la virtuosité. Cette lecture s'est alors révélée assez déroutante, ce que j'apprécie toujours. Je n'aurais jamais pensé mettre 4 étoiles au départ. Comme quoi, il faut lire jusqu'au bout car on ne sait jamais.
Je ne m'attendais pas à cela en ayant terminé ma lecture. C'est justement ce déroutement qui m'a bien plu car il s'est révélé plein de surprises.
On commence par suivre la vie de Sébastien Destremau, un skipper de 52 ans qui va terminer dernier au classement de la fameuse course Vendée Globe. Ces navigateurs en solitaires doivent tout de même traverser 3 océans avant de pouvoir franchir la ligne d'arrivée aux Sables-d’Olonne. Il faut dire que terminer la course est déjà un exploit en soi.
Pendant qu'il fait route vers la ligne d'arrivée, il y aura tout une série de flash-back qui vont nous faire découvrir sa vie. Or, on va vite s'apercevoir qu'il y a de fortes douleurs intimes à travers par exemple la relation qu'il a eue avec un père qui n'était pas un tendre, loin de là. Les différences de traitement entre frères ont véritablement jeté un grand trouble. Petite précision de taille : nous sommes en présence d'une famille française où les membres se vouvoient. Libre à eux.
Il sera également évoqué toutes les difficultés à participer à une telle compétition qui coûte beaucoup d'argent. Les conditions de navigation étant extrêmes, le matériel comme un mât se casse facilement. Or, la mer ne pardonne aucune erreur. Le matériel doit tenir coûte que coûte. On se rend compte que ce n'est guère facile.
A noter l'emploi de la couleur directe qui donne une forte impression sur le visuel avec une nature de toute beauté.
Seul au monde pourrait rappeler le film où le célèbre Tom Hanks parle à sa noix de coco en la personnifiant au beau milieu d'une île déserte. Cependant, je rassure le lecteur que cela ne sera pas du tout la même chose même si le thème de la solitude peut se déployer sous des aspects bien différents. C'est avant tout une histoire de vie assez passionnante.
J’ai lu ce tome de Flip , et quel dommage qu’il n’y ait pas eu plus de tomes de la part de Navarro.
Flip est un Dauphin âgé de 10 ans qui vit dans une sorte de banlieue avec ses parents et son petit frère. Il y a différentes phases se contrastant dans la BD : on s’amuse avec les copains , mais on pleure car ses parents se disputent puis on va chez le papy etc. J’ai beaucoup aimé l’humour et aussi la tendresse dans cette BD , la relation entre Flip et sa famille est réellement mignonne et touchante , on ressent la peine que Flip a durant les graves disputes de ses parents.
Les relations entre ses amis sont aussi plutôt sympatoches , aimant le skateboard j’ai plutôt aimé le côté urbain. Au niveau des dessins c’est pas super non plus, c’est assez flashy mais les personnages sont plutôt mignons et ont un bon petit design.
Bref un petit coup de cœur découvert par hasard qui mérite d’être plus connu à mes yeux.
Tronchet est un auteur que j’aime bien. S’il a parfois donné dans le « sérieux », c’est surtout en matière d’humour qu’il développe des personnages ou des univers très divers et réussis. Cette série confirme cette remarque.
En effet, on peut (mais ce n’est pas obligatoire !) la ranger dans le genre humoristique. Du fait de la caricature ubuesque de certains travers de nos sociétés, mais aussi à cause de certains dialogues et situations, qui jouent sur le ridicule, le décalage entre les mots et les situations, le grotesque. Mais vous ne rirez jamais franchement à la lecture de ces aventures particulières. Beaucoup de gros sourires, certes, mais plutôt un rire jaune (plus ou moins teinté de noir), dû au malaise qui ne manque pas de s’installer.
Car en effet, on peut tout aussi bien ne lire dans cette série qu’une critique de la société du paraître, de la bienséance faisant la paire avec l’hypocrisie (mais aussi une vision noire de certaines dictatures plus ou moins « soft »). Bref, c’est aussi un petit brûlot habillé d’humour, pour mieux pénétrer les défenses du lecteur. Et le résultat de ce mélange des genres est assez réussi et jouissif.
Rire ou pleurer donc ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, ces deux albums sont un bon millésime dans l’œuvre conséquente de Tronchet. Une satire sociale dont je vous recommande fortement la lecture.
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Little Star
Je ne suis pas père, et ce n'est pas près d'arriver, mais pour autant cette BD m'a beaucoup parlé ! Elle arrive à mettre en mots toutes les angoisses et les questions que l'ont peut être amené à avoir lors de la paternité, et mine de rien elles ont trouvé un écho en moi. Ce qui est assez remarquable, c'est que l'auteur ne verse pas dans le nombrilisme obtus ni dans le pathos à outrance. Il dose assez justement son ressenti pour arriver à nous le livrer sans emphase et sans fard. Les doutes, les questionnements, mais aussi tout ces moments qui font de lui un père, avec tout ce que regroupe ce mot. Il y a beaucoup de phrases qui m'ont sonné terriblement justes parce qu'elles me sont déjà venues à l'esprit également. Et l'auteur entrecoupe le tout de ces scènes quotidiennes pour un jeune parent, entre s'occuper des enfants, vivre sa vie et son couple, mais aussi le monde extérieur. Il y a vraiment un mélange de plusieurs considérations savamment dosé. Le dessin ajoute à l'ensemble, avec quelque chose de très clair et dépouillé, sans pour autant être simpliste. Il se concentre sur l'essentiel, les réflexions du personnage principal. Et c'est très bien mené. L'auteur à également trouvé la bonne longueur de BD, développant suffisamment mais s'arrêtant lorsqu'il le fallait, évitant de tomber dans la redite. Bref, une BD intéressante que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire et à découvrir ! Si je n'en suis pas encore au stade de ces considérations ou de ces réflexions, je ne les trouve pas moins pertinentes pour autant, et quelque chose me dit que je vais bien finir par la relire un de ces jours ! Lecture chaudement conseillée !
L'Artiste de la famille
Larcenet me fait penser avec cet album au Trondheim d’ Approximativement, qui se questionnait en permanence, se demandait s’il savait dessiner, et si c’était important de savoir le faire pour faire de la Bande dessinée. C’est juste qu’ici, Larcenet – comme souvent dans les albums introspectifs qu’il a publiés chez Les Rêveurs – nous donne à voir sa face sombre, nous invite à explorer avec lui ses tourments, sans qu’il soit question de juger. La livraison se fait sans service après-vente, sans guide de visite. En tout cas, le dessin, usant de différents styles, mais presque toujours sombre et torturé – tout en restant lisible et relativement aéré, est plutôt chouette, et en tout cas raccord avec les textes (et à mon goût !). Ces dessins de Larcenet illustrent en tout cas ici un long poème noir dans lequel je vous invite à vous plonger, car il n’y a pas là que du poison, l’antidote s’y trouve aussi.
L'Atelier des Sorciers
Alors tout d'abord, remballez vos préjugés. Il ne s'agit ni d'un Shojo, ni d'un manga destiné à un jeune public (elle est éditée en France chez PIKA dans la collection "PIKA SEINEN") et on est très loin d'un Harry Pot-de-Beurre. Alors certes, l'héroïne est jeune et inexpérimentée mais ses actions ont déclenché une tragédie (elle n'est donc pas victime mais en quelque sorte "coupable") et cela ne fait que renforcer sa détermination. Voilà, maintenant qu'on a clarifié ce point, on peut parler des qualités qui font de ce manga un excellent achat qui vous fera passer un bon moment. Le dessin est bon voire très bon parfois même si certaines cases sont un peu vides. Le character design est également agréable et aide à la lecture. Mais c'est avant tout le scénario, original, qui fait de ce manga une perle rare. En effet, là où un shonen se retrouvera à faire du "level-up", ici on a une intrigue complexe dont, après 4 tomes, on ne fait qu'effleurer le potentiel, le tout servi par un découpage donnant un très bon rythme à l'ensemble. Bref, du tout bon et j'ai hâte de lire la suite... Après relecture et lecture du tome 5, j'augmente ma note d'une étoile car ce manga est tout simplement magique...
Dylan Dog (Mosquito)
De bonnes histoires de Dylan Dog et cela me fait regretter encore plus que si peu d'albums ont été traduits en français. Ce sont des histoires fantastiques-thriller assez classiques (quoique le premier tome m'a semblé un peu original et assez tordu par moment), mais efficaces. Je pense que les amateurs du genre auront du plaisir à lire cette série du moment qu'ils n'ont pas peur des trucs qui font un peu vieillot. Le dessin en noir et blanc est efficace pour créer une atmosphère fantastique et même un peu terrifiante et angoissante. Les scénarios sont prenants et la narration est fluide. Si vous voulez connaitre l'univers de Dylan Dog, vous pouvez sans problème commencer votre exploration avec ses albums.
Les Aventures d'Edouard et son chevalier Tête-Ronde
C'est une bd toute simple : un format carré, un gaufrier adapté, une mise en couleurs classique, des petits tutoriels pour apprendre à dessiner les héros de l’histoire. C’est une bd toute simple pour les petits lecteurs avides d’aventures chevaleresques. C’est une bd toute simple sur laquelle se sont penchés trois auteurs de comics, dont le scénariste de graphic novel, James Sturm. Il est par ailleurs professeur de bandes dessinées et directeur de l’école « Center for Cartoon Studies ». C’est donc un monsieur tout à fait sérieux qui a écrit cette petite friandise à l’humour potache. C'est une bd toute simple qui mérite son 4 * !
Les Tableaux de l'ombre
Jean Dytar fait partie de mes nouveaux auteurs préférés comme par exemple Timothé le Boucher dans un autre genre. Ce sont probablement ces auteurs qui vont marquer les années 2020. Cap sur le futur en tournant la page du passé. L’œuvre est inventive car elle met en scène des petits tableaux non connus du fameux Musée du Louvre. Il faut dire qu'il n'y en a que pour la Joconde. C'est tout un rapport avec la célébrité de l’œuvre qui est étudié de manière assez ludique et originale. La mise en abyme est une trouvaille tout à fait spectaculaire dans son déroulé. Que dire également de ces personnages assez sympathiques qui prennent vie en sortant de leur cadre ? C'est frais et c'est très beau visuellement. C'est de l'art dans la conception de cette bd qui va faire date. Les tableaux de l'ombre vont les mettre en lumière. Rien que pour cela, cela vaut le coup d'aborder cette œuvre qui jette un regard particulier sur l'art en général.
Tous nos étés (La Maison de la plage)
Lorsque ma lecture a débuté, je n'étais pas franchement convaincu. On fait connaissance d'une famille composée essentiellement de 3 fratries dont l'un des membres souhaite se séparer de la maison de vacances située au bord d'une plage de Loire-Atlantique pour rejoindre son grand fils parti au Texas. On va pleurer car l'un des frères est obligé de se séparer de son autre résidence secondaire située dans les Alpes où il aimait bien pratiquer le ski. Cela sera le prix à payer pour pouvoir sauver de la vente cette résidence de vacances où la famille aime bien se retrouver. Par la suite, on voudrait nous faire croire que cette famille de bobos chante en chœur l'Internationale communiste et la lutte finale devant un château de sable menacé de destruction par les vagues. J'avoue que j'en suis resté bouche bée. Fort heureusement, il y aura un découpage en plusieurs parties où l'on va remonter le temps pour découvrir les différents propriétaires de cette maison qui renferme un lourd secret. Il y a en effet un drame derrière tout cela. La maison devient alors un fil conducteur comme un personnage à part entière. Au final, c'est une œuvre plutôt subtile où il faudra chercher des petits indices dans les moindres détails pour découvrir la vérité. C'est assez bien construit. Il y a une certaine habileté mêlée à de la virtuosité. Cette lecture s'est alors révélée assez déroutante, ce que j'apprécie toujours. Je n'aurais jamais pensé mettre 4 étoiles au départ. Comme quoi, il faut lire jusqu'au bout car on ne sait jamais.
Seul au monde
Je ne m'attendais pas à cela en ayant terminé ma lecture. C'est justement ce déroutement qui m'a bien plu car il s'est révélé plein de surprises. On commence par suivre la vie de Sébastien Destremau, un skipper de 52 ans qui va terminer dernier au classement de la fameuse course Vendée Globe. Ces navigateurs en solitaires doivent tout de même traverser 3 océans avant de pouvoir franchir la ligne d'arrivée aux Sables-d’Olonne. Il faut dire que terminer la course est déjà un exploit en soi. Pendant qu'il fait route vers la ligne d'arrivée, il y aura tout une série de flash-back qui vont nous faire découvrir sa vie. Or, on va vite s'apercevoir qu'il y a de fortes douleurs intimes à travers par exemple la relation qu'il a eue avec un père qui n'était pas un tendre, loin de là. Les différences de traitement entre frères ont véritablement jeté un grand trouble. Petite précision de taille : nous sommes en présence d'une famille française où les membres se vouvoient. Libre à eux. Il sera également évoqué toutes les difficultés à participer à une telle compétition qui coûte beaucoup d'argent. Les conditions de navigation étant extrêmes, le matériel comme un mât se casse facilement. Or, la mer ne pardonne aucune erreur. Le matériel doit tenir coûte que coûte. On se rend compte que ce n'est guère facile. A noter l'emploi de la couleur directe qui donne une forte impression sur le visuel avec une nature de toute beauté. Seul au monde pourrait rappeler le film où le célèbre Tom Hanks parle à sa noix de coco en la personnifiant au beau milieu d'une île déserte. Cependant, je rassure le lecteur que cela ne sera pas du tout la même chose même si le thème de la solitude peut se déployer sous des aspects bien différents. C'est avant tout une histoire de vie assez passionnante.
Les Aventures de Flip (Skateboard et Vahinés)
J’ai lu ce tome de Flip , et quel dommage qu’il n’y ait pas eu plus de tomes de la part de Navarro. Flip est un Dauphin âgé de 10 ans qui vit dans une sorte de banlieue avec ses parents et son petit frère. Il y a différentes phases se contrastant dans la BD : on s’amuse avec les copains , mais on pleure car ses parents se disputent puis on va chez le papy etc. J’ai beaucoup aimé l’humour et aussi la tendresse dans cette BD , la relation entre Flip et sa famille est réellement mignonne et touchante , on ressent la peine que Flip a durant les graves disputes de ses parents. Les relations entre ses amis sont aussi plutôt sympatoches , aimant le skateboard j’ai plutôt aimé le côté urbain. Au niveau des dessins c’est pas super non plus, c’est assez flashy mais les personnages sont plutôt mignons et ont un bon petit design. Bref un petit coup de cœur découvert par hasard qui mérite d’être plus connu à mes yeux.
Houppeland
Tronchet est un auteur que j’aime bien. S’il a parfois donné dans le « sérieux », c’est surtout en matière d’humour qu’il développe des personnages ou des univers très divers et réussis. Cette série confirme cette remarque. En effet, on peut (mais ce n’est pas obligatoire !) la ranger dans le genre humoristique. Du fait de la caricature ubuesque de certains travers de nos sociétés, mais aussi à cause de certains dialogues et situations, qui jouent sur le ridicule, le décalage entre les mots et les situations, le grotesque. Mais vous ne rirez jamais franchement à la lecture de ces aventures particulières. Beaucoup de gros sourires, certes, mais plutôt un rire jaune (plus ou moins teinté de noir), dû au malaise qui ne manque pas de s’installer. Car en effet, on peut tout aussi bien ne lire dans cette série qu’une critique de la société du paraître, de la bienséance faisant la paire avec l’hypocrisie (mais aussi une vision noire de certaines dictatures plus ou moins « soft »). Bref, c’est aussi un petit brûlot habillé d’humour, pour mieux pénétrer les défenses du lecteur. Et le résultat de ce mélange des genres est assez réussi et jouissif. Rire ou pleurer donc ? Je ne sais pas. Mais en tout cas, ces deux albums sont un bon millésime dans l’œuvre conséquente de Tronchet. Une satire sociale dont je vous recommande fortement la lecture.