Les derniers avis (39026 avis)

Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Dieu qui pue, Dieu qui pète
Dieu qui pue, Dieu qui pète

Merci Arzak de m'avoir fait véritablement dénicher cette BD : j'ai mis près d'un mois à finalement la trouver et pouvoir l'acheter, étant absente de la quasi-totalité des librairies où je l'ai cherchée. Mais maintenant que j'ai enfin pu me la procurer, je confirme que c'est une excellente BD ! Tout me plait dans cette BD, à part le titre qui m'a fait rougir à chaque fois que je la demandais à un libraire. Le dessin de Duchazeau est fin et élégant. La couverture est jolie. Le prix est modique. Et surtout les scénarios de ces contes africains sont excellents. On y retrouve bien l'ambiance et l'idée d'histoires africaines telles que j'en entendais dans ma jeunesse (passée en Afrique justement). Ce sont des contes plein d'humour, de ruse, de poésie et d'intelligence. Vehlmann a en outre pris le parti de moderniser totalement leur narration et leurs dialogues, leur donnant une fraicheur et un dynamisme très appréciable. Et surtout, il a ajouté une part d'humour moderne souvent franchement marrante. Ces contes, hormis le premier peut-être, ne sont pas véritablement destinés à un public jeune à mes yeux. En tout cas, pas aussi jeune que ma fille à qui je ne pourrais pas lire cet ouvrage complet pour le moment. C'est donc très plaisant à lire pour un adulte. Les histoires alternent contes moraux, pure poésie et histoires humoristiques. J'avoue trouver que les premières histoires sont d'un meilleur niveau que les dernières, mais le niveau de chaque histoire est au minimum "pas mal" tandis que certaines sont "franchement excellentes". Une très bonne lecture dont il serait dommage de vous priver sous le simple pretexte que cette BD n'est hélas pas facile à trouver en magasin.

24/08/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Les Chercheurs de trésor
Les Chercheurs de trésor

Note approximative : 3.5/5 Jusqu'à présent, je n'avais accroché à aucune BD de David B. mais j'appréciais à chaque fois ses grandes compositions naïves et complexes représentant ses rêves et ses batailles imaginaires dans une série comme L'Ascension du Haut Mal. Et d'une certaine manière, c'est ce genre de rêve fantastique et ces batailles persanes qui sont mis en histoire et en belles images dans Les Chercheurs de trésors. Le dessin est toujours assez naïf mais très chouette. Certaines compositions et mises en pages sont excellentes, comme de grands parchemins persans ou arabes. Les couleurs sont simples mais jolies. La narration est fluide et agréable, avec pour seuls défauts quelques bulles de dialogues dont l'ordre de lecture n'est pas toujours instinctif. Le scénario me fait grandement penser à du Sfar, présentant une Bagdad des mille et une nuits où se mêlent mystères, magie et quelques reflexions religieuses entre les amis héros sunnites, chiite, juif, chrétien ou hérétique. Une belle part d'imagination, des personnages plein de vie et de personnalité, une intrigue à mi-chemin entre aventure, fantastique et onirique. Le récit est plaisant à suivre, et même s'il ne m'a pas complètement passionné, son originalité m'a intéressé et poussé à lire chaque page avec plaisir.

24/08/2006 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
Couverture de la série Coïncidence
Coïncidence

Excellente idée que le défi Oubapien et l'expérimentation à la base de cette BD. Depuis que j'avais vu une planche d'un Conte de Noel du journal Spirou mise en image de manière très différente par deux dessinateurs (Will et son fils Eric Maltaite) à qui on avait envoyé par erreur le même scénario en double, je me suis moi-même demandé sur de très nombreuses BDs comment elles auraient été dessinées sur le même scénario si ça avait été un autre dessinateur au pinceau et à la mise en page. C'est donc avec plaisir que je vois cette suite de planches et de cases "identiques" mises en images par 12 dessinateurs aussi différents pour pouvoir comparer leurs techniques mais aussi leurs idées. L'album est présentée d'excellente manière avec les premières pages dédiées à la présentation de chaque auteur ayant participé à cet ouvrage. Beaucoup d'entre eux me plaisent énormément et je suis ravi de voir la vision de Goossens confrontée à celle de Trondheim par exemple, ou celle de Plessix ou Jason et autres grands noms ou moins connus de la BD française mais aussi européenne, américaine ou japonaise. Dommage que ces auteurs n'aient pas tous joué le jeu de répondre au questionnaire similaire qui leur avait été envoyé à chacun car la réponse de ceux qui ont répondu est souvent très intéressante (c'est fou de voir que Goossens a exactement le même (excellent) humour quand il répond à une interview que dans ses BDs). Après cette présentation viennent les planches en elles-mêmes et tout l'interêt qu'elles représentent dans leur forme, leur contenu, et la façon dont Fabien Vehlmann les a agencées en une histoire assez amusante. Très bonne idée et très bonne BD collective donc. J'aurais beaucoup aimé cependant d'autres pages, après les planches dessinées elles-mêmes, offrant au lecteur le point de vue de chaque auteur après avoir vu les planches des autres et leurs différences. Pousser l'expérimentation jusqu'au bout donc et ne pas simplement en laisser le lecteur seul juge du résultat. Je suis sûr que cela m'aurait permis d'en apprendre beaucoup plus encore.

24/08/2006 (modifier)
Par JAMES RED
Note: 4/5
Couverture de la série Batman - The Dark Knight returns
Batman - The Dark Knight returns

Je dois reconnaître ne pas avoir apprécié cette œuvre à sa juste valeur, lors de ma première lecture, notamment à cause du dessin de Miller que je n'aime pas beaucoup. Passé ce petit handicap et relisant l'ouvrage, j’ai enfin saisi toute la portée de ce récit. Ecrit en 1987, dans une Amérique reaganienne sûre d’elle-même et triomphante, cette œuvre crépusculaire prend tout son sens. On y découvre un Bruce Wayne vieillissant qui a retiré son costume de Batman, dix ans après la mort de Robin. Bruce est en proie aux doutes, hanté par de mauvais souvenirs, notamment la mort de ses parents. Choisissant de revêtir à nouveau son costume, il s’enfoncera de plus en plus dans une forme de folie qui le conduira vers une sorte d’autodéfense expéditive souvent discutable, l’amenant à frapper sans ménagement des petits voyous et leur faisant le plus de mal possible. Paradoxalement, il éprouvera une forme de compassion envers ses anciens ennemis, notamment le joker qu’il ne peut se résoudre à tuer. Cet épisode est à rapprocher du Rire et Mourir de Moore qui évoquait l’attraction-répulsion de Batman et du Joker. Son affrontement avec Superman, pur moment d’anthologie, devient le symbole d’une division entre deux conceptions opposées de la justice. Superman, aux ordres du président Reagan s’oppose à celui qui a choisi le côté obscur : le blanc et le noir, les deux faces de l’Amérique… Au même titre que Watchmen, cette œuvre traite du statut et du vieillissement des super héros, de leurs pouvoirs, de la façon de s’en servir, ainsi que de la place de ces personnes dans la société. Batman Dark knight est une œuvre sombre, sans concession, servi par un style narratif qui fit date, un bouleversement complet de l’univers comics des années 80 et une œuvre militante qui anticipait quelques dérives actuelles comme le pouvoir des médias.

23/08/2006 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
Couverture de la série Simon du fleuve
Simon du fleuve

Ne vous êtes-vous jamais demandé : "... et s'il se passait quelque chose de grave sur la Terre... que je serais un des rares survivants... que ferais-je ?... " Bonne question non ?... Simon du fleuve fait ses premiers pas post-atomiques dans l'hebdo Tintin n° 4, 28ème année, du 23 Janvier 1973... Après un énorme conflit mondial, quelques symboles témoignent encore de "l'ancienne époque". La race humaine, du moins ce qu'il en reste, est retournée quasi à ses origines... Hommes et femmes tentent de survivre, se regroupent en tribus, en villages... Simon, lui, est un infatigable voyageur. Il va "là où son regard le porte", plutôt sans but précis, tentant quand même de se reforger une sorte d'équilibre... Cette saga écologique se veut une sorte de réflexion de l'auteur sur le progrès que l'on n'a pas su contrôler, sur la folie meurtrière des hommes. Alliant écologie et aspect mystique, Auclair va gérer cette belle série jusqu'en 1978. Cinq albums seront édités. A la suite de problèmes avec sa maison d'éditions -Lombard-Dargaud- il va l'arrêter pendant une dizaine d'années. Simon revient en 1988. Un retour attendu et remarqué. Les scénarios sont maintenant signés Alain Riondet. Cette sorte de second cycle renferme un contenu beaucoup plus philosophique, moins polémique que les opus précédents. La mort d'Auclair, en 1990, met un terme a cette véritable oeuvre généreuse. Simon aura vécu le temps de 9 albums. La série ne sera pas poursuivie. Personnellement, c'est peut-être mieux ainsi... L'auteur : Serge Auclair est né à La Barre-des-Monts (Vendée) le 1er Mai 1943. Outre Simon du Fleuve, on lui connaît principalement Les Naufragés d'Arroyoka, "La saga du grizzli". Auclair pratiquait le dessin de style réaliste avec grand talent. Il laisse derrière lui une oeuvre très personnelle empreinte d'amour, d'écologie, de sensibilité et -surtout- d'humanisme. Il nous a quitté le 20 Janvier 1990 à Nantes.

23/08/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série L'Anneau des 7 Mondes
L'Anneau des 7 Mondes

J'ai beaucoup aimé ces 2 premiers tomes. Je trouve tout d'abord que le monde imaginé par les auteurs est original et bien pensé. Après un premier tome d'introduction servant à présenter cet univers ainsi que les personnages, l'histoire s'accélère très habilement dans le second où se précisent l'ensemble des enjeux et intrigues politiques entraperçues dans le T1. Les dessins sont particuliers mais loin d'être désagréables et le découpage est aéré tant et si bien qu'au premier abord on peut avoir l'impression d'un manque de matière mais il n'en est rien à la lecture. Un petit bémol concernant les couleurs qui laissent percevoir une impression de monochromie tant elles paraissent ternes. En tout cas, j'ai vraiment envie de connaître la suite et conseille de ne pas arrêter son avis au tome 1. Un troisième tome dans lequel certains mystères se dévoilent avec un déroulement plus dynamique et un mieux sur la colorisation. Je maintient ma note puisque je ne suis vraiment pas déçu!

23/08/2006 (modifier)
Par klechko
Note: 4/5
Couverture de la série Largo Winch
Largo Winch

Après lecture des 14 tomes de la série et pour apporter ma pierre à l'édifice, je dois dire que dans l'ensemble on passe un bon moment. Bien que le personnage soit très stéréotypé et un peu trop parfait à mon goût, j'ai bien aimé les 8 premiers tomes dans lesquels l'auteur arrive tout de même à surprendre en ménageant le suspens cela avec des scénarii plutôt bien pensés. Les 4 tomes suivants me font assez penser à des histoires à l'eau de rose d'un ennui terrible. Un regain d'intérêt sur les 13 et 14ème volumes, mais sans être toutefois à la hauteur des premiers épisodes. Le tome 15 a été une bonne surprise avec cette impression que la série est parvenue à prendre un second souffle avec l'apparition de nouveaux personnages. C'est surprenant et donc plutôt positif pour cette série que je trouve la plus réussie parmi les productions grand public. 3,5/5. Finalement après lecture des 20 tomes, je rehausse ma note à 4, car les lectures et relectures sont toujours agréables et j'ai toujours envie d'acheter le petit nouveau...Ca doit me plaire!

23/08/2006 (modifier)
Par herve
Note: 4/5
Couverture de la série proTECTO
proTECTO

Cet avis porte sur le tome 1: Changement de format, changement de collection et c'est à présent chez "Empreinte(s) Dupuis" qu'il nous faut suivre la suite des aventures de Kim, Mèche rebelle. Changement de ton aussi, puisque la trame est beaucoup plus tragique que dans le diptyque précédent. Les courses poursuites assez rocambolesques des deux premiers albums laissent place à des courses contre la montre voire contre la mort ici. Et contrairement au cinéma, les morts ne se relèvent pas dans le scénario de Zidrou. Et la famille Valence est en mauvaise posture et c'est assurément Madame, personnage éminemment détestable qui vole la vedette dans cet album. D'ailleurs le prochain album aura pour titre Madame. J'ai l'impression qu'en glissant de la collection "Repérages" à "Empreinte(s)", les auteurs ont également axé l'aventure vers un public plus adulte ( moins école "Spirou"). En ce sens, "proTECTO" acquiert tout pour rester une bonne série dramatique.

23/08/2006 (modifier)
Par pigou
Note: 4/5
Couverture de la série Reset
Reset

Mon premier album de Tsutsui et c'est une superbe découverte à faire. En effet, l'auteur nous livre une merveille de one-shot (ce qui est fort appréciable tant la production manga nous livre des séries à rallonges qui perdent parfois en qualité). Nous voici ainsi au coeur d'une histoire bien mystérieuse : une série de suicide semble avoir lieu au sein d'un petit quartier paisible. Le seul point commun entre les malheureux défunts ? Tous ont joué à Dystopia, jeu vidéo d'une nouvelle génération nous plongeant dans une réalité virtuelle bluffante de vérité (ce qui nous rappelle fortement Matrix). D'une accroche bien intriguante, l'auteur poursuit son récit de main de maître. En effet, alors que l'histoire aurait pu partir en peu dans tous les sens et tous les délires, Tsutsui prend le parti de rester le plus possible collé à la réalité, rendant vraiment crédible son histoire. Autre point positif, l'auteur réussit à nous livrer une histoire consistante sans que l'épilogue ne souffre de quelques raccourcis faciles (ce qui est souvent le danger lorsque l'on se lance dans un one-shot). Ajoutez à cela un trait de l'auteur assez épuré et néanmoins efficace ainsi qu'une rare qualité d'édition (merci Ki-oon de nous proposer autre chose qu'une couverture plastique pourrie et d'avoir imprimé cette histoire sur autre chose que du PQ [certains éditeurs devraient en prendre de la graine])... et vous avez un one-shot très réussi.

23/08/2006 (modifier)
Par pigou
Note: 4/5
Couverture de la série Les Petits Ruisseaux
Les Petits Ruisseaux

Ayant adoré Ibicus du même auteur, je me suis de suite précipité chez mon libraire pour acheter ce nouvel album de Rabaté... Mais arrivé dans mon magasin préféré, j'ai un peu freiné. L'histoire de petits vieux et de leurs rapports à l'amour et au sexe, est-ce que ça va m'intéresser ? Et puis c'est quoi ces dessins ? Ils ne sont pas vilains du tout, mais c'est du Rabaté tout ça ? Après moultes hésitations, et suivant les conseils avisés de mon libraire, je me suis lancé : j'ai acheté, j'ai lu et j'ai adoré. Le ton employé pour raconter les histoires d'Emile et Edmon sonne complètement juste. Très rapidement, on se sent proche des personnages, je m'y suis même un peu identifié. Au final, Rabaté nous transforme des sujets comme le sexe, la vieillesse, la mort, en une véritable fable... Le ton est léger, les couleurs également. Il souffle un brin de fraîcheur sur cet album qui est incontestablement une des grandes réussites de cette année 2006. Petit bémol, j'étais vraiment fan du graphisme d'Ibicus. On ne le retrouve pas ici et je trouve cela dommage. Mais en même temps, l'album ne s'y prête pas.

23/08/2006 (modifier)