Très bon album de Baru paru initialement aux éditions Albin Michel et je découvre en postant la série que c'est maintenant chez Casterman. Cela raconte l'histoire semble-t-il vraie mais ça on l'apprend à la fin d'un boxeur venu d'Algérie dans le contexte qu'on connaît dans les années 60. Il est tiraillé entre les 2 camps, récupéré, manipulé et veut garder son indépendance, ne pas répondre aux menaces du FLN.
Aidé au scénario par Jean-Marc Thévenet, Baru raconte ici une histoire qui sonne juste, prenante et sans temps mort. Le sujet en lui-même est intéressant car il couvre un pan d'histoire très récent mais encore obscur. On a parlé récemment avec le téléfilm Nuit Noire de la répression de la manifestation des Algériens dans les rues de Paris. On retrouve cet événement, ici parmi d'autres annotés avec des renvois en bas de page, bien que cet album date de 1990.
Sur un scénario qui pourra sembler similaire à un plus récent ouvrage de Baru, L'Enragé, ce petit album est une vraie réussite à mon sens aidé par l'habituel dessin réaliste.
Après avoir lu Le Journal de mon père que j'avais beaucoup apprécié je suis tombé sur ce recueil de nouvelles. Une fois de plus, Jirô Taniguchi m'a subjugué par la sensibilité qui transparaît dans ses oeuvres.
L'agonie du chien est tellement émouvante que j'en ai eu les larmes aux yeux, ce qui d'habitude ne m'arrive jamais en lisant. On se met à la place des propriétaires du chien et à celle du chien lui-même. Fabuleux!
Taniguchi prouve une fois de plus qu'il est un grand mangaka.
Comme beaucoup, j'ai acheté cet album les yeux fermés. Il y avait tant de trucs intéressants écrits à propos de cette Lola, que j'ai voulu la rencontrer. C'est à préciser, parce que quand j'ai ouvert cet album à sa sortie, l'envie n'était pas là. Je trouvais l'ensemble, bizarre...
Aprés lecture, je reconnais une nouvelle fois, les limites de mon intuition personnelle. J'ai beaucoup aimé cette Lola, qui ne m'avait pourtant pas spécialement tapé dans l'oeil.
L'histoire est fine, les références discrètes au cinéma sont bien vues (j'ai du mal à croire que Matrix n'a pas influencé Qwak), et l'humour est présent. Mais ce que j'ai vraiment aimé, c'est la vision du monde, du sexe et des gens que propose cette histoire. Par exemple ? : "sur terre je m'en sortais avec mon cul, dans l'espace il n'y avait pas de raison que ça change" (je cite de mémoire cette réplique qui a tout d'une réplique culte...).
Côté graphisme, c'est bourré de trouvailles. sur ce coup là, Qwak, se révèle plein de ressources et d'imagination.
Bref, une petite bd bien foutue qui a tout ce qu'il faut, la où il faut.
mon conseil qui semble évident ? A lire d'urgence !
Ma note s'approche du 3,5/5.
Car Kingdom Come a été pour moi un choc d'abord visuel. Alex Ross a un talent fou, il tient sa plume comme un dieu ! Qu'il soit amené à en illustrer (des dieux, ou des demis), n'est dès lors pas très étonnant...
Presque chaque case est une peinture d'une incroyable efficacité, photoréaliste comme l'a souligné le posteur initial, et c'est un vrai régal pour les yeux.
Au niveau de l'histoire, on a parfois un peu de mal à accrocher. Bon, c'est vrai, le retour de Superman et ses amis au premier plan n'est pas irrésistible, mais on n'en est pas loin. J'ai été un peu dérouté par la profusion des super-héros. Je suppose qu'ils viennent tous de l'univers DC, mais vu que je ne connais pas trop celui-ci... Je me suis senti un peu perdu.
Ceci dit, ce fut un excellent moment de lecture.
BD clairement incontournable pour les amateurs de SF.
Bajram a su créé une histoire et un univers à mi-chemin entre le bon vieux Space Opera des familles (avec bande d'intrépides pilotes de l'espace et batailles intersidérales qui vont bien) et ce que la Hard Science peut produire de meilleur (accrochez vous à votre tube d'aspirine lorsque vous entrez dans la mécanique du voyage temporel). Le mélange est un vrai succès reprenant les points forts de chacun de ces sous-genres de la SF : cocktail d'action à grand spectacle et de développement scientifique comme gage de crédibilité.
Si l'auteur a bien réussi à intégrer les points forts de ces deux tendances, il n'a malheureusement pas toujours réussi à en éviter les écueils respectifs. Ainsi, la bande de héros, mélange de têtes brûlées au passé troublé, relève quand même un peu du poncif. Et pour le côté Hard Science, il est vrai que certains concepts sont un peu lourds/pointus au risque de déplaire au plus grand nombre, venu cherché de l'action avant tout.
Mais ce sont là des péchés véniels, car l'oeuvre dans son ensemble reste d'une très grande puissance. Les dessins et la colorisation sont vraiment très réussis, le design des divers engins spatiaux et décors sont fouillés et réfléchis à souhait. Et chaque tome contient la dose de suspense nécessaire pour nous faire haleter jusqu'au suivant.
Comme beaucoup d'autres, j'ai reçu une grosse baffe avec cette série. Et j'en redemande!
Ce diptyque est la suite d’une autre histoire du même auteur, Le Sursis, mais peut quand même se lire indépendamment. Je conseille toutefois la lecture de cette dernière, d’abord parce qu’elle introduit certains personnages, et ensuite parce que c’est une très bonne série !
Mais revenons à ce vol du corbeau. L’histoire est vraiment intéressante, et dépeint la vie de quelques parisiens lors de l’occupation allemande. Ces derniers participent plus ou moins à la résistance. Jeanne y participe activement en cachant du matériel chez elle, François se sert du contexte tendu pour mettre au point ses magouilles de voleur, et d'Huguette et René continuent leur vie de mariniers comme si de rien n’était. Et tout ce beau monde se retrouve embarqué dans la même galère. Un scenario plein de rebondissements, d’aventure et d’humour.
Le dessin est tout simplement magnifique. Chaque case est un tableau du Paris de l’époque, et les couleurs sont somptueuses. Jeanne est très belle, Gibrat sait dessiner les belles courbes, pas de doute là dessus.
En conclusion, si vous aimez ce que fait généralement Gibrat, et si vous avez aimé « Le Sursis », jetez-vous sur ce diptyque terriblement efficace.
Je suis tombé par hasard sur cette BD, n'y croyant pas trop... Et puis j'ai tout de suite été pris dans l'histoire en l'ouvrant ! On a là ce qui se fait de mieux en termes de divertissements, de contes racontés au coin du feu... Oger a vraiment réussi son coup, d'autant plus qu'avec un dessinateur de la trempe de Patrick Prugne, l'illustration est superbe ! Poésie, sensibilité, discrétion, tout est bon dans ce premier album.
Exceptionnel !
Un livre que l'on ne sait pas lâcher...on le lit d'une seule traite !
Tout y est prenant. Les personnages sont si attachants !
On se lie d'amitié avec l'anti-héros de la série dès les premières pages.
Des dessins fins, dépouillés, expressifs....et les couleurs...ah les couleurs...quelle beauté...
Une BD culte ! Je vous la conseille vivement !
« Adios Palomita » est une bd sortie en 1992, malgré son ancienneté, elle reste pour moi un des meilleurs albums westerns spaghettis au même titre que « 500 fusils » et « L’étoile du désert ».
Quand je lis cet album, j’ai l’impression de regarder un film de Sergio Léone. Les cadrages, les gros plans, l’ambiance, les flash-backs, tout cela est caractéristique de la patte du maître ! De nombreuses scènes rappellent beaucoup « Le bon, la brute et le truand ».
Cette bd m’a beaucoup captivé par sa mise en scène d’une redoutable efficacité et par ce scénario farfelu et original qui nous tient en haleine.
Et puis, il y a cette ambiance ! J’adore cette mise en couleurs de Isabelle Rabarot qui utilise pertinemment les tons orangés, azurs et brunes (pour les passages en flash-back).
Certes, il y a des passages totalement ridicules notamment avec le loup ou encore avec la mitraillette mais il faut dire que Sergio Léone n’était pas avare lui-aussi sur ce point-là ! Le dessin de lamy est très dynamique et sied parfaitement à ce type de bd.
Si vous avez aimé cet album et désirez prolonger ce moment de lecture , précipitez-vous alors sur « 500 fusils – Wayne Redlake » ou regardez un film de Sergio Léone !
« Kady » est une satire de notre société de consommation.
Le « colporte de Roplan » est un supermarché flottant en route vers un port. L’équipage est en plein préparatif pour la quinzaine commerciale. Dès son accotement, il est assailli par une foule impressionnante qui s’arrache les promotions. Du côté des organisateurs, tous les moyens sont bons pour appâter le client : venu de stars et de personnages du milieu politique, corruption, règne de l’apparence. Tout va pour le mieux pour les organisateurs jusqu’à l’intervention plus ou moins volontaire de plusieurs personnages. Parmi eux figurent Shaker, héros que l’on retrouvera dans « Balade Balade » du même auteur ; Kady, jeune mannequin victime de cette société et avec qui des scandales vont apparaître à jour ; Fidji et son ours blanc apprivoisé.
Il est assez difficile de classer cet album. Humour, tendresse, poésie avec la présence irréaliste d’un ours, sarcasme sont présents tout au long de cette BD. Ce qui fait que « Kady » est un livre assez difficile à aborder. Des idées, des détails foisonnent et une relecture s’avère à mon avis indispensable pour saisir la richesse du propos. Ça dérange, ça émue parfois, ça enfante bref la lecture de cette BD ne m’a pas laissé indifférent !
La qualité du découpage et de la mise en page s’avèrent excellentes avec la succession de passages calmes entrecoupés par des scènes d’action. Le format est assez inhabituel dans le monde éditorial (112 pages), il laisse une liberté de narration aux auteurs et permet à Kokor d'exprimer ses idées pleinement.
« Kady » est finalement un livre attachant et qui se classe parmi les albums les plus surprenants de ma bédéthèque.
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Le Chemin de l'Amérique
Très bon album de Baru paru initialement aux éditions Albin Michel et je découvre en postant la série que c'est maintenant chez Casterman. Cela raconte l'histoire semble-t-il vraie mais ça on l'apprend à la fin d'un boxeur venu d'Algérie dans le contexte qu'on connaît dans les années 60. Il est tiraillé entre les 2 camps, récupéré, manipulé et veut garder son indépendance, ne pas répondre aux menaces du FLN. Aidé au scénario par Jean-Marc Thévenet, Baru raconte ici une histoire qui sonne juste, prenante et sans temps mort. Le sujet en lui-même est intéressant car il couvre un pan d'histoire très récent mais encore obscur. On a parlé récemment avec le téléfilm Nuit Noire de la répression de la manifestation des Algériens dans les rues de Paris. On retrouve cet événement, ici parmi d'autres annotés avec des renvois en bas de page, bien que cet album date de 1990. Sur un scénario qui pourra sembler similaire à un plus récent ouvrage de Baru, L'Enragé, ce petit album est une vraie réussite à mon sens aidé par l'habituel dessin réaliste.
Terre de rêves
Après avoir lu Le Journal de mon père que j'avais beaucoup apprécié je suis tombé sur ce recueil de nouvelles. Une fois de plus, Jirô Taniguchi m'a subjugué par la sensibilité qui transparaît dans ses oeuvres. L'agonie du chien est tellement émouvante que j'en ai eu les larmes aux yeux, ce qui d'habitude ne m'arrive jamais en lisant. On se met à la place des propriétaires du chien et à celle du chien lui-même. Fabuleux! Taniguchi prouve une fois de plus qu'il est un grand mangaka.
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Comme beaucoup, j'ai acheté cet album les yeux fermés. Il y avait tant de trucs intéressants écrits à propos de cette Lola, que j'ai voulu la rencontrer. C'est à préciser, parce que quand j'ai ouvert cet album à sa sortie, l'envie n'était pas là. Je trouvais l'ensemble, bizarre... Aprés lecture, je reconnais une nouvelle fois, les limites de mon intuition personnelle. J'ai beaucoup aimé cette Lola, qui ne m'avait pourtant pas spécialement tapé dans l'oeil. L'histoire est fine, les références discrètes au cinéma sont bien vues (j'ai du mal à croire que Matrix n'a pas influencé Qwak), et l'humour est présent. Mais ce que j'ai vraiment aimé, c'est la vision du monde, du sexe et des gens que propose cette histoire. Par exemple ? : "sur terre je m'en sortais avec mon cul, dans l'espace il n'y avait pas de raison que ça change" (je cite de mémoire cette réplique qui a tout d'une réplique culte...). Côté graphisme, c'est bourré de trouvailles. sur ce coup là, Qwak, se révèle plein de ressources et d'imagination. Bref, une petite bd bien foutue qui a tout ce qu'il faut, la où il faut. mon conseil qui semble évident ? A lire d'urgence !
Kingdom Come
Ma note s'approche du 3,5/5. Car Kingdom Come a été pour moi un choc d'abord visuel. Alex Ross a un talent fou, il tient sa plume comme un dieu ! Qu'il soit amené à en illustrer (des dieux, ou des demis), n'est dès lors pas très étonnant... Presque chaque case est une peinture d'une incroyable efficacité, photoréaliste comme l'a souligné le posteur initial, et c'est un vrai régal pour les yeux. Au niveau de l'histoire, on a parfois un peu de mal à accrocher. Bon, c'est vrai, le retour de Superman et ses amis au premier plan n'est pas irrésistible, mais on n'en est pas loin. J'ai été un peu dérouté par la profusion des super-héros. Je suppose qu'ils viennent tous de l'univers DC, mais vu que je ne connais pas trop celui-ci... Je me suis senti un peu perdu. Ceci dit, ce fut un excellent moment de lecture.
Universal War One
BD clairement incontournable pour les amateurs de SF. Bajram a su créé une histoire et un univers à mi-chemin entre le bon vieux Space Opera des familles (avec bande d'intrépides pilotes de l'espace et batailles intersidérales qui vont bien) et ce que la Hard Science peut produire de meilleur (accrochez vous à votre tube d'aspirine lorsque vous entrez dans la mécanique du voyage temporel). Le mélange est un vrai succès reprenant les points forts de chacun de ces sous-genres de la SF : cocktail d'action à grand spectacle et de développement scientifique comme gage de crédibilité. Si l'auteur a bien réussi à intégrer les points forts de ces deux tendances, il n'a malheureusement pas toujours réussi à en éviter les écueils respectifs. Ainsi, la bande de héros, mélange de têtes brûlées au passé troublé, relève quand même un peu du poncif. Et pour le côté Hard Science, il est vrai que certains concepts sont un peu lourds/pointus au risque de déplaire au plus grand nombre, venu cherché de l'action avant tout. Mais ce sont là des péchés véniels, car l'oeuvre dans son ensemble reste d'une très grande puissance. Les dessins et la colorisation sont vraiment très réussis, le design des divers engins spatiaux et décors sont fouillés et réfléchis à souhait. Et chaque tome contient la dose de suspense nécessaire pour nous faire haleter jusqu'au suivant. Comme beaucoup d'autres, j'ai reçu une grosse baffe avec cette série. Et j'en redemande!
Le Vol du Corbeau
Ce diptyque est la suite d’une autre histoire du même auteur, Le Sursis, mais peut quand même se lire indépendamment. Je conseille toutefois la lecture de cette dernière, d’abord parce qu’elle introduit certains personnages, et ensuite parce que c’est une très bonne série ! Mais revenons à ce vol du corbeau. L’histoire est vraiment intéressante, et dépeint la vie de quelques parisiens lors de l’occupation allemande. Ces derniers participent plus ou moins à la résistance. Jeanne y participe activement en cachant du matériel chez elle, François se sert du contexte tendu pour mettre au point ses magouilles de voleur, et d'Huguette et René continuent leur vie de mariniers comme si de rien n’était. Et tout ce beau monde se retrouve embarqué dans la même galère. Un scenario plein de rebondissements, d’aventure et d’humour. Le dessin est tout simplement magnifique. Chaque case est un tableau du Paris de l’époque, et les couleurs sont somptueuses. Jeanne est très belle, Gibrat sait dessiner les belles courbes, pas de doute là dessus. En conclusion, si vous aimez ce que fait généralement Gibrat, et si vous avez aimé « Le Sursis », jetez-vous sur ce diptyque terriblement efficace.
L'Auberge du Bout du Monde
Je suis tombé par hasard sur cette BD, n'y croyant pas trop... Et puis j'ai tout de suite été pris dans l'histoire en l'ouvrant ! On a là ce qui se fait de mieux en termes de divertissements, de contes racontés au coin du feu... Oger a vraiment réussi son coup, d'autant plus qu'avec un dessinateur de la trempe de Patrick Prugne, l'illustration est superbe ! Poésie, sensibilité, discrétion, tout est bon dans ce premier album.
Le combat ordinaire
Exceptionnel ! Un livre que l'on ne sait pas lâcher...on le lit d'une seule traite ! Tout y est prenant. Les personnages sont si attachants ! On se lie d'amitié avec l'anti-héros de la série dès les premières pages. Des dessins fins, dépouillés, expressifs....et les couleurs...ah les couleurs...quelle beauté... Une BD culte ! Je vous la conseille vivement !
Trio Grande - Adios Palomita
« Adios Palomita » est une bd sortie en 1992, malgré son ancienneté, elle reste pour moi un des meilleurs albums westerns spaghettis au même titre que « 500 fusils » et « L’étoile du désert ». Quand je lis cet album, j’ai l’impression de regarder un film de Sergio Léone. Les cadrages, les gros plans, l’ambiance, les flash-backs, tout cela est caractéristique de la patte du maître ! De nombreuses scènes rappellent beaucoup « Le bon, la brute et le truand ». Cette bd m’a beaucoup captivé par sa mise en scène d’une redoutable efficacité et par ce scénario farfelu et original qui nous tient en haleine. Et puis, il y a cette ambiance ! J’adore cette mise en couleurs de Isabelle Rabarot qui utilise pertinemment les tons orangés, azurs et brunes (pour les passages en flash-back). Certes, il y a des passages totalement ridicules notamment avec le loup ou encore avec la mitraillette mais il faut dire que Sergio Léone n’était pas avare lui-aussi sur ce point-là ! Le dessin de lamy est très dynamique et sied parfaitement à ce type de bd. Si vous avez aimé cet album et désirez prolonger ce moment de lecture , précipitez-vous alors sur « 500 fusils – Wayne Redlake » ou regardez un film de Sergio Léone !
Kady
« Kady » est une satire de notre société de consommation. Le « colporte de Roplan » est un supermarché flottant en route vers un port. L’équipage est en plein préparatif pour la quinzaine commerciale. Dès son accotement, il est assailli par une foule impressionnante qui s’arrache les promotions. Du côté des organisateurs, tous les moyens sont bons pour appâter le client : venu de stars et de personnages du milieu politique, corruption, règne de l’apparence. Tout va pour le mieux pour les organisateurs jusqu’à l’intervention plus ou moins volontaire de plusieurs personnages. Parmi eux figurent Shaker, héros que l’on retrouvera dans « Balade Balade » du même auteur ; Kady, jeune mannequin victime de cette société et avec qui des scandales vont apparaître à jour ; Fidji et son ours blanc apprivoisé. Il est assez difficile de classer cet album. Humour, tendresse, poésie avec la présence irréaliste d’un ours, sarcasme sont présents tout au long de cette BD. Ce qui fait que « Kady » est un livre assez difficile à aborder. Des idées, des détails foisonnent et une relecture s’avère à mon avis indispensable pour saisir la richesse du propos. Ça dérange, ça émue parfois, ça enfante bref la lecture de cette BD ne m’a pas laissé indifférent ! La qualité du découpage et de la mise en page s’avèrent excellentes avec la succession de passages calmes entrecoupés par des scènes d’action. Le format est assez inhabituel dans le monde éditorial (112 pages), il laisse une liberté de narration aux auteurs et permet à Kokor d'exprimer ses idées pleinement. « Kady » est finalement un livre attachant et qui se classe parmi les albums les plus surprenants de ma bédéthèque.