Les derniers avis (38985 avis)

Par Kael
Note: 4/5
Couverture de la série Marzi
Marzi

Petit coup de coeur pour cette BD lors de sa sortie. J'aime beaucoup l'évolution du trait de Sylvain Savoia qui, tout en gardant un style reconnaissable, réussit à rendre son trait plus rond, presque cartoon parfois, avec une maîtrise et une assurance que personne ne pourra contester. Il réussit même à adapter avec brio les couleurs à son dessin, là encore pour rendre les planches plus enfantines. Marzena Sowa réussi son pari dès sa première BD : Faire un scénario nickel alors que ce n'est certainement pas se formation de base et ainsi raconter son enfance en Pologne avec la même tendresse et délicatesse qu'elle l'est elle même. J'ai beaucoup aimé l'utilisation des textes off qui donne encore plus un sentiments de récit autobiographique proche du journal intime tout en gardant un ton léger, alors que ce type de procédé alourdit souvent les scénarios. Une petite découverte bien agréable... (Si vous en avez l'occasion, allez à la rencontre de ces deux auteurs, ils en valent réellement la peine)

04/07/2005 (modifier)
Par Redman
Note: 4/5
Couverture de la série Freaks Agency
Freaks Agency

3.5 Une bonne mise en bouche que ce premier tome de Freaks Agency ! Le scénario se met en place lentement mais sûrement. On se laisse entraîner dans cette histoire fantastique et lorsqu'on referme l'album, on a immédiatement envie d'en savoir plus, de lire la suite. La narration m'a beaucoup fait penser à un roman fantastique, peut-être la volonté de l'auteur de rapprocher son oeuvre au roman lovecraftien. On pourrait peut-être dénoter un peu de maladresse dans les dialogues où l'on a quelque fois l'impression que les répliques sont bateau et téléphonées ("Ca va ?" Oui "Tu viens manger un bout ?" Pourquoi pas "Cool"...). L'ambiance créée par l'auteur est pesante, oppressante, parfaitement adaptée au sentiment d'angoisse et de mystère qui se ressent à la lecture. L'univers graphique est réussi dans ce domaine avec une alternance de couleurs bleu sombre et de jaune vieux et sale. L'outil informatique est pleinement utilisé et rend un résultat visuel magnifique, bien que l'on puisse reprocher le manque d'expression des personnages, qui semblent un peu figés dans leurs émotions. Une bonne entame de série qui se veut prometteuse. Vivement la suite ! :)

03/07/2005 (modifier)
Par fourmi
Note: 4/5
Couverture de la série Le Roi des Mouches
Le Roi des Mouches

Alors là, on est dans le très très bon. Pour les fans de Burns, Clowns et compagnie ou pour tous ceux qui veulent connaître une narration un peu différente, Le Roi des mouches est pour eux ! De courtes histoires s'entremêlant, se complétant, des personnages paumés, des ados mais pas seulement. La narration est sans faille, un peu déroutante au début mais c'est l'effet de la surprise ! L'illustration de Mezzo colle parfaitement aux différents scénarii. Il crée exactement l'ambiance qu'il faut, un peu glauque, d'une société et d'une jeunesse qui s'essoufflent, qui perd ses rêves... Une fois n'est pas coutume, j'aimerais applaudir le travail de l'éditeur, qui en plus de nous donner un petit chef d'oeuvre à lire, a extrêmement soigné sa présentation, son papier et ses encres, nous offrant donc un bel objet, vraiment du bon boulot ! On attend vraiment le tome 2 avec impatience !

02/07/2005 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Classwar (Cla$$war)
Classwar (Cla$$war)

Note approximative : 3.5/5 Autant j'ai eu un peu de mal avec les premières pages de ce One-Shot car l'action y est un peu confuse quand on ne sait pas encore qui est qui et qui fait quoi, autant Cla$$War commence fort dès le début. En effet, prenez un condensé des idées des films de Michael Moore (Bowling for Columbine et Fahrenheit 911), et voilà ce que vous aurez comme postulat de base de cette BD dès le début de l'intrigue. La première grande scène que nous suivons est en effet la rébellion du super-héros American, symbôle de la gloire Américaine et grand héros de la guerre des USA contre les "terroristes globaux". American vient confronter le président des USA, affichant à la face du peuple Américain les mensonges et horreurs que les USA et le Président lui-même ont réalisés dans le monde et sur leur territoire national. American dénonce une classe de riches capitalistes et lobbys qui, depuis les années 50, organisent les guerres, entretiennent les dictatures, lobotomisent les Américains avec la télé et la société de consommation, etc... Un condensé des idées des anti-américains au sens anti-gouvernement capitaliste et ultra-libéral des USA, car American se dit patriote et amoureux de son pays, mais il se déclare en guerre contre le gouvernement fantôche et ceux qui trompent le peuple Américain. Ce discours anti-"complot gouvernemental" est énoncé de manière tellement claire et nette dès le début de Cla$$War et tellement mis dans le contexte historique et actuel du monde réel (guerre en Irak, évènements réels du 20e siècle, etc...) que c'en est assez fort (du moins dans le monde de la BD car le sujet a été totalement traité sur Internet et ailleurs notamment depuis la dernière guerre en Irak). Partant de ce contexte, l'album va ensuite s'intéresser au combat opposant American et son ami et mentor, Isaac un ancien tueur black, aux autres super-héros créés comme American par les USA et qui tiennent à garder les privilèges que leur statut leur offre. En chemin, on suit les manigances du gouvernement des USA qui tente de contrer le scandale que American a dévoilé au peuple Américain, de manipuler l'opinion et qui bien sûr n'a pas de meilleure idée que de lancer une guerre contre "un pays terroriste" pour faire oublier tout ça. Cla$$War est donc assez fort au niveau de la dénonciation des manigances des puissants USA, mais cette BD se trouve aussi dans la mouvance de la destruction du mythe des super-héros américains dont la plupart des membres se révèlent être de beaux salauds. D'une certaine manière, Cla$$War se trouve à mi-chemin entre les séries Rising Stars, The Authority et Martha Washington - Liberty, un rêve américain. Le sujet est fort, les personnages pas mauvais, l'intrigue assez rondement menée et prenante, le message assez intelligent. C'est une BD que j'ai donc lue avec un réel plaisir. Mais je pourrais faire quelques reproches néanmoins à cette série. D'une part, le dessin est assez inégal. Il y a plusieurs dessinateurs et celui qui remplit le plus de pages (et surtout celles du début) a un style pour lequel les personnages sont difficilement reconnaissables si ce n'était leur costume qui permet de les différencier. Pas facile de suivre la narration quand on ne sait pas reconnaître bien qui est qui en début d'album. D'autre part, autant le sujet traité est fort, autant la série manque quand même beaucoup de finesse. On est loin de la finesse d'une série comme les Watchmen. Le sujet du complot gouvernemental est balancé comme une masse dès le début de l'histoire et ensuite ce sont manigances gouvernementales et combats directs ou indirects entre super-héros. Le Président des USA est représenté comme un vrai bouseux aussi subtil qu'un taureau face à un drap rouge. En fait, ce manque de finesse réduit un peu la force du thème de cette série. Et enfin, ce One-Shot n'a pas de vraie fin. Quand on termine l'album, on en redemande, on se dit qu'il devrait sans doute y avoir un second tome car il n'y a pas de conclusion réelle à toute l'intrigue. D'une certaine manière, la fin est ouverte, laissant libre cours à l'imagination et l'intelligence du lecteur et on pourrait estimer y regagner là ce qu'on perdait en finesse avant, mais d'une autre côté, c'est quand même assez frustrant de ne voir presque rien se conclure et quelques pistes lancées en cours d'album rester sans finalité. Quelques défauts donc avec en premier un manque de finesse dans cette intrigue assez forte, mais une BD de super-héros assez intelligente, avec de bons personnages, un thème assez polémique et très actuel, et un récit qui se lit très bien.

02/07/2005 (modifier)
Par Ilghorg
Note: 4/5
Couverture de la série B.P.R.D.
B.P.R.D.

Etant fan d'Hellboy et ayant lu pas mal de bonnes critiques sur cette série, je me suis lancée ! Et a la lecture de la première histoire du premier tome, "au creux de la terre" je n'ai pas été déçu ! L'apparition d'un nouveau personnage est fort plaisante et c'est un vrai plaisir de voir les personnages secondaires d'hellboy très bien exploiter. Par contre, la suite est un peu décevante, les autres histoires sont beaucoup plus courtes et manque un peu d'intérêt. Pour résumer un album sympathique, nous en apprenant un peu plus sur les personnages de l'univers d'Hellboy et que les inconditionnels du garçon de l'enfer doivent se procurer ;) . (Je met 4/5 , c'est en espérant que le tome 2 soit meilleur ) ;)

02/07/2005 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5
Couverture de la série Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)
Apocalypse selon Lola (Lola Cordova)

Comme beaucoup ci-dessous, j'ai découvert ce petit bijou grâce à BDT et il est vrai que sans les critiques des plus flatteuses dont il a fait l'objet, je ne m'y serai probablement pas attardé (d'autant plus que le Soleil des Loups ne m'avait pas franchement emballé). Bon, ben pas de doute, hein, c'est très très sympa. Comme tout ou presque a déjà été dit, je me contenterai de souligner que moi, ce qui m'a avant tout frappé dans les aventures érotico-cosmico-trash de Lola, c'est l'énergie et le rythme qui s'en dégagent. Les couleurs flashy, les styles de dessin changeants, les mises en page délirantes sont autant d'éléments qui font de ce bouquin un concentré d'action/aventures/humour ultra-speed et décapant. L'histoire pour ne rien gâcher est assez originale, louchant parfois du côté de la parodie mais dotée d'une armature SF de très bonne facture (avec quelques trouvailles vraiment intéressantes, dont entre autres, la technique de combat développée par Lola). Le sexe est certes très présent, c'est bien mais ce n'est clairement pas le but premier de cette BD (me semble-t-il). Je l'ai plutôt vu comme une petite touche supplémentaire de politiquement incorrect. La suite, car je n'ose imaginer que suite il n'y ait pas, est attendue avec impatience.

01/07/2005 (modifier)
Par Gevaudan
Note: 4/5
Couverture de la série Le Mur de Pan
Le Mur de Pan

Voilà ce que l'on peut appeler une oeuvre originale. Le dessin très fouillé et particulier, mis en page dans un découpage par petites cases, chacune d'entre elles ciselée comme un petit bijou, est quelque chose de vraiment unique. La monochromie du début s'enrichit peu à peu d'une lumière et de teintes très particulières qui donnent à l'ensemble une texture et une densité très fortes. L'histoire ensuite. Que dire? Le Mur de Pan est un livre univers. J'entends par là que l'auteur semble s'être livré à une démarche structurée de création d'un monde qui en dépit de ses particularismes fantastiques (dont le Mur n'est pas des moindres) reste cohérent et riche. Page après page, tome après tome, le lecteur en découvre de nouvelles facettes sous la forme de races, de lieux ou de croyances qui le plongent de surprise en surprise. L'ensemble est donc extrêmement riche mais aussi complexe. Lire le Mur de Pan n'est pas facile et nécessite souvent un effort. Mais pour ceux qui se donnent la peine, c'est vraiment une expérience mémorable.

01/07/2005 (modifier)
Par Manu Temj
Note: 5/5
Couverture de la série Les enfants
Les enfants

Si les bandes dessinées dont l'action se déroule en Afrique sont nombreuses, celles qui parlent de l'Afrique sub-saharienne avec justesse sont rares. Les Enfants, peut-être encore plus que Deogratias, est au premier rang de celles-là. Evidemment, qui est allé traîner son sac sur ce continent, sait combien l'Afrique peut être complexe, diverse et riche, et que parler de "l'Afrique" comme d'un tout n'est pas plus simple que d'identifier l'identité européenne ou asiatique. Trop souvent l'Afrique noire est décrite comme un bloc uniforme, tragique portrait post-colonial empreint d'idées reçues, d'un fond de condescendance et d'un zest de carte postale. Rien de tout ça dans Les Enfants. Stassen s'essaie à présenter un pays d'Afrique indéterminé, à la fois unique et panafricain, quelque part entre le golfe de Guinée et le grand rift. Une forme de réalité africaine, générale, cruelle et pessimiste. C'est dire si l'exercice est difficile. Il est réussi aves maestria. Les portraits des coopérants blancs, toujours plus ou moins guettés par le néo-colonialisme, comme ceux des populations locales sont sans consession. Vous reconnaîtrez ces figures de bon samaritains incapables d'appréhender la réalité de leurs "amis" africains malgré toute leur bonne volonté (je fût de ceux-là), de jeunes africains fanfarons et afabulateurs, de chefs locaux respectés mais corrompus naturellement... Si vous ne connaissez pas même un tout petit bout d'Afrique, croyez ce que vous écrit Stassen et laissez aux placards les fables hollywoodiennes et les historiettes pour enfants. Bien-sûr cet album n'a pas le suspens, la construction implacable, la force allégorique ou le couperet final morbide de Deogratias, mais si le récit est plus filant, plus terne, il l'est à dessein, pour un résultat certainement encore plus abouti. On pourra évidemment critiquer le pessimisme de Stassen. Le débat est ouvert. Mais si vous vous intéressez un tant soit peu à la vie du monde qui nous entoure, ne ratez pas Les Enfants ! Faites-en le point d'orgue de la plus implacable, juste et édifiante trilogie africaine de la bande dessinée : Deogratias-Pawa-Les Enfants

01/07/2005 (modifier)
Par Nijal
Note: 4/5
Couverture de la série Soda
Soda

Soda, une très bonne BD en passe de devenir un grand classique. On nous propose un plan classique mais toujours très efficace quand il s'agit de suivre les tribulations d'un personnage. D'un côté la ligne générale: c'est l'histoire d'un flic de Manhattan qui se fait passer pour un pasteur afin d'épargner le coeur fragile d'une mère qui ne sort jamais de son appartement. A partir de cette situation de base somme toute assez originale se déroulent toutes sortes de péripéties. Le scénariste a en effet adopté le format "un tome-une histoire". A la manière des tragédies classiques, il met en place le tryptique "unité de lieu, de temps et d'action": c'est à dire que des évènements s'enchaînent autour d'une histoire particulière, toujours au même endroit, New-York, et toujours en une journée. Comme les tragédiens grecs avant lui, l'auteur canalise toutes les tensions dans un espace de temps et de lieu restreint, de façon à donner plus de force et d'intensité à l'(unique) intigue ainsi traitée. De même, le souci d'une ligne directrice claire donne la priorité à la cohérence au mépris de l'encombrement, et celà pour ne pas faire perdre de vue au lecteur la menée générale de l'enquête. Il n'empêche que les histoires sont pour la plupart d'une remarquable qualité: on arrive toujours à surprendre le lecteur. Une autre force de cette série est que les auteurs arrivent à créer un univers propre: les personnages prennent au fil des épisodes des personnalités de plus en plus affirmées, et notons qu'on évite la caricature, même si les clichés ne sont pas évités pour autant. En outre, les créateurs de "Soda" nous décrivent avec acuité le monde (souvent souterrain) de la grosse pomme, et parfois nous montrent de façon extraordinaire son évolution, de même que les différentes entités et populations qui la composent. Cet aspect-là contribue à l'intérêt de cette BD, qui n'est donc pas une simple succession d'enquêtes policières sur fond d'intrigue générale. Le dessin est très accessible, ni trop sombre, ni trop "cartoon", ni trop réaliste, c'est pour cela que l'on peut venir très tôt à cette série. Bref, de par sa structure qui rend les histoires si excitantes comme pour des éléments plus générals sur la ville de New-York, renforcée par une réflexion sur la nature humaine, tout cela contribue à rendre cette série -qui n'est pas que policière- très accessible et très captivante.

01/07/2005 (modifier)
Par cac
Note: 4/5
Couverture de la série Barbara
Barbara

Très bon Tezuka encore une fois pour cette histoire en 2 volumes, mais souvent "Tezuka" et "très bon" vont de pair. Barbara la souillon alcoolique et squatteuse est la muse de l'écrivain mais celui-ci l'ignore et quand il l'apprend n'y croit pas une seconde. On suit une espèce de jeu du "je t'aime / je t'aime plus". Bizarrement même si ça peut sembler pas très palpitant sur le papier, on est bien pris par le rythme de cette histoire un peu déjantée. Bonne édition dans la lignée de Ayako avec le même style de couverture, sens de lecture japonais. Côté dessin rien de nouveau, on aime ou pas.

30/06/2005 (modifier)