4/5 car elle n'est pas assez ancienne pour en faire une série culte. C'est une amie qui m'a offert le tome 1, nous sommes toutes les deux étudiantes en égyptologie.
J'aime particulièrement la couverture du 3ème tome, les yeux de la concubine sont magnifiques, Isabelle Dethan utilise de très belles couleurs dans un très beau dessin, bien que je le trouve parfois un peu hiératique, peur-être une influence de l'art égyptien ;)
En ce qui concerne le scénario, l'intérêt que je lui porte dépend des albums : le tome 1 m'avait laissé sur ma fin, qu'allaient devenir les personnages ? Là, j'ai lu le tome 4, je n'ai pas la même impatience pour le tome 5.
Je doute que l'atmosphère de l'Egypte actuelle soit un reflet de l'atmosphère d'il y a 4000 ans, mais on se croit facilement dans les marais décrits sur de nombreuses fresques.
Point négatif : les pauvres femmes enfermées dans un harem et qui ne peuvent pas en sortir ! N’importe quoi ! Que croyez-vous que font des femmes dans ce cas là ? Elles se révoltent ! C’est d'ailleurs arrivé sous Ramsès II ;) Elles ont toutes des occupations, si elles sont nobles, elles ont des terres à gérer et par conséquent sortent souvent...
Si vous vous basez sur Christian Jacq pour avoir des notions d'égyptologie, vous vous mettez le doigt dans l’œil jusqu'au coude, il ne faut pas confondre roman et recherche scientifique !
D'ailleurs, si j'aime cette série, ce n'est pas d'un point "égyptologique" car personne ne pourra jamais retrouver la vie de cette époque.
Méfiez-vous, il existe (au moins) deux versions de cette BD ! Mon frère a la version noir et blanc (version originale), sur mauvais papier. Moi j'ai claqué 200 € pour la version couleur (14 gros albums), les couleurs sont bien ça rend les images plus lisibles. Mais, car il y a un mais : les dialogues ne sont pas les mêmes et je préfère ceux de la version noir et blanc (après comparaison) et la version couleur est censurée ! Pour ceux qui connaissent déjà, un homme dans le stade est totalement nu et plutôt "excité" par Akira, dans la version couleur, ses parties génitales sont cachées par un rond noir... Franchement, j'ai trouvé ça idiot, dans ce cas, faudrait aussi censurer les femmes à poil dans plein de BD !
Je ne recommande pas de l'acheter, à moins que vous ne soyez riche, la note sera salée ! Je considère maintenant que j'ai fait une erreur...
Pour les enfants uniquement ! J'ai passé l'âge, mais je n'ai pas jeté les tomes que j'ai acheté étant enfant. Les premiers sont vraiment bien, à partir du 17, les choses commencent à se gâter, le dessinateur se foule beaucoup moins dans les dessins.
Evidemment, si vous n'aimez pas la nature, les oiseaux, les chtits écureuils, vous n'avez aucune chance d'aimez cette série ! Mais entre un gamin scotché au dernier Terminator et un autre plongé dans Yakari, mon choix est vite fait...
Tout nouveau : la maison d'éditions Kymera reprend la publication :
http://www.kymeracomics.com/
Pour moi c'est une BD culte ! et que "Bulle Dog" arrête de la publier sans aucune explication m'énerve énormément ! C'est un magnifique dessin dès le début ! La mise en page est merveilleuse. J'adore Francine et Katchoo, ce sont des personnages très humains, et non pas des super héros. Je connais mal la BD américaine en dehors de Calvin et Hobbes, mais certains dessinateurs européens devraient prendre des leçons chez Terry Moore.
L'histoire est assez compliquée et il m'a fallu relire plusieurs fois chaque album avant d'être sûre d'avoir tout compris. ;)
C'est vraiment une belle histoire. :)
J'aime beaucoup cette série. Pourquoi ? Les personnages sont très drôles, complémentaires. Le dessin a beaucoup évolué depuis les débuts ; Tibet ne dessine plus que les personnages lui-même maintenant, c'est peut-être dû à l'âge ;) Dog Bull a tout les défauts de la terre, Kid Ordinn est le genre de personne qu'on aimerait avoir pour ami, et Chick bill et Petit Caniche représentent la perfection.
Le reproche que j'aurais à faire c'est que les scénarios se ressemblent : quand ce n'est pas Dog Bull qui hérite, c'est Petit Caniche, ou bien Dog Bull est un descendant des Mongols ou d'origine corse ! Les albums suivants ne tiennent pas toujours comptent de ce qui s'est passé dans les albums précédents, mais il y en a tellement que ce genre d'erreur est tout à fait compréhensible.
J'aurai aussi un reproche à faire au Lombard : quand ils ont réédité les albums en intégrales, ils auraient pu respecter l'ordre chronologique et non pas mettre dans un même volume un album qui date de 1977 et un qui date de 1983 !
Habituellement je ne suis pas fan des "one-shot" (trop vite lu, personnages peu approfondis...), mais là, quelle bonne surprise!
Ce chassé-croisé entre tous ces personnages est plein d'humanité, de finesse. On comprend rapidement leur caractère, leur désir, leur faiblesse. Les intrigues s'imbriquent merveilleusement l'une dans l'autre. Et chapeau au coup de génie de l'auteur sur la fin où le personnage qui sauve tous les autres est finalement celui qui nous semble (qui est) le plus faible depuis le début. C'est presque un petit conte philosophique.
Le dessin reste honnête et se regarde avec plaisir. Rien de tape à l'œil de ce côté.
Un monde d'une complexité et d'une richesse infinies né de l'imagination "explosive" de Jodorowksy et servi par l'excellent graphisme de Cadelo. A vrai dire, il est bien difficile d'essayer de décrire cet "OVNI" qui n'a malheureusement pas eu de suite. Chacun y trouvera ses références propres (mythologie grecque voir egyptienne, Le Silmarillion, Démons et merveilles, etc.) même s'il est certain que Jodorowsky et Cadelo ont su créer un univers tout a fait unique.
A la lecture des 3 premiers tomes, je dois reconnaître que c'est un "blockbuster" de Dargaud qui est bien foutu. On se laisse prendre par le rythme malgré des grosses ficelles, des combats à 5 contre 1 mais dont le vainqueur est toujours notre héros belle gueule et tombeur, qui en plus a eu une enfance difficile. Il est aidé par un acolyte fidèle et au bon fond malgré l'air bourru qu'il veut se donner, et se confronte à une très belle égyptienne au décolleté pigeonnant dont on devine dès le début qu'elle va bien finir un jour allongée sur un truc mou de 140*190cm au côté du bellâtre.
Le dessin est très beau. Le nom de Marini est je pense un facteur supplémentaire de succès.
Bref on se laisse bien prendre par cette histoire mélant, comme c'est à la mode en ce moment, des histoires de complots et de secrets autour de l'église. D'ailleurs c'est marrant que je lise ça alors qu'on vient de changer de pape...
Après lecture des trois premiers tomes, je dois dire que je suis conquis par cette série, mélange intime du réel et du surnaturel auquel un soupçon d’imaginaire vient s’ajouter dans les 2 et 3e opus.
Le point fort de "Koblenz" réside dans la visite de lieux, d’époques, voire de civilisations, différentes à chaque tome. Ainsi, les trois premiers opus nous emmènent successivement dans une cité métallurgique allemande du 19e S, dans la fabuleuse cité de Carthage du temps de sa splendeur et dans le Japon post-médiéval des Samouraïs en déclin. A chaque fois, j’en ai appris un peu plus sur les civilisations visitées : le code des Samouraïs et surtout le passé de Carthage, la ville où tout a commencé me concernant.
Même si tout n’est pas dévoilé et si, en fin de compte, on sait peu de choses sur Koblenz et son assistante Clara (quoique, le tome 2 en dit plus long sur elle), je n’ai eu à aucun moment le sentiment d’être en face d’histoires brouillonnes. Il est vrai que le final des tomes 2 et 3 n’est que suggéré mais ce n’est nullement gênant puisque le destin de Carthage et celui des Samouraïs sont connus . . .
Les planches, alliant lignes tendues et virevoltantes dans des cadrages variés, bénéficient d’un encrage exemplaire. En fait, cette série présente selon moi bon nombre de similitudes avec "les Fées noires" de Damien : même encrage, même technique de colorisation pour mettre en images une histoire d’enquête fantastique se déroulant au 19e S.
De plus, le fait que chaque tome représente une histoire complète n’est pas pour me déplaire, bien au contraire ! :)
Pour ma part cette bd m'a procuré un effet très bizarre.
Il se trouve que j'ai passé les 6 dernières années dans l'école des franciscaines, où logent nos deux «héros», qui depuis a été rachetée par la France pour en faire un lycée français. Et même si elle a été rénovée depuis, on reconnaît exactement l'endroit, la cour de récré et même les classes, les bureaux des profs...
La bd relate, à mon goût, exactement l'atmosphère de la guerre, cette très très sale guerre, si sale que même les pays développés non pas voulu s'y mêler. Et dire que le Rwanda c'était 4 ans plus tard...Il faut cependant rappeler que l'histoire se passe en 90, année (certes théorique) de la fin de la guerre, les combats sont moins fréquents, mais les traces des 20 dernières années sont là et le dessin cafouilleux, trop souvent qualifié de mauvais, installe parfaitement le décor, témoin de tout ce qui a pu se passer.
Je me suis retrouvé complètement abruti pendant 20 jours après avoir lu cette bd... Il faut comprendre que je l'ai lu en classe, en première année d'univ, fraîchement installé à Montréal, Canada (à l’autre bout du monde) ce qui fait mon 3ème pays de résidence après la France où j'ai passé la plus grosse partie de mon enfance... Malgré l'éloignement que je croyais avoir avec le Liban, cette bd m'a ramené à mes origines (même si je parle très peu l'arabe...) et m'a fait prendre conscience d'une série de choses....J'ai lu la bd en plein cours sur les administrations publiques québécoises et je peux vous dire qu'en sortant je me demandais ce que j'en avais vraiment à foutre du Québec et de ses petits problèmes de bourges... une réaction enfantine certes, mais d’autant plus humaine... Mon implication dans l'histoire, (et indirectement dans tout ce que j’ai entendu, vu, les histoires horribles comme la mort de mon grand-père tué par un franc tireur inconnu, sûrement shooté à bloc, alors qu'il allait faire ses courses et qu'il n'avait aucune opinion politique, faut pas chercher, y a pas de gentils de gentils dans ces cas) s'est fait grandissante. Exactement comme les deux (trois en réalité) jeunes français, parti là-bas avec un brin d'excitation semblable à celui qui m'a poussé à acheter ce livre.
Reste que, maintenant... que faire, la guerre est finie et le Liban a largement tourné la page ?... Eh bien comme se le promettent Sylvain et Bruno : ne pas oublier, ce serait déjà bien...
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Sur les Terres d'Horus
4/5 car elle n'est pas assez ancienne pour en faire une série culte. C'est une amie qui m'a offert le tome 1, nous sommes toutes les deux étudiantes en égyptologie. J'aime particulièrement la couverture du 3ème tome, les yeux de la concubine sont magnifiques, Isabelle Dethan utilise de très belles couleurs dans un très beau dessin, bien que je le trouve parfois un peu hiératique, peur-être une influence de l'art égyptien ;) En ce qui concerne le scénario, l'intérêt que je lui porte dépend des albums : le tome 1 m'avait laissé sur ma fin, qu'allaient devenir les personnages ? Là, j'ai lu le tome 4, je n'ai pas la même impatience pour le tome 5. Je doute que l'atmosphère de l'Egypte actuelle soit un reflet de l'atmosphère d'il y a 4000 ans, mais on se croit facilement dans les marais décrits sur de nombreuses fresques. Point négatif : les pauvres femmes enfermées dans un harem et qui ne peuvent pas en sortir ! N’importe quoi ! Que croyez-vous que font des femmes dans ce cas là ? Elles se révoltent ! C’est d'ailleurs arrivé sous Ramsès II ;) Elles ont toutes des occupations, si elles sont nobles, elles ont des terres à gérer et par conséquent sortent souvent... Si vous vous basez sur Christian Jacq pour avoir des notions d'égyptologie, vous vous mettez le doigt dans l’œil jusqu'au coude, il ne faut pas confondre roman et recherche scientifique ! D'ailleurs, si j'aime cette série, ce n'est pas d'un point "égyptologique" car personne ne pourra jamais retrouver la vie de cette époque.
Akira
Méfiez-vous, il existe (au moins) deux versions de cette BD ! Mon frère a la version noir et blanc (version originale), sur mauvais papier. Moi j'ai claqué 200 € pour la version couleur (14 gros albums), les couleurs sont bien ça rend les images plus lisibles. Mais, car il y a un mais : les dialogues ne sont pas les mêmes et je préfère ceux de la version noir et blanc (après comparaison) et la version couleur est censurée ! Pour ceux qui connaissent déjà, un homme dans le stade est totalement nu et plutôt "excité" par Akira, dans la version couleur, ses parties génitales sont cachées par un rond noir... Franchement, j'ai trouvé ça idiot, dans ce cas, faudrait aussi censurer les femmes à poil dans plein de BD ! Je ne recommande pas de l'acheter, à moins que vous ne soyez riche, la note sera salée ! Je considère maintenant que j'ai fait une erreur...
Yakari
Pour les enfants uniquement ! J'ai passé l'âge, mais je n'ai pas jeté les tomes que j'ai acheté étant enfant. Les premiers sont vraiment bien, à partir du 17, les choses commencent à se gâter, le dessinateur se foule beaucoup moins dans les dessins. Evidemment, si vous n'aimez pas la nature, les oiseaux, les chtits écureuils, vous n'avez aucune chance d'aimez cette série ! Mais entre un gamin scotché au dernier Terminator et un autre plongé dans Yakari, mon choix est vite fait...
Strangers in Paradise
Tout nouveau : la maison d'éditions Kymera reprend la publication : http://www.kymeracomics.com/ Pour moi c'est une BD culte ! et que "Bulle Dog" arrête de la publier sans aucune explication m'énerve énormément ! C'est un magnifique dessin dès le début ! La mise en page est merveilleuse. J'adore Francine et Katchoo, ce sont des personnages très humains, et non pas des super héros. Je connais mal la BD américaine en dehors de Calvin et Hobbes, mais certains dessinateurs européens devraient prendre des leçons chez Terry Moore. L'histoire est assez compliquée et il m'a fallu relire plusieurs fois chaque album avant d'être sûre d'avoir tout compris. ;) C'est vraiment une belle histoire. :)
Chick Bill
J'aime beaucoup cette série. Pourquoi ? Les personnages sont très drôles, complémentaires. Le dessin a beaucoup évolué depuis les débuts ; Tibet ne dessine plus que les personnages lui-même maintenant, c'est peut-être dû à l'âge ;) Dog Bull a tout les défauts de la terre, Kid Ordinn est le genre de personne qu'on aimerait avoir pour ami, et Chick bill et Petit Caniche représentent la perfection. Le reproche que j'aurais à faire c'est que les scénarios se ressemblent : quand ce n'est pas Dog Bull qui hérite, c'est Petit Caniche, ou bien Dog Bull est un descendant des Mongols ou d'origine corse ! Les albums suivants ne tiennent pas toujours comptent de ce qui s'est passé dans les albums précédents, mais il y en a tellement que ce genre d'erreur est tout à fait compréhensible. J'aurai aussi un reproche à faire au Lombard : quand ils ont réédité les albums en intégrales, ils auraient pu respecter l'ordre chronologique et non pas mettre dans un même volume un album qui date de 1977 et un qui date de 1983 !
Corps à corps (Aire Libre)
Habituellement je ne suis pas fan des "one-shot" (trop vite lu, personnages peu approfondis...), mais là, quelle bonne surprise! Ce chassé-croisé entre tous ces personnages est plein d'humanité, de finesse. On comprend rapidement leur caractère, leur désir, leur faiblesse. Les intrigues s'imbriquent merveilleusement l'une dans l'autre. Et chapeau au coup de génie de l'auteur sur la fin où le personnage qui sauve tous les autres est finalement celui qui nous semble (qui est) le plus faible depuis le début. C'est presque un petit conte philosophique. Le dessin reste honnête et se regarde avec plaisir. Rien de tape à l'œil de ce côté.
La Saga d'Alandor
Un monde d'une complexité et d'une richesse infinies né de l'imagination "explosive" de Jodorowksy et servi par l'excellent graphisme de Cadelo. A vrai dire, il est bien difficile d'essayer de décrire cet "OVNI" qui n'a malheureusement pas eu de suite. Chacun y trouvera ses références propres (mythologie grecque voir egyptienne, Le Silmarillion, Démons et merveilles, etc.) même s'il est certain que Jodorowsky et Cadelo ont su créer un univers tout a fait unique.
Le Scorpion
A la lecture des 3 premiers tomes, je dois reconnaître que c'est un "blockbuster" de Dargaud qui est bien foutu. On se laisse prendre par le rythme malgré des grosses ficelles, des combats à 5 contre 1 mais dont le vainqueur est toujours notre héros belle gueule et tombeur, qui en plus a eu une enfance difficile. Il est aidé par un acolyte fidèle et au bon fond malgré l'air bourru qu'il veut se donner, et se confronte à une très belle égyptienne au décolleté pigeonnant dont on devine dès le début qu'elle va bien finir un jour allongée sur un truc mou de 140*190cm au côté du bellâtre. Le dessin est très beau. Le nom de Marini est je pense un facteur supplémentaire de succès. Bref on se laisse bien prendre par cette histoire mélant, comme c'est à la mode en ce moment, des histoires de complots et de secrets autour de l'église. D'ailleurs c'est marrant que je lise ça alors qu'on vient de changer de pape...
Koblenz
Après lecture des trois premiers tomes, je dois dire que je suis conquis par cette série, mélange intime du réel et du surnaturel auquel un soupçon d’imaginaire vient s’ajouter dans les 2 et 3e opus. Le point fort de "Koblenz" réside dans la visite de lieux, d’époques, voire de civilisations, différentes à chaque tome. Ainsi, les trois premiers opus nous emmènent successivement dans une cité métallurgique allemande du 19e S, dans la fabuleuse cité de Carthage du temps de sa splendeur et dans le Japon post-médiéval des Samouraïs en déclin. A chaque fois, j’en ai appris un peu plus sur les civilisations visitées : le code des Samouraïs et surtout le passé de Carthage, la ville où tout a commencé me concernant. Même si tout n’est pas dévoilé et si, en fin de compte, on sait peu de choses sur Koblenz et son assistante Clara (quoique, le tome 2 en dit plus long sur elle), je n’ai eu à aucun moment le sentiment d’être en face d’histoires brouillonnes. Il est vrai que le final des tomes 2 et 3 n’est que suggéré mais ce n’est nullement gênant puisque le destin de Carthage et celui des Samouraïs sont connus . . . Les planches, alliant lignes tendues et virevoltantes dans des cadrages variés, bénéficient d’un encrage exemplaire. En fait, cette série présente selon moi bon nombre de similitudes avec "les Fées noires" de Damien : même encrage, même technique de colorisation pour mettre en images une histoire d’enquête fantastique se déroulant au 19e S. De plus, le fait que chaque tome représente une histoire complète n’est pas pour me déplaire, bien au contraire ! :)
Clichés Beyrouth 1990
Pour ma part cette bd m'a procuré un effet très bizarre. Il se trouve que j'ai passé les 6 dernières années dans l'école des franciscaines, où logent nos deux «héros», qui depuis a été rachetée par la France pour en faire un lycée français. Et même si elle a été rénovée depuis, on reconnaît exactement l'endroit, la cour de récré et même les classes, les bureaux des profs... La bd relate, à mon goût, exactement l'atmosphère de la guerre, cette très très sale guerre, si sale que même les pays développés non pas voulu s'y mêler. Et dire que le Rwanda c'était 4 ans plus tard...Il faut cependant rappeler que l'histoire se passe en 90, année (certes théorique) de la fin de la guerre, les combats sont moins fréquents, mais les traces des 20 dernières années sont là et le dessin cafouilleux, trop souvent qualifié de mauvais, installe parfaitement le décor, témoin de tout ce qui a pu se passer. Je me suis retrouvé complètement abruti pendant 20 jours après avoir lu cette bd... Il faut comprendre que je l'ai lu en classe, en première année d'univ, fraîchement installé à Montréal, Canada (à l’autre bout du monde) ce qui fait mon 3ème pays de résidence après la France où j'ai passé la plus grosse partie de mon enfance... Malgré l'éloignement que je croyais avoir avec le Liban, cette bd m'a ramené à mes origines (même si je parle très peu l'arabe...) et m'a fait prendre conscience d'une série de choses....J'ai lu la bd en plein cours sur les administrations publiques québécoises et je peux vous dire qu'en sortant je me demandais ce que j'en avais vraiment à foutre du Québec et de ses petits problèmes de bourges... une réaction enfantine certes, mais d’autant plus humaine... Mon implication dans l'histoire, (et indirectement dans tout ce que j’ai entendu, vu, les histoires horribles comme la mort de mon grand-père tué par un franc tireur inconnu, sûrement shooté à bloc, alors qu'il allait faire ses courses et qu'il n'avait aucune opinion politique, faut pas chercher, y a pas de gentils de gentils dans ces cas) s'est fait grandissante. Exactement comme les deux (trois en réalité) jeunes français, parti là-bas avec un brin d'excitation semblable à celui qui m'a poussé à acheter ce livre. Reste que, maintenant... que faire, la guerre est finie et le Liban a largement tourné la page ?... Eh bien comme se le promettent Sylvain et Bruno : ne pas oublier, ce serait déjà bien...