Les Sentiers de la Perdition (Road to Perdition)

Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)

Comic-book qui a servi de support au film du même nom, avec entre autre Tom Hanks.


1930 - 1938 : De la Grande Dépression aux prémisces de la Seconde Guerre Mondiale BDs adaptées en film DC Comics Gangsters Tueurs à gages [USA] - Middle West

Michael O'Sullivan figure parmi les meilleurs hommes de main d'Al Capone, dans le Chicago des années 30. Mais quand un des ses fils devient le témoin gênant d'un règlement de compte sanglant, c'est le dérapage. Sa femme et son plus jeune fils sont assassinés par un homme de main du gang qu'il a servi loyalement depuis des années. Ce manque de confiance, cette trahison, rendent Michael fou de rage. Il prend la route avec sa seule famille restante : le fils qui a indirectement provoqué ce drame. Un seul but : Venger leur famille. Par tous les moyens. C'est une longue poursuite qui s'engage entre O'Sullivan, son fils et le plus grand bandit de tous les temps.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Septembre 2002
Statut histoire Une histoire par tome 3 tomes parus

Couverture de la série Les Sentiers de la Perdition © Delcourt 2002
Les notes
Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 10 avis)
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21/10/2002 | Alix
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Par Ems
Note: 4/5

Je vais faire simple et court : j'ai vraiment apprécié cette BD. L'histoire est captivante et bien rythmée. Le personnage principal est intéressant de par sa personnalité. La période et le milieu, dans lequel évolue le récit, sont souvent propices à de bonnes histoires avec ces truands tirant profit de la prohibition. La destinée de l'Ange de la mort, tueur hors norme au service des clans, est énorme. Il va se retrouver opposé à ses anciens employeurs pour assouvir une vengeance sans faille car il s'agit de tueur l'assassin de sa femme et de son fils cadet. Il n'y a rien à rajouter, le film existe et est très bon mais la BD mérite également le détour. Le dessin noir et blanc est très réaliste, limite trop parfois faisant penser à des photos. Je me suis régalé, les presque 300 pages s'avalent d'une traite. A lire absolument.

27/03/2010 (modifier)
Par GiZeus
Note: 4/5

La période de la prohibition a été une source d'inspiration assez faste pour le milieu artistique. Et c'est une nouvelle fois que l'on retrouve le personnage et l'époque d'Al Capone dans un récit de gangsters. C'est plus précisément une histoire de vengeance à laquelle nous somme confrontés avec ces Sentiers de la Perdition. Un peu à la manière d'un road-movie, nous suivrons le cheminement d'un père et de son fils pour venger la disparition brutale de sa femme et de son fils aîné. Je dois dire que j'avais un peu peur de la tournure des événements quand le scénario a pris la tournure de la vengeance. Peur que l'histoire s'enlise dans le trop conventionnel, peur que ce ne soit qu'une succession de gunfights bourrins soutenus par des dialogues convenus. Puis mes craintes se sont dissipées à mesure que l'histoire avançait, et je fus de plus en plus conquis par cette atmosphère sombre et oppressante qui émanait de cet album. Mais ce qui donne tout le sel à ce polar, c'est sans conteste l'introduction d'un nouvel élément, c'est le duo père-fils. Michael, l'enfant rescapé du massacre, accompagnera son père, surnommé l'Ange dans le milieu, tout du long, sans prendre activement part aux massacres. Et c'est là toute l'originalité de ce polar, nous faire vivre les aventures du père à travers les yeux et le coeur de son fils, de manière à retranscrire naturellement et sans artifice les sentiments filiaux très forts. Les émotions du lecteur seront ainsi accordées au diapason avec celles du fils, ce qui permet de donner plus d'intensité à cette relation père-fils énormément centrée sur l'amour de l'autre. Cette intimité père-fils est d'ailleurs très réussie, et l'interrogation du fils à propos de son père rend l'Ange plus humain qu'il ne pourrait y paraître. Et en effet, l'Ange a quelquefois besoin d'être rabaissé au rang de mortel après certaines situations. Bien que les fusillades engagent beaucoup de gangsters, et très souvent uniquement contre un seul ennemi, notre bien aimé tueur, l'Ange se tire non sans difficulté mais, fait notable, sans égratignure de ces conflits armés meurtriers. Cet état nuit un peu au réalisme de l'action, mais est cependant facilement excusé par la ressource des auteurs qui savent faire preuve de finesse. En atteste le dernier tiers de l'histoire qui permet à notre père dévoué de remonter la pente. Je terminerai en citant le dessin de Richard Piers Rayner, certes pas parfait mais très immersif. Le noir et blanc est certainement le meilleur choix que pouvaient faire les auteurs pour cette sombre histoire. On pourra lui reprocher un manque de finesse dans les détails, des faciès pas toujours suffisamment expressifs, et quelquefois un côté brouillon. Il ne faudrait alors pas oublier de souligne son sens de la mise en scène qui permet véritablement d'instaurer l'ambiance très noire. En somme c'est une histoire de vengeance qui se distingue de la production habituelle grâce à une relation père-fils savamment dosée. Le côté sombre de l'histoire est habilement exploité, et, malgré quelques erreurs dans les graphismes et des dialogues parfois un peu poussifs, c'est un régal de se suivre les aventures d'un tueur professionnel et de son fils jusqu'à une fin logique.

28/02/2010 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
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Je n'avais pas vu le film et je n'avais même aucune idée de quoi parlait cette BD avant de l'entamer. Autant dire que je partais sans a priori ni éléments de comparaison, et j'ai beaucoup apprécié ma lecture. Le dessin a été la première chose que j'ai remarquée. Je me suis dit à quelques moments que j'appréciais moyennement certaines cases sur lesquelles il me fallait rester une ou deux secondes pour bien déchiffrer le contenu. Et de même, j'ai constaté avec un peu de regret le caractère changeant de certains visages, notamment celui de Michael O'Sullivan qui ressemble tour à tour à plusieurs acteurs de cinéma à mes yeux. Mais de nombreuses fois, je me suis dit que j'aimais ce trait auquel je trouvais une certaine classe. Je lui trouve un vrai charme de même qu'une jolie esthétique grâce à sa technique changeante. J'ai donc un avis mitigé sur le graphisme, mais globalement je le trouve pas mal. Mais c'est surtout le scénario qui m'a captivé, et cela d'autant plus que je réalisais au fur et à mesure qu'il s'agissait d'une histoire basée sur des faits et personnages réels. Je l'ai trouvé assez fort, prenant et intéressant. J'avais vraiment envie de suivre cet irlandais, d'un côté tueur froid et extrêmement efficace, et d'un autre côté père attentif et affectueux. J'avais vraiment envie de le voir gagner sa "guerre" et mener à bien sa vengeance, la sienne ainsi que celle de son fils. Tant et si bien qu'alors que, fatigué, je comptais n'en lire que le premier chapitre hier soir, je n'ai pas pu lâcher l'album avant la fin. Et même si les prouesses assassines de O'Sullivan me semblent fortement exagérées, j'ai été fasciné par l'aspect réaliste et crédible de tous les évènements, de cette plongée dans le monde de la maffia par un point de vue assez différent de ce qu'il se fait d'habitude. Très bonne lecture.

20/11/2007 (MAJ le 20/11/2007) (modifier)
Par Pierig
Note: 4/5
L'avatar du posteur Pierig

Voici poindre mon 600e avis sur ce bô site marron amélioré (version 2.0 oblige) mais à la couleur restée inchangée (et c’est mieux ainsi). Et cet avis échoit sur "Les sentiers de la perdition", un comics vraiment prenant du début à la fin. Je suis d’ailleurs étonné qu’aucune note ne dépasse les 3 étoiles en regard des qualités intrinsèques de cet album. Celui-ci retrace la vie de Michael O'Sullivan (dit l’Ange), homme de main du gang Looney, après que sa famille ait été décimée sur ordre de son patron. Cette bd apporte un éclairage intéressant sur le fonctionnement des gangs des années 30 aux USA avec leurs codes qui régissent leurs affaires. Le récit met en avant la psychologie tourmentée de l’Ange qui est un homme de valeurs et de principes. La trahison de Looney auquel il était totalement dévoué va rendre l’Ange déterminé à venger ce crime tout en respectant ses valeurs. On s’attache à cet homme et à sa destinée malgré qu’il soit un gangster et un tueur. Le point fort de l’album réside dans la narration qui n’est pas directe mais réalisée à travers le regard de son fils, jeune à l’époque des faits et adulte aujourd’hui. Ce choix narratif apporte beaucoup de sensibilité et de force au récit, ce qui fait de ce livre (au contenu peu original) un grand moment de lecture. Le final est sans surprises aucunes mais est bien dans la logique implacable de ce genre de drame et donne toute sa crédibilité au récit. Je constate que le graphisme est largement décrié. Pour ma part, je trouve qu’il est d’une très grande lisibilité avec des cadrages réussis, permettant au lecteur de s’immerger dans l’ambiance de l’époque . . . A noter que je trouve le titre Anglais (Road to Perdition) bien plus évocateur des propos de l’album que le titre en Français. Dommage qu’il n’ait pas été retenu pour la VF. Mais qu’à cela ne tienne, cet album est une réussite à tous les niveaux. A découvrir impérativement !

18/08/2006 (modifier)
Par Pacman
Note: 3/5

Voila une histoire de gangsters somme toute très classique. Certes, la personalité et la réputation de l'Ange relèvent le tout, mais il n'a rien là qui puisse démarquer cette oeuvre par rapport au genre en général. Il y a aussi l'adaptation cinématographique, mais finalement, les personnages sont assez différents de ceux de la bd. Alors, il reste que cette bd est très bien réalisée, avec des dessins très réussis, un rhytme soutenu et apparament une histoire bien documentée. La lecture est très agréable, prenante même, mais comme beaucoup de productions de ce genre, on ferme la dernière page satisfait, mais on revient rarement à la première.

15/05/2004 (modifier)
Par hipopom
Note: 2/5

J'avais déjà vu le film quand j'ai lu la BD, et bien je préfère le film. La BD est un peu molle et le dessin ne m'enchante guère. C'est assez long et toutes ces tueries finissent par lasser. L'histoire étant déjà connue, j'ai à peine pris du plaisir à lire cette BD. Donc si vous hésitez je vous conseillerais plutôt d'aller voir le film...

06/05/2004 (modifier)
Par Piehr
Note: 3/5

Les Sentiers de la Perdition est un livre atypique, dont l'histoire se déroule en 1930, peut de temps apres la crise financière américaine de 1929, donc. Dans ce milieu particulièrement violent, ou le policier de base n'est autre qu'un assassin en uniforme (tout spécialement à Chicago !), une véritable traque va avoir lieu, entre Looney, le caid de la ville, et son ange de la mort, ancien bras droit qui réclamera vengeance àprès l'execution de sa famille par son propre "patron". L'ange de la mort et son dernier fils, qui nous narre cette histoire, se retrouvent donc seuls et tenteront de faire leur loi dans un milieu hostile où ils sont traqués comme des bêtes... Le scénario partait plutot bien, sans véritable temps mort, rendant la lecture du livre plutôt aisée. Pourtant, le tout retombera assez vite à plat. L'originalité de départ se dissipe vite, trop vite... Un bon point : les personnages sont vraiment travaillés. Leur psychologie est assez poussée, et leurs dialogues permettent de les identifier rapidement. Ce livre n'a donc rien de superficiel, bien au contraire... il méritait peut être juste un traitement un peu plus poussé pour aller jusqu'au bout des ambitions du heros. Le traitement graphique est lui par contre vraiment original : en effet, l'auteur change de style avec l'action, pour prendre un trait plus dynamique lorsque le besoin se fait sentir, par exemple. Original ! En définitive, un bon album, mais pas révolutionnaire.

26/03/2003 (modifier)
Par Cassidy
Note: 3/5

J’ai commencé à lire cette BD avec un gros a priori négatif, non pas à cause de son adaptation ciné, que je n’ai pas vue, mais parce que j’avais longuement feuilleté le bouquin avant et que j’avais détesté le graphisme… Rayner a un style d’une lourdeur épouvantable ; c’est surchargé, confus, et surtout, c’est incroyablement statique, figé. Sur chaque case, les personnages semblent comme pétrifiés, il n’y a aucun dynamisme… Il y a quelques planches réussies, c’est vrai (comme celle qui illustre la quatrième de couverture), mais toute une BD de 300 pages comme ça, c’est insupportable. Surmontant cette réticence, je me suis lancé dans la lecture… et j’ai été agréablement surpris : l’histoire est très prenante, on la lit d’une traite sans jamais avoir envie de la lâcher (alors que c’est quand même un bon petit pavé). Oh, c’est sûr que c’est une simple histoire de vengeance sans grosse surprise, qui n’apporte rien de très nouveau et original au sujet, mais c’est bien écrit, rondement mené, très accrocheur. Il y a néanmoins deux petits défauts. Le premier est celui qu’a souligné Alix plus bas : effectivement, "l’Ange" est impliqué toutes les 5 pages dans des fusillades à 12 contre 1 dont il se sort toujours sans aucune égratignure après avoir abattu tous ses ennemis. En plus, il tire presque sans regarder, en plongeant et en sautant dans tous les sens… Plus fort que Jèze Bonde, l’Ange ! On comprend bien que c’est pour donner un côté mythique au personnage, mais bon, là, c’est un peu « too much » quand même. Le deuxième petit point noir : pendant la première moitié du livre, chacune de ces fusillades est précédée du même commentaire du narrateur : « Je n’ai pas assisté à la scène, mais d’après ce que disent les livres sur la Mafia et ce que je sais de mon père, ça a dû se passer comme ça ». Là aussi, ça a un sens, c’est pour marquer le contraste avec la deuxième moitié du livre, mais… deux fois, ça va ; dix fois, c’est un peu agaçant… On n’est pas des débiles non plus (je sais bien qu’on est des lecteurs de comics et que ça peut prêter à confusion, mais quand même !), y a pas besoin de nous répéter les choses tout le temps pour qu’on comprenne, hein ! Enfin bon, ces deux défauts ne sont quand même pas rédhibitoires. Si le dessin ne m’avait pas autant rebuté, j’aurais peut-être mis 4/5 à cette histoire simple mais efficace, car c’est vraiment un bon petit bouquin. Hélas, sous prétexte de donner un style visuel "années 30", c’est vraiment moche comme tout… Une lecture conseillée, cependant.

15/02/2003 (modifier)
Par Obélix
Note: 3/5

Je suis bien d'accord avec l'avis d'Alix. Je n'ai pas grand chose à rajouter. Moi aussi j'ai vu le film avant de lire la BD, et j'ai aimé mieux le film. Les personnages ont plus de profondeur, par contre, j'ai préféré de beaucoup la finale de l'album.

23/10/2002 (modifier)
Par Alix
Note: 3/5
L'avatar du posteur Alix

J’avais vu le film avant de lire la BD. J’avais adoré. Au passage, même si je ne suis pas un fan de Tom Hanks, je dois quand même avouer qu’il joue foutrement bien, notamment ici donc. Bon film, qui m’a donné envie de lire la BD qui l’a inspiré. Je suis légèrement déçu dans la mesure ou je m’attendais à ce qu’elle soit encore mieux. Oui, combien de fois entend on « Le film est bien mais le livre était mieux ». Souvent ces adaptations au cinéma perdent un peu du contenu original. Mais là non, je dirais même que le film a amélioré les quelques points faibles du livre. Des points faibles ? Déjà il y a trop de fusillades. Des échanges de tirs à 5 contre 1, donc le héros se sort toujours indemne. C’est pas trop mon truc ce genre de scène un peu western. Dans le film, c’est plus réaliste, plus calme, plus réfléchi. En plus certains passages sont un peu flous, un peu légers. La psycho des « méchants » n’est pas assez décrite, c’est juste des vilains tueurs en noirs. Encore une fois, le film corrige à mon sens ce petit défaut, en mettant plus en avant le tueur chargé d’éliminer Michael O'Sullivan. On le suit pratiquement autant que ce dernier. Très bonne idée ! (Mais pas dans la BD donc). Bon, alors une mauvaise BD ? Ben non quand même pas. C’est un bon thriller, plein d’action, plein de tendresse (entre le papa et le fils) et la fin, elle, est toujours bien. Le milieu des gangsters est bien reproduit, on voir notamment bien la morale cruelle qui y règne (« Du moment qu’il rapporte de l’argent, tout crime est bon »). Donc je vous conseille quand même cette histoire, que ça soit en film ou en BD. PS : Bon je n’ai pas grand chose à dire sur le dessin, c’est du comics en noir et blanc quoi, ça va sans doute en rebuter plus d’un, mais moi ça m’a pas gêné. A vous de vous faire une idée avec la galerie !

21/10/2002 (modifier)