Note approximative : 3.5/5
A la lecture des 3 premiers chapitres de cette BD, j'étais complètement sous le charme.
Le dessin est beau, tout simplement beau. Il n'est pas "épatant" à mes yeux comme certains dessins plus proches de tableaux de peinture que de dessins BD (je pense par exemple à La Vengeance du Comte Skarbek de Rosinski) mais il est très beau et très agréable à lire.
Quant à l'histoire, elle se laisse couler, comme un poème, comme un rêve, comme une évasion sur une île que personnellement je trouverais paradisiaque (Prado est galicien, je suis d'origine bretonne, on doit avoir les mêmes fantasmes d'île abandonnée, de phare dominant une mer changeante, etc...).
Mais à partir du chapitre 4 arrive un peu d'action et ça a, d'une certaine manière, brisé le charme pour moi. S'en suit une intrigue qui devient un peu plus terre à terre, avec engueulades, incompréhensions, drames. Je trouvais ça pas mal mais j'étais nettement moins charmé.
Et puis vient la fin, ajoutant une dose de fantastique (ou de poésie comme vous le voudrez). Je n'ai pas trouvé cette fin mauvaise mais je l'ai finalement trouvée un peu simple, sans grand bouleversement comme la citation de Borges en début d'album aurait pu me le faire espérer. En tant que grand lecteur de SF-Fantastique, disons que cette fin m'a semblé presque facile.
Globalement, j'ai bien aimé cet album, je l'ai trouvé très beau, j'ai vraiment été charmé par le début. Mais il me reste au final une impression d'oeuvre qui aurait pu être nettement meilleure si elle avait été encore plus loin dans la poésie uniquement sans s'embarrasser de la part d'"action" trop terre à terre des chapitre 4 et 5.
Autant prévenir de suite. J’ai longuement hésité entre 3 et 4 étoiles. Le moins que je puisse dire c’est qu’il s’agit d’une bd costaude qu’il faut savoir apprivoiser. Ce n’est pas très compliqué à lire, remarquez, on entre dedans facilement, mais il n’est pas aisé de savoir quand on en ressort. Je crois avoir une interprétation de cette histoire absurde mais j’imagine qu’il doit en exister d’autre… Le style graphique de Pontarolo est très particulier, très carré, un peu froid mais esthétique, le type même de graphisme qu’on attend d’une collection comme Carrément bd. A tenter !
Persepolis est pour moi une des BDs les plus marquantes que j'aie lu ces dernières années.
Marjane Satrapi instaure un ton et une atmosphère qui lui sont propres, contant avec beaucoup d'humour des évènements tragiques. Son dessin et sa mise en scène sont simples mais d'une force symbolique exemplaires.
Je n'ai pas trouvé les volumes 3 et 4 en deça des deux premiers. Ils en forment la suite logique, vu que persepolis c'est avant tout une autobiographie...
Bref, une très bonne BD, qui en plus a le mérite d'avoir touché le grand public, lui montrant par la même que la BD ne s'arrete pas à XIII ou Thorgal...
C'est assez gênant, et intimidant de passer après 35 avis (et celui d'Alix en prime (Note de Alix : :8 ))... Surtout qu'en grande partie j'approuve ce que vous dites.
Bref j'attaque mon avis.
Le dessin tout d'abord. C'est le gros point fort de cette série: toute la puissance et la maîtrise de Bilal y sont. J'adore, je ne peux pas m'en lasser (d'ailleurs j'en affiche partout...). Bilal a plus pris le temps sur ces deux albums et ça se voit. Il est passé à l'acrylique pour les couleurs et je trouve que ça donne beaucoup plus de mouvement et de force à son dessin et ça donne un côté un peu plus lumineux que son travail avec les pastels. J'ai entendu dire que les délais de réalisation de ces albums sont liés au fait qu'il dessine toutes les planches en grand (format A2, je crois) et ça ne m'étonne pas du tout. Toute planche de ces albums est magnifique...
Le scénario ensuite. Irréaliste mais actuel comme souvent pour Bilal. Il est vraiment très bon et les personnages sont vraiment très bien pensés. Tout cet univers est magnifiquement bien construit, ce qui donne une certaine plausibilité au scénario.
A lire A lire A lire et à relire...
Je crois bien que cette BD entre dans mon propre panthéon de la BD et à la meilleure place... A moins que ce ne soit un OVNI, très au dessus du lot???
Mise à jour après lecture du troisième tome:
Aïe, Aïe, il semblerait que tout soit soumis à l'usure du temps, et Bilal, alors que c'est à mon sens un auteur de Bd culte, ne semble pas y échapper. Tout au moins je me pose des questions...
Grosse déception sur ce troisième tome sur de nombreux points:
- ce changement d'éditeur fait mal visuellement dans une bibliothèque: la tranche n'est pas de la même couleur... C'est dommage.
- le scénario n'avance pas... et les quelques avancées ne sont pas folichones, voire tirées par les cheveux
- les dessins: ça reste du Bilal, mais je trouve ça moins percussif. Sur la mise en page d'ailleurs, c'est beaucoup moins créatif, beaucoup moins novateur
Enfin, il devait faire une trilogie, c'est une tétralogie au final. Moi j'ai rien contre à la base, surtout quand ça vient de Bilal, mais avec cet alignement de déceptions, je redoute, je redoute...
Bref attendons la sortie du tome 4, pour changer ou confirmer la note, car les 2 premiers tomes restent exceptionnels. Ce troisième tome est-il une baisse de régime passagère ? Ou bien serait-ce la chute d'une de mes idoles ?
Shenzen, c'est vraiment bien. Deslisle s'y entend à nous faire partager les "joies" de son séjour en Chine. Au début, la surcharge des monologues m'énervait un peu et puis finalement on s'y fait, cela rend même très bien sa solitude en cette terre hostile.
Avec Shenzen, je n'ai pas eu la frustration que j'ai pu ressentir à la lecture de Pyongyang, qui je trouve ne faisait qu'effleurer son sujet. Shenzhen forme un tout cohérent, passionnant d'un bout à l'autre. Et c'est une de ces BDs rares, comme Persepolis, qui font l'unanimité chez les non-fans de BDs.
Edit après un voyage en Chine : c'est génial de retrouver dans Shenzhen des tas de petits détails qui font vraiment la Chine. Depuis que j'y suis allée, cet album a pris une nouvelle saveur à mes yeux... je passe de 4 à 5 étoiles.
C'est vraiment un bon shonen, Naruto! Avec comme grande qualité à mon sens de limiter la répétitivité. On est souvent bien surpris par les gags ou la tournure des événements, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas, qu'on se laisse prendre et qu'on finit au fil de l'eau par porter dans son coeur ce petit shonen avec son petit héros. C'est vrai tout de même qu'on enchaîne combats, gags, combats, gags... mais le tout reste frais et sympathique.
J'aime beaucoup le fait que deux histoires -celle concernant le tournoi et celle concernant les villages- s'entremêlent et se répondent.
J'ai été assez gêné par le manque de clarté des dessins du début des tomes, notamment dans les scènes de combat, mais tout ceci s'améliore au fur et à mesure des tomes.
Les personnages sont supers sympathiques, tous charismatiques, ce qui fait qu'on se prend vite au jeu des relations entre les personnages.
Naruto, c'est clairement pas de la grande littérature, mais c'est une série plaisante, distrayante, sympathique et amusante. Ce qui en fait tout son charme...
Corbeyran est un auteur talentueux dont j’apprécie particulièrement sa manière d’élaborer les scénarii, reposant sur des personnages atypiques qui évoluent dans un monde à la fois farfelu et sombre mais toujours emprunt d’une note d’optimisme (la digue, Abraxas ou encore le Phalanstère). De plus, Corbeyran a su s’associer avec des dessinateurs sachant retranscrire admirablement l’atmosphère si particulier de ses récits.
L’univers de "PEST", très riche, n’est pas sans rappeler celui d’Horologiom (principe des castes et la présence de drôles d’engins). En outre, le récit, bien rodé, se suit avec intérêt.
Quant aux planches, elles fourmillent de détails grâce au soin apporté par Bouillez aux personnages ainsi qu’aux décors. Avec seulement deux albums à son actif, ce dessinateur a su imposer un style personnel très séduisant.
A lire
Le mariage du dessin et de la photographie est dans cette bd, très réussi. On entre dans le sujet de manière très aisée et grâce à la rigueur du conteur, à la précision du découpage, on "ne lâche plus l'affaire", afin d'avoir bouclé les tomes (1 et 2 pour le moment).
Le graphisme qui n'est pas pour autant un modèle du genre (pour moi, du moins), illustre bien le propos. Simple, allant à l'essentiel, il parvient à servir l'histoire aussi bien que les photographies. Et c'est important de le préciser, parce que ce n'était pas forcément évident.
La série a obtenu le prix de la bd de France infos (prix délivré à l'unanimité par un jury de 9 journalistes). Au vu de l'ensemble, ce n'est pas étonnant. La rigueur du scénar et le traitement graphique et photographique tiennent en effet, du véritable reportage.
En résumé, cette bd est un moment de lecture plein d'enseignement et à la dimension humaine remarquable.
Un incontournable pour les amateurs du genre.
C'est une très très bonne surprise, cet album. Le scénar est à la fois simple et vraiment original. Contrastant avec les éternels histoires de chevalier dressé contre le psychopathe de service, l'aventure d'Alim et des siens nous entraîne hors des sentiers battus et rebattus. En même temps, elle nous invite gentiment à réfléchir sur tous les dogmes fondant nos religions. C'est simple, sans prétention mais ça fait mouche de belle manière.
Et pour ne rien gâter, cette série qui commence est servie par un graphisme limpide et très maîtrisé et par une mise en couleur formidable. Bref, j'ai passé un moment de lecture hyper chouette et ne manquerai certainement pas la sortie du deuxième tome.
J'ai acheté cet album sans savoir de quoi il parlait, après avoir lu le sublime et terrible Colombe et la Horde du même auteur, persuadé que son talent n'était pas un accident et que j'allais encore lire un très bon (voire même excellent) bouquin. Bien m'en a pris. :)
Cet album n'a qu'un seul vrai défaut : son prix ! 28€ pour une BD, ça m'agace pas mal... Heureusement, c'est un grand format de 150 pages.
Ce type de BD relatant un voyage personnel n'est pas une exception, mais il est finalement assez ambitieux puisqu'il peut facilement devenir ennuyeux pour le lecteur. Je suis aussi enthousiaste qu'après avoir lu Le Photographe ou Clichés Beyrouth 1990 tant l'auteur a réussi à impliquer le lecteur dans son récit, dans son aventure. Il a décidé de partir réellement à l'aventure à l'autre bout du monde, loin des pseudo-aventures modernes et bourgeoises, et de tout noter et dessiner dans son petit carnet de croquis (qu'il s'est d'ailleurs fait voler sur place, argh)
Le dessin, quasi intégralement en noir & blanc (sauf quelques pages en milieu d'album, teintées d'ocre) est un peu plus réaliste que dans Colombe et la Horde, un peu plus gras aussi. J'aime beaucoup le résultat, ça ne ressemble à aucun autre style d'auteur que je connais. On peut aussi remarquer un réel effort dans la mise en scène, les cadrages sont dynamique et précis.
Cet album me confirme que Simon Hureau a un talent énorme de dessinateur et de conteur. J'achéterai ses prochains album sans me poser de question !
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Trait de craie
Note approximative : 3.5/5 A la lecture des 3 premiers chapitres de cette BD, j'étais complètement sous le charme. Le dessin est beau, tout simplement beau. Il n'est pas "épatant" à mes yeux comme certains dessins plus proches de tableaux de peinture que de dessins BD (je pense par exemple à La Vengeance du Comte Skarbek de Rosinski) mais il est très beau et très agréable à lire. Quant à l'histoire, elle se laisse couler, comme un poème, comme un rêve, comme une évasion sur une île que personnellement je trouverais paradisiaque (Prado est galicien, je suis d'origine bretonne, on doit avoir les mêmes fantasmes d'île abandonnée, de phare dominant une mer changeante, etc...). Mais à partir du chapitre 4 arrive un peu d'action et ça a, d'une certaine manière, brisé le charme pour moi. S'en suit une intrigue qui devient un peu plus terre à terre, avec engueulades, incompréhensions, drames. Je trouvais ça pas mal mais j'étais nettement moins charmé. Et puis vient la fin, ajoutant une dose de fantastique (ou de poésie comme vous le voudrez). Je n'ai pas trouvé cette fin mauvaise mais je l'ai finalement trouvée un peu simple, sans grand bouleversement comme la citation de Borges en début d'album aurait pu me le faire espérer. En tant que grand lecteur de SF-Fantastique, disons que cette fin m'a semblé presque facile. Globalement, j'ai bien aimé cet album, je l'ai trouvé très beau, j'ai vraiment été charmé par le début. Mais il me reste au final une impression d'oeuvre qui aurait pu être nettement meilleure si elle avait été encore plus loin dans la poésie uniquement sans s'embarrasser de la part d'"action" trop terre à terre des chapitre 4 et 5.
Sapiens
Autant prévenir de suite. J’ai longuement hésité entre 3 et 4 étoiles. Le moins que je puisse dire c’est qu’il s’agit d’une bd costaude qu’il faut savoir apprivoiser. Ce n’est pas très compliqué à lire, remarquez, on entre dedans facilement, mais il n’est pas aisé de savoir quand on en ressort. Je crois avoir une interprétation de cette histoire absurde mais j’imagine qu’il doit en exister d’autre… Le style graphique de Pontarolo est très particulier, très carré, un peu froid mais esthétique, le type même de graphisme qu’on attend d’une collection comme Carrément bd. A tenter !
Persepolis
Persepolis est pour moi une des BDs les plus marquantes que j'aie lu ces dernières années. Marjane Satrapi instaure un ton et une atmosphère qui lui sont propres, contant avec beaucoup d'humour des évènements tragiques. Son dessin et sa mise en scène sont simples mais d'une force symbolique exemplaires. Je n'ai pas trouvé les volumes 3 et 4 en deça des deux premiers. Ils en forment la suite logique, vu que persepolis c'est avant tout une autobiographie... Bref, une très bonne BD, qui en plus a le mérite d'avoir touché le grand public, lui montrant par la même que la BD ne s'arrete pas à XIII ou Thorgal...
Le Sommeil du Monstre
C'est assez gênant, et intimidant de passer après 35 avis (et celui d'Alix en prime (Note de Alix : :8 ))... Surtout qu'en grande partie j'approuve ce que vous dites. Bref j'attaque mon avis. Le dessin tout d'abord. C'est le gros point fort de cette série: toute la puissance et la maîtrise de Bilal y sont. J'adore, je ne peux pas m'en lasser (d'ailleurs j'en affiche partout...). Bilal a plus pris le temps sur ces deux albums et ça se voit. Il est passé à l'acrylique pour les couleurs et je trouve que ça donne beaucoup plus de mouvement et de force à son dessin et ça donne un côté un peu plus lumineux que son travail avec les pastels. J'ai entendu dire que les délais de réalisation de ces albums sont liés au fait qu'il dessine toutes les planches en grand (format A2, je crois) et ça ne m'étonne pas du tout. Toute planche de ces albums est magnifique... Le scénario ensuite. Irréaliste mais actuel comme souvent pour Bilal. Il est vraiment très bon et les personnages sont vraiment très bien pensés. Tout cet univers est magnifiquement bien construit, ce qui donne une certaine plausibilité au scénario. A lire A lire A lire et à relire... Je crois bien que cette BD entre dans mon propre panthéon de la BD et à la meilleure place... A moins que ce ne soit un OVNI, très au dessus du lot??? Mise à jour après lecture du troisième tome: Aïe, Aïe, il semblerait que tout soit soumis à l'usure du temps, et Bilal, alors que c'est à mon sens un auteur de Bd culte, ne semble pas y échapper. Tout au moins je me pose des questions... Grosse déception sur ce troisième tome sur de nombreux points: - ce changement d'éditeur fait mal visuellement dans une bibliothèque: la tranche n'est pas de la même couleur... C'est dommage. - le scénario n'avance pas... et les quelques avancées ne sont pas folichones, voire tirées par les cheveux - les dessins: ça reste du Bilal, mais je trouve ça moins percussif. Sur la mise en page d'ailleurs, c'est beaucoup moins créatif, beaucoup moins novateur Enfin, il devait faire une trilogie, c'est une tétralogie au final. Moi j'ai rien contre à la base, surtout quand ça vient de Bilal, mais avec cet alignement de déceptions, je redoute, je redoute... Bref attendons la sortie du tome 4, pour changer ou confirmer la note, car les 2 premiers tomes restent exceptionnels. Ce troisième tome est-il une baisse de régime passagère ? Ou bien serait-ce la chute d'une de mes idoles ?
Shenzhen
Shenzen, c'est vraiment bien. Deslisle s'y entend à nous faire partager les "joies" de son séjour en Chine. Au début, la surcharge des monologues m'énervait un peu et puis finalement on s'y fait, cela rend même très bien sa solitude en cette terre hostile. Avec Shenzen, je n'ai pas eu la frustration que j'ai pu ressentir à la lecture de Pyongyang, qui je trouve ne faisait qu'effleurer son sujet. Shenzhen forme un tout cohérent, passionnant d'un bout à l'autre. Et c'est une de ces BDs rares, comme Persepolis, qui font l'unanimité chez les non-fans de BDs. Edit après un voyage en Chine : c'est génial de retrouver dans Shenzhen des tas de petits détails qui font vraiment la Chine. Depuis que j'y suis allée, cet album a pris une nouvelle saveur à mes yeux... je passe de 4 à 5 étoiles.
Naruto
C'est vraiment un bon shonen, Naruto! Avec comme grande qualité à mon sens de limiter la répétitivité. On est souvent bien surpris par les gags ou la tournure des événements, ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas, qu'on se laisse prendre et qu'on finit au fil de l'eau par porter dans son coeur ce petit shonen avec son petit héros. C'est vrai tout de même qu'on enchaîne combats, gags, combats, gags... mais le tout reste frais et sympathique. J'aime beaucoup le fait que deux histoires -celle concernant le tournoi et celle concernant les villages- s'entremêlent et se répondent. J'ai été assez gêné par le manque de clarté des dessins du début des tomes, notamment dans les scènes de combat, mais tout ceci s'améliore au fur et à mesure des tomes. Les personnages sont supers sympathiques, tous charismatiques, ce qui fait qu'on se prend vite au jeu des relations entre les personnages. Naruto, c'est clairement pas de la grande littérature, mais c'est une série plaisante, distrayante, sympathique et amusante. Ce qui en fait tout son charme...
Pest
Corbeyran est un auteur talentueux dont j’apprécie particulièrement sa manière d’élaborer les scénarii, reposant sur des personnages atypiques qui évoluent dans un monde à la fois farfelu et sombre mais toujours emprunt d’une note d’optimisme (la digue, Abraxas ou encore le Phalanstère). De plus, Corbeyran a su s’associer avec des dessinateurs sachant retranscrire admirablement l’atmosphère si particulier de ses récits. L’univers de "PEST", très riche, n’est pas sans rappeler celui d’Horologiom (principe des castes et la présence de drôles d’engins). En outre, le récit, bien rodé, se suit avec intérêt. Quant aux planches, elles fourmillent de détails grâce au soin apporté par Bouillez aux personnages ainsi qu’aux décors. Avec seulement deux albums à son actif, ce dessinateur a su imposer un style personnel très séduisant. A lire
Le Photographe
Le mariage du dessin et de la photographie est dans cette bd, très réussi. On entre dans le sujet de manière très aisée et grâce à la rigueur du conteur, à la précision du découpage, on "ne lâche plus l'affaire", afin d'avoir bouclé les tomes (1 et 2 pour le moment). Le graphisme qui n'est pas pour autant un modèle du genre (pour moi, du moins), illustre bien le propos. Simple, allant à l'essentiel, il parvient à servir l'histoire aussi bien que les photographies. Et c'est important de le préciser, parce que ce n'était pas forcément évident. La série a obtenu le prix de la bd de France infos (prix délivré à l'unanimité par un jury de 9 journalistes). Au vu de l'ensemble, ce n'est pas étonnant. La rigueur du scénar et le traitement graphique et photographique tiennent en effet, du véritable reportage. En résumé, cette bd est un moment de lecture plein d'enseignement et à la dimension humaine remarquable. Un incontournable pour les amateurs du genre.
Alim le tanneur
C'est une très très bonne surprise, cet album. Le scénar est à la fois simple et vraiment original. Contrastant avec les éternels histoires de chevalier dressé contre le psychopathe de service, l'aventure d'Alim et des siens nous entraîne hors des sentiers battus et rebattus. En même temps, elle nous invite gentiment à réfléchir sur tous les dogmes fondant nos religions. C'est simple, sans prétention mais ça fait mouche de belle manière. Et pour ne rien gâter, cette série qui commence est servie par un graphisme limpide et très maîtrisé et par une mise en couleur formidable. Bref, j'ai passé un moment de lecture hyper chouette et ne manquerai certainement pas la sortie du deuxième tome.
Palaces
J'ai acheté cet album sans savoir de quoi il parlait, après avoir lu le sublime et terrible Colombe et la Horde du même auteur, persuadé que son talent n'était pas un accident et que j'allais encore lire un très bon (voire même excellent) bouquin. Bien m'en a pris. :) Cet album n'a qu'un seul vrai défaut : son prix ! 28€ pour une BD, ça m'agace pas mal... Heureusement, c'est un grand format de 150 pages. Ce type de BD relatant un voyage personnel n'est pas une exception, mais il est finalement assez ambitieux puisqu'il peut facilement devenir ennuyeux pour le lecteur. Je suis aussi enthousiaste qu'après avoir lu Le Photographe ou Clichés Beyrouth 1990 tant l'auteur a réussi à impliquer le lecteur dans son récit, dans son aventure. Il a décidé de partir réellement à l'aventure à l'autre bout du monde, loin des pseudo-aventures modernes et bourgeoises, et de tout noter et dessiner dans son petit carnet de croquis (qu'il s'est d'ailleurs fait voler sur place, argh) Le dessin, quasi intégralement en noir & blanc (sauf quelques pages en milieu d'album, teintées d'ocre) est un peu plus réaliste que dans Colombe et la Horde, un peu plus gras aussi. J'aime beaucoup le résultat, ça ne ressemble à aucun autre style d'auteur que je connais. On peut aussi remarquer un réel effort dans la mise en scène, les cadrages sont dynamique et précis. Cet album me confirme que Simon Hureau a un talent énorme de dessinateur et de conteur. J'achéterai ses prochains album sans me poser de question !