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Couverture de la série Kingdom Come
Kingdom Come

(Petite parenthèse sur la comparaison qui semble être faite par certains de "Watchmen" et "Kingdom Come". Les deux ont en commun une certaine thématique (l'intégration des super héros parmi l'humanité, avec tous les problèmes que cela comporte, aux niveaux personnel et politique), mais là où le premier présente une véritable richesse littéraire dans sa forme, rare même parmi les meilleurs romans, et profitant bien de la spécifité du médium bande dessinée, là où on sent l'esprit d'horloger d'Alan Moore avec un regard d'une profondeur fascinante, critique, cynique, décortiquant notre monde pour le retranscrire, le second -- bien qu'à mon avis excellent -- est très nettement plus terre à terre, plus premier degré...) "Kingdom Come", c'est bourré à craquer de super héros. Ca regorge de Superman, de Green Lantern, Batman, Wonder Woman pour les plus connus, mais aussi de toutes les centaines d'autres inventés depuis. Evidemment c'est un peu embêtant quand on ne connaît quasiment pas ce panthéon, on loupe quelques références... Le scénario est pour le moins intéressant. Il traite des super héros en tant que problème, un peu comme pour "X-men" (le film). La vision est très globale. Politique : comment régler un problème à grande échelle, la multiplication des super héros parmi la population, avec tous les désagréments que cela comporte (en particulier batailles rangées entre factions, "dommages collatéraux", etc.). Les notions évoquées sont intéressantes, et épineuses. Entre autres cohabitation, suprématie d'un genre (humain ou super héros) sur l'autre, droits, devoirs, responsabilités, attentes des gens envers les super héros, etc. Les principaux personnages (Superman, Batman, Wonder Woman et dans une moindre mesure Magog et d'autres encore) sont torturés, déstabilisés, en plein questionnement et remise en cause. Superman en particulier est l'image même de l'indécision, ce qui lui jouera des tours. Les rôles qu'ils jouent sont à la fois taillés sur mesure pour eux et trop grands. On sent qu'ils agissent selon leur caractère, mais sont perdus. Si les thèmes abordés sont nombreux et tout de même assez profonds, leur traitement est toutefois un peu confus. A la lecture, on s'aperçoit très vite de la densité de l'histoire... Et en 200 planches, on ressentira encore beaucoup cette impression (même si certaines scènes me paraissent finalement assez dispensables, diluant un peu le sujet principal). Le spectateur omniscient incarné par Norman, s'il est indispensable pour la fin, alourdit quelque peu la narration, et rend la compréhension de l'ensemble plus difficile, ce qui n'était probablement pas nécessaire. La fin en elle-même avec ce qu'elle comporte, on la voit venir d'assez loin, et c'est peut-être là une "faiblesse" de cette série : les hauts et les bas alternent un peu trop... Certains passages sont absolument fascinants, d'autres nettement plus ternes. Et la fin laisse une impression inférieure à celle éprouvée lors de la lecture. Le dessin d'Alex Ross me laisserait presque sans voix. Moi qui n'aime habituellement pas les dessins trop réalistes, là j'ai adoré. Il parvient à être vivant malgré son aspect un peu statique, et les visages sont souvent très expressifs. Certaines cases font même ressentir une intensité tout simplement poignante. Malgré une narration un peu confuse qui dilue la force des thèmes abordés, j'ai dévoré "Kingdom Come", en ayant immédiatement après l'envie de le relire. Je ne sais pas comment il se situe par rapport aux autres comics, mais moi j'ai adoré, tout simplement.

26/02/2004 (modifier)
Par garath
Note: 4/5
Couverture de la série Où le regard ne porte pas...
Où le regard ne porte pas...

Je rejoins les avis précédents concernant cet album: - de jolies couleurs - une fraîcheur qui s'en dégage - de la poésie - quelque chose de réaliste à cette époque (il me semble) sans être ennuyeux - tout se passe en douceur sans jamais lasser Bref, pas une BD pour les amateurs de bastons et d'action. Bref 2, une BD pour les amateurs d'ambiance.

26/02/2004 (modifier)
Par sir_O
Note: 4/5
Couverture de la série Tamara
Tamara

Rafraîchissant ! C'est une des rares BDs du moment qui me paraît rafraichissante ! Les dessins, simples et agréables, correspondent parfaitement à l'esprit de cette bd. Les gags, bien qu'ils ne soient pas tous hilarants, apportent quelque chose d'assez peu fréquent dans une bd. Je peux pas expliquer quoi, mais Tamara, c'est tout mignon, simple, très sympathique, c'est une bd très tolérante, je sais pas... Franchement, j'ai l'habitude de lire des bd (surtout chez Dupuis, qui sont généralement bof bof), mais là, chez Tamara, y'a un truc en plus ! (et pas seulement les kilos :-) ) En gros, après avoir lu un tome de Tamara, je sais pas pourquoi, mais je souris, je suis heureux ! Pour moi, Tamara est synonyme de petit bonheur !

26/02/2004 (modifier)
Par Thorn
Note: 4/5
Couverture de la série Nausicaä de la vallée du vent
Nausicaä de la vallée du vent

Une BD vraiment géniale :) Miyazaki crée tout un monde très complexe, tant sur le plan politique qu'écologique, dans lequel évoluent des personnages ambigus. Le résultat est une fresque racontant l'histoire d'une jeune princesse qui veut sauver le monde, mais qui se rend compte que cela ne sera pas si facile. Vraiment une lecture exceptionnelle ! D'abord pour la taille du récit, la richesse et la complexité du monde créé. Partis d’une petite vallée de quelques milliers d’habitants qui espère rester neutre dans les conflits, on se retrouve à explorer tout le monde et à rencontrer des peuples très variés. Ensuite parce que rien n'y est noir ou blanc, les ennemis se révèlent parfois attachants, et même lorsqu'ils sont fous ou méprisables, on ne peut pas s'empêcher de s'intéresser à eux, d’essayer de comprendre leurs motifs, de vouloir savoir ce qu’ils deviennent. Nausicaä est une jeune idéaliste, mais elle découvre petit à petit que le monde n’est pas simple, que ce qu’elle défend de toutes ses forces risque d’être fatal à l’espèce humaine. Elle se voit obligée de grandir, d’assumer de plus en plus de responsabilités, et est obligée de passer elle aussi par la violence et le mensonge qu’elle déteste tant. Elle évolue énormément du début à la fin du récit, et pas en « ligne droite », c’est ça qui est très fort (par exemple, elle se rend compte au premier tome que sa violence irréfléchie ne lui apportera rien, elle devient de plus en plus non-violente, pour beaucoup plus tard refaire des compromis avec cette idée de violence). Ce qui est aussi original, ce sont les préoccupations écologiques de l’auteur derrière tout ça. Au lieu du conflit habituel bien/mal, on se retrouve devant une lutte vie/néant, avec des résultats parfois assez extrémistes, mais pas inintéressants. Enfin, même si l’histoire elle-même est grandiose, avec des guerres entre empires et des destructions massives, le récit reste très humain, on prend le temps de s’attacher sur le regard d’un enfant et d’y revenir; quelques noix offertes ou un bandage installé par un ami prennent autant d’importance aux yeux du lecteur que les grands mouvements de l’armée. Les personnages secondaires, parfois très ridicules, sont toujours présents pour détendre l’atmosphère, et c’est aussi un aspect du récit que j’apprécie énormément : quel que soit l’enjeu de toutes ces batailles et décisions, on n’oublie jamais que ceux qui sont concernés au final ne sont pas les héros avec des pouvoirs, mais les gens normaux, aussi pathétiques semblent-ils au cœur du conflit. Derrière tout ça, ce récit possède aussi beaucoup de qualités plus classiques, comme un bon sens de l’action, de l’humour toujours présent, un dessin efficace. Le problème, c’est que sa longueur et sa complexité le rendent très dur à aborder. Je pense que je n’aurais jamais eu le courage de le lire jusqu’au bout si je n’avais pas vu l’anime d‘abord, beaucoup plus simple à suivre. Le récit est très touffu, il y a énormément de personnages et de lieux à retenir, et ni le dessin manga en N&B ni les noms étranges ne nous aident pour cela.

26/02/2004 (modifier)
Par Thorn
Note: 4/5
Couverture de la série Sans Famille
Sans Famille

Un vrai régal cet album. Le dessin est vraiment beau, très sympa. C'est vrai que techniquement il n'est pas toujours parfait, que les visages des personnages sont parfois surprenants, mais le tout est très agréable à regarder. En fait, on a l'impression que le dessin tente plus de nous faire passer les sentiments et les impressions du récit que l'histoire précise elle-même. Je ne sais pas si c'est mieux pour un public jeune, mais pour moi ça marche très bien. Pour le scénario, et bien, pour moi qui ai adoré le roman quand j'étais petiote et l'ai relu deux ou trois fois sans pouvoir m'empêcher de pleurer à chaque fois, je ne vois rien à critiquer. C'est vraiment très très proche du texte (certains dialogues me semblent repris texto, mais bon je n'ai pas le livre sous les yeux, donc c'est peut-être juste une impression), et sûrement accessible plus tôt. J'aime bien la dernière page, où ils disent : "tu veux savoir la suite ? Et bien demande à tes parents de te la raconter, ou bien de te lire la suite, ou bien mieux, attends la parution du tome 2". ;)

26/02/2004 (modifier)
Par Ro
Note: 5/5
Couverture de la série Sandman - Nuits Éternelles
Sandman - Nuits Éternelles

Je l'ai lu hier soir, et ma première réaction après lecture, fut : "wouaw, ce que c'est beau...". Je ne parle pas uniquement du graphisme, mais de l'ensemble : le dessin, le texte, la mise en page, la narration... Indubitablement, cette BD est une oeuvre d'art, voire un recueil d'oeuvres d'art. Je vais prendre chacune des 7 histoires dans l'ordre de lecture : - Death : le graphisme est basique, dans le style comics américain. L'histoire est agréable, mais assez simple en définitive, quoique bénéficiant d'une très bonne narration de la part de Neil Gaiman. Bref, cette première histoire est juste une mise en bouche assez réussie à mes yeux. Et comme toujours, le charme de Death est bien présent. - Desire : indéniablement, Manara a donné le meilleur de lui-même pour cette nouvelle. Le dessin est soigné, joliment coloré, les femmes superbes. Bon, je dois avouer que, personnellement, le graphisme de Manara m'énerve un peu, car j'ai le sentiment de revoir sans arrêt les mêmes femmes et les mêmes histoires dans toutes ses BDs. Mais il passe bien ici, et on a droit à une dizaine de très belles planches toutes en couleurs. Quant à l'histoire, une fois de plus, elle n'est pas exceptionnelle mais pas désagréable, quoique le personnage de Desire soit à mon avis un peu trop en retrait. - Dream : Alors là, superbe ! Le dessin est vraiment beau, autant au niveau du trait que de la colorisation et tout. C'est un régal pour les yeux. Et comme le scénario lui aussi est bon, cette histoire laisse un très bon souvenir. J'ai pris plaisir à la relire juste pour apprécier sa beauté et son contenu. - Despair : alors là, c'est bien plus ambigu. Les images sont à 100% des oeuvres d'art ici, et même de très très nombreuses oeuvres d'art, puisqu'il y a beaucoup de cases par planche en moyenne. Elles sont indéniablement belles, et je sais en goûter l'esthétique. Mais par contre au niveau du déchiffrage de l'image et de son contenu, ça ne marche pas du tout pour moi. C'est de l'art moderne, mélangeant photo, couleurs et dessins dans des images complexes, torturées, chaotiques, et hélas bien souvent indéchiffrables. Alors lire une BD avec ce style d'images quand en plus la narration va dans tous les sens, c'est éprouvant. Donc je n'ai pu apprécier cette partie que sur 2 plans différents : lire le texte qui est souvent beau et poétique (même si je n'ai su apprécier que la moitié des "portraits de Despair" et suis resté insensible aux autres) d'un côté et apprécier les images de l'autre, mais je n'ai pas su agréger les deux comme tout lecteur le fait dans une BD normale. Alors je ressens l'émotion qui s'en dégage, l'impression de désespoir est très bien rendue, mais j'ai du mal à considérer ça comme une BD, plus comme... de l'art à part entière, ce qui finalement n'est pas désagréable, mais surprenant quand on ne s'y attend pas. - Delirium : encore une fois, ça ressemble à de l'art moderne, même si le dessin est bien plus simple à déchiffrer. Il est d'ailleurs très beau, changeant de style de case en case : noir et blanc, couleurs, peintures, traits griffonnés, couleurs directes, dessins d'enfants... L'histoire en elle-même est très ardue à suivre au départ, car on ne sait pas ce que sont ces mini-récits/paroles de personnes manifestement folles. Au fur et à mesure, la lecture permet de comprendre la trame de l'histoire mais, même arrivé à la fin, nombre de points restent flous et étranges, ce qui correspond cependant bien au personnage de Delirium. - Destruction : on revient là à un trait de dessin de style comics très classique. L'histoire elle-même est tout à fait linéaire et simple, sans véritable surprise. Cela reste une histoire agréable à lire mais qui ne marque pas. - Destiny : A nouveau un dessin que je trouve extrêmement beau. Mais à l'opposé de l'art moderne de "Despair" ou "Delirium", là, c'est presque de la ligne claire. Des couleurs douces et lumineuses, un dessin souple et facile à lire : j'adore ce style de dessin qui convient pour moi à 100% pour une BD. Et l'histoire est toute simple mais poétique et parfaite pour conclure cet album des "Nuits Eternelles". En définitive, je ne regrette en rien mon achat : j'ai vraiment le sentiment de posséder désormais une oeuvre à part, une oeuvre d'art tant au niveau dessin qu'au niveau texte et poésie. Et alors que je l'ai lu hier soir, je suis encore empli des émotions et sentiments que sa lecture m'a fait ressentir. J'en caressais même ses pages tant l'édition Delcourt est à la hauteur du contenu de l'oeuvre. Deux jours plus tard : je devrais me laisser plus de temps avant considérer cette BD comme Culte, mais encore maintenant mon coeur se soulève d'émotion quand je repense à cet album. Donc, jusqu'à preuve du contraire, je pense que je peux lui donner la note maximale alors que je le fais si rarement.

26/02/2004 (modifier)
Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série Les Entremondes
Les Entremondes

Alors là, je connaissais même pas l'existence des Entre-mondes avant d'avoir le T1 dans les mains, et ça a été d'autant plus une bonne surprise puisque j'ai très vite accroché ! C'est bien déjanté, très efficace dès le début, et on a le style des Larcenet qui ressort un peu partout, c'est un petit délice :) Je découvre les Larcenet chaque jour un peu plus, pour mon plus grand plaisir...

25/02/2004 (modifier)
Par Lainé
Note: 4/5
Couverture de la série La Saga de Vam
La Saga de Vam

Excellente, quoique un peu bavarde, série d'heroïc. Très branchée mythologie, rapport aux dieux, etc. Le lettrage est très mauvais, en revanche, et si jamais les Humanos voulaient rééditer l'ensemble, il faudrait le refaire à zéro. Pour info, Kordey a repris Diosamante récemment, et s'est illustré ces dernières années chez Dark Horse (Tarzan) ou Marvel (Cable, X-Men). C'est un excellent dessinateur, dans la tradition d'un Corben… en mieux !!! Ah, au fait : c'est Kordey, le dessinateur. Et Collin, c'est pas le scénariste non plus, mais le romancier à partir duquel cette BD a été adaptée… (Nd Modérateur : Kordey est désormais marqué comme auteur complet. Je laisse votre remarque à propos de Collin.)

25/02/2004 (modifier)
Par James
Note: 4/5
Couverture de la série Les Ames d'Hélios
Les Ames d'Hélios

Personnellement, j'ai vraiment apprécié cette bd. Autant dans le sénario, qui laisse entrevoir une belle série, et autant dans le dessin avec les couleurs superbes, des tons orangés, verts, rouges... Par contre, comme je l'avais lu quelque part, le dessinateur a du mal à dessiner l'héroïne, d'une page à l'autre, elle n'est pas pareille. En conclusion, premier tome sympathique, et encourageant ! P.S. : En ce qui concerne les deux petites scènes de "sexe", cela était selon moi nécessaire pour montrer la dureté de vie dans Hélios, la réalité noire, les sacrifices de la mère, et ce que l'héroïne, dégoûtée par ce que les hommes lui ont fait, à elle et à sa mère, se résoud à se lier à une personne du meme sexe.

25/02/2004 (modifier)
Par hipopom
Note: 4/5
Couverture de la série Le Serment de l'Ambre
Le Serment de l'Ambre

Les deux premiers tomes sont excellents, mais le reste est très correct. Le dessin est bien meilleur à mon goût au début, mais le troisième est encore pas mal; le quatrième m'a en revanche moins convaincu. Pour le scénario, l'idée est bonne et le suspense bien entretenu. La fin du quatrième tome m'a vraiment plu, mais cela commence à faire un peu long et il faudrait songer à conclure, car une poursuite sur 10 tomes, ça ne tiendra pas.... Ca y est j'ai lu le dernier tome et j'ai ressenti une petite déception. Les dessins sont une nouvelle moyens dans ce tome et ne sont pas aussi intéressants que dans les premiers. Pour le scénario il y a une accélération un peu trop artifielle (un besoin de clore la série ?) et les personnages se découvrent des sentiments qui n'étaient pas préparés par les tomes précédents. Les rebondissements sont un peu too much mais l'ensemble est de bonne facture même si la fin est un peu bateau. C'est de la bonne bd, le monde, les costumes et les décors sont vraiment bien, et le côté légendaire bien rendu. La lecture est très agréable et chaudement recommandée. Dommage que la qualité soit en déclin au long des albums... D'ailleurs je m'interroge : faut-il laisser 4/5 après avoir lu ces deux derniers tomes ? je vais être gentil car j'ai vraiment adoré les deux premiers ! :)

25/02/2004 (modifier)