Halalala, ce concombre masqué!
Personnellement, je n'ai lu que les dimensions poznave de chez Dupuis.
Il est ressorti de ma lecture un sentiment bien particulier comme l'est l'humour et la construction de l'histoire.
Tout frôle le n'importe quoi. Que ce soit le vocabulaire, les miroirs, les savants.
L'ambiance est fort sympathique, autant que le dessin est traditionnel.
A noter tout de même une imagination dans le style cartoon de chacun des protagonistes ! :)
A lire si vous en trouvez!
Attention! Ca part dans tout les sens :)
Comme beaucoup, j'ai été emballé par cette histoire. La série est très bien ficelée (ce qui n'est pas facile à faire en 12 albums) et le tome 13 permet de comprendre bon nombre d'éléments sous-entendus ou contenus dans les tomes précédents. Il n'y a rien à redire sur cette partie de la série.
Cependant (et je ne crois pas être le seul à le penser), les albums 13 et 14 ne semblent pas être à leur place. On pourrait même se demander ce qu'ils viennent faire dans la série. Ils comportent des éléments qui ont pour effets de nous embrouiller. Donc... Messieurs les auteurs, essayez de trouver une suite cohérente à tout ça. Une palme toute particulière au dessinateur qui a fait un boulot superbe.
On est sur un bateau, une fête se prépare et deux personnages sont introduits : Edmée et son fils Bruno... Arrive un élément perturbateur : Philéon le rhinocéros poursuivi par la police....Je trouve contrairement à ThePatrick que parachuter les personnages sans trop fouiller donne encore plus de rythme à l'histoire...
Les couleurs sont "vivantes", chaleureuses, le dessin me plaît bien.
Vivement les 2 prochains tomes (indiscrétion lors de dédicaces) qui, je le pense, poseront un peu plus les personnages (ils sont moins nombreux maintenant) et nous fera partager les découvertes de nos héros (remarquez, c'est le but :) ).
Découverte sur le tard, cette série est convaincante de par son scénario et des dessins de qualité. Les personnages sont intéressants et les tensions internes au groupe donnent du piment à l'histoire.
Sur un fond politico-économique se joue l'avenir des stryges mais qui sont-ils exactement ? Assassins, manipulateurs, monstres hideux, vampires ... une aubaine pour l'homme respectueuse des signes et de leur signification ? Deux positions paradoxales qu'éclaircira certainement le prochain cycle.
Connu du grand public depuis la publication du quatrième tome du Décalogue, il est cependant nécessaire de revenir sur les précédents ouvrages de Tomaz Lavric TBC. Dessinateur du meilleur album du Décalogue (pour l'instant), dans lequel il nous montre qu'une facette de son immense talent, TBC est aussi un excellent scénariste dont les oeuvres précédentes sont un peu passées inaperçues à cause d'une mauvaise campagne de promotion des éditeurs. Vendre TBC comme le nouveau Enki Bilal (comprenez comme un artiste engagé dénonçant les misères de son pays (Bosnie)) n'était certainement pas la meilleure façon d'attirer la majorité du lectorat français plus enclin à la détente qu'à une prise de tête supputée. Surtout quand un autre facteur rédhibitoire pour le commun des mortels, le noir et blanc, se trouve sur l'ensemble des oeuvres du dessinateur. Mais à une époque où peu d'albums ont du cachet, il est bon de découvrir un artiste complet ayant un style reconnaissable entre mille. Comme Tardi avant lui, TBC possède un ton, un graphisme unique et original (inimitable ?) auquel on peut ne pas adhérer mais qui ne peut pas laisser indifférent. Son chef d'oeuvre personnel (il assure scénario et dessin) est sans conteste La cavale du Lézard, polar à la fois intelligent et drôle renvoyant aux films des frères Cohen (Fargo et The Big Lebowski ).
Il a du se passer quelque chose....Tous ces hommes...L' armée? En principe, je n'ai rien contre les militaires...Depuis que j'ai échappé au service...Mais, je reconnais la bagnole...Accident de la route? Ouais...Ca m'étonnerait...Trop d'impact de balles pour ça... Y'a peut être pas de raison de flipper mais moi j'en vois plein!
Tac tac tac (bruit de mitraillette)
Y'a sûrement une explication rationnelle à tout ce bordel...Mais chez moi c'est comme un réflexe inné...Quand on me tire dessus, je dégage sans attendre mon reste...C'est peut être bizarre, mais je suis comme ça! Je suis résolument contre toute forme de violence...Surtout si elle est dirigée contre moi...
Voilà en quelques mots la mentalité de Lézard, petit truand, paumé, looser et drogué embrigadé dans une affaire beaucoup trop importante et dangereuse pour lui. Il se retrouve opposé aux militaires, à des tueurs sanguinaires et au ponte local. Alors qu'il a qu'une envie c'est déguerpir pour se planquer, il est capturé par un policier en vacance souhaitant le faire témoigner.
Dans cet album TBC s'attaque à la mafia et à la corruption présente dans son pays. Mais pour notre plus grand bonheur il ne fait pas un exposé didactique, ennuyeux car donneur de leçons. Il préfère l'humour allié à un scénario béton remplis de rebondissements pour faire passer son message. Une BD à lire donc absolument
Je commencerai par le petit bémol, pour évacuer vite fait le seul défaut de cette œuvre superbe. Effectivement, comme l'ont indiqué les posteurs précédents, la lecture est rendue difficile par moments, à cause du problème d'adaptation en version française, certaines cases doivent être relues plusieurs fois, c'est un peu comme les jeux débiles où il faut remettre les bulles dans le bon ordre. Ce n'est pas vraiment très gênant ou handicapant, juste un peu frustrant, et cela brise parfois le rythme du récit.
A part ce problème, qui reste mineur en regard de l'immense qualité de l'ensemble, je n'ai rien à reprocher à cette magnifique série. Je n'ai jamais été déçue par tout ce que j'ai lu de Taniguchi et encore une fois, la magie opère très bien. "Le journal de mon père" est peut être une de ses œuvres les plus personnelles, les plus bouleversantes, et celle que je préfère, celle qui me touche le plus.
C'est en lisant la postface que l'on se rend compte de tout ce qu'il révèle de lui, et que l'on prend vraiment conscience du plaisir que l'on a eu à lire ces trois tomes. Je les ai dévorés d'un coup, très rapidement (trop ?). L'histoire est plus qu'agréable ou apaisante. J'y ai trouvé autre chose. Un mélange d'émotions, de paix, de sérénité, quelque chose de très purifiant. J'aime énormément les cases sans textes, juste quelques instantanés d'une vie ordinaire, heureuse ou non. Le découpage en chapitre suit celui des souvenirs de Yochan, des récits de son oncle et de sa famille par laquelle il apprend ce qu'il n'a jamais voulu vraiment comprendre, qui était cet homme silencieux et austère qu'il appelait papa. Tous les personnages sont formidables d'authenticité, de réalisme et de profondeur.
Les illustrations, tout en légèreté, expriment très bien un esthétisme permanent et un sens du beau peu commun dans sa simplicité. Je me sens toujours très concernée par les histoires de Taniguchi, et celle là ne fait pas exception, et confirme l'immense respect que j'ai pour son auteur.
Les carottes de Patagonie, c'est une génèse. C'est la naissance du Trondheim que l'on connait aujourd'hui, tant au niveau du dessin que de la trame scénaristique.
Les dessins sont assez peu recherchés, mais il faut reconnaître que pour quelqu'un qui ne sait pas dessiner, Trondheim a un talent certain pour les expressions du visage.
Au début, on s'ennuie sec, à tel point que lorsqu'un personnage s'exclame que voilà un dialogue complètement plat et inutile, on ne peut être que d'accord avec lui. Mais au fur et à mesure, l'histoire devient discrètement plus intéressante, plus prenante, plus rebondissante.
Un excellent ouvrage, mais attention, à réserver à un public averti (cf. les avis plus bas : c'est-moche-ma-soeur-fait-pareil et l'histoire-est-inventée-au-fur-et-à-mesure), c'est-à-dire aux fans de Trondheim ou ceux qui veulent le devenir.
Apôtres de la moralité... Passez votre chemin ! Cette bande dessinée a un scénario des plus injustes, immoraux et frustrants que j'ai jamais lus ! Et pourtant, j'adore !
L'intrigue est complexe, la psychologie des personnages poussée, le scénario d'une immence créativité et les dessins... Ah ! Les dessins ! Une merveille graphique, ces albums !
Une merveille tout court d'ailleurs... Indispensable !
Je n'ai lu que le premier tome et recherche activement le second.
Etrange objet que cette bd, on croit d'abord avoir affaire à une bd pour enfants (et même pour tout petits) mais on se rend vite compte qu'une certaine maturité est nécessaire pour en puiser tout le sel.
Les frères Coudray ont bien du talent. Ce livre regorge d'invention graphique, d'idées absurdes et d'un second degré qui confine à la métaphysique et à la philosophie logique. Dommage que cette série ne soit plus disponible (pour ma part j'ai trouvé le premier album dans une solderie), elle emportait de loin, la palme de l'originalité.
Qu'est-ce que l'Association (éditeur actuel des frères Coudray) attend pour rééditer ce petit bijou?
Bon, y'a pas à dire, c'est quand même une petite perle cet album !
Et pourtant !
J'étais sceptique, je n'osais pas, ça ne me disait rien : « Mouais… Larcenet… connais pas trop », « le dessin est spécial quand même » etc... Voila mon sentiment à chaque fois que je passais devant cet album à la Fnac ou dans diverses librairies que je fréquente...
Mais zut après tout ! Il y a tellement de bon avis sur bdtheque, ça peut pas être naze ce truc ! Ca ne peut être que bon ! Et bien oui, c'est bon, c'est même très bon !
Bon certes le dessin de Manu Larcenet est quand même spécial, mais bon, on va dire que ça fait même parti du charme de cette BD.
L'histoire de Marco (ou Georges, au choix :)) est à la fois triste, émouvante, drôle, belle, sombre... et tout est fait pour que l'on vive les mêmes émotions pendant la lecture, vraiment troublant...
Le combat ordinaire, c'est quand même un sacré coup de coeur ! Et particulièrement pour moi, qui ne s'attendais pas à ça...
Tout est mieux avec toi que sans...
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Le Concombre Masqué
Halalala, ce concombre masqué! Personnellement, je n'ai lu que les dimensions poznave de chez Dupuis. Il est ressorti de ma lecture un sentiment bien particulier comme l'est l'humour et la construction de l'histoire. Tout frôle le n'importe quoi. Que ce soit le vocabulaire, les miroirs, les savants. L'ambiance est fort sympathique, autant que le dessin est traditionnel. A noter tout de même une imagination dans le style cartoon de chacun des protagonistes ! :) A lire si vous en trouvez! Attention! Ca part dans tout les sens :)
XIII
Comme beaucoup, j'ai été emballé par cette histoire. La série est très bien ficelée (ce qui n'est pas facile à faire en 12 albums) et le tome 13 permet de comprendre bon nombre d'éléments sous-entendus ou contenus dans les tomes précédents. Il n'y a rien à redire sur cette partie de la série. Cependant (et je ne crois pas être le seul à le penser), les albums 13 et 14 ne semblent pas être à leur place. On pourrait même se demander ce qu'ils viennent faire dans la série. Ils comportent des éléments qui ont pour effets de nous embrouiller. Donc... Messieurs les auteurs, essayez de trouver une suite cohérente à tout ça. Une palme toute particulière au dessinateur qui a fait un boulot superbe.
Terre mécanique
On est sur un bateau, une fête se prépare et deux personnages sont introduits : Edmée et son fils Bruno... Arrive un élément perturbateur : Philéon le rhinocéros poursuivi par la police....Je trouve contrairement à ThePatrick que parachuter les personnages sans trop fouiller donne encore plus de rythme à l'histoire... Les couleurs sont "vivantes", chaleureuses, le dessin me plaît bien. Vivement les 2 prochains tomes (indiscrétion lors de dédicaces) qui, je le pense, poseront un peu plus les personnages (ils sont moins nombreux maintenant) et nous fera partager les découvertes de nos héros (remarquez, c'est le but :) ).
Le Chant des Stryges
Découverte sur le tard, cette série est convaincante de par son scénario et des dessins de qualité. Les personnages sont intéressants et les tensions internes au groupe donnent du piment à l'histoire. Sur un fond politico-économique se joue l'avenir des stryges mais qui sont-ils exactement ? Assassins, manipulateurs, monstres hideux, vampires ... une aubaine pour l'homme respectueuse des signes et de leur signification ? Deux positions paradoxales qu'éclaircira certainement le prochain cycle.
La Cavale de Lézard
Connu du grand public depuis la publication du quatrième tome du Décalogue, il est cependant nécessaire de revenir sur les précédents ouvrages de Tomaz Lavric TBC. Dessinateur du meilleur album du Décalogue (pour l'instant), dans lequel il nous montre qu'une facette de son immense talent, TBC est aussi un excellent scénariste dont les oeuvres précédentes sont un peu passées inaperçues à cause d'une mauvaise campagne de promotion des éditeurs. Vendre TBC comme le nouveau Enki Bilal (comprenez comme un artiste engagé dénonçant les misères de son pays (Bosnie)) n'était certainement pas la meilleure façon d'attirer la majorité du lectorat français plus enclin à la détente qu'à une prise de tête supputée. Surtout quand un autre facteur rédhibitoire pour le commun des mortels, le noir et blanc, se trouve sur l'ensemble des oeuvres du dessinateur. Mais à une époque où peu d'albums ont du cachet, il est bon de découvrir un artiste complet ayant un style reconnaissable entre mille. Comme Tardi avant lui, TBC possède un ton, un graphisme unique et original (inimitable ?) auquel on peut ne pas adhérer mais qui ne peut pas laisser indifférent. Son chef d'oeuvre personnel (il assure scénario et dessin) est sans conteste La cavale du Lézard, polar à la fois intelligent et drôle renvoyant aux films des frères Cohen (Fargo et The Big Lebowski ). Il a du se passer quelque chose....Tous ces hommes...L' armée? En principe, je n'ai rien contre les militaires...Depuis que j'ai échappé au service...Mais, je reconnais la bagnole...Accident de la route? Ouais...Ca m'étonnerait...Trop d'impact de balles pour ça... Y'a peut être pas de raison de flipper mais moi j'en vois plein! Tac tac tac (bruit de mitraillette) Y'a sûrement une explication rationnelle à tout ce bordel...Mais chez moi c'est comme un réflexe inné...Quand on me tire dessus, je dégage sans attendre mon reste...C'est peut être bizarre, mais je suis comme ça! Je suis résolument contre toute forme de violence...Surtout si elle est dirigée contre moi... Voilà en quelques mots la mentalité de Lézard, petit truand, paumé, looser et drogué embrigadé dans une affaire beaucoup trop importante et dangereuse pour lui. Il se retrouve opposé aux militaires, à des tueurs sanguinaires et au ponte local. Alors qu'il a qu'une envie c'est déguerpir pour se planquer, il est capturé par un policier en vacance souhaitant le faire témoigner. Dans cet album TBC s'attaque à la mafia et à la corruption présente dans son pays. Mais pour notre plus grand bonheur il ne fait pas un exposé didactique, ennuyeux car donneur de leçons. Il préfère l'humour allié à un scénario béton remplis de rebondissements pour faire passer son message. Une BD à lire donc absolument
Le Journal de mon père
Je commencerai par le petit bémol, pour évacuer vite fait le seul défaut de cette œuvre superbe. Effectivement, comme l'ont indiqué les posteurs précédents, la lecture est rendue difficile par moments, à cause du problème d'adaptation en version française, certaines cases doivent être relues plusieurs fois, c'est un peu comme les jeux débiles où il faut remettre les bulles dans le bon ordre. Ce n'est pas vraiment très gênant ou handicapant, juste un peu frustrant, et cela brise parfois le rythme du récit. A part ce problème, qui reste mineur en regard de l'immense qualité de l'ensemble, je n'ai rien à reprocher à cette magnifique série. Je n'ai jamais été déçue par tout ce que j'ai lu de Taniguchi et encore une fois, la magie opère très bien. "Le journal de mon père" est peut être une de ses œuvres les plus personnelles, les plus bouleversantes, et celle que je préfère, celle qui me touche le plus. C'est en lisant la postface que l'on se rend compte de tout ce qu'il révèle de lui, et que l'on prend vraiment conscience du plaisir que l'on a eu à lire ces trois tomes. Je les ai dévorés d'un coup, très rapidement (trop ?). L'histoire est plus qu'agréable ou apaisante. J'y ai trouvé autre chose. Un mélange d'émotions, de paix, de sérénité, quelque chose de très purifiant. J'aime énormément les cases sans textes, juste quelques instantanés d'une vie ordinaire, heureuse ou non. Le découpage en chapitre suit celui des souvenirs de Yochan, des récits de son oncle et de sa famille par laquelle il apprend ce qu'il n'a jamais voulu vraiment comprendre, qui était cet homme silencieux et austère qu'il appelait papa. Tous les personnages sont formidables d'authenticité, de réalisme et de profondeur. Les illustrations, tout en légèreté, expriment très bien un esthétisme permanent et un sens du beau peu commun dans sa simplicité. Je me sens toujours très concernée par les histoires de Taniguchi, et celle là ne fait pas exception, et confirme l'immense respect que j'ai pour son auteur.
Lapinot et les Carottes de Patagonie
Les carottes de Patagonie, c'est une génèse. C'est la naissance du Trondheim que l'on connait aujourd'hui, tant au niveau du dessin que de la trame scénaristique. Les dessins sont assez peu recherchés, mais il faut reconnaître que pour quelqu'un qui ne sait pas dessiner, Trondheim a un talent certain pour les expressions du visage. Au début, on s'ennuie sec, à tel point que lorsqu'un personnage s'exclame que voilà un dialogue complètement plat et inutile, on ne peut être que d'accord avec lui. Mais au fur et à mesure, l'histoire devient discrètement plus intéressante, plus prenante, plus rebondissante. Un excellent ouvrage, mais attention, à réserver à un public averti (cf. les avis plus bas : c'est-moche-ma-soeur-fait-pareil et l'histoire-est-inventée-au-fur-et-à-mesure), c'est-à-dire aux fans de Trondheim ou ceux qui veulent le devenir.
La Caste des Méta-barons
Apôtres de la moralité... Passez votre chemin ! Cette bande dessinée a un scénario des plus injustes, immoraux et frustrants que j'ai jamais lus ! Et pourtant, j'adore ! L'intrigue est complexe, la psychologie des personnages poussée, le scénario d'une immence créativité et les dessins... Ah ! Les dessins ! Une merveille graphique, ces albums ! Une merveille tout court d'ailleurs... Indispensable !
Théocrite
Je n'ai lu que le premier tome et recherche activement le second. Etrange objet que cette bd, on croit d'abord avoir affaire à une bd pour enfants (et même pour tout petits) mais on se rend vite compte qu'une certaine maturité est nécessaire pour en puiser tout le sel. Les frères Coudray ont bien du talent. Ce livre regorge d'invention graphique, d'idées absurdes et d'un second degré qui confine à la métaphysique et à la philosophie logique. Dommage que cette série ne soit plus disponible (pour ma part j'ai trouvé le premier album dans une solderie), elle emportait de loin, la palme de l'originalité. Qu'est-ce que l'Association (éditeur actuel des frères Coudray) attend pour rééditer ce petit bijou?
Le combat ordinaire
Bon, y'a pas à dire, c'est quand même une petite perle cet album ! Et pourtant ! J'étais sceptique, je n'osais pas, ça ne me disait rien : « Mouais… Larcenet… connais pas trop », « le dessin est spécial quand même » etc... Voila mon sentiment à chaque fois que je passais devant cet album à la Fnac ou dans diverses librairies que je fréquente... Mais zut après tout ! Il y a tellement de bon avis sur bdtheque, ça peut pas être naze ce truc ! Ca ne peut être que bon ! Et bien oui, c'est bon, c'est même très bon ! Bon certes le dessin de Manu Larcenet est quand même spécial, mais bon, on va dire que ça fait même parti du charme de cette BD. L'histoire de Marco (ou Georges, au choix :)) est à la fois triste, émouvante, drôle, belle, sombre... et tout est fait pour que l'on vive les mêmes émotions pendant la lecture, vraiment troublant... Le combat ordinaire, c'est quand même un sacré coup de coeur ! Et particulièrement pour moi, qui ne s'attendais pas à ça... Tout est mieux avec toi que sans...