Parmi les raisons qui font que l’humour de Reiser ne fait pas marrer tout le monde, il y a le fait que pas mal de ses gags étaient liés à l’actualité de l’époque ; or l’époque en question remonte à 25-30 ans, donc forcément, aujourd’hui, ça peut paraître daté. Mais Mon Papa, contrairement aux Années Reiser, est un album qu’on peut considérer « intemporel » de par les sujets qu’il aborde, l’alcoolisme et le chômage en tête. Le trait rappelle un Sempé en plus simplet et un petit peu plus crado (mais pas tant que ça, on n’est pas dans Gros Dégueulasse non plus), ce qui fait que Mon Papa a parfois de faux airs de Petit Nicolas version trash. C’est très, très noir et ceux qui estiment qu’on ne peut pas rire de tout risquent d’être choqués face à cet humour corrosif et sans tabou dans lequel Reiser excellait, avec lequel il montrait l’horreur banale et quotidienne dans toute son absurdité (putain, j’en sors de beaux clichés, moi, quand je m’y mets).
Pour ceux que les gags disons « limites » ne rebutent pas, en revanche, Mon Papa contient de petits chef-d’œuvres d’humour noir à ne pas manquer (je crois que mon préféré est l’affreux « On joue au cheval ? », vous m’en direz des nouvelles).
J'ai passé un excellent moment en lisant cette BD.
On suit l'histoire du petit Jean, dont le cauchemar débute à son entrée au phalanstère, qu'il va petit a petit explorer, perçant ainsi les mystères de son univers froid, lugubre et sombre.
J'ai adoré le dessin de Bouillez (en noir et blanc), qui correspond parfaitement au scénario de Corbeyran, les décors me rappellent ceux de "L'Etrange Noël de Monsieur Jack" de Tim Burton et le personnage principal, "Vincent", toujours de Tim Burton.
Une histoire noire, dure, pleine de touille ;) et sans happy end, mais qu'est-ce que c'est bon!
J'ai eu du mal à accrocher à ce cycle du Donjon dès le début. Le dessin ne me plaît que moyennement, et l'intrigue me semblait bateau. Je me suis bien vite rendu compte de mon erreur. Le ton sérieux de la série est très différent du sérieux de Crépuscule. Crépuscule s'intéresse à l'évolution de son univers, pour le moins dramatique. Ici, les auteurs nous mettent face à des problèmes réalistes en dénonçant divers comportements de notre société (cf. le tome 3, excellent). Mais l'humour à côté de ça et très très présent, et ce jeune gardien qui devait incarner le classique personnage du naïf bouseux trop gentil s'installant en ville, je le trouve finalement original. Il a un je-ne-sais-quoi d'attachant, et ses questionnements constants en font le seul héros du Donjon à qui il est possible de s'identifier.
L'évolution du château en Donjon, déjà avancée à la fin du tome 3, est passionnante à suivre.
Du tout bon !
Le meilleur cycle du Donjon. En tous points. Le seul défaut, comme l'ont déjà fait remarquer certains, est l'évolution du dessin de Sfar vers son style personnel, que je n'apprécie guère... On ne peut pas vraiment lui en vouloir, c'est même louable.
Découvrir ce Marvin sage et aveugle, ce Herbert démoniaque, ce monde en équilibre bancal (d'ailleurs plus que bancal dans le tome 3), donne non seulement tout son intérêt à la série, mais insinue en nous un arrière-goût nostalgique (accentué par le ton sérieux) de la bonne vieille époque du Zénith. Cela doit être magnifique de pouvoir dessiner la nostalgie sans ses inconvénients, puisque les bons moment de la série principale sont encore devant pour la plupart. Je ne voudrais pas trop vous en dire pour vous laisser une part de mystère.
PS : Evidemment cette série n'acquiert les 5 étoiles que si l'on connaît l'univers global du Donjon, ce que je conseille fortement.
PS2 : J'inclue dans cet avis les tomes de Donjon Monsters de l'époque Crépuscule, les tomes 3 et 4 notamment).
Je suis rentré dans les Donjon et pas près d'en ressortir!
"Donjon Zénith", la série principale, est déjantée juste ce qu'il faut, sérieuse juste ce qu'il faut (donc vraiment pas beaucoup, mais juste assez pour impressionner, comme dans le magnifique tome 2), dessinée juste comme il faut (simple sans être désagréable, efficace donc). L'humour omniprésent de la série est spécial : on aime beaucoup ou on aime un peu moins. Personnellement j'accroche assez méchamment (Herbert se déguisant en pieuvre et adoptant leur rire démoniaque, Marvin chez les lapins annonçant qu'il détruira leur village, Marvin chez les lapins encore plus tard quand on se rend compte dans Crépuscule qu'il a vraiment détruit le village...), bref quasiment rien à redire. Si je ne mets pas 5, c'est que je lui préfère un chouïa Crépuscule.
DEVOREZ CA IMMEDIATEMENT NOM D'UN CHIEN !
Ajout : je viens de relire le tome 2 "Le roi de la bagarre", et je voudrais juste dire que c'est un chef-d'oeuvre. Rarement je n'ai lu une bd qui combine l'humour et la réflexion avec une maitrise aussi parfaite. Un seul mot : bravo messieurs trondheim et sfar.
Publié à L'association dans le cadre de l'Oubapo (Ouvroir de Bande dessinée Potentielle, équivalent BD de l'Oulipo), "Cercle Vicieux" est un excellent cru, avec la mise en place d'une idée surprenante, ingénieuse comme tout, et qui a dû demander un travail considérable. C'est par Lécroart, dont j'apprécie assez les graphismes, dont se dégage beaucoup d'humour, et ça coûte 6 petits euros.
Je vous le conseille. :)
Excellent. Ah, je me suis fait un vrai plaisir en lisant cette série d'un bloc. Le dessin n'est pas mauvais du tout (surtout sur certaines cases "choc", quand Holiday a signé ses crimes). Mais surtout le scénario est excellent. Les personnages sont bons (notamment Harvey Dent, Jim Gordon et leurs femmes respectives). Le personnage de Batman y est très sympa, ainsi que celui de Catwoman (Mrrrrow...).
L'enquête, tout le côté thriller et mystère de cette série, est excellente. On suit le tout avec bonheur, et toute l'histoire coule à la perfection. Et surtout, chose que j'adore dans une BD, la fin est vraiment bonne. Il y a, à la toute fin, le retournement de situation, le petit truc en plus qui rend toute la série encore meilleure.
Le petit défaut que je peux reprocher au scénario, c'est une utilisation un peu trop abusive des ennemis extraordinaires de Batman : l'apparition de l'Epouvantail, du Chapelier Fou et de Poison Ivy sont à mon avis dispensables. Mais bon, cela ne gène pas vraiment le déroulement de l'histoire.
Franchement, j'ai vraiment eu une bonne surprise avec cette série qu'est le "Long Halloween", et je suis déçu qu'elle ne soit pas sortie en format plus solide, ou en intégrale cartonnée, en France.
Personellement, Trillo et Risso sont deux auteurs que j'adore, j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire. Les voilà dans un registre qu'ils affectionnent particulièrement, les ambiances malsaines et passionnées, avec dans cette bd une touche d'humour noir qui décale cet album par rapport aux reste de leur production. Mais comme toujours, le scénario est toujours fin et travaillé, on peut même y trouver une certaine poésie.
L'éducation du tortionaire de la mafia par sa mère qui veut qu'il marche "sur les traces de son père" est un petit bijou du genre.
Je conseille à tous les amateurs d'humour noir.
J'ai découvert "Simon du fleuve" dans Tintin quand j'avais 6 ou 7 ans, et certaines cases sont restées gravées dans ma tête (le dessin est vraiment pas mal). En relisant ces BD vingt ans après, j'ai été agréablement surpris par le côté très sombre du futur envisagé (mais quand même plein d'espérance), qui devait trancher avec le reste de la production de l'époque. Le tout reste assez marqué 70's, tant au niveau découpage BD que surtout au niveau état d'esprit et références (les communautés, le Viet-Nam, la junte chilienne, le nucléaire), mais à découvrir absolument! (surtout les 5 premiers tomes, qui comportent le plus d'action).
Et bien j'ai aimé cette BD!
Je n'étais pas trop tentée par les dessins au départ, mais j'ai quand même lu, et je ne le regrette pas!
Les décors sont plutôt bien faits, et ce dessin qui ne me plaisait pas au début, je le trouve maintenant pas mal. Ce style convient bien à l'histoire, tout comme ses couleurs vives.
Le rythme est très rapide (je ne pense pas avoir déjà lu une BD si rapidement), mais là aussi, ça colle avec la vivacité du personnage.
Il se passe plein de choses dans ce premier tome. C'est une histoire touchante. Contrairement à Remyz, je me suis attachée aux personnages de Pinocchio et Geppetto.
Quant à la scène du criquet, elle est certes surprenante mais, plus qu'une référence à Disney, elle permet aussi de comprendre la psychologie du petit héros.
A suivre.
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Mon Papa
Parmi les raisons qui font que l’humour de Reiser ne fait pas marrer tout le monde, il y a le fait que pas mal de ses gags étaient liés à l’actualité de l’époque ; or l’époque en question remonte à 25-30 ans, donc forcément, aujourd’hui, ça peut paraître daté. Mais Mon Papa, contrairement aux Années Reiser, est un album qu’on peut considérer « intemporel » de par les sujets qu’il aborde, l’alcoolisme et le chômage en tête. Le trait rappelle un Sempé en plus simplet et un petit peu plus crado (mais pas tant que ça, on n’est pas dans Gros Dégueulasse non plus), ce qui fait que Mon Papa a parfois de faux airs de Petit Nicolas version trash. C’est très, très noir et ceux qui estiment qu’on ne peut pas rire de tout risquent d’être choqués face à cet humour corrosif et sans tabou dans lequel Reiser excellait, avec lequel il montrait l’horreur banale et quotidienne dans toute son absurdité (putain, j’en sors de beaux clichés, moi, quand je m’y mets). Pour ceux que les gags disons « limites » ne rebutent pas, en revanche, Mon Papa contient de petits chef-d’œuvres d’humour noir à ne pas manquer (je crois que mon préféré est l’affreux « On joue au cheval ? », vous m’en direz des nouvelles).
Le phalanstère du bout du monde
J'ai passé un excellent moment en lisant cette BD. On suit l'histoire du petit Jean, dont le cauchemar débute à son entrée au phalanstère, qu'il va petit a petit explorer, perçant ainsi les mystères de son univers froid, lugubre et sombre. J'ai adoré le dessin de Bouillez (en noir et blanc), qui correspond parfaitement au scénario de Corbeyran, les décors me rappellent ceux de "L'Etrange Noël de Monsieur Jack" de Tim Burton et le personnage principal, "Vincent", toujours de Tim Burton. Une histoire noire, dure, pleine de touille ;) et sans happy end, mais qu'est-ce que c'est bon!
Donjon Potron-minet
J'ai eu du mal à accrocher à ce cycle du Donjon dès le début. Le dessin ne me plaît que moyennement, et l'intrigue me semblait bateau. Je me suis bien vite rendu compte de mon erreur. Le ton sérieux de la série est très différent du sérieux de Crépuscule. Crépuscule s'intéresse à l'évolution de son univers, pour le moins dramatique. Ici, les auteurs nous mettent face à des problèmes réalistes en dénonçant divers comportements de notre société (cf. le tome 3, excellent). Mais l'humour à côté de ça et très très présent, et ce jeune gardien qui devait incarner le classique personnage du naïf bouseux trop gentil s'installant en ville, je le trouve finalement original. Il a un je-ne-sais-quoi d'attachant, et ses questionnements constants en font le seul héros du Donjon à qui il est possible de s'identifier. L'évolution du château en Donjon, déjà avancée à la fin du tome 3, est passionnante à suivre. Du tout bon !
Donjon Crépuscule
Le meilleur cycle du Donjon. En tous points. Le seul défaut, comme l'ont déjà fait remarquer certains, est l'évolution du dessin de Sfar vers son style personnel, que je n'apprécie guère... On ne peut pas vraiment lui en vouloir, c'est même louable. Découvrir ce Marvin sage et aveugle, ce Herbert démoniaque, ce monde en équilibre bancal (d'ailleurs plus que bancal dans le tome 3), donne non seulement tout son intérêt à la série, mais insinue en nous un arrière-goût nostalgique (accentué par le ton sérieux) de la bonne vieille époque du Zénith. Cela doit être magnifique de pouvoir dessiner la nostalgie sans ses inconvénients, puisque les bons moment de la série principale sont encore devant pour la plupart. Je ne voudrais pas trop vous en dire pour vous laisser une part de mystère. PS : Evidemment cette série n'acquiert les 5 étoiles que si l'on connaît l'univers global du Donjon, ce que je conseille fortement. PS2 : J'inclue dans cet avis les tomes de Donjon Monsters de l'époque Crépuscule, les tomes 3 et 4 notamment).
Donjon Zenith
Je suis rentré dans les Donjon et pas près d'en ressortir! "Donjon Zénith", la série principale, est déjantée juste ce qu'il faut, sérieuse juste ce qu'il faut (donc vraiment pas beaucoup, mais juste assez pour impressionner, comme dans le magnifique tome 2), dessinée juste comme il faut (simple sans être désagréable, efficace donc). L'humour omniprésent de la série est spécial : on aime beaucoup ou on aime un peu moins. Personnellement j'accroche assez méchamment (Herbert se déguisant en pieuvre et adoptant leur rire démoniaque, Marvin chez les lapins annonçant qu'il détruira leur village, Marvin chez les lapins encore plus tard quand on se rend compte dans Crépuscule qu'il a vraiment détruit le village...), bref quasiment rien à redire. Si je ne mets pas 5, c'est que je lui préfère un chouïa Crépuscule. DEVOREZ CA IMMEDIATEMENT NOM D'UN CHIEN ! Ajout : je viens de relire le tome 2 "Le roi de la bagarre", et je voudrais juste dire que c'est un chef-d'oeuvre. Rarement je n'ai lu une bd qui combine l'humour et la réflexion avec une maitrise aussi parfaite. Un seul mot : bravo messieurs trondheim et sfar.
Cercle vicieux
Publié à L'association dans le cadre de l'Oubapo (Ouvroir de Bande dessinée Potentielle, équivalent BD de l'Oulipo), "Cercle Vicieux" est un excellent cru, avec la mise en place d'une idée surprenante, ingénieuse comme tout, et qui a dû demander un travail considérable. C'est par Lécroart, dont j'apprécie assez les graphismes, dont se dégage beaucoup d'humour, et ça coûte 6 petits euros. Je vous le conseille. :)
Batman - Un long Halloween
Excellent. Ah, je me suis fait un vrai plaisir en lisant cette série d'un bloc. Le dessin n'est pas mauvais du tout (surtout sur certaines cases "choc", quand Holiday a signé ses crimes). Mais surtout le scénario est excellent. Les personnages sont bons (notamment Harvey Dent, Jim Gordon et leurs femmes respectives). Le personnage de Batman y est très sympa, ainsi que celui de Catwoman (Mrrrrow...). L'enquête, tout le côté thriller et mystère de cette série, est excellente. On suit le tout avec bonheur, et toute l'histoire coule à la perfection. Et surtout, chose que j'adore dans une BD, la fin est vraiment bonne. Il y a, à la toute fin, le retournement de situation, le petit truc en plus qui rend toute la série encore meilleure. Le petit défaut que je peux reprocher au scénario, c'est une utilisation un peu trop abusive des ennemis extraordinaires de Batman : l'apparition de l'Epouvantail, du Chapelier Fou et de Poison Ivy sont à mon avis dispensables. Mais bon, cela ne gène pas vraiment le déroulement de l'histoire. Franchement, j'ai vraiment eu une bonne surprise avec cette série qu'est le "Long Halloween", et je suis déçu qu'elle ne soit pas sortie en format plus solide, ou en intégrale cartonnée, en France.
Lectures macabres
Personellement, Trillo et Risso sont deux auteurs que j'adore, j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire. Les voilà dans un registre qu'ils affectionnent particulièrement, les ambiances malsaines et passionnées, avec dans cette bd une touche d'humour noir qui décale cet album par rapport aux reste de leur production. Mais comme toujours, le scénario est toujours fin et travaillé, on peut même y trouver une certaine poésie. L'éducation du tortionaire de la mafia par sa mère qui veut qu'il marche "sur les traces de son père" est un petit bijou du genre. Je conseille à tous les amateurs d'humour noir.
Simon du fleuve
J'ai découvert "Simon du fleuve" dans Tintin quand j'avais 6 ou 7 ans, et certaines cases sont restées gravées dans ma tête (le dessin est vraiment pas mal). En relisant ces BD vingt ans après, j'ai été agréablement surpris par le côté très sombre du futur envisagé (mais quand même plein d'espérance), qui devait trancher avec le reste de la production de l'époque. Le tout reste assez marqué 70's, tant au niveau découpage BD que surtout au niveau état d'esprit et références (les communautés, le Viet-Nam, la junte chilienne, le nucléaire), mais à découvrir absolument! (surtout les 5 premiers tomes, qui comportent le plus d'action).
Pinocchio
Et bien j'ai aimé cette BD! Je n'étais pas trop tentée par les dessins au départ, mais j'ai quand même lu, et je ne le regrette pas! Les décors sont plutôt bien faits, et ce dessin qui ne me plaisait pas au début, je le trouve maintenant pas mal. Ce style convient bien à l'histoire, tout comme ses couleurs vives. Le rythme est très rapide (je ne pense pas avoir déjà lu une BD si rapidement), mais là aussi, ça colle avec la vivacité du personnage. Il se passe plein de choses dans ce premier tome. C'est une histoire touchante. Contrairement à Remyz, je me suis attachée aux personnages de Pinocchio et Geppetto. Quant à la scène du criquet, elle est certes surprenante mais, plus qu'une référence à Disney, elle permet aussi de comprendre la psychologie du petit héros. A suivre.