Les Bidochon m'ont toujours fait beaucoup rire. C'est ce qui ce fait de mieux dans le genre humour sur les Français moyens.
Toute notre société y passe.
On peut citer quelques albums cultes comme Maison sucrée maison, en vacances, en HLM, assujettis sociaux ou en voyage organisé. Mais, bizarrement, les derniers albums me plaisent moins, peut-être à cause d'une certaine usure de la série.
J'avais déjà été charmé par Un Automne à Hànôi du même auteur qui présentait le Vietnam par une suite d'anecdotes et de visites intéressantes et variées.
Quitter Saïgon marque moins par son originalité graphique. Il n'en reste pas moins intéressant graphiquement parlant et présente quelques jolies planches. Le trait de Clément Baloup n'est pas exceptionnel, mais il a un sens des couleurs et de la matière assez sympathique. Certaines planches pêtantes de couleurs rouges et vertes sont assez fortes. Pour le reste, cela se lit très bien et agréablement.
Quitter Saïgon raconte, par le biais des témoignages de 3 personnes différentes interrogées par l'auteur, la période difficile qu'a traversée le Vietnam entre la seconde guerre mondiale et les premières années d'installation du régime communiste après la chute de Saïgon. Les histoires sont très agréablement racontées, et apportent chacune leurs facettes et leurs interêts. On y découvre la période d'occupation japonaise, l'équivalent d'occupation américaine, la guerre du Vietnam vue par les yeux des civils de Saïgon, les camps de rééducation communistes, le long voyage en bateau du Vietnam jusqu'en France, etc. Le tout est raconté avec les yeux et les paroles de simples hommes auxquels on s'attache très vite, sans sombrer dans l'explication historique mais uniquement comme des témoignages de vies prenantes, intéressantes et sans jamais aborder les sujets sous l'angle de la noirceur et du reproche.
C'est intéressant tout en étant plaisant à lire. Un très bel album de témoignage historique.
Qu'est ce qu'on cherche dans une BD ??
Une réflexion existentielle, un moment de solitude à oublier, une sublimation de soi par l'image, un moment de détente...
Pour le dernier des cas, un pur moment de détente, Cross Fire en est l'archétype. En effet, cette BD regroupe, à mon sens, toutes les tendances actuelles du moment :
- le style vif, le dessin expressif et entraînant du manga,
- le scénario, une quête du Graal contre une autre équipe sur fond de mystère ecclésiastique,
- des effets surabondants, des gadgets à la James Bond, des filles à demi dénudées, un héros style Nikki Larson..
Un humour décalé, des clichés trop gros pour y croire, des clins d’œil partout, on se régale à chaque page.
Dire que Cross Fire est à la BD ce que les Bronzés sont au cinéma est exagéré, mais la même sensation de plaisir est perceptible à la fin de la lecture.
Encore !!!
J'ai attendu le dernier tome pour poster un avis sur cette série.
Et le constat est sans appel : il s'agit sans doute d'une des meilleures oeuvres de SF tous supports confondus de la production française.
Bajram avait écrit son livre depuis longtemps et cela est remarquable car tout est étudié et semble parfaitement s'imbriquer. On voit bien qu'il n'a pas cherché à user la corde jusqu'au bout, n'étirant pas l'histoire dans d'interminables prolongements.
Cela nous donne une oeuvre complexe qu'il est préférable de relire plusieurs fois pour en cerner toutes les subtilités. De plus, c'est de la vraie science-fiction et non pas un espèce de space opera à la Star Wars. En bref, une oeuvre à ne pas manquer.
Ah un comics américain qui traite de vampirisme. Que voilà un album intéressant.
Le scénario met en scène une ville d'Alaska où la nuit dure 30 jours en hiver. Voilà un paradis bien attirant pour les suceurs de sang. Et c'est exactement ce qui va se passer, car les vampires prennent le contrôle de la ville, la coupant totalement du monde afin d'entamer leur bacchanale de sang. En fin de compte, le scénario n'est certes pas très fouillé, mais l'idée de départ et certains ressorts dramatiques de cet album contribuent à faire de cette intrigue d'apparence simple une histoire de vampire des plus efficaces.
Le dessin est très original. Mélange de réalisme photographique et de lignés acérées, il met avec merveille en scène l'horreur qui suinte des pages de cet album. Les couleurs sont réellement bien choisies, et contribuent également à installer un climat pesant sur cette histoire.
En bref un album de vampires très accrocheur, qui allie graphisme original et rythme soutenu. A lire.
Gil Formosa a montré à de nombreuses reprises qu'il a un talent véritable. On oubliera pas Robur, série qu'il signe avec Lofficier.
Avec "Double Gauche", le dessinateur nous offre une nouvelle fois un dessin magistral. Un trait énergique, un dessin qui a de l'allure et des personnages qui sont très présents grâce aux mouvements que Formosa veut bien leur donner.
Corbeyran n'est pas en reste avec un scénario captivant, intriguant, effrayant parfois.
On se prend à la lecture, on est scotché et rien ne pourra venir perturber notre plongé dans ce monde aussi glauque qu'est Sinostropolis.
Un album qui inaugure une série qui sera, j'en suis persuadé, très haletante !
Oh là là ! La claque !
Je l'avoue, je ne suis pas un gros fan du style graphique de Sergio Toppi. Mais intrigué par les avis enthousiastes lus ça et là, je me suis mis à la lecture de "Sharaz-de", qui semble être un monument.
Le résultat est impressionnant.
Toppi est un spécialiste de l'aventure avec un grand A. Tout ce qui lui permet de voyager, dans l'espace et dans le temps, semble le bienvenu pour lui inspirer ses planches. Ici ce sont les "Contes des 1001 nuits" qui sont transposés, en somme le récit idéal pour un auteur de son acabit. Toppi nous propose donc un récit d'une ampleur inégalée, à la fois ambitieux et très maîtrisé, où son dessin atteint une profondeur hallucinante.
A tel point que l'on n'ose plus vraiment parler de bande dessinée, tellement l'auteur explose tous les codes, ou les plie à sa convenance...
C'est donc une adaptation magistrale d'un fleuron de la littérature mondiale, au service d'un magicien de l'art séquentiel...
J'ai trouvé le dessin affreux, les premières planches guère passionnantes, l'intrigue pas particulièrement originale, les personnages pas attachants ; j'ai trouvé comme hervé que ça ressemblait beaucoup aux Histoires de Bosnie de Joe Sacco, j'ai trouvé que la "réflexion sur la guerre et la violence" n'était pas foncièrement nouvelle, et je ne conseille pas l'achat.
Et pourtant, malgré tout ça, oui, j'ai trouvé cet album "Franchement bien", je lui mets 4 étoiles, et même si je ne pense pas que ce soit un livre indispensable à posséder, c'est une lecture vivement recommandée.
Difficile de juger si c'est un "grand" auteur, puisque c'est le 1er et l'unique bouquin de lui que j'ai lu, mais Gipi est clairement un auteur doué et habile. "Efficace", au bon sens du terme (c'est-à-dire pas au sens "Michael Bay signe une fois de plus un film d'action efficace", qui se traduit par "c'est une grosse merde, avec plein d'effets spéciaux"). Passés ma répulsion vis-à-vis du dessin et le début ennuyeux, je n'ai pas pu lâcher ce livre. Gipi s'y entend pour installer une ambiance, faire vivre des personnages, bien huiler la mécanique d'un scénario. Cette guerre du futur, située dans une région d'Europe indéfinie, dans un avenir proche mais indéterminé, et mettant aux prises des factions jamais nommées, pour des raisons à peine évoquées, a beau être 100% fictive, elle fait froid dans le dos parce qu'elle paraît terriblement plausible, probable, imminente, vraie. Ce n'est pas la guerre thermonucléaire totale ou l'invasion extraterrestre planétaire qu'on voit habituellement dans les histoires de science-fiction, c'est une guerre qui pourraît éclater chez nous l'année prochaine, c'est une guerre qu'on va peut-être vivre pour de bon vous et moi (mais non, je ne suis pas paranoïaque), ou du moins, c'est ce que Gipi arrive à nous faire croire. Prendre ainsi son lecteur aux tripes n'est pas à la portée du 1er auteur venu...
Au final, j'avoue que c'est un livre que je n'achèterai pas, mais que je relirai sans doute, que je conseillerai très certainement, et qui m'a donné envie de découvrir le reste de l'oeuvre de cet auteur.
Dans la même veine que Partie de chasse, Bilal et Christin évoquent la guerre d'Espagne, les Brigades internationales et le franquisme.
Un groupe d'anciens des Brigades reprend du service pour lutter contre leurs vieux ennemis franquistes regroupés dans les sinistres phalanges.
Peut-être plus facile d'accès que Partie de chasse, une oeuvre militante, comme on en trouve peu en bande dessinée.
Un livre à découvrir.
Belle histoire à l'ère de la préhistoire.Ca change un peu de l'heroic-fantasy.
C'est vrai que l'on attend le tome 4 qui se fait un peu attendre. Que fait Soleil.
Personnellement, j'ai rencontré Roudier et je peux vous dire qu'il aime ce qu'il fait. Quand il vous fait une dédicace, il y met du cœur, du temps, il discute et je peux vous dire que le résultat est magnifique.
Alors un conseil : achetez les 3 premiers tomes et ainsi vous contribuerez peut-être à la sortie du quatrième.
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Les Bidochon
Les Bidochon m'ont toujours fait beaucoup rire. C'est ce qui ce fait de mieux dans le genre humour sur les Français moyens. Toute notre société y passe. On peut citer quelques albums cultes comme Maison sucrée maison, en vacances, en HLM, assujettis sociaux ou en voyage organisé. Mais, bizarrement, les derniers albums me plaisent moins, peut-être à cause d'une certaine usure de la série.
Mémoires de Viet kieu (Quitter Saïgon)
J'avais déjà été charmé par Un Automne à Hànôi du même auteur qui présentait le Vietnam par une suite d'anecdotes et de visites intéressantes et variées. Quitter Saïgon marque moins par son originalité graphique. Il n'en reste pas moins intéressant graphiquement parlant et présente quelques jolies planches. Le trait de Clément Baloup n'est pas exceptionnel, mais il a un sens des couleurs et de la matière assez sympathique. Certaines planches pêtantes de couleurs rouges et vertes sont assez fortes. Pour le reste, cela se lit très bien et agréablement. Quitter Saïgon raconte, par le biais des témoignages de 3 personnes différentes interrogées par l'auteur, la période difficile qu'a traversée le Vietnam entre la seconde guerre mondiale et les premières années d'installation du régime communiste après la chute de Saïgon. Les histoires sont très agréablement racontées, et apportent chacune leurs facettes et leurs interêts. On y découvre la période d'occupation japonaise, l'équivalent d'occupation américaine, la guerre du Vietnam vue par les yeux des civils de Saïgon, les camps de rééducation communistes, le long voyage en bateau du Vietnam jusqu'en France, etc. Le tout est raconté avec les yeux et les paroles de simples hommes auxquels on s'attache très vite, sans sombrer dans l'explication historique mais uniquement comme des témoignages de vies prenantes, intéressantes et sans jamais aborder les sujets sous l'angle de la noirceur et du reproche. C'est intéressant tout en étant plaisant à lire. Un très bel album de témoignage historique.
Cross Fire
Qu'est ce qu'on cherche dans une BD ?? Une réflexion existentielle, un moment de solitude à oublier, une sublimation de soi par l'image, un moment de détente... Pour le dernier des cas, un pur moment de détente, Cross Fire en est l'archétype. En effet, cette BD regroupe, à mon sens, toutes les tendances actuelles du moment : - le style vif, le dessin expressif et entraînant du manga, - le scénario, une quête du Graal contre une autre équipe sur fond de mystère ecclésiastique, - des effets surabondants, des gadgets à la James Bond, des filles à demi dénudées, un héros style Nikki Larson.. Un humour décalé, des clichés trop gros pour y croire, des clins d’œil partout, on se régale à chaque page. Dire que Cross Fire est à la BD ce que les Bronzés sont au cinéma est exagéré, mais la même sensation de plaisir est perceptible à la fin de la lecture. Encore !!!
Universal War One
J'ai attendu le dernier tome pour poster un avis sur cette série. Et le constat est sans appel : il s'agit sans doute d'une des meilleures oeuvres de SF tous supports confondus de la production française. Bajram avait écrit son livre depuis longtemps et cela est remarquable car tout est étudié et semble parfaitement s'imbriquer. On voit bien qu'il n'a pas cherché à user la corde jusqu'au bout, n'étirant pas l'histoire dans d'interminables prolongements. Cela nous donne une oeuvre complexe qu'il est préférable de relire plusieurs fois pour en cerner toutes les subtilités. De plus, c'est de la vraie science-fiction et non pas un espèce de space opera à la Star Wars. En bref, une oeuvre à ne pas manquer.
30 jours de nuit
Ah un comics américain qui traite de vampirisme. Que voilà un album intéressant. Le scénario met en scène une ville d'Alaska où la nuit dure 30 jours en hiver. Voilà un paradis bien attirant pour les suceurs de sang. Et c'est exactement ce qui va se passer, car les vampires prennent le contrôle de la ville, la coupant totalement du monde afin d'entamer leur bacchanale de sang. En fin de compte, le scénario n'est certes pas très fouillé, mais l'idée de départ et certains ressorts dramatiques de cet album contribuent à faire de cette intrigue d'apparence simple une histoire de vampire des plus efficaces. Le dessin est très original. Mélange de réalisme photographique et de lignés acérées, il met avec merveille en scène l'horreur qui suinte des pages de cet album. Les couleurs sont réellement bien choisies, et contribuent également à installer un climat pesant sur cette histoire. En bref un album de vampires très accrocheur, qui allie graphisme original et rythme soutenu. A lire.
Double gauche
Gil Formosa a montré à de nombreuses reprises qu'il a un talent véritable. On oubliera pas Robur, série qu'il signe avec Lofficier. Avec "Double Gauche", le dessinateur nous offre une nouvelle fois un dessin magistral. Un trait énergique, un dessin qui a de l'allure et des personnages qui sont très présents grâce aux mouvements que Formosa veut bien leur donner. Corbeyran n'est pas en reste avec un scénario captivant, intriguant, effrayant parfois. On se prend à la lecture, on est scotché et rien ne pourra venir perturber notre plongé dans ce monde aussi glauque qu'est Sinostropolis. Un album qui inaugure une série qui sera, j'en suis persuadé, très haletante !
Sharaz-De
Oh là là ! La claque ! Je l'avoue, je ne suis pas un gros fan du style graphique de Sergio Toppi. Mais intrigué par les avis enthousiastes lus ça et là, je me suis mis à la lecture de "Sharaz-de", qui semble être un monument. Le résultat est impressionnant. Toppi est un spécialiste de l'aventure avec un grand A. Tout ce qui lui permet de voyager, dans l'espace et dans le temps, semble le bienvenu pour lui inspirer ses planches. Ici ce sont les "Contes des 1001 nuits" qui sont transposés, en somme le récit idéal pour un auteur de son acabit. Toppi nous propose donc un récit d'une ampleur inégalée, à la fois ambitieux et très maîtrisé, où son dessin atteint une profondeur hallucinante. A tel point que l'on n'ose plus vraiment parler de bande dessinée, tellement l'auteur explose tous les codes, ou les plie à sa convenance... C'est donc une adaptation magistrale d'un fleuron de la littérature mondiale, au service d'un magicien de l'art séquentiel...
Notes pour une histoire de guerre
J'ai trouvé le dessin affreux, les premières planches guère passionnantes, l'intrigue pas particulièrement originale, les personnages pas attachants ; j'ai trouvé comme hervé que ça ressemblait beaucoup aux Histoires de Bosnie de Joe Sacco, j'ai trouvé que la "réflexion sur la guerre et la violence" n'était pas foncièrement nouvelle, et je ne conseille pas l'achat. Et pourtant, malgré tout ça, oui, j'ai trouvé cet album "Franchement bien", je lui mets 4 étoiles, et même si je ne pense pas que ce soit un livre indispensable à posséder, c'est une lecture vivement recommandée. Difficile de juger si c'est un "grand" auteur, puisque c'est le 1er et l'unique bouquin de lui que j'ai lu, mais Gipi est clairement un auteur doué et habile. "Efficace", au bon sens du terme (c'est-à-dire pas au sens "Michael Bay signe une fois de plus un film d'action efficace", qui se traduit par "c'est une grosse merde, avec plein d'effets spéciaux"). Passés ma répulsion vis-à-vis du dessin et le début ennuyeux, je n'ai pas pu lâcher ce livre. Gipi s'y entend pour installer une ambiance, faire vivre des personnages, bien huiler la mécanique d'un scénario. Cette guerre du futur, située dans une région d'Europe indéfinie, dans un avenir proche mais indéterminé, et mettant aux prises des factions jamais nommées, pour des raisons à peine évoquées, a beau être 100% fictive, elle fait froid dans le dos parce qu'elle paraît terriblement plausible, probable, imminente, vraie. Ce n'est pas la guerre thermonucléaire totale ou l'invasion extraterrestre planétaire qu'on voit habituellement dans les histoires de science-fiction, c'est une guerre qui pourraît éclater chez nous l'année prochaine, c'est une guerre qu'on va peut-être vivre pour de bon vous et moi (mais non, je ne suis pas paranoïaque), ou du moins, c'est ce que Gipi arrive à nous faire croire. Prendre ainsi son lecteur aux tripes n'est pas à la portée du 1er auteur venu... Au final, j'avoue que c'est un livre que je n'achèterai pas, mais que je relirai sans doute, que je conseillerai très certainement, et qui m'a donné envie de découvrir le reste de l'oeuvre de cet auteur.
Les Phalanges de l'ordre noir
Dans la même veine que Partie de chasse, Bilal et Christin évoquent la guerre d'Espagne, les Brigades internationales et le franquisme. Un groupe d'anciens des Brigades reprend du service pour lutter contre leurs vieux ennemis franquistes regroupés dans les sinistres phalanges. Peut-être plus facile d'accès que Partie de chasse, une oeuvre militante, comme on en trouve peu en bande dessinée. Un livre à découvrir.
Vo'Hounâ
Belle histoire à l'ère de la préhistoire.Ca change un peu de l'heroic-fantasy. C'est vrai que l'on attend le tome 4 qui se fait un peu attendre. Que fait Soleil. Personnellement, j'ai rencontré Roudier et je peux vous dire qu'il aime ce qu'il fait. Quand il vous fait une dédicace, il y met du cœur, du temps, il discute et je peux vous dire que le résultat est magnifique. Alors un conseil : achetez les 3 premiers tomes et ainsi vous contribuerez peut-être à la sortie du quatrième.