Avec des couvertures pareilles et des titres aussi accrocheurs, impossible de passer à côté de cette BD.
Je n'ai pas été déçu, l'univers est une réussite, c'est original, bien fait et peuplé de créatures loufoques à souhait.
J'ai adoré les personnages et leurs motivations, à commencer par Anita et son look ravageur, ses façons d'agir, de se comporter et de penser, font d'elle une "héroïne" intéressante et attachante.
Le Mentor et Sig 14, ses deux acolytes sont délirants.
Mais mon préféré reste Bottle ou la Misère et sa flopée de cyborgs pirhanas, sa transformation progressive en personnage aussi débile que puissant mais toujours autant tenace, est magnifiquement construite.
Les dessins sont très bons, ainsi que les couleurs, même si la variété de teinte est limitée, c'est loin d'être désagréable. J'adore le dessin en pleine page qui clôt le troisième tome, une illustration qui dépeint bien le personnage principal et, accessoirement, une conclusion magnifique du premier cycle.
Bref, Anita Bomba est une bonne BD qui manque le 5/5 de peu. Si seulement il y avait une vraie fin...
Ce manga est à avoir absolument dans votre BDthèque. L'auteur y décrit le comportement énigmatique des chats d'une façon exceptionnelle. Si vous avez des chats à la maison, vous n'aurez de cesse que de faire des rapprochements.
Amoureux des chats : c'est un incontournable.
Au Japon cette série comprend environ 9 volumes; je regrette que les éditions Glénat n'aient pas poursuivi la série.
Sur les 2 premiers tomes, je notais un "pas mal". Mais l'histoire prise dans son ensemble, c'est franchement bien. L'énigme principale est bien trouvée, le personnage principal s'en sort bien et l'histoire reste réaliste, sans longueurs ni ennui.
L'enchaînement des cases peut parfois perturber, le dessin n'est pas toujours très précis, mais il reste agréable dans l'ensemble.
La psychologie des personnages est plutôt bien étudiée, l'ennemi du héros s'en sort bien, il correspond au mec haïssable et mystérieux qui reste intouchable. Mais tellement fragile au fond...
Coup de coeur, c'est un beau manga.
Mince alors ! Les Innommables au pays des boy-scouts !
Depuis le temps que j'avais repéré cette série qui m'intriguait franchement, c'est avec bonheur que j'ai réussi à m'emparer des 3 tomes et je les ai lus aussi sec. Et franchement, sacré bonne surprise pour moi.
Parue à peu près à la même époque que Les Innommables, la Patrouille des Libellules a un dessin et un thème de base, une équipe de filles scouts, qui laissent penser que c'est une série du genre qu'on trouve dans le journal de Spirou. Mais vraiment, c'est loin de ça ! C'est du Yann pur et dur, comme je l'aime.
Bon, je ne suis pas trop fan du dessin de Hardy. Je lui préfère nettement le style de Conrad que je trouve plus lisible et plus esthétique tout en étant dans un style narratif proche. Le trait du dessin et la colorisation ne sont pas top, mais ça se lit assez bien quand même. Et certaines cases ou planches ne sont pas mal, fonctionnant bien au niveau de la composition et de l'effet humoristique.
Quant au scénario, comme je le disais, c'est du Yann typique : politiquement incorrect, humour acide, alternance de moments durs et d'humour délirant.
Les albums pourraient se résumer en une intrigue facile : le tome 1 voit Staliniens et Russes Blancs s'affronter dans les années 30 pour tuer des descendants exilés de la famille Romanov dans un petit village franchouillard, et les tomes 2 et 3 voient notre équipe de scouts fuir en Angleterre au moment de l'invasion Allemande afin de rejoindre les combattants de la France Libre et le Général de Gaulle.
Mais ces résumés sont presque annexes par rapport à la foule de choses que contiennent ces albums partant en digressions à droite à gauche, délirant sur tout et n'importe quoi. Ce serait trop dur de raconter tout ce que contiennent ces albums.
L'humour, pour ceux qui aiment Yann, est souvent excellent. J'ai véritablement été explosé de rire à plein de moments.
Franchement, une lecture qui m'a réellement fait plaisir.
Maintenant, à côté de ça, il y a tout de même des défauts assez manifestes qui feront que la BD ne plaira pas à tout le monde.
Le dessin déjà, j'en ai parlé, il n'est pas toujours fameux.
Mais le plus raté à mes yeux est la narration. Le rythme est vraiment étrange, les ellipses assez nombreuses, le récit parfois un peu ardu à suivre tant les digressions sont présentes à tout bout de champ, laissant presque en arrière-plan la trame de base du scénario. Ce n'est pas aisé de rentrer dans l'histoire, surtout si on part sur un mauvais à-priori.
Ensuite, même si l'humour est en majorité vraiment bon, il y a quelques touches de scato et de petites culottes et autres zizis-à-l'air qui ne sont pas vraiment à mon goût. Ca rabaisse un peu la qualité de la série à mes yeux même si cela se concentre sur le premier tome essentiellement.
Bref, malgré quelques défauts qui ont sans doute plongé trop vite cette BD dans l'oubli, je conseille nettement la lecture de cette série politiquement incorrecte de Yann, une véritable perle oubliée et difficilement trouvable.
Un graphisme magnifique, époustouflant sur des histoires courtes aussi originales qu'essentielles. C'est rare!! De la SF de base, c’est à dire des histoires souvent simples (pas de longues saga ou finalement il n'y a grand chose de profond) et compliquée (je ne donnerai comme exemple que l'histoire d'un être qui veut se débarrasser d'autres êtres envahisseurs en leur jouant de la flûte... mais pour cela il devra payer de sa personne, seule une flûte faite de son propre corps pourra être efficace). A chaque page il y a du rêve et de la réflexion. Merci Caza!
On lit de nombreux avis sur la série Spirou et Fantasio à travers le Net et les magazines. Sans viser personne en particulier, ils sont parfois le reflet d'un manque de pragmatisme qui met en doute la qualité de ces avis.
Franquin est définitivement le meilleur auteur de la série et le "créateur" de l'Univers de Spirou, même si le personnage n'est pas de lui. QRN sur Bretzelburg, les deux Zorglub et les envoûtants épisodes de la Murène font partie des moments cultes de la bande dessinée.
Fournier, recommandé par Franquin aprés le refus de Roba, a apporté une touche un peu "hippie écolo" à ses épisodes, mais ça s'inscrit finalement dans l'esprit de la série.
Broca et Cauvin nécessitent de se mettre dans le contexte, généralement inconnu des lecteurs. La rédaction leur avait demandé de ne pas compliquer les scénarii et de ne pas utiliser les personnages inventés par les autres auteurs, tâche déléguée à Tome et Janry (Virus fut diffusé dans le mag entre la Ceinture du Grand Froid et La Boîte Noire). Le premier album est respectable, sans plus, les reproches fusent à l'arrivée des suivants, copies conformes les uns des autres, mais il faut se rappeler à leur décharge que dans le mag, les Faiseurs de silence était intitulé "La Boîte Noire - Deuxième partie".
Dupuis décida sagement d'arrêter, avec l'accord des auteurs, les frais.
Chaland a voulu revenir vers un style plus nostalgique mais il n'eut pas la promotion nécessaire à son épisode (diffusé en noir et blanc sous le courrier des lecteurs).
Tome et Janry ont apporté un véritable délire graphique et scénaristique à la série, qui apportait un souffle vraiment nouveau. L'idée de rendre progressivement la série plus "adulte" était une idée intéressante soutenue par Dupuis, mais pas par les lecteurs apparemment. Il faut toutefois rappeler que ce n'est pas Dupuis qui les a virés de la série, c'est eux qui ont choisi de l'abandonner aprés une tentative véritablement novatrice mais imparfaite de faire évoluer le ton de la série "Machine qui Rêve".
Morvan et Munuera prennent leurs marques dans "Paris-sous-Seine", et décollent véritablement dans "L'Homme qui ne voulait pas mourir". Quelques défauts notables existent encore, mais les auteurs de série aussi prestigieuses que Sillage ne peuvent que faire espérer du bon.
Donc toujours à suivre, et quoi qu'il en advienne, "Spirou et Fantasio" restera un moment inoubliable pour la bande dessinée.
Tout simplement la meilleure BD de SF que j'ai lue.
Je l'avais découverte dans Lanfeust Mag' il y a quelques années de cela. Les perso sont caractériels comme on les aime. Intrigue bien ficelée qui s'intensifie au fil des numéros, dessins et couleurs qui collent à la BD comme une tarante colle au mur :).
J'ai dévoré les 3 premiers tomes en dans la journée, j'ai couru acheter la suite dès le lendemain. Vivement le 6e et dernier tome (prévu pour la fin de l'année 2005).
En gros... M. Bajram... Puis-je vous appeler Maître ? ;)
En voyant cette BD sur les étals des librairies et grandes surfaces, je m'imaginais facilement une nouvelle BD à thème sortie dans un but purement commercial avec des gags en quantité industrielle et à l'humour pitoyable. D'où mon agréable surprise quand je l'ai finalement lue.
Cette BD m'a assez vite rappelé les bons moments des Dingodossiers quand Goscinny et Gotlib traitaient d'un thème particulier : ici, ce sont les différentes composantes d'un voyage qui sont traitées, de la valise jusqu'à la plage en passant par l'avion, la cuisine locale, etc... Alors bien sûr, Tehem n'a ni l'humour incroyable de Goscinny ni l'excellence du dessin de Gotlib mais j'ai néanmoins trouvé cet album très amusant.
Certains gags tombent un peu à plat ou sont un peu lourdingues ou passables, mais beaucoup de gags sont vraiment bons. Et surtout, on en a vraiment pour son argent : la BD est très dense contrairement à ce que je m'imaginais au départ. Chaque planche contient plusieurs gags et ne fonctionne donc pas sur la banale chute de fin de planche ou autres. Beaucoup de planches ne sont d'ailleurs pas sous la forme du gaufrier BD typique mais plutôt comme des brochures de vacances emplies de textes, d'images et de beaucoup d'humour.
Ce sont des gags souvent décalées, jouant sur les mots ou autres, et très peu de gags récurrents comme on pourrait le craindre.
Beaucoup d'idées, de l'humour parfois vraiment bon, un album qui vaut véritablement son prix car dense, long et agréable à lire.
Bref, une agréable surprise que je vous conseille !
Vraiment j'ai beaucoup aimé cette série et je regrette qu'il n'y ait que 3 tomes. Le dessin est très bon et sert bien l'ambiance mais surtout le scénario est fabuleux, en effet il faut lire 2 ou 3 fois chaque album pour bien en saisir tout le sens. Comme pour un album de Compagnon du Crépuscule ! Certes ça ne se lis pas à la plage …
Enfin l’époque (peu exploitée) le thème … vraiment un sans faute que je relis tous les 6 mois.
GTO est un excellent manga. C'est une série comique absolument hilarante et souvent frappadingue qui vous fera souvent hurler de rire, mais elle est également très réaliste. A travers cette oeuvre, Fujisawa critique avec beaucoup pertinence tous les travers du système éducatif japonais contemporain. Le récit fait très souvent réfléchir et regorge de moments poignants.
Eikichi Onizuka notre "héros" est vraiment un professeur hors norme. Il est bagarreur, gaffeur, maladroit, naïf...
Mais derrière son apparence de 'bad boy', c'est un homme doté d'un très grand sens de l'honneur et des responsabilités, et c'est aussi quelqu'un de franc, sensible et compréhensif.
Il est nettement moins égoïste et hypocrite que certains de ses collègues.
Il vous surprendra à maintes reprises!!!
C'est un personnage haut en couleurs, attachant et profondément humain...
En bref, GTO est un manga drôle, fun, intelligent et émouvant que je vous recommande.
Le seul gros défaut que je lui trouve, c'est qu'il ne fait "que" 25 volumes, car le scénario ne s'essouffle jamais et on en redemande.
A noter, l'adaptation française de Pika qui est d'une qualité exemplaire. La version française est excellente et bien dans le ton, le papier et l'impression sont de grande qualité et l'éditeur à eu l'heureuse initiative de mettre un lexique culturel dans chacun des volumes ce qui nous permet de mieux saisir le contexte de l'histoire.
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Anita Bomba
Avec des couvertures pareilles et des titres aussi accrocheurs, impossible de passer à côté de cette BD. Je n'ai pas été déçu, l'univers est une réussite, c'est original, bien fait et peuplé de créatures loufoques à souhait. J'ai adoré les personnages et leurs motivations, à commencer par Anita et son look ravageur, ses façons d'agir, de se comporter et de penser, font d'elle une "héroïne" intéressante et attachante. Le Mentor et Sig 14, ses deux acolytes sont délirants. Mais mon préféré reste Bottle ou la Misère et sa flopée de cyborgs pirhanas, sa transformation progressive en personnage aussi débile que puissant mais toujours autant tenace, est magnifiquement construite. Les dessins sont très bons, ainsi que les couleurs, même si la variété de teinte est limitée, c'est loin d'être désagréable. J'adore le dessin en pleine page qui clôt le troisième tome, une illustration qui dépeint bien le personnage principal et, accessoirement, une conclusion magnifique du premier cycle. Bref, Anita Bomba est une bonne BD qui manque le 5/5 de peu. Si seulement il y avait une vraie fin...
What's Michael ? (Michael ?! - Le Chat qui danse)
Ce manga est à avoir absolument dans votre BDthèque. L'auteur y décrit le comportement énigmatique des chats d'une façon exceptionnelle. Si vous avez des chats à la maison, vous n'aurez de cesse que de faire des rapprochements. Amoureux des chats : c'est un incontournable. Au Japon cette série comprend environ 9 volumes; je regrette que les éditions Glénat n'aient pas poursuivi la série.
Old Boy
Sur les 2 premiers tomes, je notais un "pas mal". Mais l'histoire prise dans son ensemble, c'est franchement bien. L'énigme principale est bien trouvée, le personnage principal s'en sort bien et l'histoire reste réaliste, sans longueurs ni ennui. L'enchaînement des cases peut parfois perturber, le dessin n'est pas toujours très précis, mais il reste agréable dans l'ensemble. La psychologie des personnages est plutôt bien étudiée, l'ennemi du héros s'en sort bien, il correspond au mec haïssable et mystérieux qui reste intouchable. Mais tellement fragile au fond... Coup de coeur, c'est un beau manga.
La Patrouille des Libellules
Mince alors ! Les Innommables au pays des boy-scouts ! Depuis le temps que j'avais repéré cette série qui m'intriguait franchement, c'est avec bonheur que j'ai réussi à m'emparer des 3 tomes et je les ai lus aussi sec. Et franchement, sacré bonne surprise pour moi. Parue à peu près à la même époque que Les Innommables, la Patrouille des Libellules a un dessin et un thème de base, une équipe de filles scouts, qui laissent penser que c'est une série du genre qu'on trouve dans le journal de Spirou. Mais vraiment, c'est loin de ça ! C'est du Yann pur et dur, comme je l'aime. Bon, je ne suis pas trop fan du dessin de Hardy. Je lui préfère nettement le style de Conrad que je trouve plus lisible et plus esthétique tout en étant dans un style narratif proche. Le trait du dessin et la colorisation ne sont pas top, mais ça se lit assez bien quand même. Et certaines cases ou planches ne sont pas mal, fonctionnant bien au niveau de la composition et de l'effet humoristique. Quant au scénario, comme je le disais, c'est du Yann typique : politiquement incorrect, humour acide, alternance de moments durs et d'humour délirant. Les albums pourraient se résumer en une intrigue facile : le tome 1 voit Staliniens et Russes Blancs s'affronter dans les années 30 pour tuer des descendants exilés de la famille Romanov dans un petit village franchouillard, et les tomes 2 et 3 voient notre équipe de scouts fuir en Angleterre au moment de l'invasion Allemande afin de rejoindre les combattants de la France Libre et le Général de Gaulle. Mais ces résumés sont presque annexes par rapport à la foule de choses que contiennent ces albums partant en digressions à droite à gauche, délirant sur tout et n'importe quoi. Ce serait trop dur de raconter tout ce que contiennent ces albums. L'humour, pour ceux qui aiment Yann, est souvent excellent. J'ai véritablement été explosé de rire à plein de moments. Franchement, une lecture qui m'a réellement fait plaisir. Maintenant, à côté de ça, il y a tout de même des défauts assez manifestes qui feront que la BD ne plaira pas à tout le monde. Le dessin déjà, j'en ai parlé, il n'est pas toujours fameux. Mais le plus raté à mes yeux est la narration. Le rythme est vraiment étrange, les ellipses assez nombreuses, le récit parfois un peu ardu à suivre tant les digressions sont présentes à tout bout de champ, laissant presque en arrière-plan la trame de base du scénario. Ce n'est pas aisé de rentrer dans l'histoire, surtout si on part sur un mauvais à-priori. Ensuite, même si l'humour est en majorité vraiment bon, il y a quelques touches de scato et de petites culottes et autres zizis-à-l'air qui ne sont pas vraiment à mon goût. Ca rabaisse un peu la qualité de la série à mes yeux même si cela se concentre sur le premier tome essentiellement. Bref, malgré quelques défauts qui ont sans doute plongé trop vite cette BD dans l'oubli, je conseille nettement la lecture de cette série politiquement incorrecte de Yann, une véritable perle oubliée et difficilement trouvable.
L'Age d'Ombre
Un graphisme magnifique, époustouflant sur des histoires courtes aussi originales qu'essentielles. C'est rare!! De la SF de base, c’est à dire des histoires souvent simples (pas de longues saga ou finalement il n'y a grand chose de profond) et compliquée (je ne donnerai comme exemple que l'histoire d'un être qui veut se débarrasser d'autres êtres envahisseurs en leur jouant de la flûte... mais pour cela il devra payer de sa personne, seule une flûte faite de son propre corps pourra être efficace). A chaque page il y a du rêve et de la réflexion. Merci Caza!
Spirou et Fantasio
On lit de nombreux avis sur la série Spirou et Fantasio à travers le Net et les magazines. Sans viser personne en particulier, ils sont parfois le reflet d'un manque de pragmatisme qui met en doute la qualité de ces avis. Franquin est définitivement le meilleur auteur de la série et le "créateur" de l'Univers de Spirou, même si le personnage n'est pas de lui. QRN sur Bretzelburg, les deux Zorglub et les envoûtants épisodes de la Murène font partie des moments cultes de la bande dessinée. Fournier, recommandé par Franquin aprés le refus de Roba, a apporté une touche un peu "hippie écolo" à ses épisodes, mais ça s'inscrit finalement dans l'esprit de la série. Broca et Cauvin nécessitent de se mettre dans le contexte, généralement inconnu des lecteurs. La rédaction leur avait demandé de ne pas compliquer les scénarii et de ne pas utiliser les personnages inventés par les autres auteurs, tâche déléguée à Tome et Janry (Virus fut diffusé dans le mag entre la Ceinture du Grand Froid et La Boîte Noire). Le premier album est respectable, sans plus, les reproches fusent à l'arrivée des suivants, copies conformes les uns des autres, mais il faut se rappeler à leur décharge que dans le mag, les Faiseurs de silence était intitulé "La Boîte Noire - Deuxième partie". Dupuis décida sagement d'arrêter, avec l'accord des auteurs, les frais. Chaland a voulu revenir vers un style plus nostalgique mais il n'eut pas la promotion nécessaire à son épisode (diffusé en noir et blanc sous le courrier des lecteurs). Tome et Janry ont apporté un véritable délire graphique et scénaristique à la série, qui apportait un souffle vraiment nouveau. L'idée de rendre progressivement la série plus "adulte" était une idée intéressante soutenue par Dupuis, mais pas par les lecteurs apparemment. Il faut toutefois rappeler que ce n'est pas Dupuis qui les a virés de la série, c'est eux qui ont choisi de l'abandonner aprés une tentative véritablement novatrice mais imparfaite de faire évoluer le ton de la série "Machine qui Rêve". Morvan et Munuera prennent leurs marques dans "Paris-sous-Seine", et décollent véritablement dans "L'Homme qui ne voulait pas mourir". Quelques défauts notables existent encore, mais les auteurs de série aussi prestigieuses que Sillage ne peuvent que faire espérer du bon. Donc toujours à suivre, et quoi qu'il en advienne, "Spirou et Fantasio" restera un moment inoubliable pour la bande dessinée.
Universal War One
Tout simplement la meilleure BD de SF que j'ai lue. Je l'avais découverte dans Lanfeust Mag' il y a quelques années de cela. Les perso sont caractériels comme on les aime. Intrigue bien ficelée qui s'intensifie au fil des numéros, dessins et couleurs qui collent à la BD comme une tarante colle au mur :). J'ai dévoré les 3 premiers tomes en dans la journée, j'ai couru acheter la suite dès le lendemain. Vivement le 6e et dernier tome (prévu pour la fin de l'année 2005). En gros... M. Bajram... Puis-je vous appeler Maître ? ;)
Lovely Planet
En voyant cette BD sur les étals des librairies et grandes surfaces, je m'imaginais facilement une nouvelle BD à thème sortie dans un but purement commercial avec des gags en quantité industrielle et à l'humour pitoyable. D'où mon agréable surprise quand je l'ai finalement lue. Cette BD m'a assez vite rappelé les bons moments des Dingodossiers quand Goscinny et Gotlib traitaient d'un thème particulier : ici, ce sont les différentes composantes d'un voyage qui sont traitées, de la valise jusqu'à la plage en passant par l'avion, la cuisine locale, etc... Alors bien sûr, Tehem n'a ni l'humour incroyable de Goscinny ni l'excellence du dessin de Gotlib mais j'ai néanmoins trouvé cet album très amusant. Certains gags tombent un peu à plat ou sont un peu lourdingues ou passables, mais beaucoup de gags sont vraiment bons. Et surtout, on en a vraiment pour son argent : la BD est très dense contrairement à ce que je m'imaginais au départ. Chaque planche contient plusieurs gags et ne fonctionne donc pas sur la banale chute de fin de planche ou autres. Beaucoup de planches ne sont d'ailleurs pas sous la forme du gaufrier BD typique mais plutôt comme des brochures de vacances emplies de textes, d'images et de beaucoup d'humour. Ce sont des gags souvent décalées, jouant sur les mots ou autres, et très peu de gags récurrents comme on pourrait le craindre. Beaucoup d'idées, de l'humour parfois vraiment bon, un album qui vaut véritablement son prix car dense, long et agréable à lire. Bref, une agréable surprise que je vous conseille !
Les Fées noires
Vraiment j'ai beaucoup aimé cette série et je regrette qu'il n'y ait que 3 tomes. Le dessin est très bon et sert bien l'ambiance mais surtout le scénario est fabuleux, en effet il faut lire 2 ou 3 fois chaque album pour bien en saisir tout le sens. Comme pour un album de Compagnon du Crépuscule ! Certes ça ne se lis pas à la plage … Enfin l’époque (peu exploitée) le thème … vraiment un sans faute que je relis tous les 6 mois.
GTO - Great Teacher Onizuka
GTO est un excellent manga. C'est une série comique absolument hilarante et souvent frappadingue qui vous fera souvent hurler de rire, mais elle est également très réaliste. A travers cette oeuvre, Fujisawa critique avec beaucoup pertinence tous les travers du système éducatif japonais contemporain. Le récit fait très souvent réfléchir et regorge de moments poignants. Eikichi Onizuka notre "héros" est vraiment un professeur hors norme. Il est bagarreur, gaffeur, maladroit, naïf... Mais derrière son apparence de 'bad boy', c'est un homme doté d'un très grand sens de l'honneur et des responsabilités, et c'est aussi quelqu'un de franc, sensible et compréhensif. Il est nettement moins égoïste et hypocrite que certains de ses collègues. Il vous surprendra à maintes reprises!!! C'est un personnage haut en couleurs, attachant et profondément humain... En bref, GTO est un manga drôle, fun, intelligent et émouvant que je vous recommande. Le seul gros défaut que je lui trouve, c'est qu'il ne fait "que" 25 volumes, car le scénario ne s'essouffle jamais et on en redemande. A noter, l'adaptation française de Pika qui est d'une qualité exemplaire. La version française est excellente et bien dans le ton, le papier et l'impression sont de grande qualité et l'éditeur à eu l'heureuse initiative de mettre un lexique culturel dans chacun des volumes ce qui nous permet de mieux saisir le contexte de l'histoire.