Après nous avoir donné sa version psychédélique de Cendrillon avec son "Cinderalla", Junko Mizuno revisite le conte Hansel et Gretel.
Et cela fonctionne toujours aussi bien, l'univers de cette BD est vraiment farfelu à souhait et les dialogues naïfs ne manquent pas d'humour.
Le style graphique particulier (moi j'aime) est sublimé par des couleurs variées, la mise en case est assez originale, l'ensemble a vraiment un joli côté Kaléidoscopique.
Même si je trouve que c'est légèrement inférieur à Cinderalla j'ai vraiment pris plaisir à cette lecture, un 4/5 donc, qui tient sûrement beaucoup du coup de coeur mais quand on aime...
Voilà, c'est fait, j'ai lu "Aldébaran"... En tant que bédéphile, c'était semble-t-il un devoir. Je me suis donc offert l'intégrale et hop, en 3 jours, j'ai tout lu.
Le dessin tout d'abord : je suis mitigé. D'un côté, j'adore le look des animaux (originalité 5/5) et le dessin de la planète et des paysages. D'un autre côté, je dois dire que je trouve les personnages assez moches, le pire étant les expressions de leurs visages.
Le scénario est lui très réussi : suspense, action, rebondissements, amour, écologie, pas de violence ou presque, bref que du bonheur.
Dans l'ensemble j'ai trouvé cette série vraiment bien. Je suis tout particulièrement admiratif face à la diversité et à l'originalité de la faune d'Aldébaran. J'irai même jusqu'à dire que c'est le point fort de la série.
En conséquence, je mets immédiatement le second cycle "Bételgeuse" sur ma liste de futures acquisitions.
Je dois avouer que j'ai bien accroché au concept qui sent pourtant le marketing à plein nez. La joint-venture (sic) mythe/péché/technologie fonctionne bien même si on se demande parfois en quoi le mythe a un lien avec l'histoire (si ce n'est les noms des personnages); les 7 pêchés sont eux plutôt bien illustrés sur les 6 premiers tomes même si l'envie pourrait finalement être utilisée (et ce avec une parfaite logique) pour chacun de ces tomes.
Tomes tellement indépendants qu'à part le mendiant/oracle, on a du mal à voir comment (ou si) toutes les histoires vont finir par se rejoindre lors du 8ème et dernier tome sur l'espérance. Le lien entre les tomes ne sera t-il finalement qu'un concept, ce qui serait un peu décevant, ou y a-t-il un lien invisible qui ne se dévoilera qu'à la toute fin? Auquel cas je ne serais pas loin de dérouler le tapis rouge tant je ne vois rien venir.
Je ne boude donc pas mon plaisir car ces 6 premiers tomes sont qualitativement tous très bons et j'en suis le premier surpris. Alcante ne bacle pas un scénario pour un autre quoique j'ai peut-être un petit faible pour les tome 3 et 5 (la gourmandise et l'avarice), très politique fiction, mené de main de maître, sans aucune concession et plutôt flippant et noir au final.
Le dessin, s'il réserve quelques écarts qualitatifs est quand même plus que correct. Rien à voir avec Le Triangle Secret si vous voulez mon opinion. Une série qui arrive donc presque à terme et qui ne déçoit pas, dans une collection "Empreintes" chez Dupuis de plus en plus séduisante.
Je conseillerai cette BD pour les fans de film comme Scream ou bien 8mm avec N.Cage.
Certes les dessins ne sont pas franchement transcendants (et les couleurs encore moins), mais le scénario correspond à ce que l'on peut attendre de ce genre d'oeuvre: des meurtres mystérieux, des personnages bizarres, le tout autour de films étranges (j'ai réussi à trouver trois adjectifs qui veulent dire quasiment la même chose: youpi!!!).
La fin de ce premier tome réussit à nous tenir en haleine et la suite devrait nous en dévoiler un peu plus sur ce qui se trame.
A suivre donc...
Vous me direz peut-être "Encore une histoire de Samouraï !!!", moi je vous dirai que vous risquez de passer à côté d'une série justement pas comme les autres.
Ronin, Katana, combats, tous les ingrédients classiques sont là. Mais Hub a ajouté une poignée d'originalité qui fait que "Okko" est à lire.
Un savoureux mélange de culture et de magie qui sert totalement l'aventure.
Chaque personnage développe une véritable personnalité.
La construction des planches est dynamique à souhait et la qualité du dessin et des couleurs exemplaires.
Excellent scénario, bon une fois de plus cela se passe durant la période Nazi avec une histoire d’arme ultime fantastique. C’est passionnant et cela se lit très bien. Cependant il faudrait que notre auteur pense à mettre des petites bulles resituant l’action. Parfois on saute d’un pays à l’autre en plein milieu de page et nous sommes très vite perdus surtout lors de la première lecture.
Pour le dessin, j’ai du mal avec le visage des personnages, il y a beaucoup trop d’ombres. Et puis page 25, la grosse case en bas me choque. On dirait une photo ? Regardez bien les bâtiments dans cette case et comparez avec ceux du reste de l’album.
4.5
Je ne vais pas répéter tout ce qui a été dit, cette BD est superbement réalisée.
J'ai vraiment accroché du début à la fin, le suspense est tel qu'une fois fermé le premier tome on ne peut s'empêcher d'ouvrir le suivant !
Scénario, dessin, couleurs, tout est fait pour plonger dans l'atmosphère sombre et oppressante du sanctuaire, presque angoissante...
Le bémol est la ressemblance des personnages et les scènes un peu brouillonnes qui sèment une certaine confusion, notamment dans le premier tome, mais heureusement ça s'arrange un peu après :)
Une BD à la limite du culte si ce n'était une fin plutôt étrange, peut-être décevante pour certains, mais qui mérite d'être lue absolument !
"Salvatore" est la première série que je lis de De Crécy, et je dois avouer que cela ne m'a pas déçu. Au départ, j'étais assez sceptique. J'étais persuadé que j'allais me plonger dans une histoire surréaliste et déconcertante. Mes craintes n'étaient pas fondées et cet album est vraiment bien fait.
Le scénario est présenté un peu à la manière d'un conte animalier. Le ton est très frais et l'humour n'est pas négligé. Dès les premières pages, on est captivé par cette histoire très poétique. Dans ce premier tome, les éléments importants du récit ne sont dévoilés qu'au fur et à mesure que l'on tourne les pages. On ne comprend vraiment les motivations de Salvatore qu'à la fin de l'album. Grâce à cela, on prend son temps pour faire connaissance avec les différents protagonistes tout en se demandant quels seront les aboutissants de cette histoire.
Au niveau du dessin, Nicolas de Crécy assure sans problème. Son trait délicat colle parfaitement avec le scénario. Ses personnages sont très attachants.
Nous avons droit ici à une galerie de portraits haut en couleurs. Celle-ci contribue beaucoup à la réussite de cet album.
Les couleurs sont dans les tons pastels, ce qui donne un côté apaisant à la lecture de cette série.
"Salvatore" est une bd qui ne devrait pas passer inaperçue, et c'est totalement justifié.
A suivre sans hésitation !
J'aime vraiment beaucoup cette série. Et je trouve ça trop fort, qu'avec son style de dessin (qu'on s'attendrait plus à voir dans de l'humour), Sokal arrive à planter des ambiances aussi noires !
Parce que le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est du polar noir. Encore plus noir que Blacksad, par exemple, parce qu'en plus, c'est d'un cynisme à faire peur. Et Canardo, s'il reste à peu près honnête, est désespérant d'indifférence et de pessimisme.
Bref, l'intérêt de la série vient surtout de cette ambiance noirâtre, tellement efficace qu'on a l'impression d'un brouillard qui colle à la peau.
Sinon, en ce qui concerne l'inégalité des scénarios dont tous les avis parlent, je ne suis pas forcément d'accord. Sokal s'est essayé à plusieurs styles : le polar "urbain", le road-movie, le polar exotique, le huis-clos... J'ai trouvé qu'ils étaient tous très forts, mais forcément, on préfère toujours un style.
A essayer
Ce qui frappe quand on lit Rex Mundi c'est son monde étrange. Un monde au contexte géopolitique totalement différent. La BD s'ouvre sur une double page montrant une Europe inédite avec ses empires, ses émirats et autres républiques...
La France est une monarchie, le clergé est puissant, les guildes et princes marchands pullulent. J'insiste sur la description de cet univers parce qu’en plus de l'intrigue principale qui nous fait suivre Julien Saunière, ce qui se passe en toile de fond est d'un réel intérêt, ce n'est pas qu'un simple contexte, tout semble vrai et cohérent. Les divers complots et tensions politiques entre ces états fictifs nous renvoient à notre monde où les intérêts politiques sont souvent les mêmes (compte tenu de l'époque).
Le sentiment d'oppression vécu par la population est palpable, la ville de Paris est sombre, des détails insignifiants tels les fissures sur les murs, les lieux mal éclairés, nous font bien sentir que c'est un monde passéïste régi de façon autoritaire et archaïque où l'inquisition fait régner la terreur.
L'intrigue principale est touffue et captivante, les intervenants sont nombreux et même si l'on est loin de tenir tous les tenants et aboutissants à la fin de ce premier tome, il serait réducteur de dire que c'est juste une mise en place.
Les dessins sont plutôt réussis même si certaines expressions sur les visages sont parfois un peu exagérées, mais c'est pour chipoter, l'ensemble est correct.
Une très bonne lecture donc, j'attends la suite avec impatience, ma seule réserve est le prix que je trouve un poil élevé pour un album de cette collection.
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Hansel & Gretel
Après nous avoir donné sa version psychédélique de Cendrillon avec son "Cinderalla", Junko Mizuno revisite le conte Hansel et Gretel. Et cela fonctionne toujours aussi bien, l'univers de cette BD est vraiment farfelu à souhait et les dialogues naïfs ne manquent pas d'humour. Le style graphique particulier (moi j'aime) est sublimé par des couleurs variées, la mise en case est assez originale, l'ensemble a vraiment un joli côté Kaléidoscopique. Même si je trouve que c'est légèrement inférieur à Cinderalla j'ai vraiment pris plaisir à cette lecture, un 4/5 donc, qui tient sûrement beaucoup du coup de coeur mais quand on aime...
Aldébaran
Voilà, c'est fait, j'ai lu "Aldébaran"... En tant que bédéphile, c'était semble-t-il un devoir. Je me suis donc offert l'intégrale et hop, en 3 jours, j'ai tout lu. Le dessin tout d'abord : je suis mitigé. D'un côté, j'adore le look des animaux (originalité 5/5) et le dessin de la planète et des paysages. D'un autre côté, je dois dire que je trouve les personnages assez moches, le pire étant les expressions de leurs visages. Le scénario est lui très réussi : suspense, action, rebondissements, amour, écologie, pas de violence ou presque, bref que du bonheur. Dans l'ensemble j'ai trouvé cette série vraiment bien. Je suis tout particulièrement admiratif face à la diversité et à l'originalité de la faune d'Aldébaran. J'irai même jusqu'à dire que c'est le point fort de la série. En conséquence, je mets immédiatement le second cycle "Bételgeuse" sur ma liste de futures acquisitions.
Pandora Box
Je dois avouer que j'ai bien accroché au concept qui sent pourtant le marketing à plein nez. La joint-venture (sic) mythe/péché/technologie fonctionne bien même si on se demande parfois en quoi le mythe a un lien avec l'histoire (si ce n'est les noms des personnages); les 7 pêchés sont eux plutôt bien illustrés sur les 6 premiers tomes même si l'envie pourrait finalement être utilisée (et ce avec une parfaite logique) pour chacun de ces tomes. Tomes tellement indépendants qu'à part le mendiant/oracle, on a du mal à voir comment (ou si) toutes les histoires vont finir par se rejoindre lors du 8ème et dernier tome sur l'espérance. Le lien entre les tomes ne sera t-il finalement qu'un concept, ce qui serait un peu décevant, ou y a-t-il un lien invisible qui ne se dévoilera qu'à la toute fin? Auquel cas je ne serais pas loin de dérouler le tapis rouge tant je ne vois rien venir. Je ne boude donc pas mon plaisir car ces 6 premiers tomes sont qualitativement tous très bons et j'en suis le premier surpris. Alcante ne bacle pas un scénario pour un autre quoique j'ai peut-être un petit faible pour les tome 3 et 5 (la gourmandise et l'avarice), très politique fiction, mené de main de maître, sans aucune concession et plutôt flippant et noir au final. Le dessin, s'il réserve quelques écarts qualitatifs est quand même plus que correct. Rien à voir avec Le Triangle Secret si vous voulez mon opinion. Une série qui arrive donc presque à terme et qui ne déçoit pas, dans une collection "Empreintes" chez Dupuis de plus en plus séduisante.
L'Ombre du Cinéphage
Je conseillerai cette BD pour les fans de film comme Scream ou bien 8mm avec N.Cage. Certes les dessins ne sont pas franchement transcendants (et les couleurs encore moins), mais le scénario correspond à ce que l'on peut attendre de ce genre d'oeuvre: des meurtres mystérieux, des personnages bizarres, le tout autour de films étranges (j'ai réussi à trouver trois adjectifs qui veulent dire quasiment la même chose: youpi!!!). La fin de ce premier tome réussit à nous tenir en haleine et la suite devrait nous en dévoiler un peu plus sur ce qui se trame. A suivre donc...
Okko
Vous me direz peut-être "Encore une histoire de Samouraï !!!", moi je vous dirai que vous risquez de passer à côté d'une série justement pas comme les autres. Ronin, Katana, combats, tous les ingrédients classiques sont là. Mais Hub a ajouté une poignée d'originalité qui fait que "Okko" est à lire. Un savoureux mélange de culture et de magie qui sert totalement l'aventure. Chaque personnage développe une véritable personnalité. La construction des planches est dynamique à souhait et la qualité du dessin et des couleurs exemplaires.
Je suis légion
Excellent scénario, bon une fois de plus cela se passe durant la période Nazi avec une histoire d’arme ultime fantastique. C’est passionnant et cela se lit très bien. Cependant il faudrait que notre auteur pense à mettre des petites bulles resituant l’action. Parfois on saute d’un pays à l’autre en plein milieu de page et nous sommes très vite perdus surtout lors de la première lecture. Pour le dessin, j’ai du mal avec le visage des personnages, il y a beaucoup trop d’ombres. Et puis page 25, la grosse case en bas me choque. On dirait une photo ? Regardez bien les bâtiments dans cette case et comparez avec ceux du reste de l’album.
Sanctuaire
4.5 Je ne vais pas répéter tout ce qui a été dit, cette BD est superbement réalisée. J'ai vraiment accroché du début à la fin, le suspense est tel qu'une fois fermé le premier tome on ne peut s'empêcher d'ouvrir le suivant ! Scénario, dessin, couleurs, tout est fait pour plonger dans l'atmosphère sombre et oppressante du sanctuaire, presque angoissante... Le bémol est la ressemblance des personnages et les scènes un peu brouillonnes qui sèment une certaine confusion, notamment dans le premier tome, mais heureusement ça s'arrange un peu après :) Une BD à la limite du culte si ce n'était une fin plutôt étrange, peut-être décevante pour certains, mais qui mérite d'être lue absolument !
Salvatore
"Salvatore" est la première série que je lis de De Crécy, et je dois avouer que cela ne m'a pas déçu. Au départ, j'étais assez sceptique. J'étais persuadé que j'allais me plonger dans une histoire surréaliste et déconcertante. Mes craintes n'étaient pas fondées et cet album est vraiment bien fait. Le scénario est présenté un peu à la manière d'un conte animalier. Le ton est très frais et l'humour n'est pas négligé. Dès les premières pages, on est captivé par cette histoire très poétique. Dans ce premier tome, les éléments importants du récit ne sont dévoilés qu'au fur et à mesure que l'on tourne les pages. On ne comprend vraiment les motivations de Salvatore qu'à la fin de l'album. Grâce à cela, on prend son temps pour faire connaissance avec les différents protagonistes tout en se demandant quels seront les aboutissants de cette histoire. Au niveau du dessin, Nicolas de Crécy assure sans problème. Son trait délicat colle parfaitement avec le scénario. Ses personnages sont très attachants. Nous avons droit ici à une galerie de portraits haut en couleurs. Celle-ci contribue beaucoup à la réussite de cet album. Les couleurs sont dans les tons pastels, ce qui donne un côté apaisant à la lecture de cette série. "Salvatore" est une bd qui ne devrait pas passer inaperçue, et c'est totalement justifié. A suivre sans hésitation !
Canardo
J'aime vraiment beaucoup cette série. Et je trouve ça trop fort, qu'avec son style de dessin (qu'on s'attendrait plus à voir dans de l'humour), Sokal arrive à planter des ambiances aussi noires ! Parce que le moins qu'on puisse dire, c'est que c'est du polar noir. Encore plus noir que Blacksad, par exemple, parce qu'en plus, c'est d'un cynisme à faire peur. Et Canardo, s'il reste à peu près honnête, est désespérant d'indifférence et de pessimisme. Bref, l'intérêt de la série vient surtout de cette ambiance noirâtre, tellement efficace qu'on a l'impression d'un brouillard qui colle à la peau. Sinon, en ce qui concerne l'inégalité des scénarios dont tous les avis parlent, je ne suis pas forcément d'accord. Sokal s'est essayé à plusieurs styles : le polar "urbain", le road-movie, le polar exotique, le huis-clos... J'ai trouvé qu'ils étaient tous très forts, mais forcément, on préfère toujours un style. A essayer
Rex Mundi
Ce qui frappe quand on lit Rex Mundi c'est son monde étrange. Un monde au contexte géopolitique totalement différent. La BD s'ouvre sur une double page montrant une Europe inédite avec ses empires, ses émirats et autres républiques... La France est une monarchie, le clergé est puissant, les guildes et princes marchands pullulent. J'insiste sur la description de cet univers parce qu’en plus de l'intrigue principale qui nous fait suivre Julien Saunière, ce qui se passe en toile de fond est d'un réel intérêt, ce n'est pas qu'un simple contexte, tout semble vrai et cohérent. Les divers complots et tensions politiques entre ces états fictifs nous renvoient à notre monde où les intérêts politiques sont souvent les mêmes (compte tenu de l'époque). Le sentiment d'oppression vécu par la population est palpable, la ville de Paris est sombre, des détails insignifiants tels les fissures sur les murs, les lieux mal éclairés, nous font bien sentir que c'est un monde passéïste régi de façon autoritaire et archaïque où l'inquisition fait régner la terreur. L'intrigue principale est touffue et captivante, les intervenants sont nombreux et même si l'on est loin de tenir tous les tenants et aboutissants à la fin de ce premier tome, il serait réducteur de dire que c'est juste une mise en place. Les dessins sont plutôt réussis même si certaines expressions sur les visages sont parfois un peu exagérées, mais c'est pour chipoter, l'ensemble est correct. Une très bonne lecture donc, j'attends la suite avec impatience, ma seule réserve est le prix que je trouve un poil élevé pour un album de cette collection.