Comment ça, personne n’a songé à poster un avis sur Myrtil Fauvette ?
Bon, je vais donc réparer cet oubli car il ne peut s’agir que de cela ! :)
C’est une bd au ton complètement décalé avec de superbes dessins made by Riff Reb’s, qu’on voit que trop rarement . . . dommage car son coup de crayon est époustouflant ! L’histoire, quant à elle, est parsemée de clin d’œil et pastiche à merveille le monde dans lequel on vit. Myrtil Fauvette a été pour moi un pur moment de bonheur !
En bref, il s’agit d’une bd complètement déjantée à lire absolument et sans modération ! :)
J’avais peur d’être déçu, ça faisait tellement longtemps que j’en lisais du bien de cette BD…
L’histoire est bouleversante, tout simplement. C’est du quotidien, rempli de doute, de peine, de joie, de stress, de colère, d’amour, … Mais le fait que le SIDA s’en mêle bouscule toutes les données. Je n’ai personnellement jamais été exposé à la maladie, directement ou indirectement. C’est donc avec une certaine curiosité (certains diront voyeurisme) que j’ai suivi les (més)aventures de Fred et Cati.
La BD m’a ouvert les yeux, m’a donné une idée du calvaire que représente la maladie. Mais elle m’a aussi rappelé que les malades sont des personnes humaines, qui revendiquent un statut de « personne comme les autres ». C’est rempli d’optimisme et de vie, une vraie leçon de courage. Les passages doux et drôles succèdent aux passages plus durs, du genre à vous faire marquer une pause dans votre lecture pour réfléchir. Apres avoir refermé le livre, j’avais un poids sur le cœur, pas de doute. Certes, le fait que le sujet soit aussi grave « aide » forcement la BD à avoir plus d’impact, mais uniquement à condition que l’auteur arrive à retranscrire la chose avec talent, ce qui est le cas ici.
En conclusion : A lire, si le sujet vous intéresse un tant soit peu.
Un bel album, généreux et chaleureux. Le scénario mêle habilement la noirceur et une certaine légèreté. Les dialogues sont particulièrement bien écrits. On retrouve un peu l’ambiance de village du sud, qui nous rappelle les films de Marcel Pagnol (entre autres). L’histoire est simple, mais pas simpliste, le véritable atout narratif de cet album est dans la manière dont le récit se met en place, tout en douceur, laissant exister les personnages et leurs caractères. Le dessin est les couleurs de Dethorey sont tout bonnement superbes. Ca se savoure d’une traite, à la manière d’un bon petit pastis, sur une terrasse ensoleillée… Un album à ne pas rater !
P.S. : Il existe une autre édition, brochée, dans la collection "Horizons", qui ne coûte que 6 euros, à ce prix, faut pas se priver!
Tardi parvient à créer une ambiance, celle du Paris des années 20, d'une Europe toujours marquée par la Seconde Guerre mondiale. Les dessins sont magnifiques, personne à ma connaissance de dessine mieux Paris.Le scénario de Daeninckx est fluide et la fin est étonnante ! On l'achète, on l'offre, on n'hésite pas!!!
Weëna nous fait découvrir , une fois de plus, un univers poétique non dépourvu de charme. Le récit est conçu dans la pur tradition du conte de High Fantasy c'est a dire qu'il met en scène des elfes altiers, un méchant millénaire et une jeune héritière. L'univers ainsi posé fait place à l'imaginaire qui est, il faut l'avouer, une source intarrissable d'inspiration.
Corbeyran nous offre un conte fantastique où apparement les Elfes sont les seuls acteurs de cette fable . Ceux-ci sont divisés en différentes castes , ce qui donne une certaine densité à l'histoire . Bon , bien-sûr , on pourrait reprocher le manque d'originalité dont souffre cette bd mais on se laisse prendre au jeu très facilement et au bout d'un moment , on oublie ce genre de détail .
Après lecture du tome 2, je dirais que celui-ci est beaucoup plus aboutit. Tant mieux !
Le dessin de Alice Picard est très réussi . On y décèle bien quelques petites faiblesses dans le mouvement des personnages mais , à mon avis , cela sera très vite comblé . Malgrès tout cela , il s'y se dégage déjà beaucoup de maturité.
En résumé , je dirais que cet album est très agréable à lire et son achat n'est pas à déconseiller !
Une sacrée bonne surprise !
Intrigué par les motifs en dégradés de gris et le dessin en parcourant cette BD chez mon libraire, je l'ai ajouté à mon petit paquet du samedi
Le soir, lecture ravie de ma part pour la découverte de cet auteur que je ne connaissais que de nom (depuis qu'il est annoncé sur un Donjon je crois ?)
Première surprise : ces planches qui datent de 1991 à 1994 ont paru dans Psikopat… Car si le découpage s'apparente aux gags deux planches qu'on peut trouver dans ce type de revue, le ton employé par Killofer est tout de même sacrément noir.
Une deuxième lecture le lendemain, plus axée sur le fond que sur la forme, m'a en effet confirmé que cet album est noir, très noir. Et la dernière case de la planche finale sonne la fin de cette BD de façon très brutale mais finalement évidente dans le cheminement de ces planches surprenantes.
Le personnage central de cette BD est plus un corps de métier qu'un seul homme : celui des contrôleurs de train. Et le lecteur le/les suit à travers des histoires courtes (2 planches donc) qui donnent autant dans le comique que dans le surnaturel, le cauchemar, le scabreux. Les titres de ces planches parfois empruntés à François Villon ajoutent une touche de poésie morbide vraiment très réussie dans cet exercice. Killofer réussit un ensemble homogène d'histoires glauques à souhait, hallucinantes parfois, dont l'impression générale est un peu étouffante mais pour un résultat vraiment convaincant.
Le dessin est tout aussi réussi, en dégradés de gris qui collent à merveille à l'ambiance décrite dans cette BD vraiment pas comme les autres. Par moments, ces formes géométriques employées pour certains décors inanimés m'ont rappelé les toiles industrielles de Fernand Léger, c'est dire le talent de Killofer… Le dessin est si bien réussi qu'il se marie à merveille avec les histoires, à tel point qu'on est convaincu qu'aucun autre dessin n'aurait pu coller à ce point. L'harmonie est parfaite.
Un joyau de BD à découvrir d'urgence !
Tout d'abord, il faut savoir que Jules est une série prépubliée dans Okapi, donc qui s'adresse avant tout à un jeune public... Alors, 4 étoiles ça peut paraître énorme...mais cette série les mérite amplement!
Tout simplement parce que je n'ai jamais lu de BD suscitant chez moi plus de fous rires et de crises d'hystérie (le personnage de Roméo mériterait 5 étoiles à lui tout seul !!!) ...
Le contexte pseudo-scientifique sert de prétexte à autant de délires complètement hallucinés. Certaines images sont tout simplement à hurler de rire et je trouve cette série vraiment tordante, bien que le tome deux soit d'un niveau un peu inférieur aux deux autres. Le dessin est particulier, pas vraiment beau mais des plus efficace pour illustrer l'humour qui baigne cette série. Ma référence personnelle de BD humoristique...
Une BD qui me plait énormément et qui est pour moi, incontournable !
Un grand bravo à l'auteur (sans jeu de mots...) pour la clarté et la richesse de ses personnages, de son univers et sa capacité à parler clairement et simplement de sciences...
Noir, c’est noir, amis de la dépression, bonsoir!
J’adore, tout simplement. Parfois, une œuvre vous plait sans que cela soit vraiment explicable. Elle vous parle. Elle vous fait réagir, sans doute parce qu’elle raconte des choses qui sont en vous. « Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que vous savez déjà ».
L’histoire d’un type complètement paumé, certains diront « dingue », mais non, il est tout simplement faible et tourmenté. Et misérable, oh oui misérable, jamais au cours de la lecture on ressent de la compassion pour ce pauvre mec. On suit sa descente aux enfers, choqué par ses pensées et ses actes. Les pages se succèdent, sa vie nous est racontée par brides, des souvenirs, des flash-back…
La narration est un model du genre. Déjà la lecture est facile, ce qui est fait pour me plaire. Et la façon dont les délires du gars se mêlent à la réalité est tout simplement excellente ! Oh pas nouvelle, mais vraiment bien adaptée à cette histoire. On ne sait pas si les horreurs qui s’étalent sur les pages sont réelles ou tout simplement le fruit d’un cauchemar, d’un fantasme, d’une peur… Tout s’enchaîne, impossible de refermer la BD avant la fin.
Bon tout n’est pas parfait, je trouve le dessin parfois un peu brouillon, et les intermèdes avec la sœur ou les voisins « Bidochonesques » n’apportent finalement pas grand chose dans le genre « j’essaye de rendre l’histoire réaliste en entourant le type fou de gens parfaitement normaux comme vous et moi ». Enfin, je suppose que le but était aussi de marquer des pauses, pour que le livre ne soit pas 100 pages d’horreur ininterrompue.
Pour finir sur une note plus terre à terre, le bouquin lui-même est superbe. Certes, la couverture est souple, mais elle est très belle. Et surtout, le papier des pages est de très bonne qualité. Comme le dessin est en noir et blanc, on a un peu l’impression que la BD est faite de pages de papier dessin, tout simplement !
Vraiment, dans le genre « histoire de gars psychologiquement tourmenté », difficile de faire mieux. Certes, rien n’est nouveau, mais l’ensemble est terriblement efficace ! Mon coup de cœur du moment !
Argh, mais c'est un chef d'oeuvre !!!
J'ai été etonné par la justesse du ton employé par Larcenet. On passe du grave au déjanté, sans que la rupture ne se laisse sentir. Tout les passage se déroulent agréablement, presque naturellement.
Larcenet a un talent fou, et le prouve ici, par ces histoires de Marco rongé par la doute avec tout ce qui l'entoure, avec tout ce qu'il fait. Marco une sorte d'eccorché vif ? oui, mais un joyeux eccorché vif alors (c'est très oxymorique ça nan ?)
J'ai eu du mal à voir l'interet du passé du pti vieux à la fin du T1, mais le T2 lui donne tout un sens, et quel sens, quel symbole, quelle question !
Mais c'est assez amusant de lire des passages de vie que j'ai moi même vecu. Un peu troublant aussi j'admets.
Le premier tome m'avait vraiment emballé, mais le T2 est une merveille. Peu de BD ont provoquées chez moi de telles émotions.
En gros, ne vous arrêtez pas au dessin, ce serait dommage, ces albums méritent bien plus qu'un coup d'oeil.
Sans aucun doute l'un des meilleurs mangas que j'ai eu l'occasion de lire, l'intrigue est réellement prenante et bien construite, à la fin de chaque tome on a réellement envie de connaître la suite.
Tous le recoupements avec les différentes époques sont orchestrés de main de maître, on ne s'ennuie pas une seule minute.
De plus le dessin est fort agréable et correspond tout à fait à l'ambiance de la série.
Pour le moment je serai tenté de mettre 4.5/5, si la suite est aussi bien je passerai sans hésiter à 5.
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Myrtil Fauvette
Comment ça, personne n’a songé à poster un avis sur Myrtil Fauvette ? Bon, je vais donc réparer cet oubli car il ne peut s’agir que de cela ! :) C’est une bd au ton complètement décalé avec de superbes dessins made by Riff Reb’s, qu’on voit que trop rarement . . . dommage car son coup de crayon est époustouflant ! L’histoire, quant à elle, est parsemée de clin d’œil et pastiche à merveille le monde dans lequel on vit. Myrtil Fauvette a été pour moi un pur moment de bonheur ! En bref, il s’agit d’une bd complètement déjantée à lire absolument et sans modération ! :)
Pilules bleues
J’avais peur d’être déçu, ça faisait tellement longtemps que j’en lisais du bien de cette BD… L’histoire est bouleversante, tout simplement. C’est du quotidien, rempli de doute, de peine, de joie, de stress, de colère, d’amour, … Mais le fait que le SIDA s’en mêle bouscule toutes les données. Je n’ai personnellement jamais été exposé à la maladie, directement ou indirectement. C’est donc avec une certaine curiosité (certains diront voyeurisme) que j’ai suivi les (més)aventures de Fred et Cati. La BD m’a ouvert les yeux, m’a donné une idée du calvaire que représente la maladie. Mais elle m’a aussi rappelé que les malades sont des personnes humaines, qui revendiquent un statut de « personne comme les autres ». C’est rempli d’optimisme et de vie, une vraie leçon de courage. Les passages doux et drôles succèdent aux passages plus durs, du genre à vous faire marquer une pause dans votre lecture pour réfléchir. Apres avoir refermé le livre, j’avais un poids sur le cœur, pas de doute. Certes, le fait que le sujet soit aussi grave « aide » forcement la BD à avoir plus d’impact, mais uniquement à condition que l’auteur arrive à retranscrire la chose avec talent, ce qui est le cas ici. En conclusion : A lire, si le sujet vous intéresse un tant soit peu.
L'oiseau noir
Un bel album, généreux et chaleureux. Le scénario mêle habilement la noirceur et une certaine légèreté. Les dialogues sont particulièrement bien écrits. On retrouve un peu l’ambiance de village du sud, qui nous rappelle les films de Marcel Pagnol (entre autres). L’histoire est simple, mais pas simpliste, le véritable atout narratif de cet album est dans la manière dont le récit se met en place, tout en douceur, laissant exister les personnages et leurs caractères. Le dessin est les couleurs de Dethorey sont tout bonnement superbes. Ca se savoure d’une traite, à la manière d’un bon petit pastis, sur une terrasse ensoleillée… Un album à ne pas rater ! P.S. : Il existe une autre édition, brochée, dans la collection "Horizons", qui ne coûte que 6 euros, à ce prix, faut pas se priver!
Le der des ders
Tardi parvient à créer une ambiance, celle du Paris des années 20, d'une Europe toujours marquée par la Seconde Guerre mondiale. Les dessins sont magnifiques, personne à ma connaissance de dessine mieux Paris.Le scénario de Daeninckx est fluide et la fin est étonnante ! On l'achète, on l'offre, on n'hésite pas!!!
Weëna
Weëna nous fait découvrir , une fois de plus, un univers poétique non dépourvu de charme. Le récit est conçu dans la pur tradition du conte de High Fantasy c'est a dire qu'il met en scène des elfes altiers, un méchant millénaire et une jeune héritière. L'univers ainsi posé fait place à l'imaginaire qui est, il faut l'avouer, une source intarrissable d'inspiration. Corbeyran nous offre un conte fantastique où apparement les Elfes sont les seuls acteurs de cette fable . Ceux-ci sont divisés en différentes castes , ce qui donne une certaine densité à l'histoire . Bon , bien-sûr , on pourrait reprocher le manque d'originalité dont souffre cette bd mais on se laisse prendre au jeu très facilement et au bout d'un moment , on oublie ce genre de détail . Après lecture du tome 2, je dirais que celui-ci est beaucoup plus aboutit. Tant mieux ! Le dessin de Alice Picard est très réussi . On y décèle bien quelques petites faiblesses dans le mouvement des personnages mais , à mon avis , cela sera très vite comblé . Malgrès tout cela , il s'y se dégage déjà beaucoup de maturité. En résumé , je dirais que cet album est très agréable à lire et son achat n'est pas à déconseiller !
Billet SVP
Une sacrée bonne surprise ! Intrigué par les motifs en dégradés de gris et le dessin en parcourant cette BD chez mon libraire, je l'ai ajouté à mon petit paquet du samedi Le soir, lecture ravie de ma part pour la découverte de cet auteur que je ne connaissais que de nom (depuis qu'il est annoncé sur un Donjon je crois ?) Première surprise : ces planches qui datent de 1991 à 1994 ont paru dans Psikopat… Car si le découpage s'apparente aux gags deux planches qu'on peut trouver dans ce type de revue, le ton employé par Killofer est tout de même sacrément noir. Une deuxième lecture le lendemain, plus axée sur le fond que sur la forme, m'a en effet confirmé que cet album est noir, très noir. Et la dernière case de la planche finale sonne la fin de cette BD de façon très brutale mais finalement évidente dans le cheminement de ces planches surprenantes. Le personnage central de cette BD est plus un corps de métier qu'un seul homme : celui des contrôleurs de train. Et le lecteur le/les suit à travers des histoires courtes (2 planches donc) qui donnent autant dans le comique que dans le surnaturel, le cauchemar, le scabreux. Les titres de ces planches parfois empruntés à François Villon ajoutent une touche de poésie morbide vraiment très réussie dans cet exercice. Killofer réussit un ensemble homogène d'histoires glauques à souhait, hallucinantes parfois, dont l'impression générale est un peu étouffante mais pour un résultat vraiment convaincant. Le dessin est tout aussi réussi, en dégradés de gris qui collent à merveille à l'ambiance décrite dans cette BD vraiment pas comme les autres. Par moments, ces formes géométriques employées pour certains décors inanimés m'ont rappelé les toiles industrielles de Fernand Léger, c'est dire le talent de Killofer… Le dessin est si bien réussi qu'il se marie à merveille avec les histoires, à tel point qu'on est convaincu qu'aucun autre dessin n'aurait pu coller à ce point. L'harmonie est parfaite. Un joyau de BD à découvrir d'urgence !
Une épatante aventure de Jules
Tout d'abord, il faut savoir que Jules est une série prépubliée dans Okapi, donc qui s'adresse avant tout à un jeune public... Alors, 4 étoiles ça peut paraître énorme...mais cette série les mérite amplement! Tout simplement parce que je n'ai jamais lu de BD suscitant chez moi plus de fous rires et de crises d'hystérie (le personnage de Roméo mériterait 5 étoiles à lui tout seul !!!) ... Le contexte pseudo-scientifique sert de prétexte à autant de délires complètement hallucinés. Certaines images sont tout simplement à hurler de rire et je trouve cette série vraiment tordante, bien que le tome deux soit d'un niveau un peu inférieur aux deux autres. Le dessin est particulier, pas vraiment beau mais des plus efficace pour illustrer l'humour qui baigne cette série. Ma référence personnelle de BD humoristique... Une BD qui me plait énormément et qui est pour moi, incontournable ! Un grand bravo à l'auteur (sans jeu de mots...) pour la clarté et la richesse de ses personnages, de son univers et sa capacité à parler clairement et simplement de sciences...
Mémoires d'un incapable
Noir, c’est noir, amis de la dépression, bonsoir! J’adore, tout simplement. Parfois, une œuvre vous plait sans que cela soit vraiment explicable. Elle vous parle. Elle vous fait réagir, sans doute parce qu’elle raconte des choses qui sont en vous. « Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que vous savez déjà ». L’histoire d’un type complètement paumé, certains diront « dingue », mais non, il est tout simplement faible et tourmenté. Et misérable, oh oui misérable, jamais au cours de la lecture on ressent de la compassion pour ce pauvre mec. On suit sa descente aux enfers, choqué par ses pensées et ses actes. Les pages se succèdent, sa vie nous est racontée par brides, des souvenirs, des flash-back… La narration est un model du genre. Déjà la lecture est facile, ce qui est fait pour me plaire. Et la façon dont les délires du gars se mêlent à la réalité est tout simplement excellente ! Oh pas nouvelle, mais vraiment bien adaptée à cette histoire. On ne sait pas si les horreurs qui s’étalent sur les pages sont réelles ou tout simplement le fruit d’un cauchemar, d’un fantasme, d’une peur… Tout s’enchaîne, impossible de refermer la BD avant la fin. Bon tout n’est pas parfait, je trouve le dessin parfois un peu brouillon, et les intermèdes avec la sœur ou les voisins « Bidochonesques » n’apportent finalement pas grand chose dans le genre « j’essaye de rendre l’histoire réaliste en entourant le type fou de gens parfaitement normaux comme vous et moi ». Enfin, je suppose que le but était aussi de marquer des pauses, pour que le livre ne soit pas 100 pages d’horreur ininterrompue. Pour finir sur une note plus terre à terre, le bouquin lui-même est superbe. Certes, la couverture est souple, mais elle est très belle. Et surtout, le papier des pages est de très bonne qualité. Comme le dessin est en noir et blanc, on a un peu l’impression que la BD est faite de pages de papier dessin, tout simplement ! Vraiment, dans le genre « histoire de gars psychologiquement tourmenté », difficile de faire mieux. Certes, rien n’est nouveau, mais l’ensemble est terriblement efficace ! Mon coup de cœur du moment !
Le combat ordinaire
Argh, mais c'est un chef d'oeuvre !!! J'ai été etonné par la justesse du ton employé par Larcenet. On passe du grave au déjanté, sans que la rupture ne se laisse sentir. Tout les passage se déroulent agréablement, presque naturellement. Larcenet a un talent fou, et le prouve ici, par ces histoires de Marco rongé par la doute avec tout ce qui l'entoure, avec tout ce qu'il fait. Marco une sorte d'eccorché vif ? oui, mais un joyeux eccorché vif alors (c'est très oxymorique ça nan ?) J'ai eu du mal à voir l'interet du passé du pti vieux à la fin du T1, mais le T2 lui donne tout un sens, et quel sens, quel symbole, quelle question ! Mais c'est assez amusant de lire des passages de vie que j'ai moi même vecu. Un peu troublant aussi j'admets. Le premier tome m'avait vraiment emballé, mais le T2 est une merveille. Peu de BD ont provoquées chez moi de telles émotions. En gros, ne vous arrêtez pas au dessin, ce serait dommage, ces albums méritent bien plus qu'un coup d'oeil.
20th Century Boys
Sans aucun doute l'un des meilleurs mangas que j'ai eu l'occasion de lire, l'intrigue est réellement prenante et bien construite, à la fin de chaque tome on a réellement envie de connaître la suite. Tous le recoupements avec les différentes époques sont orchestrés de main de maître, on ne s'ennuie pas une seule minute. De plus le dessin est fort agréable et correspond tout à fait à l'ambiance de la série. Pour le moment je serai tenté de mettre 4.5/5, si la suite est aussi bien je passerai sans hésiter à 5.