Les derniers avis (39140 avis)

Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série Là-bas
Là-bas

Je ne suis pas du tout fan du dessin de Didier Tronchet, et c’est ce qui m’a retenu longtemps avant de me décider à me lancer dans la lecture de "Là-bas". Mais une BD ne se résume heureusement pas à son dessin (sinon on passerait à côté de pas mal de petits bijoux) et devant la collection d’avis unanimes drainés à gauche à droite chez les libraires et sur le web, j’ai sauté le pas. Première constatation : le trait gras (et non pas le très gras :o)) de Tronchet ne me fait toujours pas fantasmer. Mais ce n’est pas non plus rédhibitoire, notamment grâce à des couleurs chaudes qui participent à l’ambiance douce-amère de cet album. En fait le véritable point fort de cette BD est bel et bien l’histoire et plus encore la voix off, la voix de Sibran qui nous raconte cette tranche de vie de famille. Au-delà des nécessaires allusions aux déchirements politiques qu’a traversé l’Algérie dans les années 60, "Là-bas" est une très belle histoire qui parlera à tous, et pas nécessairement qu’aux déracinés. Chacun y trouvera une allégorie sur son propre déracinement, car consciemment ou non, chaque lecteur a son propre "là-bas". La narratrice nous parle avec une émotion palpable de son père, et les sentiments sont complexes, intenses et vrais. Tout en évitant de trop en faire, de sombrer dans le nombrilisme ou l’apitoiement, Sibran adopte un ton égal et juste. Pudique et intime, la narration de cet album est vraiment un bon moment de lecture, de découverte et d’évasion. Le dessin de Tronchet qui pourrait apparaître comme un paradoxe se révèle finalement bien complémentaire du scénario et de cette voix. Ne pas se fier aux apparences, ne pas rester sur ses positions, ne pas condamner ce qui nous paraît étranger à nos propres convictions, sur le fond comme sur la forme, "Là-bas" est une double réussite.

05/10/2003 (modifier)
Par Thanos
Note: 4/5
Couverture de la série Petit Miracle
Petit Miracle

Pour leur première collaboration le duo V.Mangin (Le Fléau des Dieux) et Griffo ("Giacomo.C", Monsieur noir, Vlad…) réalisent un premier album superbe, à tous les niveaux ! Pour le scénario ce n’est qu’un premier tome de présentation, de mise en place de l’histoire des persos, mais c’est très agréable à lire et à suivre, très bien fait, les persos sont sympas, attachants, marrants… Mais la véritable histoire commence à la fin de l’album, malgré tout elle laisse présager une très bonne suite… Pour le dessin, en noir et blanc (seul dispo pour l’instant), c’est superbe rien à redire, les dessins de Griffo sont impressionnants, très bien faits, très agréables à lire et à suivre, une réussite. Un très bon premier tome, maintenant attendons la suite, vite si possible.

05/10/2003 (modifier)
Par Woody
Note: 4/5
Couverture de la série Nemesis
Nemesis

Inutile de se voiler la face, et comme le dirait Francis C., "Némésis c'était mieux avant". Le premier cycle est absolument somptueux, dessins originaux, découpages soignés, couleurs parfaites pour coller à l'ambiance. Sans oublier un scénario intelligent (comme "X-files" mais en mieux). Le deuxième cycle est un peu poussif surtout parce qu'il nous propose une resucée du premier (surtout la fin "je suis le méchant, je suis pas mort, mais tout le monde le pense sauf le lecteur pour qu'il achète le prochain cycle"). Ne lisez donc que le premier cycle et, si possible, édité au Téméraire (le format d'origine est plus jouissif).

04/10/2003 (modifier)
Couverture de la série Quartier lointain
Quartier lointain

Ayant vu toutes les critiques favorables sur bdthèque, je ne pouvais que me laisser tenter par l’achat de cette série terminée. J’ai acheté le coffret et je peux vous assurer que ce manga est que du bonheur. C’est très rapide et facile à lire. L’histoire est magique, les textes sont magnifiquement écrits, extraordinairement illustrés par un dessin net et poétique. Les personnages sont très attachants et surtout Kyôko (la petite sœur de Hiroshi) qui est très marrante par ses manières. A chaque page lue, mon bonheur augmentait tout comme l’envie de lire la suite et la fin. J’avais l’impression de vivre les scènes comme si elles se passaient devant moi, sensation bizarre mais tellement agréable. Je ne peux que conseiller cette série qui trouvera sans aucun doute sa place dans votre bdthèque.

04/10/2003 (modifier)
Par Tony Ross
Note: 4/5
Couverture de la série Western
Western

Ah... on l'a attendu, celui-là! Faut dire qu'avec Rosinski et Van Hamme à l'affiche, ça va, on prend pas trop de risque. Alors moi, niveau western, mon niveau de connaissances est franchement médiocre. Mais là, je suis scié. Tout d'abord, le graphisme. Je ne suis pas un inconditionnel du travail de Rosinski mais pour "Western", c'est absolument fabuleux, ce qu'il nous offre. Les teintes sont d'une beauté inouie, et le dessin à proprement parler d'une netteté rarement atteinte. Parfait. Le scénario est assez classique, mais reflète assez bien ce qu'on peut attendre d'un western en one shot signé par l'un des plus grands scénaristes de BD au monde. C'est cruel, c'est mesquin, c'est triste... c'est beau. (même si la chute est un peu trop tirée par les cheveux). Mais dans l'ensemble, ce one shot, s'il n'atteint évidemment pas le niveau du Chninkel, est vraiment une toute grande réussite. Décidemment, maître Van Hamme est à l'aise dans une quantité inouie de domaines différents. (alors à quand une histoire de pirates s.v.p?!!) Superbe...

04/10/2003 (modifier)
Par Sandy
Note: 5/5
Couverture de la série Hamster Jovial
Hamster Jovial

Je suis désolée. Ca vaudrait peut-être pas tout à fait un 5 étoiles s'il sortait aujourd'hui, mais "Hamster Jovial" a un côté HISTORIQUE. Beuh oui, même s'il n'y avait que les pochettes de 33 tours pastiches, j'aurais mis culte. C'est vrai que c'est plus drôle si l'on connaît les artistes dont il est question : Tina Turner, Zappa, Cpt Beefheart (I'm gonna booglerize... TROP BON)... L'on disait "Ils sont fous ces Romains" ? Depuis 1970, on dit aussi "C'est complètement con la Pop Music" ! Allez, allez, assez chipoté. C'est culte.

03/10/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série Purgatoire
Purgatoire

Avant toute chose, je l'avoue, je le confesse, "Purgatoire" est ma première lecture d'un album de Chabouté. J'avais plusieurs fois failli craquer pour ces superbes livres à couvertures sombres de chez Vents d'ouest mais jamais je n'avais fait le pas. Ce premier volet de "Purgatoire" m'a réellement emballé. Ses couleurs déjà qui insufflent à l'histoire une dimension d'automne fort à propos. Je les ai trouvées vraiment bien choisies, illustrant à merveille le récit, soulignant son ampleur dramatique sans chercher à trop en faire, à la fois sobres mais efficaces. Le trait de Chabouté, dont je ne pourrais pas vraiment parler en connaissance de cause, mais qui me semble épouser la destinée même du héros de "Purgatoire": un trait qui n'est pas lisse, un trait chaotique et plein de vie, expressif. L'histoire de cette descente aux enfers est plutôt bien fichue mais un poil trop rapide à mon goût. J'aurais aimé que Chabouté prenne plus son temps pour explorer la chute du héros, avec des points de vue narratifs plus incisifs, plus partisans. D'un autre côté, la structure du récit telle qu'elle nous est présentée dans l'album n'a rien de répréhensible, bien au contraire. En prenant le parti de passer plus vite sur tel ou tel détails et en se servant des dialogues comme flash-backs ou comme repères de temps, Chabouté peut développer une histoire dans laquelle on est rapidement immergé. Très vite le lecteur est dans le vif du sujet et entre de plain-pied dans l'aventure de Benjamin Tartouche. Et ce Benjamin Tartouche est à mon avis un personnage vraiment réussi. Il cristallise toutes les galères et les renonciations qu'un Homme seul doit affronter ou subir dans une société individualiste à l'extrême ("ou tu marches ou tu crèves" comme le chantait un groupe bien de chez nous…). Un incident en appelle un autre, un accident se transforme en tragédie et une galère devient une descente aux enfers. Chabouté conduit son récit de main de maître avec une rigueur et une logique implacable qui fait froid dans le dos. J'ai littéralement dévoré ce premier tome en découvrant la dernière page avec une véritable envie de lire la suite…

03/10/2003 (modifier)
Par ArzaK
Note: 4/5
Couverture de la série Chiens de fusil
Chiens de fusil

Sous cette couverture que je trouve peu avenante, se cache un album qui mérite amplement d'être lu. Mon seul reproche va à l'éditeur : à la lecture de cet album, on reste avec une question essentielle : cette histoire est-elle basée sur des faits réels? Aucun mot de l'éditeur ne vient répondre à cette question. Détail troublant : la fin de l'album est ponctuée de photos de fresques murales politiques attribuées, selon le commentaire qui les accompagne, à Dermot, un des personnages de l'album. Lax joue-t-il, comme cela est fréquent chez les créateurs d'histoire, à croire en l'existence de son personnage ou s'agit-il de véritables documents? Parce qu'à la lecture de cette histoire, on doute. On tend à croire qu'il s'agit d'une histoire réelle. Tout d'abord parce qu'elle est crédible, ensuite parce qu'elle adopte un rythme de narration particulier, l'action se déroule de 1966 à 1987. Et raconter l'histoire d'une famille sur tant d'années en 46 planches, cela tient de l'exploit : j'ai du mal à croire que Lax ait choisi lui-même de travailler sur cette temporalité sans y être forcé par des modèles. Quoiqu'il en soit, cet album est passionnant, prenant. Le dessin de Lax y est très beau, les couleurs très fines. Le propos est désabusé, sans pour autant tomber dans le pessimisme le plus noir. ET puis, personnellement, j'en ai appris un peu plus sur l'étrange forme que prend ce conflit irlandais, qui a toujours été pour moi une véritable énigme. Parce qu'autant je peux comprendre ce qui sépare culturellement un Palestinien d'un Israëlien, autant il est difficile d'appréhender comment un Irlandais catholique et un Irlandais protestant peuvent se vouer une haine aussi féroce...

03/10/2003 (modifier)
Couverture de la série Là-bas
Là-bas

J'ai beaucoup hésité à lire cet album, qui ne m'attirait vraiment pas : autant j'apprécie Tronchet en général, autant ses albums font toujours (ou presque) preuve d'une causticité et d'un cynisme assez mordants qui ne me paraissaient pas pouvoir être en accord avec le thème de "Là-bas". D'autre part Sibran m'avait plus que dégoûté avec "Le quartier évanoui". :( Mais là (sans "bas") dès la toute première page le ton est donné : certes, la narration pourra paraître particulière, mais c'est elle qui justement m'a charmé. La voix off est omniprésente, raconte l'histoire avec un ton mêlé de tendresse, de poésie, sans cependant jamais tomber dans la mièverie ou la facilité. Le dessin de Tronchet se met complètement au service de la narration, et en particulier l'auteur met complètement de côté son ton habituel qui ici ne transparaît pas : même les expressions des personnages sont en parfait accord avec l'histoire. Evidemment, son style graphique reste ce qu'il est... mais personnellement j'ai beaucoup aimé. Et le choix des couleurs, s'il peut paraître "homogène", crée de bonnes ambiances. Au début je me suis demandé de qui il était question. Le personnage principal ressemble en effet un peu à Jean-Claude Tergal (hérésie ! :)), et c'est Sibran qui raconte. Mais on comprend vite, et même ce petit décalage m'a plu. Alors oui, moi je suis convaincu. Ca se lit très bien, c'est tendre, c'est joliment tourné et c'est plein d'amour, de rêve et de compréhension. :)

03/10/2003 (modifier)
Couverture de la série Kookaburra Universe
Kookaburra Universe

Ravi par ce second opus qui est d'une qualité que je n'attendais pas, felicitations pour le scénario, les dessins restent dans la même lignée avec des pages magnifiques. Le seul point difficile est qu'il va falloir attendre la suite. Bonne idée, l'ex-libris.

03/10/2003 (modifier)