J'ai découvert cette série par hasard. Je ne suis pas un fana des séries historiques chez Glénat, mais je dois dire que j'ai été séduit par cette étrange histoire, mêlant le fantastique, le spirituel et l'historique. Dufaux est vraiment un très bon scénariste, adepte des intrigues à tiroirs.
Dans une période très troublée de notre Histoire de France, une période propice à de nombreuses histoires étranges, Dufaux place un récit à la fois touffu et passionnant, à lire peut-être 2 ou 3 fois pour bien en saisir toute la puissance.
On peut être un peu déçu par moments par le dessin de Martin Jamar, un peu falot par rapport à la force du scénario, surtout gâché par les couleurs fades sur certains albums. Mais l'élégance de son trait, la beauté de ses décors finit par emporter l'adhésion.
Une série à lire avec beaucoup d'attention.
Bon, je vous le dit tout de suite, mon avis risque de froisser pas mal d'inconditionnels de Franquin, et Dieu-sait s'il y en a.
Car en effet, je ne trouve pas, mais alors, pas du tout, que les premiers tomes de "Spirou", soit ceux écrit par Franquin, soient les meilleurs.
C'est vrai qu'il y en a des excellents comme les deux "Zorglub" qui sont des vrais classiques dans l'univers de la BD, mais dans l'ensemble, les dessins ne sont pas extraordinaires, les scénarios sont bons mais pas non plus faramineux (enfin , c'est quand même là qu'on découvre le Marsupilami, alors rien que pour ça, ça mérite une bonne note).
En revanche, les tomes suivants signés Fournier sont absolument géniaux. C'est à mon goût l'apogée de la longue série. C'est d'ailleurs durant cette périodes que l'on trouve les aventures les plus marquantes du reporter comme la saga du "triangle" (tomes 20, 21 et 22).
Viennent ensuite les trois tomes signés Nic et Cauvin. Et moi, j'adore Cauvin et j'adore "Spirou". Du coup, j'adore les tomes 30, 31 et 32.
Et enfin, la longue saga Tome et Janry qui m'a fait connaître la série. Je les ai tous lu au moins 3 fois et ils sont presque tous géniaux (enfin...à part 3 ou 4 exceptions quand même).
Mais quand je lis des trucs comme "Luna fatale", "La frousse aux trousses" ou "Spirou à New York", je me dis que Spirou, c'est quand même de la toute grande BD.
Bon, c'est vrai que "Machine qui rêve", c'est pas franchement l'esprit "Spirou et Fantasio". Mais c'est quand-même pas mal.
Dans l'ensemble, donc : personnages sympas, scénarios réussis, dessins idem,...
Bref, une grande saga, même si, forcément, sur 46 tomes, certains sont à oublier illico.
Pour moi c'est une BD culte, ou plutôt une série en train de le devenir.
Une histoire qui touche les petits et les grands à en voir les réactions dans ma propre famille. Classique mais novatrice par son dessin incroyablement dynamique (j'ai rarement vu aussi expressif, à part "Gaston Lagaffe") et sa dimension psychologique grave et tendre à la fois.
La première bd pour enfants où tout peut arriver comme dans la vie. L'histoire ne se boucle pas à la fin d'un tome comme dans "Astérix", elle continue dans le temps et ça c'est nouveau dans la bd franco-belge.
Comme pour beaucoup d'autres (les avis précédents le confirment), Léonard, son disciple et le reste de leur fine équipe ont bercé mon enfance de leurs aventures saugrenues parsemées d'humour non-sens, et ont provoqué chez moi de longues et délectables crises de fou rire...bref, Léonard c'est poilant !
En temps normal, je n'aime pas trop les bd humoristiques de type un-gag-par-page, et, à part Franquin évidemment, Turk et De Groot sont les seuls à qui je fais confiance en la matière, c'est dire !
Enfin "faisais" confiance, parce que, et ceci est un appel désespéré : s'il vous plait, messieurs Turk et De Groot, arrêtez maintenant ! Je veux bien vous pardonner la douzaine d'albums en trop de Léonard, mais pas plus...
Cet avis ne vaut que pour le premier tome que j'ai trouvé très original, très fin dans son analyse des rapports sociaux et humains et redoutablement pessimiste quant à la nature humaine. LOB a réussi avec cette histoire une synthèse parfaite des thèmes de science fiction. Un monde ravagé par la folie des hommes, un espace limité ou les strates sociales en vigueur dans un monde qui n'existe pourtant plus, vont se reconstituer, exacerbant ainsi les intérêts antagonistes des protagonistes, un objectif précis à atteindre afin de comprendre qui est derrière les rouages de la machine (et là, ce n'est plus seulement au sens figuré), et finalement la victoire du héros qui sonne d'ailleurs plutôt comme une terrible défaite.
Avec ce récit complètement indépendant, on plonge dans un univers très noir et désespéré. Ajouter à cela un graphisme très honnête entièrement au service de l'histoire, et vous aurez finalement la recette d'une bd très maîtrisé et efficace au possible.
Je compléterai certainement cet avis après la lecture des deux autres tomes de la série.
Il est tard...
Aujourd'hui, la journée n'a pas été simple : après avoir essuyé les plâtres d'une convocation par votre boss pour utilisation de l'hyper-réseau à des fins personnelles, vous avez confronté votre savoir et vos connaissances à une bonne cinquantaine de clients lésés et énervés par les problèmes techniques récurrents des produits ménagers CleanMotion.
Vous êtes dans une tension palpable à 150m à la ronde, et aspirez à rentrer retrouver Mary, votre épouse depuis 3 mois maintenant, attentionnée et amoureuse du hotliner le plus généreux de cette bonne vieille ville de New York.
Vous êtes un type normal, sans histoire.
Ce soir, il fait beau, et le taux de pollution n'atteint que 17 sur l'échelle de Bretzelschopfler. C'est décidé, vous rentrerez à pied en passant par le quartier romain, dont les néons et l'animation permanente conviennent parfaitement à votre humeur du soir.
Tout à coup, une détonation. Deux, trois ! Les gens stoppent leur activité respective, et regardent dans la direction du vacarme, apeurés. La rue tremble, vrombit, un grondement sourd vient crescendo couvrir le brouhaha de la rue. L'atmosphère est lourde et la foule sur le qui-vive... un attentat peut être ?
Pas le temps de réfléchir, car dans une tornade de détonations, crépitements et crissements de pneus, un car scolaire vient s'écraser contre la vitrine de McShirley's Droguery, après avoir envoyé balader les véhicules du passage, dans un festival de métal froissé et de cacophonie incessante !
Tout explose, les vitres des bâtiments deviennent de véritables lames de rasoir qui meurtrissent les passants, alors que la devanture du magasin s'écrase dans la rue commerçante, laissant lourdement tomber une canette géante de Budweiser qui dévale la rue, tel un rouleau compresseur géant et meurtrier, démontant au passage la grande affiche protestataire des dissidents Traktopel, "Wayne Shelton did not understand anything !".
Dissimulé sous une voiture qui vous fuit une huile crasse et noire sur le visage, vous hurlez de terreur en apercevant le massacre soudain de ce quartier pourtant si sympathique d'habitude : une femme pleure, hurle, en secouant son mari allongé à terre, une tige de métal lui traversant le crâne de part en part. Elle n'a pas encore remarqué que son landau vient d'être écrasé par une dizaine de parpaings... Les morts se comptent par centaines, les gens crient, souffrent, c'est l'enfer ici.
Sortant des décombres, un homme, complètement désarticulé, défiguré, en haillons, enchevêtré dans du fil barbelé, les membres brisés, se précipite malgré son état sur le conducteur de bus en sautant à travers le pare-brise défoncé, l'attrape par le col, et lui dit calmement :
"Ne bouge pas. M'appelle Nixon. Je suis collecteur d'impôts".
Bienvenue dans Hard Boiled.
Est-ce bien utile de rajouter un 90e avis sur la série (:)) ? Non pas vraiment en fait, vous avez déjà de quoi vous faire une opinion sur la série et savoir si ça va vous plaire ou non.
Mais j'aimerais tout de même dire que je fais partie de ceux qui aiment ce genre d'histoire qui justement revisitent l'Histoire à leur manière.
Ca fait à peine un an pour ma part que j'attendais cet ultime tome, beaucoup de pages mais certaines un peu vides. C'est vraiment une série dont la lecture est passsionnante, et je lui mets 4 au regard de ces petits défauts comme par exemple des prouesses de cascadeurs de nos héros - il faut bien qu'il y ait de l'action dans un film bon sang ! mais quand même.
A acheter si vous aimez les histoires tournant autour du Moyen-Age, de l'Eglise et de ce qu'elle cache (et là vous aurez la version intéressante, même si pas nouvelle, de messsieurs Alice et Dorison).
A lire après.
Alors là, ça m'embête franchement de devoir côter une BD comme "Lucky Luke", tant certains tomes sont tout bonnement incomparables.
C'est vrai, quoi! Comparer "Billy the Kid" à "L'artiste peintre", c'est pô évident évident.
Mais en gros, on peut dire que les premiers tomes signés Goscinny sont sans doute les meilleurs (en partculier les derniers qu'il a écrit).
Puis, la série scénarisée par Morris est également excellente, même si les scénarios sont peut-être parfois moins recherchés.
L'humour est toujours omniprésent.
Mais c'est par la suite que la débâcle du cow-boy solitaire commence.
Je ne citerai que deux albums pour faire court : "La légende de l'ouest" et "L'artiste peintre" (je sais, j'en ai déjà parlé plus haut). Sérieusement, c'est pas terrible terrible ces derniers tomes! Bon, certains sortent quand-même du lot comme "Le Klondike" ou "Marcel Dalton". Mais dans l'ensemble, l'après Goscinny n'est pas à la hauteur d'une BD 5/5.
Mais "Lucky Luke" reste un classique que l'on relira encore pendant de nombreuses années... je l'espère.
Dans la catégorie humour gras un peu débile et si plaisant à lire, je dis culte.
Cette parodie de Conan le barbare est poilante, et les jeux de mots à deux balles font à coups sûr leur effet.
C'est donc normal que je recommande cette oeuvre humoristique.
Alors là, c'est vraiment le style de BD de s-f que j'adore.
C'est drôle, c'est intelligent, c'est d'une originalité ébouriffante, c'est beau, c'est coloré, c'est facile,...Bref, j'adore.
C'est vrai, quoi! Les dessins sont beaux, l'histoire de base est très recherchée et les courtes nouvelles de s-f sont tout bonnement géniales.
C'est captivant et intéressant.
On en ressort en se disant qu'on vient peut-être de fermer l'une des meilleurs BD de s-f qu'il nous ait été offert de lire. (Bon, rien à voir avec des trucs comme UW1, c'est une tout autre s-f, mais pas moins bien pour autant).
Même la fin et géniale.
Vraiment sympa à tous points de vue.
Joli!
En France, les livres sont au même prix partout. C'est la loi !
Avec BDfugue, vous payez donc le même prix qu'avec les géants de la vente en ligne mais pour un meilleur service :
des promotions et des goodies en permanence
des réceptions en super état grâce à des cartons super robustes
une équipe joignable en cas de besoin
2. C'est plus avantageux pour nous
Si BDthèque est gratuit, il a un coût.
Pour financer le service et le faire évoluer, nous dépendons notamment des achats que vous effectuez depuis le site. En effet, à chaque fois que vous commencez vos achats depuis BDthèque, nous touchons une commission. Or, BDfugue est plus généreux que les géants de la vente en ligne !
3. C'est plus avantageux pour votre communauté
En choisissant BDfugue plutôt que de grandes plateformes de vente en ligne, vous faites la promotion du commerce local, spécialisé, éthique et indépendant.
Meilleur pour les emplois, meilleur pour les impôts, la librairie indépendante promeut l'émergence des nouvelles séries et donc nos futurs coups de cœur.
Chaque commande effectuée génère aussi un don à l'association Enfance & Partage qui défend et protège les enfants maltraités. Plus d'informations sur bdfugue.com
Pourquoi Cultura ?
Indépendante depuis sa création en 1998, Cultura se donne pour mission de faire vivre et aimer la culture.
La création de Cultura repose sur une vision de la culture, accessible et contributive. Nous avons ainsi considéré depuis toujours notre responsabilité sociétale, et par conviction, développé les pratiques durables et sociales. C’est maintenant au sein de notre stratégie de création de valeur et en accord avec les Objectifs de Développement Durable que nous déployons nos actions. Nous traitons avec lucidité l’impact de nos activités, avec une vision de long terme. Mais agir en responsabilité implique d’aller bien plus loin, en contribuant positivement à trois grands enjeux de développement durable.
Nos enjeux environnementaux
Nous sommes résolument engagés dans la réduction de notre empreinte carbone, pour prendre notre part dans la lutte contre le réchauffement climatique et la préservation de la planète.
Nos enjeux culturels et sociétaux
La mission de Cultura est de faire vivre et aimer la culture. Pour cela, nous souhaitons stimuler la diversité des pratiques culturelles, sources d’éveil et d’émancipation.
Nos enjeux sociaux
Nous accordons une attention particulière au bien-être de nos collaborateurs à la diversité, l’inclusion et l’égalité des chances, mais aussi à leur épanouissement, en encourageant l’expression des talents artistiques.
Votre vote
Voleurs d'Empires
J'ai découvert cette série par hasard. Je ne suis pas un fana des séries historiques chez Glénat, mais je dois dire que j'ai été séduit par cette étrange histoire, mêlant le fantastique, le spirituel et l'historique. Dufaux est vraiment un très bon scénariste, adepte des intrigues à tiroirs. Dans une période très troublée de notre Histoire de France, une période propice à de nombreuses histoires étranges, Dufaux place un récit à la fois touffu et passionnant, à lire peut-être 2 ou 3 fois pour bien en saisir toute la puissance. On peut être un peu déçu par moments par le dessin de Martin Jamar, un peu falot par rapport à la force du scénario, surtout gâché par les couleurs fades sur certains albums. Mais l'élégance de son trait, la beauté de ses décors finit par emporter l'adhésion. Une série à lire avec beaucoup d'attention.
Spirou et Fantasio
Bon, je vous le dit tout de suite, mon avis risque de froisser pas mal d'inconditionnels de Franquin, et Dieu-sait s'il y en a. Car en effet, je ne trouve pas, mais alors, pas du tout, que les premiers tomes de "Spirou", soit ceux écrit par Franquin, soient les meilleurs. C'est vrai qu'il y en a des excellents comme les deux "Zorglub" qui sont des vrais classiques dans l'univers de la BD, mais dans l'ensemble, les dessins ne sont pas extraordinaires, les scénarios sont bons mais pas non plus faramineux (enfin , c'est quand même là qu'on découvre le Marsupilami, alors rien que pour ça, ça mérite une bonne note). En revanche, les tomes suivants signés Fournier sont absolument géniaux. C'est à mon goût l'apogée de la longue série. C'est d'ailleurs durant cette périodes que l'on trouve les aventures les plus marquantes du reporter comme la saga du "triangle" (tomes 20, 21 et 22). Viennent ensuite les trois tomes signés Nic et Cauvin. Et moi, j'adore Cauvin et j'adore "Spirou". Du coup, j'adore les tomes 30, 31 et 32. Et enfin, la longue saga Tome et Janry qui m'a fait connaître la série. Je les ai tous lu au moins 3 fois et ils sont presque tous géniaux (enfin...à part 3 ou 4 exceptions quand même). Mais quand je lis des trucs comme "Luna fatale", "La frousse aux trousses" ou "Spirou à New York", je me dis que Spirou, c'est quand même de la toute grande BD. Bon, c'est vrai que "Machine qui rêve", c'est pas franchement l'esprit "Spirou et Fantasio". Mais c'est quand-même pas mal. Dans l'ensemble, donc : personnages sympas, scénarios réussis, dessins idem,... Bref, une grande saga, même si, forcément, sur 46 tomes, certains sont à oublier illico.
Violine
Pour moi c'est une BD culte, ou plutôt une série en train de le devenir. Une histoire qui touche les petits et les grands à en voir les réactions dans ma propre famille. Classique mais novatrice par son dessin incroyablement dynamique (j'ai rarement vu aussi expressif, à part "Gaston Lagaffe") et sa dimension psychologique grave et tendre à la fois. La première bd pour enfants où tout peut arriver comme dans la vie. L'histoire ne se boucle pas à la fin d'un tome comme dans "Astérix", elle continue dans le temps et ça c'est nouveau dans la bd franco-belge.
Léonard
Comme pour beaucoup d'autres (les avis précédents le confirment), Léonard, son disciple et le reste de leur fine équipe ont bercé mon enfance de leurs aventures saugrenues parsemées d'humour non-sens, et ont provoqué chez moi de longues et délectables crises de fou rire...bref, Léonard c'est poilant ! En temps normal, je n'aime pas trop les bd humoristiques de type un-gag-par-page, et, à part Franquin évidemment, Turk et De Groot sont les seuls à qui je fais confiance en la matière, c'est dire ! Enfin "faisais" confiance, parce que, et ceci est un appel désespéré : s'il vous plait, messieurs Turk et De Groot, arrêtez maintenant ! Je veux bien vous pardonner la douzaine d'albums en trop de Léonard, mais pas plus...
Le Transperceneige
Cet avis ne vaut que pour le premier tome que j'ai trouvé très original, très fin dans son analyse des rapports sociaux et humains et redoutablement pessimiste quant à la nature humaine. LOB a réussi avec cette histoire une synthèse parfaite des thèmes de science fiction. Un monde ravagé par la folie des hommes, un espace limité ou les strates sociales en vigueur dans un monde qui n'existe pourtant plus, vont se reconstituer, exacerbant ainsi les intérêts antagonistes des protagonistes, un objectif précis à atteindre afin de comprendre qui est derrière les rouages de la machine (et là, ce n'est plus seulement au sens figuré), et finalement la victoire du héros qui sonne d'ailleurs plutôt comme une terrible défaite. Avec ce récit complètement indépendant, on plonge dans un univers très noir et désespéré. Ajouter à cela un graphisme très honnête entièrement au service de l'histoire, et vous aurez finalement la recette d'une bd très maîtrisé et efficace au possible. Je compléterai certainement cet avis après la lecture des deux autres tomes de la série.
Hard Boiled
Il est tard... Aujourd'hui, la journée n'a pas été simple : après avoir essuyé les plâtres d'une convocation par votre boss pour utilisation de l'hyper-réseau à des fins personnelles, vous avez confronté votre savoir et vos connaissances à une bonne cinquantaine de clients lésés et énervés par les problèmes techniques récurrents des produits ménagers CleanMotion. Vous êtes dans une tension palpable à 150m à la ronde, et aspirez à rentrer retrouver Mary, votre épouse depuis 3 mois maintenant, attentionnée et amoureuse du hotliner le plus généreux de cette bonne vieille ville de New York. Vous êtes un type normal, sans histoire. Ce soir, il fait beau, et le taux de pollution n'atteint que 17 sur l'échelle de Bretzelschopfler. C'est décidé, vous rentrerez à pied en passant par le quartier romain, dont les néons et l'animation permanente conviennent parfaitement à votre humeur du soir. Tout à coup, une détonation. Deux, trois ! Les gens stoppent leur activité respective, et regardent dans la direction du vacarme, apeurés. La rue tremble, vrombit, un grondement sourd vient crescendo couvrir le brouhaha de la rue. L'atmosphère est lourde et la foule sur le qui-vive... un attentat peut être ? Pas le temps de réfléchir, car dans une tornade de détonations, crépitements et crissements de pneus, un car scolaire vient s'écraser contre la vitrine de McShirley's Droguery, après avoir envoyé balader les véhicules du passage, dans un festival de métal froissé et de cacophonie incessante ! Tout explose, les vitres des bâtiments deviennent de véritables lames de rasoir qui meurtrissent les passants, alors que la devanture du magasin s'écrase dans la rue commerçante, laissant lourdement tomber une canette géante de Budweiser qui dévale la rue, tel un rouleau compresseur géant et meurtrier, démontant au passage la grande affiche protestataire des dissidents Traktopel, "Wayne Shelton did not understand anything !". Dissimulé sous une voiture qui vous fuit une huile crasse et noire sur le visage, vous hurlez de terreur en apercevant le massacre soudain de ce quartier pourtant si sympathique d'habitude : une femme pleure, hurle, en secouant son mari allongé à terre, une tige de métal lui traversant le crâne de part en part. Elle n'a pas encore remarqué que son landau vient d'être écrasé par une dizaine de parpaings... Les morts se comptent par centaines, les gens crient, souffrent, c'est l'enfer ici. Sortant des décombres, un homme, complètement désarticulé, défiguré, en haillons, enchevêtré dans du fil barbelé, les membres brisés, se précipite malgré son état sur le conducteur de bus en sautant à travers le pare-brise défoncé, l'attrape par le col, et lui dit calmement : "Ne bouge pas. M'appelle Nixon. Je suis collecteur d'impôts". Bienvenue dans Hard Boiled.
Le Troisième Testament
Est-ce bien utile de rajouter un 90e avis sur la série (:)) ? Non pas vraiment en fait, vous avez déjà de quoi vous faire une opinion sur la série et savoir si ça va vous plaire ou non. Mais j'aimerais tout de même dire que je fais partie de ceux qui aiment ce genre d'histoire qui justement revisitent l'Histoire à leur manière. Ca fait à peine un an pour ma part que j'attendais cet ultime tome, beaucoup de pages mais certaines un peu vides. C'est vraiment une série dont la lecture est passsionnante, et je lui mets 4 au regard de ces petits défauts comme par exemple des prouesses de cascadeurs de nos héros - il faut bien qu'il y ait de l'action dans un film bon sang ! mais quand même. A acheter si vous aimez les histoires tournant autour du Moyen-Age, de l'Eglise et de ce qu'elle cache (et là vous aurez la version intéressante, même si pas nouvelle, de messsieurs Alice et Dorison). A lire après.
Lucky Luke
Alors là, ça m'embête franchement de devoir côter une BD comme "Lucky Luke", tant certains tomes sont tout bonnement incomparables. C'est vrai, quoi! Comparer "Billy the Kid" à "L'artiste peintre", c'est pô évident évident. Mais en gros, on peut dire que les premiers tomes signés Goscinny sont sans doute les meilleurs (en partculier les derniers qu'il a écrit). Puis, la série scénarisée par Morris est également excellente, même si les scénarios sont peut-être parfois moins recherchés. L'humour est toujours omniprésent. Mais c'est par la suite que la débâcle du cow-boy solitaire commence. Je ne citerai que deux albums pour faire court : "La légende de l'ouest" et "L'artiste peintre" (je sais, j'en ai déjà parlé plus haut). Sérieusement, c'est pas terrible terrible ces derniers tomes! Bon, certains sortent quand-même du lot comme "Le Klondike" ou "Marcel Dalton". Mais dans l'ensemble, l'après Goscinny n'est pas à la hauteur d'une BD 5/5. Mais "Lucky Luke" reste un classique que l'on relira encore pendant de nombreuses années... je l'espère.
Krän
Dans la catégorie humour gras un peu débile et si plaisant à lire, je dis culte. Cette parodie de Conan le barbare est poilante, et les jeux de mots à deux balles font à coups sûr leur effet. C'est donc normal que je recommande cette oeuvre humoristique.
Des lendemains sans nuage
Alors là, c'est vraiment le style de BD de s-f que j'adore. C'est drôle, c'est intelligent, c'est d'une originalité ébouriffante, c'est beau, c'est coloré, c'est facile,...Bref, j'adore. C'est vrai, quoi! Les dessins sont beaux, l'histoire de base est très recherchée et les courtes nouvelles de s-f sont tout bonnement géniales. C'est captivant et intéressant. On en ressort en se disant qu'on vient peut-être de fermer l'une des meilleurs BD de s-f qu'il nous ait été offert de lire. (Bon, rien à voir avec des trucs comme UW1, c'est une tout autre s-f, mais pas moins bien pour autant). Même la fin et géniale. Vraiment sympa à tous points de vue. Joli!