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Couverture de la série Le Grand Pouvoir du Chninkel
Le Grand Pouvoir du Chninkel

Cette BD est vraiment un délice, les dessins sont vraiment superbes et je trouve que la version rééditée en couleur renforce encore plus l’histoire et permet d’éclaircir les pages. En effet les planches sont plutôt chargées et pour cela je trouvais la version noir&blanc particulièrement difficile à lire. Il est clair qu’il est difficile de la classer sous un genre, mais je peux dire que c’est un mélange de seigneur des anneaux (pour les lieux), d’odyssée de l’espace et de Matrix (l’élu qui doute de l’être !) En plus l’histoire se termine en seulement 3 tomes (1 seul en N&B)! Enfin bref, achat chaudement recommandé.

17/01/2005 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Mary la Noire
Mary la Noire

"Mary la Noire" est un diptyque envoûtant. On est porté par cette histoire touchante, aux allures de contes. D’ailleurs, le duo formé par Rodolphe & Florence Magnin n’est pas étranger à la réussite de cette courte série. En effet, ces deux auteurs se complètent à la perfection, le récit onirique de Rodolphe se mariant fort bien avec la touche de poésie apportée par les planches de la talentueuse Florence Magnin. Le final m’a paru un peu précipité mais n’entache en rien la qualité de cette série, bien au contraire ! Il me reste à lire "L’autre monde" des mêmes auteurs, qu’il me tarde de découvrir !

17/01/2005 (modifier)
Par Altaïr
Note: 4/5
Couverture de la série Poulet aux Prunes
Poulet aux Prunes

J'ai vraiment beaucoup aimé poulet aux prunes. Décidément, la façon qu'a Marjane Satrapi de raconter ses histoires me touche particulièrement. On pouvait craindre qu'après Persepolis elle n'ait plus grand chose à raconter, grave erreur ! Poulet aux prunes est là pour nous le prouver. Ici, la construction de récit est intelligente et rigoureuse, avec une progression dramatique parfaitement maîtrisée, et les personnages sont bien caractérisés, attachants. Le dramatique cotoie le comique de façon équilibrée, comme dans Persepolis, pour finalement faire de ce poulet aux prunes un récit doux amer émouvant, étonnant, original. Vraiment une très bonne BD.

17/01/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
Couverture de la série Double Masque
Double Masque

Futur classique ! Un premier album très prometteur, à base de manipulation, dans un cadre historique et géographique propice aux intrigues. Car Jean Dufaux prouve, une fois de plus, son talent pour des histoires passionnantes, des jeux de miroir... Espérons que les différents éléments aperçus dans ce premier tome trouveront leur compte dans le second. En tous les cas, le graphisme de Martin Jamar, tour à tour proche d'un Juillard et du style Vécu, est très bon.

16/01/2005 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
Couverture de la série Une aventure rocambolesque de...
Une aventure rocambolesque de...

(La ligne de front) Mon avis se rapproche de celui de Ro un peu plus bas. On distingue nettement deux parties dans cet album. Un 1ere que j’ai trouvé très agréable, mélangeant allégrement humour débile et réflexion sur la guerre, en fait sur la Grande Guerre, et le fait que des généraux complètement déconnectés de la réalité jouaient à une partie d’échec géante, et que les pions étaient des pauvres gens comme vous et moi. Ce mélange « humour débile / réflexion sérieuse » m’a un peu dérouté au début, mais je m’y suis bien fait, et au finale, il faut reconnaître que Larcenet a beaucoup à dire sur le sujet. Par contre moi aussi j’ai trouvé la 2eme partie, plus fantastique, un peu indigeste. Pas raté, pas désagréable, mais j’ai eu du mal à faire le lien avec la 1ere partie… au final, je me demande bien quel message l’auteur a essayé de me faire passer… Je manque peut-être de poésie ou d’imagination:) Bon, je pense que « La ligne de front » reste un album à lire. Du très bon Larcenet, presque aussi bon que « Le combat ordinaire ».

16/01/2005 (modifier)
Couverture de la série Fog
Fog

Bonne série, particulièrement pour le premier cycle qui mériterait 5/5 à lui tout seul. Les autres cycles sont différents en terme de scénario, bien qu’il s’agisse à chaque fois d’intrigue fantastico-policière, les Albums 3, 4,5 & 6 sont beaucoup trop « surnaturels » à mon goût et perdent largement en qualité de narration. Je pense que dans l'intérêt de la série il faut revenir dans l'esprit du premier cycle. Coté dessin : il s’améliore au fur et à mesure des livres. Le trait se précise et la mise en couleur est tout à fait en harmonie avec ce genre d’histoire. Le petit conseil : acheter 1&2 les yeux fermés ; si vous aimez l’histoire du 3&4, vous aimerez très certainement 5&6 Ajout du 10/11/06 : Le 4ieme cycle commence en toute beauté avec cet album « wintertime ». La lecture est vraiment captivante. Je sens que quelques très anciens problèmes de familles de nos héros vont resurgir tout en étant mêlé à une intrigue de momie Egyptienne ! Pas compliqué du tout ! Franchement c’est bien, vivement la suite !

15/01/2005 (modifier)
Par PatrikGC
Note: 4/5
Couverture de la série Spirou et Fantasio
Spirou et Fantasio

Plus de 60 ans d'action et de bonne humeur. Franquin 1er le Grand reste LE dessinateur de cette série. Il fut aidé par bon nombre de grandes signatures dont Greg. Tome & Janry réussirent à en garder très souvent l'esprit en dignes héritiers. Fournier eut bien du mérite de passer après Franquin et ne s'en est pas si mal tiré. Munuera et Morvan posent leurs marques dans un 1er album correct mais peu folichon. Yves Chaland fit une tentative nostalgique et design. Nic Broca & Cauvin, mieux vaut en rire qu'en pleurer... Jijé inventa Fantasio, dessinait trop vieillot mais fut le maître du maître (Franquin). Luc Lafnet n'est connu que des collectionneurs fous. Idem pour Henri Gillain. Quant au créateur initial, Rob-Vel... ben, euh... Il eut le mérite de créer le perso... Machine qui rêve est un album à part, une tentative bien faite mais qui heurta la plupart des lecteurs. Dommage... Spirou est une BD indispensable à tout bédéphile. Certains albums restent des summums (le nid, Z etc...). D'autres volumes (je songe à ceux de Nic Broca) me font mal au coeur pour Spirou :(

15/01/2005 (modifier)
Par fourmi
Note: 4/5
Couverture de la série Poulet aux Prunes
Poulet aux Prunes

Pourquoi cet homme se laisse dépérir ? Toute la question est là dans cet album. Bien sûr, au premier abord, on pense tous que c'est à cause de la perte de son Tar, mais la narration de ces huit jours, nous donne petit à petit d'autres indices, plus subtils, plus forts aussi. Une histoire d'amour perdue ? Un mariage sans conviction ? Une famille non aimante ? Le tar est évidemment qu'une excuse, mais la perte d'envie est réel. Au travers d'anecdotes de la vie passée, présente et future de cet homme, Marjane Satrapi fait passé un message : le fameux carpe diem, pour ne pas par la suite regretter sa vie (cela fait un peu Cercle des poètes disparus la !). Une Illustration à la "Satrapi", en quelques coups de crayons, elle chope parfaitement les expressions et les attidudes de ses personnages et nous les rend attachant bien au-delà du scénario. Bref, du bon Satrapi, à ne pas bouder !

15/01/2005 (modifier)
Couverture de la série Maison Ikkoku - Juliette je t'aime
Maison Ikkoku - Juliette je t'aime

10 volumes, 19,8cm d'épaisseur, 161 chapitres, plus de 3300 pages ! "Maison Ikkoku" c'est une oeuvre imposante -- au propre comme au figuré d'ailleurs -- et c'est pour moi un petit record, celui du plus grand nombre de pages lues pour une même série. "Maison Ikkoku" c'est un gentil seinen, certes bien mièvre, mais fourmillant de thèmes adultes. En commençant à le lire il faut partir sur l'idée qu'il va s'agir d'un gentil délire et que les personnages ne sont clairement pas faits pour être réalistes. Partant de là, les quiproquos et autres situations abracadabrantes se liront comme une pure fiction et non comme un supposé reflet de la réalité, et les caractères des personnages seront acceptés comme tels. Sinon... c'est sûr que Kyoko (alias Juliette dans l'anime, alias Madame la concierge) paraît coincée au possible, et serait parfois carrément à baffer (d'ailleurs même les lecteurs les plus doux, les plus braves et les plus pacifiques en auront une irrépressible envie dans le tome 9, si si, j'vous jure !). Il aborde par contre des thèmes intéressants qu'on ne trouve pas (ou peu) dans le shonen. En l'occurence le deuil, le mariage -- pour lequel il montre différents aspects et traite de nombreuses implications dans la société japonaise -- les relations familiales (également dans la société japonaise, bien sûr), mais aussi tous les problèmes de l'étudiant (petits boulots pour payer ses études, recherche d'appartement, la difficulté d'entrer dans la vie active, etc.) On voit de plus bien le regard que les personnage portent sur tous ces thèmes, qui diffère parfois énormément de celui qu'on peut avoir nous européens, et c'est en cela très intéressant. Enfin les détails de la vie quotidienne japonaise fourmillent et restent à mon avis facilement appréhendables. Ceux qui ont lu Le chien de mon patron et La tragédie de P savent que Rumiko Takahashi est coutumière du fait. Sous des dehors de comédie vaudevillesque, la richesse du contenu est donc bien présente. Peu de traces de sexe (hihi ^__^ ) par contre, contrairement à Asatte Dance, même si on trouve certains dialogues savoureux sur le sujet. Bon, tout ça est un peu (trop) sérieux, c'est vrai, mais il ne faudrait pas croire que "Maison Ikkoku" n'est qu'un bête manga tout mièvre dégoulinant de guimauve... Tout de même, sur 161 chapitres, il y a un peu de répétition. Il y a aussi surtout beaucoup de blocages : parfois la situation évolue sur quelques chapitres, on l'imagine sur le point d'aboutir, tout notre être est tendu vers ce but qui va enfin être atteint, calé bien confortablement dans son fauteuil préféré on trépigne impatiemment des fesses, et puis ** pof ** un imprévu surgit (hors de la nuit, cours vers l'aventure au galop, hum...) et démolit toute notre belle attente. :) Je conçois que ça puisse agacer, surtout que ça arrive quand même assez fréquemment. C'est particulièrement titillant dans les tomes 9 et 10, où le chemin semble tout tracé, mais non, il faudra encore attendre un peu. Voilà, ça fait partie du jeu. :) Ce petit univers présente un nombre de personnages conséquent, la plupart très présents mais sur lesquels on n'apprendra pas grand chose. L'accent est vraiment plus mis sur les situations que sur les personnages, et les quiproquos et problèmes divers et variés dûs aux non-dits sont ici les ficelles maîtresses du scénario. Si ce genre de chose vous rebute, n'essayez même pas de lire "Maison Ikkoku". Les personnages sont malgré tout vraiment attachants, et presque tous débiles, chacun à sa façon. Coup de coeur tout spécial pour Mc Enroe, le chien de Mitaka (tome 8 et suivants). ^__^ Les délires sont nombreux et vraiment bien mis en scène. Par contre, avoir fini la série et revenir aux premiers tomes donne un choc : le graphisme a très nettement évolué, le découpage s'est clairement amélioré, et la mise en scène a subtilement changé, de même que les personnages, d'ailleurs. Par contre, la traduction française semble très moyenne. Déjà une note du traducteur à la fin du tome 8 montre qu'il ne connaissait pas la série avant de la lire et qu'il a traduit les tomes un à un. Ensuite, rien qu'en feuilletant très rapidement un tome de l'édition américaine, j'ai repéré deux jeux de mots qui n'apparaissent pas dans la version française. Vraiment dommage. En plus aucune note, aucun dossier, rien, alors qu'il y avait vraiment de quoi faire (cf l'édition américaine). Et puis il y a des bulles inversées, c'est vraiment pénible... Voilà, j'aurais bien mis un 4,5 histoire de marquer ma préférence pour Asatte Dance, mais j'ai tellement ri (aaaah, le tome 6 !) que ces 5 étoiles sont bien méritées. :) Ah, un dernier mot : à ce jour, Tonkam n'a pas réédité la série. Les premiers tomes sont donc difficilement trouvables, mais ce n'est pas impossible, il faut juste se dépêcher de les dénicher.

14/01/2005 (modifier)
Par Altaïr
Note: 5/5
Couverture de la série Nausicaä de la vallée du vent
Nausicaä de la vallée du vent

Bon sang, comment ai-je pu oublier de mettre une note sur cette BD qui fait partie de mon panthéon personnel, une de celles qui m'a le plus passionné, émue, impressionné, et qui en plus fait réfléchir ? Le scénario est d'une richesse thématique unique, profonde, qui donne à réfléchir sur le rapport des hommes à la nature et à la science en des termes originaux et jamais simplistes. Le monde présenté par Miyazaki est d'une grande cohérence, lui aussi riche et complexe, avec des trouvailles fascinantes, tantôt poétiques et tantôt effrayantes, mais toujours source d'une grande émotion. Les personnages sont très charismatiques et intéressants, Nausicaä et Kushana en tête, jamais manichéens... quoique d'une façon, si, Nausicaä représente une certaine forme de manichéisme pour le respect des êtres vivants, quels qu'ils soient, un manichéisme habité et terrible qui nous fait réfléchir l'égocentrisme de l'homme. Le découpage est très dynamique (c'est Miyazaki, tout de même !), les paysages somptueux, et dans l'ensemble le dessin est très très bon quoique surprenant pour un manga. Son seul défaut pourrait être le fait qu'il soit paru sur 12 ans, et qu'effectivement on sent que le scénario a été élaboré au fur et à mesure et que toutes les étapes n'étaient pas prévues au départ. Qu'importe, le tout est parfaitement cohérent et c'est ce qui compte. Par contre, vu la densité de la bête, il peut être conseillé de le savourer à petites doses...

14/01/2005 (modifier)