Les derniers avis (38937 avis)

Par miya
Note: 4/5
Couverture de la série L'Echangeur
L'Echangeur

Une belle lecture. Quelques pages pour s'imprégner de l'ambiance et c'est parti. Une histoire à la mise en scène presque parfaite (voir après) soutenue par un dessin superbe au découpage particulièrement réussi. La seule petite fausse note est la révélation de secret de Lanzo par sa femme, trop abrupte !!! Une BD comme je les aime, une histoire mettant en jeu les sentiments des personnages, un dessin rendant parfaitement l’ambiance. Voilà, encore une belle lecture que nous propose "Encrages".

14/09/2003 (modifier)
Couverture de la série Le Miroir des Alices
Le Miroir des Alices

Ouuuaaaahh ! Quelle surprise, j'ai acheté ce premier album sur un coup de tête grâce à une très belle couverture, et je peux dire que ne suis pas du tout déçue, je me suis régalé (j'achéterai plus souvent sur un coup de tête) :). Les dessins style manga sont magnifiques, j'aime beaucoup le design, les monstres, l'architecture des bâtiments, les personnages et surtout tout les détails un peu partout. J'aime bien aussi à la fin les têtes de Sachti quand elle parle de ses éoliennes(c’est piqué du manga mais c’est sympa). Au niveau des couleurs, aïe, à des moments c'est très beau mais elles peuvent être aussi pas très belles, en effet, c’est des fois trop sombre et des fois trop flashy. Enfin le scénario est prenant, mais un peu difficile à comprendre des fois à cause d'un vocabulaire informatique qu'on ne comprend pas tout le temps. Mais sinon tout tient la route. Qu'arrive le tome 2, et vite. :)

14/09/2003 (modifier)
Par A.bomba
Note: 4/5
Couverture de la série Leela et Krishna
Leela et Krishna

Une bd comme je n’avais jamais lu, cet album est surprenant. Il est présenté sous forme de narration constructive, contée directement par l’auteur et sa femme. Ils sont tous deux sur le site même de leur histoire, se promenant nonchalamment. L'inventeur amorce le récit de sa future BD, pose le décor en Inde, par images et paroles, il coupe son récit pour exprimer une idée. Sa femme, Layla critique alors l’histoire par des questions pertinentes comme « tu ne crois pas que ta prose est un rien emphatique ? ampoulée sur les bords ?… » S’amorce alors un dialogue efficace entre le couple. Cela permet à Georges d’entamer une histoire en posant ses personnages, de l’améliorer, de la modifier. Cet exercice de style est difficile, car au fur et à mesure de la lecture, l’enchaînement mêle successivement des planches où nous trouvons l’auteur et sa femme discutant sur le scénario, et d’autres planche où le récit lui-même se développe avec les personnages et leur histoire. Cela ne gâche en rien la lecture, car on se place directement sous l’envoûtante légende qui se déroule devant nos yeux. Un peu comme si, lors d’une soirée, un(e) ami(e) à la faconde fascinante, se met à vous narrer un conte merveilleux et terrible et vous emmène dans son monde fabuleux et vous proposait une interactivité avec son récit. Malgré un scénario somme toute classique, une histoire malheureuse et terrible d’un amour impossible, l’auteur réussit à ponctuer par le support du dessin et de l’échange une dimension captivante à son récit en y incluant la construction d’une histoire et le choix de son déroulement. On entre alors dans l’esprit de l’artiste quand il créé un bande dessinée, là où finalement on ne va jamais concrètement. En bref j’ai aimé ce style de lecture guidée et insolite à mon sens. Voilà pour le scénario et le style. Passons au dessin. Bess, qui est aussi l’illustrateur du « lama Blanc », nous sert ici un album en noir et blanc, avec un graphisme équilibré, gracieux, aux proportions très réalistes. Une très belle maîtrise du trait. Bien évidemment la ligne claire, qui fait indéniablement penser à d’autres auteurs tel que Manara (aventures de Giuseppe Bergmann), donne un côté véridique aux personnages et aux décors également. Je formulerai, malgré tout le bien que je pense de ma lecture, un certain désappointement, cet album mérite incontestablement d’être colorisé, je pense en effet qu’il s’y prête, et j’ai l’impression d’avoir lu une maquette de la future œuvre du couple Bess. Cela aurait donné une profondeur et une force bien plus ultime à l’histoire. L’autre bémol, la couverture souple (très souple) et le grand format, ne permettent pas d’avoir une lecture ultra confortable. Je ne sais pas comment vous lisez, mais pour ma part, allongée dans mon canapé ou mon lit, ou bien assise dans un "faux-teuils", je finis toujours de travers avec ce type d’album. Car aucune autre position ne convient pour la lecture qu’assise droite sur une chaise avec une table comme support! Et vu que la lecture est captivante, je finis par avoir mal au dos. C’est un détail, certes, mais qui à son importance, qu’on se le dise ! A part ces deux points non-négligeables, je recommande la lecture de cet album à ceux qui sont curieux de lire de nouveaux contes empreints d’originalité et de philosophie, voire de spriritualité.

14/09/2003 (modifier)
Par Fubuki
Note: 5/5
Couverture de la série Quartier lointain
Quartier lointain

Jirô Taniguchi et l’art de la narration. « Quartier Lointain » sort largement des sentiers du manga. Pour l’instant mes lectures s’étaient limitées à du fantastique, humoristique et policier, mais pas encore au roman graphique. Je découvre avec grande joie (une fois de plus) une nouvelle face du manga qui n’a pas finit de m’impressionner. A la lecture de cette série on se dit « Que c’est beau ! Comment ça se fait que dans notre bonne vieille BD nous n’avons pas des histoires comme ça ? », c’est alors que l’on se rend compte que seul les japonais sont capable de maîtriser une telle narration. Selon moi (et Taniguchi dans une interview dans « Bang ») les européens se focalisent sur le dessin, la peinture, avec une multitude de détails, ils cherchent la perfection graphique. Et tout d’abord ? Qu’est que la BD ? La rencontre du texte, de l’image et de la peinture alors que le manga se contente des deux premiers. Les prouesses graphiques de la BD sont impressionnantes, tout comme celles, scénaristiques, du manga ! L’histoire en elle-même n’est pas d’une grande originalité : qui n’a pas rêvé de revivre un petit bout de sa jeunesse ? Mais la façon dont elle est développée est plus qu’intéressante. Taniguchi fait preuve d’une grande sensibilité pour donner vie à ses personnages. Les sentiments nous sont livrés tels quels grâce à une narration interne du héros. Ainsi le lecteur se retrouve dans la tête d'Hiroshi Nakahara, non pas celui de 14 ans, mais de 48 ans. Le héros cède à la joie de la jeunesse et se laisse emporter par l’amour. Mais ce n’est pas pour rien que ce quadragénaire retourne dans le passé : pour comprendre, pour empêcher son père de partir comme il l’avait lorsqu’il avait 14 ans. C’est alors qu’on découvre une famille heureuse qui malgré cela a ses petits secrets… L’incompréhension règne pendant tout le premier tome et il faut attendre la fin du deuxième pour enfin avoir la réponse. Certains trouveront la fin décevante, je la trouve époustouflante ! Une construction cyclique qui donne une dimension utilitaire à ce voyage dans le temps. Hiroshi sait maintenant pourquoi son perd est parti, il sait si sa mère a été heureuse, il peut enfin rentrer. Au long de l’album nous avons pu découvrir comment était Nakahara adulte : prêt à quitter sa femme, ne portant que peu d’importance à ses enfants, sévère. C’est en étant enfant qu’il devient adulte ! C’est exactement ce que je trouve sublime dans cette série. La fin n’est pas vraiment une fin ? Peu importe maintenant que l’on sait le héros prêt à assumer sa vie de père… Les illustrations de Taniguchi sont d’une grande clarté. Il avoue lui-même s’être inspiré de la BD pour se forger son style. En effet le lecteur pourra remarquer les détails fortement présents. Les expressions du visage sont parfaitement dessinées. Son trait porte la marque du soleil levant et nous emmène dans un petit village du Japon dans les années 60. Je ne pense pas que le dessin soit vraiment le critère le plus important de cette série, mais il mérite de s’y pencher… « Quartier Lointain » est comme le titre le suggère loin devant d’autres productions japonaises et il mérite largement son prix à l'Alph Art du meilleur scénario d'Angoulème. Je suis d'ailleurs fort content que cette série soit le premier manga à être primé dans notre festival... A lire absolument selon moi…

14/09/2003 (modifier)
Par ewa
Note: 5/5
Couverture de la série Slam Dunk
Slam Dunk

L'un des mangas qui m'aura le plus marqué ! Au 1er abord, le sujet ne me paraissait pas passionant, un "Olive et Tom" version basket... En réalité, je me suis retrouvé face à un manga excellent, au scénario qui tient le lecteur du début à la fin ! Dès qu'on fini un tome, on veut passer au suivant tout de suite ! La tension des matchs est extrême, même si on n'est pas un passionné de basket comme moi (enfin j'aime bien quand même, mais je suis pas accro...). Quant à l'humour, il est au rendez-vous ! Pour moi, Inoué est un grand mangaka (il est d'ailleurs l'un des mangakas les plus célèbres et les mieux payés au Japon) et... Sakuragi est un génie ! ;)

14/09/2003 (modifier)
Par ewa
Note: 5/5
Couverture de la série F.Compo
F.Compo

Un dessin très réaliste, et un scénario sympathique ! Beaucoup d'humour dans ce manga, et d'émotion. Il montre un regard différent sur les minorités sexuelles (travestis et transsexuels) trop souvent caricaturées et enlaidis. Un manga pour la tolérance...

14/09/2003 (modifier)
Couverture de la série Mariko Parade
Mariko Parade

Je n’ai rien lu de Frédéric Boilet, mais quand j’ai vu la couverture de « Mariko Parade », le charme de la collection écritures a fait son effet. La maquette de ces albums est en effet d’une grande beauté, tout en sobriété et douceur. Doux au toucher et dotés d’une odeur bien particulière, ils sont vraiment séduisants. Et en feuilletant celui-ci, le dessin de Kan Takahama m’a immédiatement plu. Il est d’une incroyable douceur, tout en rondeurs, fait ressortir à merveille les reliefs, en particulier ceux des visages… Il sait se faire naïf au niveau des expressions, utiliser des codes (des « trucs ») typiques au manga, comme certaines façons de dessiner la surprise ou la contrariété, et enfin le pire, il représente d’une manière absolument fabuleuse les émotions. D’anciennes histoires de Boilet (donc dessinées par lui-même) sont reprises dans ce livre et intégrées dans l’histoire. Le connaisseur reconnaîtra la liste en fin d’album… L’histoire… Bah, difficile d’en parler. Dire que Boilet et Mariko, son modèle et sa compagne partent trois jours prendre des photos sur l’île d’Enoshima n’avancera pas à grand-chose. Dire que ce livre parle d’eux et de leurs sentiments non plus… Cependant, pour autant qu’on puisse essayer de faire partager cette chose éminemment personnelle et subjective qu’est le sentiment, les mots amour, doute, angoisse et joie sont peut-être ceux qui me paraissent les plus appropriés. En lisant ce livre, et malgré de nombreux moments amusants où l’on rit de bon cœur, on est complètement submergé par ce sentiment, les émotions sont là en permanence, d’une douceur, d’une tendresse incroyable, à la mesure de celles du dessin, mais en même temps il y a la peur et l’angoisse de la perte, jamais aussi bien exprimées. Deux scènes en particulier : « Histoire presque sans paroles », par Boilet, où le mot « Suki » n’est plus représenté mais devient réel, et la scène finale, qui laisse la gorge nouée. La saveur de cet album est très particulière... Jamais peut-être « roman graphique » et « doux-amer » n’auront eu autant de sens. Il y aurait beaucoup, beaucoup d’autres choses à dire, mais mieux vaut découvrir par vous-même ce chef d’œuvre.

13/09/2003 (modifier)
Par Piehr
Note: 4/5
Couverture de la série Catwoman - Le dernier braquage (Le grand braquage)
Catwoman - Le dernier braquage (Le grand braquage)

Waooww, complètement sous le charme de ce petit album ! Pour son originalité, tout d'abord : complètement à l'opposé de ce que je redoute dans le genre comics, à savoir le mainstream super héros (même s'il existe de très bons ouvrages dans cette catégorie), Darwyn Cooke nous propose une vision du personnage de Catwoman bien différente de celle que nous connaissons bien. A tel point que l'ouvrage américain s'appelle : "Catwoman (écrit en petit) : Selina's (écrit en énorme) Big Score". Et oui, c'est ici une tranche de vie de Selina Kyle, passée pour morte au début de l'album, que nous suivrons, et non celle de son alter ego nocturne, Catwoman. L'ensemble respire franchement les ambiances polars années 50, dans la narration comme dans le traitement graphique de l'ensemble. La narration, parlons-en : ponctuée d'introspection des différents personnages (on change de narrateur régulièrement, méthode classique mais efficace), elle est de très bonne qualité car elle permet de dévoiler la psychologie travaillée des protagonistes de ce one-shot. J'ai d'ailleurs un petit faible pour le style du privé, Slam, qui nous rappelle les pensées de Blacksad... :) Le traitement graphique est... exceptionnel. J'adore, complètement. Tout en jeu d'ombre, super stylé milieu de XXeme siecle, le trait gras de Cooke s'accorde superbement avec les applats de couleurs qui donnent à l'ensemble une ambiance vraiment terrible ! Je n'en dirai pas plus niveau scénario... disons que les amateurs de coups fumants à la "Ocean's Eleven" risquent d'accrocher, carrément. Catwoman, le grand braquage : c'est pas caviar, comme album ? :)

13/09/2003 (modifier)
Par A.bomba
Note: 5/5
Couverture de la série Le Sommeil du Monstre
Le Sommeil du Monstre

Je suis totalement subjective sur Bilal, ses œuvres antérieures sont mes livres de chevet, s’agissant de « la ville qui n’existait pas », en passant par « partie de chasse », ou « le vaisseau de pierre » sans oublier l'historique « trilogie Nikopol » j’aime ses convictions humaines, son esprit et ses idées, et de plus en plus l’évolution de son graphisme, que ce soit les couleurs ou le trait, la symbiose de ces éléments a ébloui ma lecture… Concernant cette dernière composition il me semble tenir une maîtrise de son talent, il a fait de la guerre et de l’importance de la mouche et du savant fou la dimension de son histoire. J’ai passé beaucoup de temps à contempler chaque planche et chaque expression, tous les fondus et déliés. La trame de fond, toujours politique et fiction, prend cette dimension qui est propre à l’artiste, celle d’une humanité déchirée entre les extrêmes, et des personnages investis dans leur rôle d’anti-héros. On découvre ici des horreurs sur les actes de guerre, de terrorisme, d’art, de culture, de science et d’amour. Tout ce dont l’homme est capable… Et pourtant un certain espoir se dissimule derrière chaque action des personnages. L’hermétisme transparaissant de cette œuvre est évident et je comprends qu’il y ait parfois un blocage pour certain lecteur. Mais Bilal est ainsi, un trait, une main d’artiste dont l’esprit suinte comme certaine de ses couleurs. Je crois qu’à ce niveau de style, on aime ou pas, mais cela ne peut laisser indifférent.

12/09/2003 (modifier)
Par ludik
Note: 4/5
Couverture de la série Golden City
Golden City

Golden City, c'est d'abord un dessin et des couleurs... Le dessin net et précis, des couleurs éclatantes des dégradés de bleu magnifiques, et je ne fais pas de la pub pour une lessive ! Moi personnellement j'adore, c'est ce qui m'a fait découvrir la série. Côté scénarii, l'histoire est peut être un peu lente à se dérouler mais je me suis laissé entrainer dans l'intrigue et j'avoue qu'il y a pas mal de rebondissements. Ce qui donne à chaque fois l'envie de lire le tome suivant. Le dernier tome 5, lu en edition N&B, ote les couleurs que j'aime tant mais laisse place à un très beau dessin. Ce dernier relance bien l'histoire, augmente un peu le rythme de l'action, bref j'ai beaucoup aimé et vivement la suite !

12/09/2003 (modifier)