Tome 1 : 4/5
Quand, à la suite de son crash d'avion, Jan Vern se réveille dans un hôpital, celui-ci n'est pas au bout de ses surprises. Les villageois le prennent pour fou lorsqu'il affirme être arrivé par le ciel. Et lorsque Jan s'échappe pour en savoir plus sur le monde qui l'entoure, il découvre qu'il n'est pas chez lui, mais dans un autre monde.
Cet autre monde est certes assez familier avec notre monde du début du 20ème siècle, mais de nombreuses bizarreries sont à noter (je ne vais pas toutes les dévoiler). Tout cela permet à Rodolphe de nous proposer une histoire décalée, parfois drôle mais surtout, le talent de Magnin aux dessins est ici sublimé. Les premières planches sont un peu fadasses (à cause du milieu hospitalier), mais dès que l'on découvre cet autre monde... quelle claque ! Le trait de Magnin, l'ambiance qui s'en dégage, les couleurs : tout est magnifique.
Un premier tome sublime, quasi parfait à tous points de vue. Suite et fin de cette histoire au prochain tome.
Tome 2 : 4,5/5
La fin de "L'autre monde", découvert avec stupéfaction par Jan, semble inéluctable : le ciel semble tomber peu à peu. Mais ce ciel semblant être une bâche (qui se plisse sur les montagnes les plus hautes), Jan et ses acolytes décident d'aller voir se qu'il y a derrière...
Pour tout dire, j'avais un peu peur de la chute de l'histoire. En effet, Rodolphe nous propose de découvrir ce qu'il y a de l'autre côte du ciel de ce merveilleux autre monde, et j'avais vraiment peur d'être déçu.
Et bien que nenni ! L'intrigue est très bien ficelée mais surtout, le dénouement est tout simplement grandiose. Aidé par des dessins de Florence Magnin tout simplement magnifiques, l'autre monde est vraiment une excellente série. A lire de toute urgence.
Une série culte.
En classant ma petite collection de plusieurs milliers d'ouvrages je pensais que si je devais en garder que 10 la patrouille serait dedans.
Dans la même veine que Les Innommables mais avec des personnages plus attachants, plus humains, avec des défauts tordants de rire, faisant des erreurs et sortant des énormités à chaque case. Ces scoutes sont des anti-héros véritables, pas des losers mais des personnages avec des bassesses, des préjugés, des idées reçues, et qui finalement deviennent très très sympathiques.
Même dans Les Innommables ou dans les séries suivantes, Yann n'a pas réussi à produire ce type de héros, on le retrouve dans ses personnages secondaires et c'est là qu'est tout le suc et le plaisir des albums.
Le dessin ? Moi je l'aime bien, il est nerveux, il est dynamique et colle bien au récit. Vraiment rien à reprocher !
Note approximative : 3.5/5
Les petits lapins d'Andy Riley n'ont qu'une idée en tête : se suicider de la manière la plus originale qui soit. Dans cet album d'une petite centaine de pages, à l'italienne, ce sont donc autant d'images ou de petits strips où le regard du lecteur cherchera le lapin et de quelle manière incongrue il a choisi de se faire hara-kiri, déchiqueter, brûler, découper, écraser, ou autre.
C'est un humour absurde, un humour évidemment noir, des idées originales, des compositions attirant le lecteur à l'imagination. Et je le dis clairement : c'est souvent hilarant ! Vraiment le genre de petite BD pour laquelle on rigole presque à chaque page même si le feuilletage est plutôt rapide.
Alors bien sûr, au bout de 94 pages, 94 suicides différentes de lapins, la surprise ne marche plus à tous les coups et le rire se réduit un peu. Mais même jusqu'à la dernière page, je continuais au moins à pouffer de rire.
Petit bonheur d'humour noir et anglais.
Note approximative : 3.5/5
Je retrouve du Travis dans cette BD, les bons côtés de Travis. Un dessin assez similaire dans la forme, des décors très originaux, une intrigue imaginative et bien montée, du rythme, de l'action.
Le trait du dessin est bon et dynamique. J'avoue ne pas trop apprécier les visages des personnages auxquels je trouve un air un petit peu trop... adolescent.
Je n'accroche pas non plus aux protagonistes eux-mêmes : je suis toujours agacé quand je vois un héros, beau, jeune, fort et intelligent, des filles toutes jolies et incroyables acrobates et guerrières, quand tout ce beau monde touche au but à chaque tir au pistolet tandis que leurs ennemis tirent toujours à côté, etc. Ces facilités scénaristiques m'ennuient et rabaissent la qualité de la série qui semble s'adresser à un public plus jeune d'esprit que moi.
Mais à côté de ça, j'adore le monde Steampunk imaginé là, le choix de la France de Napoléon 3 et son implication dans le Mexique Juariste, et puis cette superbe couverture du tome 2 qui n'est pas sans rappeler Laputa, le chateau dans le ciel de Miyazaki.
Bref, au niveau de la construction, de l'imagination, du rythme, cette BD est excellente. Je lui reprocherais juste la cible de son public que je trouve un peu trop adolescente pour moi et quelques petites facilités. Une très bonne BD de divertissement.
Derrière son aspect BD pour enfants, cette BD est un très bon polar.
Le personnage épaissit au fil des albums et on s'y attache au point d'avoir envie de connaître comment il va évoluer.
Le dessin est assez classique, à la mode Spirou et Fantasio.
Il s'améliore un peu au long de la série mais reste assez homogène.
L'idée de départ sonne très réaliste : pour ne pas inquiéter sa mère revenue vivre avec lui, un flic se fait passer pour un prêtre.
Attention : chaque tome est un épisode complet et certaines histoires sont meilleures que d'autres.
En toute honnêteté j'aurais bien mis 4/5, mais je justifie le 5/5 parce qu'on ne trouve pas une autre BD du même genre et de meilleure qualité !
La série débute dans l'hebdo Spirou n° 2087 du 13 Avril 1978 pour s'y terminer dans le n° 2455 du 2 Mai 1985.
Bidouille ?... C'est un adolescent un peu grassouillet, timide, complexé aussi. Il aime d'un amour tendre la douce et longiligne Violette. Cette dernière d'ailleurs n'est pas insensible aux poèmes que ce "chevalier servant" lui déclame...
C'est tout simple, mais cette série va apporter une sacrée note de fraîcheur ; les deux "amoureux" étant de suite appréciés par le lectorat.
Après quelques histoires tendres, Hislaire fait prendre un certain tournant à ses scénarios qui deviendront un plus fantastiques, dramatiques même.
Néanmoins, il joue ici sur le registre de l'émotion. Chaque case est comme une petite toile peinte des scènes de la vie de tous les jours...
En 1985 pourtant, accaparé par sa série Sambre, il va délaisser ses deux amoureux. Dupuis éditera leur bonheur de 1981 à 1985.
A l'époque, je trouvais ces histoires bêtes à manger du foin. Il ne s'y passait quasi rien, du moins je le croyais. Avec l'âge, j'ai redécouvert ces personnages... lesquels sont un peu de nous ; nous qui découvrions alors nos premiers émois amoureux... Ne me dites pas, vous qui me lisez, que vous n'avez jamais été fou amoureux de quelqu'un(e) sans jamais oser pouvoir le lui dire !...
C'est avec une réelle tendresse que j'ai relu dernièrement mes opus, bien rangés sur une étagère de ma vie... Souvenirs... souvenirs...
Et l'auteur, me direz-vous ?...
A l'époque, il signait "Hislaire". Ce dessinateur-scénariste est né à Bruxelles le 11 Janvier 1957. Outre Bidouille et Violette, on lui doit Sambre, "Coursensac", les scénarios des premiers Gang Mazda (où il intervient en tant que personnage).
Hislaire est parvenu a créer son propre univers, à la fois comique et poétique ; jouant tout aussi bien sur la gravité des sentiments ou actions que sur la sensibilité des êtres.
Je ne suis pas client des films « scream » et autre « souviens toi l’été dernier », mais j’ai vraiment bien aimé cette comptine… Pourtant que seraient ces films sans leur petite musique bien stressante ? Sûrement qu’il serait moins facile d’angoisser le spectateur.
Et bien j’ai trouvé très réussie l’ambiance de cette série. Les supers dessins de Denys et la mise en couleur de Hubert y contribuent pleinement.
La tranquillité du petit village de Creeper Creek est perturbée par une série de meurtres et des histoires du passé vont remonter à la surface. Ca fait penser aux 2 films précités non ? Eh bien j’ai vraiment trouvé l’histoire prenante et bien ficelée. Tous les protagonistes sont plus ou moins louches, ils feraient tous un très bon coupable. J’ai enchaîné les 3 tomes sans les lâcher !
Un conseil pour encore plus apprécier comptine d’halloween : Lire les 3 tomes un soir d’orage ou vous êtes seul à la maison. Effet garanti !
Il est très très difficile de parler d'un album comme celui que je vais vous présenter.
Il ne ressemble à aucun autre, obéit à sa propre logique, se révèle souvent insaisissable.
Le sentiment premier lorsqu'on le lit se révèle, à l'analyse, un certain malaise, mêlé de fascination dans la plupart des moments de lecture.
Malaise parce qu'on sent un certain décalage, un côté "inadapté" dans les sentiments, les paroles et les attitudes des personnages. Pourquoi sont-ils là ? On a un peu l'impression d'être parachuté au début du récit. Et puis, après la lecture un peu circonspecte de la première nouvelle, on attaque la seconde, très différente narrativement, graphiquement... Puis la troisième. Et peu à peu, la trame se fait jour, on se rend compte qu'il ne s'agit pas de 7 nouvelles indépendantes, mais bel et bien d'une seule et même histoire, fragmentée en plusieurs épisodes, chacun raconté par une personne différente. Un peu comme si on prenait 7 articles de journaux différents, racontant la même histoire, et qu'on les éparpillait, qu'on les mélangeait, sans toutefois toucher à leur forme, à leur contenu. Car l'histoire n'est bien sûr pas racontée de façon chronologique par les différents protagonistes, c'est dans le désordre, et bien malin celui qui a pu raccrocher tous les wagons à la fin de la première lecture.
L'autre trait saillant de ce manhwa, c'est le dessin. Un dessin réaliste, mais pas cru, qui trouve une certaine apothéose dans les scènes (gentiment mais explicitement) érotiques qui parsèment le livre, comme si on mettait un émincé de basilic dans une soupe à la tomate. Pourtant Kim Sung Jun, au fil de ses dessins (qui ont été étalés sur 4 ans), s'est appliqué à utiliser différentes techniques, différents styles graphiques et narratifs, sans jamais se renouveler, sans presque jamais défaillir.
A noter que l'édition française comporte plusieurs suppléments assez intéressants : le premier récit de l'auteur, "où sont les libellules ?", qui a reçu un prix d'excellence à un festival coréen en 1997, mais aussi une critique extrêmement juste d'un webéditeur/journaliste coréen. Le court récit vaut à lui seul la lecture.
"Cosmos", c'est un plat savoureux, dont on a du mal à reconstituer la recette, avec des morceaux de sexe dedans.
Note approximative : 3.5/5
Ce qui parait comme un récit assez banal au départ se révèle au final plutôt original, et l'esprit "tordu" de Foerster permet une fin assez... tortueuse.
J'aime beaucoup le dessin. C'est un style un petit peu moins épuré que la ligne claire avec laquelle j'ai appris à connaître Berthet (Pin-up) mais c'est le style de dessin clair et fluide que j'aime beaucoup en BD et qui me donne envie de lire rien qu'à feuilleter les pages. De manière amusante, j'y retrouve des touches du dessin de Foerster lui-même dans les visages des personnages par exemple.
Quant à l'histoire, comme dit plus haut, je craignais une simple histoire de "cavale avec un justicier obstiné qui finissait par rattraper le gentil simplet au moment où il trouvait enfin le bonheur avec sa douce". Mais c'était oublier que Foerster était au scénario et qu'un récit aussi simple serait indigne de lui. Personnages complexes, quelques rebondissements inattendus, une conclusion dure et tortueuse. Ce n'est malgré tout pas un scénario qui me marquera par sa force ou son originalité, mais c'est une assez bonne histoire, bien construite.
Une bonne BD tant au niveau dessin que scénario.
Note approximative : 3.5/5
Je ne pensais pas que le scénario de cette série était aussi inspiré de Vingt mille lieues sous les mers. En fait la première moitié de l'histoire est strictement identique au roman de Jules Verne à quelques détails près. A ma connaissance, ce n'est qu'à partir du tome 3 que le récit s'écarte du livre, y apportant quelques nouveautés qui rendent l'histoire un peu plus dure mais aussi un peu plus intéressante.
Malgré la très bonne narration, je n'ai pas tout de suite été captivé par cette BD puisque je connaissais déjà l'histoire. Mais le tout est raconté de manière tellement agréable que j'ai fini par être plongé dedans.
Le dessin lui aussi est très plaisant. Là aussi, j'ai eu un peu de mal à m'habituer au visage aux expressions assez figées mais au fil des tomes, les faciés se font plus expressifs. Et les décors, l'encrage gras, les couleurs, tout le reste me plait vraiment bien. C'est le genre de dessin juste joli comme il faut mais surtout fluide et agréable.
Une belle adaptation du roman de Verne, jolie et plaisante à lire tout en apportant quelques nouveautés permettant à ceux qui connaissent déjà le livre d'être un peu surpris par le récit.
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L'Autre Monde
Tome 1 : 4/5 Quand, à la suite de son crash d'avion, Jan Vern se réveille dans un hôpital, celui-ci n'est pas au bout de ses surprises. Les villageois le prennent pour fou lorsqu'il affirme être arrivé par le ciel. Et lorsque Jan s'échappe pour en savoir plus sur le monde qui l'entoure, il découvre qu'il n'est pas chez lui, mais dans un autre monde. Cet autre monde est certes assez familier avec notre monde du début du 20ème siècle, mais de nombreuses bizarreries sont à noter (je ne vais pas toutes les dévoiler). Tout cela permet à Rodolphe de nous proposer une histoire décalée, parfois drôle mais surtout, le talent de Magnin aux dessins est ici sublimé. Les premières planches sont un peu fadasses (à cause du milieu hospitalier), mais dès que l'on découvre cet autre monde... quelle claque ! Le trait de Magnin, l'ambiance qui s'en dégage, les couleurs : tout est magnifique. Un premier tome sublime, quasi parfait à tous points de vue. Suite et fin de cette histoire au prochain tome. Tome 2 : 4,5/5 La fin de "L'autre monde", découvert avec stupéfaction par Jan, semble inéluctable : le ciel semble tomber peu à peu. Mais ce ciel semblant être une bâche (qui se plisse sur les montagnes les plus hautes), Jan et ses acolytes décident d'aller voir se qu'il y a derrière... Pour tout dire, j'avais un peu peur de la chute de l'histoire. En effet, Rodolphe nous propose de découvrir ce qu'il y a de l'autre côte du ciel de ce merveilleux autre monde, et j'avais vraiment peur d'être déçu. Et bien que nenni ! L'intrigue est très bien ficelée mais surtout, le dénouement est tout simplement grandiose. Aidé par des dessins de Florence Magnin tout simplement magnifiques, l'autre monde est vraiment une excellente série. A lire de toute urgence.
La Patrouille des Libellules
Une série culte. En classant ma petite collection de plusieurs milliers d'ouvrages je pensais que si je devais en garder que 10 la patrouille serait dedans. Dans la même veine que Les Innommables mais avec des personnages plus attachants, plus humains, avec des défauts tordants de rire, faisant des erreurs et sortant des énormités à chaque case. Ces scoutes sont des anti-héros véritables, pas des losers mais des personnages avec des bassesses, des préjugés, des idées reçues, et qui finalement deviennent très très sympathiques. Même dans Les Innommables ou dans les séries suivantes, Yann n'a pas réussi à produire ce type de héros, on le retrouve dans ses personnages secondaires et c'est là qu'est tout le suc et le plaisir des albums. Le dessin ? Moi je l'aime bien, il est nerveux, il est dynamique et colle bien au récit. Vraiment rien à reprocher !
Le Coup du lapin
Note approximative : 3.5/5 Les petits lapins d'Andy Riley n'ont qu'une idée en tête : se suicider de la manière la plus originale qui soit. Dans cet album d'une petite centaine de pages, à l'italienne, ce sont donc autant d'images ou de petits strips où le regard du lecteur cherchera le lapin et de quelle manière incongrue il a choisi de se faire hara-kiri, déchiqueter, brûler, découper, écraser, ou autre. C'est un humour absurde, un humour évidemment noir, des idées originales, des compositions attirant le lecteur à l'imagination. Et je le dis clairement : c'est souvent hilarant ! Vraiment le genre de petite BD pour laquelle on rigole presque à chaque page même si le feuilletage est plutôt rapide. Alors bien sûr, au bout de 94 pages, 94 suicides différentes de lapins, la surprise ne marche plus à tous les coups et le rire se réduit un peu. Mais même jusqu'à la dernière page, je continuais au moins à pouffer de rire. Petit bonheur d'humour noir et anglais.
Hauteville House
Note approximative : 3.5/5 Je retrouve du Travis dans cette BD, les bons côtés de Travis. Un dessin assez similaire dans la forme, des décors très originaux, une intrigue imaginative et bien montée, du rythme, de l'action. Le trait du dessin est bon et dynamique. J'avoue ne pas trop apprécier les visages des personnages auxquels je trouve un air un petit peu trop... adolescent. Je n'accroche pas non plus aux protagonistes eux-mêmes : je suis toujours agacé quand je vois un héros, beau, jeune, fort et intelligent, des filles toutes jolies et incroyables acrobates et guerrières, quand tout ce beau monde touche au but à chaque tir au pistolet tandis que leurs ennemis tirent toujours à côté, etc. Ces facilités scénaristiques m'ennuient et rabaissent la qualité de la série qui semble s'adresser à un public plus jeune d'esprit que moi. Mais à côté de ça, j'adore le monde Steampunk imaginé là, le choix de la France de Napoléon 3 et son implication dans le Mexique Juariste, et puis cette superbe couverture du tome 2 qui n'est pas sans rappeler Laputa, le chateau dans le ciel de Miyazaki. Bref, au niveau de la construction, de l'imagination, du rythme, cette BD est excellente. Je lui reprocherais juste la cible de son public que je trouve un peu trop adolescente pour moi et quelques petites facilités. Une très bonne BD de divertissement.
Soda
Derrière son aspect BD pour enfants, cette BD est un très bon polar. Le personnage épaissit au fil des albums et on s'y attache au point d'avoir envie de connaître comment il va évoluer. Le dessin est assez classique, à la mode Spirou et Fantasio. Il s'améliore un peu au long de la série mais reste assez homogène. L'idée de départ sonne très réaliste : pour ne pas inquiéter sa mère revenue vivre avec lui, un flic se fait passer pour un prêtre. Attention : chaque tome est un épisode complet et certaines histoires sont meilleures que d'autres. En toute honnêteté j'aurais bien mis 4/5, mais je justifie le 5/5 parce qu'on ne trouve pas une autre BD du même genre et de meilleure qualité !
Bidouille et Violette
La série débute dans l'hebdo Spirou n° 2087 du 13 Avril 1978 pour s'y terminer dans le n° 2455 du 2 Mai 1985. Bidouille ?... C'est un adolescent un peu grassouillet, timide, complexé aussi. Il aime d'un amour tendre la douce et longiligne Violette. Cette dernière d'ailleurs n'est pas insensible aux poèmes que ce "chevalier servant" lui déclame... C'est tout simple, mais cette série va apporter une sacrée note de fraîcheur ; les deux "amoureux" étant de suite appréciés par le lectorat. Après quelques histoires tendres, Hislaire fait prendre un certain tournant à ses scénarios qui deviendront un plus fantastiques, dramatiques même. Néanmoins, il joue ici sur le registre de l'émotion. Chaque case est comme une petite toile peinte des scènes de la vie de tous les jours... En 1985 pourtant, accaparé par sa série Sambre, il va délaisser ses deux amoureux. Dupuis éditera leur bonheur de 1981 à 1985. A l'époque, je trouvais ces histoires bêtes à manger du foin. Il ne s'y passait quasi rien, du moins je le croyais. Avec l'âge, j'ai redécouvert ces personnages... lesquels sont un peu de nous ; nous qui découvrions alors nos premiers émois amoureux... Ne me dites pas, vous qui me lisez, que vous n'avez jamais été fou amoureux de quelqu'un(e) sans jamais oser pouvoir le lui dire !... C'est avec une réelle tendresse que j'ai relu dernièrement mes opus, bien rangés sur une étagère de ma vie... Souvenirs... souvenirs... Et l'auteur, me direz-vous ?... A l'époque, il signait "Hislaire". Ce dessinateur-scénariste est né à Bruxelles le 11 Janvier 1957. Outre Bidouille et Violette, on lui doit Sambre, "Coursensac", les scénarios des premiers Gang Mazda (où il intervient en tant que personnage). Hislaire est parvenu a créer son propre univers, à la fois comique et poétique ; jouant tout aussi bien sur la gravité des sentiments ou actions que sur la sensibilité des êtres.
Comptine d'Halloween
Je ne suis pas client des films « scream » et autre « souviens toi l’été dernier », mais j’ai vraiment bien aimé cette comptine… Pourtant que seraient ces films sans leur petite musique bien stressante ? Sûrement qu’il serait moins facile d’angoisser le spectateur. Et bien j’ai trouvé très réussie l’ambiance de cette série. Les supers dessins de Denys et la mise en couleur de Hubert y contribuent pleinement. La tranquillité du petit village de Creeper Creek est perturbée par une série de meurtres et des histoires du passé vont remonter à la surface. Ca fait penser aux 2 films précités non ? Eh bien j’ai vraiment trouvé l’histoire prenante et bien ficelée. Tous les protagonistes sont plus ou moins louches, ils feraient tous un très bon coupable. J’ai enchaîné les 3 tomes sans les lâcher ! Un conseil pour encore plus apprécier comptine d’halloween : Lire les 3 tomes un soir d’orage ou vous êtes seul à la maison. Effet garanti !
Cosmos
Il est très très difficile de parler d'un album comme celui que je vais vous présenter. Il ne ressemble à aucun autre, obéit à sa propre logique, se révèle souvent insaisissable. Le sentiment premier lorsqu'on le lit se révèle, à l'analyse, un certain malaise, mêlé de fascination dans la plupart des moments de lecture. Malaise parce qu'on sent un certain décalage, un côté "inadapté" dans les sentiments, les paroles et les attitudes des personnages. Pourquoi sont-ils là ? On a un peu l'impression d'être parachuté au début du récit. Et puis, après la lecture un peu circonspecte de la première nouvelle, on attaque la seconde, très différente narrativement, graphiquement... Puis la troisième. Et peu à peu, la trame se fait jour, on se rend compte qu'il ne s'agit pas de 7 nouvelles indépendantes, mais bel et bien d'une seule et même histoire, fragmentée en plusieurs épisodes, chacun raconté par une personne différente. Un peu comme si on prenait 7 articles de journaux différents, racontant la même histoire, et qu'on les éparpillait, qu'on les mélangeait, sans toutefois toucher à leur forme, à leur contenu. Car l'histoire n'est bien sûr pas racontée de façon chronologique par les différents protagonistes, c'est dans le désordre, et bien malin celui qui a pu raccrocher tous les wagons à la fin de la première lecture. L'autre trait saillant de ce manhwa, c'est le dessin. Un dessin réaliste, mais pas cru, qui trouve une certaine apothéose dans les scènes (gentiment mais explicitement) érotiques qui parsèment le livre, comme si on mettait un émincé de basilic dans une soupe à la tomate. Pourtant Kim Sung Jun, au fil de ses dessins (qui ont été étalés sur 4 ans), s'est appliqué à utiliser différentes techniques, différents styles graphiques et narratifs, sans jamais se renouveler, sans presque jamais défaillir. A noter que l'édition française comporte plusieurs suppléments assez intéressants : le premier récit de l'auteur, "où sont les libellules ?", qui a reçu un prix d'excellence à un festival coréen en 1997, mais aussi une critique extrêmement juste d'un webéditeur/journaliste coréen. Le court récit vaut à lui seul la lecture. "Cosmos", c'est un plat savoureux, dont on a du mal à reconstituer la recette, avec des morceaux de sexe dedans.
L'Oeil du chasseur
Note approximative : 3.5/5 Ce qui parait comme un récit assez banal au départ se révèle au final plutôt original, et l'esprit "tordu" de Foerster permet une fin assez... tortueuse. J'aime beaucoup le dessin. C'est un style un petit peu moins épuré que la ligne claire avec laquelle j'ai appris à connaître Berthet (Pin-up) mais c'est le style de dessin clair et fluide que j'aime beaucoup en BD et qui me donne envie de lire rien qu'à feuilleter les pages. De manière amusante, j'y retrouve des touches du dessin de Foerster lui-même dans les visages des personnages par exemple. Quant à l'histoire, comme dit plus haut, je craignais une simple histoire de "cavale avec un justicier obstiné qui finissait par rattraper le gentil simplet au moment où il trouvait enfin le bonheur avec sa douce". Mais c'était oublier que Foerster était au scénario et qu'un récit aussi simple serait indigne de lui. Personnages complexes, quelques rebondissements inattendus, une conclusion dure et tortueuse. Ce n'est malgré tout pas un scénario qui me marquera par sa force ou son originalité, mais c'est une assez bonne histoire, bien construite. Une bonne BD tant au niveau dessin que scénario.
Nemo
Note approximative : 3.5/5 Je ne pensais pas que le scénario de cette série était aussi inspiré de Vingt mille lieues sous les mers. En fait la première moitié de l'histoire est strictement identique au roman de Jules Verne à quelques détails près. A ma connaissance, ce n'est qu'à partir du tome 3 que le récit s'écarte du livre, y apportant quelques nouveautés qui rendent l'histoire un peu plus dure mais aussi un peu plus intéressante. Malgré la très bonne narration, je n'ai pas tout de suite été captivé par cette BD puisque je connaissais déjà l'histoire. Mais le tout est raconté de manière tellement agréable que j'ai fini par être plongé dedans. Le dessin lui aussi est très plaisant. Là aussi, j'ai eu un peu de mal à m'habituer au visage aux expressions assez figées mais au fil des tomes, les faciés se font plus expressifs. Et les décors, l'encrage gras, les couleurs, tout le reste me plait vraiment bien. C'est le genre de dessin juste joli comme il faut mais surtout fluide et agréable. Une belle adaptation du roman de Verne, jolie et plaisante à lire tout en apportant quelques nouveautés permettant à ceux qui connaissent déjà le livre d'être un peu surpris par le récit.