A force d'entendre parler de cette série, je me suis lancé... et je l'ai dévorée tellement elle est réussie!
Le scenario est vraiment trippant, le couple Sfar/Morvan a créé un petit univers où le fantastique colle avec la dérision.
Au niveau du dessin... il faut aimer... le style de Boiscommun ne plaît pas à tous.
La 2ème saison par Labourot est, à mon avis, plus facile à apprécier vu que le style est ressemblant à celui de Buchet.
Jetez-vous sur cette série!
Cette série se décompose en fait en 2 séries selon moi. La première qu comprend les tomes 1 à 3 et qui se termine, et le tome 4 qui démarre un nouveau cycle...
Tomes 1 à 3 : (4/5)
Ces 3 tomes, dessinés par Boiscommun sont absolument géniaux ! L'humour y est omniprésent et ce couple hors du commun (Troll - Gobelin) devenu parent par erreur d'une fillette humaine est tout simplement délirant. Une histoire à lire et à relire pour votre plus grand plaisir !
Tome 4: (0/5)
ARRRRRRGHHHHHHHHHHHHH ! C'est quoi cette horreur ?
Delcourt nous livre ce qu'il refusait de faire jusqu' présent : du commercial !
La série a marché, alors tant pis si le dessinateur et un des co-scénariste (Sfar) ne sont plus là, la série est un succès on peut faire n'importe quoi...
Les dessins sont hideux (j'ai du regarder à 2 fois avant de reconnaitre le Troll aux avant-bras digne de Popeye), l'histoire est proche du néant, en tout cas lourde, sans suprise et surtout sans humour...
Alors, achetez les tomes 1 à 3 mais pitié, arrêtez vous là, le reste est tout juste bon à pleurer.
"XIII" est devenu bd culte grâce à son scénario bien ficelé et ses personnages crédibles. La qualité de dessin est au rendez-vous. Mais... la série traîne en longeur; ceci est dû à l'editeur qui veut engranger le plus de bénéfice, la preuve avec le jeu à gratter "XIII". Enfin, Van Hamme a d'ores et déjà annoncé que la série se terminerait au numéro 19, et que ce dernier épisode était fini et mis sous scellés chez un notaire!
Courage, plus que quelques épisodes!
Après avoir été présenté sous forme d'épisodes dans différents ''Lapin'', Shenzhen a été réédité en un seul volume dans la collection Ciboulette.
Tout d'abord il faut remarquer l'excellent mode narratif qu'utilise Delisle pour bâtir son récit. Alors que ce qu'il nous raconte semble franchement déprimant (et surtout l'avoir pas mal déprimé), le ton est plutôt humoristique, jouant parfois même dans l'autodérision. Delisle sait parfaitement rassembler ses lecteurs et nous emmène avec lui dans les valises à la découverte de Shenzhen. Avec lui nous serons à la fois surpris, compatissants, déçus, moroses, gais, mais toujours guidés par une farouche volonté de comprendre, de découvrir et d'apprendre. Car c'est bien là ce qui fait la force à mes yeux de l'album de Delisle. Au-delà du simple journal de bord autobiographique, il nous gratifie d'un récit universel, qui touchera forcément chaque lecteur, de manière différente, sur les mêmes sujets. Et au-delà des simples préoccupations quotidiennes du narrateur, cette envie d'apprendre, de maîtriser le quotidien et ses petits tracas présente une sorte d'hygiène de vie qui, à l'heure de l'uniformisation des masses, apparaît franchement rafraîchissante.
Le dessin est moins fini que dans le plus récent Pyongyang : le trait de crayon est acéré, l'auteur se cherche, c'est un peu plus artisanal que dans l'album de 2003, mais justement ça sonne peut-être plus vrai encore (un comble eut égard au déjà très bon niveau de Pyongyang dans le domaine).
Mais les détails importants y sont, et le reste, c'est l'ambiance, et à ce sujet, les planches en sont remplies, tout est sujet à la description de l'ambiance. La lecture est agréable, facile, et les différentes parties sont entrecoupées de grandes planches franchement réussies (notamment de bâtiments chinois).
"Shenzhen" est un authentique chef d'œuvre qui devrait vraiment être remboursé par la sécurité sociale.
"Sha" est la seule BD de chez Soleil que j'ai pris la peine d'acquérir, et je ne le regrette pas. Elle diffère tellement de ce qui se fait majoritairement dans leur catalogue... Elle m'a bien sidéré.
Le scénario en lui-même n'a rien de transcendant, quoique assez subtil (mais je ne vois pas en quoi il serait tordu ou difficile à suivre, tout me semble toujours clair :)).
Ce n'est donc pas à un scénario démentiel que nous avons à faire, avec une conclusion somme toute banale, mais tout ceci est tellement bien mené, et surtout par un p***** d'éblouissement graphique et de contruction des planches spectaculaire.
"Alors, oui, bon...", me direz-vous, "ce n'est que de la poudre aux yeux". Et bien non, loin de là. Je suis foutrement exigeant sur ce point là, et les effets spéciaux me gonflent au cinéma... mais là, je suis resté très souvent la bouche bée.
Lié à cette richesse graphique, une profondeur ressort des personnages, directement attachants. Des citations (aussi bien d'Ovide, de Bouddha que de Flaubert) concernant les vies antérieurs et la réincarnation viennent régulièrement agrémenter le récit, lui conférant une certaine ouverture.
Mais ce qui m'a le plus frappé, c'est l'ambiance qui ressort de tout ceci.
Bon, les personnages sont à la fois réalistes et magnifiques, Sha est de toute beauté, mais ce qui tranche par rapport à d'autres choses que j'ai pu lire, c'est dans la création complète d'un univers. Le genre "fantastique" de la bd est complété par une dimension "science-fiction", d'où ressort un ensemble assez riche. Nous sommes entre "Blade Runner" où tout est désordonné et à la fois contrôlé par une sorte de Big One oppressant, et dans une Europe des années 30, avec des dirigeables qui se baladent dans la ville. Cette ville de New Eden prend bien, et le regard porté sur les Etats-Unis par les auteurs est sans concession, tout y est traité : la peine de mort, le fanatisme religieux, l'abrutissement des masses...
J'ai trouvé l'ensemble très réussi et pertinent.
Une facette de la BD que je n'avais pas découverte, une façon d'aborder les planches originale et magnifique, et trois albums au prix abordable (12 euros) où l'on apprend des choses et passons un excellent moment... Ah oui... ceux qui sont en froid avec l'Eglise, en lisant "Sha", ne risquent pas d'améliorer leur humeur.
Bon voilà, ce n'est évidemment pas de la très grande BD d'auteur, intimiste et tout ça, mais cette lecture s'est révélée personnellement très enthousiasmante... et comme quoi, même chez Soleil, y'a moyen de trouver quelque chose d'intéressant...
ExtraMuros, c'est en premier lieu le croisement de deux époques distinctes sur un même lieu: Mordange dans les Ardennes.
Ces deux époques ont chacune leurs intrigues: pour le début du deuxième millénaire nous sommes en pleine époque "templière" avec tout ce que ça comporte de secrets et de mystères.
Pour notre époque, on se retrouve avec plusieurs clans: la bande de jeunes fans de jeux de rôles médiévaux, un commercial un peu farfelu et son associé plus que bizarre, et enfin les p'tits gars du village qui pour certains ont de sombres ambitions.
Après la lecture de ce premier tome et un meurtre plus loin, beaucoup de choses restent en suspens.
Le scénario qui par moment fait penser au "Maitre de jeu"(pour les jeux de rôles),
et à des séries comme le "troisième testament" ou "le triangle secret" pour le coté fantastique médiéval est bien ficelé et j'attends la suite avec impatience.
Pour ce qui est du dessin, je suis moins réticent que les posteurs précédents et je le trouve réussi ainsi que les couleurs qui se marient correctement avec les deux époques.
Une BD à découvrir absolument.
Je me souviens avoir lu "le spectre aux balles d'or" vers 6 ans et certaines vignettes sont restées gravées dans mon imaginaire (le village pueblo, le lézard venimeux dans la jarre, les gueules des personnages...). Par contre il est vraiment domage que Dargaud ait recolorisé sur papier glacé tous ces albums des années 60 - 80 ! Cela change beaucoup l'ambiance...
Sublime! Bien que réticent au départ vis-à-vis des couleurs, j'ai vite appris à les apprécier. Une ambiance vraiment spéciale se dégage de cette BD et en grande partie grâce à elles. Ca me rappelle un peu l'univers du "Régulateur", toujours de ce merveilleux scénariste qu'est Corbeyran.
Le dessin est excellent, tant au niveau des personnages que des décors qui sont vraiment magnifiques! Cécil nous sert des plans et des vues à couper le souffle... Il est à noter aussi les "outils de travail" de Mouche et d'Eustache qui ne manquent pas d'originalité, tout comme leurs méthodes.
Le scénario est vraiment prenant, Corbeyran arrive, au deuxième tome, à détourner l'attention de ces fameux "snuff movies" vers ce chantage qui va totalement dépasser nos deux acolytes. La découverte du film va permettre de retracer le passé de Mouche et d'Eustache et considérablement compromettre leur avenir. Comme cela a été dit, les personnages secondaires ne sont vraiment pas en reste et apportent beaucoup au récit.
Une BD culte sans aucun doute et dont j'attends la suite avec impatience.
Bon, je ferai pas long sur le dessin parce que je crois que tout a déjà été dit. Je dirai juste que Gibrat est le plus extraordinaire dessinateur de Bd que je connaisse (avec Guarnido, quand-même).
Maintenant, l'histoire en elle-même n'est pas fabuleuse, ça rappelle un peu le journal d'Anne Franck (en mieux).
Mais Gibrat en fait quelque chose d'incomparable.
C'est dur, c'est touchant, c'est triste,...
Une très grande BD à lire absolument.
Très beau.
Les schtroumpfs, ça fait partie de ces prodigieuses séries qui, par un scénario simple mais original convient parfaitement aux très jeunes qui s'amusent en lisant les péripéties de ces drôles de petits êtres, qu'aux moins jeunes qui apprécient notamment le formidable univers créé par Peyo et l'originalité des personnages et du scénario.
Bien sûr, ce n’est pas un chef d'oeuvre, mais les schtroumpfs restent l'un des plus agréables divertissements que l'on puisse trouver dans le vaste monde de la BD. C'était bien il y a 20 ans et ça n'a pas pris une ride.
Les dessins sont sympas, les histoires varient de "bof"(la schtroumpfette, histoire de schtroumpfs) à "excellentes"(schtroumpf vert et vert schtroumpf, le cosmoschtroumpf).
Les schtroumpfs: un classique qui reste un incontournable
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Troll
A force d'entendre parler de cette série, je me suis lancé... et je l'ai dévorée tellement elle est réussie! Le scenario est vraiment trippant, le couple Sfar/Morvan a créé un petit univers où le fantastique colle avec la dérision. Au niveau du dessin... il faut aimer... le style de Boiscommun ne plaît pas à tous. La 2ème saison par Labourot est, à mon avis, plus facile à apprécier vu que le style est ressemblant à celui de Buchet. Jetez-vous sur cette série!
Troll
Cette série se décompose en fait en 2 séries selon moi. La première qu comprend les tomes 1 à 3 et qui se termine, et le tome 4 qui démarre un nouveau cycle... Tomes 1 à 3 : (4/5) Ces 3 tomes, dessinés par Boiscommun sont absolument géniaux ! L'humour y est omniprésent et ce couple hors du commun (Troll - Gobelin) devenu parent par erreur d'une fillette humaine est tout simplement délirant. Une histoire à lire et à relire pour votre plus grand plaisir ! Tome 4: (0/5) ARRRRRRGHHHHHHHHHHHHH ! C'est quoi cette horreur ? Delcourt nous livre ce qu'il refusait de faire jusqu' présent : du commercial ! La série a marché, alors tant pis si le dessinateur et un des co-scénariste (Sfar) ne sont plus là, la série est un succès on peut faire n'importe quoi... Les dessins sont hideux (j'ai du regarder à 2 fois avant de reconnaitre le Troll aux avant-bras digne de Popeye), l'histoire est proche du néant, en tout cas lourde, sans suprise et surtout sans humour... Alors, achetez les tomes 1 à 3 mais pitié, arrêtez vous là, le reste est tout juste bon à pleurer.
XIII
"XIII" est devenu bd culte grâce à son scénario bien ficelé et ses personnages crédibles. La qualité de dessin est au rendez-vous. Mais... la série traîne en longeur; ceci est dû à l'editeur qui veut engranger le plus de bénéfice, la preuve avec le jeu à gratter "XIII". Enfin, Van Hamme a d'ores et déjà annoncé que la série se terminerait au numéro 19, et que ce dernier épisode était fini et mis sous scellés chez un notaire! Courage, plus que quelques épisodes!
Shenzhen
Après avoir été présenté sous forme d'épisodes dans différents ''Lapin'', Shenzhen a été réédité en un seul volume dans la collection Ciboulette. Tout d'abord il faut remarquer l'excellent mode narratif qu'utilise Delisle pour bâtir son récit. Alors que ce qu'il nous raconte semble franchement déprimant (et surtout l'avoir pas mal déprimé), le ton est plutôt humoristique, jouant parfois même dans l'autodérision. Delisle sait parfaitement rassembler ses lecteurs et nous emmène avec lui dans les valises à la découverte de Shenzhen. Avec lui nous serons à la fois surpris, compatissants, déçus, moroses, gais, mais toujours guidés par une farouche volonté de comprendre, de découvrir et d'apprendre. Car c'est bien là ce qui fait la force à mes yeux de l'album de Delisle. Au-delà du simple journal de bord autobiographique, il nous gratifie d'un récit universel, qui touchera forcément chaque lecteur, de manière différente, sur les mêmes sujets. Et au-delà des simples préoccupations quotidiennes du narrateur, cette envie d'apprendre, de maîtriser le quotidien et ses petits tracas présente une sorte d'hygiène de vie qui, à l'heure de l'uniformisation des masses, apparaît franchement rafraîchissante. Le dessin est moins fini que dans le plus récent Pyongyang : le trait de crayon est acéré, l'auteur se cherche, c'est un peu plus artisanal que dans l'album de 2003, mais justement ça sonne peut-être plus vrai encore (un comble eut égard au déjà très bon niveau de Pyongyang dans le domaine). Mais les détails importants y sont, et le reste, c'est l'ambiance, et à ce sujet, les planches en sont remplies, tout est sujet à la description de l'ambiance. La lecture est agréable, facile, et les différentes parties sont entrecoupées de grandes planches franchement réussies (notamment de bâtiments chinois). "Shenzhen" est un authentique chef d'œuvre qui devrait vraiment être remboursé par la sécurité sociale.
Sha
"Sha" est la seule BD de chez Soleil que j'ai pris la peine d'acquérir, et je ne le regrette pas. Elle diffère tellement de ce qui se fait majoritairement dans leur catalogue... Elle m'a bien sidéré. Le scénario en lui-même n'a rien de transcendant, quoique assez subtil (mais je ne vois pas en quoi il serait tordu ou difficile à suivre, tout me semble toujours clair :)). Ce n'est donc pas à un scénario démentiel que nous avons à faire, avec une conclusion somme toute banale, mais tout ceci est tellement bien mené, et surtout par un p***** d'éblouissement graphique et de contruction des planches spectaculaire. "Alors, oui, bon...", me direz-vous, "ce n'est que de la poudre aux yeux". Et bien non, loin de là. Je suis foutrement exigeant sur ce point là, et les effets spéciaux me gonflent au cinéma... mais là, je suis resté très souvent la bouche bée. Lié à cette richesse graphique, une profondeur ressort des personnages, directement attachants. Des citations (aussi bien d'Ovide, de Bouddha que de Flaubert) concernant les vies antérieurs et la réincarnation viennent régulièrement agrémenter le récit, lui conférant une certaine ouverture. Mais ce qui m'a le plus frappé, c'est l'ambiance qui ressort de tout ceci. Bon, les personnages sont à la fois réalistes et magnifiques, Sha est de toute beauté, mais ce qui tranche par rapport à d'autres choses que j'ai pu lire, c'est dans la création complète d'un univers. Le genre "fantastique" de la bd est complété par une dimension "science-fiction", d'où ressort un ensemble assez riche. Nous sommes entre "Blade Runner" où tout est désordonné et à la fois contrôlé par une sorte de Big One oppressant, et dans une Europe des années 30, avec des dirigeables qui se baladent dans la ville. Cette ville de New Eden prend bien, et le regard porté sur les Etats-Unis par les auteurs est sans concession, tout y est traité : la peine de mort, le fanatisme religieux, l'abrutissement des masses... J'ai trouvé l'ensemble très réussi et pertinent. Une facette de la BD que je n'avais pas découverte, une façon d'aborder les planches originale et magnifique, et trois albums au prix abordable (12 euros) où l'on apprend des choses et passons un excellent moment... Ah oui... ceux qui sont en froid avec l'Eglise, en lisant "Sha", ne risquent pas d'améliorer leur humeur. Bon voilà, ce n'est évidemment pas de la très grande BD d'auteur, intimiste et tout ça, mais cette lecture s'est révélée personnellement très enthousiasmante... et comme quoi, même chez Soleil, y'a moyen de trouver quelque chose d'intéressant...
Extra-Muros
ExtraMuros, c'est en premier lieu le croisement de deux époques distinctes sur un même lieu: Mordange dans les Ardennes. Ces deux époques ont chacune leurs intrigues: pour le début du deuxième millénaire nous sommes en pleine époque "templière" avec tout ce que ça comporte de secrets et de mystères. Pour notre époque, on se retrouve avec plusieurs clans: la bande de jeunes fans de jeux de rôles médiévaux, un commercial un peu farfelu et son associé plus que bizarre, et enfin les p'tits gars du village qui pour certains ont de sombres ambitions. Après la lecture de ce premier tome et un meurtre plus loin, beaucoup de choses restent en suspens. Le scénario qui par moment fait penser au "Maitre de jeu"(pour les jeux de rôles), et à des séries comme le "troisième testament" ou "le triangle secret" pour le coté fantastique médiéval est bien ficelé et j'attends la suite avec impatience. Pour ce qui est du dessin, je suis moins réticent que les posteurs précédents et je le trouve réussi ainsi que les couleurs qui se marient correctement avec les deux époques. Une BD à découvrir absolument.
Blueberry
Je me souviens avoir lu "le spectre aux balles d'or" vers 6 ans et certaines vignettes sont restées gravées dans mon imaginaire (le village pueblo, le lézard venimeux dans la jarre, les gueules des personnages...). Par contre il est vraiment domage que Dargaud ait recolorisé sur papier glacé tous ces albums des années 60 - 80 ! Cela change beaucoup l'ambiance...
Le Réseau Bombyce
Sublime! Bien que réticent au départ vis-à-vis des couleurs, j'ai vite appris à les apprécier. Une ambiance vraiment spéciale se dégage de cette BD et en grande partie grâce à elles. Ca me rappelle un peu l'univers du "Régulateur", toujours de ce merveilleux scénariste qu'est Corbeyran. Le dessin est excellent, tant au niveau des personnages que des décors qui sont vraiment magnifiques! Cécil nous sert des plans et des vues à couper le souffle... Il est à noter aussi les "outils de travail" de Mouche et d'Eustache qui ne manquent pas d'originalité, tout comme leurs méthodes. Le scénario est vraiment prenant, Corbeyran arrive, au deuxième tome, à détourner l'attention de ces fameux "snuff movies" vers ce chantage qui va totalement dépasser nos deux acolytes. La découverte du film va permettre de retracer le passé de Mouche et d'Eustache et considérablement compromettre leur avenir. Comme cela a été dit, les personnages secondaires ne sont vraiment pas en reste et apportent beaucoup au récit. Une BD culte sans aucun doute et dont j'attends la suite avec impatience.
Le Sursis
Bon, je ferai pas long sur le dessin parce que je crois que tout a déjà été dit. Je dirai juste que Gibrat est le plus extraordinaire dessinateur de Bd que je connaisse (avec Guarnido, quand-même). Maintenant, l'histoire en elle-même n'est pas fabuleuse, ça rappelle un peu le journal d'Anne Franck (en mieux). Mais Gibrat en fait quelque chose d'incomparable. C'est dur, c'est touchant, c'est triste,... Une très grande BD à lire absolument. Très beau.
Les Schtroumpfs
Les schtroumpfs, ça fait partie de ces prodigieuses séries qui, par un scénario simple mais original convient parfaitement aux très jeunes qui s'amusent en lisant les péripéties de ces drôles de petits êtres, qu'aux moins jeunes qui apprécient notamment le formidable univers créé par Peyo et l'originalité des personnages et du scénario. Bien sûr, ce n’est pas un chef d'oeuvre, mais les schtroumpfs restent l'un des plus agréables divertissements que l'on puisse trouver dans le vaste monde de la BD. C'était bien il y a 20 ans et ça n'a pas pris une ride. Les dessins sont sympas, les histoires varient de "bof"(la schtroumpfette, histoire de schtroumpfs) à "excellentes"(schtroumpf vert et vert schtroumpf, le cosmoschtroumpf). Les schtroumpfs: un classique qui reste un incontournable