Les derniers avis (39020 avis)

Par Manu
Note: 5/5
Couverture de la série Sillage
Sillage

Superbe série que je pense être la meilleure de la bd moderne, avec un style, un dessin exceptionnel. Le scénario de chaque album est assez recherché malgré une petite déception pour le dernier tome "Nature humaine". J'attends tout de même le prochain avec impatience. A offrir et à faire découvrir !!

08/07/2006 (modifier)
Couverture de la série Bob et Bobette
Bob et Bobette

À mon avis, cette série de Vandersteen représente un INCONTOURNABLE de la bande dessinée, notamment les premières, c'est-à-dire les huit récits édités dans le journal TINTIN [Le fantôme espagnol, La clef de bronze, Le château de Beersel, Le casque tartare,etc.] et ceux (les nombreux) chez Erasme [Le trésor de Fiskary, Le testament parlant, La dame de carreau, Les cavaliers de l'espace, Le père Moustache, etc.]jusqu'au début des années '70. La série devient par la suite très inégale, mais certains titres concoctés par le successeur de Vandersteen, Paul Geerts, sont remarquables (J'ai longtemps été impressionné par le vibrant hommage de Geerts à Vandersteen dans Les sept pions), reprenant certaines thématiques récurrentes et s'étant très bien ré-approprié les personnages (de Lambique au professeur Barabas!). Puis vint un remplaçant: Marc Verhaegen, qui y a introduit son «style» un peu plus personnel [je songe notamment au côté surréaliste de L'artilleur d'art]. Ce dernier a toutefois été «viré» manu militari par le Studio Vandersteen l'année dernière en tentant d'écrire une histoire de Bob et Bobette ayant comme trame de fond la deuxième guerre mondiale, les camps de concentration,.... Et l'on assiste maintenant à un duo (dessinateur et scénariste) pour les nouvelles aventures de Bob et Bobette qui colleront davantage à la «politique éditoriale» du Studio... Je n'ai pas toutefois eu la chance d'en lire un, je ne peux me prononcer. Je crois que la difficulté première du succès de Bob et Bobette parmi le lectorat francophone demeure, avant tout, ses origines flamandes (humour, thématiques et perspectives bien différents des créations de l'Hexagone!), les mauvaises traductions (qui donnaient l'impression que c'était une série de catégorie «C» que l'on consomme rapidement et qu'on dispose!) et, assurément, le manque de campagne «marketing» de l'éditeur au-delà des frontières belges. Il existe peu d'information en français sur Bob et Bobette, même sur le site Web de l'éditeur (ce qui m'apparaît carrément irrespectueux envers les lecteurs francophones!). Je suis d'accord avec d’autres lecteurs qu'avec un total de plus de 250 titres, certaines histoires sont assez fades (comme un repas dans une chaîne de restauration rapide: ça remplit mais ça ne satisfait absolument pas!). Mais il ne faut toutefois pas porter un jugement sur l’ensemble de la série! Il faut vraiment avoir parcouru l’ensemble de la série. Je dirais que c'est le propre des séries constituées de dizaines et de dizaines de titres: certaines histoires sont merveilleuses et d’autres insipides et certaines sont neutres ou répétitives... Il est vrai que je suis totalement biaisé lorsque je parle de cette série puisque j'en suis un amateur invétéré... D'ailleurs, pour ceux qui veulent en savoir un peu plus, venez sur le site Web que j’ai aménagé (mais il y a longtemps que je ne l'ai pas retouché. Je me propose de le faire cet été...) au http://www.geocities.com/bilodeaurobertg/ Peut-être serez-vous un peu plus indulgent... Toutefois, je vous invite à effectuer la lecture de certains des «classiques» de cette série (ils doivent être difficiles à trouver en France puisqu'ils ne sont plus distribués. Mais, comme l'affirme le dicton, qui cherche trouve!)

07/07/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
Couverture de la série Partie de chasse
Partie de chasse

Peut-être le meilleur album du duo Christin-Bilal (avec les Phalanges de l'ordre noir). Christin décrit un monde (les pays de l'Est) en pleine déliquescence, où la bureaucratie a pris le pouvoir. Son livre est une sorte de prophétie sur la chute du communisme. L'ouvrage a été écrit en 1983, soit 6 ans avant la chute du mur de Berlin. Le livre aborde la fin de l'Empire soviétique qui s'auto-détruit poussé par les jeux de cour entre les différents apparatchiks du régime ; le mensonge et la trahison supplantent l'amitié et les valeurs fondatrices. La perte des illusions est aussi le lot commun de tous les acteurs du livre, même le jeune interprète finira par les perdre. Plus personne n'est capable d'affronter son passé. La partie de chasse entre les dignitaires du régime devient dès lors la métaphore de cette agonie du régime. Les hommes sont capables de faux prétextes pour pratiquer l'assassinat politique et ici Christin dénonce les dérives du communisme et explique les raisons de sa chute. Le tout est sublimé par le dessin magnifique de Bilal.

07/07/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
Couverture de la série Servitude
Servitude

Je ne suis pas un fan d'héroïc fantasy, encore moins des éditions Soleil. J'aurais dû détester cette BD. Or, c'est le contraire qui s'est produit. Comme l'ont dit d'autres posteurs, cette série est beaucoup plus adulte que le reste de la production Soleil. Les dessins sont magnifiques, renforcés par l'omniprésence d'une teinte jaunâtre ; je dois dire avoir rarement vu une telle qualité dans le graphisme. L'histoire est intéressante, complexe, les enjeux au sein de la cour, les manipulations, tout y passe. Souvent, les premiers tomes chez Soleil servent à mettre en place la situation. Ici, ce n'est pas le cas. Les informations fournies sont denses. Les personnages sont déjà bien traités. Espérons que l'histoire tienne la distance sur la longueur (ma note pourra évoluer). Donc je conseille fortement l'achat.

06/07/2006 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Le Désespoir du Singe
Le Désespoir du Singe

Quand un bon scénariste rencontre un bon dessinateur, ça peut donner quelque chose de géant… Ma foi, j’ai été ébloui par cette BD ! Serait-ce parce que : - l’histoire m’a fortement rappelé la catastrophe écologique qu’est en train de vivre la mer d’Aral en Russie ? Ce grand lac, qui faisait le double en superficie d’aujourd’hui, est victime depuis des dizaines d’années d’une politique visant à irriguer massivement des terrains agricoles en détournant les rivières qui alimentent cette mer. Actuellement, ce projet est catastrophique pour la population locale qui vivait de la pêche et écologique car de nombreuses espèces marines et fauniques (en bordure de mer) ont disparu. De plus, le retrait des eaux a entraîné des zones desséchées qui sont actuellement inexploitables. Étant passionné par la géographie, je fus donc facilement fasciné par le contexte de cette histoire. - les personnages sont très attachants et leurs destins inspirent de la curiosité ? « Le désespoir du singe » possède tous les ingrédients pour que les lecteurs soient fascinés par les aventures de Joliette, Josef, Edith et Vesperine : amours sur fond de dictature avec une révolution que l’on sent proche et qui pourrait changer complètement le destin de ces personnages et de tout un peuple. - le magnifique dessin d’Alfred ? L’auteur passe avec bonheur d’un style doux à un trait nerveux suivant les séquences sans que cela crée une impression de cassure graphique : du grand art ! Les décors sont admirables, les expressions des personnages sont bien travaillées, la mise en couleurs est parfaite. La mise en page et le découpage sont exempts de défauts. Notons également que j’ai été impressionné par le rendu « flou » voire « élastique » qu’Alfred glisse par moments dans son dessin. Finalement, ce n’est pas qu’une réponse mais bien ces trois arguments qui m’ont permis d’apprécier pleinement ce premier tome du « désespoir du singe » : vivement la suite !

06/07/2006 (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
Couverture de la série Fleurs carnivores
Fleurs carnivores

Soleil peut-il faire dans la qualité ? Oui et il l’a déjà montré. Ici, on en a la confirmation. Mais comme souvent, les bds que j’apprécie chez cet éditeur sont rangées dans un coin et prennent la poussière. C’est sans doute bien à propos de parler de poussière pour un Western mais le fait est que la série n’a plus bougé depuis 2002. Et là, ça commence à faire long pour attendre la suite . . . Dommage car, si cette histoire de vengeance est traitée de manière conventionnelle (voire basique), elle n’en reste pas moins efficace et cohérente (à l’image de l'Etoile du Désert). Si originalité il y a, elle tiendrait dans les rôles principaux tenus par quatre femmes, ces fleurs carnivores aussi belles que redoutables. Côté dessins, j’aime beaucoup le trait de Penet, marqué pour les cow-boys et se faisant plus doux pour nos vengeresses. A noter un clin d’œil à Lee Van Cliff en habituel chasseur de primes (comme dans Lucky Luke). Cette série a satisfait l’appétit bédéphile de l’amateur de western que je suis. Je déplore cependant l’absence de suite pour la conclure de belle manière. Ce qui m’amène à conseiller sa lecture mais pas son achat (sauf si une suite voit le jour ou si vous êtes amateur de séries inachevées). ;)

05/07/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Arrowsmith
Arrowsmith

Note approximative : 3.5/5 L'avis de JJJ ci-dessous m'a donné envie de lire cette Bd que j'ai eu la chance de trouver le week-end dernier d'occasion. Après lecture, je ne suis pas tombé complètement sous le charme mais c'est une bonne BD quand même. Au niveau du dessin, c'est un style comics moderne de bonne qualité. Certains décors sont un peu trop géométriques, certaines colorisations un peu trop informatiques, mais dans l'ensemble tout se lit très bien et est agréable à l'oeil. Arrowsmith est une transposition de la Première Guerre Mondiale sur une Terre parrallèle où la magie et les créatures de légende côtoient les soldats modernes. Ce type de monde mi-fantasy mi-moderne n'est pas très original dans le monde des comics et de la SF, mais il est traité ici avec un certain bonheur. J'apprécie la façon simple et sans fioriture avec laquelle trolls, nains et autres vampires sont présents auprès des humains. C'est traité avec une certaine finesse, un réalisme discret et on en vient à apprécier ce monde et ces pays à la fois très proches et éloignés des pays réellement impliqués dans la Première Guerre Mondiale telle que nous la connaissons. De même, j'apprécie la façon dont la magie remplace une partie de la science militaire. C'est un monde dans lequel j'aurais aimé suivre encore d'autres aventures car il a du potentiel. concernant les personnages, ils sont simples et assez caricaturaux mais ils sont plaisants à suivre. Les créatures de légendes ne sont pas particulièrement fouillées mais elles ont chacune leur personnalité et ne sont pas traitées sans intelligence. Quant au récit, je dois dire que le premier tome est agréable mais sans surprise. Je craignais donc un certain ennui, d'autant que l'histoire met du temps à s'installer. De même, je craignais un trop grand manichéisme, avec les gentils alliés d'un côté apposés aux "boches" démoniaques de l'autre. Mais j'ai réalisé dans le second tome que ce manichéisme de façade était finalement voulu et largement moins naïf que je l'imaginais. Le récit ne m'a jamais vraiment passionné mais m'a intéressé du début à la fin. J'apprécie en particulier le fait qu'il est assez peu prévisible par moments, avec des bouleversements assez radicaux d'une page à la suivante. La fin, un petit peu trop abrupte, m'a donné envie qu'il y ait une suite, un peu comme une impression d'inachevé. Mais c'est une conclusion assez sympathique quand même et au message émotionnel non négligeable. Un récit de fantasy moderne plaisant même s'il n'est pas très original et si son scénario ne vous marquera pas vraiment.

04/07/2006 (modifier)
Par pol
Note: 4/5
Couverture de la série Le Vieux Ferrand
Le Vieux Ferrand

Je ne m'attendais à rien de spécial en lisant cette série, et j'ai été agréablement surpris. Ca commence tranquillement par la présentation des protagonistes de l'histoire. Une bourgeoise parisienne exilée à la campagne qui vit avec sa fille pendant que son second mari est parti travailler à l'autre bout de la planète. Il y a aussi son nouveau voisin, un peu dragueur, et surtout la famille Ferrand dont le père semble complètement cinglé ! Et petit à petit l'intrigue se met en place, le voisin apparaît de plus en plus étrange, les autres membres de la famille n'ont pas tous l'air très bien dans leurs baskets, un mystérieux corbeau se met à envoyer des lettres anonymes. Un bon petit suspens se met en place et la lecture prend tout son intérêt. Tout ça fait que cette BD, qui me semblait sans prétention, se révèle être très bonne. Malgré quelques éléments un peu vite expédiés sur la fin, je suis une nouvelle fois séduit par une série de la collection sang froid.

04/07/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 5/5
Couverture de la série Othello
Othello

Othello est une des meilleures tragédies de Shakespeare, réglée comme une mécanique implacable dans laquelle la jalousie de deux hommes les pousse inexorablement à détruire tout ce qui leur est cher et à se détruire eux-même. Ecrit au début du 17e siècle, le récit n'a rien perdu de sa force, une violence que Denis Deprez rend de manière admirable dans de superbes dessins d'une grande densité expressionniste. Le travail sur l'histoire et les dialogues pour rendre le récit plus accessible et l'adapter à la BD est très réussi. Denis Deprez a su conserver un texte compréhensible, écrit en très beau Français, et l'encadrer de dessins inoubliables. Alors que les adaptations cinématographiques ou en BD des chefs-d’oeuvre de la littérature sont rarement des succès, "Othello" constitue une belle exception !

03/07/2006 (modifier)
Par Quentin
Note: 4/5
Couverture de la série Zèbre
Zèbre

Ambassadeur de l'enfer, grand astrologue de la cour des miracles, magicien de cirque, exorciste indicateur de police, escroc vendeur de rêve et de fantaisie, rebouteux et devin foireux, Zèbre évolue dans le Paris interlope des charlatans, mendiants, lépreux, bêtes de cirques, faux fantômes, nains de jardin et géants aveugles. Publiés à la grande époque d'(A Suivre), ces histoires nous remettent en mémoire l'importance que joua cette revue pour renouveler la BD et la libérer de ses carcans traditionnels. Les chutes des histoires ont d'ailleurs elles aussi le goûts des récits d'(A Suivre) d'antan, en finissant plutôt mal dans une ambiance mi-mélancolique, mi-blasée. Cet album permet également de découvrir les premiers travaux de David B. sous l'angle d'un genre (abandonné par la suite) qu'il maîtrisait relativement bien. Bref, un David B. différent mais néanmoins très intéressant.

03/07/2006 (modifier)