La Saga d'Alandor

Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 5 avis)

BD difficilement classable qui nous présente la génèse d'un monde onirique original puisant sa source dans de nombreuses mythologies.


Auteurs italiens Frigidaire Jodorowsky

Jodorowksy a imaginé pour Cadelo une histoire à la mesure de son dessin, agressif et coloré. Une fresque fantastique, pleine de bruit, de fureur, de religion et de monstres assoiffés de gloire et de pouvoir. Une union sacrée, et vice versa, qui réunit en un seul volume Le Dieu jaloux (1984) et L'Ange carnivore (1986). -humano.com-

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 1984
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série La Saga d'Alandor © Les Humanoïdes Associés 1984
Les notes
Note: 3.6/5
(3.6/5 pour 5 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

22/04/2005 | Ciapacan
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Bon, autant prévenir les futurs lecteurs, il faut s’accrocher pour entrer dans cette histoire. En effet, après avoir lu la moitié du premier tome, j’étais complètement perdu, au milieu d’une foultitude de personnages, de situations. Les pages de textes (très denses) qui accompagnent les premières pages et plantent le décor, ajoutent de la complexité au lieu d’éclairer l’intrigue je trouve. Au milieu de ce fatras je sentais Jodo partir dans un délire mystique dont il est coutumier – sans toujours bien le doser. Ça se stabilise un peu par la suite, mais ça reste quand même une lecture un peu laborieuse, dans laquelle je ne suis finalement jamais complètement entré, même si le deuxième tome propose une lecture moins laborieuse. Le dessin de Cadelo accentue un peu cette « obscurité » générale, avec ces personnages au corps hybrides très variés – il faut dire qu’il faut suivre les délires de Jodo ! Mais il construit quand même un univers original et intrigant, avec une colorisation un peu datée – qui s’adoucit dans le second tome, où le dessin est aussi un peu plus précis (des cases aussi généralement moins petites). Mais le travail de Cadelo est de toute façon intéressant. Au final, on a là un diptyque relativement original, mais j’ai davantage été intéressé par le dessin, l’intrigue de Jodo m’ayant un peu perdu. Note réelle 2,5/5.

03/04/2023 (modifier)
Par Puma
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Cette lecture a été un choc ! Jodo, je ne l'apprécie qu'à dose homéopathique, et vraiment pas dans tout ce qu'il a éructé ... mais ici, comme dans L'Incal ou Le Lama blanc ou Alef-Thau, oui, et même tout particulièrement pour cette scénarisation-ci ! Cadelo est un maître pour oser des univers différents ; et il excelle dans cette voie osée. A lecture lente, on goûte tout le parti pris osé des deux protagonistes auteurs de cette chose étrange et foncièrement originale ; une eau forte vous dis-je ... Si vous avez le coeur bien accroché ... et un brin de mysticisme ...

18/02/2013 (modifier)
Par jul
Note: 4/5

Une série qui m'a toujours paru mythique. En effet à l'époque je rêvais de trouver cette série dont j'avais entraperçu quelques images (qui m'avaient fasciné) mais ce n'est que tout récemment que je l'ai lu (le superbe integral). J'ai adoré la bizarrerie de l'univers, principalement due au graphisme de Cadelo extrèmement personnel et particulier. On adore ou on déteste. Ses personnages sont moches et beaux à la fois. Monstrueux, déformés et très efféminés. Il y a un très grand coté sexuel dans son dessin et cela peut rebuter et je le comprends car c'est limite malsain. De plus les personnages et les décors sont tellement ... pas logiques que cela nuit à la compréhension. Mais c'est ce qui fait le style de Cadelo. C'est superbe et très psychédelique. Bizarrement c'est une de ses oeuvres les plus accessibles (Envie de chien, La Fleur amoureuse étant encore plus spaces, voir kitshs et encore plus sexuelles ).

18/02/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Voilà une BD que j'ai eue souvent entre les mains au fil des années et que j'ai mis très longtemps à réussir à lire. En effet, malgré le dessin attirant, j'ai longtemps trouvé qu'elle s'apparentait trop à un fouillis bariolé illisible. Là encore, il a fallu me forcer pour la lire. Le prologue du récit m'est apparu franchement confus, tellement confus par moment que j'avais l'impression qu'il manquait des pages. Afflux de personnages, de noms et de lieux inventés, transitions abruptes, narration peu agréable, j'ai peiné pendant une bonne vingtaine de pages au point de risquer d'abandonner. Finalement, quand l'histoire s'entame pour de bon, quand on finit par bien discerner les personnages, leurs races et leurs positions sur l'échiquier de l'intrigue, les choses deviennent plus linéaires et plus simples à saisir. C'est surtout le graphisme qui m'a convaincu de persévérer. Il combine à mes yeux une bonne maîtrise technique mais surtout une très grande originalité. C'est un imaginaire visuel vraiment particulier, à la fois très diversifié et possédant pourtant un style bien reconnaissable. La colorisation est également étonnante, toutes en pastel et en couleurs éclatantes. A noter que le dessin évolue au cours des deux tomes, devenant plus maîtrisé et élégant au fil des pages tandis que les couleurs, elles, deviennent plus discrètes. Cependant, le scénario ne m'a pas tellement enthousiasmé. J'apprécie l'originalité de l'univers ainsi inventé, un monde fantasy assez débridé, où tout est guerre de religions et mélanges de races à la fois laides et sensuelles. Mais pour l'intrigue en elle-même, on reconnait trop vite la trame archi usée des scénarios de Jodorowsky (je ne l'ai pas lue mais il parait que sa série Aliot dispose d'un scénario presque identique point pour point). J'aurais lu pour de bon cette bd il y a longtemps, cela m'aurait plu, mais j'ai trop lu de récits similaires de cet auteur et je m'en suis fortement lassé. Comme à son habitude, on trouve un héros qui sombre dans la déchéance, se rabaisse au plus bas niveau d'avilissement, puis subit une initiation mystique et finit par revenir en sauveur du monde doué de pouvoirs surnaturels. La trame mystique habituelle de Jodo. Je n'y crois plus et cela ne m'intéresse plus. Dommage, un univers et un graphisme aussi originaux auraient mérité un scénario plus personnel.

08/12/2008 (modifier)
Par Ciapacan
Note: 4/5

Un monde d'une complexité et d'une richesse infinies né de l'imagination "explosive" de Jodorowksy et servi par l'excellent graphisme de Cadelo. A vrai dire, il est bien difficile d'essayer de décrire cet "OVNI" qui n'a malheureusement pas eu de suite. Chacun y trouvera ses références propres (mythologie grecque voir egyptienne, Le Silmarillion, Démons et merveilles, etc.) même s'il est certain que Jodorowsky et Cadelo ont su créer un univers tout a fait unique.

22/04/2005 (modifier)