Une couverture grandiose, des avis favorables et un sujet propice à la rêverie du jeunot que je suis m'ont poussé à lire "Blankets" il y a quelques temps déjà. Et cela fait plusieurs fois que j'essaye d'émettre un avis sans parvenir à décrire ce que j'ai ressenti en tournant la dernière page. Disons qu'au fond de moi, l'incrédulité et la jalousie pointaient devant une telle beauté cristalline, l'amour comme chacun l'a déjà rêvé et dont beaucoup ne pourront goûter la pureté.
Mais avant tout, c'est l'émerveillement qui dominait en moi. Une telle sincérité ne peut qu'émouvoir, et Thompson nous ferait avaler tout et n'importe quoi avec un tel talent.
Qu'il se permette d'ajouter à son oeuvre une réflexion assez poussée sur la religion et un dessin dont les rondeurs bercent un lecteur déjà plongé dans la magnifique simplicité du récit, et c'est la goutte d'eau : mais qui donc est cet auteur qui me fait me sentir aussi insignifiant ?
Voila donc pourquoi j'ai eu du mal à noter ce pavé qu'est "Blankets". Mais après tout, le simple fait que je sois passé par tous ces états d'esprit durant ma lecture confirme bien à mes yeux que Thompson nous offre là une grande oeuvre.
J’ai fait un rêve… Et je l’ai transformé en réalité. Mais la réalité d’aujourd’hui n’est peut-être pas mieux que la réalité d’avant. Ainsi pourrait se résumer cet album. Christin aborde là le thriller social avec un certain bonheur. Evoquant avec un talent certain le drame social et économique qui a touché pendant plusieurs décennies le nord de la France, et cela d’une manière multi-directionnelle ; il en profite pour retourner la situation et partir dans la direction opposée, l’utopie auto-suffisante. Mais là aussi le système a ses limites. Où donc est le salut ? Il n’y en a peut-être pas. Mais en quelques mots, on comprend vite la situation désespérée des habitants de Jadencourt. Surtout quand ils sont croqués par un Bilal sobre, à cent lieues de son registre habituel. Tout au plus reprochera-t-on à Christin de ne pas approfondir ses descriptions de l’un ou de l’autre des deux systèmes. Pour le reste, c’est un très bon album, très intéressant.
L’ambiance du Far-West est au rendez-vous avec ce Lame Ryder qui est un Cow Boy, un vrai (un dur de dur, quoi!). :) Mais le couac, c’est qu’il n’a pas de cheval. :( C’est con pour lui car, pour sa belle d’un soir, un cow boy sans monture n’est pas un vrai de vrai.
Arf!
Vraiment un chouette Patte de mouche avec des dessins vites faits mais vachement bien foutus et très "parlants". Quand à l’histoire, elle est prenante du début à la fin! J’adore cette ambiance où il ne manque que la poussière pour s’y croire!
Crimes d’art, découvert par hasard dans les rayons de la bédéthèque, est un petit album assez sympathique.
Ca se passe dans un théâtre. Mais pas n’importe quel théâtre : un opéra! Or, "l’opéra cultive la démesure, l’outrance et l’hystérie". Ainsi, rien d’étonnant à ce que les relations entre les divers membres de cet opéra, "coutumiers des exagérations les plus baroques", aient quelques petits problèmes de cohabitation.
L’inspecteur de police qui vient enquêter sur des lettres de menaces va découvrir des inimitiés, des tromperies, des histoires d’amour... Bref, tout ce que la société humaine peut compter comme relations.
Une enquête assez plaisante, parce que bien construite et aussi parce qu’elle nous présente des personnages hauts en couleurs.
Le tout est servi par des dessins assez bien faits. Le découpage et la mise en page sont quant à eux fort bien réalisés, avec beaucoup de maîtrise.
J’ai hésité entre 3 et 4, mais l’ambiance de l’album (je n’ai lu que "Opéra"), fait pencher la balance vers le 4. C'est difficile à expliquer, mais cet album sans prétention m'a vraiment fait passer un bon moment.
Très sympa! :)
Ce petit personnage est trop marrant! C’est une BD muette, mais on entend très bien le "non, non, non!" :)
La construction du récit, avec une idée par planche, rend la lecture agréable.
Le dessin est simple mais les personnages ont des expressions riches et très bien présentées.
Bref, encore une Patte de mouche à conseiller (même si je sais que vous êtes pas mal à ne pas accrocher à cette collection).
Quelle histoire!
Quelle histoire abracadabrante!
Les différents rebondissements sont bien marrants. On se demande ce que l’auteur va encore bien pouvoir trouver! Et la fin est... pas croyable!
A lire! :)
Rumiko Takahashi, l’auteur de Ranma 1/2, signe ici un recueil de nouvelles absolument délicieux, dans la même veine que Le chien de mon patron. Les différentes histoires ont pour point commun une grande fraîcheur et jouent toutes sur les apparences, qui finissent toujours par dévoiler une histoire différente de celle qui paraissait pourtant si évidente.
Entre quotidien et fantastique, l’album fourmille de détails et de références à la vie courante et aux us et coutumes japonais. Pour autant, ils sont si bien intégrés et paraissent si clairs qu’au lieu de gêner la compréhension, ils viennent au contraire l’enrichir.
La touche d’humour et de recul omniprésente de l’auteur confère à ce qu’on pourrait autrement qualifier de roman graphique une légèreté formidable, rappelant sans cesse le statut de fiction de l’ensemble. Le résultat est frais, léger, drôle, surprenant, varié, et vraiment, vraiment agréable à lire.
"Tintin", c'est la série qui m'a fait découvrir la BD et le goût de la lecture quand j'étais petit, comme beaucoup d'autres. Il serait donc difficile de renier cette série. Certains albums sont de véritables chefs d'oeuvre où l'on peut se passionner pour l'histoire en elle-même ou bien pour le côté historique ou politique. C'est ça la force de "Tintin" : avoir plusieurs degrés de lecture. Le côté moralisateur du héros m'énerve un peu quelques fois car en général, je n'aime pas les héros trop parfaits. Mais il y a un tel soin dans la narration et le dessin qu'on oublie vite ces détails. Bref, "Tintin" c'est un grand classique.
Ah ça se dévore ce truc ! C'est diablement sympathique, intemporellement charmant, et surtout complètement emballant !
Une histoire où les personnages sont bien charmants, des situations à pleurer de rire (voir Victoria dans cette situation, je suis pété de rire !), tout ça donne une BD qui fait passer un bon (petit) moment. Seul bémol : on aimerait en savoir plus sur le passé d'Imhotep IV.
Effectivement, cette histoire qui résume très bien, le style unique de Pratt et sa maîtrise narrative, est très prenante. Les personnages possèdent une épaisseur humaine réelle, leurs motivations s'inscrivent dans une cohérence jamais prise à défaut, et leurs trajectoires parfois dramatiques reflètent bien les réalités de leurs époques.
Les amateurs de Pratt y trouveront donc forcément leur compte et ce fut mon cas.
Une bd que je ne saurais donc que conseiller vivement.
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Blankets - Manteau de neige
Une couverture grandiose, des avis favorables et un sujet propice à la rêverie du jeunot que je suis m'ont poussé à lire "Blankets" il y a quelques temps déjà. Et cela fait plusieurs fois que j'essaye d'émettre un avis sans parvenir à décrire ce que j'ai ressenti en tournant la dernière page. Disons qu'au fond de moi, l'incrédulité et la jalousie pointaient devant une telle beauté cristalline, l'amour comme chacun l'a déjà rêvé et dont beaucoup ne pourront goûter la pureté. Mais avant tout, c'est l'émerveillement qui dominait en moi. Une telle sincérité ne peut qu'émouvoir, et Thompson nous ferait avaler tout et n'importe quoi avec un tel talent. Qu'il se permette d'ajouter à son oeuvre une réflexion assez poussée sur la religion et un dessin dont les rondeurs bercent un lecteur déjà plongé dans la magnifique simplicité du récit, et c'est la goutte d'eau : mais qui donc est cet auteur qui me fait me sentir aussi insignifiant ? Voila donc pourquoi j'ai eu du mal à noter ce pavé qu'est "Blankets". Mais après tout, le simple fait que je sois passé par tous ces états d'esprit durant ma lecture confirme bien à mes yeux que Thompson nous offre là une grande oeuvre.
La Ville qui n'existait pas
J’ai fait un rêve… Et je l’ai transformé en réalité. Mais la réalité d’aujourd’hui n’est peut-être pas mieux que la réalité d’avant. Ainsi pourrait se résumer cet album. Christin aborde là le thriller social avec un certain bonheur. Evoquant avec un talent certain le drame social et économique qui a touché pendant plusieurs décennies le nord de la France, et cela d’une manière multi-directionnelle ; il en profite pour retourner la situation et partir dans la direction opposée, l’utopie auto-suffisante. Mais là aussi le système a ses limites. Où donc est le salut ? Il n’y en a peut-être pas. Mais en quelques mots, on comprend vite la situation désespérée des habitants de Jadencourt. Surtout quand ils sont croqués par un Bilal sobre, à cent lieues de son registre habituel. Tout au plus reprochera-t-on à Christin de ne pas approfondir ses descriptions de l’un ou de l’autre des deux systèmes. Pour le reste, c’est un très bon album, très intéressant.
Lame Ryder
L’ambiance du Far-West est au rendez-vous avec ce Lame Ryder qui est un Cow Boy, un vrai (un dur de dur, quoi!). :) Mais le couac, c’est qu’il n’a pas de cheval. :( C’est con pour lui car, pour sa belle d’un soir, un cow boy sans monture n’est pas un vrai de vrai. Arf! Vraiment un chouette Patte de mouche avec des dessins vites faits mais vachement bien foutus et très "parlants". Quand à l’histoire, elle est prenante du début à la fin! J’adore cette ambiance où il ne manque que la poussière pour s’y croire!
Crimes d'Art - Opéra
Crimes d’art, découvert par hasard dans les rayons de la bédéthèque, est un petit album assez sympathique. Ca se passe dans un théâtre. Mais pas n’importe quel théâtre : un opéra! Or, "l’opéra cultive la démesure, l’outrance et l’hystérie". Ainsi, rien d’étonnant à ce que les relations entre les divers membres de cet opéra, "coutumiers des exagérations les plus baroques", aient quelques petits problèmes de cohabitation. L’inspecteur de police qui vient enquêter sur des lettres de menaces va découvrir des inimitiés, des tromperies, des histoires d’amour... Bref, tout ce que la société humaine peut compter comme relations. Une enquête assez plaisante, parce que bien construite et aussi parce qu’elle nous présente des personnages hauts en couleurs. Le tout est servi par des dessins assez bien faits. Le découpage et la mise en page sont quant à eux fort bien réalisés, avec beaucoup de maîtrise. J’ai hésité entre 3 et 4, mais l’ambiance de l’album (je n’ai lu que "Opéra"), fait pencher la balance vers le 4. C'est difficile à expliquer, mais cet album sans prétention m'a vraiment fait passer un bon moment.
Non, Non, Non
Très sympa! :) Ce petit personnage est trop marrant! C’est une BD muette, mais on entend très bien le "non, non, non!" :) La construction du récit, avec une idée par planche, rend la lecture agréable. Le dessin est simple mais les personnages ont des expressions riches et très bien présentées. Bref, encore une Patte de mouche à conseiller (même si je sais que vous êtes pas mal à ne pas accrocher à cette collection).
Imbroglio
Quelle histoire! Quelle histoire abracadabrante! Les différents rebondissements sont bien marrants. On se demande ce que l’auteur va encore bien pouvoir trouver! Et la fin est... pas croyable! A lire! :)
La Tragédie de P.
Rumiko Takahashi, l’auteur de Ranma 1/2, signe ici un recueil de nouvelles absolument délicieux, dans la même veine que Le chien de mon patron. Les différentes histoires ont pour point commun une grande fraîcheur et jouent toutes sur les apparences, qui finissent toujours par dévoiler une histoire différente de celle qui paraissait pourtant si évidente. Entre quotidien et fantastique, l’album fourmille de détails et de références à la vie courante et aux us et coutumes japonais. Pour autant, ils sont si bien intégrés et paraissent si clairs qu’au lieu de gêner la compréhension, ils viennent au contraire l’enrichir. La touche d’humour et de recul omniprésente de l’auteur confère à ce qu’on pourrait autrement qualifier de roman graphique une légèreté formidable, rappelant sans cesse le statut de fiction de l’ensemble. Le résultat est frais, léger, drôle, surprenant, varié, et vraiment, vraiment agréable à lire.
Les Aventures de Tintin
"Tintin", c'est la série qui m'a fait découvrir la BD et le goût de la lecture quand j'étais petit, comme beaucoup d'autres. Il serait donc difficile de renier cette série. Certains albums sont de véritables chefs d'oeuvre où l'on peut se passionner pour l'histoire en elle-même ou bien pour le côté historique ou politique. C'est ça la force de "Tintin" : avoir plusieurs degrés de lecture. Le côté moralisateur du héros m'énerve un peu quelques fois car en général, je n'aime pas les héros trop parfaits. Mais il y a un tel soin dans la narration et le dessin qu'on oublie vite ces détails. Bref, "Tintin" c'est un grand classique.
La fille du professeur
Ah ça se dévore ce truc ! C'est diablement sympathique, intemporellement charmant, et surtout complètement emballant ! Une histoire où les personnages sont bien charmants, des situations à pleurer de rire (voir Victoria dans cette situation, je suis pété de rire !), tout ça donne une BD qui fait passer un bon (petit) moment. Seul bémol : on aimerait en savoir plus sur le passé d'Imhotep IV.
Fort Wheeling
Effectivement, cette histoire qui résume très bien, le style unique de Pratt et sa maîtrise narrative, est très prenante. Les personnages possèdent une épaisseur humaine réelle, leurs motivations s'inscrivent dans une cohérence jamais prise à défaut, et leurs trajectoires parfois dramatiques reflètent bien les réalités de leurs époques. Les amateurs de Pratt y trouveront donc forcément leur compte et ce fut mon cas. Une bd que je ne saurais donc que conseiller vivement.