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Couverture de la série Le Capitaine Ecarlate
Le Capitaine Ecarlate

Surprenant ! Cet album -- celui que j'ai le plus apprécié pour l'instant de David B. -- est un petit bijou d'étrangeté, d'aventures, de contes, de rêve et de poésie. Le dessin de Guibert, absolument superbe tant dans son trait un peu épais que dans l'ambiance qu'il créé, y est certainement pour beaucoup. Mais l'histoire mêle avec un si grand naturel le quotidien et le fantastique, le réel et l'imaginaire, les personnages sont si attachants, avec leur touche de fatalité teintée d'un espoir que l'on devine sans forcément bien le comprendre d'abord, que l'on est embarqué dans ce souffle épique. Le personnage du commissaire ajoute à tout cela une touche d'humour bienvenue, qui m'a souvent fait naître un énorme sourire tant il est touchant. Le dossier en fin d'album explique également beaucoup de choses, et j'ai été un peu déçu de ne pas l'avoir lu avant, car il permet de voir les sources d'inspiration et références de David B. Bref, très bel album, et d'une lecture complètement absorbante.

29/09/2003 (modifier)
Par JBT900
Note: 4/5
Couverture de la série La guerre d'Alan
La guerre d'Alan

Les récits qui ont pour thème la seconde guerre mondiale ne manquent pas, sur tous les supports. Emmanuel Guibert se propose de nous livrer sa contribution sur le sujet par le biais des souvenirs d'un soldat américain du nom d'Alan Cope. Après leur rencontre sur le tard, le dessinateur et le soldat ont décidé de mettre par écrit et sur dessins ces tranches de vie militaire. Il en résulte une œuvre sensible et merveilleusement mise en image, avec des teintes ocres et douces qui mettent en lumière le talent d'Emmanuel Guibert. L'ambiance de ces deux premiers albums (en attendant la suite…) est vraiment à part, à la fois ouverte sur le monde et intimiste. On imagine très bien Guibert écouter avec une grande passion mâtinée de tendresse les souvenirs que raconte Cope, on l'imagine prendre des notes pour ne rien perdre de toutes ces anecdotes. Et on l'imagine ensuite se mettre fiévreusement à sa table de travail pour nous livrer le fruit de cette improbable rencontre. Le propos est toujours mesuré, neutre et les pérégrinations du jeune Alan Cope n'en sont que plus intenses. C'est un jeune américain comme tous les autres qui débarque sur un continent loin de chez lui, pour aller combattre -de loin- l'ennemi allemand. Ses interrogations et ses étonnements nous semblent naturels, car derrière les particularités de cette époque, les questions et le facteur humain restent intemporels. C'est ce qui donne à cette série sa grandeur et sa beauté. Il se dégage de ces deux tomes un timbre de voix et une chaleur qui sont rares en matière de BD. On se retrouve à la fois témoins d'une époque marquante vue à travers les yeux d'un lointain protagoniste et à la fois simple lecteur d'une belle histoire bien racontée. On a envie que l'histoire ne s'arrête jamais, on a envie de l'emporter au coin du feu pour la lire toute la nuit pendant que le bois crépite dans la cheminée. Encore !

29/09/2003 (modifier)
Par le poulpe
Note: 4/5
Couverture de la série Quartier lointain
Quartier lointain

J'hésitais depuis longtemps à pénétrer dans l'univers des mangas tant les sujets et les dessins me semblaient éloignés de la finesse narrative et contemplative qui caractérise la littérature japonaise (notamment chez Yukio Mishima, Natsume Soseki ou Junichiro Tanizaki par ex). Mes "a priori" ce sont effacés à la lecture de Quartier lointain. "Ce que l'on appelle le beau n'est d'ordinaire qu'une sublimation des réalités de la vie." Tanizaki - l'Eloge de l'ombre (dont je vous recommande vivement la lecture).

29/09/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5
Couverture de la série Sandman
Sandman

A la différence d'ArzaK, je suis loin d'avoir détesté cette série. Oui, le dessin en est bien souvent moche voire très moche. Mais le scénario en est original et relativement sans limite. Il y a certaines nouvelles (car la série est une suite de nouvelles plus ou moins longues) qui sont franchement noires, voire gores, mais la plupart sont intéressantes et captivantes. Plus je lis (et relis) les albums parus de Sandman, plus je suis fasciné par cet univers et admiratif devant l'auteur Neil Gaiman. Ce dernier m'impressionne carrément par ce monde incroyablement riche qu'il a su créer pour cette série. Il m'a fallu passer outre deux choses : le dessin, tout d'abord, qui est vraiment moche sur les premiers tomes (notamment au niveau des couleurs) mais auquel j'ai fini par m'habituer et qui est parfois très bon sur des histoires plus récentes, et la tendance qu'a Gaiman de mettre du vraiment sordide dans ses histoires (tueurs en séries, morts violentes, sadisme humain...). Mais passé cela, le reste de Sandman m'a touché de plus en plus au fil des tomes. Je trouve que le scénario et l'univers de Sandman se rapproche de la poésie lyrique. Il y a une telle force et une telle imagination dans cette série que je ressens l'impression de savourer une œuvre d'art d'un genre nouveau, quelque chose qui touche mon âme. Quand, ajouté à cela, les histoires sont particulièrement bien construites, bien racontées et très prenantes, je lis vraiment Sandman avec passion. Tant pis pour ce dessin médiocre et ces couleurs bizarres : Sandman est un chef d'oeuvre total pour moi.

29/09/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5
Couverture de la série La Guerre Eternelle
La Guerre Eternelle

Oeuvre que j'ai découverte il y a de nombreuses années, alors que je ne connaissais encore quasiment que les BDs jeunesse style Éditions Dupuis, elle m'a tout de suite marqué. J'avais à chaque lecture la gorge nouée à la fin de chacun des tomes. Bien sûr, "la Guerre Éternelle" n'est en rien une apologie de la guerre, tout au contraire. Il s'agit de la vie (ou de la survie) d'un homme ballotté dans un monde en guerre qu'il ne reconnaît plus, car ce n'est plus celui où il est né. Je ne peux que vous inviter à la lire.

29/09/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5
Couverture de la série Gaston Lagaffe
Gaston Lagaffe

Toutes les pages de Gaston (enfin, je me borne à celles réellement réalisées par Franquin) valent la peine d'être étudiées dans les moindres détails pour leur richesse et je ne compte plus les fous rires qui m'ont pris à la lecture de ces bandes-dessinées. Je relisais hier encore un tome de Gaston (le tome 14 que je trouve vraiment très bon) : j'ai beau inspecter les dessins de Franquin de près, je ne parviens pas à réaliser comment il peut dessiner avec une telle virtuosité et que ça passe en plus tout simplement aux yeux de tout lecteur !

29/09/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5
Couverture de la série Idées Noires
Idées Noires

Les "Idées Noires", véritables pièces de collection du monde de la BD, sont de pures merveilles. Le dessin noir et blanc y est une référence du genre : la maîtrise de Franquin y est manifeste. L'humour est précis, percutant et hilarant. Les deux tomes de cette série sont excellents !

29/09/2003 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5
Couverture de la série Corto Maltese
Corto Maltese

Qui n'a pas déjà entendu parler de Corto Maltese ? Et pourtant, finalement, cette bande dessinée reste peu connue des néophytes, rebutante par ses dessins en noir et blanc et le style très particulier de Hugo Pratt. Pourtant, le monde à la fois réel, mystique et onirique qu'elle fait parcourir m'a enchanté depuis le début de mon adolescence. Elle fourmille de personnages que j'adore, Raspoutine le premier, qui bien qu'étant l'antithèse de Corto Maltese pourrait bien être son frère; Corto Maltese, avec son flegme et sa chance incroyable (ne s'est-il pas lui-même dessiné sa ligne de chance ?) et tant d'autres qui apparaissent aux longs de ses innombrables aventures... De plus, Hugo Pratt, dans cette oeuvre, nous apprend tant et tant de choses sur le monde des aventuriers du début du siècle et sur des croyances et mythes on ne peut plus intéressants. Mes histoires préférées restent celles contenues dans les recueils "Fables de Venise" et "Les Celtiques".

29/09/2003 (modifier)
Par Algorel
Note: 5/5
Couverture de la série Joe Bar Team
Joe Bar Team

Bon, tout d'abord il faut préciser que je suis fan de motos, donc forcément mon avis risque de ne pas être totalement objectif... En résumé, dès que mon regard se pose sur un "Joe Bar Team", je lis la première page, et je suis bon pour me taper les 4 volumes d'affilée! C'est pire qu'un toc! C'en est même gênant dans la vie courante, on en oublie de manger, d'aller travailler, etc... (j'vous avais bien dit que je ne serais pas objectif) Et je ne vous parle même pas des autocollants Joe Bar qui traînent de partout dans la maison, des porte-clefs, des verres, des jeux de cartes... je possède toute la panoplie et je trouve toujours le moyen d'acheter de nouveaux gadgets que je sais même pas a quoi ça sert! Non, franchement, si on n'est pas réfractaire à "l'esprit motard" on est obligé d'adorer "Joe Bar Team". Je tiens tout de même a préciser que les volumes ne sont pas tous égaux en terme de qualité : le tome 1 est PHENOMENAL, les tome 2 et 3 sont légèrement en deça, et le tome 4 est le moins bon (et de loin) de toute la série. tome 1 : 5/5 tome 2 et 3 : 4.5/5 tome 4 : 3/5

29/09/2003 (modifier)
Par Zeitgeist
Note: 5/5
Couverture de la série Human Target
Human Target

Human Target (Milligan/Biukovic/Loughridge/Bradstreet/Vertigo/DCComics) Devant le miroir deux yeux cherchent leurs jumeaux sans les reconnaître La quête d'identité a toujours été le thème favori de Peter Milligan (Shade, X-Force, etc). Human Target ne pouvait que lui plaire. Human Target alias Christopher Chance, est un héros crée par Len Wein et Carmine Infantino. C'est un Caméléon qui peut prendre les traits et le comportement de n'importe qui. Don qui lui permet de protéger efficacement des personnes en danger de mort, en prenant leur place. Mais dans cette histoire, c'est lui la cible, un tueur à gages est à ses basques, et dans le même temps il doit protéger un prêtre dans sa croisade antidrogue contre un gang menaçant sa paroisse... "Human Target" est un récit dense et fort, admirablement bien constuit et écrit, rempli de faux-semblants, de non-dits, de fausses pistes, d'intrigues parrallèles qui pourtant se croisent à l'infini, de personnages à la fois paumés et forts, de situations désespérées ou tendres ou les deux à la fois, avec une fin assez ouverte. Bref Milligan est un des rares à avoir compris les méandres et la complexité de l'âme humaine, on sort de ce comics avec un sourire doux-amer mais sourire quand même. Et puis on a aussi le temps de regretter que Biukovic ne puisse plus nous offrir son trait épuré, sans fioritures, fluide, narrativement brillant et les regards de ses personnages à la fois si semblables et si différents, illustrant parfaitement le propos de Peter Milligan... Le propre des grands dessinateurs étant d'ailleurs de saisir au mieux les idées des meilleurs scénaristes. Les couleurs sobres et parfois froides de Loughridge renforcent un peu l'atmosphère un peu désenchantée de la minisérie...

29/09/2003 (modifier)