Courrez-vite acheter cette BD, vous ne serez pas déçu. Pour ma part, j'ai rarement relu une BD 3 fois de suite, le texte est fluide, les dessins sont exceptionnels tants aux niveaux des couleurs que du détail, les enchainements sont véritablement bien pensés.
Si je n'est pas mis le note maximum, c'est pour le scénario qui reste cependant relartivement classique du moins pour le premier tome.
J'attends le second avec impatience.
Vraiment excellent, de A à Z. Mérite presque un 5/5. Comme tout ce qui sort de l'association Christin/Bilal. Forcément avec des histoires réellement originales, travaillées, aux personnages complexes ; et avec un des meilleurs dessinateurs, un peu atypique ; on obtient un résultat superbe. Cette histoire est vraiment prenante, ce n'est qu'avec regret qu'on arrive à la fin de l'album. A lire absolument.
J'ai été éberlué quand j'ai entamé la lecture de ce manga. Pourquoi ? Car l'esprit même de ce manga est à l'opposé de tout ce que je connais en matière de manga !
Quand on regarde cette histoire de loin, on croit qu'on va lire une nouvelle version de Maison Ikkoku avec une romance contrariée entre un gentil étudiant un peu bêta et une belle jeune femme timide et sage. Et effectivement, on retrouve pas mal de composantes des mangas typiques de ce genre : le garçon mignon et réservé qui ne réussit pas trop dans ses études, la jolie brune dont il va se rapprocher, les amis un peu envahissants, un yakuza effrayant mais en fait gentil, et pas mal de clichés ou du moins de ce qu'on croit être des clichés au premier coup d'oeil.
Mais en fait, ce manga est à mille lieues d'un manga typique du genre.
On pourrait presque le prendre comme l'anti-thèse de Maison Ikkoku en fait.
Le garçon n'est pas amoureux de la jolie brune ou du moins passe son temps à faire comme si elle n'avait aucune importance pour lui et qu'il voulait s'en débarrasser.
La jolie brune n'a rien d'une sage femme au foyer : elle est totalement délurée voire nymphomane. Elle a une forte personnalité de même que toutes les autres femmes de ce manga qui sont toutes ou presque des femmes de tête.
Ce "couple" ne restera pas indéfiniment dans la même situation à se tourner autour en habitant l'un à côté de l'autre : la vie va les changer, ils vont déménager, mûrir, changer de travail, d'amis, etc...
Et toute l'intrigue est ainsi, tellement plus proche de la réalité ou du moins de la réalité occidentale des couples et du sexe que c'en est ahurissant venant d'un manga.
L'élément principal qui saute aux yeux, c'est que les personnages n'ont presque aucun tabou vis-à-vis du sexe. C'est bien simple, l'héroïne est dans le lit du héros dès la première page. Et tout le long de la série, le sexe vient naturellement, un peu trop souvent sans doute pour des esprits prudes mais tellement proche de la réalité d'une vie de couple ou de la vie de coureurs de jupons. Ces scènes de sexe sont présentées de manière à la fois érotiques et réalistes les rendant très bien intégrées à l'histoire mais également émoustillantes juste comme il faut aussi bien pour un lectorat d'hommes que de femmes.
Quant au reste de l'histoire, c'est pareil, il est très réaliste, abordant les sentiments amoureux sous un angle qu'on imagine pas dans un manga et surtout n'hésitant pas à considérer des relations possibles sans sentiments entre les partenaires : le sexe pour le sexe ou l'affection par pur intérêt. C'en est parfois assez dérangeant, pour quelqu'un qui s'attend à s'émouvoir et à lire une belle romance compliquée, que de découvrir que l'histoire de ce manga ne contient peut-être pas la belle histoire d'amour qu'on aimerait y voir.
C'est réaliste, c'est assez fort, mais à côté de ça, il y a quand même une bonne dose d'humour. Je l'ai trouvé moins présent que dans Maison Ikkoku ou dans F.Compo mais il est pourtant bien là et j'avoue avoir été explosé de rire à pas mal de moments, même si j'aurais aimé que ce soit plus souvent.
Les personnages sont justes et très originaux. J'ai une réelle affection pour le personnage de Aya même si jusqu'à la fin elle reste assez difficilement cernable.
Les dialogues sont excellents et, si ce n'était un certain nombre de fautes d'orthographe ou d'inattention dans l'édition que j'ai lue, je féliciterais vraiment les traducteurs.
Et je félicite aussi au passage Tonkam car l'édition qu'ils ont publiée à l'époque est excellente, avec une couverture belle et solide et des albums de 200 pages fins et denses à lire. Je ne pourrais leur faire qu'un reproche : quel dommage que la qualité de reproduction des planches des tomes 1 et 2 soit aussi mauvaise : la résolution des images est tellement mauvaise qu'elles paraissent pixellisées, comme si à l'époque elles avaient été imprimées directement depuis Internet.
Asatte Dance se présente comme un mélange étonnant entre Maison Ikkoku et De mal en pis auxquels aurait été ajoutée une dose d'érotisme qui s'insère bien dans l'histoire et même dans l'humour. Les sentiments sont traités avec réalisme et la fin ne sera pas celle qu'attend une midinette en mal de mariage heureux.
Maintenant, je dois admettre ne pas avoir été aussi captivé par cette série que par l'intrigue de F.Compo par exemple, et surtout en fin de lecture, j'ai été largement moins ému et touché que par la fin de De mal en pis.
Il y a dans Asatte Dance quelques longueurs et moments moins plaisants que les autres. Et de même, le manque de sentiments affirmés dans ce qu'on pourrait espérer devenir une vraie romance est assez frustrant surtout vers la fin.
Cette légère déception pourrait m'amener à ne donner qu'une note de 3/5 à la série mais elle détonne tellement par son originalité par rapport aux autres mangas que je ne peux pas la laisser passer inaperçue.
Un OVNI à mes yeux dans le monde du manga, un immanquable d'une certaine manière, à lire absolument tellement c'est surprenant et différent du manga romantique typique.
Très beau petit album en format "carte postale" que nous propose François Duprat. L’histoire est un joli clin d’oeil à St-Exupéry. Bien que courte, elle n’est reste pas moins fort agréable à lire. En outre, le style graphique de l’auteur se rapproche quelque peu de celui d’Alfred. Ce qui n’est sans doute pas un hasard puisque ce dernier à préfacé l’album. Bref, "Colombine ou les Lunes de petite Vertu" est un petit album à lire sans tarder . . .
Histoire triste et touchante que celle de ce pantin livré à lui-même . . . A éviter de lire lorsqu’on a un coup de blues. Les dessins parlant d’eux-mêmes, nul besoin de paroles pour ce récit. Toutefois, si les couleurs sont plutôt réussies, il me tarde de trouver la version N&B parue dans la collection "Comix" du même éditeur. De plus, le prix était plus adapté au format de la bd (4 €). Mais ne gâchez pas votre plaisir et lisez "Le pantin" si ce n’est déjà fait !
Tome 1 :
Tomes 2 et 3 :
Tomes 4 à 6 :
Tomes 7 et 8 :
Tome 9 :
J'ai failli noter assez sèchement cette série Star Wars car je me suis au départ arrêté au tome 3. Or ce qu'il faut savoir c'est que chaque tome est indépendant et contient une ou plusieurs histoires chacune. Ces histoires ont des dessinateurs différents et surtout 2 scénaristes principaux.
Côté dessin, cette série est la plus soignée de toutes les BDs Star Wars que j'ai lues jusqu'à présent. Dessin sans grande âme mais très maîtrisé et très bon au niveau des couleurs (à l'exception de la dernière histoire du tome 5, hideusement colorisée à l'ordinateur).
Avec l'édition Delcourt cartonnée et de belle qualité, ça fait de beaux albums que je suis heureux de posséder.
Le premier scénariste, Blackman, a scénarisé une partie du premier tome, la quasi totalité des tomes 2 et 3, ainsi qu'une ou deux histoires courtes des tomes suivants. Et je trouve ses scénarios très moyens. C'est la guerre, la Guerre des Clones. Alors ça se bastonne, ça explose à droite, ça explose à gauche, les gens meurent, Blackman nous en présente comme étant de majestueux héros Jedis mais en fait on ne les voit que le temps de les voir mourir. Blackman reprend en outre deux méchants de la série animée Clone Wars mais ne leur ajoute quasiment aucune profondeur ni interêt. C'est du bourrin, du bourrin lisible et pas totalement désagréable mais sans grand interêt.
Par contre, le deuxième scénariste, Ostrander, à qui l'on doit déjà Star Wars - Jedi, est nettement meilleur à mon goût. Il opère sur une partie du tome 1 puis à partir du tome 4 dans cette série Clone Wars et amène des récits qui ont une réelle profondeur et un vrai interêt en comparaison des premiers tomes. On retrouve le personnage créé par Ostander, Quinlan Vos, jedi torturé qui apporte une part de reflexion sur le choix entre Côté Lumineux et Côté Obscur. Et on trouve également un Comte Dooku de premier interêt, dans des histoires avec toujours une bonne dose d'action mais également une part de reflexion et de stratégie. Pas de manichéisme dans les récits d'Ostander : les Jedis se posent des questions, le Côté Obscur présente son intelligence et son attirance, nul ne sait vraiment s'il combat dans le "camp des gentils" ou non, etc... Star Wars comme je l'apprécie, donc.
Et à côté de ces 2 scénaristes, la série propose également un certain nombre d'histoires plus courtes fournies par divers scénaristes. Ces histoires sont disséminées au fil des albums mais prennent par exemple une bonne moitié du tome 7. L'ennui avec ces histoires courtes, c'est que le scénario est souvent très moyen, voire mauvais, un peu comme un mauvais fan-art. Cela gâche à mes yeux la qualité de l'ensemble et n'apporte pas grand chose à la profondeur et à l'interêt de la série.
Sans doute la meilleure série Star Wars en BD que j'ai lue jusqu'à présent, mais néanmoins à conseiller essentiellement aux fans déjà confirmés de l'univers Star Wars car de nombreuses notions sont livrées sans aucune explication et seuls les connaisseurs de cet univers en profondeur sont en mesure d'appréhender la totalité des informations et composantes de certains scénarios.
Exxxxcellente intégrale que nous propose Cornélius ! Big Baby représente aujourd'hui l'oeuvre la plus typique de Charles Burns, celle que je proposerais à un lecteur qui souhaiterait découvrir l'auteur, sans aucun doute.
On retrouve ici ce qui fait le succès de Black Hole, du même auteur : un dessin en noir et blanc léché, un style super glamour, genre série Z, et une narration qui elle aussi fait furieusement penser aux comics des années 50.
Au final, c’est tout simplement passionnant ! On est captivé par les aventures de ce petit garçon, on apprécie le style « mauvais acteurs » des différents personnages, persuadé que l’on est de regarder un nanar BD. Un véritable voyage, tant tout est voulu, tant, au final, la narration est efficace, particulière, et surtout diablement personnelle.
Je ne sais pas si ma lecture de BlackHole influence mon avis sur cet album. Le fait est qu’une fois le style de Burns assimilé, le reste coule de source. Son dessin joue avec brio sur les alternances noir et blanc, et les contrastes sont utilisés avec classe pour retransmettre les ambiances du récit.
Des albums comme celui-ci, moi, j’en veux tout plein. En un mot : excellent.
On va commencer par les (nombreux) points positifs de cette originale série.
C'est Beau ! Beau avec un B majuscule, tant la mise en couleur de Florence Magnin force le respect. Jeux d'ombres et de lumières envoutants, ambiances fortement suggérées par les nuances utilisées, tout concorde pour donner à cette BD une ambiance particulière, que j'ai retrouvé dans les autres travaux de l'auteur dans le monde du Jeu de Rôles, comme les illustrations de Rêve de Dragon, ou encore du jeu de cartes Citadelles.
Le découpage, lui aussi, est assez excellent. Ici, un tronc d'arbre fermera la case. Là, le chapeau d'un pirate. Vraiment, du beau boulot, car l'emsemble coule de source dans la lecture, on nous mache vraiment le travail :)
L'histoire en elle-même, si elle n'est pas fracassante d'originalité, n'est pas pour autant une bête histoire de pirate. Le côté fantastique, qui peut rappeler le film Pirates des Caraïbes, tient vraiment la route et rend le récit vraiment passionnant. Rodolphe, dont je ne connaissait pas vraiment les travaux jusqu'alors, se trouve être un scénariste talentueux, doublé d'un dialoguiste de qualité. Au final, le récit semble maitrisé, on sait où l'on va, et c'est tant mieux !
Allez.. pour pinailler... Je dirai que le pendant du dessin de Florence Magnin, et qui est d'ailleurs commun à beaucoup d'oeuvres en couleurs directes, c'est avant tout un manque de pêche, de dynamisme évident. On aurait aimer assister à des combats de pirates frénétiques, à la fureur d'un abordage.. mais le tout semble au final plutot statique. Toutefois, ne boudons pas notre bonheur : Mary la Noire n'est surtout pas une BD d'action, mais bel et bien une belle histoire, maîtrisée, et magnifiquement illustrée.
A découvrir, donc, et à acheter.
Un très bon album, en effet. Après Shenzhen, l'auteur part diriger une équipe d'animateurs de Corée du Nord, et nous fait découvrir par l'intermédiaire de ce carnet de voyage l'univers très particulier de ce pays privé de bien des droits...
La narration est géniale. Delisle, comme d'autres auteurs du même éditeur, a cette force lui permettant de rendre tout sujet complètement fascinant, en dépit de son aspect banal et commun.
On découvre petit à petit ce monde que l'on imagine à peine, cette pauvreté latente, et ce lavage de cerveau à l'échelle nationale que subissent les Nord-Coréens.
Mais ce voyage, qui semble avoir parfois profondément bouleverser l'auteur, ces deux mois qui lui ont paru interminables, Guy Delisle nous le présente avec un humour tel que la lecture en devient géniale, fluide, agréable. Pourtant, PyongYang est un sacré pavé. Oui, mais un pavé qui se lit aussi simplement que Blankets pour moi, à l'époque.
Le dessin, dans son genre, est particulièrement maîtrisé, et ajoute beaucoup au côté parfois comique des situations.
Tristesse, peine, joie, rire, vous connaîtrez bien des émotions à la lecture de ce petit bijou. Indispensable, tout simplement.
Wow... grosse claque.
Dernièrement, j'appréciais beaucoup moins les diverses réalisations de Corbeyran qui à mes yeux s'éparpillaient un peu dans des univers où il était moins à l'aise, moins original (Weena, Archipel). Mais cet album sonne comme un retour aux sources, et rappelle ses collaborations passées, avec Alfred bien sûr, mais surtout avec Bouillez sur Le phalanstère du bout du monde.
Et ce tome introductif est une sacrée réussite. Un vent de folie, qui nous rappelle l'univers déjanté de la Nef des fous, souffle sur un monde très steam-punk, ambiance dans laquelle Corbeyran travaille en terrain connu... Le régulateur, du même auteur, exploite déjà bien le filon (trouverez vous le régulateur qui se promène dans cet album ?)
Bouillez, quant à lui, nous offre un travail très précis, très propre, et mis en couleur avec brio. C’est pastel, c'est beau, séduisant, attirant. Allié aux dialogues savoureux des différents personnages, l'ensemble est de grande qualité, vraiment.
La première collaboration de ces deux auteurs m'avait vraiment enthousiasmé, mais ce nouvel album joue dans une toute autre catégorie : celle des séries cultes en devenir, si la suite tient la route, évidemment.
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La Chronique des Immortels
Courrez-vite acheter cette BD, vous ne serez pas déçu. Pour ma part, j'ai rarement relu une BD 3 fois de suite, le texte est fluide, les dessins sont exceptionnels tants aux niveaux des couleurs que du détail, les enchainements sont véritablement bien pensés. Si je n'est pas mis le note maximum, c'est pour le scénario qui reste cependant relartivement classique du moins pour le premier tome. J'attends le second avec impatience.
Partie de chasse
Vraiment excellent, de A à Z. Mérite presque un 5/5. Comme tout ce qui sort de l'association Christin/Bilal. Forcément avec des histoires réellement originales, travaillées, aux personnages complexes ; et avec un des meilleurs dessinateurs, un peu atypique ; on obtient un résultat superbe. Cette histoire est vraiment prenante, ce n'est qu'avec regret qu'on arrive à la fin de l'album. A lire absolument.
Asatte Dance
J'ai été éberlué quand j'ai entamé la lecture de ce manga. Pourquoi ? Car l'esprit même de ce manga est à l'opposé de tout ce que je connais en matière de manga ! Quand on regarde cette histoire de loin, on croit qu'on va lire une nouvelle version de Maison Ikkoku avec une romance contrariée entre un gentil étudiant un peu bêta et une belle jeune femme timide et sage. Et effectivement, on retrouve pas mal de composantes des mangas typiques de ce genre : le garçon mignon et réservé qui ne réussit pas trop dans ses études, la jolie brune dont il va se rapprocher, les amis un peu envahissants, un yakuza effrayant mais en fait gentil, et pas mal de clichés ou du moins de ce qu'on croit être des clichés au premier coup d'oeil. Mais en fait, ce manga est à mille lieues d'un manga typique du genre. On pourrait presque le prendre comme l'anti-thèse de Maison Ikkoku en fait. Le garçon n'est pas amoureux de la jolie brune ou du moins passe son temps à faire comme si elle n'avait aucune importance pour lui et qu'il voulait s'en débarrasser. La jolie brune n'a rien d'une sage femme au foyer : elle est totalement délurée voire nymphomane. Elle a une forte personnalité de même que toutes les autres femmes de ce manga qui sont toutes ou presque des femmes de tête. Ce "couple" ne restera pas indéfiniment dans la même situation à se tourner autour en habitant l'un à côté de l'autre : la vie va les changer, ils vont déménager, mûrir, changer de travail, d'amis, etc... Et toute l'intrigue est ainsi, tellement plus proche de la réalité ou du moins de la réalité occidentale des couples et du sexe que c'en est ahurissant venant d'un manga. L'élément principal qui saute aux yeux, c'est que les personnages n'ont presque aucun tabou vis-à-vis du sexe. C'est bien simple, l'héroïne est dans le lit du héros dès la première page. Et tout le long de la série, le sexe vient naturellement, un peu trop souvent sans doute pour des esprits prudes mais tellement proche de la réalité d'une vie de couple ou de la vie de coureurs de jupons. Ces scènes de sexe sont présentées de manière à la fois érotiques et réalistes les rendant très bien intégrées à l'histoire mais également émoustillantes juste comme il faut aussi bien pour un lectorat d'hommes que de femmes. Quant au reste de l'histoire, c'est pareil, il est très réaliste, abordant les sentiments amoureux sous un angle qu'on imagine pas dans un manga et surtout n'hésitant pas à considérer des relations possibles sans sentiments entre les partenaires : le sexe pour le sexe ou l'affection par pur intérêt. C'en est parfois assez dérangeant, pour quelqu'un qui s'attend à s'émouvoir et à lire une belle romance compliquée, que de découvrir que l'histoire de ce manga ne contient peut-être pas la belle histoire d'amour qu'on aimerait y voir. C'est réaliste, c'est assez fort, mais à côté de ça, il y a quand même une bonne dose d'humour. Je l'ai trouvé moins présent que dans Maison Ikkoku ou dans F.Compo mais il est pourtant bien là et j'avoue avoir été explosé de rire à pas mal de moments, même si j'aurais aimé que ce soit plus souvent. Les personnages sont justes et très originaux. J'ai une réelle affection pour le personnage de Aya même si jusqu'à la fin elle reste assez difficilement cernable. Les dialogues sont excellents et, si ce n'était un certain nombre de fautes d'orthographe ou d'inattention dans l'édition que j'ai lue, je féliciterais vraiment les traducteurs. Et je félicite aussi au passage Tonkam car l'édition qu'ils ont publiée à l'époque est excellente, avec une couverture belle et solide et des albums de 200 pages fins et denses à lire. Je ne pourrais leur faire qu'un reproche : quel dommage que la qualité de reproduction des planches des tomes 1 et 2 soit aussi mauvaise : la résolution des images est tellement mauvaise qu'elles paraissent pixellisées, comme si à l'époque elles avaient été imprimées directement depuis Internet. Asatte Dance se présente comme un mélange étonnant entre Maison Ikkoku et De mal en pis auxquels aurait été ajoutée une dose d'érotisme qui s'insère bien dans l'histoire et même dans l'humour. Les sentiments sont traités avec réalisme et la fin ne sera pas celle qu'attend une midinette en mal de mariage heureux. Maintenant, je dois admettre ne pas avoir été aussi captivé par cette série que par l'intrigue de F.Compo par exemple, et surtout en fin de lecture, j'ai été largement moins ému et touché que par la fin de De mal en pis. Il y a dans Asatte Dance quelques longueurs et moments moins plaisants que les autres. Et de même, le manque de sentiments affirmés dans ce qu'on pourrait espérer devenir une vraie romance est assez frustrant surtout vers la fin. Cette légère déception pourrait m'amener à ne donner qu'une note de 3/5 à la série mais elle détonne tellement par son originalité par rapport aux autres mangas que je ne peux pas la laisser passer inaperçue. Un OVNI à mes yeux dans le monde du manga, un immanquable d'une certaine manière, à lire absolument tellement c'est surprenant et différent du manga romantique typique.
Colombine ou les Lunes de petite Vertu
Très beau petit album en format "carte postale" que nous propose François Duprat. L’histoire est un joli clin d’oeil à St-Exupéry. Bien que courte, elle n’est reste pas moins fort agréable à lire. En outre, le style graphique de l’auteur se rapproche quelque peu de celui d’Alfred. Ce qui n’est sans doute pas un hasard puisque ce dernier à préfacé l’album. Bref, "Colombine ou les Lunes de petite Vertu" est un petit album à lire sans tarder . . .
Le Pantin
Histoire triste et touchante que celle de ce pantin livré à lui-même . . . A éviter de lire lorsqu’on a un coup de blues. Les dessins parlant d’eux-mêmes, nul besoin de paroles pour ce récit. Toutefois, si les couleurs sont plutôt réussies, il me tarde de trouver la version N&B parue dans la collection "Comix" du même éditeur. De plus, le prix était plus adapté au format de la bd (4 €). Mais ne gâchez pas votre plaisir et lisez "Le pantin" si ce n’est déjà fait !
Star Wars - La Guerre des Clones (Clone Wars)
Tome 1 :
Tomes 2 et 3 :
Tomes 4 à 6 :
Tomes 7 et 8 :
Tome 9 :
J'ai failli noter assez sèchement cette série Star Wars car je me suis au départ arrêté au tome 3. Or ce qu'il faut savoir c'est que chaque tome est indépendant et contient une ou plusieurs histoires chacune. Ces histoires ont des dessinateurs différents et surtout 2 scénaristes principaux.
Côté dessin, cette série est la plus soignée de toutes les BDs Star Wars que j'ai lues jusqu'à présent. Dessin sans grande âme mais très maîtrisé et très bon au niveau des couleurs (à l'exception de la dernière histoire du tome 5, hideusement colorisée à l'ordinateur).
Avec l'édition Delcourt cartonnée et de belle qualité, ça fait de beaux albums que je suis heureux de posséder.
Le premier scénariste, Blackman, a scénarisé une partie du premier tome, la quasi totalité des tomes 2 et 3, ainsi qu'une ou deux histoires courtes des tomes suivants. Et je trouve ses scénarios très moyens. C'est la guerre, la Guerre des Clones. Alors ça se bastonne, ça explose à droite, ça explose à gauche, les gens meurent, Blackman nous en présente comme étant de majestueux héros Jedis mais en fait on ne les voit que le temps de les voir mourir. Blackman reprend en outre deux méchants de la série animée Clone Wars mais ne leur ajoute quasiment aucune profondeur ni interêt. C'est du bourrin, du bourrin lisible et pas totalement désagréable mais sans grand interêt.
Par contre, le deuxième scénariste, Ostrander, à qui l'on doit déjà Star Wars - Jedi, est nettement meilleur à mon goût. Il opère sur une partie du tome 1 puis à partir du tome 4 dans cette série Clone Wars et amène des récits qui ont une réelle profondeur et un vrai interêt en comparaison des premiers tomes. On retrouve le personnage créé par Ostander, Quinlan Vos, jedi torturé qui apporte une part de reflexion sur le choix entre Côté Lumineux et Côté Obscur. Et on trouve également un Comte Dooku de premier interêt, dans des histoires avec toujours une bonne dose d'action mais également une part de reflexion et de stratégie. Pas de manichéisme dans les récits d'Ostander : les Jedis se posent des questions, le Côté Obscur présente son intelligence et son attirance, nul ne sait vraiment s'il combat dans le "camp des gentils" ou non, etc... Star Wars comme je l'apprécie, donc.
Et à côté de ces 2 scénaristes, la série propose également un certain nombre d'histoires plus courtes fournies par divers scénaristes. Ces histoires sont disséminées au fil des albums mais prennent par exemple une bonne moitié du tome 7. L'ennui avec ces histoires courtes, c'est que le scénario est souvent très moyen, voire mauvais, un peu comme un mauvais fan-art. Cela gâche à mes yeux la qualité de l'ensemble et n'apporte pas grand chose à la profondeur et à l'interêt de la série.
Sans doute la meilleure série Star Wars en BD que j'ai lue jusqu'à présent, mais néanmoins à conseiller essentiellement aux fans déjà confirmés de l'univers Star Wars car de nombreuses notions sont livrées sans aucune explication et seuls les connaisseurs de cet univers en profondeur sont en mesure d'appréhender la totalité des informations et composantes de certains scénarios.
Big Baby
Exxxxcellente intégrale que nous propose Cornélius ! Big Baby représente aujourd'hui l'oeuvre la plus typique de Charles Burns, celle que je proposerais à un lecteur qui souhaiterait découvrir l'auteur, sans aucun doute. On retrouve ici ce qui fait le succès de Black Hole, du même auteur : un dessin en noir et blanc léché, un style super glamour, genre série Z, et une narration qui elle aussi fait furieusement penser aux comics des années 50. Au final, c’est tout simplement passionnant ! On est captivé par les aventures de ce petit garçon, on apprécie le style « mauvais acteurs » des différents personnages, persuadé que l’on est de regarder un nanar BD. Un véritable voyage, tant tout est voulu, tant, au final, la narration est efficace, particulière, et surtout diablement personnelle. Je ne sais pas si ma lecture de BlackHole influence mon avis sur cet album. Le fait est qu’une fois le style de Burns assimilé, le reste coule de source. Son dessin joue avec brio sur les alternances noir et blanc, et les contrastes sont utilisés avec classe pour retransmettre les ambiances du récit. Des albums comme celui-ci, moi, j’en veux tout plein. En un mot : excellent.
Mary la Noire
On va commencer par les (nombreux) points positifs de cette originale série. C'est Beau ! Beau avec un B majuscule, tant la mise en couleur de Florence Magnin force le respect. Jeux d'ombres et de lumières envoutants, ambiances fortement suggérées par les nuances utilisées, tout concorde pour donner à cette BD une ambiance particulière, que j'ai retrouvé dans les autres travaux de l'auteur dans le monde du Jeu de Rôles, comme les illustrations de Rêve de Dragon, ou encore du jeu de cartes Citadelles. Le découpage, lui aussi, est assez excellent. Ici, un tronc d'arbre fermera la case. Là, le chapeau d'un pirate. Vraiment, du beau boulot, car l'emsemble coule de source dans la lecture, on nous mache vraiment le travail :) L'histoire en elle-même, si elle n'est pas fracassante d'originalité, n'est pas pour autant une bête histoire de pirate. Le côté fantastique, qui peut rappeler le film Pirates des Caraïbes, tient vraiment la route et rend le récit vraiment passionnant. Rodolphe, dont je ne connaissait pas vraiment les travaux jusqu'alors, se trouve être un scénariste talentueux, doublé d'un dialoguiste de qualité. Au final, le récit semble maitrisé, on sait où l'on va, et c'est tant mieux ! Allez.. pour pinailler... Je dirai que le pendant du dessin de Florence Magnin, et qui est d'ailleurs commun à beaucoup d'oeuvres en couleurs directes, c'est avant tout un manque de pêche, de dynamisme évident. On aurait aimer assister à des combats de pirates frénétiques, à la fureur d'un abordage.. mais le tout semble au final plutot statique. Toutefois, ne boudons pas notre bonheur : Mary la Noire n'est surtout pas une BD d'action, mais bel et bien une belle histoire, maîtrisée, et magnifiquement illustrée. A découvrir, donc, et à acheter.
Pyongyang
Un très bon album, en effet. Après Shenzhen, l'auteur part diriger une équipe d'animateurs de Corée du Nord, et nous fait découvrir par l'intermédiaire de ce carnet de voyage l'univers très particulier de ce pays privé de bien des droits... La narration est géniale. Delisle, comme d'autres auteurs du même éditeur, a cette force lui permettant de rendre tout sujet complètement fascinant, en dépit de son aspect banal et commun. On découvre petit à petit ce monde que l'on imagine à peine, cette pauvreté latente, et ce lavage de cerveau à l'échelle nationale que subissent les Nord-Coréens. Mais ce voyage, qui semble avoir parfois profondément bouleverser l'auteur, ces deux mois qui lui ont paru interminables, Guy Delisle nous le présente avec un humour tel que la lecture en devient géniale, fluide, agréable. Pourtant, PyongYang est un sacré pavé. Oui, mais un pavé qui se lit aussi simplement que Blankets pour moi, à l'époque. Le dessin, dans son genre, est particulièrement maîtrisé, et ajoute beaucoup au côté parfois comique des situations. Tristesse, peine, joie, rire, vous connaîtrez bien des émotions à la lecture de ce petit bijou. Indispensable, tout simplement.
Pest
Wow... grosse claque. Dernièrement, j'appréciais beaucoup moins les diverses réalisations de Corbeyran qui à mes yeux s'éparpillaient un peu dans des univers où il était moins à l'aise, moins original (Weena, Archipel). Mais cet album sonne comme un retour aux sources, et rappelle ses collaborations passées, avec Alfred bien sûr, mais surtout avec Bouillez sur Le phalanstère du bout du monde. Et ce tome introductif est une sacrée réussite. Un vent de folie, qui nous rappelle l'univers déjanté de la Nef des fous, souffle sur un monde très steam-punk, ambiance dans laquelle Corbeyran travaille en terrain connu... Le régulateur, du même auteur, exploite déjà bien le filon (trouverez vous le régulateur qui se promène dans cet album ?) Bouillez, quant à lui, nous offre un travail très précis, très propre, et mis en couleur avec brio. C’est pastel, c'est beau, séduisant, attirant. Allié aux dialogues savoureux des différents personnages, l'ensemble est de grande qualité, vraiment. La première collaboration de ces deux auteurs m'avait vraiment enthousiasmé, mais ce nouvel album joue dans une toute autre catégorie : celle des séries cultes en devenir, si la suite tient la route, évidemment.