Les derniers avis (38942 avis)

Par sabrina
Note: 4/5
Couverture de la série La Belle Coquetière
La Belle Coquetière

J'aime bien tous les Servais de toute façon. C'est un style mystique et inimitable. On aime ou pas, mais y'a des chances que si on en aime un, on accroche à tous. En gros c'est toujours l'histoire de marginaux et de leur destins souvent tragiques mais toujours très poétiques. En général par cycle de 2 tomes. Et le graphisme est intéressant même si les "beautés" de la BD sont toujours un peu mal dégrossies (genre filles des bois). Pour celui-là : j'aime bien le côté légèrement carnassier de l'héroïne. Si on peut parfois reprocher à Servais un côté un peu mièvre, là que dalle. Voilà, à lire ou à acheter, essayer une histoire en deux tomes, ca vous donnera une idée.

30/09/2003 (modifier)
Par sabrina
Note: 5/5
Couverture de la série Bout d'homme
Bout d'homme

Une fable sur l'amour et la haine, au scénario très original et qui se dévore tout seul. L'histoire est prenante du début à la fin, par contre le graphisme est médiocre, quoique reposant. Le style d'écriture est sympa, assez descriptif mais le personnage y gagne en humanisme, son évolution au cours de l'histoire n'est pas artificielle comme on peut voir souvent dans d'autres bd.

30/09/2003 (modifier)
Par sabrina
Note: 4/5
Couverture de la série Chroniques de la lune noire
Chroniques de la lune noire

Bien dessinée, dans un style un peu emphatique mais pas désagréable (personnages très peaufinés + décors grandioses + une bonne dose de fantastique), du fantastique comme on l'aime, entre la mythologie, la beauté et l'horreur, et une brochette de héros captivants dont on suit les pérégrinations sans se lasser, même si le scénario n'est pas bien défini (des personnages qui apparaissent soudain dans l'histoire alors qu'on leur a un peu rien demandé, des rebondissements tellement inattendus que même après les avoir lu, on doute encore un peu de leur cohérence).

30/09/2003 (modifier)
Par BWayne
Note: 5/5
Couverture de la série Human Target
Human Target

J'ai déjà fait part en d'autres lieux de tout l'enthousiasme que je ressentais pour cet ouvrage. Je persiste et signe. J'ai lu quelques nouveautés à l'occasion de cette rentrée 2003 et, après quelques déceptions ("West", "Blueberry"...), j'ai fini un peu par hasard par mettre la main sur ce petit bijou. Cet album est doté d'un dessin particulièrement soigné et efficace et d'un scénario qui se révèle être un petit bijou d'ingéniosité. C'est intelligent, sensible, musclé et complètement inattendu. Dès les premières pages, c'est la secousse et en révéler de trop ne ferait que nuire à ceux qui ne l'ont pas encore lu. A noter comme le signale le précédent avis qu'il s'agit des derniers travaux de Biukovic qui décédera peu après à l'âge de 29 ans. Quant à Milligan que je ne connaissais que de nom, il force mon admiration et me fait dire qu'il y a vraiment des gens qui gagnent à être connus. Une mention particulière pour les fabuleuses couvertures réalisées par Tim Bradstreet ! Superbe ! Un grand moment de lecture et un véritable coup de coeur...

30/09/2003 (modifier)
Par miya
Note: 5/5
Couverture de la série V pour Vendetta
V pour Vendetta

"V pour Vendetta" était pour moi avant sa lecture une bande dessinée mythique. Pourquoi ? Probablement par le fait d’entendre ou de lire quasiment que des avis enthousiastes et passionnés. Et puis tout ne s’explique pas ! C'est avec beaucoup d’envie que j’ai entrepris la lecture de ce monument, en version intégrale. On est de suite plongé dans l’ambiance par le dessin. Celui ci est pourtant réputé pour sa dureté et même parfois décrié pour son manque de lisibilité. C’est certain, il est particulier, mais il rend parfaitement l’atmosphère de l’histoire. Je le trouve de qualité, très bien travaillé et en adéquation permanente avec le récit. Le découpage et les cadrages sont d’une grande maîtrise. Lloyd et Moore sont allés au bout de leur travail (création) avec maestria, sans tomber dans la facilité. Quel scénario de Moore, la vengeance de V est une terrifiante machination, orchestrée avec justesse. Jamais l’on ne sent la haine, c’est une vengeance dramatique et parfois pathétique. Le personnage de V est complexe, difficile à comprendre, surprenant mais terriblement humain. En fait aucun des personnages n’est stéréotypé, ils tous capables de nous réserver quelques surprises… « V pour vendetta » est effectivement un monument de la bd. Ne serait ce que pour la lettre de Valérie (Vol. 4, je crois) l’histoire la plus prenante et la plus émouvante de mes lectures graphiques. Maintenant je sais pourquoi " V " est une bande dessinée mythique, mais de la à vous l'expliquer...

30/09/2003 (modifier)
Par Sagera
Note: 4/5
Couverture de la série La 27e lettre
La 27e lettre

Voila une histoire racontée de manière atypique. Abordée sous l'angle de la poésie et de l'impertinence (la scène du cabaret où le gamin parle d'amour illustre l'impertinence, et la manière dont l'amour est décrit tout au long de l'album est de la poésie pure), elle aurait pu partir dans une sorte de feux d'artifice un peu béat. Mais d'emblée le thème traité (la montée du nazisme), nous fait pressentir qu'il n'en sera rien. Et effectivement, il n'en est rien. A la force de l'amour est opposé le train de l'histoire, et la collision est rude. J'ai été surpris de la fin. C'est une douche froide. Et le dessin de Will, que je n'aime pas spécialement tant parfois je le trouve simpliste, touche soudain l'essentiel. Il fige le regard de l'enfant perdu et résigné et celui de la bête immonde. C'est terrifiant et ça sonne juste. Dernière précision, la mise en couleur directe m'a enchantée.

30/09/2003 (modifier)
Par Obélix
Note: 4/5
Couverture de la série Le Jour des Magiciens
Le Jour des Magiciens

C’est rafraîchissant de découvrir une version contemporaine du genre Héroic/Fantasy. Le dessin de Nizzoli est simple, épuré mais beau et efficace. On sent toute la puissance du traître Lancaster, tout le potentiel du jeune Drazen retenu prisonnier dans une forteresse hors du temps, et toute la fragilité d’Anja. Cette dernière, après avoir espéré le retour de Drazen pendant 12 ans, décide de ne plus l’attendre, et de vivre pleinement sa vie de jeune femme. Malgré toute sa détermination, elle ne parviendra pas à mettre fin à tous les phénomènes étranges qui ont entourés son enfance et son adolescence, car le machiavélique Lancaster a besoin d’elle. Ce premier tome contient plusieurs scènes très originales et très intenses. Le prochain tome est, pour moi, vendu d’avance

29/09/2003 (modifier)
Par miya
Note: 4/5
Couverture de la série Shenzhen
Shenzhen

« Shenzhen » récit autobiographique ou impressions de séjour sur les difficultés de communication dans une zone d’économie transitoire déshumanisée. Coincée entre la Chine communiste et Hong Kong la capitaliste, Shenzhen est une chimère sur la voie du bonheur, rappelant par certains aspects les grands ensembles de nos banlieues. Delisle raconte avec humour et un certain recul les aléas et les petits bonheurs de son séjour professionnel à Shenzhen. La première partie du récit raconte par anecdotes successives le sentiment d’isolement et de solitude ressentie par l’auteur. Puis dans la deuxième partie du récit, Delisle décide de ne pas subir son isolement en prenant en main le quotidien de son séjour. Alors, on suit avec amusement ses activités, ses rencontres… Il y a aussi L’escapade à Hong Kong véritable bouffée d’oxygène du séjour. Ce récit plein d’humour est soutenu par une remarquable construction graphique. La variété du dessin (crayonné, au trait, lavis), le rythme des pages avec l’agencement des cases (sans textes, avec narration, avec dialogues, explicatives) rendent très vivante et agréable la lecture. Le témoignage de Delisle est très attachant et délivre un message optimiste sur l’homme, un peu moins sur notre monde actuel.

29/09/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Non, Non, Non
Non, Non, Non

Deuxième lecture pour moi d'un album de la collection "Pattes de mouche", j'ai été très agréablement surpris. Trondheim s'adapte parfaitement à ce format réduit et parvient à livrer une histoire assez dense malgré tout. Son dessin est encore plus minimaliste que d'habitude et son scénario joue sur la répétition avec succès; j'ai notamment adoré la fin avec la mort. L'achat me parait cependant superflu tant ça se lit vite.

29/09/2003 (modifier)
Par Don Lope
Note: 4/5
Couverture de la série Presque
Presque

Larcenet est décidément un auteur aux multiples facettes. Dans la même veine que "L’artiste de la famille", publié également aux Rêveurs, "Presque" voit Larcenet raconter ses onze mois de service militaire qu’il vécût comme l’enfer sur Terre. Son histoire est à la fois terrible est passionnante et il arrive, avec grand talent, à mettre sur papier son état d’esprit de l’époque et d’aujourd’hui. L’alternance de petits crobars patatoïdes et de dessins beaucoup plus noirs ne rend pas l’album partagé en deux pour autant mais sert avec brio l’histoire: on a d'un côté la matérialisation sur le papier de son état d’esprit et de ses discussions familiales et, de l'autre, ses anecdotes (si l’on peut dire) militaires. Une oeuvre très forte, qui aide avec "L’artiste de la famille" à mieux comprendre le Larcenet du "Combat ordinaire", un artiste bien difficile à cerner et au talent éblouissant.

29/09/2003 (modifier)