Il est évident que tout le monde n'aimera pas cette bande dessinée au dessin petit et chargé, mais il est obligatoire d'essayer de s'y plonger.
L'univers est incroyable, ça ressemble à un conte, à un rêve, à quelquechose que vous n'avez jamais vu et que vous ne verrez sans doute plus. C'est loin de tout ce que l'on trouve et du commercial, tellement loin d'ailleurs que Mouchel se retire de la BD suite au peu de succès de son ( chef d' ) oeuvre !
En clair c'est impossible de résumer cette oeuvre, mais c'est tout simplement beau.
Delcourt va en faire une intégrale, ne laissez pas passer votre chance une 2° fois, vous le regretteriez.
Cette série postérieure à Rork, le héros aux cheveux blancs d'Andréas, n'est pas dépourvue d'intérêt car l'univers développé par l'auteur est très riche. Je pense qu'il a voulu faire une série parallèle à Rork et développer un peu plus le personnage vu dans le tome 5 de Rork (intitulé à juste titre Capricorne), à moins qu'il y ait pensé dès la création de Rork, serait-il si fort ? Ainsi les 4 premiers tomes de Capricorne se passent avant l'épisode de Rork, le début du tome 5 retrace les événements survenus lors de la rencontre avec Rork sur 4 ou 5 pages, puis enchaîne l'histoire. On a alors une ellipse, les protagonistes ayant vécu une aventure relatée dans l'autre série. Le tout est très bien intégré, mais la lecture d'une série entraîne la lecture de l'autre, surtout si on a aimé.
Je pense qu'il vaut mieux avoir lu Rork avant Capricorne, ce fût mon cas et je pense que la compréhension est facilitée, même si depuis mon envie de relire Rork est renforcée pour faire le parallèle. De plus cela respecte la chronologie des publications d'Andréas.
Je dirais que la série se divise en 2 cycles.
Tout d'abord un premier cycle comportant les albums 1 à 5 qui est en fait la période faste de Capricorne. Un premier tome que tout le monde n'a pas apprécié, d'où une réticence compréhensible pour se plonger dans la suite. Il découvre son destin avec ces fameuses 6 cartes qu'on retrouvera par la suite représentant un danger potentiel dans la vie du futur astrologue. Pourtant on dit souvent que juger sur le premier tome n'est pas très objectif surtout pour une longue série comme ici. C'est vrai que ce premier tome n'a rien de transcendant, presque une banale aventure, mais on a déjà de petits indices auxquels on ne prêtera attention que lors d'une seconde lecture éclairée par la connaissance de la suite. Dans cette "introduction", on ne découvre que les personnages récurrents de l'histoire et fidèles au héros à savoir le bibliothécaire passionné Astor, et Ash Grey une future alliée, ainsi que la vocation du protagoniste. On a aussi les prémisses du "dispositif" une sorte d'organisation secrète que l'on va retrouver tout au long de la série.
Des aventures à chaque épisode tournant toujours autour du surnaturel, peut-être le point négatif ces histoires de démons, toujours la lutte pour sauver le monde en quelque sorte. En tout cas Andréas sait entretenir le mystère sur ces créatures et les légendes qui les accompagnent.
Ensuite un deuxième cycle à partir du tome 6 dans lequel Capricorne est victime d'une "rafle" pour les camps d'internement qui n'ont rien à envier à Dachau et consorts. Andréas fait clairement allusion à la période noire du siècle dernier avec le nazisme et ses camps de la mort. Dans notre cas, ces camps sont réservés aux personnes liés au surnaturel tels que chiromanciens, oracles et autres. Ce tome est vraiment excellent, rapide, très intéressant et peut même être lu indépendamment je pense car il ne fait pas référence à d'autres événements précédents. Ce tome intitulé Attaque se passe quasi intégralement dans le camp alors que le tome suivant présente simultanément l'action d'Ash Grey et les autres pour retrouver Capricorne.
Cette période entame la Résistance au mouvement qui a pris le pouvoir sur le monde et tente d'imposer sa vision des choses : le Concept.
Le tome 8, dernier paru, contient moins d'action, mais nous laisse sur une fin excitant vraiment l'envie de connaître la suite.
Une série qui fourmille d'indices parsemés au fil des albums et qu'on ne peut interpréter que lorsqu'on nous donne la clé quelques albums plus loin. Par exemple un mystérieux personnage qu'on aperçoit presque tous les tomes mais qui n'est dévoilé que lors du septième opus.
De plus l'auteur met en place dans certains albums de petits inserts tous les 4 ou 5 pages sur un objet ou une personne sans qu'on sache ce que c'est tout au long de l'album, ce qui tient le lecteur en haleine.
Andréas doit avoir encore une tonne d'idées dans la tête et cette série n'est pas près d'être terminée, je pense, car tout juste 2 - devrais-je dire 1 seule - des cartes du destin du héros ont dévoilés leurs mystères, or il y en a 6, et à ce rythme, l'intrigue a de quoi être développée.
Honnêtement je n'ai pas tous les albums chez moi mais les ai lus pour la plupart en bibliothèque, mais je recommande tout de même l'achat. Ce n'est pas le genre de série lue une seule fois, d'ailleurs j'ai même relu les 4 premiers en vitesse car j'avais oublié certains passages mentionnés par la suite, comme quoi il faut être concentré dans sa lecture. Une note de 4/5 de moyenne pour l'ensemble de la série me semble justifiée et je conseille la lecture à tous.
Tome 9
Le 1 novembre 2004.
Ce tome 9 a la particularité d'être un tome double, Andreas ayant l'air de travailler vite. Les 2 histoires sont séparées par une plus courte de 8 pages crayonnées. On devine assez rapidement qui est l'un des personnages.
Je dirais que l'album est dans la continuité, on a des révélations sur le concept et son origine ainsi que sur les origines de Capricorne. Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'histoire. C'est à lire d'autant que le dessin et le découpage d'Andreas est toujours autant maîtrisé :).
Comme ça, de but en blanc, j'ai envie de dire "Lapinot et les carottes de Patagonie, c'est vachement bien, dis donc !".
Mais je vais développer un p'tit peu. Alors, pourquoi c'est si bien ?
Tout d'abord parce qu'on a affaire ici aux tout débuts de Trondheim dans la BD, un Trondheim persuadé qu'il ne sait pas dessiner, mais qui veut faire une BD pour rigoler, alors, quitte à rigoler, autant le faire pendant 500 planches.
Et quand on connaît l'extraordinaire série "Les formidables aventures de Lapinot" (et qu'on l'apprécie, bien sûr), ben, obligé, on ne peut qu'être admiratif devant ce pavé qui verra la naissance des différents protagonistes de la série, et qui développera les thèmes chers à l'auteur, que nous retrouverons dans bon nombre de ses albums.
Partir dans la réalisation d'une BD de 500 planches sans story-board, c'est un pari. Et un sacré pari, que Trondheim relève haut la main. Certes, y'a des temps morts, parfois, des séquences un peu longues. Lewis part dans des délires complètement éclatés, tout en imposant son style et son humour si particulier, sujet à temps de polémiques. Les uns trouveront ça débile, les autres, génial. Je fais parti de la seconde catégorie.
Certains parlent d'un exercice de style ? Que nenni ! Trondheim se fait plaisir, c'est tout, n'allez donc pas chercher plus loin.
L'intérêt : c'est un joyeux bordel. L'inconvénient : c'est un joyeux bordel ! A vous de voir. Reste que dans ce chaos scénaristique et graphique, on trouve vite ses repères, tellement tout coule de source.
Le dessin va très vite évoluer, pour ressembler en fin de tome au Lapinot actuel que nous connaissons, couleur en moins. Les premières pages sont à mourir de rire : c'est léger, enfantin, et le dessin est assez catastrophique ("nan nan je sais pas dessiner je veux même pas essayer-euh !"), mais on sent vite que Trondheim prend son pied, et fait évoluer son style (que j'adore, personnellement).
L'évolution graphique se fait donc vite sentir : après un début au trait gras permettant de cacher les imperfections, chacun de ses personnages prend de la densité, du caractère, tout ce petit monde s'anime. C'est assez génial.
La fin est... surprenante. Et tellement logique ! Des chutes comme ça, j'en veux par milliers dans mes petits souliers.
Tout fan de Trondheim se doit d'avoir lu les carottes de Patagonie ! Question de culture générale peut être ?
A la base, une idée assez bateau : les aventures d'un séducteur libertin (librement inspiré de Giacomo Casanova) dans la Venise de la Renaissance.
Au final, une série proprement géniale !
Dufaux réussit tour à tour à nous émouvoir et à nous faire mourir de rire. Ses personnages, à mille lieux des héros stéréotypés pétris de qualités, sont des gens normaux, crédibles, souvent faibles mais parfois héroïques, un brin cyniques mais jamais désespérés, traînant leur lot de drames personnels mais sachant jouir de la vie... Le ton est souvent léger mais parfois d'une poésie sombre.
Autre point fort : les recherches historiques très poussées, graphiquement et scénaristiquement.
Bref, une série formidable, qui mériterait le 5/5 si un ou deux albums n'étaient pas un peu répétitifs. A découvrir de toute urgence !
J'ai découvert Angus powderhill en même temps que "Le Pouvoir des innocents". Et bien, je dois avouer que je trouve "Angus" plus original, malgré sa facture classique, que le "Pouvoir", trop démonstratif à mon goût. L'héroïne est très attachante, le graphisme rappelle La quête de l'oiseau du temps, et si l'intrigue monte en puissance dans le tome 2, cette série méritera un 5/5.
Gros coup de coeur pour cette série totalement épuisée depuis des lustres. Décidément Jacques Lob, trop tôt diparu, était un génie. Quel humour, quelle légereté, quelle imagination! C'est d'une très grande originalité et d'une très grande poésie. Ce peuple des mers est très attachant, on découvre leur vie merveilleuse et leurs moeurs pour le moins particulières avec une réelle fascination.
Je n'ai pu lire qu'un seul tome :(( le tout premier, le n°0, intitulé "Les mémoires de Submerman". De grâce si vous voyez les deux autres tomes faits par Lob et Pichard dans une bouquinerie (attention, pas la reprise de Legall qui est récente), prévenez-moi! (Arzakmoebius@hotmail.com), peu importe où vous habitez, je prendrai tous les frais en charge (postaux y compris) , il me les faut! (P.S. : ne le lisez pas où vous le garderez pour vous!:) )
Je "suis" Sillage depuis le premier tome. C'est tout simplement ce que j'ai lu de mieux jusqu'à ce jour. J'adore Navis et son univers qui nous dépayse à chaque tome, tout en gardant le même fond. Chaque histoire se tient et apporte quelque chose de nouveau dans l'évolution de l'héroïne qui a encore beaucoup de chose à (nous) apprendre. La cohérence de l'univers créé par Morvan force le respect. Le dessin de Buchet colle parfaitement à l'ambiance de Sillage avec son design particulier tout en rondeur.
Vivement le numéro 6 pour août 2003.
Au départ, avant de lire ce manga, j'étais un peu réticent parce que les mangas ne sont pas trop ma tasse de thé. Mais j'ai été impressionné par le très bon scénario comique que nous propose le scénariste. J'ai aussi beaucoup apprécié le dessin qui est très bon, d'une qualité comparable à celui de 'Ah! my goddess'. Les couleurs... euh... il n'y en a pas (j'suis vraiment très bête dans mes avis des fois :)). Et enfin, comme dans les mangas que j'ai lu auparavant, j'ai beaucoup apprécié les personnages (en particulier Séto).
A lire !!
Tome 1 : les Pantres
Et ben moi z'aime bien "Ring Circus" ! Et ce fut une agréable surprise de découvrir cette série assez hors du commun. Et c'est d'ailleurs ça que j'aime en "Ring Circus", j'aime le fait qu'elle ne ressemble à aucune autre série, j'aime son côté à part, original. Donc, "Ring Circus", c'est Chauvel au scénario, le roi du polar et Pedrosa au dessin, qui signe là son premier album. Et ces deux allumés ont du style.
Nous sommes embarqués au sein d'une troupe de cirque avec nos deux héros, Jérold et Anthonin. On découvre alors une histoire haute en couleur, et sensible. Jérold y découvre l'amour entre deux tracas sur la route vers la Ruskovie. Ce qui est incroyable c'est la façon dont Chauvel nous fait rentrer dans cet univers. On ne peut pas dire que l'histoire avance énormément, mais on est littéralement transporté par l'atmosphère agréable de la série. Tout est d'une grande légèreté. Le scénario est adapté au dessin, très stylé et humoristique. Une fois de plus ("Arthur") Chauvel privilégie la narration, nous lisons en fait le carnet de bord d'Anthonin. Bref, je suis tombé amoureux de l'ambiance, des personnages !
Pedrosa ! Ah ! Qu'est que j'adore ses dessins ! (Soupir) Pour moi ce fût encore un coup de coeur. C'est rare de nos temps de voir un dessinateur qui sort du lot, qui a un style bien à part. Cyril Pedrosa, lui, fait partie de ceux qui aiment ne pas rentrer dans la ronde. On pourrait comparer ses dessins à ceux de Lebeault ("Horologiom"). Moi, dès que c'est original, j'adhère ! Pedrosa a passé quelques années à dessiner pour des dessins animés, ce qui lui a permis de se forger un style assez cartoon. Petit reproche : les couleurs qui sont trop sombres et qui ne collent pas pleinement à l'ambiance. Sinon que du bonheur !
Tome 2 : Les Innocents
"Ring Circus" c'est un mini coup de coeur pour moi. J'ai du mal à décrire pourquoi je suis envoûté par cette série, parce que quand on y réfléchit bien l'histoire n'est pas des plus palpitantes, y'a pas énormément d'action, le déroulement est assez lent. Mais je ne vois même pas ces défauts, tout ce que je vois dans "Ring Circus" c'est le côté sympathique, c'est l'ambiance agréable qui vous transporte au milieu des caravanes, c'est aussi les histoires d'amours, c'est le côté énigmatique, c'est dans un certain sens le déroulement lent qui vous permet de voyages, c'est la part de rêve qui se glisse en moi...Voilà pourquoi j'aime "Ring Circus". Dans ce deuxième tome une part de fantastique (minime) fait son apparition. Il y a toujours une part de secret aussi, qui nous intrigue, et nous captive.
"Ring Circus" est véritablement à part, et je dis bravo à Chauvel pour réussir à provoquer cela en moi...
Ainsi qu'à Pédrosa, qui y est pour beaucoup aussi. Ses dessins restent ancrés dans un style assez spécial, humoristique, sympathique, proche des dessins animés. Il fait preuve, avec seulement deux tomes, déjà d'une grande maturité dans le trait : il a trouvé son style et le maîtrise. Il y a encore le problème des couleurs trop sombres, mais selon Pédrosa lui-même, normalement sur les planches originales il arrive à mettre de la luminosité avec beaucoup de travail, mais tout cela est gâché par l'impression ensuite...Ce qui lui vaut d'ailleurs des belles prises de tête, un côté de mécontentement. Mais cela n'empêche pas que j'adore !
Je croyais ne mettre que 4 étoiles au "combat ordinaire". Mais en fait, non. Je le lis, puis le relis, puis le re-re-re-relis et ainsi de suite, et je l'achète, et voilà que je le relis encore plus.
Y'a pas à dire, c'est génial. Le dessin c'est du très bon. Original's, j'adore tout, des persos aux paysages naturels, aux pages d'introspection, ce mec a un style hallucinant, expressif, efficace, sensible, ça arrache la pelouse et ça déchire la grand-mère.
L'histoire, mine de rien, m'est rentrée dans la tête... J'aime pas trop quand les auteurs affichent et publient leur tranche de vie comme d'autres exhibent des cicatrices....
Là Larcenet* évite tous les clichés pénibles du grattage de nombril, c'est une des meilleurs autobiographie déguisée que j'aie jamais lue.
Et puis c'est super marrant, le "Geooorges" est déjà passé dans le langage courant.
La fin... C'est bien simple, elle me bouleversifie, elle me retournationne, c'est touchant, c'est …Argh !
"Tout... Tout est mieux avec toi que sans."
p***** ! Le jour où un mec me sort ça je l'épouse dans la demi-heure suivante !
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Le Mur de Pan
Il est évident que tout le monde n'aimera pas cette bande dessinée au dessin petit et chargé, mais il est obligatoire d'essayer de s'y plonger. L'univers est incroyable, ça ressemble à un conte, à un rêve, à quelquechose que vous n'avez jamais vu et que vous ne verrez sans doute plus. C'est loin de tout ce que l'on trouve et du commercial, tellement loin d'ailleurs que Mouchel se retire de la BD suite au peu de succès de son ( chef d' ) oeuvre ! En clair c'est impossible de résumer cette oeuvre, mais c'est tout simplement beau. Delcourt va en faire une intégrale, ne laissez pas passer votre chance une 2° fois, vous le regretteriez.
Capricorne
Cette série postérieure à Rork, le héros aux cheveux blancs d'Andréas, n'est pas dépourvue d'intérêt car l'univers développé par l'auteur est très riche. Je pense qu'il a voulu faire une série parallèle à Rork et développer un peu plus le personnage vu dans le tome 5 de Rork (intitulé à juste titre Capricorne), à moins qu'il y ait pensé dès la création de Rork, serait-il si fort ? Ainsi les 4 premiers tomes de Capricorne se passent avant l'épisode de Rork, le début du tome 5 retrace les événements survenus lors de la rencontre avec Rork sur 4 ou 5 pages, puis enchaîne l'histoire. On a alors une ellipse, les protagonistes ayant vécu une aventure relatée dans l'autre série. Le tout est très bien intégré, mais la lecture d'une série entraîne la lecture de l'autre, surtout si on a aimé. Je pense qu'il vaut mieux avoir lu Rork avant Capricorne, ce fût mon cas et je pense que la compréhension est facilitée, même si depuis mon envie de relire Rork est renforcée pour faire le parallèle. De plus cela respecte la chronologie des publications d'Andréas. Je dirais que la série se divise en 2 cycles. Tout d'abord un premier cycle comportant les albums 1 à 5 qui est en fait la période faste de Capricorne. Un premier tome que tout le monde n'a pas apprécié, d'où une réticence compréhensible pour se plonger dans la suite. Il découvre son destin avec ces fameuses 6 cartes qu'on retrouvera par la suite représentant un danger potentiel dans la vie du futur astrologue. Pourtant on dit souvent que juger sur le premier tome n'est pas très objectif surtout pour une longue série comme ici. C'est vrai que ce premier tome n'a rien de transcendant, presque une banale aventure, mais on a déjà de petits indices auxquels on ne prêtera attention que lors d'une seconde lecture éclairée par la connaissance de la suite. Dans cette "introduction", on ne découvre que les personnages récurrents de l'histoire et fidèles au héros à savoir le bibliothécaire passionné Astor, et Ash Grey une future alliée, ainsi que la vocation du protagoniste. On a aussi les prémisses du "dispositif" une sorte d'organisation secrète que l'on va retrouver tout au long de la série. Des aventures à chaque épisode tournant toujours autour du surnaturel, peut-être le point négatif ces histoires de démons, toujours la lutte pour sauver le monde en quelque sorte. En tout cas Andréas sait entretenir le mystère sur ces créatures et les légendes qui les accompagnent. Ensuite un deuxième cycle à partir du tome 6 dans lequel Capricorne est victime d'une "rafle" pour les camps d'internement qui n'ont rien à envier à Dachau et consorts. Andréas fait clairement allusion à la période noire du siècle dernier avec le nazisme et ses camps de la mort. Dans notre cas, ces camps sont réservés aux personnes liés au surnaturel tels que chiromanciens, oracles et autres. Ce tome est vraiment excellent, rapide, très intéressant et peut même être lu indépendamment je pense car il ne fait pas référence à d'autres événements précédents. Ce tome intitulé Attaque se passe quasi intégralement dans le camp alors que le tome suivant présente simultanément l'action d'Ash Grey et les autres pour retrouver Capricorne. Cette période entame la Résistance au mouvement qui a pris le pouvoir sur le monde et tente d'imposer sa vision des choses : le Concept. Le tome 8, dernier paru, contient moins d'action, mais nous laisse sur une fin excitant vraiment l'envie de connaître la suite. Une série qui fourmille d'indices parsemés au fil des albums et qu'on ne peut interpréter que lorsqu'on nous donne la clé quelques albums plus loin. Par exemple un mystérieux personnage qu'on aperçoit presque tous les tomes mais qui n'est dévoilé que lors du septième opus. De plus l'auteur met en place dans certains albums de petits inserts tous les 4 ou 5 pages sur un objet ou une personne sans qu'on sache ce que c'est tout au long de l'album, ce qui tient le lecteur en haleine. Andréas doit avoir encore une tonne d'idées dans la tête et cette série n'est pas près d'être terminée, je pense, car tout juste 2 - devrais-je dire 1 seule - des cartes du destin du héros ont dévoilés leurs mystères, or il y en a 6, et à ce rythme, l'intrigue a de quoi être développée. Honnêtement je n'ai pas tous les albums chez moi mais les ai lus pour la plupart en bibliothèque, mais je recommande tout de même l'achat. Ce n'est pas le genre de série lue une seule fois, d'ailleurs j'ai même relu les 4 premiers en vitesse car j'avais oublié certains passages mentionnés par la suite, comme quoi il faut être concentré dans sa lecture. Une note de 4/5 de moyenne pour l'ensemble de la série me semble justifiée et je conseille la lecture à tous. Tome 9 Le 1 novembre 2004. Ce tome 9 a la particularité d'être un tome double, Andreas ayant l'air de travailler vite. Les 2 histoires sont séparées par une plus courte de 8 pages crayonnées. On devine assez rapidement qui est l'un des personnages. Je dirais que l'album est dans la continuité, on a des révélations sur le concept et son origine ainsi que sur les origines de Capricorne. Difficile d'en dire plus sans dévoiler l'histoire. C'est à lire d'autant que le dessin et le découpage d'Andreas est toujours autant maîtrisé :).
Lapinot et les Carottes de Patagonie
Comme ça, de but en blanc, j'ai envie de dire "Lapinot et les carottes de Patagonie, c'est vachement bien, dis donc !". Mais je vais développer un p'tit peu. Alors, pourquoi c'est si bien ? Tout d'abord parce qu'on a affaire ici aux tout débuts de Trondheim dans la BD, un Trondheim persuadé qu'il ne sait pas dessiner, mais qui veut faire une BD pour rigoler, alors, quitte à rigoler, autant le faire pendant 500 planches. Et quand on connaît l'extraordinaire série "Les formidables aventures de Lapinot" (et qu'on l'apprécie, bien sûr), ben, obligé, on ne peut qu'être admiratif devant ce pavé qui verra la naissance des différents protagonistes de la série, et qui développera les thèmes chers à l'auteur, que nous retrouverons dans bon nombre de ses albums. Partir dans la réalisation d'une BD de 500 planches sans story-board, c'est un pari. Et un sacré pari, que Trondheim relève haut la main. Certes, y'a des temps morts, parfois, des séquences un peu longues. Lewis part dans des délires complètement éclatés, tout en imposant son style et son humour si particulier, sujet à temps de polémiques. Les uns trouveront ça débile, les autres, génial. Je fais parti de la seconde catégorie. Certains parlent d'un exercice de style ? Que nenni ! Trondheim se fait plaisir, c'est tout, n'allez donc pas chercher plus loin. L'intérêt : c'est un joyeux bordel. L'inconvénient : c'est un joyeux bordel ! A vous de voir. Reste que dans ce chaos scénaristique et graphique, on trouve vite ses repères, tellement tout coule de source. Le dessin va très vite évoluer, pour ressembler en fin de tome au Lapinot actuel que nous connaissons, couleur en moins. Les premières pages sont à mourir de rire : c'est léger, enfantin, et le dessin est assez catastrophique ("nan nan je sais pas dessiner je veux même pas essayer-euh !"), mais on sent vite que Trondheim prend son pied, et fait évoluer son style (que j'adore, personnellement). L'évolution graphique se fait donc vite sentir : après un début au trait gras permettant de cacher les imperfections, chacun de ses personnages prend de la densité, du caractère, tout ce petit monde s'anime. C'est assez génial. La fin est... surprenante. Et tellement logique ! Des chutes comme ça, j'en veux par milliers dans mes petits souliers. Tout fan de Trondheim se doit d'avoir lu les carottes de Patagonie ! Question de culture générale peut être ?
Giacomo C.
A la base, une idée assez bateau : les aventures d'un séducteur libertin (librement inspiré de Giacomo Casanova) dans la Venise de la Renaissance. Au final, une série proprement géniale ! Dufaux réussit tour à tour à nous émouvoir et à nous faire mourir de rire. Ses personnages, à mille lieux des héros stéréotypés pétris de qualités, sont des gens normaux, crédibles, souvent faibles mais parfois héroïques, un brin cyniques mais jamais désespérés, traînant leur lot de drames personnels mais sachant jouir de la vie... Le ton est souvent léger mais parfois d'une poésie sombre. Autre point fort : les recherches historiques très poussées, graphiquement et scénaristiquement. Bref, une série formidable, qui mériterait le 5/5 si un ou deux albums n'étaient pas un peu répétitifs. A découvrir de toute urgence !
Angus Powderhill
J'ai découvert Angus powderhill en même temps que "Le Pouvoir des innocents". Et bien, je dois avouer que je trouve "Angus" plus original, malgré sa facture classique, que le "Pouvoir", trop démonstratif à mon goût. L'héroïne est très attachante, le graphisme rappelle La quête de l'oiseau du temps, et si l'intrigue monte en puissance dans le tome 2, cette série méritera un 5/5.
Submerman
Gros coup de coeur pour cette série totalement épuisée depuis des lustres. Décidément Jacques Lob, trop tôt diparu, était un génie. Quel humour, quelle légereté, quelle imagination! C'est d'une très grande originalité et d'une très grande poésie. Ce peuple des mers est très attachant, on découvre leur vie merveilleuse et leurs moeurs pour le moins particulières avec une réelle fascination. Je n'ai pu lire qu'un seul tome :(( le tout premier, le n°0, intitulé "Les mémoires de Submerman". De grâce si vous voyez les deux autres tomes faits par Lob et Pichard dans une bouquinerie (attention, pas la reprise de Legall qui est récente), prévenez-moi! (Arzakmoebius@hotmail.com), peu importe où vous habitez, je prendrai tous les frais en charge (postaux y compris) , il me les faut! (P.S. : ne le lisez pas où vous le garderez pour vous!:) )
Sillage
Je "suis" Sillage depuis le premier tome. C'est tout simplement ce que j'ai lu de mieux jusqu'à ce jour. J'adore Navis et son univers qui nous dépayse à chaque tome, tout en gardant le même fond. Chaque histoire se tient et apporte quelque chose de nouveau dans l'évolution de l'héroïne qui a encore beaucoup de chose à (nous) apprendre. La cohérence de l'univers créé par Morvan force le respect. Le dessin de Buchet colle parfaitement à l'ambiance de Sillage avec son design particulier tout en rondeur. Vivement le numéro 6 pour août 2003.
I"s
Au départ, avant de lire ce manga, j'étais un peu réticent parce que les mangas ne sont pas trop ma tasse de thé. Mais j'ai été impressionné par le très bon scénario comique que nous propose le scénariste. J'ai aussi beaucoup apprécié le dessin qui est très bon, d'une qualité comparable à celui de 'Ah! my goddess'. Les couleurs... euh... il n'y en a pas (j'suis vraiment très bête dans mes avis des fois :)). Et enfin, comme dans les mangas que j'ai lu auparavant, j'ai beaucoup apprécié les personnages (en particulier Séto). A lire !!
Ring Circus
Tome 1 : les Pantres Et ben moi z'aime bien "Ring Circus" ! Et ce fut une agréable surprise de découvrir cette série assez hors du commun. Et c'est d'ailleurs ça que j'aime en "Ring Circus", j'aime le fait qu'elle ne ressemble à aucune autre série, j'aime son côté à part, original. Donc, "Ring Circus", c'est Chauvel au scénario, le roi du polar et Pedrosa au dessin, qui signe là son premier album. Et ces deux allumés ont du style. Nous sommes embarqués au sein d'une troupe de cirque avec nos deux héros, Jérold et Anthonin. On découvre alors une histoire haute en couleur, et sensible. Jérold y découvre l'amour entre deux tracas sur la route vers la Ruskovie. Ce qui est incroyable c'est la façon dont Chauvel nous fait rentrer dans cet univers. On ne peut pas dire que l'histoire avance énormément, mais on est littéralement transporté par l'atmosphère agréable de la série. Tout est d'une grande légèreté. Le scénario est adapté au dessin, très stylé et humoristique. Une fois de plus ("Arthur") Chauvel privilégie la narration, nous lisons en fait le carnet de bord d'Anthonin. Bref, je suis tombé amoureux de l'ambiance, des personnages ! Pedrosa ! Ah ! Qu'est que j'adore ses dessins ! (Soupir) Pour moi ce fût encore un coup de coeur. C'est rare de nos temps de voir un dessinateur qui sort du lot, qui a un style bien à part. Cyril Pedrosa, lui, fait partie de ceux qui aiment ne pas rentrer dans la ronde. On pourrait comparer ses dessins à ceux de Lebeault ("Horologiom"). Moi, dès que c'est original, j'adhère ! Pedrosa a passé quelques années à dessiner pour des dessins animés, ce qui lui a permis de se forger un style assez cartoon. Petit reproche : les couleurs qui sont trop sombres et qui ne collent pas pleinement à l'ambiance. Sinon que du bonheur ! Tome 2 : Les Innocents "Ring Circus" c'est un mini coup de coeur pour moi. J'ai du mal à décrire pourquoi je suis envoûté par cette série, parce que quand on y réfléchit bien l'histoire n'est pas des plus palpitantes, y'a pas énormément d'action, le déroulement est assez lent. Mais je ne vois même pas ces défauts, tout ce que je vois dans "Ring Circus" c'est le côté sympathique, c'est l'ambiance agréable qui vous transporte au milieu des caravanes, c'est aussi les histoires d'amours, c'est le côté énigmatique, c'est dans un certain sens le déroulement lent qui vous permet de voyages, c'est la part de rêve qui se glisse en moi...Voilà pourquoi j'aime "Ring Circus". Dans ce deuxième tome une part de fantastique (minime) fait son apparition. Il y a toujours une part de secret aussi, qui nous intrigue, et nous captive. "Ring Circus" est véritablement à part, et je dis bravo à Chauvel pour réussir à provoquer cela en moi... Ainsi qu'à Pédrosa, qui y est pour beaucoup aussi. Ses dessins restent ancrés dans un style assez spécial, humoristique, sympathique, proche des dessins animés. Il fait preuve, avec seulement deux tomes, déjà d'une grande maturité dans le trait : il a trouvé son style et le maîtrise. Il y a encore le problème des couleurs trop sombres, mais selon Pédrosa lui-même, normalement sur les planches originales il arrive à mettre de la luminosité avec beaucoup de travail, mais tout cela est gâché par l'impression ensuite...Ce qui lui vaut d'ailleurs des belles prises de tête, un côté de mécontentement. Mais cela n'empêche pas que j'adore !
Le combat ordinaire
Je croyais ne mettre que 4 étoiles au "combat ordinaire". Mais en fait, non. Je le lis, puis le relis, puis le re-re-re-relis et ainsi de suite, et je l'achète, et voilà que je le relis encore plus. Y'a pas à dire, c'est génial. Le dessin c'est du très bon. Original's, j'adore tout, des persos aux paysages naturels, aux pages d'introspection, ce mec a un style hallucinant, expressif, efficace, sensible, ça arrache la pelouse et ça déchire la grand-mère. L'histoire, mine de rien, m'est rentrée dans la tête... J'aime pas trop quand les auteurs affichent et publient leur tranche de vie comme d'autres exhibent des cicatrices.... Là Larcenet* évite tous les clichés pénibles du grattage de nombril, c'est une des meilleurs autobiographie déguisée que j'aie jamais lue. Et puis c'est super marrant, le "Geooorges" est déjà passé dans le langage courant. La fin... C'est bien simple, elle me bouleversifie, elle me retournationne, c'est touchant, c'est …Argh ! "Tout... Tout est mieux avec toi que sans." p***** ! Le jour où un mec me sort ça je l'épouse dans la demi-heure suivante !