Même si on a plus la surprise et qu'on sait à quoi s'attendre après Aldébaran, on est pas déçu. Le scénario est toujours palpitant et bien construit, les personnages sont intéressants (bien qu'un peu trop tranchés) et surtout, surtout, les paysages et le bestiaire sont toujours aussi fabuleux. Léo se lache et c'est une réussite. Rien que pour les bestioles qu'il invente, chaque tome est un régal. Quelle imagination !
Bon, évidemment, le récit n'avance pas très vite. Et encore un autre cycle après Betelgeuse ?!! Va falloir qu'il soit béton ! On va voir.
En tout cas, Aldébaran et Bételgeuse sont de très bonnes BD pour convertir quelqu'un à la BD ou y ramener les égarés !
Première chose à dire : C'EST BEAU !!! Le dessin est une pure merveille ! C'est doux, c'est pur, c'est très bien fini... Florence Magnin sait vraiment aller à l'essentiel sans ajouter de fioriture. Ca donne donc une impression de calme et de simplicité, et pourtant les détails sont loin d'être négligés lorsqu'ils sont nécessaires. Elle joue aussi beaucoup sur les lumières. Et les couleurs sont parfaites : à la fois jolies et suffisamment soutenues, mais pas trop vives non plus. On a l'impression qu'un très léger voile recouvre les pages. Un peu comme un voile de mystère, quoi ! Pour moi, le travail de Magnin est encore plus beau dans L'Autre Monde que dans Mary la Noire ou dans L'Héritage d'Emilie, qui sont pourtant très réussies.
Le scénario de Rodolphe est lui aussi de tout premier ordre. L'idée est géniale, le rythme parfait, les rebondissements inattendus. On dirait un peu du Jules Verne. Quelle imagination ! Et tout ça mené de telle façon qu'on est surpris à chaque page. Les personnages sont tous adorables.
L'impression générale est celle d'une lecture reposante. Attention, je n'ai pas dit ennuyeuse, soporifique ou je ne sais quoi de péjoratif ! Non, ce que je veux dire c'est que la douceur du graphisme et le scénario très intéressant font passer un très, très bon moment, sans avoir un coup au coeur toutes les deux pages. Et c'est souvent exactement ce que je demande à une série.
Avec tout ça, c'est sans doute étonnant de ne pas mettre 5/5 ? C'est simplement que pour classer une série en "Culte!", il me faut justement ce coup au coeur toute les 2 pages, ou constater a posteriori que j'ai lu un album entier en apnée, ou me faire péter la rate de rire, avoir pleuré comme une madeleine... Cet album ne manque de rien, il est parfait, mais il n'est pas du genre "Culte!". Si je pouvais, je lui mettrais quand même 4,5/5.
La série est basée sur le personnage central d'Anita. A première vue, une chieuse de première. Sadique, vénale et violente en plus. A l'humour caustique et au coeur de glace. Bref, pas super attachante. Pourtant, au fur et à mesure des péripéties de notre héroïne, force est de constater qu'elle n'est pas si dénuée de coeur que ça, et que si elle est un peu violente, ce n'est que pour se faire respecter. Donc, finalement, on l'aime vraiment bien, Anita.
A ça viennent s'ajouter les autres personnages, qui sont exactement dans le même genre : assez rébarbatifs au premier abord, et finalement fort sympathiques.
Tout ce petit monde évolue dans un univers bien glauque, propice au déchaînement des évènements et des passions (amoureuses ou meurtrières), où les pièges, les dangers et les trahisons sont partout.
Cette ambiance est très bien servie par la palette de couleurs utilisée par Cromwell (dans les verdâtres) et par le dessin un peu agressif.
Le mode "Journal" est plutôt sympa et permet à l'auteur de se lâcher sur le texte, ce qui est un régal pour nous. Les titres des albums sont aussi très forts !
Bon, résumons-nous : très drôle, très prenant (ça pète de partout et ça va vite !) et fort bien dessiné. Très bonne série.
Kucek, pirate aussi couard que cupide, essaie de se dépêtrer tant bien que mal du côté de Zanzibar alors qu’il est activement recherché pour une question d’héritage et de gros sous . . . voici planté le décor.
Que dire de cette série si ce n’est qu’elle est fort sympathique et injustement trop méconnue car relativement ancienne, comme le souligne ThePatrick, mais qui ne revêt pas encore le statut de "moisi" (la bd, pas la patate ;) ).
En effet, l’histoire, sans être grandement originale (avec un final assez conventionnel), est homogène, bien construite et très agréable à suivre. Je n’ai pas eu le sentiment d’assister à une suite de péripéties mêlant des séquences confuses ou peu lisibles, contrairement à ThePatrick. L’humour, souvent présent, apporte une touche rafraîchissante et légère à l’ensemble. Concernant les personnages, Malibu est sans doute le plus attachant de par sa grande sensibilité.
Le coup de crayon d’Olivier Pont fait partie de ceux que je préfère (à l’image d’un Pierre Alary). Le trait est nerveux, précis, caricatural et très expressif. Malgré une très bonne entrée en la matière avec le premier tome, aussi bien au niveau du scénario que du dessin, le second pêche par des couleurs trop saturées et le troisième par un encrage rapide et manquant de précisions. Toutefois, ce petit bémol n’entache en rien ma très bonne impression sur cette série.
Ma note est sans doute galvaudée mais représente mon coup de coeur pour cette série et le travail des auteurs.
Voilà une petite série qui promet beaucoup. Cela faisait longtemps que je cherchais quelque chose comme ça. Enfin une histoire de samouraï avec ce qu'il faut de surnaturel et de beaux dessins...
Le dessin et la mise en couleur sont très vifs et tranchant à l'image du sabre d'Okko le héros de l'histoire. Les détails sont légions pour le plaisir de nos mirettes.
Le scénario n'est pas très original (les héros veulent retrouver Petite carpe qui a été enlevée par des méchants) mais intéressant et assez bien mené. Les personnages sont vraiment trop cool. Mon préféré est sans conteste Noburo le mystérieux géant masqué : quel look, quel charisme et quel combattant !!!!
J'ai passé un moment génial avec cette BD. Il est donc logique que j'en recommande vivement l'achat. Vivement le tome 2, j'en salive d'avance.
Très très bel album !
Comme l'ont souligné mes camarades, Renaud Dillies a utilisé un peu le même système narratif que pour son album précédent. Mais ce n'est pas un mal, bien au contraire. Car il sait, avec ses mots, ses histoires tellement simples, son graphisme si particulier, toucher les gens au plus profond. Bon, c'est sûr, la redite peut être un défaut, mais au bout de plusieurs albums, pas de deux...
Vraiment, on se sent concerné par cette sensation de vide immense que Sumato vit à la fin de l'album. On aime ces petits instants de grâce distillés dans l'album, cette histoire primesautière de deux potes qui croient en leur destinée, en leur passion.
Renaud, veux-tu m'épouser ? Comment ça, je suis déjà marié ? ;)
Sandman, un être étrange et tourmenté, mène ses enquêtes avec détermination dans le New-york fin 1930. D'emblée ce personnage n'est pas un super héros, il s'affuble d'un masque à gaz et possède quelques gadgets mais il n'a rien d'un surhomme ni d'un athlète. Ce n'est pas non plus un "vigilante" sans pitié, c'est juste un homme qui fait ça pour fuir ses cauchemars.
L'univers de cette BD est très réussi, les crimes commis sont vraiment sordides, souvent ceux-ci sont perpétrés par des personnages ambigus et les victimes sont pratiquement toujours membres des hautes sphères de la société. Cette société d'ailleurs composée de gens au passé plus ou moins trouble n'est pas épargnée dans le récit.
Les divers personnages sont tous assez travaillés, certains sont énigmatiques et les relations qui naissent entre eux sont toujours intelligemment introduites.
Les scénarios sont captivants et vraiment bien menés, seul le découpage m'a paru parfois étrange sautant d'une scène à une autre de façon un peu trop brusque.
Les dessins de cette BD sont loin d'être des chefs-d'oeuvre c'est clair, moi ça ne me gène pas. Et puis ce choix pour les dessins n'est peut être pas anodin, les personnages sont dessinés de façon à paraître laids, souvent les traits sont exagérément tirés, je trouve que ça renforce le côté un peu puant de ce monde.
Avec cette BD lue sans conviction je m'attendais à du "sans plus", et j'ai eu une agréable surprise, j'ai bien aimé ces "Mystérieuses enquêtes". Particulièrement le deuxième volume qui met en scène le milieu gay féminin, c'est assez inédit dans ce genre de BD et même si l'intrigue dans ce tome est un banal "rape and revenge" je l'ai trouvé agréable à lire.
Allez un 4/5, c'est dommage que cette série ne soit plus éditée en France.
Vraiment le premier tome de cette série est particulièrement réussi et j’espère vivement que le numéro 2 soit du même niveau.
Il y a un coté mystère de l’Ouest dans cette série, sans le coté kitch. Le dessin est plutôt réussi (surtout les jeux d’ombres et lumières) avec une mise en couleur plutôt sympa (Style crayons de couleur gras)
Le scénario est une intrigue « westerno-fantastico-policière » qui se déroule à NY au début du siècle dernier. Quatre individus de tous horizons menés par un personnage fort charismatique vont tenter de résoudre une vague de meurtres et suicides aux circonstances plus qu’étranges.
Je commence par un 4/5 en espérant pouvoir confirmer cette note au 2ieme opus.
Ajout 01/04/05 : Ce deuxième album qui conclu l’histoire est vraiment excellent. L’intrigue est rondement menée et la fin nous laisse présagée de nouvelles aventures. Parfait !
Ajout 10/11/06 : Ce Troisième album confirme l’excellente série qu’est W.E.S.T. Les auteurs ont eu la bonne idée de « modifier » l’équipe de nos héros et de situer l’action sur Cuba. Ceci nous permet de découvrir ou redécouvrir l’histoire des Américains sur l’île. Franchement très bon.
Elle ne pleure pas, elle chante est une véritable baffe. Une baffe scénaristique, une histoire, que dis-je, un cri, une révolte, une vengeance, la souffrance incarnée par cette fille qui a subit l'inceste et qui "vomit" son récit à ce père mourant. Un huis-clos troublant, presque un monologue, parsemés de quelques dialogues, mais surtout de silences :
La mère
- Ce n'est pas un monstre tu sais
La fille
-...
Une baffe au niveau de l'illustration, tout simplement belle. Un décalage complet entre le quotidien décrit par les dessins, nous suggérant l'immobilité, l'attente, et le texte en encadré en haut de case d'une violence inouïe, on la sent bouillir, enfin animée de vie à l'approche de la mort du bourreau. On la voit téléphoner, sortir, prendre sa voiture, tourner la clé dans le contact, conduire, etc, etc. Et le texte nous dit : "mon père a eu un accident, j'aimerai qu'il crève..."
Une palette de couleur choisie aussi pour effectuer ce décalage, couleurs chaudes, parfois le choix des ombres chinoises accentue le coté dramatique du monologue.
Un album tiré d'un roman autobiographique. L'auteur fait une très belle préface que je vous invite à lire.
Les deux auteurs ont su capter ce cri, cette douleur avec une force et une sensibilité qui font de cette bd, un album tout en sensibilité, à fleur de peau.
Cet album est vraiment bien : les graphismes me plaisent énormément, tant par le jeu des couleurs que par la précision des dessins. La mise en page est assez originale, comme je l'aime. L'histoire, sans être exceptionnelle reste prenante. Et la lecture de l'opus terminé, j'ai vraiment eu envie de lire la suite.
Pour éclairer un "posteur" précédent, Hub n'est pas un nouveau. Sous ce pseudo se cache le dessinateur de Kazandou, un Manga lyonnais (si, si) du milieu des années 90. J'avais déjà adoré cette BD sauf qu'il s'est arrêté avant la fin et que la série n'est pas complète. J’espère que sans nous faire une série commerciale à multiples rallonges, il parviendra cette fois à achever son oeuvre.
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Bételgeuse
Même si on a plus la surprise et qu'on sait à quoi s'attendre après Aldébaran, on est pas déçu. Le scénario est toujours palpitant et bien construit, les personnages sont intéressants (bien qu'un peu trop tranchés) et surtout, surtout, les paysages et le bestiaire sont toujours aussi fabuleux. Léo se lache et c'est une réussite. Rien que pour les bestioles qu'il invente, chaque tome est un régal. Quelle imagination ! Bon, évidemment, le récit n'avance pas très vite. Et encore un autre cycle après Betelgeuse ?!! Va falloir qu'il soit béton ! On va voir. En tout cas, Aldébaran et Bételgeuse sont de très bonnes BD pour convertir quelqu'un à la BD ou y ramener les égarés !
L'Autre Monde
Première chose à dire : C'EST BEAU !!! Le dessin est une pure merveille ! C'est doux, c'est pur, c'est très bien fini... Florence Magnin sait vraiment aller à l'essentiel sans ajouter de fioriture. Ca donne donc une impression de calme et de simplicité, et pourtant les détails sont loin d'être négligés lorsqu'ils sont nécessaires. Elle joue aussi beaucoup sur les lumières. Et les couleurs sont parfaites : à la fois jolies et suffisamment soutenues, mais pas trop vives non plus. On a l'impression qu'un très léger voile recouvre les pages. Un peu comme un voile de mystère, quoi ! Pour moi, le travail de Magnin est encore plus beau dans L'Autre Monde que dans Mary la Noire ou dans L'Héritage d'Emilie, qui sont pourtant très réussies. Le scénario de Rodolphe est lui aussi de tout premier ordre. L'idée est géniale, le rythme parfait, les rebondissements inattendus. On dirait un peu du Jules Verne. Quelle imagination ! Et tout ça mené de telle façon qu'on est surpris à chaque page. Les personnages sont tous adorables. L'impression générale est celle d'une lecture reposante. Attention, je n'ai pas dit ennuyeuse, soporifique ou je ne sais quoi de péjoratif ! Non, ce que je veux dire c'est que la douceur du graphisme et le scénario très intéressant font passer un très, très bon moment, sans avoir un coup au coeur toutes les deux pages. Et c'est souvent exactement ce que je demande à une série. Avec tout ça, c'est sans doute étonnant de ne pas mettre 5/5 ? C'est simplement que pour classer une série en "Culte!", il me faut justement ce coup au coeur toute les 2 pages, ou constater a posteriori que j'ai lu un album entier en apnée, ou me faire péter la rate de rire, avoir pleuré comme une madeleine... Cet album ne manque de rien, il est parfait, mais il n'est pas du genre "Culte!". Si je pouvais, je lui mettrais quand même 4,5/5.
Anita Bomba
La série est basée sur le personnage central d'Anita. A première vue, une chieuse de première. Sadique, vénale et violente en plus. A l'humour caustique et au coeur de glace. Bref, pas super attachante. Pourtant, au fur et à mesure des péripéties de notre héroïne, force est de constater qu'elle n'est pas si dénuée de coeur que ça, et que si elle est un peu violente, ce n'est que pour se faire respecter. Donc, finalement, on l'aime vraiment bien, Anita. A ça viennent s'ajouter les autres personnages, qui sont exactement dans le même genre : assez rébarbatifs au premier abord, et finalement fort sympathiques. Tout ce petit monde évolue dans un univers bien glauque, propice au déchaînement des évènements et des passions (amoureuses ou meurtrières), où les pièges, les dangers et les trahisons sont partout. Cette ambiance est très bien servie par la palette de couleurs utilisée par Cromwell (dans les verdâtres) et par le dessin un peu agressif. Le mode "Journal" est plutôt sympa et permet à l'auteur de se lâcher sur le texte, ce qui est un régal pour nous. Les titres des albums sont aussi très forts ! Bon, résumons-nous : très drôle, très prenant (ça pète de partout et ça va vite !) et fort bien dessiné. Très bonne série.
Kucek
Kucek, pirate aussi couard que cupide, essaie de se dépêtrer tant bien que mal du côté de Zanzibar alors qu’il est activement recherché pour une question d’héritage et de gros sous . . . voici planté le décor. Que dire de cette série si ce n’est qu’elle est fort sympathique et injustement trop méconnue car relativement ancienne, comme le souligne ThePatrick, mais qui ne revêt pas encore le statut de "moisi" (la bd, pas la patate ;) ). En effet, l’histoire, sans être grandement originale (avec un final assez conventionnel), est homogène, bien construite et très agréable à suivre. Je n’ai pas eu le sentiment d’assister à une suite de péripéties mêlant des séquences confuses ou peu lisibles, contrairement à ThePatrick. L’humour, souvent présent, apporte une touche rafraîchissante et légère à l’ensemble. Concernant les personnages, Malibu est sans doute le plus attachant de par sa grande sensibilité. Le coup de crayon d’Olivier Pont fait partie de ceux que je préfère (à l’image d’un Pierre Alary). Le trait est nerveux, précis, caricatural et très expressif. Malgré une très bonne entrée en la matière avec le premier tome, aussi bien au niveau du scénario que du dessin, le second pêche par des couleurs trop saturées et le troisième par un encrage rapide et manquant de précisions. Toutefois, ce petit bémol n’entache en rien ma très bonne impression sur cette série. Ma note est sans doute galvaudée mais représente mon coup de coeur pour cette série et le travail des auteurs.
Okko
Voilà une petite série qui promet beaucoup. Cela faisait longtemps que je cherchais quelque chose comme ça. Enfin une histoire de samouraï avec ce qu'il faut de surnaturel et de beaux dessins... Le dessin et la mise en couleur sont très vifs et tranchant à l'image du sabre d'Okko le héros de l'histoire. Les détails sont légions pour le plaisir de nos mirettes. Le scénario n'est pas très original (les héros veulent retrouver Petite carpe qui a été enlevée par des méchants) mais intéressant et assez bien mené. Les personnages sont vraiment trop cool. Mon préféré est sans conteste Noburo le mystérieux géant masqué : quel look, quel charisme et quel combattant !!!! J'ai passé un moment génial avec cette BD. Il est donc logique que j'en recommande vivement l'achat. Vivement le tome 2, j'en salive d'avance.
Sumato
Très très bel album ! Comme l'ont souligné mes camarades, Renaud Dillies a utilisé un peu le même système narratif que pour son album précédent. Mais ce n'est pas un mal, bien au contraire. Car il sait, avec ses mots, ses histoires tellement simples, son graphisme si particulier, toucher les gens au plus profond. Bon, c'est sûr, la redite peut être un défaut, mais au bout de plusieurs albums, pas de deux... Vraiment, on se sent concerné par cette sensation de vide immense que Sumato vit à la fin de l'album. On aime ces petits instants de grâce distillés dans l'album, cette histoire primesautière de deux potes qui croient en leur destinée, en leur passion. Renaud, veux-tu m'épouser ? Comment ça, je suis déjà marié ? ;)
Les Mystérieuses enquêtes de Sandman
Sandman, un être étrange et tourmenté, mène ses enquêtes avec détermination dans le New-york fin 1930. D'emblée ce personnage n'est pas un super héros, il s'affuble d'un masque à gaz et possède quelques gadgets mais il n'a rien d'un surhomme ni d'un athlète. Ce n'est pas non plus un "vigilante" sans pitié, c'est juste un homme qui fait ça pour fuir ses cauchemars. L'univers de cette BD est très réussi, les crimes commis sont vraiment sordides, souvent ceux-ci sont perpétrés par des personnages ambigus et les victimes sont pratiquement toujours membres des hautes sphères de la société. Cette société d'ailleurs composée de gens au passé plus ou moins trouble n'est pas épargnée dans le récit. Les divers personnages sont tous assez travaillés, certains sont énigmatiques et les relations qui naissent entre eux sont toujours intelligemment introduites. Les scénarios sont captivants et vraiment bien menés, seul le découpage m'a paru parfois étrange sautant d'une scène à une autre de façon un peu trop brusque. Les dessins de cette BD sont loin d'être des chefs-d'oeuvre c'est clair, moi ça ne me gène pas. Et puis ce choix pour les dessins n'est peut être pas anodin, les personnages sont dessinés de façon à paraître laids, souvent les traits sont exagérément tirés, je trouve que ça renforce le côté un peu puant de ce monde. Avec cette BD lue sans conviction je m'attendais à du "sans plus", et j'ai eu une agréable surprise, j'ai bien aimé ces "Mystérieuses enquêtes". Particulièrement le deuxième volume qui met en scène le milieu gay féminin, c'est assez inédit dans ce genre de BD et même si l'intrigue dans ce tome est un banal "rape and revenge" je l'ai trouvé agréable à lire. Allez un 4/5, c'est dommage que cette série ne soit plus éditée en France.
W.E.S.T
Vraiment le premier tome de cette série est particulièrement réussi et j’espère vivement que le numéro 2 soit du même niveau. Il y a un coté mystère de l’Ouest dans cette série, sans le coté kitch. Le dessin est plutôt réussi (surtout les jeux d’ombres et lumières) avec une mise en couleur plutôt sympa (Style crayons de couleur gras) Le scénario est une intrigue « westerno-fantastico-policière » qui se déroule à NY au début du siècle dernier. Quatre individus de tous horizons menés par un personnage fort charismatique vont tenter de résoudre une vague de meurtres et suicides aux circonstances plus qu’étranges. Je commence par un 4/5 en espérant pouvoir confirmer cette note au 2ieme opus. Ajout 01/04/05 : Ce deuxième album qui conclu l’histoire est vraiment excellent. L’intrigue est rondement menée et la fin nous laisse présagée de nouvelles aventures. Parfait ! Ajout 10/11/06 : Ce Troisième album confirme l’excellente série qu’est W.E.S.T. Les auteurs ont eu la bonne idée de « modifier » l’équipe de nos héros et de situer l’action sur Cuba. Ceci nous permet de découvrir ou redécouvrir l’histoire des Américains sur l’île. Franchement très bon.
Elle ne pleure pas, elle chante
Elle ne pleure pas, elle chante est une véritable baffe. Une baffe scénaristique, une histoire, que dis-je, un cri, une révolte, une vengeance, la souffrance incarnée par cette fille qui a subit l'inceste et qui "vomit" son récit à ce père mourant. Un huis-clos troublant, presque un monologue, parsemés de quelques dialogues, mais surtout de silences : La mère - Ce n'est pas un monstre tu sais La fille -... Une baffe au niveau de l'illustration, tout simplement belle. Un décalage complet entre le quotidien décrit par les dessins, nous suggérant l'immobilité, l'attente, et le texte en encadré en haut de case d'une violence inouïe, on la sent bouillir, enfin animée de vie à l'approche de la mort du bourreau. On la voit téléphoner, sortir, prendre sa voiture, tourner la clé dans le contact, conduire, etc, etc. Et le texte nous dit : "mon père a eu un accident, j'aimerai qu'il crève..." Une palette de couleur choisie aussi pour effectuer ce décalage, couleurs chaudes, parfois le choix des ombres chinoises accentue le coté dramatique du monologue. Un album tiré d'un roman autobiographique. L'auteur fait une très belle préface que je vous invite à lire. Les deux auteurs ont su capter ce cri, cette douleur avec une force et une sensibilité qui font de cette bd, un album tout en sensibilité, à fleur de peau.
Okko
Cet album est vraiment bien : les graphismes me plaisent énormément, tant par le jeu des couleurs que par la précision des dessins. La mise en page est assez originale, comme je l'aime. L'histoire, sans être exceptionnelle reste prenante. Et la lecture de l'opus terminé, j'ai vraiment eu envie de lire la suite. Pour éclairer un "posteur" précédent, Hub n'est pas un nouveau. Sous ce pseudo se cache le dessinateur de Kazandou, un Manga lyonnais (si, si) du milieu des années 90. J'avais déjà adoré cette BD sauf qu'il s'est arrêté avant la fin et que la série n'est pas complète. J’espère que sans nous faire une série commerciale à multiples rallonges, il parviendra cette fois à achever son oeuvre.