Un des personnages les plus drôles de la bande dessinée. Jack Palmer présente le profil-type du détective looser confronté à des sujets d’actualité : les narco-dollars, le FLNC, Le milieu de la mode, l’affaire du voile... Son personnage navigue dans des histoires, où il ne fait que subir l’action et c’est jubilatoire.
Pétillon livre des histoires de très bonne qualité, insistant sur les problèmes de nos sociétés contemporaines. Son album le plus abouti est sans aucun doute l’enquête Corse qui m’a beaucoup fait rire. Si Pétillon fait une vraie analyse des rapports sociaux qui caractérisent l’île de Beauté, il le fait avec humour et ne tombe jamais dans la facilité.
Son album le chanteur de Mexico m’a beaucoup plu également et semble être une préfiguration des actuelles dérives des maisons de disque version télé réalité.
Seul petit problème, je me demande comment vieilliront des albums aussi ancrés dans l’actualité.
Une série difficile à cerner au premier abord mais qui révèle son charme et sa force au fil des 3 tomes qui la composent.
Elle est difficile à cerner pour différentes raisons. Quand on la découvre, on a en effet l'impression que le premier tome n'a rien à voir avec le suivant : l'ambiance, les personnages, le dessin, les couleurs, tout change. Et déjà, le premier tome à lui seul était difficilement cernable car nous y suivons 2 personnages dans ce qui ressemble à trois histoires courtes différentes, difficiles à situer les unes par rapport aux autres.
Ce n'est qu'au bout de la fin du 2e tome que les choses se mettent en place. C'est alors qu'on découvre que nous suivons, dans chaque tome, une intrigue et des personnages différents qui ont pour rapport de vivre dans le même monde, une sorte d'Europe imaginaire du début du 20e siècle, et qui se retrouveront tous en fin d'albums dans la même petite ville côtière.
Le premier tome est bien dessiné, même si j'apprécie moyennement sa colorisation qui manque de contraste et de chaleur. Dans cet album, nous suivons deux prisonniers dans une plateforme pénitentiaire puis leur évasion, leur participation ensuite à un étrange chantier minier puis leur retour vers la ville côtière qui a accueilli leur évasion. C'est l'album le plus difficile à cerner car les trois tranches de son récit manquent un peu de liant et la narration n'y est pas des plus réussies. En outre, cet album lance des pistes mystérieuses, comme la maladie du Grand Mal, les algues rousses, les Aériens, autant de sujets qui seront quasiment inexistants par la suite, comme si l'auteur avait changé d'idée de scénario entre le premier tome et les suivants.
Le dessin du deuxième tome devient très bon, et les couleurs aussi s'améliorent grandement. Nous quittons ici le décor des prisons et chantiers miniers pour un décor beaucoup plus proche de la France de la première guerre mondiale. Car c'est la guerre qui est le thème de cet album, la stupidité d'une guerre entre deux nations qui, hormis sur le champ de bataille, s'entendent très bien dans la vie civile, le conflit entre les pacifistes et les réactionnaires belliqueux, l'utilisation de la guerre comme outil de propagande, etc. Les héros sont les trois membres d'une famille de province, un père veuf, sa fille amoureuse d'un cinéaste célèbre et son frère à l'esprit rebelle. Cet album est bien plus facile à lire que le premier tome même si la narration n'y est pas toujours des plus évidentes. Le récit est en tout cas plus prenant à mes yeux.
Le troisième tome est également excellent au niveau du dessin et des couleurs, avec un style plus proche des albums récents de Mazan. Le décor est cette fois l'une des villes visitées dans le tome 2, permettant au lecteur de s'y retrouver plus rapidement. Les héros sont un champion automobile et une jolie fille noire. Le thème est celui du racisme et de la ségrégation entre riches et pauvres. Et c'est aussi le thème de l'amour. Un récit plus linéaire et plus facile à suivre que les précédents, un récit agréable à lire et bon.
Et toujours la fin de ces histoires a lieu dans la même petite ville côtière, permettant ainsi, dans la version intégrale, l'ajout d'un épilogue de quelques pages faisant le lien entre L'Hiver d'un Monde et Les aventures de Philibert. Cet épiloque permet au passage de cristalliser un peu l'ensemble de la série, donnant une vraie consistance globale aux 3 tomes pour former un bon ressenti de la série aux yeux du lecteur que je suis.
Ce qui sera la très longue saga des Timour débute dans l'hebdo Spirou n° 813 du 12 Novembre 1953.
Le créateur, Sirius, a l'idée d'une grande fresque qui raconterait l'histoire des hommes au travers d'une famille. Une famille dont les générations seraient suivies de siècles en siècles par les lecteurs jusqu'à ... (mais ça, il ne le sait pas trop bien !..)
Dès le premier tome -La tribu de l'homme rouge (rapport à sa chevelure )- Timour et ses descendants vont parcourir la planète, essaimer dans diverses parties du monde. Au gré de l'avancement de la série, on les trouvera Préhistoriques, Assyriens, Egyptiens, Romains, Grecs, etc... Enthousiasmes, les lecteurs suivent de leur plein gré cette série bien documentée, au dessin réaliste, qui va privilégier l'action. Sirius parviendra ainsi à offrir une vision ludique, attractive de l'Histoire, bien moins didactique que les cours donnés alors.
Les aventures des Timour paraissent chaque semaine dans l'hebdo Spirou jusqu'en 1978. Sirius travaille à d'autres sujets.
En 1980, les éditions Dupuis décident de rééditer l'ensemble des titres parus. Le succès est tel que Sirius va reprendre ses personnages en 1986. En 1994 sera édité le 32ème et dernier album de cette longue saga familiale.
J'adorais -et aime toujours autant- les Timour. Avec cette famille, je m'évadais dans l'Histoire, me promenais avec elle dans des pays inconnus, combattais les "mauvais", attendant impatiemment le début d'une nouvelle histoire en me demandant "où vais-je aller cette fois ?.."
Un peu déçu pourtant : les derniers albums de la "deuxième" série (celle à partir de 1986) où le grand souffle de l'aventure diminuait, Sirius souffrant peut-être d'un manque d'imagination (il a toujours tenu seul les rênes de la série).
Occasionnellement, je replonge avec délices dans un de mes vieux originaux. Ca sent si bon, le vieux papier...
Et Sirius dans tout cela ?...
De son vrai nom Max Mayeu, Sirius est né à Soignies (Belgique) le 26 Septembre 1911.
Hormis la saga des Timour, une autre très grande série est à mettre à son actif : L'Epervier Bleu, créé en 1942. Il réalisera aussi Simon le Danseur, les aventures de Pemberton, une magnifique biographie de Godefroid de Bouillon et autres séries moins connues qui ne demandent qu'à être (re)découvertes... et ça, vous qui me lisez (peut-être) je m'en occuperai aussi.
Sirius nous a quitté le 1 Mai 1997. C'était un des plus importants et prolifiques créateurs des "30 glorieuses" de la bande dessinée franco-belge. Une étoile porte son "nom de plume"... et j'en suis content !
J'aime bien Ergün... du moins sa "première vie"...
Il fait son apparition dans l'hebdo Pilote n° 699 du 29 Mars 1973.
Un véritable space-opera baroque mettant en scène femmes-fleurs, hommes-papillons, nain monstrueux et ancienne cosmonaute-vampire explose dans le premier tome.
Des décors somptueux, des cadrages audacieux, des femmes voluptueuses, des compositions baroques, un imaginaire débordant m'annoncent l'arrivée d'une superbe histoire. Et je ne serai pas déçu.
Au même titre que Lone Sloane de Philippe Druillet, l'hebdo tient là un très grand auteur créatif. Chaque planche est magnifique, déborde d'imagination. Des couleurs chaudes pour la plaine et la cité des arbres, des tons froids pour la ville et le château du dieu-vivant se complémentarisent avec une certaine maestria.
Grand succès parmi le lectorat.
Entamée, toujours par Didier Comès, la seconde histoire mettra 7 années avant d'être éditée : les planches sont en effet "perdues" par l'éditeur. Tout le travail sera à refaire.
Dépité ?... Occupé à ses autres séries (Silence, La Belette, etc..) ?.. Comès décide d'interrompre les pérégrinations de son renégat de l'espace.
Vous voulez découvrir l'Ergün que les gens ont apprécié ?... Plongez sans aucun remord dans le premier album ; vous allez y découvrir une merveilleuse histoire... pourtant faite de larmes et de sang.
Je cote 4 pour le premier opus. Le second mérite 3.
Et l'auteur dans tout ça ?...
Didier Comès, dessinateur-scénariste, est né à Sourbrodt, en Belgique, le 11 Décembre 1942.
Ses séries les plus connues sont : Ergün l'Errant, Silence, La Belette, Iris. Un grand auteur qui adore jouer de l'ombre et la lumière, auteur de magnifiques récits poétiques, et qui a l'art de transporter le lecteur dans ses univers magiques.
C'est le 14 Avril 1954 que les lecteurs découvrent les aventures animalières d'un petit lérot dans l'hebdo Tintin n° 15 (9ème année).
Son prénom ?... Chlorophylle. Créé par Raymond Macherot, notre petit ami va vivre de palpitantes aventures en compagnie de son copain Minimum, un mulot chanteur.
On les découvre d'abord en pleine campagne verdoyante, puis en la bourgade de Coquefredouille. Rapidement nos deux compères vont devoir faire face à une horrible bande de rats noirs aux dents acérées, dirigée par le tortueux Anthracite -et qui deviendra leur ennemi héréditaire-.
Comme dans de très nombreuses BD, il y a les gentils et les méchants. Côté "gentils", nos amis vont côtoyer le lapin Serpolet, le hérisson Goupillon, la loutre Torpille, l'oiseau Bitume, l'étourneau Caquet... Côté "méchants", outre les affreux rats, Albinos et Fricandeau, deux furets, donneront également du fils à retordre à ce petit monde.
Macherot va mettre en scène cette bien belle série jusqu'en 1963 et 5 albums. Après quelques années de parenthèse elle reprendra, en 1970, -sous le nom de "Chlorophylle et Minimum-, dessinée par Pierre Guilmard sur un scénario de Hubuc. La même année, et la suivante, deux nouveaux opus (7 et 8 ) -de Macherot- suivront.
De 1972 à 1996, la série reprendra sous la plume de divers scénaristes (Hubuc, Greg, De Groot, Bom) et dessinateurs (Guilmard, Dupa, Walli). Des "hors-séries", des éditions noir et blanc (de Macherot) seront également éditées.
Acheter ? Je vous conseille (mais sans vous imposer aucunement) les albums 1 à 5, 7 et 8. Ca, c'est du Macherot !...
Chlorophylle, diront certains, c'est de la BD pour enfants !... Pas trop d'accord !...Macherot utilisait sa créativité et -surtout- ces (ses) personnages pour montrer les nombreux travers des hommes. Lucide, et sous le couvert de "petits dessins", il analysait finement la société de l'époque, tant en matière politique que sociologique.
Et Macherot dans tout ça ? Il se porte bien !... Né le 30 Mars 1924 à Verviers (Belgique), il profite d'une retraite bien méritée au sein de sa famille. Un grand monsieur, un peu oublié des "jeunes", à (re)découvrir pourtant... mais ce n'est que mon avis...
Avant de poster cet avis, je n'avais pas consulté la fiche de cette série et je suis surpris du nombre de tome parus: 13! Pour ma part, j'ai découvert Jack Palmer avec sa très médiatique "enquête corse", et plus récemment "l'affaire du voile".
J'adore l'humour de Petillon, un peu absurde, un peu pince sans rire avec des situations et des répliques plus vraies que nature. Pour ma part, je trouve que "l'affaire du voile" est le meilleur des deux que j'ai lu, avec une photographie de l'islam en France qui me semble des plus pertinentes.
C’est certainement la meilleure bd ayant pour thème l’aviation durant la 2e guerre mondiale qu’il m’ait été donné de lire.
L’histoire, assez conventionnelle sur le fond, est prenante d’un bout à l’autre. On sent que Marvano s’est bien documenté pour décrire le quotidien de ces aviateurs anglais qui partent bombarder des villes allemandes. La courte amitié qui va lier Aubie à la petite fille à la poupée est touchante et donne une certaine intensité émotionnelle au récit sans pour autant tomber dans un sentimentalisme excessif. Voici donc un bel hommage à ces hommes qui font la guerre non pas par choix mais par devoir.
Marvano, qui assure aussi la partie graphique, propose des planches magnifiques avec des plans de bataille aérienne superbement cadrées. Vraiment du beau travail !
Bref, un one shot chaudement conseillé !
Voici poindre mon 600e avis sur ce bô site marron amélioré (version 2.0 oblige) mais à la couleur restée inchangée (et c’est mieux ainsi). Et cet avis échoit sur "Les sentiers de la perdition", un comics vraiment prenant du début à la fin. Je suis d’ailleurs étonné qu’aucune note ne dépasse les 3 étoiles en regard des qualités intrinsèques de cet album.
Celui-ci retrace la vie de Michael O'Sullivan (dit l’Ange), homme de main du gang Looney, après que sa famille ait été décimée sur ordre de son patron. Cette bd apporte un éclairage intéressant sur le fonctionnement des gangs des années 30 aux USA avec leurs codes qui régissent leurs affaires. Le récit met en avant la psychologie tourmentée de l’Ange qui est un homme de valeurs et de principes. La trahison de Looney auquel il était totalement dévoué va rendre l’Ange déterminé à venger ce crime tout en respectant ses valeurs. On s’attache à cet homme et à sa destinée malgré qu’il soit un gangster et un tueur.
Le point fort de l’album réside dans la narration qui n’est pas directe mais réalisée à travers le regard de son fils, jeune à l’époque des faits et adulte aujourd’hui. Ce choix narratif apporte beaucoup de sensibilité et de force au récit, ce qui fait de ce livre (au contenu peu original) un grand moment de lecture. Le final est sans surprises aucunes mais est bien dans la logique implacable de ce genre de drame et donne toute sa crédibilité au récit.
Je constate que le graphisme est largement décrié. Pour ma part, je trouve qu’il est d’une très grande lisibilité avec des cadrages réussis, permettant au lecteur de s’immerger dans l’ambiance de l’époque . . . A noter que je trouve le titre Anglais (Road to Perdition) bien plus évocateur des propos de l’album que le titre en Français. Dommage qu’il n’ait pas été retenu pour la VF. Mais qu’à cela ne tienne, cet album est une réussite à tous les niveaux. A découvrir impérativement !
Ayant découvert Bleach d'abord par l'animé (excellent au passage) je me suis décidé à lire la version papier. Je dois dire que je n'ai pas été déçu du tout ! On retrouve tous les éléments d'un bon manga !
L'histoire : Kurosaki Ichigo, un jeune lycéen, n'est pas tout à fait comme les autres, il arrive à voir des âmes errantes dans le monde des vivants ! (dit comme ça, ça fait un peu « 6e sens »)
Il va devenir un Shinigami, une sorte de samouraï chargé de purifier ces âmes et de les envoyer vers la Soul Society (une sorte de paradis).
A 1ère vue, ça peut paraître un peu banal et rébarbatif, mais le déroulement de l’histoire fait qu’on se retrouve au milieu d’une sorte de quête assez géniale !
Une des forces de ce manga, c’est d’arriver à introduire une multitude de personnages (des autres Shinigamis) tous plus charismatiques les uns des autres, c’est assez jouissif !
Ca ne se prend pas la tête, c’est très drôle, mention spéciale à Kon, une peluche animée un peu perverse et complètement loufoque ! :)
Toute la 1ère histoire concernant le passage dans la Soul Society est carrément géniale ! Mais pour l’instant, la suite ne m’a pas convaincu…
Le dessin est vraiment sympa, bien dynamique, propre, et drôle quand il faut ! Du bon travail !
Maintenant je conseille vivement de regarder l’animé, celui-ci est excellent, il est même encore plus tripant, et encore plus drôle !
Bref Bleach est une très très bonne série !
Il n’est pas nécessaire d’aimer la science-fiction pour apprécier Lupus. Ce qui ressort avant tout c’est la nature de l’homme et l’évolution de ses relations au fur et à mesure de la lecture. Point de grande histoire épique, de sentiments héroïques, d’exaltation face à l’aventure. Tout part très rapidement d’un road-trip psychotique à la Las Vegas Parano où deux potes s’entichent d’une charmante fugueuse totalement paumée. C’est là l’élément déclencheur qui fait basculer leur virée délirante en un voyage des plus dramatique.
L’histoire tourne alors au huit clos, et Peeters nous place en témoin privilégié des rapports entre les personnages, de leurs doutes, de leurs pensées, toutes les petites faiblesses quotidiennes y passent. Le passage dans la station spatiale abandonnée fait penser immédiatement à « Solaris », leur situation leur renvoie physiquement les objets de leur conscience, de leurs remords, de leur cœur. Lupus me fait vraiment penser à beaucoup de films ; dans la manière de raconter des personnages en s’attachant particulièrement à la nature brute de leur relation, aux dérèglements de conscience, dans le rythme aussi, très lancinant, mélancolique, on retrouve beaucoup d’éléments de la trilogie de Gus Van Sant (Gerry, Elephant, Last Days) où tout y est très contemplatif et où le réalisateur s’attarde avant tout sur le comportement humain. Personnellement j’adore ce genre d’œuvre très lente dans la construction où l’on se laisse totalement porter par les évènements.
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Les Aventures de Jack Palmer
Un des personnages les plus drôles de la bande dessinée. Jack Palmer présente le profil-type du détective looser confronté à des sujets d’actualité : les narco-dollars, le FLNC, Le milieu de la mode, l’affaire du voile... Son personnage navigue dans des histoires, où il ne fait que subir l’action et c’est jubilatoire. Pétillon livre des histoires de très bonne qualité, insistant sur les problèmes de nos sociétés contemporaines. Son album le plus abouti est sans aucun doute l’enquête Corse qui m’a beaucoup fait rire. Si Pétillon fait une vraie analyse des rapports sociaux qui caractérisent l’île de Beauté, il le fait avec humour et ne tombe jamais dans la facilité. Son album le chanteur de Mexico m’a beaucoup plu également et semble être une préfiguration des actuelles dérives des maisons de disque version télé réalité. Seul petit problème, je me demande comment vieilliront des albums aussi ancrés dans l’actualité.
L'Hiver d'un monde
Une série difficile à cerner au premier abord mais qui révèle son charme et sa force au fil des 3 tomes qui la composent. Elle est difficile à cerner pour différentes raisons. Quand on la découvre, on a en effet l'impression que le premier tome n'a rien à voir avec le suivant : l'ambiance, les personnages, le dessin, les couleurs, tout change. Et déjà, le premier tome à lui seul était difficilement cernable car nous y suivons 2 personnages dans ce qui ressemble à trois histoires courtes différentes, difficiles à situer les unes par rapport aux autres. Ce n'est qu'au bout de la fin du 2e tome que les choses se mettent en place. C'est alors qu'on découvre que nous suivons, dans chaque tome, une intrigue et des personnages différents qui ont pour rapport de vivre dans le même monde, une sorte d'Europe imaginaire du début du 20e siècle, et qui se retrouveront tous en fin d'albums dans la même petite ville côtière. Le premier tome est bien dessiné, même si j'apprécie moyennement sa colorisation qui manque de contraste et de chaleur. Dans cet album, nous suivons deux prisonniers dans une plateforme pénitentiaire puis leur évasion, leur participation ensuite à un étrange chantier minier puis leur retour vers la ville côtière qui a accueilli leur évasion. C'est l'album le plus difficile à cerner car les trois tranches de son récit manquent un peu de liant et la narration n'y est pas des plus réussies. En outre, cet album lance des pistes mystérieuses, comme la maladie du Grand Mal, les algues rousses, les Aériens, autant de sujets qui seront quasiment inexistants par la suite, comme si l'auteur avait changé d'idée de scénario entre le premier tome et les suivants. Le dessin du deuxième tome devient très bon, et les couleurs aussi s'améliorent grandement. Nous quittons ici le décor des prisons et chantiers miniers pour un décor beaucoup plus proche de la France de la première guerre mondiale. Car c'est la guerre qui est le thème de cet album, la stupidité d'une guerre entre deux nations qui, hormis sur le champ de bataille, s'entendent très bien dans la vie civile, le conflit entre les pacifistes et les réactionnaires belliqueux, l'utilisation de la guerre comme outil de propagande, etc. Les héros sont les trois membres d'une famille de province, un père veuf, sa fille amoureuse d'un cinéaste célèbre et son frère à l'esprit rebelle. Cet album est bien plus facile à lire que le premier tome même si la narration n'y est pas toujours des plus évidentes. Le récit est en tout cas plus prenant à mes yeux. Le troisième tome est également excellent au niveau du dessin et des couleurs, avec un style plus proche des albums récents de Mazan. Le décor est cette fois l'une des villes visitées dans le tome 2, permettant au lecteur de s'y retrouver plus rapidement. Les héros sont un champion automobile et une jolie fille noire. Le thème est celui du racisme et de la ségrégation entre riches et pauvres. Et c'est aussi le thème de l'amour. Un récit plus linéaire et plus facile à suivre que les précédents, un récit agréable à lire et bon. Et toujours la fin de ces histoires a lieu dans la même petite ville côtière, permettant ainsi, dans la version intégrale, l'ajout d'un épilogue de quelques pages faisant le lien entre L'Hiver d'un Monde et Les aventures de Philibert. Cet épiloque permet au passage de cristalliser un peu l'ensemble de la série, donnant une vraie consistance globale aux 3 tomes pour former un bon ressenti de la série aux yeux du lecteur que je suis.
Timour
Ce qui sera la très longue saga des Timour débute dans l'hebdo Spirou n° 813 du 12 Novembre 1953. Le créateur, Sirius, a l'idée d'une grande fresque qui raconterait l'histoire des hommes au travers d'une famille. Une famille dont les générations seraient suivies de siècles en siècles par les lecteurs jusqu'à ... (mais ça, il ne le sait pas trop bien !..) Dès le premier tome -La tribu de l'homme rouge (rapport à sa chevelure )- Timour et ses descendants vont parcourir la planète, essaimer dans diverses parties du monde. Au gré de l'avancement de la série, on les trouvera Préhistoriques, Assyriens, Egyptiens, Romains, Grecs, etc... Enthousiasmes, les lecteurs suivent de leur plein gré cette série bien documentée, au dessin réaliste, qui va privilégier l'action. Sirius parviendra ainsi à offrir une vision ludique, attractive de l'Histoire, bien moins didactique que les cours donnés alors. Les aventures des Timour paraissent chaque semaine dans l'hebdo Spirou jusqu'en 1978. Sirius travaille à d'autres sujets. En 1980, les éditions Dupuis décident de rééditer l'ensemble des titres parus. Le succès est tel que Sirius va reprendre ses personnages en 1986. En 1994 sera édité le 32ème et dernier album de cette longue saga familiale. J'adorais -et aime toujours autant- les Timour. Avec cette famille, je m'évadais dans l'Histoire, me promenais avec elle dans des pays inconnus, combattais les "mauvais", attendant impatiemment le début d'une nouvelle histoire en me demandant "où vais-je aller cette fois ?.." Un peu déçu pourtant : les derniers albums de la "deuxième" série (celle à partir de 1986) où le grand souffle de l'aventure diminuait, Sirius souffrant peut-être d'un manque d'imagination (il a toujours tenu seul les rênes de la série). Occasionnellement, je replonge avec délices dans un de mes vieux originaux. Ca sent si bon, le vieux papier... Et Sirius dans tout cela ?... De son vrai nom Max Mayeu, Sirius est né à Soignies (Belgique) le 26 Septembre 1911. Hormis la saga des Timour, une autre très grande série est à mettre à son actif : L'Epervier Bleu, créé en 1942. Il réalisera aussi Simon le Danseur, les aventures de Pemberton, une magnifique biographie de Godefroid de Bouillon et autres séries moins connues qui ne demandent qu'à être (re)découvertes... et ça, vous qui me lisez (peut-être) je m'en occuperai aussi. Sirius nous a quitté le 1 Mai 1997. C'était un des plus importants et prolifiques créateurs des "30 glorieuses" de la bande dessinée franco-belge. Une étoile porte son "nom de plume"... et j'en suis content !
Ergün l'errant
J'aime bien Ergün... du moins sa "première vie"... Il fait son apparition dans l'hebdo Pilote n° 699 du 29 Mars 1973. Un véritable space-opera baroque mettant en scène femmes-fleurs, hommes-papillons, nain monstrueux et ancienne cosmonaute-vampire explose dans le premier tome. Des décors somptueux, des cadrages audacieux, des femmes voluptueuses, des compositions baroques, un imaginaire débordant m'annoncent l'arrivée d'une superbe histoire. Et je ne serai pas déçu. Au même titre que Lone Sloane de Philippe Druillet, l'hebdo tient là un très grand auteur créatif. Chaque planche est magnifique, déborde d'imagination. Des couleurs chaudes pour la plaine et la cité des arbres, des tons froids pour la ville et le château du dieu-vivant se complémentarisent avec une certaine maestria. Grand succès parmi le lectorat. Entamée, toujours par Didier Comès, la seconde histoire mettra 7 années avant d'être éditée : les planches sont en effet "perdues" par l'éditeur. Tout le travail sera à refaire. Dépité ?... Occupé à ses autres séries (Silence, La Belette, etc..) ?.. Comès décide d'interrompre les pérégrinations de son renégat de l'espace. Vous voulez découvrir l'Ergün que les gens ont apprécié ?... Plongez sans aucun remord dans le premier album ; vous allez y découvrir une merveilleuse histoire... pourtant faite de larmes et de sang. Je cote 4 pour le premier opus. Le second mérite 3. Et l'auteur dans tout ça ?... Didier Comès, dessinateur-scénariste, est né à Sourbrodt, en Belgique, le 11 Décembre 1942. Ses séries les plus connues sont : Ergün l'Errant, Silence, La Belette, Iris. Un grand auteur qui adore jouer de l'ombre et la lumière, auteur de magnifiques récits poétiques, et qui a l'art de transporter le lecteur dans ses univers magiques.
Chlorophylle
C'est le 14 Avril 1954 que les lecteurs découvrent les aventures animalières d'un petit lérot dans l'hebdo Tintin n° 15 (9ème année). Son prénom ?... Chlorophylle. Créé par Raymond Macherot, notre petit ami va vivre de palpitantes aventures en compagnie de son copain Minimum, un mulot chanteur. On les découvre d'abord en pleine campagne verdoyante, puis en la bourgade de Coquefredouille. Rapidement nos deux compères vont devoir faire face à une horrible bande de rats noirs aux dents acérées, dirigée par le tortueux Anthracite -et qui deviendra leur ennemi héréditaire-. Comme dans de très nombreuses BD, il y a les gentils et les méchants. Côté "gentils", nos amis vont côtoyer le lapin Serpolet, le hérisson Goupillon, la loutre Torpille, l'oiseau Bitume, l'étourneau Caquet... Côté "méchants", outre les affreux rats, Albinos et Fricandeau, deux furets, donneront également du fils à retordre à ce petit monde. Macherot va mettre en scène cette bien belle série jusqu'en 1963 et 5 albums. Après quelques années de parenthèse elle reprendra, en 1970, -sous le nom de "Chlorophylle et Minimum-, dessinée par Pierre Guilmard sur un scénario de Hubuc. La même année, et la suivante, deux nouveaux opus (7 et 8 ) -de Macherot- suivront. De 1972 à 1996, la série reprendra sous la plume de divers scénaristes (Hubuc, Greg, De Groot, Bom) et dessinateurs (Guilmard, Dupa, Walli). Des "hors-séries", des éditions noir et blanc (de Macherot) seront également éditées. Acheter ? Je vous conseille (mais sans vous imposer aucunement) les albums 1 à 5, 7 et 8. Ca, c'est du Macherot !... Chlorophylle, diront certains, c'est de la BD pour enfants !... Pas trop d'accord !...Macherot utilisait sa créativité et -surtout- ces (ses) personnages pour montrer les nombreux travers des hommes. Lucide, et sous le couvert de "petits dessins", il analysait finement la société de l'époque, tant en matière politique que sociologique. Et Macherot dans tout ça ? Il se porte bien !... Né le 30 Mars 1924 à Verviers (Belgique), il profite d'une retraite bien méritée au sein de sa famille. Un grand monsieur, un peu oublié des "jeunes", à (re)découvrir pourtant... mais ce n'est que mon avis...
Les Aventures de Jack Palmer
Avant de poster cet avis, je n'avais pas consulté la fiche de cette série et je suis surpris du nombre de tome parus: 13! Pour ma part, j'ai découvert Jack Palmer avec sa très médiatique "enquête corse", et plus récemment "l'affaire du voile". J'adore l'humour de Petillon, un peu absurde, un peu pince sans rire avec des situations et des répliques plus vraies que nature. Pour ma part, je trouve que "l'affaire du voile" est le meilleur des deux que j'ai lu, avec une photographie de l'islam en France qui me semble des plus pertinentes.
Berlin (Les Sept Nains)
C’est certainement la meilleure bd ayant pour thème l’aviation durant la 2e guerre mondiale qu’il m’ait été donné de lire. L’histoire, assez conventionnelle sur le fond, est prenante d’un bout à l’autre. On sent que Marvano s’est bien documenté pour décrire le quotidien de ces aviateurs anglais qui partent bombarder des villes allemandes. La courte amitié qui va lier Aubie à la petite fille à la poupée est touchante et donne une certaine intensité émotionnelle au récit sans pour autant tomber dans un sentimentalisme excessif. Voici donc un bel hommage à ces hommes qui font la guerre non pas par choix mais par devoir. Marvano, qui assure aussi la partie graphique, propose des planches magnifiques avec des plans de bataille aérienne superbement cadrées. Vraiment du beau travail ! Bref, un one shot chaudement conseillé !
Les Sentiers de la Perdition
Voici poindre mon 600e avis sur ce bô site marron amélioré (version 2.0 oblige) mais à la couleur restée inchangée (et c’est mieux ainsi). Et cet avis échoit sur "Les sentiers de la perdition", un comics vraiment prenant du début à la fin. Je suis d’ailleurs étonné qu’aucune note ne dépasse les 3 étoiles en regard des qualités intrinsèques de cet album. Celui-ci retrace la vie de Michael O'Sullivan (dit l’Ange), homme de main du gang Looney, après que sa famille ait été décimée sur ordre de son patron. Cette bd apporte un éclairage intéressant sur le fonctionnement des gangs des années 30 aux USA avec leurs codes qui régissent leurs affaires. Le récit met en avant la psychologie tourmentée de l’Ange qui est un homme de valeurs et de principes. La trahison de Looney auquel il était totalement dévoué va rendre l’Ange déterminé à venger ce crime tout en respectant ses valeurs. On s’attache à cet homme et à sa destinée malgré qu’il soit un gangster et un tueur. Le point fort de l’album réside dans la narration qui n’est pas directe mais réalisée à travers le regard de son fils, jeune à l’époque des faits et adulte aujourd’hui. Ce choix narratif apporte beaucoup de sensibilité et de force au récit, ce qui fait de ce livre (au contenu peu original) un grand moment de lecture. Le final est sans surprises aucunes mais est bien dans la logique implacable de ce genre de drame et donne toute sa crédibilité au récit. Je constate que le graphisme est largement décrié. Pour ma part, je trouve qu’il est d’une très grande lisibilité avec des cadrages réussis, permettant au lecteur de s’immerger dans l’ambiance de l’époque . . . A noter que je trouve le titre Anglais (Road to Perdition) bien plus évocateur des propos de l’album que le titre en Français. Dommage qu’il n’ait pas été retenu pour la VF. Mais qu’à cela ne tienne, cet album est une réussite à tous les niveaux. A découvrir impérativement !
Bleach
Ayant découvert Bleach d'abord par l'animé (excellent au passage) je me suis décidé à lire la version papier. Je dois dire que je n'ai pas été déçu du tout ! On retrouve tous les éléments d'un bon manga ! L'histoire : Kurosaki Ichigo, un jeune lycéen, n'est pas tout à fait comme les autres, il arrive à voir des âmes errantes dans le monde des vivants ! (dit comme ça, ça fait un peu « 6e sens ») Il va devenir un Shinigami, une sorte de samouraï chargé de purifier ces âmes et de les envoyer vers la Soul Society (une sorte de paradis). A 1ère vue, ça peut paraître un peu banal et rébarbatif, mais le déroulement de l’histoire fait qu’on se retrouve au milieu d’une sorte de quête assez géniale ! Une des forces de ce manga, c’est d’arriver à introduire une multitude de personnages (des autres Shinigamis) tous plus charismatiques les uns des autres, c’est assez jouissif ! Ca ne se prend pas la tête, c’est très drôle, mention spéciale à Kon, une peluche animée un peu perverse et complètement loufoque ! :) Toute la 1ère histoire concernant le passage dans la Soul Society est carrément géniale ! Mais pour l’instant, la suite ne m’a pas convaincu… Le dessin est vraiment sympa, bien dynamique, propre, et drôle quand il faut ! Du bon travail ! Maintenant je conseille vivement de regarder l’animé, celui-ci est excellent, il est même encore plus tripant, et encore plus drôle ! Bref Bleach est une très très bonne série !
Lupus
Il n’est pas nécessaire d’aimer la science-fiction pour apprécier Lupus. Ce qui ressort avant tout c’est la nature de l’homme et l’évolution de ses relations au fur et à mesure de la lecture. Point de grande histoire épique, de sentiments héroïques, d’exaltation face à l’aventure. Tout part très rapidement d’un road-trip psychotique à la Las Vegas Parano où deux potes s’entichent d’une charmante fugueuse totalement paumée. C’est là l’élément déclencheur qui fait basculer leur virée délirante en un voyage des plus dramatique. L’histoire tourne alors au huit clos, et Peeters nous place en témoin privilégié des rapports entre les personnages, de leurs doutes, de leurs pensées, toutes les petites faiblesses quotidiennes y passent. Le passage dans la station spatiale abandonnée fait penser immédiatement à « Solaris », leur situation leur renvoie physiquement les objets de leur conscience, de leurs remords, de leur cœur. Lupus me fait vraiment penser à beaucoup de films ; dans la manière de raconter des personnages en s’attachant particulièrement à la nature brute de leur relation, aux dérèglements de conscience, dans le rythme aussi, très lancinant, mélancolique, on retrouve beaucoup d’éléments de la trilogie de Gus Van Sant (Gerry, Elephant, Last Days) où tout y est très contemplatif et où le réalisateur s’attarde avant tout sur le comportement humain. Personnellement j’adore ce genre d’œuvre très lente dans la construction où l’on se laisse totalement porter par les évènements.