Les derniers avis (39012 avis)

Par Herve
Note: 4/5
Couverture de la série Love song
Love song

TOME 1: MANU C'est une chronique de 4 copains qui n'ont pas grandi ou plutôt qui n'ont pas envie de grandir (version plus moderne du film "un éléphant ça trompe énormément", pour les cinéphiles avertis). Derrière l'humour et les situations quotidiennes de la vie, Christopher aborde des sujets plus graves, comme la fidélité, l'entrée dans la vie "adulte", le désir, le doute. Découpé en courts chapitres (correspondant chacun à une chanson des Beatles), cet opus fait la part belle à la nostalgie, au rock et aux femmes qui sont en l'occurrence plus matures que nos quatre garçons qui essaient de rester dans le vent, garçons sympathiques mais pas encore adultes. Véritable hymne aux copains et à la musique. En plus, de par son dessin, cette bande dessinée tranche aussi avec les autres albums de la collection "Polyptyque" lancée par le lombard. Une bouffée d'air frais, cette bd. J'en recommande évidemment la lecture. TOME 2 :sam Ce tome de Love Song est bien sombre par rapport au premier opus. Contrairement au précédent où ,volume de présentation oblige, l'ensemble des protagonistes se partagaient la vedette, cet épisode tourne quasiment exclusivement autour de Sam, mari volage et tourmenté par la mort de sa femme. A l'image de la couverture , l'histoire prend un tour assez sombre, qui tranche évidemment avec la présentation des personnages du premier tome, où humour et nostalgie étaient très présents. Malgré tout, je suis vraiment scotché par le réalisme du scénario, sorte de remake des années 90 du film "un éléphant ça trompe énormément". On sort bouleversé, parfois en colère à la lecture de cette descente en enfer d'un homme abruti par les femmes, ou plutôt par le sexe. Le final du présent album nous laisse augurer du prochain titre, "Boulette", qui sous son aspect nounours, laisse éclater un secret bien gardé à la fin de ce deuxième volume. Entre nostalgie et pitié, cette bande dessinée ne vous laissera pas indifférente. Dans l'hétérogénéité de la collection polyptyque du Lombard, cette série est vraiment indispensable. TOME 3: En compagnie de Boulette, on revisite entièrement les deux tomes précédents. "Adultère, mode d'emploi" aurait pu être le sous titre de ce troisième volume. Boulette, le bon copain, prend une grande importance, non seulement dans ce volume, mais dans la série elle-même. Cette chronique sur l'amitié entre 4 amis devient de plus en plus sombre . Album très réussi.

21/03/2006 (modifier)
Par Sagera
Note: 4/5
Couverture de la série La Croix du sud
La Croix du sud

Sur le plan graphique, voila une bien belle bd. En fait, mis à part le travail de Masbou sur dcedc, ça fait longtemps que je n'avais pas été émerveillé par une telle maîtrise, tant au niveau du trait que de la mise en couleur (qui est sublime). Quant à l'histoire, elle est simple et belle. Mon grand regret réside en fait dans le format "one shoot" de ce récit. J'aurais bien aimé voir l'ensemble plus étoffé et s'attarder davantage sur la psychologie des personnages. Si tel avait été le cas, on aurait approché la perfection. Reste que j'ai passé un bon moment de lecture avec cette bd. Je la recommande donc à tous ceux qui aiment les ambiances magiques et l'univers des légendes.

21/03/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série La Guilde de la mer
La Guilde de la mer

De Nancy Peña, je ne connaissais véritablement que Le cabinet chinois, œuvre qui m’avait largement séduit par son originalité et sa beauté graphique mais qui m’avait un peu déçu par son scénario légèrement hermétique et sa fin trop ouverte. J’attendais donc avec impatience La Guilde de la Mer, espérant y trouver un scénario à la hauteur du dessin si particulier et si appréciable de Nancy. Je n’ai pas été déçu ! D’emblée, je fus séduit par l’introduction de ce premier album, la petite mais très mignonne présentation au « point de croix », puis la très concise présentation des personnages et de l’histoire comme étant un conte populaire de la Grande Mère. S’en suivirent les premières véritables planches. L’amateur reconnaîtra d’emblée le style spécifique de Nancy Peña, son trait particulier, ses arabesques, ses personnages animaliers aux bouches gargantuesques mais si expressives. Sincèrement, sur le moment, j’ai été légèrement déçu car je préfère quand Nancy accentue son trait pour le rendre net et précis, ce qu’il n’est pas dans La Guilde de la Mer. De même, je n’apprécie qu’à moitié les encrages un peu brouillés sensés représenter des zones d’ombre dans les premières pages nocturnes. Mais voilà tout pour les défauts. Car pour le reste, j’aime vraiment beaucoup ! Chaque case, chaque planche suinte d’un esthétisme vraiment à part, particulier, artistique et beau. Je suis particulièrement touché par ce style. Il est fort probable que ce style, non formaté, ne plaise pas à tout le monde. Certains se plaindront du manque de perspective de certaines vues, notamment celle du bateau de la Guilde dans le soleil couchant. Mais ce serait passer à côté de l’aspect volontairement artistique de ces images pas comme les autres. Certains se plaindront des mimiques et des bouches trop grandes des personnages, de la moue constamment geignarde de la mère du Gibbeux. Mais ce serait ignorer les superbes expressions que Nancy réussit à faire passer par moments, à quel point la mère du Gibbeux peut être touchante quand elle pénètre dans sa cellule pour la première fois par exemple. Ce serait surtout oublier les très belles planches composées d’un unique dessin dans lequel l’œil navigue au gré d’une narration extrêmement réussie, sans qu’on s’y perde tout en nous permettant de profiter de chaque détail de cet univers et ce décor original. Bel exemple de composition de l’image et du texte. Les couleurs elles aussi sont réussies, même si je les trouve parfois un peu ternes, un peu trop uniformes. J’aurais aimé un peu plus de nuances, quelques couleurs plus percutantes. Même si, à revoir les planches, je réalise que je pinaille vraiment en disant cela. Passons maintenant au scénario, celui-là même qui m’a réellement fait pénétrer dans cette BD. Il s’entame sur une ville où règne la ségrégation, une sorte de transposition inversé d’un Maus où les souris/Murides persécutent un peuple de chats/Sinois. Je craignais que tout le récit se base sur cette histoire de racisme mais très vite il se complexifie, s’ouvre, nous offre de nouveaux décors, une intrigue complexe et prenante. Avant toute chose, ce qui m’a séduit, ce sont les dialogues. Réalistes, très justes, intelligents, ils sont à la fois concis et très complets, permettant de cerner de très belle manière le contexte et les personnages. Là où Le cabinet chinois pêchait par des dialogues trop rares ou trop hermétiques, ici les textes sont parfaitement équilibrés et bons. Le récit pêche peut-être par contre par une complexité accrue du fait des différentes races et nombreux noms propres ou inventés. Certains dialogues, notamment ceux entre les moines Hurois, sont franchement abscons en première lecture. Heureusement, une jolie carte en début d'album permet de s'y retrouver et de déterminer la géographie, les contrées et races en présence tant elles paraissent nombreuses et interagissant les unes avec les autres. Mais à côté de cette complexité de certaines parts de l’intrigue et de certains dialogues, on trouve également des éléments de surprise et un humour très rafraîchissants. Je pense pour la surprise au « trésor » de la Guilde, et pour l’humour aux dialogues assez pertinents de la mère du Gibbeux et du Repton (« Oh, vous m’emmerdez ! »). Autant de petits éléments discrets et essentiels qui donnent envie et plaisir à relire l’album. Au final, une histoire qui a su me captiver assez rapidement, une fraîcheur et une originalité véritables, le premier tome d’une série qui promet vraiment et un album qui se suffit déjà en lui-même tant par le dessin que par son scénario.

21/03/2006 (modifier)
Par Cassidy
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Retour au collège
Retour au collège

Tiens, c'est marrant, les avis sur cette BD sont plutôt tièdes et j'ai l'impression que tous lui reprochent de ne pas être ce que, de toutes façons, elle ne prétend pas être, à savoir un documentaire instructif. Riad Sattouf, pour autant que je sache, n'avait pas l'intention en faisant cette BD d'apprendre à la France les terribles secrets de la vie dans les collèges huppés. C'est peut-être l'excuse qu'il a sorti à l'éditeur pour obtenir une avance, mais d'après les premières pages du bouquin, son intention me semble claire : ce retour au collège, c'est une expérience qu'il a voulu vivre en espérant exorciser un traumatisme de sa jeunesse, pas un reportage. Ce bouquin, c'est un carnet comme en écrivent ses confrères Joann Sfar ou Lewis Trondheim. Alors, après, on peut ne pas apprécier Sattouf, sa personne, son style, son humour, mais reprocher à la BD de ne pas être un bon reportage, ça me paraît hors sujet. Bref. Pour ma part, je suis plutôt fan de cet auteur, parce que je le trouve drôle, parce que je trouve qu'il a un talent fou pour croquer des personnages (même s'il tombe parfois dans la caricature un peu facile), parce que je me reconnais dans ce qu'il écrit. Et aussi parce que, comme lui, je n'aime pas les jeunes ;) J'ai moi aussi haï mes années de collège, j'ai moi aussi eu l'occasion d'y retourner une fois adulte dans le cadre de mon travail, alors effectivement je peux dire comme mes petits camarades que sa BD ne m'apprend pas grand'chose que je n'avais déjà eu l'occasion de constater moi-même, mais une fois de plus, comme je ne m'attendais pas à lire un documentaire mais une BD d'humour, je n'ai pas été déçu, car l'humour caustique de Sattouf est toujours aussi efficace et réjouissant, et son sens de l'observation toujours aussi aiguisé. Pour chipoter, on pourrait dire que Sattouf s'égare par moments quand il essaie de jouer au philosophe de comptoir pour faire comme son copain Sfar (la séquence où il se transforme en Yoda pour expliquer aux jeunes que le racisme c'est mal est assez ridicule... rhâââ, la mauvaise influence de Sfar sur Sattouf finira par le perdre, le pôvre Riad). Mais vraiment, c'est pour chipoter, hein. Bon, bref, pour moi Sattouf est l'un des meilleurs auteurs actuels, surtout depuis que Larcenet est parti mener l'ordinaire combat de la reconnaissance critique, et cet album est une réussite.

21/03/2006 (modifier)
Par Pacman
Note: 4/5
Couverture de la série Hiram Lowatt & Placido
Hiram Lowatt & Placido

Je n'ai lu que le tome 2 et apparemment, d'après les avis précédents, je n'ai rien manqué. Pour ma part j'ai vraiment aimé ce tome, surtout le scénario. Bon, le dessin est très "tendance", et même si ce n'est pas ce que je préfère, il colle très bien à l'ambiance et au final, c'est quand même très réussi. Mais ce qui m'a vraiment emmené, c'est le scénario. Alors évidemment il y a pas mal d'incohérences, volontaires je pense, qui contribuent largement, avec le thème abordé, le cannibalisme, à nous dépeindre la vanité de l'homme et l'horreur dans laquelle il s'est trop souvent vautré. De l'autre coté, Hiram Lowatt, Placido et Miss Norton représentent les "civilisés", tour à tour attirés et écœurés par les "ogres". Mais ils se réveilleront et sauront agir comme il convient. Rondement mené, bien dessiné, une réussite.

21/03/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Anachron
Anachron

Voici une série bien sympathique qui fait se rencontrer la SF et l’HF à travers la rencontre de Hugo Varegua, à la recherche de criminels néo-nazis réfugiés sur Anachron, et de Wodan le Borgne, mercenaire sur cette planète et en quête d’orques à tuer pour obtenir les faveurs d’Ysoldine. L’originalité n’est pas de mise mais Cailleteau compense en insufflant un certain dynamisme au récit avec des séquences qui s’enchaînent bien et sans temps mort. En outre, les passages faisant intervenir le preux Aymeric et la colérique Ysoldine donnent une touche humoristique à cette histoire sans que cela ne choque, bien au contraire ! On se trouve en face d’une bd qui n’a d’autre but que de nous divertir. Les dessins de Jurion sont bons même si c’est un style auquel je n’accroche guère. A noter que certains traits de l’histoire font penser à la trilogie du Seigneur des Anneaux. Le niveau ne faiblit pas au fil des tomes et l’humour est toujours présent !

21/03/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Okko
Okko

Je viens de terminer la lecture des deux tomes formant le cycle de l’eau et, ma fois, Hub impressionne. Virtuose du crayon, ses dessins sont précis et détaillés tout en gardant une belle clarté dans les plans et cadrages. Même si ce n’est pas un nouveau venu dans le petit monde de la bd, Hub fait une percée remarquée (un peu comme Buchet avec Sillage). Le scénario est honnête et bien rodé, à défaut d’être original. Il présente l’avantage d’être bien construit, de bénéficier d’un découpage efficace et de dialogues travaillés. L’ensemble se suit sans peine aucune et on y prend du plaisir. Le récit se révèle sans doute trop conventionnel (surtout la fin) mais cette petite faiblesse est largement contrebalancée par le soin particulier apporté par Hub dans ses dessins et la maîtrise de la trame narrative. Bref, à ne pas manquer !

21/03/2006 (modifier)
Par Mike2A
Note: 5/5
Couverture de la série Blueberry
Blueberry

Blueberry est vraiment ce qui se fait de mieux en BD Western. Toujours copié, jamais égalée, la série se décline même en La jeunesse de Blueberry et "Marshal Blueberry" qui sont quand même à part. La série comporte actuellement 28 tomes (de "Fort Navajo" à "Dust") qui seront le fleuron de votre bibliothèque. Si vous aimez le genre, et le style, c'est une valeur sûre. Les deux meilleurs tomes sont probablement "La mine de l'Allemand perdu" et sa suite "Le spectre aux balles d'or". C'est sur ce thème que le fameux film devait reposer, mais au dernier moment, le metteur en scène a rencontré un Shaman Navajo et fait une expérience mystique qu'il a voulue de toutes forces caser dans le film, le transformant en une bouse infâme. Sinon, cette BD est un monument incontournable menée de main de maître par le duo Charlier (Tanguy et Laverdure, Barbe rouge) et Giraud (L'incal, entre autres).

20/03/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série Pacush Blues
Pacush Blues

Que de bons moments passés lors de la lecture de Pacush blues !!!! Les adjectifs que l’on pourrait utiliser sont foison (cynique, drôle, triste, émouvant…etc) et les sujets sont toujours traités avec beaucoup d’humour et de dérision. Même si 2 ou 3 albums sont un peu décevants (le tome 12 par exemple), l’ensemble de cette série mérite une place de choix dans les bibliothèques. En tout cas, la sortie d’un nouvel album est toujours pour moi un plaisir A ne pas manquer !

20/03/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série Le Réseau Bombyce
Le Réseau Bombyce

On s’attache vraiment aux deux personnages principaux, cambrioleurs ingénieux et inventifs qui vont de part leur activité mettre le doigt dans un univers qu’ils n’auraient jamais du découvrir : l’univers des snuff movies transporté à l’époque de nos grands-parents. Les dessins retransmettent très bien l’atmosphère de l’époque, les couleurs sont assez sombres tirant vers le marron (dans les 2 premiers tomes) accentuant d’autant plus le côté malsain du scénario. Bien que la violence soit omniprésente (âmes sensibles s’abstenir), l’histoire est captivante, très bien construite, dynamique et donne envie de découvrir la suite. Une série dont les 2 premiers tomes sont d’une très belle qualité générale, Que demander de plus !!

20/03/2006 (modifier)