"Gen d'Hiroshima", c'est dix tomes de 270 pages d'une histoire d'inspiration très largement autobiographique. L'auteur a en effet vécu à l'âge de 6 ans les évènements dramatiques qu'il raconte.
Ce premier tome commence avant l'explosion de la bombe atomique (il se conclut dessus, en fait), et montre la famille de Gen et les conditions de vie dans le Japon en guerre (en train de la perdre) en 1945.
La situation de cette famille n'est guère enviable. Le père, convaincu que la guerre est mauvaise pour le peuple Japonais qui en souffre énormément, passe pour un pacifiste et par là même un traître à sa patrie. Cette honte éclabousse l'ensemble de la famille, qui est rejetée par à peu près tout le monde, de difféntes façons. Ils sont en plus pauvres, ce qui ne fait qu'ajouter à la difficulté de trouver de la nourriture, simplement de quoi subsister...
A travers cette situation, Nakazawa nous fait toucher du doigt nombre de thèmes intéressants. Les énumérer serait fastidieux, mais les quelques lignes qui précèdent vous laissent deviner une richesse certaine. L'approche est parfois assez oblique -- quoique remarquablement précise et vivante -- comme avec le personnage de monsieur Pak, qui symbolise les Coréens et la façon dont les Japonais les ont traités...
Cependant, il faut passer outre deux aspects qui m'ont longtemps empêché de lire cette série :
- le dessin, bien sûr, qui paraît très rond, très naïf, dont le style s'accorde a priori mal à la gravité du sujet et qui peut rebuter,
- le côté un peu larmoyant de l'histoire, l'exacerbation des sentiments (je suis malheureux, bouh je pleure. Je suis content, bouh je pleure, etc.). Ca fait un peu penser à "Rémy sans famille" ou au "Tombeau des lucioles", et personnellement je trouve que c'est un peu trop, que ça atténue quelque peu la force du propos, qui me paraît bien suffisante en elle-même sans qu'il soit besoin d'en rajouter... Mais bon, c'est là une manière de faire et on s'y adapte.
Pour dire encore un mot sur cet aspect (l'exacerbation des sentiments), on peut choisir de voir cela littéralement, mais aussi de considérer qu'il s'agit d'une façon culturelle de représenter de façon un peu exagérée (et donc plus marquante) la "réalité", ce que je fais pour ma part.
Ceci dit, l'ouvrage est d'une grande force, et historiquement passionnant, même pour le néophyte en la matière que je suis. La préface d'Art Spiegelman est elle aussi assez remarquable, et propose un éclairage intéressant.
Alors, à lire ? Oui, sans aucun doute et malgré le dessin.
Tome 2 :
Ce second tome raconte l'après explosion... Environ les dix jours qui ont suivi. Lorsqu'on parle de l'explosion nucléaire d'Hiroshima, on voit tous ce gros champignon qui monte, on voit les images de cette ville quasiment rasée, qui n'est littéralement plus qu'un amas de décombres.
Ce qu'on ne voit pas, en revanche, c'est tout ce qui est montré dans cet album : les cadavres horriblement mutilés, calcinés, qui partent en morceaux lorsqu'on les saisit, les vivants, brûlés, blessés, véritables zombis dont la peau coule par terre, les effets des radiations, qui font perdre les cheveux, geler en plein soleil et puis mourir en crachant son sang, les gens bloqués dans les décombres et brulés vifs par le gigantesque incendie résultant de l'explosion, les vers qui grouillent dans les plaies, les mouches qui pullulent, les recherches déséspérées des survivants (de leurs proches, de médecins, d'aide, de nourriture...), l'égoïsme qui même (surtout ?) dans cette terrible situation subsiste, voire est exacerbé... Bref, tout ce qu'on ne s'imagine pas d'habitude, c'est la réalité horrible de la chose, qui est ici montrée sans aucune complaisance et dans toute son horreur.
Au-delà des petits défauts déjà évoqués pour le tome 1, on peut remarquer que "Gen d'Hiroshhima" raconte les événements "vus par le petit bout de la lorgnette", et que le lecteur qui ne connaît pas son Histoire sur le bout des doigts n'a donc pas de vision globale de la chose. Fort heureusement, Vertige Graphic explique en deux pages le contexte historique, de façon concise, précise et synthétique. Vraiment très bien, ça. De quoi donner envie d'en savoir plus.
Et hop, ceci est mon 700ème avis, youpi !
Ah c'est bien, très bien comme bd. Il s'en dégage un côté fantastique et original avec cette source de feu, ces candélabres et à la fois une histoire touchante de la vie de Paul avec l'irruption de Solédango dans sa "vie". C'est Paul qui raconte son histoire passée par tranches à un homme amnésique qu'il est le seul à connaître.
C'est clair que l'auteur joue sur l'ambigüité dans les relations entre les sexes, déjà en dessinant des jeunes hommes androgynes, et ensuite en les mettant en scène de manière ambigüe dans leur sexualité. Ca ne m'étonne pas de lire qu'Algésiras aime bien le yaoï.
Les dessins sont plutôt beaux, pas très détaillés dans les décors notamment mais les couleurs très réussies apportent beaucoup.
:) Voilà le genre de petit album que j'adore. Une histoire toute simple qui découle d'un prétexte, et pourtant merveilleusement développée, sans détour, tout étant mis au service de la narration et du fil directeur. L'ironie et l'humour débordent de partout, et le dessin, absolument excellent voire même parfois carrément jouissif, est en parfait accord avec ce ton décalé.
Alors si jamais quelqu'un d'autre lit ce petit album, on va encore entendre la rengaine "oui mais c'est court gnagnagna, et pour 3,10 euros c'est super cher je me suis ruiné aïe ma pauvre famille et en plus j'ai la rougeole". Eh bien, évidemment que c'est court (24 pages), et justement pour un récit court, c'est terriblement efficace et cohérent. Et 3,10 euros pour un album de cette qualité, pour un tel petit moment de bonheur qu'on passe à sourire sans retenue, c'est donné. :)
Bon je dois bien le reconnaître, cette bd est bien et mérite son succès en ce début d'année. L'histoire est pourtant simple et les dessins ne sont pas géniaux. Heureusement que les couleurs sont réussies sinon ça n'aurait pas du tout le même effet. On a envie d'aller au soleil nous aussi en lisant cet album, j'ai ressenti un peu de Marcel Pagnol à la lecture - et je vois que je ne suis pas le seul - avec cette ambiance, ce soleil, cette famille étrangère sympa qui veut s'intégrer dans ce petit bout d'Italie, cette amitié de jeunesse entre 4 gamins... Une réussite à suivre dans le deuxième et dernier tome.
Tome 2
Le 30 août 2004.
Faut bien avouer que l'histoire et son ambiance n'ont pas grand chose à voir avec le premier tome. On ne retrouve plus ce parfum d'enfance puisque tous ces gens ont pris 20 ans, et sont toujours à moitié amoureux de notre belle. Celle-ci va les entraîner dans un périple au Costa Rica pour retrouver son jules, et on a un vague lien avec l'histoire précédente et la "relation" qui unit les 4 protagonistes. Bref je laisse tout de même 4/5 car ça m'a quand même bien plu. Les dessins sont identiques au premier opus, de même que les très belles couleurs.
Je suis assez sous le charme du dessin d'Alfred, atypique au possible et tout à fait réussi. Il y a du Tim Burton de "L'étrange Noel de M. Jack" dans cette BD, un même goût pour le macabre et le tordu. Le scénar de Corbeyran, quoique laissant effectivement une sensation de trop peu à la fin de la lecture, est vraiment original, à 10 000 lieues de ses dernières banalités type "Archipel" ou "Asphodèle". Il parvient à créer de toutes pièces un monde "fantasmagorique", à la manière d'un Caro et Jeunet, et plonge le lecteur avec facilité et aisance dans cet univers, comme s'il l'avait toujours connu. Une bien belle réussite à tous les niveaux.
C'est marrant : j'ai commencé à lire Soda dès ses tous premiers tomes, alors que la série était tout sauf connue. J'avais trouvé ça bien sympa, le coup du révérend qui n'en est pas un, et qui est en fait un flic qui se déguise ainsi pour ne pas choquer sa mère. Mais j'étais un peu trop jeune pour ressentir tout le côté plus sérieux, plus ambiance de cette série.
Car Soda ne s'adresse pas seulement à un public adolescent, mais aussi à un public adulte. Sous un dessin agréable et légèrement bon enfant, les auteurs nous décrivent une ville de New York belle par la vie qui y prolifère, mais aussi noire par son côté obscur et les dangers qu'affrontent Soda et ses proches. Et pourtant, il y règne en permanence un humour évident ainsi qu'une légère bonne humeur et joie de vivre que je ne saurais exprimer.
Chacun des tomes de cette série m'a largement plu et je les ai tous lus avec plaisir sans pour autant pouvoir en citer un de meilleur parmi les autres.
Pour le moment, je n'ai lu que le tome 1 et vais supposer que la suite est au moins à la hauteur de celui-ci. D'où le fait que je donne une note de Franchement Bien à la série.
En effet, j'ai été charmé par le premier tome. Tout d'abord par sa densité : c'est un vrai plaisir d'avoir une BD aussi densément remplie qui ne se lit pas en 5 minutes. C'est le sentiment d'en avoir pour son argent.
D'autant que l'histoire est vraiment très originale, de même que les personnages. Rien à redire de ce côté là : l'auteur a fait preuve d'une grande imagination et, une fois de plus, c'est un vrai plaisir de découvrir ces mondes qu'il a créés ainsi.
Côté dessin, j'avoue que j'aime un peu moins. Je trouve le trait un peu trop... indécis. Ce n'est pas moche du tout, mais ça me parait manquer un peu de détails et de rigueur. Mais c'est sans doute un style et qui sait, peut-être l'aimerais-je au long de la série.
Après lecture du tome2, j'ai été un peu déçu. L'histoire devient encore plus fouillis et l'intrigue et l'ambiance sont un peu moins prenantes à mon goût. Cependant, l'univers décrit s'approfondit encore et j'attends de voir la suite pour juger pour de bon.
Quand j'ai acheté ce livre, je ne savais pas à quoi m’attendre. J'aime beaucoup l'écriture de Neil Gaiman et le dessin de P. Craig Russell, et une fois de plus je n’ai pas été déçu - j’ai été immédiatement captivé par l'histoire.
L'histoire principale de meurtre est pleine de rebondissements, comme d’habitude quand Gaiman raconte une histoire de la mythologie dans son style unique. Ceci est encadré par l'histoire du voyage d’un jeune homme à Los Angeles. Au début, ce voyage semble servir uniquement d’introduction pour l'histoire principale, mais plus tard il s’est révélé être également significatif - je ne l’ai pas vu venir, mais je trouve que c’est toujours le cas quand on est perdu dans une bonne histoire. Après j'ai voulu immédiatement relire l'histoire depuis le début, et c'était bien plus agréable la deuxième fois.
P. Craig Russell fait un travail excellent avec l'adaptation. A chaque fois que son dessin accompagne l'écriture de Gaiman, le résultat est exceptionnel (notamment l'histoire « Ramadan » dans Sandman et l'histoire de « Death » dans Nuits
Eternelles). Ce tome n'est pas une exception à la règle. Certains des concepts de l'histoire défieraient l'imagination du dessinateur, par exemple le prototype de l'univers, pourtant Russell les dépeint bien.
Une addition essentielle dans la collection de ceux qui apprécient le travail de ces créateurs doués.
Cet album m'a bien plu dans l'ensemble, plus au niveau de l'histoire que du dessin d'ailleurs même si ce dernier correspond au sujet par sa simplicité et son humour.
Chaque case est un gag à elle seule et pleine de cynisme ou empreinte de bonheur, malaise ou tristesse. On s'attache à tous les personnages, de Marco au vieux monsieur en passant par Adolf, le p'tit diable de chat. Ils sont si justes, si vrais, qu'on ne peut que prendre plaisir à les découvrir et à pardonner leurs faiblesses ou erreurs. Le psy est criant de vérité mais pas dénué d'utilité pour autant. Quant à la mère de Marco, elle est délicieusement exaspérante! :)
Cette histoire c'est simplement une tranche de vie, plus ou moins intime (à ces moments, le style graphique change) à savourer et à s'identifier...:)
Je suis un peu déçu par les avis qui me précèdent, car tout le monde (a peu près) s'accorde à dire que le premier cycle mérite au moins 4/5. Je trouve que la note globale ne fait pas suffisament ressortir ce sentiment. (Il serait peut être plus juste de séparer les cycles)
Mon avis :
Malgré l'attente du dernier opus de la première série, cette BD m'a transformé en passionné.
Le scénario bien contruit et les dessins précis font que l'on dévore et redévore cette 1ère série.
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Gen d'Hiroshima
Candélabres
Ah c'est bien, très bien comme bd. Il s'en dégage un côté fantastique et original avec cette source de feu, ces candélabres et à la fois une histoire touchante de la vie de Paul avec l'irruption de Solédango dans sa "vie". C'est Paul qui raconte son histoire passée par tranches à un homme amnésique qu'il est le seul à connaître. C'est clair que l'auteur joue sur l'ambigüité dans les relations entre les sexes, déjà en dessinant des jeunes hommes androgynes, et ensuite en les mettant en scène de manière ambigüe dans leur sexualité. Ca ne m'étonne pas de lire qu'Algésiras aime bien le yaoï. Les dessins sont plutôt beaux, pas très détaillés dans les décors notamment mais les couleurs très réussies apportent beaucoup.
Mégots et miracles
:) Voilà le genre de petit album que j'adore. Une histoire toute simple qui découle d'un prétexte, et pourtant merveilleusement développée, sans détour, tout étant mis au service de la narration et du fil directeur. L'ironie et l'humour débordent de partout, et le dessin, absolument excellent voire même parfois carrément jouissif, est en parfait accord avec ce ton décalé. Alors si jamais quelqu'un d'autre lit ce petit album, on va encore entendre la rengaine "oui mais c'est court gnagnagna, et pour 3,10 euros c'est super cher je me suis ruiné aïe ma pauvre famille et en plus j'ai la rougeole". Eh bien, évidemment que c'est court (24 pages), et justement pour un récit court, c'est terriblement efficace et cohérent. Et 3,10 euros pour un album de cette qualité, pour un tel petit moment de bonheur qu'on passe à sourire sans retenue, c'est donné. :)
Où le regard ne porte pas...
Bon je dois bien le reconnaître, cette bd est bien et mérite son succès en ce début d'année. L'histoire est pourtant simple et les dessins ne sont pas géniaux. Heureusement que les couleurs sont réussies sinon ça n'aurait pas du tout le même effet. On a envie d'aller au soleil nous aussi en lisant cet album, j'ai ressenti un peu de Marcel Pagnol à la lecture - et je vois que je ne suis pas le seul - avec cette ambiance, ce soleil, cette famille étrangère sympa qui veut s'intégrer dans ce petit bout d'Italie, cette amitié de jeunesse entre 4 gamins... Une réussite à suivre dans le deuxième et dernier tome. Tome 2 Le 30 août 2004. Faut bien avouer que l'histoire et son ambiance n'ont pas grand chose à voir avec le premier tome. On ne retrouve plus ce parfum d'enfance puisque tous ces gens ont pris 20 ans, et sont toujours à moitié amoureux de notre belle. Celle-ci va les entraîner dans un périple au Costa Rica pour retrouver son jules, et on a un vague lien avec l'histoire précédente et la "relation" qui unit les 4 protagonistes. Bref je laisse tout de même 4/5 car ça m'a quand même bien plu. Les dessins sont identiques au premier opus, de même que les très belles couleurs.
Abraxas
Je suis assez sous le charme du dessin d'Alfred, atypique au possible et tout à fait réussi. Il y a du Tim Burton de "L'étrange Noel de M. Jack" dans cette BD, un même goût pour le macabre et le tordu. Le scénar de Corbeyran, quoique laissant effectivement une sensation de trop peu à la fin de la lecture, est vraiment original, à 10 000 lieues de ses dernières banalités type "Archipel" ou "Asphodèle". Il parvient à créer de toutes pièces un monde "fantasmagorique", à la manière d'un Caro et Jeunet, et plonge le lecteur avec facilité et aisance dans cet univers, comme s'il l'avait toujours connu. Une bien belle réussite à tous les niveaux.
Soda
C'est marrant : j'ai commencé à lire Soda dès ses tous premiers tomes, alors que la série était tout sauf connue. J'avais trouvé ça bien sympa, le coup du révérend qui n'en est pas un, et qui est en fait un flic qui se déguise ainsi pour ne pas choquer sa mère. Mais j'étais un peu trop jeune pour ressentir tout le côté plus sérieux, plus ambiance de cette série. Car Soda ne s'adresse pas seulement à un public adolescent, mais aussi à un public adulte. Sous un dessin agréable et légèrement bon enfant, les auteurs nous décrivent une ville de New York belle par la vie qui y prolifère, mais aussi noire par son côté obscur et les dangers qu'affrontent Soda et ses proches. Et pourtant, il y règne en permanence un humour évident ainsi qu'une légère bonne humeur et joie de vivre que je ne saurais exprimer. Chacun des tomes de cette série m'a largement plu et je les ai tous lus avec plaisir sans pour autant pouvoir en citer un de meilleur parmi les autres.
Angus Powderhill
Pour le moment, je n'ai lu que le tome 1 et vais supposer que la suite est au moins à la hauteur de celui-ci. D'où le fait que je donne une note de Franchement Bien à la série. En effet, j'ai été charmé par le premier tome. Tout d'abord par sa densité : c'est un vrai plaisir d'avoir une BD aussi densément remplie qui ne se lit pas en 5 minutes. C'est le sentiment d'en avoir pour son argent. D'autant que l'histoire est vraiment très originale, de même que les personnages. Rien à redire de ce côté là : l'auteur a fait preuve d'une grande imagination et, une fois de plus, c'est un vrai plaisir de découvrir ces mondes qu'il a créés ainsi. Côté dessin, j'avoue que j'aime un peu moins. Je trouve le trait un peu trop... indécis. Ce n'est pas moche du tout, mais ça me parait manquer un peu de détails et de rigueur. Mais c'est sans doute un style et qui sait, peut-être l'aimerais-je au long de la série. Après lecture du tome2, j'ai été un peu déçu. L'histoire devient encore plus fouillis et l'intrigue et l'ambiance sont un peu moins prenantes à mon goût. Cependant, l'univers décrit s'approfondit encore et j'attends de voir la suite pour juger pour de bon.
Le Premier Meurtre (Les Mysteres du Meurtre)
Quand j'ai acheté ce livre, je ne savais pas à quoi m’attendre. J'aime beaucoup l'écriture de Neil Gaiman et le dessin de P. Craig Russell, et une fois de plus je n’ai pas été déçu - j’ai été immédiatement captivé par l'histoire. L'histoire principale de meurtre est pleine de rebondissements, comme d’habitude quand Gaiman raconte une histoire de la mythologie dans son style unique. Ceci est encadré par l'histoire du voyage d’un jeune homme à Los Angeles. Au début, ce voyage semble servir uniquement d’introduction pour l'histoire principale, mais plus tard il s’est révélé être également significatif - je ne l’ai pas vu venir, mais je trouve que c’est toujours le cas quand on est perdu dans une bonne histoire. Après j'ai voulu immédiatement relire l'histoire depuis le début, et c'était bien plus agréable la deuxième fois. P. Craig Russell fait un travail excellent avec l'adaptation. A chaque fois que son dessin accompagne l'écriture de Gaiman, le résultat est exceptionnel (notamment l'histoire « Ramadan » dans Sandman et l'histoire de « Death » dans Nuits Eternelles). Ce tome n'est pas une exception à la règle. Certains des concepts de l'histoire défieraient l'imagination du dessinateur, par exemple le prototype de l'univers, pourtant Russell les dépeint bien. Une addition essentielle dans la collection de ceux qui apprécient le travail de ces créateurs doués.
Le combat ordinaire
Cet album m'a bien plu dans l'ensemble, plus au niveau de l'histoire que du dessin d'ailleurs même si ce dernier correspond au sujet par sa simplicité et son humour. Chaque case est un gag à elle seule et pleine de cynisme ou empreinte de bonheur, malaise ou tristesse. On s'attache à tous les personnages, de Marco au vieux monsieur en passant par Adolf, le p'tit diable de chat. Ils sont si justes, si vrais, qu'on ne peut que prendre plaisir à les découvrir et à pardonner leurs faiblesses ou erreurs. Le psy est criant de vérité mais pas dénué d'utilité pour autant. Quant à la mère de Marco, elle est délicieusement exaspérante! :) Cette histoire c'est simplement une tranche de vie, plus ou moins intime (à ces moments, le style graphique change) à savourer et à s'identifier...:)
Aquablue
Je suis un peu déçu par les avis qui me précèdent, car tout le monde (a peu près) s'accorde à dire que le premier cycle mérite au moins 4/5. Je trouve que la note globale ne fait pas suffisament ressortir ce sentiment. (Il serait peut être plus juste de séparer les cycles) Mon avis : Malgré l'attente du dernier opus de la première série, cette BD m'a transformé en passionné. Le scénario bien contruit et les dessins précis font que l'on dévore et redévore cette 1ère série.