La première chose qui m'a attiré vers cette BD, au milieu des nombreuses autres, est son style graphique. Tous les dessins donnent l'impression d'être de métal, c'est magnifique. Les images sont sombres et très colorées à la fois... Etrange. Après l'avoir feuilleté, j'ai regardé la citation au dos de la BD résumant en quelque sorte l'histoire. Cette idée de vie parallèle m'a convaincu à l'acheter.
Après l'avoir lu, je n'étais pas déçu. Je suis resté plongé dans une ambiance oppressante et fantastique du début à la fin. Les sentiments et la personnalité de chaque personnage ressortent bien, et nous les suivons pas à pas au cours de la découverte de leur âme jumelle.
La seule chose qui m'a un peu gêné est que j'ai plusieurs questions sans réponses. J'espère les avoir dans le prochain tome.
En conclusion, si vous voulez une BD unique, tant au niveau graphique qu'au niveau du scénario, achetez-la.
Un manga au dessin magnifique et réaliste, ce qui rend l'ambiance d'autant plus flippante...
Le scénario est quasiment le même que celui du film, mais les personnages adoptent une dimension psychologique qui change toute la vision du jeu...
4/5, c'est juste parce que le scénario est le même que celui du film... Mais ça vaut bien 5...
Une très bonne série historique pour qui aime la bande-dessinée franco-belge classique, la Bretagne, et les aventures maritimes. Tout ceci est assez bien documenté et bien dessiné (avec un côté artisanal dans le rythme de la production, Pellerin fait tout !), ce qui n'en fait certes pas une série majeure de la BD, mais une série très sympathique. Je peux comprendre que certains trouvent le scénario un peu conventionnel, avec un manque de rythme parfois, mais je trouve que cela fait aussi son charme !
Je crois bien que "Arq" est en passe de devenir mon Andreas préféré. Et pourtant dieu sait que j'aime Andreas !
Les qualités d'"Arq" ont déjà été détaillées plus bas : une histoire très originale, prenante, aux coups de théâtre incroyables. Le lecteur se fait complètement manipuler et qu'est-ce que c'est bon. Et comme toujours chez andreas, on a un peu l'impression de jouer au détective en lisant ces albums, tant les indices sont disséminés ça et là... c'est très ludique. Le découpage est magistral, forcément ! En revanche les dessins ne me plaisent pas plus que ça. Je les trouve un peu bâclés par rapport à ceux de "Rork", par exemple. Cela dit, Andreas a changé de style au dernier tome (le 7), passant en couleurs directes et c'est splendide. J'adore. Mais surtout, ce qui fait que j'aime particulièrement "Arq", c'est que cette fois il a pris le soin de détailler la psychologie de ses personnages, alors que c'était précisément le point que je trouvais un peu plus faible dans ses autres albums. Là, les personnages sont vraiment attachants.
Bien sûr, mettre "culte" alors qu'on n'en est qu'au 7eme tome sur 18 prévus, ça peut sembler un peu exagéré, mais j'ai été tellement enthousiasmée par le tome 7 que je ne peux pas mettre moins (il est tout simplement gé-ni-al !!!). Pour le moment, chaque nouveau tome sorti bonifie la série (à part "Racken", que j'aime beaucoup moins)... pourvu que ça continue ainsi.
J'ai beaucoup aimé le premier tome de cette série, tome qui relate un voyage à la Réunion. J'ai adoré l'humour, le personnage bougon tel que se représente Trondheim est super sympa, et j'ai vraiment rigolé sur certaines images ou certains commentaires.
En outre, je trouve le dessin de ces carnets presque plus beau que ceux de ses albums travaillés : il mêle ses personnages animaliers "simplifiés" à des dessins de paysages qui ressortent à mes yeux de façon excellente. J'avais vraiment l'impression d'y être et de voir ce que lui avait vu, que ce soit assis à l'aéroport ou bien en pleine randonnée dans la forêt ou les montagnes de la Réunion.
Bref, j'ai trouvé ce carnet là franchement bien.
La première partie du second tome, par contre, m'a laissé bien plus froid. Déjà côté dessin, ça n'a rien à voir puisque tout se passe en France dans des chambres d'hotels ou autres. Mais aussi côté humour, ce n'était pas ça pour moi (à part une ou deux fois où j'ai quand même bien rigolé). Seul intérêt, découvrir un peu de quelle manière se côtoient les auteurs de BDs dans leur vie professionnelle et privée, mais à part ça... pas grand chose.
Donc, cette partie là était plutôt "bof sans plus" pour moi.
Par contre, la seconde partie de ce second tome, le séjour au ski, m'a à nouveau franchement intéressé et amusé. Plein de petites réflexions, de commentaires amusants, etc. A nouveau, pas tellement de dessins exceptionnels, mais une lecture très plaisante.
Puis le troisième tome... La première partie sur le voyage en espagne ne m'a pas tellement amusé. Elle est bourrée de très jolis croquis et dessins de Grenade, mais l'humour y est moins présent pour laisser plus la place aux paysages.
Par contre, la 2ème partie de ce tome, sur le déménagement de Trondheim et sa famille, m'a bien plu. Il y passe en revue toutes les petites "merdes" qui traînent chez lui, ses souvenirs, sa façon de penser, ses manies, etc.. J'ai franchement rigolé, d'autant que je me reconnaissais dans quasiment tout.
Bref, trois albums qui m'ont fait passer un très bon moment chacun.
C'est étrange : pour moi, il s'agit d'un des meilleurs albums de Trondheim (je parle du 1er). Evidemment, il ne faut surtout pas le prendre comme une suite de gags d'une planche à la "femmes en blanc" ou autres.
Il n'y a pas toujours de chute à proprement parler, mais davantage une suite de réflexions, de pensées du moment. Subtils, souvent ironiques, mais on n'est pas là pour un rire à chaque fin de gag.
Très bon. Mais à acheter en connaissance de cause.
L'anarchisme est un thème qui personnellement me passionne. Moynot aborde avec finesse cette utopie et porte un regard parfois dur et parfois tendre sur ces jeunes révolutionnaires, de la formation de leurs idéaux à la mise en pratique, parfois sanglante, de ceux-ci. Je ne suis pas franchement emballé par son trait, dont le style assez naïf cadre mal avec son propos (note : j'ai lu la version couleur en trois tomes).
On passe outre cependant assez facilement, pris par l'histoire de ce fils de bonne famille qui découvre les joies de la communauté et les contraintes qu'elle impose. Le dernier tome, bien que moins passionnant, a d'ailleurs le mérite de décrire objectivement l'échec d'une expérience et de ne pas embellir une théorie qui pourait aparaître sur le papier des plus séduisantes. Il y a une sorte de passage à l'âge adulte dans ce dernier tome qui n'est pas pour autant un renoncement ou une dénonciation du style : "t'as grandi maintenant, arrête de rêver et joue en bourse". C'est là tout le mérite de Moynot.
Les "Voleurs d'empire", dans son approche fantastique, est à rapprocher de "Sang de Lune", du même auteur. Par contre le côté historique qui fait la réussite des "Voleurs d'empire" est totalement absent de cette autre série, ce qui explique pourquoi elle est à mon sens moins réussie. Le contexte de la guerre franco-prussienne de 1870, suivi par l'épisode tragique de la Commune, est ici excellement rendu et constitue à mon avis le segment le plus intéressant de la série. Non pas que le côté fantastique soit un ratage complet, mais il est abordé avec trop de facilité alors que l'idée de base (la mort recrute des âmes damnées pour semer le trouble et la misère) est extrêmement séduisante.
S'ensuit donc une épopée à la documentation quasi irréprochable et qui nous décrit notamment l'avant et l'après commune, et ce dans chacun des camps, lacune évidente de l'oeuvre de Tardi. Le dessin n'est pas exempt de tout reproche, tantôt grandiose, parfois maladroit, notamment en ce qui concerne les différents personnages. L'ensemble reste cependant extrêmement prenant et aisé à lire, ce qui n'était pas gagné au départ. J'ai été également un poil déçu par la fin qui, quoiqu'originale ne se termine pas avec la force que l'on aurait pu attendre d'une telle saga.
"Aymeric et les Cathares" et "Aymeric à Montségur", c'est de la BD historique au vrai sens du terme. Alors c'est sûr que si l'on n'est pas intéressé un minimum par l'histoire cathare, ce ne sont pas les dessins qui vont faire passer la pilule, le style de Forton étant assez rigide (au passage ce n'est pas n'importe qui, il a tout de même bossé avec Charlier). Par contre, les autres y trouveront un condensé (trop, mais c'est obligatoire quand on pense que "L'épopée cathare" de Michel Roquebert s'étend sur 5 énormes tomes) facilement abordable d'un pan important de l'histoire de l'Occitanie, romancé juste ce qu'il faut pour ne pas avoir l'impression de ne lire qu'un bouquin d'histoires.
Pour l'anecdote, le grand chevalier blond sur son cheval blanc, c'est moi qui l'ai inspiré (lol), le scénariste étant mon grand-père ; je me rappelle avoir bien fait la gueule lors de ma première visite à Montségur quand j'ai vu dans quel état les Croisés m'avaient laissé mon château (pour les néophytes, c'étaient les ancêtres des hooligans du Kop Boulogne).
Formellement, c'est ce que j'ai vu de plus fort avec MA Mathieu. Et encore, Léocrart réussit son pari là où Mathieu échouait partiellement dans un quatrième tome de "Julius Corentin Acquefacque" nettement moins intéressant que les autres. Si l'on veut pinailler un peu, l'histoire elle-même n'est pas franchement des plus passionantes, ce qui explique pourquoi je ne mets pas la note maximum. Par contre je suis soufflé par le tour de force graphique et scénaristique et la facilité avec laquelle Lécroart déroule son histoire : ma copine, qui il est vrai n'est pas une énorme lectrice de BD, a mis ainsi plusieurs pages à s'apercevoir de la spécificité de ce bouquin. Une bande dessinée VRAIMENT originale.
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Metal
La première chose qui m'a attiré vers cette BD, au milieu des nombreuses autres, est son style graphique. Tous les dessins donnent l'impression d'être de métal, c'est magnifique. Les images sont sombres et très colorées à la fois... Etrange. Après l'avoir feuilleté, j'ai regardé la citation au dos de la BD résumant en quelque sorte l'histoire. Cette idée de vie parallèle m'a convaincu à l'acheter. Après l'avoir lu, je n'étais pas déçu. Je suis resté plongé dans une ambiance oppressante et fantastique du début à la fin. Les sentiments et la personnalité de chaque personnage ressortent bien, et nous les suivons pas à pas au cours de la découverte de leur âme jumelle. La seule chose qui m'a un peu gêné est que j'ai plusieurs questions sans réponses. J'espère les avoir dans le prochain tome. En conclusion, si vous voulez une BD unique, tant au niveau graphique qu'au niveau du scénario, achetez-la.
Battle Royale
Un manga au dessin magnifique et réaliste, ce qui rend l'ambiance d'autant plus flippante... Le scénario est quasiment le même que celui du film, mais les personnages adoptent une dimension psychologique qui change toute la vision du jeu... 4/5, c'est juste parce que le scénario est le même que celui du film... Mais ça vaut bien 5...
L'Epervier
Une très bonne série historique pour qui aime la bande-dessinée franco-belge classique, la Bretagne, et les aventures maritimes. Tout ceci est assez bien documenté et bien dessiné (avec un côté artisanal dans le rythme de la production, Pellerin fait tout !), ce qui n'en fait certes pas une série majeure de la BD, mais une série très sympathique. Je peux comprendre que certains trouvent le scénario un peu conventionnel, avec un manque de rythme parfois, mais je trouve que cela fait aussi son charme !
Arq
Je crois bien que "Arq" est en passe de devenir mon Andreas préféré. Et pourtant dieu sait que j'aime Andreas ! Les qualités d'"Arq" ont déjà été détaillées plus bas : une histoire très originale, prenante, aux coups de théâtre incroyables. Le lecteur se fait complètement manipuler et qu'est-ce que c'est bon. Et comme toujours chez andreas, on a un peu l'impression de jouer au détective en lisant ces albums, tant les indices sont disséminés ça et là... c'est très ludique. Le découpage est magistral, forcément ! En revanche les dessins ne me plaisent pas plus que ça. Je les trouve un peu bâclés par rapport à ceux de "Rork", par exemple. Cela dit, Andreas a changé de style au dernier tome (le 7), passant en couleurs directes et c'est splendide. J'adore. Mais surtout, ce qui fait que j'aime particulièrement "Arq", c'est que cette fois il a pris le soin de détailler la psychologie de ses personnages, alors que c'était précisément le point que je trouvais un peu plus faible dans ses autres albums. Là, les personnages sont vraiment attachants. Bien sûr, mettre "culte" alors qu'on n'en est qu'au 7eme tome sur 18 prévus, ça peut sembler un peu exagéré, mais j'ai été tellement enthousiasmée par le tome 7 que je ne peux pas mettre moins (il est tout simplement gé-ni-al !!!). Pour le moment, chaque nouveau tome sorti bonifie la série (à part "Racken", que j'aime beaucoup moins)... pourvu que ça continue ainsi.
Carnet de bord
J'ai beaucoup aimé le premier tome de cette série, tome qui relate un voyage à la Réunion. J'ai adoré l'humour, le personnage bougon tel que se représente Trondheim est super sympa, et j'ai vraiment rigolé sur certaines images ou certains commentaires. En outre, je trouve le dessin de ces carnets presque plus beau que ceux de ses albums travaillés : il mêle ses personnages animaliers "simplifiés" à des dessins de paysages qui ressortent à mes yeux de façon excellente. J'avais vraiment l'impression d'y être et de voir ce que lui avait vu, que ce soit assis à l'aéroport ou bien en pleine randonnée dans la forêt ou les montagnes de la Réunion. Bref, j'ai trouvé ce carnet là franchement bien. La première partie du second tome, par contre, m'a laissé bien plus froid. Déjà côté dessin, ça n'a rien à voir puisque tout se passe en France dans des chambres d'hotels ou autres. Mais aussi côté humour, ce n'était pas ça pour moi (à part une ou deux fois où j'ai quand même bien rigolé). Seul intérêt, découvrir un peu de quelle manière se côtoient les auteurs de BDs dans leur vie professionnelle et privée, mais à part ça... pas grand chose. Donc, cette partie là était plutôt "bof sans plus" pour moi. Par contre, la seconde partie de ce second tome, le séjour au ski, m'a à nouveau franchement intéressé et amusé. Plein de petites réflexions, de commentaires amusants, etc. A nouveau, pas tellement de dessins exceptionnels, mais une lecture très plaisante. Puis le troisième tome... La première partie sur le voyage en espagne ne m'a pas tellement amusé. Elle est bourrée de très jolis croquis et dessins de Grenade, mais l'humour y est moins présent pour laisser plus la place aux paysages. Par contre, la 2ème partie de ce tome, sur le déménagement de Trondheim et sa famille, m'a bien plu. Il y passe en revue toutes les petites "merdes" qui traînent chez lui, ses souvenirs, sa façon de penser, ses manies, etc.. J'ai franchement rigolé, d'autant que je me reconnaissais dans quasiment tout. Bref, trois albums qui m'ont fait passer un très bon moment chacun.
Les Formidables Aventures sans Lapinot
C'est étrange : pour moi, il s'agit d'un des meilleurs albums de Trondheim (je parle du 1er). Evidemment, il ne faut surtout pas le prendre comme une suite de gags d'une planche à la "femmes en blanc" ou autres. Il n'y a pas toujours de chute à proprement parler, mais davantage une suite de réflexions, de pensées du moment. Subtils, souvent ironiques, mais on n'est pas là pour un rire à chaque fin de gag. Très bon. Mais à acheter en connaissance de cause.
Le Temps des Bombes
L'anarchisme est un thème qui personnellement me passionne. Moynot aborde avec finesse cette utopie et porte un regard parfois dur et parfois tendre sur ces jeunes révolutionnaires, de la formation de leurs idéaux à la mise en pratique, parfois sanglante, de ceux-ci. Je ne suis pas franchement emballé par son trait, dont le style assez naïf cadre mal avec son propos (note : j'ai lu la version couleur en trois tomes). On passe outre cependant assez facilement, pris par l'histoire de ce fils de bonne famille qui découvre les joies de la communauté et les contraintes qu'elle impose. Le dernier tome, bien que moins passionnant, a d'ailleurs le mérite de décrire objectivement l'échec d'une expérience et de ne pas embellir une théorie qui pourait aparaître sur le papier des plus séduisantes. Il y a une sorte de passage à l'âge adulte dans ce dernier tome qui n'est pas pour autant un renoncement ou une dénonciation du style : "t'as grandi maintenant, arrête de rêver et joue en bourse". C'est là tout le mérite de Moynot.
Voleurs d'Empires
Les "Voleurs d'empire", dans son approche fantastique, est à rapprocher de "Sang de Lune", du même auteur. Par contre le côté historique qui fait la réussite des "Voleurs d'empire" est totalement absent de cette autre série, ce qui explique pourquoi elle est à mon sens moins réussie. Le contexte de la guerre franco-prussienne de 1870, suivi par l'épisode tragique de la Commune, est ici excellement rendu et constitue à mon avis le segment le plus intéressant de la série. Non pas que le côté fantastique soit un ratage complet, mais il est abordé avec trop de facilité alors que l'idée de base (la mort recrute des âmes damnées pour semer le trouble et la misère) est extrêmement séduisante. S'ensuit donc une épopée à la documentation quasi irréprochable et qui nous décrit notamment l'avant et l'après commune, et ce dans chacun des camps, lacune évidente de l'oeuvre de Tardi. Le dessin n'est pas exempt de tout reproche, tantôt grandiose, parfois maladroit, notamment en ce qui concerne les différents personnages. L'ensemble reste cependant extrêmement prenant et aisé à lire, ce qui n'était pas gagné au départ. J'ai été également un poil déçu par la fin qui, quoiqu'originale ne se termine pas avec la force que l'on aurait pu attendre d'une telle saga.
Aymeric
"Aymeric et les Cathares" et "Aymeric à Montségur", c'est de la BD historique au vrai sens du terme. Alors c'est sûr que si l'on n'est pas intéressé un minimum par l'histoire cathare, ce ne sont pas les dessins qui vont faire passer la pilule, le style de Forton étant assez rigide (au passage ce n'est pas n'importe qui, il a tout de même bossé avec Charlier). Par contre, les autres y trouveront un condensé (trop, mais c'est obligatoire quand on pense que "L'épopée cathare" de Michel Roquebert s'étend sur 5 énormes tomes) facilement abordable d'un pan important de l'histoire de l'Occitanie, romancé juste ce qu'il faut pour ne pas avoir l'impression de ne lire qu'un bouquin d'histoires. Pour l'anecdote, le grand chevalier blond sur son cheval blanc, c'est moi qui l'ai inspiré (lol), le scénariste étant mon grand-père ; je me rappelle avoir bien fait la gueule lors de ma première visite à Montségur quand j'ai vu dans quel état les Croisés m'avaient laissé mon château (pour les néophytes, c'étaient les ancêtres des hooligans du Kop Boulogne).
Cercle vicieux
Formellement, c'est ce que j'ai vu de plus fort avec MA Mathieu. Et encore, Léocrart réussit son pari là où Mathieu échouait partiellement dans un quatrième tome de "Julius Corentin Acquefacque" nettement moins intéressant que les autres. Si l'on veut pinailler un peu, l'histoire elle-même n'est pas franchement des plus passionantes, ce qui explique pourquoi je ne mets pas la note maximum. Par contre je suis soufflé par le tour de force graphique et scénaristique et la facilité avec laquelle Lécroart déroule son histoire : ma copine, qui il est vrai n'est pas une énorme lectrice de BD, a mis ainsi plusieurs pages à s'apercevoir de la spécificité de ce bouquin. Une bande dessinée VRAIMENT originale.