J'ai adoré cette série, et ce qui est sûr, c'est que si le 3e et dernier tome est aussi bon que les deux précédents, ce sera pour moi une série culte;)!
La première chose qui m'a attiré dans cette série, ce sont les couvertures : magnifiques. Au début, j'ai été un peu surpris par le dessin des personnages, mais je ne saurais pas dire pourquoi... Peut être un aspect un peu photo comme dit EXjulien. Il y a également le fait que par moments les personnages sont difficiles à reconnaître. Mais bon, je m'y suis fait. Quant aux décors, ils sont grandioses.
Sinon niveau scénar c'est de la bombe!!! Les claustrophobes n'ont qu'à bien se tenir;)! On pénètre dans le livre et on se retrouve à plus de 1200 mètres sous la mer avec la sensation de ne plus pouvoir remonter prendre une bonne bouffée d'air. Le suspens est omni-présent et ce dès les premières pages.
A posséder absolument!
Grant Morisson (voir "Batman-les fous d'Arkham") est un scénariste qui ne laisse jamais indifférent, et qui même lorsqu'il évolue un cran au-dessous de son standard habituel, comme c'est le cas ici, émaille son histoire de scènes géniales. Parce que soyons franc cette histoire de "à manipulateur, manipulateur et demi" est le thème récurrent de ses comics, et il le fait bien mieux ailleurs... Mais il reste des trouvailles fabuleuses : comme la scène du dîner entre Alicia Masters qui est aveugle et Jane Richards qui évolue sous sa forme invisible, comme Red Richards qui rend élastique son cerveau pour mieux échafauder un plan pour contrer Fatalis, comme cette manière de montrer une Jane Richards déchirée entre l'attirance qu'elle éprouve pour Namor et sa fidélité envers son mari...
Et puis il y a le dessin de Jae Lee très nerveux et sensuel, magnifié par les couleurs humides et poisseuses d'un José Villarubia au sommet de son art, illustrant parfaitement cette caniculaire et moite atmosphère new-yorkaise.
Bref somme toute une bonne intro aux Fantastic Four, même s'il manque un peu ce côté "explorateurs de l'inconnu" qui est une de leurs caractéristiques principales...
Le plus difficile avec "From Hell" c'est trouver la force pour l'acheter, car ce n'est pas tous les jours où on a quarantes euros à dépenser dans un véritabe pavé. Une fois l'Effort j'ai été plus qu'agréablement surpris. Je découvre alors la virtuosité de Moore au scénario et les dessins archi-noirs de Campbell.
Pour lire "From Hell" il faut du temps, il faut se prêter au jeu, rentrer dans Londres de 1888, rentrer dans les personnages torturés. Si le lecteur ne fait pas la démarche il est vrai qu'il aura du mal à apprécier cette série à sa juste valeur. C'est exactement un des points que j'ai adoré dans "From Hell", c'est ce que met en place Moore dans les premières pages (passage un tantinet long). Il prend son temps pour poser correctement le cadre et les sujets de son autopsie. Moore nous décrit parfaitement Londres d'antan, et surtout la partie la plus pauvre de celui-ci : Whitechapel. Nous commencons pas un prologue qui met en situation Abberline et M. Lee, je dois avouer qu'au tout début je me suis sentis perdu, même après les deux chapitres suivants, car ils traîtent tous d'un personnage différent. Tout s'entremèlent pour ne former plus qu'un. L'oeuvre se structure comme l'enquête mené par Abberline, on part d'un grand tableau découpé en multiples morcaux pour en arriver ensuite à un tableau final où tout est réuni.
Moore nous livre dans cet oeuvre une thèse sur Jack l'éventreur qui est un des plus grands mystères pour l'histoire, tout comme par exemple l'homme au masque de fer. Un secret d'Etat qui n'a jamais été révélé. Le scénariste dissèque le personnage du Docteur Gull (alias Jack l'éventreur), un être totalement fou qui poursuit une chimère. Ce que j'ai notamment apprécié c'est le chapitre sur l'enfance de celui-ci. A force des pages le personnage de Jack l'éventreur nous devient de plus en plus clair et l'on finit même par anticiper ss réactions !
Mais ce qui est surtout formidable dans ce chef d'oeuvre et c'est justement ce qui fait qu'il en est un, c'est la façon dont Moore décrit notre monde, ainsi que l'Homme. Tous les maux qui accablent la race humaine sont réunis dans "From Hell". L'Homme est un loup pour l'Homme. Il nous montre sous un jour plus que négatif ce que nous sommes. Le système est totalement sclérosé par un gouvernement corrompu qui à tous les pouvoirs. Une organisation de la société qui engendre une division : les pauvres et les riches. L'humain est abaissé à l'état de bête qui ne suit que ses instincts primaires, à savoir le sexe et la violence. L'homme devient qu'un rapace aux yeux de Moore, qui n'a pour seul désir que de s'engraisser sur le malheur des autres, près à tout pour gagner toujours plus d'argent, quitte à mentir : la puissance de la presse est déjà présente. Et ce qui nous attend n'est pas mieux Demain, c'est aujourd'hui en pire !
Après la lecture de "From Hell" je me suis dit que l'homme est en fait la pire bête qui existe sur terre, celle qui se dit intelligence, celle qui a le plus de pouvoir mais c'est aussi la plus vile, la plus dangereuse. Personnelement, j'ai vu en Jack l'éventreur un exemple de ce que peut devenir l'Homme, de la folie humaine, poussé par une chimère de pacotille !
"From Hell" est une BD qui fait réfléchir, une BD qui vous glace le sang même...bref, une BD à lire absolument !
Les dessins de Campbell ne sont pas géniaux, il faut l'avouer. Un coup de plume parfois hésitant et peu précis qui déforme les personnages. A la limite les décors, ça nous est égal, mais quand c'est les personnages que l'on n'arrivent même plus à reconnaître une case sur deux c'est assez gênant, vous en conviendrez ! C'est surtout au début où l'on a du mal, mais après une centaine de pages on ne fait même plus attention à cela et on dévore cet album. Mais quand j'y réfléchis bien : que serait "From Hell", avec d'autres dessins ? Et bien ça ne serait pas "From Hell". Je finis même par dire que les illustrations sont assez intelligentes car elles retracent parfaitement ce côté sombre, voir même mystique du scénario. Toute la noirceur mis en relief par Moore est dessiné dans le coup de plume de Moore. Les cases sont très travaillées et on peut voir de multiples traits à l'encre de chine. Ainsi on peut y voir le désir de noircir toujours plus la planche et retranscrit l'atmosphère. Les scènes de meurtres sont parfaitement mise en image : terrifiques (elles peuvent atteindre quelques fois une dizaine de pages). On pourra saluer au passage le travail de documentation de Moore et de Campbell."From Hell", ne s'est pas fait en un jour : presque dix ans.c'est dire à quel point Moore à chercher à être le plus juste possible et faire en sorte que sa thèse tienne debout.
Ce chef d'oeuvre de la BD est un incontournable pour moi. Au départ je désirais mettre 4/5 à cause des dessins. Mais je me suis apercus que tout d'abord ils étaient pas si mauvais que ça et ensuite qu'un scénario n'a pas forcément besoin de superbes dessins. Au final ça donne une BD Culte, et me donne envie de lire assez rapidement les autres productions de Moore...
Je viens de terminer pour la Xième fois la lecture de tout les albums. Je suis d'accord avec la plupart des gens qui disent que les deux derniers albums sont beaucoup plus faibles que le reste de la serie. Mais celui qui m'a le plus déçu est Secret Defense. Je ne comprend pas le choix du scénariste de s'attarder sur le personnage d'Irina, qui n'est vraiment pas charismatique! En plus, l'histoire de sa multinationale....excusez moi. De plus, le coup de Seamus O'neil, non je n'y crois plus, Mc Lane etait parfait et l'est tjrs d'ailleur! Mais la petit note d'espoir vient de la fin du dernier tome (lachez les chiens): Il y a moyen de recupérer un peu le coup. Mais ne tirez pas cette BD en longueur, surtout avec des personnages moins charismatiques. SVP!
En fait j'ai vraiment adoré jusqu'aux trois montres d'argent, le jugement etait marrant, mais deja plus faible, et les deux derniers carrement faiblards.A vous M. Van hamme et M Vance de redresser la serie, ou de la ranger definitivement...
La première série des Donjons que je lis et c'est sans hésiter que je vais me jeter sur toute les autres:).
Arf, les dessins sont superbes et quel humour (Gilberto... trop fort...;)), si c'est vrai que c'est la partie la plus noir du Donjon, qu'est ce que ça doit être pour les autres!
C'est culte en tout point, j'adore le dessin de Sfar, les couleurs sont nikels et le scénar est trop fort... j'aime!
AVIS portant sur les tomes 1, 2, 5, 6, 8
Ces 5 albums sont très bon (surtout les tome 2, 6, et 8) les dessins sont bons, agréables à regarder, les mimiques et les différentes expressions des rats sont terribles !!!
Pour les scénars, ces différentes histoires (une histoire par albums) sont géniales ; c’est bourré d’humour noir, de reflexions philosophiques et de poésie; c’est très agréable à lire !!!
Une bonne série, donc, dont je cours acheter la suite. :):):)
Le Caïd est désespéré : sa femme et amour de sa vie, Vanessa a sombré dans une espèce d'autisme et refuse de lui parler... Il fait venir de Paris un certain Paul Lunda, éminent psychanalyste et sa femme Cheryl qui a comme particularité d'être atteinte de cécité... Pour être sûr que Lunda mette le plus de diligence et d'assiduité possible pour soigner Vanessa, Wilson Fisk fait enlever Cheryl par Victor un junkie complètement disjoncté de la réalité et mythomane à ses heures. C'est là que Daredevil, alors en pleine croisade contre le caïd, vient mettre son grain de sel sous les bons auspices du sieur Turk...
La passion selon Frank Miller : Grandeur et décadence de ceux qui en sont victimes, car comme disait Pier Paolo Pasolini la passion n'obtient jamais de pardon... La passion pour laquelle tout être humain est capable des pires atrocités comme des gestes d'un altruisme insoupçonné (très bien évoqué par FM avec le parallèle Victor/Wilson)... Passion pour une femme (Le Caïd, Paul Lunda), pour la drogue (Victor), pour la justice aussi (DD). Même si le protagoniste absolu de ce récit reste le Caïd... Rarement on l'aura vu sous sa carapace de rhinocéros si vulnérable si désespéré, si malheureux aussi et luttant pour conserver toute sa lucidité malgré toute sa tristesse...Et on ne peut qu'éprouver de la sympathie et de la compassion et à l'instar de Daredevil à la fin, prier pour cet homme en dépit de tous les crimes qu'il a pu commettre par le passé...
Cette histoire chargée d'émotion est évidemment sublimé par Sienkiewicz qui quand il donne toute la mesure de sa "zampata del genio" montre combien des gens comme Dave McKean, J.J Muth, Scott Hempel, Kent Williams, George Pratt, David Mack et Ashley Woods devraient lui ériger un monument. Chaque planche est un tableau (il faut voir sa représentation du Caïd, époustouflante et encore meilleure que celle de Miller si c'est possible, avec ce gilet-tapisserie) impressionniste au pinceau ou par le biais de simples crayonnées, le tout souligné par une mise en couleur somptueuse avec des tons pastels qui restent littéralement gravés dans vos pupilles... Vraiment Sienkiewicz est sans doute le seul de son école qui arrive à faire des planches d'une beauté trouble (c'est pour cela que parfois je regarde le monde sans mes lunettes) à vous donner les frissons. Il n'utilise pas son trait pour n'illustrer que le sordide, mais arrive à saisir mieux que personne toute la beauté d'un couché de soleil sans tomber dans les clichés... Alors pour tout cela, pour être capables de nous faire rire, pleurer et rêver à partir de deux simples dimensions, pour nous faire parvenir dans une autre dimension à l'atmosphère qui nous permet de voir l'autre côté de la réalité (celle du rêve) qui d'habitude est voilée et opaque, merci Messieurs Miller et Sienkiewicz ...
Sous un belvédère
Deux amoureux enlacés
Fleurs de cerisiers...
Quand l'amour devient obsession peut-on encore dormir ?
Quand on sait que l'être aimé ne reviendra plus, peut-on encore vivre ?
Quand on sait qu'on ne pourra plus lui parler, la toucher, comment peut-on encore avancer ?
Bref quand on perd un être cher, comment peut-on faire pour oublier ?
C'est un peu la question que se pose Frank Miller au sujet de Matthew Murdock... L'avocat du diable n'aura jamais paru si fragile, si déboussolé, si hanté par des rêves sanglants depuis la mort de sa chère Elektra... Et il a beau essayer de la gommer de son esprit, par toutes sortes d'activités physiques (et quand je dis toute sorte), mais il n'y arrive pas, et entre dans une espèce de délire profond (avec Bullseye et la Main comme guests) à la recherche d'une improbable réponse à ses doutes... qui pourtant viendra :
"Ce n'est pas elle qui me hantait... C'est moi qui la hantait. La relâcher, lâcher prise... Le feu même de l'autre côté de la rue est violent. Mais elle est froide dans un endroit froid."
Miller a bien raison : la passion brûle mais la mort est froide... Le propos fait corps avec le dessin et la couleur... Lynn Varley nous propose toute une gamme de nuances froides, ternes, grises... Miller place l'action dans des décors froids, aseptisés, frugaux, sobres comme une église, un cimetière, une morgue, une salle de bain, il multiplie les cadrages les plus déséquilibrés, les plus fous, pour nous faire sentir toute la solitude, tout le malaise, toute la claustrophobie qui semblent s'être emparés de Matthew Murdock. Une tête brûlée, un casse-cou qui n'aura peut-être jamais été aussi humain, tellement d'ailleurs qu'il renonce à endosser le costume de super héros... Oui le masque est tombé, reste l'homme nu... Mais c'est peut-être là dans sa vulnérabilité que l'on mesure toute la grandeur d'âme de Mister M.M.
Cet album commence très doucement, avec les mêmes personnages que «Cercle vicieux», un peu ridicules, un peu archétypaux. Le professeur poursuit ses expériences pour le moins étranges, et celle qu’il est en train de mener est encore plus étrange, puisque c’est l’organisation des planches de l’album qu’elle vient perturber. Ce premier effet donne donc lieu à une première partie intéressante.
Mais c’est après, lorsque Marmouset se retrouve égaré dans un univers étrange, que «Le cycle» devient génial...
** (petit) SPOILER **
L’assistant du professeur se retrouve en effet à devoir traverser de nombreuses planches, chacune tirée d’un ouvrage différent. On retrouvera ainsi entre autres des dessins d’Edika, Sfar, Killofer, De Crécy, Marc-Antoine Mathieu, Goossens, David B., etc.
Chaque planche est extraite de l’album original, avec ses textes, et la personnage de Marmouset y est rajouté, dans le même style graphique que le dessin qui l’entoure !. L’effet crée est assez extraordinaire, et ceux qui croyaient que Lécroart ne savait pas dessiner en seront pour leurs frais.
Cet exercice très OuBaPien est réellement bien mené, avec un talent certain, donnant lieu à une histoire assez excellente.
** FIN (petit) SPOILER **
Mais cela ne finit pas là… Car la fin (la troisième partie) de l’histoire est tout bonnement extraordinaire, utilisant deux autres procédés de façon tout simplement magistrale.
Le tout donne un album au-delà de tout ce qui existe en matière de bande dessinée, au-delà même de toutes les productions OuBaPiennes actuelles.
Bref, un indispensable, non seulement pour les amateurs de l’OuBaPo, mais également pour tous les autres. Marc-Antoine Mathieu n'aurait d'ailleurs pas renié ce genre d'idées pour son excellent «Julius Corentin Acquefacques».
(il semblerait par ailleurs que Lécroart aime bien dissimuler des formes phalliques dans ses couvertures, celle-ci ne fait pas exception).
Un classique.
Tout n'est pas forcément bon, les nouveaux albums ne sont pas terribles et le dessin à ses débuts n'était pas terrible lui non plus..
Mais bon, il y a eu pas mal d'album entre ces deux périodes qui méritent largement d'être lu et d'avoir une place de choix dans une collection.
Cette BD a très bien vieilli et se lit toujours avec autant de plaisir.
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J'ai adoré cette série, et ce qui est sûr, c'est que si le 3e et dernier tome est aussi bon que les deux précédents, ce sera pour moi une série culte;)! La première chose qui m'a attiré dans cette série, ce sont les couvertures : magnifiques. Au début, j'ai été un peu surpris par le dessin des personnages, mais je ne saurais pas dire pourquoi... Peut être un aspect un peu photo comme dit EXjulien. Il y a également le fait que par moments les personnages sont difficiles à reconnaître. Mais bon, je m'y suis fait. Quant aux décors, ils sont grandioses. Sinon niveau scénar c'est de la bombe!!! Les claustrophobes n'ont qu'à bien se tenir;)! On pénètre dans le livre et on se retrouve à plus de 1200 mètres sous la mer avec la sensation de ne plus pouvoir remonter prendre une bonne bouffée d'air. Le suspens est omni-présent et ce dès les premières pages. A posséder absolument!
Fantastic Four - 1234
Grant Morisson (voir "Batman-les fous d'Arkham") est un scénariste qui ne laisse jamais indifférent, et qui même lorsqu'il évolue un cran au-dessous de son standard habituel, comme c'est le cas ici, émaille son histoire de scènes géniales. Parce que soyons franc cette histoire de "à manipulateur, manipulateur et demi" est le thème récurrent de ses comics, et il le fait bien mieux ailleurs... Mais il reste des trouvailles fabuleuses : comme la scène du dîner entre Alicia Masters qui est aveugle et Jane Richards qui évolue sous sa forme invisible, comme Red Richards qui rend élastique son cerveau pour mieux échafauder un plan pour contrer Fatalis, comme cette manière de montrer une Jane Richards déchirée entre l'attirance qu'elle éprouve pour Namor et sa fidélité envers son mari... Et puis il y a le dessin de Jae Lee très nerveux et sensuel, magnifié par les couleurs humides et poisseuses d'un José Villarubia au sommet de son art, illustrant parfaitement cette caniculaire et moite atmosphère new-yorkaise. Bref somme toute une bonne intro aux Fantastic Four, même s'il manque un peu ce côté "explorateurs de l'inconnu" qui est une de leurs caractéristiques principales...
From Hell
Le plus difficile avec "From Hell" c'est trouver la force pour l'acheter, car ce n'est pas tous les jours où on a quarantes euros à dépenser dans un véritabe pavé. Une fois l'Effort j'ai été plus qu'agréablement surpris. Je découvre alors la virtuosité de Moore au scénario et les dessins archi-noirs de Campbell. Pour lire "From Hell" il faut du temps, il faut se prêter au jeu, rentrer dans Londres de 1888, rentrer dans les personnages torturés. Si le lecteur ne fait pas la démarche il est vrai qu'il aura du mal à apprécier cette série à sa juste valeur. C'est exactement un des points que j'ai adoré dans "From Hell", c'est ce que met en place Moore dans les premières pages (passage un tantinet long). Il prend son temps pour poser correctement le cadre et les sujets de son autopsie. Moore nous décrit parfaitement Londres d'antan, et surtout la partie la plus pauvre de celui-ci : Whitechapel. Nous commencons pas un prologue qui met en situation Abberline et M. Lee, je dois avouer qu'au tout début je me suis sentis perdu, même après les deux chapitres suivants, car ils traîtent tous d'un personnage différent. Tout s'entremèlent pour ne former plus qu'un. L'oeuvre se structure comme l'enquête mené par Abberline, on part d'un grand tableau découpé en multiples morcaux pour en arriver ensuite à un tableau final où tout est réuni. Moore nous livre dans cet oeuvre une thèse sur Jack l'éventreur qui est un des plus grands mystères pour l'histoire, tout comme par exemple l'homme au masque de fer. Un secret d'Etat qui n'a jamais été révélé. Le scénariste dissèque le personnage du Docteur Gull (alias Jack l'éventreur), un être totalement fou qui poursuit une chimère. Ce que j'ai notamment apprécié c'est le chapitre sur l'enfance de celui-ci. A force des pages le personnage de Jack l'éventreur nous devient de plus en plus clair et l'on finit même par anticiper ss réactions ! Mais ce qui est surtout formidable dans ce chef d'oeuvre et c'est justement ce qui fait qu'il en est un, c'est la façon dont Moore décrit notre monde, ainsi que l'Homme. Tous les maux qui accablent la race humaine sont réunis dans "From Hell". L'Homme est un loup pour l'Homme. Il nous montre sous un jour plus que négatif ce que nous sommes. Le système est totalement sclérosé par un gouvernement corrompu qui à tous les pouvoirs. Une organisation de la société qui engendre une division : les pauvres et les riches. L'humain est abaissé à l'état de bête qui ne suit que ses instincts primaires, à savoir le sexe et la violence. L'homme devient qu'un rapace aux yeux de Moore, qui n'a pour seul désir que de s'engraisser sur le malheur des autres, près à tout pour gagner toujours plus d'argent, quitte à mentir : la puissance de la presse est déjà présente. Et ce qui nous attend n'est pas mieux Demain, c'est aujourd'hui en pire ! Après la lecture de "From Hell" je me suis dit que l'homme est en fait la pire bête qui existe sur terre, celle qui se dit intelligence, celle qui a le plus de pouvoir mais c'est aussi la plus vile, la plus dangereuse. Personnelement, j'ai vu en Jack l'éventreur un exemple de ce que peut devenir l'Homme, de la folie humaine, poussé par une chimère de pacotille ! "From Hell" est une BD qui fait réfléchir, une BD qui vous glace le sang même...bref, une BD à lire absolument ! Les dessins de Campbell ne sont pas géniaux, il faut l'avouer. Un coup de plume parfois hésitant et peu précis qui déforme les personnages. A la limite les décors, ça nous est égal, mais quand c'est les personnages que l'on n'arrivent même plus à reconnaître une case sur deux c'est assez gênant, vous en conviendrez ! C'est surtout au début où l'on a du mal, mais après une centaine de pages on ne fait même plus attention à cela et on dévore cet album. Mais quand j'y réfléchis bien : que serait "From Hell", avec d'autres dessins ? Et bien ça ne serait pas "From Hell". Je finis même par dire que les illustrations sont assez intelligentes car elles retracent parfaitement ce côté sombre, voir même mystique du scénario. Toute la noirceur mis en relief par Moore est dessiné dans le coup de plume de Moore. Les cases sont très travaillées et on peut voir de multiples traits à l'encre de chine. Ainsi on peut y voir le désir de noircir toujours plus la planche et retranscrit l'atmosphère. Les scènes de meurtres sont parfaitement mise en image : terrifiques (elles peuvent atteindre quelques fois une dizaine de pages). On pourra saluer au passage le travail de documentation de Moore et de Campbell."From Hell", ne s'est pas fait en un jour : presque dix ans.c'est dire à quel point Moore à chercher à être le plus juste possible et faire en sorte que sa thèse tienne debout. Ce chef d'oeuvre de la BD est un incontournable pour moi. Au départ je désirais mettre 4/5 à cause des dessins. Mais je me suis apercus que tout d'abord ils étaient pas si mauvais que ça et ensuite qu'un scénario n'a pas forcément besoin de superbes dessins. Au final ça donne une BD Culte, et me donne envie de lire assez rapidement les autres productions de Moore...
XIII
Je viens de terminer pour la Xième fois la lecture de tout les albums. Je suis d'accord avec la plupart des gens qui disent que les deux derniers albums sont beaucoup plus faibles que le reste de la serie. Mais celui qui m'a le plus déçu est Secret Defense. Je ne comprend pas le choix du scénariste de s'attarder sur le personnage d'Irina, qui n'est vraiment pas charismatique! En plus, l'histoire de sa multinationale....excusez moi. De plus, le coup de Seamus O'neil, non je n'y crois plus, Mc Lane etait parfait et l'est tjrs d'ailleur! Mais la petit note d'espoir vient de la fin du dernier tome (lachez les chiens): Il y a moyen de recupérer un peu le coup. Mais ne tirez pas cette BD en longueur, surtout avec des personnages moins charismatiques. SVP! En fait j'ai vraiment adoré jusqu'aux trois montres d'argent, le jugement etait marrant, mais deja plus faible, et les deux derniers carrement faiblards.A vous M. Van hamme et M Vance de redresser la serie, ou de la ranger definitivement...
Donjon Crépuscule
La première série des Donjons que je lis et c'est sans hésiter que je vais me jeter sur toute les autres:). Arf, les dessins sont superbes et quel humour (Gilberto... trop fort...;)), si c'est vrai que c'est la partie la plus noir du Donjon, qu'est ce que ça doit être pour les autres! C'est culte en tout point, j'adore le dessin de Sfar, les couleurs sont nikels et le scénar est trop fort... j'aime!
Pacush Blues
AVIS portant sur les tomes 1, 2, 5, 6, 8 Ces 5 albums sont très bon (surtout les tome 2, 6, et 8) les dessins sont bons, agréables à regarder, les mimiques et les différentes expressions des rats sont terribles !!! Pour les scénars, ces différentes histoires (une histoire par albums) sont géniales ; c’est bourré d’humour noir, de reflexions philosophiques et de poésie; c’est très agréable à lire !!! Une bonne série, donc, dont je cours acheter la suite. :):):)
DareDevil - Guerre et amour
Le Caïd est désespéré : sa femme et amour de sa vie, Vanessa a sombré dans une espèce d'autisme et refuse de lui parler... Il fait venir de Paris un certain Paul Lunda, éminent psychanalyste et sa femme Cheryl qui a comme particularité d'être atteinte de cécité... Pour être sûr que Lunda mette le plus de diligence et d'assiduité possible pour soigner Vanessa, Wilson Fisk fait enlever Cheryl par Victor un junkie complètement disjoncté de la réalité et mythomane à ses heures. C'est là que Daredevil, alors en pleine croisade contre le caïd, vient mettre son grain de sel sous les bons auspices du sieur Turk... La passion selon Frank Miller : Grandeur et décadence de ceux qui en sont victimes, car comme disait Pier Paolo Pasolini la passion n'obtient jamais de pardon... La passion pour laquelle tout être humain est capable des pires atrocités comme des gestes d'un altruisme insoupçonné (très bien évoqué par FM avec le parallèle Victor/Wilson)... Passion pour une femme (Le Caïd, Paul Lunda), pour la drogue (Victor), pour la justice aussi (DD). Même si le protagoniste absolu de ce récit reste le Caïd... Rarement on l'aura vu sous sa carapace de rhinocéros si vulnérable si désespéré, si malheureux aussi et luttant pour conserver toute sa lucidité malgré toute sa tristesse...Et on ne peut qu'éprouver de la sympathie et de la compassion et à l'instar de Daredevil à la fin, prier pour cet homme en dépit de tous les crimes qu'il a pu commettre par le passé... Cette histoire chargée d'émotion est évidemment sublimé par Sienkiewicz qui quand il donne toute la mesure de sa "zampata del genio" montre combien des gens comme Dave McKean, J.J Muth, Scott Hempel, Kent Williams, George Pratt, David Mack et Ashley Woods devraient lui ériger un monument. Chaque planche est un tableau (il faut voir sa représentation du Caïd, époustouflante et encore meilleure que celle de Miller si c'est possible, avec ce gilet-tapisserie) impressionniste au pinceau ou par le biais de simples crayonnées, le tout souligné par une mise en couleur somptueuse avec des tons pastels qui restent littéralement gravés dans vos pupilles... Vraiment Sienkiewicz est sans doute le seul de son école qui arrive à faire des planches d'une beauté trouble (c'est pour cela que parfois je regarde le monde sans mes lunettes) à vous donner les frissons. Il n'utilise pas son trait pour n'illustrer que le sordide, mais arrive à saisir mieux que personne toute la beauté d'un couché de soleil sans tomber dans les clichés... Alors pour tout cela, pour être capables de nous faire rire, pleurer et rêver à partir de deux simples dimensions, pour nous faire parvenir dans une autre dimension à l'atmosphère qui nous permet de voir l'autre côté de la réalité (celle du rêve) qui d'habitude est voilée et opaque, merci Messieurs Miller et Sienkiewicz ...
Elektra - Le Retour
Sous un belvédère Deux amoureux enlacés Fleurs de cerisiers... Quand l'amour devient obsession peut-on encore dormir ? Quand on sait que l'être aimé ne reviendra plus, peut-on encore vivre ? Quand on sait qu'on ne pourra plus lui parler, la toucher, comment peut-on encore avancer ? Bref quand on perd un être cher, comment peut-on faire pour oublier ? C'est un peu la question que se pose Frank Miller au sujet de Matthew Murdock... L'avocat du diable n'aura jamais paru si fragile, si déboussolé, si hanté par des rêves sanglants depuis la mort de sa chère Elektra... Et il a beau essayer de la gommer de son esprit, par toutes sortes d'activités physiques (et quand je dis toute sorte), mais il n'y arrive pas, et entre dans une espèce de délire profond (avec Bullseye et la Main comme guests) à la recherche d'une improbable réponse à ses doutes... qui pourtant viendra : "Ce n'est pas elle qui me hantait... C'est moi qui la hantait. La relâcher, lâcher prise... Le feu même de l'autre côté de la rue est violent. Mais elle est froide dans un endroit froid." Miller a bien raison : la passion brûle mais la mort est froide... Le propos fait corps avec le dessin et la couleur... Lynn Varley nous propose toute une gamme de nuances froides, ternes, grises... Miller place l'action dans des décors froids, aseptisés, frugaux, sobres comme une église, un cimetière, une morgue, une salle de bain, il multiplie les cadrages les plus déséquilibrés, les plus fous, pour nous faire sentir toute la solitude, tout le malaise, toute la claustrophobie qui semblent s'être emparés de Matthew Murdock. Une tête brûlée, un casse-cou qui n'aura peut-être jamais été aussi humain, tellement d'ailleurs qu'il renonce à endosser le costume de super héros... Oui le masque est tombé, reste l'homme nu... Mais c'est peut-être là dans sa vulnérabilité que l'on mesure toute la grandeur d'âme de Mister M.M.
Le Cycle
Cet album commence très doucement, avec les mêmes personnages que «Cercle vicieux», un peu ridicules, un peu archétypaux. Le professeur poursuit ses expériences pour le moins étranges, et celle qu’il est en train de mener est encore plus étrange, puisque c’est l’organisation des planches de l’album qu’elle vient perturber. Ce premier effet donne donc lieu à une première partie intéressante. Mais c’est après, lorsque Marmouset se retrouve égaré dans un univers étrange, que «Le cycle» devient génial... ** (petit) SPOILER ** L’assistant du professeur se retrouve en effet à devoir traverser de nombreuses planches, chacune tirée d’un ouvrage différent. On retrouvera ainsi entre autres des dessins d’Edika, Sfar, Killofer, De Crécy, Marc-Antoine Mathieu, Goossens, David B., etc. Chaque planche est extraite de l’album original, avec ses textes, et la personnage de Marmouset y est rajouté, dans le même style graphique que le dessin qui l’entoure !. L’effet crée est assez extraordinaire, et ceux qui croyaient que Lécroart ne savait pas dessiner en seront pour leurs frais. Cet exercice très OuBaPien est réellement bien mené, avec un talent certain, donnant lieu à une histoire assez excellente. ** FIN (petit) SPOILER ** Mais cela ne finit pas là… Car la fin (la troisième partie) de l’histoire est tout bonnement extraordinaire, utilisant deux autres procédés de façon tout simplement magistrale. Le tout donne un album au-delà de tout ce qui existe en matière de bande dessinée, au-delà même de toutes les productions OuBaPiennes actuelles. Bref, un indispensable, non seulement pour les amateurs de l’OuBaPo, mais également pour tous les autres. Marc-Antoine Mathieu n'aurait d'ailleurs pas renié ce genre d'idées pour son excellent «Julius Corentin Acquefacques». (il semblerait par ailleurs que Lécroart aime bien dissimuler des formes phalliques dans ses couvertures, celle-ci ne fait pas exception).
Lucky Luke
Un classique. Tout n'est pas forcément bon, les nouveaux albums ne sont pas terribles et le dessin à ses débuts n'était pas terrible lui non plus.. Mais bon, il y a eu pas mal d'album entre ces deux périodes qui méritent largement d'être lu et d'avoir une place de choix dans une collection. Cette BD a très bien vieilli et se lit toujours avec autant de plaisir.